Participation aux discussions
Discussion : Parler à sa compagne ?

artichaut
le dimanche 29 mars 2020 à 09h21
Amande amère
H et moi avons depuis évoqué notre attirance mutuelle, à mots assez couverts nos sentiments, et de manière très claire le fait que sa relation de couple était exclusive.
C'est cette phrase qui me fait dire ça : comment ceci peut-être aussi clair, alors que cela est à mots couverts ?
Il me semble qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Trop de non-dits, ou de présupposés.
A-t-il discuté récemment avec elle, d'exclusivité ?? Si, oui pourquoi ? Et comment a-t-elle réagis ? Il y a t-il été question de toi ? L'exclusivité ou la non-exclusivité détaché de la situation ou des personnes concernées ne veut pas dire grand'chose.
La question n'est pas forcément :
- "est-elle-exclusive ?" (parce que dis comme ça c'est peut-être trop englobant, ça remet peut-être trop de chose en cause et en bloc)
mais
- "que dirait-elle d'être ta metamour ?"
Discussion : Parler à sa compagne ?

artichaut
le dimanche 29 mars 2020 à 09h13
Amande amère
H ne veut pas lui en parler puisqu'il ne s'est rien passé et qu'il n'y a donc rien à dire.
L'évitement classique. Ce "rien" est tellement significatif d'une pensée mono (ou d'un arrangement mono avec soi-même).
Il n'y a pourtant pas rien, et même beaucoup à dire. Ton message ici en est la preuve.
Amande amère
Moi je voudrais lui parler, à elle, de ce que je ressens pour H, avant qu'il ne se passe quoi que ce soit, au risque aussi qu'il ne se passe jamais quoi que ce soit.
Dis comme ça, je trouve ça une très bonne idée : cesser de supputer les choses, en parler tout simplement.
Après, de l'extérieur, H semble un peu évitant. Alors assumerais t-il —si cela devait arriver— un rôle de pivot ? Ce n'est pas sûr. Car c'est un rôle impliquant et qui supporte difficilement une tendance à l'évitement (de responsabilités).
Amande amère
Est-ce approprié, est-ce pertinent ? j'aimerais avoir des conseils.
Personne ne peut savoir à ta place. On ne connaît pas grand chose de la situation et des personnes impliquées.
Amande amère
J'ai un peu l'impression que lui en parler à elle le priverait, lui, d'aborder ce sujet de la manière dont il le souhaite.
Ben il ne veut pas le faire…
Mais, autre solution, si tu crains de lui enlever la possibilité de le faire à sa manière, tu peux aussi lui dire que tu va le faire. Ça le fera peut-être prendre conscience et bouger. Mais c'est à double tranchant.
Comme dit @Diomedea le mieux serait encore de vous mettre d'accord avec H là dessus. Ce qui implique déjà d'être au clair avec lui et de ne pas te contenter de "mots assez couverts".
Je me trompe où tu crains un immobilisme de H sur le sujet ?
Discussion : Nos relations poly au temps du coronavirus ?

artichaut
le samedi 21 mars 2020 à 19h49
Un article suisse qui réhausse un peu le niveau du débat on the web.
Discussion : Nos relations poly au temps du coronavirus ?

artichaut
le lundi 16 mars 2020 à 16h18
Intermittent
Il n'y a que moi qui trouve ce discours clairement irresponsable ?
irresponsable par rapport à qui ? par rapport à qu'elle norme ou qu'elle logique ?
Discussion : Nos relations poly au temps du coronavirus ?

artichaut
le dimanche 15 mars 2020 à 13h42
Lili-Lutine
C’est une situation inédite et à ce stade où le confinement et les restrictions s’installent bien au delà de nos frontières, c’est aussi une situation que nous n’avons jamais connu il me semble de cette ampleur.
Ce qui est inédit, ce n'est pas tant la pandémie elle-même (ce n'est pas la première, ce ne sera pas la dernière), que le traitement de l'information et —comme tu le note— les mesures mises en place.
Ce qui est un peu inédit également, c'est que les riches et les puissants sont touchés autant que les autres. Leurs immunités diverses et variées ne les protègent plus. De quoi les faire flipper, en effet.
Bon la question de maintenir ou pas les événements poly dans des bars (et autres lieux publics habituels) ne se pose plus, puisqu'ils sont désormais fermés.
Par contre je reste songeur sur la "gestion de la crise" : que ce soit la parano générale de la population ou le peu de coordination entre les états.
Si demain un truc +grave se produit, ça risque d'être cata.
Pour rester positif, on peut voir ce qui se passe, comme une répétition zéro, une simulation grandeur nature. Quand des événements bien +graves se produirons, on aura un peu de retour sur expérience du traitement-d'une-crise-de-ce-type à l'échelle mondiale.
Perso, à chaque fois, ça me fait me rappeler qu'on est dans un monde où l'on est archi-dépendant de l'industrie. Si demain le travail s'arrête (pour quelques raisons que ce soit) et que l'industrie agroalimentaire n'est plus en mesure de fournir, ce sera la panique généralisée.
On tient quelques jours, quelques semaines max, sans supermarchés (ou commerces de proximités).
C'est ainsi que je vois la panique dans les supermarchés : dérisoire tout autant que significative. Et révélatrice d'un vrai problème de société.
On ne sait pas, et même on est pas capable de gérer une vraie crise à l'échelle nationale, encore moins à l'échelle mondiale. On vit avec l'hypothèse que les flux circulent. Si les flux s'arrêtent (de manière accidentelle, ou de manière souhaitée… comme dans le film L'An 01) c'est la guerre mondiale, chacun état ou foyer, ne pensant plus qu'à sa gueule. Enfin le film L'An 01 propose une autre vision de ce qui se passerait, mais assez peu réaliste dans ce monde là.
Alors quel rapport avec le polyamour ?
J'ai le sentiment que ça ne manquera pas de provoquer des réactions réac du type "la preuve qu'être mono, c'est moins risqué, on a raison de confiner nos relations, etc".
Moi ça me donnerait plutôt envie de me/nous poser la question : au delà d'éventuellement mesures factuelles et ponctuelles de confinement, et même dans ces cas là, en quoi nos relations poly, sont une force, un atout, à l'échelle qui est la nôtre ?
Déjà, même pour les personnes qui décident (par choix personnel ou par incitation/obligation gouvernementale) de ne plus se voir pendant 14 ou 40 jours, je me dis qu'être poly est une chance, car même à distance, on peut avoir du soutien affectif : on n'est pas seul·e pour affronter la crise. Enfin à condition que la prudence ne se transforme pas en protectionnisme hiérarchique mono (genre, moi et ma relation principale), venant exacerber des éventuelles tensions pré-existantes concernant les dites hiérarchies relationnelles.
Ne pas se voir pendant 14 ou 40 jours n'a jamais tué personne. Si c'est le choix de tel ou telle (voire un choix collectivement décidé, au sein d'un polycule) soite. Il n'y a rien à redire à ça. À condition toutefois que ce soit pratiqué, pensé, vécu, comme un truc temporaire. Que ce soit non stigmatisant pour les un·e·s, les autres. Que la solidarité persiste à primer sur le dénigrement ou l'isolement. Qu'un regain de soutien affectif accompagne la démarche. etc.
…et ça me semble moins simple que ça n'en a l'air.
A terme, le confinement n'est pas la solution. Et même ponctuellement, ça pourrait être discutable (personne n'étant vraiment en mesure de dire qu'elle est la bonne conduite à tenir).
J'ai l'impression qu'à trop vouloir gérer l'urgence, on manque souvent de discernement sur le +long terme. Aussi bien pour relativiser ou dédramatiser une éventuelle quarantaine (ne plu se voir pendant 15 jours c'est pas la fin du monde) que pour imaginer d'autres possibles (qui sait si pour certain·e·s, contracter le virus aujourd'hui, n'est pas se protéger pour l'avenir ?).
Quoiqu'il en soit je vous souhaite à toutes et à tous, de vivre le +sereinement possible cet étrange moment sociétal.
Discussion : Nos relations poly au temps du coronavirus ?

artichaut
le vendredi 13 mars 2020 à 19h46
Je ne suis pas sûr de comprendre la question :
- tu veux un débat de fond et tu poses une question de société et sur le long terme ? (auquel cas on en reparle dans 6 mois, parce que là, la paranoïa ambiante ne permet pas du tout de discuter sereinement de ce sujet)
- tu veux savoir quoi faire là tout de suite ? (auquel cas je vois pas en quoi l'aspect "poly" de nos relations change quoi que ce soit, c'est à chacun·e d'agir en fonction de son degré de paranoïa)
Perso, j'ai toujours été vigilant aux virus de tous poils. Donc, là tout de suite, je n'ai rien changé à ma vie. Et je ne compte pas m'empêcher d'organiser ou participer à des événements poly.
Discussion : Dépassement du consentement non-sexuel

artichaut
le vendredi 13 mars 2020 à 05h25
bidibidibidi
Malheureusement, on dérive complètement du sujet.
C'était prévisible. C'est pourquoi j'ai posé la question sur les différents sujets, et ce dont tu souhaitais prioritairement parler.
bidibidibidi
En fait, plus j'y réfléchis, et plus je me dis qu'en tant que poly, on a décidé d'ouvrir la boîte de Pandore, en n'acceptant pas qu'on nous dicte notre comportement amoureux, en refusant une grille de lecture pourtant claire et dont on a l'habitude, pour oser tracer notre propre chemin.
toutafait
bidibidibidi
Je sais pas si tu voudrais parler de ton expérience en tant que parent ? Ici, ou par mail. Ca m'intéresserait, ton retour d'expérience
Si y'a des questions, ça peut. Même si je préférerais de vive voix.
Discussion : café polyamour de Nîmes #01

artichaut
le mercredi 11 mars 2020 à 18h32
ah ben y'a plus qu'à en câler un autre le 21 avril !
Comme ça je pourrais venir au #02.
Discussion : café polyamour de Nîmes #01

artichaut
le mercredi 11 mars 2020 à 16h52
Tiens j'avais même pas tilté que c'était en avril. Ah ben ça tombe bien je serais justement dans le sud de la France à cette période. Ah mais zut, c'est le 20 avril, et y'a déjà le café poly de Marseille le 20 avril… et j'avais prévu d'y aller.
Zut je vais pas pouvoir être partout.
Discussion : café polyamour de Nîmes #01
Discussion : Dépassement du consentement non-sexuel

artichaut
le mercredi 11 mars 2020 à 11h48
Et bien commençons pas le sujet que tu lance (et merci d'ailleurs de le lancer, on parle trop peu de ces choses là) :
bidibidibidi
A propos des enfants, notre échange me fait étonnamment réagir vis-à-vis de mon fils (5 mois).
Clairement, l'émission de consentement à son âge est quasi impossible (si on considère en plus que je dois le comprendre). Il est capable, en pleurant, d'émettre une sorte de non consentement, même si les pleurs sont plus un signe de gêne que d'absence de consentement. Et sa compréhension du monde font qu'il n'est pas capable d'émettre un consentement éclairé dans beaucoup de cas.
Par exemple, les vaccins le piquent et il pleure. Il n'est donc, de fait, pas consentant à se faire vacciner, pourtant, moi, je suis très certain que je souhaite qu'il le soit.
En tant que parent, j'ai tendance donc à prendre des décisions pour lui, dans les deux acceptions de cette phrase, c'est-à-dire à sa place et pour son bien. Ce qui est piégeur : Dépasser le consentement pour le "bien" de quelqu'un, est-ce bien ou mal ? Ca reste un dépassement de consentement, et puis, comme on dit, l'enfer est pavé de bonnes intentions...
En fait, j'ai beau comprendre la notion de consentement et me dire que j'aimerai ne pas nuire à celui de mon fils, force est de constater que c'est certainement illusoire. Je m'attends bien à ce qu'il me fasse une comédie au supermarché pour avoir des bonbons ou que je doive le forcer à aller se coucher tôt (ce qui est d'ailleurs déjà le cas, c'est moi qui choisit l'heure de son coucher).
Ce que tu appelles consentement (non-sexuel) n'est-il pas plutôt quelque chose de l'ordre du libre arbitre ? Décider soi-même de sa vie, pour soi-même, et ne laisser personne d'autre (pas même les gens qu'on aime ou qui nous aiment) décider à notre place.
Ceci me semble très très important à tout âge de la vie.
Et c'est sûr que la parentalité (mais aussi d'autres choses, comme travailler avec des enfants, s'occuper d'enfants dit "handicapés" et +largement toute situation de pouvoir) vient questionner à fond ces questions là.
Pour rester sur la parentalité et la toute petite enfance, ton enfant n'a déjà pas choisis de naître. Donc déjà dès le départ, il y a un truc où on ne lui demande pas son avis. Ensuite en effet, à 5 mois, il n'es pas encore apte a tout décider de sa vie, et même tu as un rôle pour lui apprendre à (bien) vivre dans ce monde.
Encore j'ai tendance à penser qu'à 5 mois, c'est assez "facile" car justement il n'est pas autonome. Mais t'as raison, c'est peut-être déjà là que tout se joue. Car du côté des parents clairement des (mauvais) plis se prennent, et l'on prend habitude de décider à la place de notre enfant, "pour son bien" (l'un des pire argument qui existe, pourtant). Et pour le coup, oui, son consentement va être bafoué des centaines de milliers de fois par vous parents, par les ami·e·s et la famille qui vous entourent, et par les organes de la société ensuite (école, travail, patrie). Accessoirement il sera dans l'ordre des choses que son consentement sexuel ne soit pas respecté non plus (puisque ce n'est qu'un parmi d'autres).
Oui, c'est assez terrible. On fabrique des moutons et on les envoie de nous-même à l'abattoir social.
Un des seul remède que je vois, c'est justement, comme tu le fais, de te poser la question très tôt, de réfléchir à ça, de lire sur ça, de tenter de te rappeller de la vie que tu as vécue en la matière, et de à tout moment te poser intimement la question « est-ce que ce que je fais est bien ? ».
Et encore ce ne sera pas suffisant. Il va falloir être à l'écoute sincère de ce qu'exprimera ton fils et te remettre sans cesse en question, croyant détenir la vérité (de ce qui est bien pour lui), et te plantant en réalité très très souvent.
Un autre remède c'est l'empathie. Que les mères ont +de facilité, me semble t-il, à développer. Et qui peut revenir au même, ou être complémentaire, de l'introspection permanente.
Tout ça étant rendu encore +complexe, par le fait que respecter le consentement de l'autre ne veut pas dire tout lui accorder. L'enfant-roi n'est pas la solution.
Comment trouver un juste milieu entre tes limites, celle de ta compagne, et les siennes ? Vaste chantier !
Perso je pense qu'un enfant est très tôt autonome, et capable de prendre des décisions. Beaucoup +tôt que ce que nous dis la société. En fait dès qu'il parle et peut s'exprimer, la question du consentement va être en jeu (enfin elle l'est déjà même avant ça, comme tu le remarque justement). Il va apprendre à dire "Non" et ce sera un apprentissage primordial dans sa vie. (comme on dit : il faut apprendre à dire non, pour savoir dire oui).
Mais il va aussi expérimenter ce Non, avant de savoir s'en servir (donc au début, ce ne sera pas forcément, le reflet de son consentement clair et limpide, mais juste de l'expérimentation). Et surtout il va subir le votre de Non. Et ça c'est assez terrible. Combien sommes-nous à être des handicapés de la vie, juste parce qu'on a peur de recevoir un Non ?
Bref, je ne suis pas sûr qu'il y ai de solutions. Perso je galère toujours avec ça. Moi ce qui m'aide c'est essayer d'accepter les choix des autres, mais aussi d'essayer de comprendre (en essayant de faire que ce soit pour moi-même, et non pour juger l'autre, et valider/invalider ses choix).
Entouka l'aider le+tôt possible à prendre des décisions, l'encourager à ça, le valoriser dans ses choix, l'aider à prendre conscience des implications et des conséquences de ses choix, et en assumer les conséquences.
En tant que parent, j'ai beaucoup œuvré à ça. Même trop peut-être parfois. Responsabilisant l'enfant à un âge, où il pourrait juste avoir envie de se laisser porter.
Qu'on te demande ton avis tout le temps pour tout, doit être fatiguant à la longue. Mais c'est "la solution" que j'ai trouvé pour moi-même. Je ne dis pas que c'est la bonne.
Discussion : Relations polyamoureuse sans rapport sexuel

artichaut
le mardi 10 mars 2020 à 23h29
…c'est que quand même, de l'œuf ou la poule, je me demande, quelle est la cause ?
mais oui, c'était plutôt une boutade
après le drama, il est aussi dans la quotidienneté, la conjugalité, bref ce que l'amour à en commun avec la famille
Discussion : Relations polyamoureuse sans rapport sexuel

artichaut
le mardi 10 mars 2020 à 17h11
Comme je (vous) pose beaucoup de questions, je vais essayer de répondre aussi.
Qu'est-ce qui pour moi différencie l'amour de l'amitié ?
Il y a des personnes que j'aime. Dont certaines qui me disent qu'on est "amis" (sans doute car on ne partage pas de sexe, ou parce que ça les arrange sociétalement).
Je ne suis pas certain de voir la différence avec des personnes que j'aime d'amour-amoureux. Sinon le désir-des-corps. Et encore que… les choses sont parfois bien complexes. Je peux avoir du désir-des-corps (tendresse) et même du désir-des-sexes (échanges de fluides) avec des personnes avec qui je n'en partage habituellement pas. Ces désirs là sont changeant et non figés (un peu comme la météo). J'ai donc une météo du désir, complexe, changeante et inégale.
Le sentiment d'amour, n'est pas que lié à ce sentiment de désir chez moi. Même si le tactile (a minima de la tendresse ou du contact physique) aide à développer ce sentiment d'amour. Disons qu'une connexion des corps, crée une connexion des âmes.
Les "ami·e·s" seraient alors peut-être ceux et celles avec qui je n'échange jamais de contact physique (ou juste pour dire bonjour, et encore avec retenue), voire avec qui ce contact me rebute (malgré une complicité à d'autres endroits).
Il y a aussi le sentiment d'amour-NRE. Là on va retrouver le manque de l'autre, l'envie d'être tout le temps avec l'autre, le sourire un peu bêta ou béa, les papillons dans le ventre etc. Mais pour moi, c'est juste lié aux corps qui se découvrent, qui se connectent. Et au fait qu'on est pas habitués à ça. Comme si ça reveillait des parties de nous trop souvent en sommeil.
Concrètement, les personnes que j'ai le sentiment d'aimer (par opposition à une supposée amitié), sont des personnes pour qui j'éprouve une forte empathie. Des personnes auxquelles je me sent connectés. Quand je pense à elles, souvent je ressent dans mon corps un truc un peu englobant. Par exemple une émotion qui part du pubis/nombril et remonte vers mon torse et ma tête. Et la sensation que mon corps s'étend, se dilate. Que je me connecte au monde aussi.
Ça peut me faire ça aussi quand je suis dans la nature (amour de la nature, sans doute). Me sentir petit dans une immensité.
Pour le désir sexuel, c'est un peu différent. Je dirais que ça part du sexe et que ça se dirige ensuite tant vers le bas du corps (jambes, pieds) que vers le haut (tête, bras, mains). Ça part en étoile quoi et vers les extrémités (et plutôt ça s'arrête aux extrémités, ça ne va pas +loin).
Là je parle surtout en l'absence de l'autre. Parce que en présence j'arrive moins à être dans mes ressentis. Et que je saurais moins décrire.
Je ne sais pas si c'est clair. Ni si ça aide.
En tout cas, autant le désir est changeant (comme la météo), autant l'amour (comme l'amitié) me semble solide. Même s'il y a des hauts et des bas également dans le quotidien (cf les "micros-moments-d'amour").
En tout cas en amour il y a une sorte de source ou de fleuve d'amour auquel je peux facilement me connecter (même dans les moments de désaccord ou de conflit). Et peut-être que c'est moins facile en "amitié" (où je serais plus intransigeant, et +campé sur mes positions, moins empathique, quoi).
Et du coup j'ai envie de mettre +d'amour (= +d'empathie, +de connexion aux autres) dans ma vie. Donc mettre de l'amour dans l'amitié.
Et +ça va, moins j'arrive à faire de différence claire, comme plusieurs d'entre vous semblez le faire, entre amour et amitié.
Et pour revenir au sujet de départ, à savoir les relations (poly)amoureuse sans rapport sexuel, il me semble que l'amour pour moi n'a plu grand'chose à voir avec le sexe. Mais avec le contact physique, oui. Le sexe pouvant s'inviter ou non dans la relation (en partir aussi, y revenir, etc sans changer fondamentalement la donne).
Discussion : Relations polyamoureuse sans rapport sexuel

artichaut
le mardi 10 mars 2020 à 16h31
Siestacorta
Quand on parle d'amour, le potentiel de drama est déjà là d'emblée.
Quand on parle de famille, le potentiel de drama est déjà là d'emblée.
C'est ça le rapport ?
Discussion : Relations polyamoureuse sans rapport sexuel

artichaut
le mardi 10 mars 2020 à 16h24
alinea7
"Le transfert en psychanalyse désigne un processus au cours duquel des sentiments ou des désirs inconscients envers les premiers objets investis dans l'histoire d'un sujet — le plus souvent les parents —, se trouvent reportés sur une autre personne."
Les auteurs dont je parle réhabilitent le transfert comme opportunité de grandir et se manifestant "dans la grande majorité des relations importantes."
J'aime bien que le concept de transfert sorte du champs de la psychanalyse. Je suis obligée de constater que mon vécu infantile influence ce qui se passe dans toutes les sphères de ma vie, y compris et surtout amoureuse.
Et je constate que les personnes que j'aime ont des aspects de leur personnalité ou de leur relation à moi qui répondent à des schémas y faisant écho aussi.
Ce que je n'ai pas en amitié. En amitié je ne sens pas d'enjeu en moi.
On irait chercher en amour des choses que l'on ne peut trouver seul·e. Ou des choses que l'on a perdu et que l'on souhaite retrouver. Ou des piliers rassurants tout autant qu'encourageants. Ou des chemins d'expériences pour parcourir ou résoudre des questions de l'enfance ?
Transférer l'amour qu'on a reçu… —enfin quand c'était de l'amour (ou alors transférer les sentiments qu'on a reçus)— …vers des personnes qui nous semblent pouvoir cristalliser ou poursuivre quelque chose du même ordre ?
Ce ne serait alors pas uniquement, se projeter soi dans l'autre, mais se projeter soi-et-sa-famille, soi-et-son-passé dans l'autre ? Trouver un·e autre capable de nous accueillir. Un nous complexe composé de soi, de son passé, de sa famille, etc. Comme un nous dans notre entièreté ou notre complexion sociale et historique ?
…et pourquoi seulement en amour ?
parce que nos personnes de références (parents…) nous aurait donné de l'amour (ou de la haine, ou des traumas…) ou aurait vécu entre eux, au sein de leur couple, de l'amour …mais pas de l'amitié ?
…et si on étais élevés par des amis et non par des parents-amoureux(ou-supposément-amoureux), ça changerait quelque chose ?
Discussion : Relations polyamoureuse sans rapport sexuel

artichaut
le mardi 10 mars 2020 à 16h12
dragonphoenix
Wow, c'est un véritable interrogatoire tout ça ^^
En fait, les trucs que je citais n'était pas voués à y répondre point par point. Ce n'étaient que des exemples (pris d'ailleurs dans des trucs communément admis, +que dans des trucs pour lesquels je cherchais des réponses précises). Le but étant plutôt d'inciter chacun·e a aller chercher ses propres descriptifs.
Donc incitation à l'introspection plutôt qu'interrogatoire…
Mais merci pour les réponses.
Discussion : Dépassement du consentement non-sexuel

artichaut
le mardi 10 mars 2020 à 13h20
bidibidibidi
C'est quand même dingue que consentement soit directement associé à consentement sexuel. Comme si le consentement dans les autres domaines de la vie était secondaire.
J'aurais tendance à dire : c'est pas que les autres sont secondaires, c'est que celui-ci est primordial.
bidibidibidi
Je me demande aussi si les problèmes de consentement ne viennent pas directement de notre enfance, période où notre consentement était constamment ignoré au profit de ce que les adultes voulaient. Une habitude que l'on garderait après et qu'on continuerait de perpétrer...
Ça c'est certain. Et ce serait un sujet intéressant à traiter.
Nous vlà avec 4 sujets en un :
- Ma compagne veut un enfant / Pas moi / (Qui à raison ?) Que faire ?
- Les commentaires sur des sites comme Doctissimo sont affolants
- Consentement non-sexuel VS Consentement sexuel
- Consentement & Enfance
T'as une préférence ?
Ça te va de traiter les 4 dans ce même fil ? Moi ça me semble beaucoup pour un seul fil. Mais c'est toi qui dit.
Et on peut très facilement ouvrir d'autres fils.
Discussion : Vitesse

artichaut
le mardi 10 mars 2020 à 00h25
Je lance un sujet, un peu comme ça, un peu au hasard pour voir ce que ça donne :
Avez-vous dans vos vies, constaté des différences de vitesse en terme de
- prise de conscience de ce qui se joue entre vous et l'autre personne
- mise en jeu de ce qui peut initier (ou construire différemment) la relation
Trouvez vous que les "monos" sont dans des problématiques de vitesse +rapides que les poly ?
…compte tenu —par exemple— d'une certaine "urgence" à se lier, …genre pour pas se faire piquer l'opportunité qui se présente.
Est-ce que, être poly vous donne une sérénité, une tranquillité, vis-a-vis de ces problématiques temporelles. Ou est-ce que au contraire vous êtes confronté à n'être jamais à la "bonne vitesse", toujours +lent·e que les personnes qui vous entoure ?
Discussion : Relations polyamoureuse sans rapport sexuel

artichaut
le samedi 07 mars 2020 à 09h49
alinea7
Ce qui se rajouterait dans l'amour, je dis peut-être une bêtise mais j'ai l'impression que c'est influencé par si je trouve dans la personne ou la perception que j'en ai ou dans notre relation quelque chose de l'ordre du transférentiel. Ce sont des relations qui me mettent dans quelque chose de reconnu et involontairement recherché, qui soit resté un enjeu important.
Donc ce serait pareil modulo le sens.
Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu entends par transférentiel et par modulo le sens…
quelqu'un·e qui rempli des attentes que tu ne savais pas avoir ou que tu avais oublié ?
quelqu'un·e qui donne du sens à ta vie ?
Discussion : Dépassement du consentement non-sexuel

artichaut
le samedi 07 mars 2020 à 01h35
Je pense @bidibidibidi que le titre de ton sujet est maladroit et malapproprié. Et la réaction de @dragonphoenix me semble +que logique.
Si tu veux parler de ce qui se dit sur certains sites (hum, on a pas finit, si faut critiquer la validité de tout ce qui existe sur le web, mais soite si c'est ton souhait…) pourquoi ne pas le dire ainsi ?
Le terme consentement est polysémique certes, mais sans précision particulière et mis en lien avec le genre comme tu le fais, il tend directement à connoter "consentement sexuel". Du coup ton titre « Dépassement du consentement, un problème de société indépendant du genre » ressemble je trouve à… un slogan masculiniste.