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Discussion : [Le site] 15 ans déjà, ça se fête, non ?

artichaut
le samedi 10 février 2024 à 11h01
Oui, que chacun·e donne ses possibilités/envies, et on verra si quelque chose émerge. Merci pour ton partage.
Moi je peux facilement co-organiser, mais que si je sens une réelle motivation pour un tel événement (quelqu'il soit au final).
Discussion : L'art subtil du détachement

artichaut
le samedi 10 février 2024 à 10h36
PolyZen
Pour le reste, Artichaut, je n en suis pas à ton niveau de déconstruction ni d analyse.
Ah, oui, désolé si j'ai poussé l'analyse un peu trop loin.
Je me suis un peu laissé emporté, un message en entraînant un autre…
Ce n'est peut-être pas de ça @PolyZen dont t'as envie/besoin sur ce fil…
Discussion : [Le site] 15 ans déjà, ça se fête, non ?

artichaut
le vendredi 09 février 2024 à 23h15
@bohwaz annonçait il y a quelque temps que ce site allait avoir 15 ans d'existence. C'est chose faite.
Ce forum, je l'avoue, parfois m'énerve. Et pourtant je continue d'y revenir. Et je suis toujours frustré de ne pas connaître toutes ces personnes avec qui j'échange, et qui elles aussi, reviennent régulièrement.
Alors est-ce qu'on ne referait pas, comme ça s'est déjà fait, une rencontre entre personnes qui aiment à pratiquer ce forum, qui peut être sont admins sans qu'on le sache, qui peut-être ne s'aimeront pas en se rencontrant (mais c'est pas grave), qui peut-être se verront autrement, etc.
Ça parle à des gens ? Y'en a qui voudraient l'organiser, le co-organiser ?
Discussion : L'art subtil du détachement

artichaut
le vendredi 09 février 2024 à 22h33
Savoir ce que l'autre fait de ses journées, honnêtement je m'en contre-fiche. Ce qui m'intéresse ce sont les chamboulements émotionnel ou intellectuels, qu'iel traverse. Et ça forcément, il peut y en avoir pas mal en début de relation et moins ensuite… (en tout cas concernant spécifiquement notre relation).
Donc moi, mon idéal relationnel —en amitié comme en amour—, c'est pouvoir ne pas communiquer pendant 1 semaine, 1 mois, 3 mois… (et surtout éviter les futilités), sans que ça ne pose de problème, mais pouvoir tout d'un coup, à l'improviste, passer 2h à échanger des textos sur tel sujet, car l'un·e de nous le traverse et que l'autre se trouve être dispo.
Et j'aime beaucoup les fils de conversation à plus-que-deux (mais pas à trop non plus, 4-5 max.), entre personnes qui s'aiment mutuellement. Comme ça, quand l'un·e de nous à besoin de parler/partager, et que l'un·e n'est pas dispo, une autre personne peut l'être. Je trouve ça hyper confortable.
Je trouve qu'à deux, on tourne vite en rond, ou on tombe vite dans le cercle infini que décrit Glennon Doyle.
Discussion : L'art subtil du détachement

artichaut
le vendredi 09 février 2024 à 22h22
Perso encore, j'ai pu avoir sur ce sujet des façon de faire très "mec-cis", à savoir être très réactif, voire compulsif, en début de relation (pour confirmer l'existence du lien) et beaucoup moins ensuite (car désormais rassuré).
Et bien sûr, parfois il m'est arrivé d'être moins réactif avec une relation installée et réactif avec une autre relation qui commence.
Constatant mes fonctionnements, et constatant ce que ça pouvait fabriquer chez l'autre (qui a peut-être besoin d'être nourri avec ça, et pas seulement initialement rassuré), j'ai eu tendance avec le temps, non pas à faire des efforts dans mes relation suivies (car je sais que je ne tiens pas sur la durée, mon fort besoin d'indépendance reprenant le dessus), mais plutôt à faire en sorte de diminuer l'intensité en phase initiale (et donc me méfier de la NRE).
Je me plante encore parfois.
Discussion : L'art subtil du détachement

artichaut
le vendredi 09 février 2024 à 22h07
Perso ce qui compte pour moi c'est d'enlever la pression, d'enlever les injonctions, que chacun·e s'autorise à donner des nouvelles autant qu'iel veut, et que l'autre ne se force absolument pas à répondre, encore moins, rapidement.
Bien sûr si ça crée de l'envahissement, ou de la détresse affective, c'est bien de pouvoir en parler. Et c'est là que le lien, l'engagement pour moi va se vivre, s'éprouver, dans cette capacité à parler et prendre en compte, et chercher ensemble des solutions, mais toujours sans se forcer, et non pas dans le pré-supposé ou le respect, d'un rythme particulier.
Pour moi cette communication —s'il y a amour/amitié— est censé permettre de connecter empathiquement et donc de chercher des solutions. Je dis chercher, et pas proposer, ni même trouver. Car il me semble que ce qui compte c'est déjà de chercher. Chercher ensemble, c'est déjà de l'amour.
Et des fois on ne trouve pas, et des fois la relation s'arrête (et c'est pas grave).
Discussion : L'art subtil du détachement

artichaut
le vendredi 09 février 2024 à 21h54
J'ai envie de vous partager une citaion d'un livre que je lis en ce moment :
Glennon Doyle
Je ne suis pas une bonne amie. Je n'ai jamais été apte ni disposée à assurer l'engagement que nécessite une relation d'amitié. Je ne me souviens pas des anniversaires. Je n'ai pas envie de prendre des cafés. La baby Shower n'aura pas lieu chez moi. Je ne réponds pas aux textos parce que c'est un jeu de ping-pong sans fin. Ça ne se termine jamais. Je déçois inévitablement mes amis, alors ça suffit, j'ai décidé de ne plus essayer d'en avoir. Je ne veux pas être constamment redevable.Source : Glennon Doyle « Indomptée, cessez de vouloir plaire, commencez à vivre », Livre de poche, p133.
C'est intéressant, parce que ça ne parle même pas d'amour, mais… d'amitié. Il y a-t-il une seule façon de relationner ?
Ne trouvez pas triste que cette femme renonce à avoir des ami·e·s, juste parce qu'elle ne correspond pas à la manière normée de relationner (a fortiori pour une femme) ?
Discussion : L'art subtil du détachement

artichaut
le vendredi 09 février 2024 à 21h44
Merci pour cette discussion, qui a le mérite, je trouve de pointer précisémment quelque chose. Au lieu, par exemple des poncifs sur la-gestion-du-temps, ou le-nombre-supposé-de-partenaires-maximal-que-l'on-pourrait-avoir… et qui partent du principe sans le dire qu'une relation-digne-de-ce-nom entretient forcément un lien inter-relation à distance, si ce n'est compulsivement quotidien, au moins poly-hebdomadaire.
D'ailleurs c'est quoi un lien ?
PolyZen
Je parlais juste d'un lien, et comme tu dis, de le cultiver, tisser, autrement. Mais entre un lien diffèrent et pas de lien, je m interroge sur ma capacité à trouver de l equilibre là dedans.
Est-ce qu'un lien c'est forcément quotidien ? Forcément téléphonique ? etc.
Je trouve que trop facilement, on part du principe d'évidences partagées sur le sujet. Et donc oui, comme dit @Lili-Lutine communiquer sur ça, dès le début de la relation, c'est heureux, voire salvateur.
Topper
Naturellement, je vais vers une communication quotidienne.
PolyZen
"ma pente naturelle", j aime bien tiens cette expression
Vous êtes plusieurs à utiliser le mot "naturel". Tout ça me semble au contraire, très socialement, très culturellement, construit…
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le jeudi 01 février 2024 à 20h05
Xyn
Je crois qu'une partie de moi pense que mon témoignage ne serait pas très original, n'aurai rien de particulier;
Merci @Xyn pour ce 1er récit !
Je pense au contraire, que chaque témoignage, dans toutes ses particularités, est intéressant justement.
Xyn
bref @artichaut je suis éventuellement disponible pour voir si ça t'intéresse et quelle forme cela pourrait prendre.
C'est possible d'écrire ici.
C'est possible de m'écrire en mp. Juste, je préfère prévenir, je ne fais pas de soutien en mp, juste je receuille des témoignages.
Ça me plairait beaucoup de publier une brochure rassemblant de tels récits, témoignages, expériences de vie.
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le jeudi 01 février 2024 à 15h40
Par exemple —et je pense qu'on est plein à l'avoir vécu—, arrêter de focaliser sur la recherche d'une relation amoureuse-et-sexuelle, m'a permis de me rendre compte des nombreux liens déjà existants dans ma vie ("amis" etc), de désacraliser la relation amoueuse-et-sexuelle, de dédogmatiser les cases "amour"/"amitié", et de revaloriser mes autres liens.
Ça a été un tournant dans ma vie, et ça m'a fait beaucoup de bien. Et ça a rendu ma vie plus consciemment heureuse.
C'est un grand classique.
Ça me plairait beaucoup de lire (et compiler) plein d'autres témoignages de ce genre. Avec force détails, encore plus.
Aussi bien sur des toutes petites choses, que sur des choses plus vastes.
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le jeudi 01 février 2024 à 15h34
Et comme tout ça reste trèèès théorique, ça me donnerais envie de chercher des témoignages concrets allant dans ce sens.
« Vous est-il arrivé, de désirer une chose relationnelle avec force (consciemment ou inconsciemment) sans y parvenir, et d'en être très frustré …et de vous rendre compte un jour, que c'était finalement une injonction, ou une vue de l'esprit, que ça prenait tout la place, et que ça vous empêchait de voir ce qui était déjà là, ou d'imaginer d'autres manières de faire ? Si oui, pouvez-vous me raconter ? »
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le jeudi 01 février 2024 à 15h33
Bon, et une chose importante, dans ce genre d'hédonisme que je prône, c'est qu'il se fait avec l'autre, qu'il prend l'autre en compte. C'est pas juste un truc de néo-soixante-huitard à la mode libérale.
Discussion : Et quand ça se passe bien :-)
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le jeudi 01 février 2024 à 01h28
S'il y a quelque chose que je propose de supprimer c'est plutôt les attentes que les désirs…
Les désirs, je pense sincérement qu'on peut travailler dessus.
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le jeudi 01 février 2024 à 01h18
…la non exclusivité permettant qu'il n'y ai aucune complétude à chercher avec qui que ce soit, puisqu'il est possible de chercher ailleurs d'autres bouts de notre mosaïque* affective.
À quoi bon quitter la monogamie, si c'est pour ne pas s'affranchir de ce besoin de complétude, qui nous fait vouloir toujours forcer l'autre à vivre ci ou ça, à être comme ci ou ça, à nous donner ci ou ça ?
* J'ai commencé par écrire puzzle affectif, et je me suis repris pour écrire mosaïque affective, qui évite justement cette idée de pièces devant correspondre à une attente précise, et d'un but final à atteindre.
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le jeudi 01 février 2024 à 01h07
Siestacorta
on désire pas que ce qu'on peut
Et pourquoi pas ?
Ce qu'on peut, délimite par définition, le champ des possibles. Au sein de ce champ-là, comment s'exprime notre désir ? Là est ma question.
Si je prends l'exemple du consentement. Je le conçoit comme l'intersection entre les envies et les possibles de l'un·e et les envies et les possibles de l'autre (ou des autres). Aussi minime soit cette intersection. Ce qui est désir en dehors de cette intersection, j'aurais tendance à appeler ça fantasme.
Passer sa vie à courrir après ces fantasmes, non seulement met la pression à l'autre, aux autres (quant ce n'est pas pire), et de surcroît nous assure une vie nécessairement râtée et déprimante. Telle la flèche de Zénon, le but ne sera jamais atteind.
Je ne dis pas pour autant qu'il faut réduire son imagination. Au contraire, cesser de ne regarder que les grosses cibles rouges au fond du champ, peut permettre de (re)découvrir toute la richesse du champ.
Je ne sais pas, peut-être que ce dont il est question c'est de défocaliser. Non pas se nier à soi-même ce qu'on désire, mais travailler à transformer nos désirs, tant il est vrai qu'ils sont socialement construits. Et faire un peu plus cas de la réalité, de ce qui est là. Lui donner de la consistance. Et inventer ensemble à partir de là.
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le jeudi 01 février 2024 à 00h11
Tuya
tu veux tendre un idéal où il y aurait pas de hiérarchie (…) avoir des relations sans hiérarchie c'est impossible
Et donc ?
Je veux tendre… vers l'impossible ?
J'ai l'impression que je dis le contraire justement.
Je ne veux pas fantasmer un ersatz de monde hollywoodien au carré… je suggère de vivre ce qui est possible ici et maintenant.
Ce qui ne veut pas dire qu'il faut réduire les caractéristiques de ce possible au néant, ou à un vécu déprimant, sous prétexte qu'il ne ressemble pas au mirage que l'on nous vend.
Discussion : Et quand ça se passe bien :-)

artichaut
le mercredi 31 janvier 2024 à 15h56
Lili-Lutine
il faudrait y ajouter "à cet instant, là et maintenant", car mon rapport au lien, quel qu'il soit, fluctue
Et là tu perds tout le monde, c'est les sables mouvants. Plus personne ne comprend ce que tu vis.
Et on en revient a cette difficulté de raconter nos vies, à fortiori à des personnes qui débarquent.
Discussion : Et quand ça se passe bien :-)

artichaut
le mercredi 31 janvier 2024 à 15h46
Lili-Lutine
Précisément, lorsque j'emploie le mot "relation" sans ajout, cela englobe divers types de liens : amicaux, familiaux, amoureux ou non, avec ou sans dimension sexuelle, etc. Cependant, peut-être est-il nécessaire de le préciser à chaque utilisation ?
Si tu ne précise rien, "Relation"=relation_sexuelle_et_amoureuse_fusionnelle_de_type_monogame_mais_avec_moins_d'exclusivité_que_la_norme
Même ta liste me semble insuffisante.
Il faudrait dire avec divers types de position sur les différents curseurs habituels.
Par exemple avec Marcel je suis à 60 sur le curseur amitié (de 1 à 100), à 23 sur le curseur sexualité, à 12 sur le curseur amoureux.
Et même ça serait encore insuffisant.
Il faudrait entrer encore plus dans le détail : à 43 sur le curseur distance géographique, à 32 sur le curseur texto, à 4 sur le curseur sexe oral, à 12 sur le curseur câlin, à zéro sur le curseur roulage de pelles, à 37 sur le curseur partage d'émotions, on se voit x fois par an, nos rendez-vous durent x heures, etc etc.
Car sinon on imagine les curseurs à 0 ou 100. C'est binaire : Tu partage du sexe ou pas ? T'es amoureux ou pas ? T'es ami ou pas ?
Là seulement on pourrait commencer à comprendre de quoi tu parle. Et encore, y'a que les matheux qui comprendront, et ça ne dit rien de ce que vous partagez réellement.
Lili-Lutine
Peut-être ce qui serait plus attendu et souhaité pour prendre soin du plus grand nombre, du moins au sein de ce site, ce serait plutôt de partager quelques-unes de nos petites réussites, de temps en temps ?
Oui, probablement, c'est une bonne idée.
Ou comme @lau93 venir raconter des étapes, pour arriver à tel plateau où l'on trouve une forme d'équilibre.
Discussion : Et quand ça se passe bien :-)

artichaut
le mercredi 31 janvier 2024 à 15h20
Moi, si je raconte ce que je vit, et selon comment je le raconte, selon les mots que j'emploie :
- soit je provoque de l'envie, de la jalousie, voire c'est violent à recevoir pour l'autre (car l'autre se compare et se regarde à l'aune de ce que tu lui raconte, ou prends ce que tu lui raconte pour une remise en cause de sa propre vie ou des ses valeurs)
- soit je provoque de la condescendance ou du désintéressement ("pfff, moi aussi aussi je vis ça", ou bien "ce n'est pas ça que je cherche", "moi je cherche de vraies relations", etc.)
Donc oui, à force on finit par cesser de raconter.