Participation aux discussions
Discussion : [Vidéo] La Gomera : par amour des autres. Arte 2024.

artichaut
le samedi 18 mai 2024 à 20h29
Je ne l'ai pas encore visionné, mais voilà ce qui m'y a fait pensé :
« …Or, Dani vient d’inviter Tonique, qu’il souhaite présenter à sa compagne. Comment celle-ci réagira-t-elle lorsqu’il lui avouera qu’il les aime toutes les deux, chacune à sa façon ? »
On a tous les ingrédients nécessaires. Et on peut imaginer toute l'étendu des possibles…
Discussion : [Vidéo] La Gomera : par amour des autres. Arte 2024.
Discussion : [Lexique] Comment définissez-vous l'amour ? comment ressentez vous l'attachement?

artichaut
le vendredi 17 mai 2024 à 10h27
Alabama
Je vis cette forme de curiosité à la fois dans le sentiment amoureux, et dans l'amour parental
Mais du coup je ne vois pas trop la différence que tu fait.
Perso, j'ai tendance à mettre une barrière psychologique avec la famille : je ne peux pas être amoureux de membre de ma famille.
Comme pour le sexe, c'est ce qui me permet de poser la frontière.
La sexualité/sensualité c'est les partages de corps et d'émotion que je m'interdirais, ou qui me mettrais mal à l'aise, de vivre/ressentir avec des membres de ma famille (typiquement mes enfants).
Le sentiment amoureux c'est les partages de sentiment et de projection que je m'interdirais, ou qui me mettrais mal à l'aise, de vivre/ressentir avec des membres de ma famille (typiquement mes enfants).
Or comme les sentiments que je vis pour certains membres de ma famille sont en tout point identiques à ce que je vis avec mes multiples relations, ce n'est pas du sentiment amoureux, c'est de l'amour. CQFD.
Alabama
D'ailleurs je ne serais pas contre avoir du sentiment amoureux plus souvent pour mes amies. Je trouve que je n'en serais qu'une meilleure amie.
Présenté, comme tu le présente (le sentiment amoureux), oui, ça a l'air super d'avoir du sentiment amoureux avec ses ami·e·s (curiosité élargie et envie de proximité physique, notamment).
Ça n'est peut-être rien d'autre que ça mon changement de paradigme : élargir les champs de la curiosité et de la proximité physique, à énormément plus de personnes que ce qu'on a l'habitude de faire (typiquement les seuls liens de couple)
…mais sans imposer, sans quémander, sans réclamer, …juste en allant chercher ce qui est possible là où c'est possible.
Discussion : [Lexique] Comment définissez-vous l'amour ? comment ressentez vous l'attachement?

artichaut
le vendredi 17 mai 2024 à 10h21
Xyn
Je n'ai plus le bouquin sous la main, mais Scott Peck exprime même que le sentiment amoureux réciproque est presque antinomique avec le fait d'aimer car il fige les "participants" dans une volonté de rester dans cet état (et donc empêche la croissance)
Je serais assez de cet avis. Être amoureux empêche d'aimer complétement.
Être amoureux pour moi, c'est s'aimer soi à travers l'autre, et du coup si par exemple l'autre veut s'éloigner (nous quitter, aller voir ailleurs, désintensifier le lien, etc), on le vivra mal et on risque de se sentir rejeté. Là où l'amour au contraire, va encourager l'autre à s'éloigner, si c'est ce qui est bien pour lui/elle, si c'est — selon les termes de Peck — ce qui encourage la croissance de l'autre.
Je prends souvent cet exemple de l'autre qui veut s'éloigner, car il me semble particulièrement significatif et signifiant.
Ce qui ne veut pas dire que je sois personnellement exempt de sentiments de jalousie à cet endroit, ou de sentiments de rejet, mais pour moi c'est un marqueur que je ne suis pas dans l'amour de l'autre. En prendre conscience, parfois ça me recentre sur mon amour pour moi (plus important, plus primordial), parfois inversement ça me reconnecte à mon amour pour l'autre, me reconnecte à ma compersion et évacue mon sentiment de rejet ou de détresse affective.
Discussion : Proféminisme et Polyamour

artichaut
le vendredi 17 mai 2024 à 09h42
Alatino
l'aspect révolu des termes Proféministe ou Allié. (…) je le vois toujours dit et écrit sur le net de façon récente, tout comme dans des documentaires sur Arte par exemple, récents aussi.
Il est vrai que ces termes un peu tombés en désuétude, reviennent en force ces temps-ci. Parfois pour les critiquer, mais plus souvent pour les porter.
Est-ce qu'un nouveau féminisme saura faire autre chose de ces termes que par le passé ? L'avenir dira ce qu'il en sera.
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le vendredi 17 mai 2024 à 09h31
artichaut
Dans un cas il s'agit de ramener le sexe et l'amour-amoureux à une place et une dimension qui leur incombent, dans l'autre d'élargir considérablement ces notions étriquées, pour enfin les vivre pleinement, et cesser de sur-focaliser sur quelques miettes.
Je viens d'écrire sur un autre fil, ceci :
C'est comme si le capitalisme avait juste inversé les choses : voulu nous faire croire à une recherche d'abondance (forcément vouée à la frustration) là où il y a si peu, et nous faire oublier et déconsidérer les territoires où il y a tant…
En fait, j’ai le sentiment de voir (presque) tout le monde courir dans le désert et déserter les jardin luxuriants, pourtant à portée de bras.
Ça rejoint cette notion de (sentiment de) pénurie que j’évoquais.
Si tout le monde cherche la même plante dans un désert, forcément que c’est pas très facile facile.
Et si un jour il pleut (on tombe amoureux) dans ce désert, c’est une folle luxuriance qui soudain apparaît, mais qui sera probablement de courte durée.
Et quand je disais que cette pénurie (ressentie), fait encore partie de la norme (du paradigme en place), c’est que ce « désert » me semble une construction sociale.
Discussion : Habitat et non-monogamies

artichaut
le vendredi 17 mai 2024 à 01h16
mox2
Finalement, on voit que mon habitat non-monogame est lui aussi pluriel, je ne vis pas qu'à un seul endroit, mais plutôt entre trois lieux dont un est itinérant. Aucun n'est très grand, mais ils ont l’avantage d'avoir besoin de peu d'entretien et d'être économes en besoins.
Merci pour ce descriptif.
Il correspond tout à fait à ce que j'essayais d'exprimer (nul besoin d'être riche pour avoir un habitat pluriel).
Et oui ces notions de peu d'entretien et d'économie en besoins, résonne en moi.
Je sens qu'en ce moment j'ai besoin de me délester de beaucoup de choses (et nottament de charge mentale liée à des accumulations qui loin d'amener du confort, amène de l'encombrement).
mox2
Je note que niveau relation, j'opte aussi pour la frugalité : bien que ma partenaire entretienne une autre relation, et bien que je me considère polyA, tout bien réfléchi, je n'éprouve pas pour moi le besoin "d'équilibrer la situation" et de "courir" après une autre relation. Je n'en ressens pas le besoin, et je sais aussi que je n'aurai pour une relation supplémentaire que peu de temps et d'énergie..
Ces temps-ci je bugue à chaque fois que je lis une phrase du genre "ma partenaire entretient une autre relation", "je ne ressens pas le besoin, d'une relation supplémentaire", etc.
J'ai l'impression que ce type de langage m'est devenu tellement étranger que je tend à ne plus du tout le comprendre. Qu'est-ce qu'une relation ??? Avez-vous vraiiiiiment une seule, ou même deux, relation-s dans vos vies ???
J'ai envie de répondre par de la fausse naïveté :
- Mais que votre vie à l'air triste !!!
- Êtes vous donc des ermites ?
- Ou bien êtes-vous tellement méprisant envers toutes les autres personnes de votre vie, pour à ce point ne pas les considérer ?
[pardon, tout ceci n'est évidemment pas "contre" toi @mox2 ; sans doute même qu'au contraire, pour une fois je me sens à l'aise de réagir ainsi, car je crains moins que ça soit pris pour ce que ce n'est pas]
Mais à te lire parler de frugalité, et de non-envie-de-courir-après, je me rends compte que ce que tu/vous/ils/elles apellez « relation » est ce truc normé (de type "amoureux et/ou/et sexuel") qui prend toute la place de toute littérature sur le sujet affectif, et qui a pour ainsi dire (avec grand bonheur) quasi disparu de ma vie, et vers lequel je n'ai plus du tout envie de courir.
Merci pour cette métaphore de la course, qui m'est tellement parlante (courir après sa vie, courir après des mirages).
Et du coup, je me rends compte que c'est justement cette frugalité-la — à un endroit précis, qui est celui qui est surinvestit par la norme —, qui permet l'abondance, qui permet justement une abondance… d'une tout autre nature. Une abondance affective dans son sens plein et entier.
Et dans cette abondance-la, après tout il pourrait y avoir une rikiki histoire amoureuse ou de sexe qui vienne s'installer, mais qui ne serait qu'un genre de bonus, peut-être goûtu, mais somme toute, tout à fait facultatif.
C'est comme si le capitalisme avait juste inversé les choses : voulu nous faire croire à une recherche d'abondance (forcément vouée à la frustration) là où il y a si peu, et nous faire oublier et déconsidérer les territoires où il y a tant…
Discussion : Habitat et non-monogamies

artichaut
le vendredi 17 mai 2024 à 00h56
mox2
les concepts de frugalité et de sobriété peuvent nous aider à y trouver des réponses. Si l'on considère que le capitalisme peut se résumer à l'exploitation de la planète,(c'est moi, artichaut, qui souligne)
En effet ces concepts me semblent également pertinents. Y compris en matière affective et relationnelle.
Et en même temps je vise une forme d'abondance, mais toute autre que celle (amoureuse et sexuelle) qui nous est vendue à renfort de films, de livres, et de transmission générationnelle.
Donc du point de vue de la norme, en effet, les notions de frugalité et de sobriété me semble efficientes.
Et là encore, peut-être qu'un bonheur (qui ne s'achète pas, ni se capitalise) nous attend au bord du chemin.
Discussion : Habitat et non-monogamies

artichaut
le vendredi 17 mai 2024 à 00h45
mox2
Mais le temps de la construction reste pour nous une "belle époque", que nous aimons à nous remémorer. Pourtant ça n'a pas été facile. Il y avait des problèmes à résoudre tous les jours, il fallait se creuser la tête, parfois démonter et revenir en arrière, on dormait en tente et on avait pas de douche tous les jours. On mangeait des pâtes pour acheter plus de matériaux... Il fallait faire preuve d'endurance mentale et physique, se serrer les coudes, oui.
Oui voilà, il y a de belles époques.
mox2
Quelque part nous étions précaires, mais je crois que le point crucial, c'est que c'était notre choix, et que justement nous avions le choix : d'arrêter, de repartir travailler, etc..
(…)
Donc je pense que la précarité c'est plutôt une situation subie où les gens se sentent acculés, dans la pauvreté, le froid, croulant sous les factures avec l'incertitude de manger ou d'avoir un toit sur la tête le lendemain. Et dans ce cas, difficile d'être heureux. Par contre on peut choisir de vivre frugalement, sobrement, de manière minimaliste, etc.. ça nous rend un peu bizarre aux yeux des autres, ils peuvent nous considérer précaires mais ce n'est pas forcément comme ça que nous le vivons. D'ailleurs c'est peut-être de là que provient ton biais @artichaut ? Tu observe des gens qui de ton point de vue ont l'air heureux "n'ont rien ou pas grand chose" qui te semblent "précaires".. Mais peut-être que ces gens eux même aiment vivre de cette façon, qu'ils ne se sentent pas précaires et que ce mode de vie choisi les rends heureux ?
De même que les gens qui observent ta situation relationnelle de l'extérieure peuvent la juger (à leurs yeux) précaires, mais que pour toi c'est un mode de relation choisi et assumé dans lequel tu te sens en équilibre ?
Merci pour cette proposition, ça m'aide.
Oui la question du choix est important, et a toujours été cruciale chez moi. Même si certains choix, au bout d'un moment, deviennent tellement notre mode de vie, qu'il n'est pas toujours possible de faire machine arrière (arrêter, repartir travailler, etc).
Et puis il y a certains choix, qui n'en sont pas tout à fait en réalité. Car il y a aussi des difficultés/anxiétés sociales (que d'autres pourront appeler neuroatypies) qui peuvent généger des choix par obligations.
Bien sûr il y a aussi une question de capital culturel, social et symbolique (et pas seulement le capital financier) qui permet à des personnes et à des moments de faire certains choix. De faire par exemple le choix de se passer du capital financier.
Et inversement certaines précarités effectives qui empêchent d'accéder à la possibilité même du choix.
Pour autant, j'ai l'impression qu'au delà de nos capital-s, il y a aussi des tempéraments ou des parcours de vie, qui propulsent plus particulièrement dans certains choix, et même dans la dynamique de choisir sa vie (contre, ou en dépit des normes en vigueur). Et ce, au sein de toutes les classes sociales.
Et j'aurais tendance à penser que cette dynamique est un amplificateur de bonheur (quelque soit par ailleurs notre "niveau de vie" ou notre précarité factuelle).
Peut-être même que là réside le bonheur pour moi : choisir sa vie. Qui ne ressemble à aucune autre, qui ne peut se comparer à aucune norme en vigueur.
Discussion : [Lexique] Comment définissez-vous l'amour ? comment ressentez vous l'attachement?

artichaut
le jeudi 16 mai 2024 à 22h41
Alabama
Théorique= généraliser, donner des définitions
Ah ok. Comme tu disais vouloir mes définitions personnelles, ça m'a perdu.
Alabama
Tu vis du sentiment amoureux ?
Ça m'arrive. Mais plutôt j'aime pas trop, ou en tout cas, je m'en méfie beaucoup. Car l'expérience m'a montré que ça tend à fabriquer incompréhensions, quiproquos, conflits inutiles, etc.
Je préfère l'amour au sentiment amoureux.
Alabama
Si oui ça se traduit comment ?
J'idéalise l'autre, je ne vois que les bons côtés de la personne. Je peux éventuellement ressentir des papillons dans le ventre. Je pense beaucoup (trop) à l'autre (trop car ça en devient envahissant même si initialement ça semble joyeux et empouvoirant comme sentiment). Je peux me sentir seul, triste, vide ou mélancolique en l'abscence de l'autre.
Parfois ça me donne de l'énergie et me motive à faire plein de trucs, parfois ça me cloue au lit.
Alabama
De l'attachement ?
Oui.
Je pensais avoir un attachement sécure (je vis plutôt assez bien les abscences de l'autre, je suis compersif, je ne fuis pas la relation et j'ai le sentiment d'être quelqu'un qui s'engage).
Ma psy m'a dit que j'avais un attachement insécure.
Il est vrai que plus je me rends vulnérable, plus je vis d'anxiété.
Alabama
De la dépendance ?
Oui. De façon variable.
Et je tâche de la travailler.
À savoir : accepter qu'il y en ai (on est des êtres sociaux interdépendants), essayer le moins possible de la vivre avec une (ou des) personne(s) nominative(s) (=rendre ma dépendance adaptable, transposable à d'autres), revenir sans cesse à moi, tâcher de diversifier la manière de nourrir mes besoins, etc.
Alabama
Etc...
Je disais : je préfère l'amour au sentiment amoureux.
Ce que je nommais dans mes définitions : apprécier une personne pour ce qu'elle est, vouloir son bien, son bonheur, quelqu'il soit.
J'aime ce sentiment, et j'ai envie d'en ressentir plein dans ma vie. Et de fait j'en ressent plein, avec pas mal de personnes, même si c'est de façon variable, selon les personnes (avec certaines personnes c'est presque tout le temps, avec d'autres c'est de temps en temps, avec encore d'autres c'est très ponctuel).
Ce sentiment m'aide énormément à résoudre les conflits quand il y en a. Et m'aide beaucoup à accepter les choix de l'autre quand ils me semblent étranges, ou quand ils sont contradictoires avec mes envies.
J'aime sentir que c'est réciproque, mais ça n'est pas indispensable. Je dirais même que quand je le ressent ça n'est pas dans la réciprocité, c'est à sens unique, dirigé vers l'autre. Mais sans doute que la réciprocité nourrit ce sentiment sur la durée.
Discussion : [Lexique] Comment définissez-vous l'amour ? comment ressentez vous l'attachement?

artichaut
le jeudi 16 mai 2024 à 19h52
Alabama
@artichaut : tes définitions théoriques m'intéressent, mais je crois que je serais encore plus intéressée par tes définitions personnelles, dans le sens, comment toi tu vis les choses.
Je ne sais pas si c'est tant du théorique (sinon à théoriser ma vie).
Comme j'écrivais, j'ai tenté d'être au plus près de comment je ressent les choses.
Donc c'est du "théorique" à l'aune de mon vécu, de mes ressentis.
Discussion : Proféminisme et Polyamour

artichaut
le jeudi 16 mai 2024 à 11h03
Alatino
Du coup, être là rejeté, exclu du proféminisme par un autre proféministe m'interpelle.
Les termes « proféministe » et « allié » sont (en tout cas dans certains milieux) considérés comme appartenant a un passé révolu.
Se déclarer (ou se ressentir) « proféministe » ou « allié » reste du déclaratif (ou du ressentis).
En soi, ça ne serait pas à toi de t'auto-définir « proféministe », mais à des personnes concernées (des féministes) de déterminer si tu l'es ou pas (ou plutôt si certaines de tes actions le sont ou pas).
Perso je préfère déserter ces termes qui sèment le trouble. Et interroger les motivations profondes qui nous font vouloir nous "dépatriarcaliser". Si ton intention est sincère, sans chercher à en retirer des lauriers, pourquoi avoir besoin d'un label ? Et ça peut être judicieux d'interroger ce que peut signifier se sentir rejeté d'un tel label ?
Si l'on veut un monde meilleur, on peut oeuvrer à aller vers lui. Ça passe souvent par des actions concrètes, plus que par des intentions ou des déclarations. Et ça implique généralement de beaucoup se remettre soi en question. Non pas soi en tant que personne dans sa globalité (être ou ne pas être ci ou ça), mais soi dans la complexité de ses différentes strates : son intégrité, son parcours de vie, ses mécanismes construits, son inscription sociale, ses endroits de privilèges et de non-privilèges, sa santé mentale, ses biais, ses zones d'ombres, ses vulnérabilités, etc.
Séparer certaines choses permet de ne pas tout mélanger, et peut parfois permettre d'éviter certains travers tels l'auto-glorification, la culpabilité, la stigmatisation de l'autre, l'auto-victimisation, l'auto-flagellation etc.
Quant au polyamour, il n'est pas en soi féministe ou non-féministe. Ça dépend ce que tu en fait, comment tu le pratique, etc.
Discussion : Proféminisme et Polyamour

artichaut
le jeudi 16 mai 2024 à 00h39
Alatino
Je n'ai pas trouvé ici de discussion sur un podcast de ArteRadio de 2018
Le lien :
https://www.arteradio.com/node/61659963#
Discussion : Habitat et non-monogamies

artichaut
le jeudi 16 mai 2024 à 00h31
mox2
Désolé pour ce post un peu long, j'espère que vous en m'en voudrez pas trop :'D
Beaucoup ici s'excusent de poster des messages longs, mais en fait c'est bien les messages longs, surtout quand ça pousse la réflexion…
Je réponds plus amplement plus tard.
Discussion : Comment gérer les moments à trois sur des événements dans une relation en V

artichaut
le jeudi 16 mai 2024 à 00h27
PatateDouce
C'était tout de même intense émotionnellement, le lendemain de tout ça j'ai décompressé !!! ça demande quand même beaucoup d'ouverture, de stabilité et disponibilité émotionnelle.
Pour ce qui est de déconstruite des schémas monogames, je vois oui que j'ai du chemin à faire sur certains points.
Qui sait, peut-être que ce qui là est intense émotionnellement sera bientôt la base d'un nouveau mode de vie, une ouverture sur une autre façon de voir le monde et les relations ?
Discussion : [Lexique] Comment définissez-vous l'amour ? comment ressentez vous l'attachement?

artichaut
le mardi 14 mai 2024 à 02h06
On peut ajouter la définition de Scott Peck citée par bell hooks (dans À propos d'amour, p. 29, Divergences 2022, de l'américain HarperCollins 2000)
The will to extend oneself for the purpose of nurturing one’s own or another’s spiritual growth. (…) Love is as love does. Love is an act of will -- namely, both an intention and an action. Will also implies choice. We do not have to love. We choose to love.
traduit par les éditions Divergences en :
La volonté de s’étendre soi-même dans le but de nourrir sa propre croissance spirituelle ou celle d’autrui. (…) L'amour, c'est ce qu'on fait. L'amour est un acte de volonté, c'est-à-dire désir et action. Et la volonté implique aussi un choix. On est pas obligés d'aimer, on le décide.
et bell hooks poursuit :`
Pour aimer vraiment, nous devons apprendre à mélanger plusieurs ingrédients : soins, affection, reconnaissance, respect, engagement et confiance, ainsi qu’une communication honnête et ouverte.
et plus loin :
Lorsqu'on comprend l'amour comme la volonté de nourrir sa propre croissance spirituelle ainsi que celle de autrui, il devient clair qu'on ne peut pas à la fois aimer une personne et se montrer blessant·e et maltraitant·e. L'amour et la maltraitance ne peuvent coexister.
Discussion : [Lexique] Comment définissez-vous l'amour ? comment ressentez vous l'attachement?

artichaut
le mardi 14 mai 2024 à 01h44
On peut ajouter la définition de Barbara Fredrickson
L’amour est une manifestation éphémère de 3 phénomènes étroitement liés : le partage d’une ou plusieurs émotions positives avec quelqu’un d'autre ; une synchronie entre les réactions biochimiques et le comportement de deux personnes ; et une intention mutuelle de contribuer au bien-être de l’autre, qui entraine une sollicitude réciproque.
Je résume ce trio en une formule : la résonance positive.(Marabout Poche, p. 42, éd. de 2017)
Discussion : [Outil] micro-moments d'amour, l'amour amour comme une émotion passagère (Barbara Fredrickson et Marine Duvouldy)

artichaut
le mardi 14 mai 2024 à 01h23
Je pensait avoir déjà créée ce fil, mais en fait non…
Barbara Fredrickson a écrit ce livre « Love 2.0: Ces micro-moments d'amour qui vont transformer votre vie » paru en français en 2014 et republié en 2017 sous le titre « Ces micro-moments d'amour qui vont transformer votre vie. Love 2.0 : une approche révolutionnaire de l'émotion suprême » paru en français en 2017, et paru aux États-Unis en 2013.
Cette idée de l'amour éphémère, ou de l'amour comme une émotion passagère est reprise dans la conférence TED de Marine Duvouldy (en 2018) : L'amour dure 90 secondes.
4ème de couverture
L'amour : un grand sentiment qui apparaît une fois dans la vie, pour le meilleur et pour le pire ? Oublions tout cela !S'appuyant sur la recherche en neuropsychologie et sur la méditation de la bienveillance bouddhiste, Barbara Fredrickson nous ouvre les yeux sur le pouvoir de ces petits moments d'amour et d'empathie auxquels nous ne prêtons pas assez attention : le régard d'un bébé croisé dans la rue, une pensée vagabonde pour un vieil ami, le plaisir d'une conversation...
Ces micro-moments de connexion font résonner notre corps et notre esprit d'une énergie positive, qui se cumule pour nous créer une vie plus heureuse plus longue.
L'auteure propose des exercices de méditation et d'attention pour apprendre à cultiver cet amour bienveillant et transformer sa vie.
Liens sur le web :
- une présentation du livre sur le site de Laurence Perrin.
- un article du journal Le Point de Matthieu Ricard.
______________
Voir aussi le fil qui recense les outils pour relations non-normées.
Voir aussile concept de micro-ruptures.
Discussion : [vidéo] L'amour dure 90 secondes | Marine Duvouldy | TEDxAnnecy | oct 2018

artichaut
le mardi 14 mai 2024 à 01h22
Marine Duvouldy
J'ai eu le coup de foudre. C'était il y a 10 ans, je me promenais dans la fac, mes cahiers sous le bras, telle une jeune étudiante passionnée. Dans ses pensées, il m'a bousculée. Ça m'a énervée, je me suis retournée. Je l'ai regardé. Il m'a regardée avec ses grands yeux bleus et on s'est aimés au premier regard. Aujourd'hui encore, quand je me lève le matin, je regarde mon homme à côté de moi et je suis toujours émerveillée. J'ai mon cœur qui palpite et encore les papillons dans le ventre, presque 24 heures sur 24. Rien n'a changé. Rien n'a changé : je l'aime comme au premier jour. Bon, vous vous en doutez, tout ça n'existe que dans les contes de fées.
En réalité, je n'ai pas eu le coup de foudre. Je n'ai pas eu le coup de foudre parce que le coup de foudre, l'amour sans encombre, les papillons dans le ventre 24 heures sur 24, tout ça, ça n'existe pas. Pas plus que l'âme sœur ou l'amour éternel. En tout cas, pas comme on l'entend. Nous avons tous des certitudes sur l'amour. Nous pensons par exemple que c'est ce lien unique qui nous lie à l'autre, l'engagement, le désir, la confiance. En fait, tout ça, ce n'est pas de l'amour. C'est plutôt la cause et la conséquence de l'amour. Après des années d'étude et de recherche, Barbara Fredrickson et son équipe de chercheurs ont redéfini l'amour.
Et voici leur conclusion : l'amour n'est ni durable, ni exclusif, ni inconditionnel.L'amour n'est pas exclusif. Lorsque j'étais enfant, je pensais que ma mère nous aimait un jour sur deux avec mon frère : un jour lui, un jour moi. Chacun son tour, pas de jaloux. Comme si on ne pouvait aimer qu'une personne à la fois. Évidemment, je me trompais. L'amour a une portée bien plus vaste. Il n'est pas réservé à une seule personne ou une âme sœur. En fait, on peut ressentir des émotions positives, et donc de l'amour, avec toutes les personnes qui nous entourent, même des inconnus.
Vous pouvez par exemple, vivre des micro-moments d'amour
avec votre boucher, sans être infidèle. Alors, les micro-moments d'amour vécus avec un inconnu et ceux vécus avec un proche sont quasiment identiques. Les chercheurs observent la même synchronie biologique. Il y a tout de même des différences, notamment dans les facteurs qui déclenchent ces micro moments d'amour puisque l'intimité, les mots, les gestes ne sont pas les mêmes.
Et aussi, dans la fréquence, puisque, c'est logique,
on vit plus de micro-moments d'amour avec nos proches.L'amour n'est pas durable. Alors que j'avais 15 ans,
ma vision de l'amour avait un peu évolué. À cette époque-là, je croyais en l'amour éternel et immuable. Et puis un soir, alors que je connaissais mon premier chagrin d'amour,
mon père est venu me réconforter et il m'a dit : « Tu sais, ma chérie, tu n'aimeras pas ce garçon toute ta vie. »
Je vous laisse imaginer ma colère et mon sentiment d'incompréhension. Je n'avais que 15 ans, Il faut le remettre dans le contexte. En fait, je dois bien le reconnaître des années plus tard, oui, mon père avait raison. L'amour n'est pas une émotion stable que l'on éprouve des mois ou des années.
En fait, c'est une sensation passagère qui dure quelques secondes. Alors rassurez-vous, elle est renouvelable à l'infini.
Autrement dit, vous n'aimerez pas votre enfant, votre femme,
votre conjoint, vos amis ou vos parents toute votre vie.
Vous les aimerez une, dix, vingt fois par jour et parfois, avouons-le, pas du tout.L'amour n'est pas inconditionnel. Alors que nous étions au début de notre relation, mon conjoint m'a dit un jour, cette phrase un peu étrange qui allait changer ma vision de l'amour. Il m'a dit : « De toute façon, aujourd'hui tu ne m'aimes pas. » J'ai d'abord trouvé ça un peu bizarre et j'ai dû rétorquer une phrase toute aussi étrange : « Ben si, je t'aime aujourd'hui. » Et puis, l'idée a fait son chemin. Y a-t-il des moments, des événements, des conditions qui favorisent l'amour ? Et effectivement il y en a deux. Il faut d'abord un sentiment de sécurité parce que notre cerveau ne peut pas ressentir d'amour en présence de danger ou de menace. Il faut également une relation authentique. C'est-à-dire qu'il faut être, d'un point de vue scientifique, Il faut être physiquement et émotionnellement présent.
Si l'amour n'est ni durable, ni exclusif, ni inconditionnel,
qu'est-ce que c'est alors ? L'amour, c'est la plus puissante des émotions positives, l'expérience émotionnelle la plus essentielle à notre santé et notre épanouissement.
C'est une sorte de carburant qui nourrit aussi bien notre corps que notre esprit, qui est aussi important que la nourriture ou l'oxygène. Les chercheurs nous invitent donc à repenser l'amour comme un moment puisqu'il dure quelques secondes.
C'est l'accumulation de ces micro-moments qui vient renforcer la relation. En fait, l'amour, c'est quand, vous faites un tendre câlin à un enfant, même si ce n'est pas le vôtre, c'est quand vous avez un fou rire avec une amie pour des raisons inexpliquées, c'est quand vous vous promenez main dans la main avec votre conjoint, c'est quand vous avez une conversation passionnée avec votre collègue de travail.
En fait, l'amour, c'est quand au moins deux personnes se relient
et partagent une émotion positive. Il faut trois phénomènes pour ressentir ces micro-moments d'amour. D'abord, il faut partager une émotion positive. Ensuite, il faut être en synchronie, c'est-à-dire, en résonance, quand on a les mêmes mots, les mêmes gestes, qu'on a l'impression d'être sur la même longueur d'onde. Enfin, il faut une intention mutuelle de bienveillance. Une émotion positive, dès qu'elle est partagée, se transforme immédiatement en micro-moment d'amour. Alors, pour résumer, je vais peut-être vous choquer mais, à l'instant précis où je vous parle, je n'aime pas mon conjoint. En effet, nous ne sommes pas en synchronie ni en train de partager une émotion positive
et nous n'avons pas d'intention mutuelle bienveillante.
En fait, d'un point de vue scientifique, mon corps ne ressent pas d'amour pour lui. Alors rassurez-vous, nous avons pendant des années vécu un nombre incalculable de micro-moments d'amour si bien qu'ils sont venus renforcer notre relation
en créant un lien de confiance et de sécurité, lui-même propice à la multiplication de futurs moments d'amour.Maintenant, peut être que vous vous dites : « En quoi ces avancées sont intéressantes ? Qu'est-ce qu'elles peuvent changer dans nos quotidiens ? » En réalité, ça peut tout changer. Parce que nous avons tous un nerf qui relie notre cerveau à notre cœur. Il s'appelle le nerf vague. Il a des effets très positifs puisqu'il nous permet de nous relier aux autres,
de diminuer notre fréquence cardiaque et de réguler nos émotions. C'est quoi le rapport avec l'amour ? Eh bien, ce nerf reflète notre réceptivité aux sources d'amour. Plus notre tonus vagal est élevé, plus on va pouvoir vivre ces micro-moments d'amour. Au départ, les chercheurs pensaient que les caractéristiques de ce nerf vague étaient déterminées à la naissance et figées dans le temps. Et puis, les recherches ont montré que l'on pouvait en quelque sorte, le muscler. Pour résumer, les micro-moments d'amour activent et tonifient le nerf vague et plus notre nerf vague est tonique, plus on a la capacité à vivre ces micro-moments d'amour. En fait, c'est un cercle vertueux où l'amour engendre l'amour. C'est génial parce que, au-delà d'augmenter notre niveau de bonheur, les chercheurs ont également montré que ça augmentait notre espérance de vie. Donc plus notre nerf vague est tonique, plus on vit longtemps. Maintenant, vous aurez peut-être envie de savoir comment on fait pour « développer » ce nerf vague.Il existe des tas de petits exercices.Je vais vous en proposer deux, ce soir avec un petit bonus.
Le premier, que je vous propose de tester, c'est la méditation de la bienveillance. Les effets bénéfiques de la méditation sont nombreux. Elle augmente le bonheur, l'intelligence, l'espérance de vie. La méditation de la bienveillance consiste à vous installer confortablement
dans un endroit calme et à porter votre attention
sur une personne envers qui vous avez des sentiments chaleureux. L'idée est d'avoir pour elle des pensées et des intentions bienveillantes. Vous pouvez faire ces petits exercices avec vos enfants. Par exemple, en leur proposant chaque jour,
de prendre cinq minutes pour penser à une personne qu'ils apprécient.
Le deuxième exercice que je vous propose est celui des interactions sociales. Vous l'avez compris, l'amour ne se ressent qu'en présence des autres. Je vous invite, chaque soir,
à repenser à trois échanges que vous avez eus dans la journée
et à vous demander si vous vous êtes senti proche ou non de cette personne. L'idée, c'est vraiment de prendre conscience
de la qualité des relations que vous nouez au cours de votre journée. Là encore, vous pouvez faire ce petit exercice avec vos enfants en leur demandant de réfléchir chaque jour
à trois super moments qu'ils ont passés avec leurs copains ou avec un adulte.Enfin, pour finir sur une touche de tendresse,
j'aimerais vous parler des câlins parce qu'ils ont des pouvoirs magiques. Quand on fait un câlin à quelqu'un, au bout de 20 secondes, notre cerveau sécrète de l'ocytocine, qui est l'hormone de l'attachement et du bien-être. Il sécrète aussi de la dopamine qui est l'hormone de la motivation et de la bonne humeur. En fait, faire un câlin, ça permet d'être plus patient, moins stressé, moins anxieux, d'avoir une meilleure estime de soi, de renforcer les liens sociaux. Et surtout, c'est gratuit et à portée de bras. Les enfants adorent ça. Alors non, je n'ai pas eu le coup de foudre pour mon conjoint. Je n'ai pas les papillons dans le ventre 24 heures sur 24. Et il avait probablement raison le jour où il m'a dit : « Aujourd'hui tu ne m'aimes pas. » Il avait raison, parce que comme vous, nous nous aimons quelques minutes par jour et nous nous sommes aimés des centaines de fois auparavant et, je l'espère, nous nous aimerons encore quelques milliers d'autres.
D'ailleurs, si on y réfléchit bien, le petit ventre arrondi que l'on devine tout juste est justement la conséquence de ces micro-moments d'amour passés, et j'en suis sûre, la cause de futurs moments d'amour. Alors, tonifiez votre nerf vague, vous serez plus heureux, et vous vivrez plus longtemps. Et surtout n'oubliez pas de transmettre tout ça à vos enfants
car ce sont eux les garants de demain. Cultiver l'amour est à mon sens le plus grand pas que vous puissiez faire en famille sur le chemin du bonheur.
Je vous souhaite bonne route.
Discussion : [Lexique] Comment définissez-vous l'amour ? comment ressentez vous l'attachement?

artichaut
le mardi 14 mai 2024 à 00h45
Bon, ben comme souvent, une personne initie un fil de discussion et ne reviens pas…
Allez, j'aime bien l'exercice des définitions.
Note préliminaire : je ne prétend à aucune objectivité, je ne fait la leçon à personne, je tente juste d'être au plus près de comment je ressent les choses, et prendre la peine de formaliser et mettre en mots.
Définition : sens donné à un mot par une ou plusieurs personnes, par un groupe, ou par une autorité, dans une culture donnée et à un instant donné.
*
Amour : apprécier une personne pour ce qu'elle est, vouloir son bien, son bonheur, quelqu'il soit. L'amour est nécessairement empathique, compersif, multiple.
On peut aimer le chocolat, s'aimer soi-même, aimer d'autres personnes, etc.
Et j'ai envie d'ajouter qu'aimer l'autre c'est lui souhaiter le meilleur, meilleur qu'il ou elle trouvera par sa propre auto-détermination et qui inclut que ça se passe sans nous. Donc aimer l'autre c'est aussi — pas seulement accepter mais — encourager l'autre à partir quand c'est ce qu'il/elle souhaite.
*
Quelques autres définitions :
"Amour" amoureux : pathologie affective, tendant à usurper le concept d'amour, pour décrire un état de dépendance à l'autre, ou à l'image-que-l'on-se-fait-de-l'autre. Sentiment ou illusion de fusion avec l'autre, dans une similitude ou une complémentarité fantasmée.
Par extension, mélange d'amour et de dépendance, d'habitudes et d'histoire commune, sentiment d'amitié profonde apaisée, à laquelle on accède parfois après une phase pathologique plus ou moins bien vécue.
"Amour" romantique : idéalisation de l'autre dans une exacerbation du moi, au travers des sentiments et de la passion. S'accompagne généralement d'une appropriation de l'autre ou de son image.
"Amour" Disney ou "Amour" hollywoodien : idéalisation américaine d'inspiration romantique, dénaturée par la logique de la culture de masse et la recherche du profit.
"Amour" fusionnel : tentative désespérée de combler le manque d'amour de soi, par la recherche d'une "moitiée" censée s'unir symboliquement en un tout.
NRE : "énergie de la nouvelle relation", phase pathologique d'amour de soi, qui place en l'autre des espoirs fantasmés.
Attachement : manière dont on se lie à l'autre, aux autres. C'est à dire, manière dont on articule notre dépendance affective avec celle des autres.
Amitié : catégorie affective un peu fourre tout, regroupant aussi bien des amours profondes avec ou sans sexualité ; des relation consensuelles, codifiées et policées ; des amours affranchies de la socialisation monogame exclusive (couple, conjugalité…), etc.
*
Des choses qui, selon moi, ne sont pas de l'amour (ou pas comme on le pense généralement) :
- Vouloir le bien de l'autre contre son gré, ou prétendre mieux savoir ce qui est bien pour l'autre : ce n'est pas de l'amour c'est de la domination ou du jugement.
- Sentir des papillons dans le ventre, sentir sa poitrine s'ouvrir : c'est de l'amour de soi, une reconnection par le miroir de l'autre à son propre ego ; c'est donc bien une forme d'amour, mais généralement mal interprêtée (on pense être amoureux de l'autre, alors qu'on est amoureux de certaines parts de soi).
- Jalousie : ce n'est pas de l'amour, c'est un signal émotif de notre corps, pour nous signifier un danger dans l'amour de soi, et nous inviter à revenir à soi.
- Expression monogame de la jalousie : ce n'est pas de l'amour c'est généralement de la possessivité
- Se sentir seul·e, triste, vide ou mélancolique en l'abscence de l'autre ; penser tout le temps à l'autre, ne voir le monde qu'à travers les yeux de l'autre : ce n'est pas de l'amour c'est de la dépendance affective, ou des troubles de la confiance en soi (le signe d'un manque d'amour de soi).