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Discussion : Stigmatisation et auto-stigmatisation de la non-monogamie

artichaut
le mardi 26 novembre 2024 à 12h28
HareRama
Donc je suis face au dilemme suivant: soit on se quitte et on perd tous les 2 ce qu'on a construit (…), soit j'abandonne une partie de moi que je viens de toucher du doigt (…), soit elle accepte.
3 "solutions", et pas une seule de bonne.
Je n'ai pas tout lu, mais ce passage m'interpelle, et me semble assez illustratif d'une manière de penser que je pourrait qualifier de simpliste, ou même de monogame (le simplisme de la pensée monogame, si on veut). Presque j'aurais pu dire binaire, s'il n'y avait pas 3 solutions.
Qu'il y ai un nombre fini de solutions, et un nombre aussi petit, m'interpelle.
- soit on se quitte et on perd tous les 2 ce qu'on a construit
Pourquoi se quitter serait forcément synomyme de perdre quelque chose ? Est-ce que vous avez capitalisé votre relation, ou est-ce qu'une relation se vit à chaque instant ? Pourquoi arrêter quelque chose, ou se_quitter serait forcément vécu comme négatif ? Pourquoi le nombre d'année (25 ans) serait-il forcément important, vu comme un critère négatif au lieu de positif ? Et si ça faisait 15 ans que tu aurait déjà du partir ? Et si l'on pouvait fêter honorer ces 25 ans et s'arrêter là ? Et si se séparer et reconstruire devenait une joie ?
- soit j'abandonne une partie de moi
De même pourquoi penser en terme d'abandon ? Abandonner l'autre, se faire abandonner, abandonner une partie de soi ?
Pourquoi renoncer en bloc à tout ? Pouquoi penser cette "partie de toi" comme séparée ? Mais qu'est-ce vraiment que cette "partie de toi" ? Vouloir être poly pourrait-il être un fantasme, et qu'il y a t-il vraiment derrière ce fantasme ?
- soit elle accepte
Alors là j'ai envie de dire : "c'est mort". On ne fait pas — sans dommage important — faire accepter quelque chose à l'autre qui nous concerne soi.
Dans les 3 cas, je ressent quelque chose comme un refus d'accepter que certain choix te reviennent à toi et uniquement à toi (et que c'est à toi d'en assumer les conséquences), ou inversement un refus, ou du moins une réticence, à ce que la co-construction relationnelle transforme véritablement l'image fantasmée de ce vers quoi tu voudrais aller.
C'est un peu comme si tu habitais dans un pays avec une personne, que tu a envie d'aller dans un autre pays. Et que les seules solutions que tu envisage sont
- partir seul dans ton pays
- renoncer complétement à ton projet et te morfondre de ça
- obliger l'autre (lui faire "accepter") à venir avec toi dans cet autre pays
Si tu pars seul, ou si tu fait accepter à l'autre, tu impose ton choix, ton point de vue, en possiblement laissant entendre (ou en te faisant croire à toi-même) que le choix est partagé, alors qu'il n'est que de ton fait.
Si tu renonce, le choix est de ton fait, mais il y a un fort risque que tu accuse l'autre d'en être responsable.
Dans les trois cas, je vois l'éventualité d'une volonté d'imposer son point de vue en même temps qu'un déni de responsabilité. Le tout dans un fonctionnement un peu "binaire" de, c'est ça, ça ou ça. Avec l'idée (que soutient paradoxalement le truc de la lenteur "aller au rythme du plus lent") qu'on va quelque part, qu'il y a un but à atteindre (changer de pays, de gré ou de force).
N'y a t-il pas mille autres possibles ?
Changer de ville, sans changer de pays ? Aller en vacances quelque part sans déménager pour autant ? Rénover l'appartement ?
Il y a t-il forcément une binarité (tu es poly ou tu es mono, tu vis le polyamour ou tu ne le vis pas) ou pourrait-il y avoir une infinie façon de vivre les choses ?
Renoncer au shème mono, c'est renoncer à vouloir recréer une deuxième relation avec les même marqueurs que la première. Ne pas vouloir tout tout de suite, ne pas vouloir dédoubler sa relation mono. Sinon il faut être clair que l'on veut dédoubler la monogamie, et ne pas prétendre déconstruire quoi que ce soit. Que c'est une façon (égoïste ou égocentrée) de vouloir +++, et qu'en ce sens ce sera forcément une façon d'enlever quelque chose à l'autre (le fameux critère de l'emploi du temps non extensible). Et c'est pas mal d'en avoir conscience et de l'assumer.
.
@LilouM j'ai conscience que mon message déborde du cadre de ce fil de discussion. Or le sujet stigmatisation et auto-stigmatisation de la non-monogamie m'intéresse beaucoup. Mais peut-être était-il bien de poser d'où je pars avant de l'aborder. Et un peu d'auto-critique (du polyamour) ne fait pas de mal avant d'envisager de parler d'auto-stigmatisation (de la non-monogamie).
Discussion : La fermeture du couple

artichaut
le jeudi 14 novembre 2024 à 10h48
On entend souvent parler ici d'ouvrir son couple*, mais on parle plus rarement de son pendant, la fermeture du couple.
S'il y a besoin d'ouvrir son couple, c'est que celui-ci est fermé. Comment et pourquoi l'est-il devenu ? Était-ce là dès le début, ou est-ce venu en cours de route ? Est-ce inhérent au couple ? Ou cela concerne t-il d'autres structures affectives ou sociales ?
À quoi répond ce besoin, cette envie (cette injonction), de se mettre en couple ? Il y a t-il un besoin initial de fermeture ? Et si oui, pourquoi ?
De même pour le couple libre. Si l'on parle de "couples libres", cela signifie en creux que le couple en soi, ne l'est pas, ou a minima, que cela ne va pas de soi, qu'il le soit. Le couple est-il un enfermement ? Si oui, pourquoi et comment se laisse t-on enfermer, voire choisit-on soi-même de s'enfermer, de s'emprisonner ? Il y a t-il un virage invisible qui fait qu'à un moment on se laisse enfermer, ou l'on s'enferme soi-même ? L'enfermement est-il par exemple, inhérent à l'intensité de la NRE, et celle-ci est-elle la clef de voûte qui incite à sceller le couple à jamais ?
Je pose des questions sans y répondre, car j'ai surtout envie d'ouvrir… la discussion.
Qu'est-ce qu'un couple ? Pourquoi choisit-on de se mettre en couple ? Quels sont les bénéfices ou les inconvénients associés ? Et pourrait-on imaginer "se mettre en couple", sans pour autant s'enfermer ? Si oui, serait-ce encore un couple ?
—
* ce qui est ici pensé pour le couple, pourrait s'élargir bien évidemment au trouple et autres combinaisons, …mais aussi a toute forme de groupe
Discussion : [Outil] Relationner à trois : trio, trouple, triade, etc. Outils et ressources.

artichaut
le vendredi 08 novembre 2024 à 00h53
Merci @Charlie_princesse_des_enferts
Il est vrai qu'au fil des ans, je mène un genre de travail de fond.
Je le fait d'abord pour moi, j'aime classer, ranger, ça m'aide moi-même à y voir clair, et retrouver parfois quelque chose que j'ai rencontré.
Mais je suis +que ravi que ça serve à d'autres.
Ton message m'a fait plaisir.
Discussion : [Outil] Relationner à trois : trio, trouple, triade, etc. Outils et ressources.
Discussion : Couple à 4

artichaut
le mercredi 06 novembre 2024 à 11h15
À défaut de répondre à la question, je signale ceci :
Relationner à trois : trio, trouple, triade, etc. Outils et ressources. (ou comment relationner en trio affectif ?)
Je signale également ces films concernant des quatuors (∆ spoil dans les commentaires de ces liens) :
- Bob & Carol & Ted & Alice
- Pourquoi pas !
- Peindre ou faire l'amour
- Happy Few
Et ces posts sur le forum
- Arte Radio : "Ménage à quatre"
- un quouple de 4 hommes
- comment nommer un "couple à 4" ?
- « Si un seul de nous quatre est malheureux, nous seront tous malheureux tous les quatre »
Discussion : Comment accueillir le sentiment amoureux sans douiller ?

artichaut
le jeudi 17 octobre 2024 à 01h43
Saltatio
Comment accueillir le sentiment amoureux que l'on ressent pour une personne avec sérénité, sans en vouloir plus que simplement la côtoyer? Voilà mon questionnement du moment.
Alors oui, ce post ne va pas tellement parler de non-monogamie éthique, surtout de sentiments. Et de comment on gère le sentiment amoureux pour qu'il ne vous pourrisse pas la vie.
Pourquoi me pose-je cette question ? Hé bien parce que je suis en train de tomber amoureuse d'un de mes collègues (et ami), et que ça n'est pas la première fois que ça m'arrive.
J'ai déjà vécu ça 2 fois par le passé, et je suis passée à 2 doigts de la dépression les 2 fois précédentes. La seconde fois, j'avais tellement maigri que j'en étais méconnaissable.
Je ne comprends pas pourquoi vouloir accueillir ce sentiment puisque visiblement l'expérience montre qu'il ne te fait pas du bien ?
Acceuillir le sentiment amoureux, c'est souvent mettre son destin dans les mains d'un·e autre. Ce n'est effectivement pas sans risque.
À titre perso, j'ai l'impression que ce que l'on nomme "sentiment amoureux" n'est la plupart du temps qu'un miroir déformé de ce que l'on voudrait ressentir pour soi-même, ou à défaut qu'un·e autre nous donne le sentiment qu'il/elle pourrait ressentir ça pour nous.
Discussion : [Lexique] Sexogamie

artichaut
le dimanche 13 octobre 2024 à 15h58
Cendre
Hey oui,
je suis sexo game.
Merci, ça me fait plaisir que ce texte et ce concept jailli inopinément, puisse servir, et même puisse faire sens chez des (au moins une) personnes concerné·e·s.
Cendre
Tiens, j'ai même une entrée dans mon journal qui parle de ça :
Ah mais tu as un journal en ligne !
Dis donc, on en apprend tous les jours…
Discussion : [Jeu] Jeux de société

artichaut
le jeudi 10 octobre 2024 à 00h35
Aki
Qui l'a essayé ?
Je l'ai essayé.
Je trouve que c'est un super jeu pour des cafés poly. Mais je le trouve très axé sur le négatif (comme les cafés poly, en général, ou ce forum en particulier : on y vient pour résoudre des problèmes relationnels).
Et perso, je lui préfère Discultons, chez le même éditeur. Jeu qui d'ailleurs manquait grave à ce fil.
Ce n'est pas un jeu au sens "jeu de société" (pas plus que Constellations d'ailleurs), mais c'est un super lanceur de discussions.
Discultons, le jeu qui (re)lance la conversation
Un jeu de cartes créé par Léa du compte Instagram des sexualités conscientes et positives Merci Beaucul, pour parler de Q sans tabou et avec bienveillance.À travers ses questions qui abordent tous les aspects de la sexualité (de désir à plaisir, en passant par consentement, anatomie ou fantasmes), le jeu a été pensé pour démarrer des conversations significatives, en apprendre plus sur l’autre et sur soi, redécouvrir ce qu’on pensait déjà connaître.
Que vous soyez en couple depuis huit ans ou en premier date, que vous soyez plan Q, exclusifs ou polyamoureux, une personne cis, trans ou non-binaire, pan ou hétéro, ce jeu est fait pour vous !
source : Gender Games
Discussion : [Outil] Outils pour relations non-normées

artichaut
le jeudi 10 octobre 2024 à 00h31
Cendre
Je l'ai pas essayé (encore), mais on m'en a dit beaucoup de bien.
Ah oui, c'est vrai, je pourrais mettre certains jeux, à titre d'outils.
Enfin, j'ai renvoyé ci-dessus vers la pages des jeux. Mais c'est vrai que c'est un peu noyé dans la liste des infos.
Merci pour l'ajout.
Cendre
Merci pour ce fil extraordinaire.
Content que ça te plaise.
Ça mériterais sans doute d'être mieux rangé. Mais c'est une fenêtre vers plein d'autres choses.
Et j'ai aimé lister tout ça, avec cet axe en tête : des choses pratiques, qui servent, sont utiles, nous aident à mieux voir, à mieux vivre.
Discussion : [Lexique] Sexogamie

artichaut
le jeudi 10 octobre 2024 à 00h20
Lili-Lutine
laisser évoluer (…) que ce soit envers nous-mêmes ou les autres, sans que cela ne devienne un drame à chaque transformation
>>> laisser évoluer <<<
Ça me plaît beaucoup !
Lili-Lutine
une société plus libre et respectueuse de nos désirs pluriels passe par cette remise en question des normes patriarcales et hétéronormatives 🌈
…et pour une fois j'ai envie de dire les normes patriarcales et… sexonormatives.
Parce que franchement je ne vois pas de différence entre milieu homo ou hétéro sur le sujet.
Du reste, se définir homo ou hétéro n'est-il pas déjà donner trop d'importance au sujet ?
Alinea7
Étymologie gamie
Ah mais ça renvoie aussi à… gamètes, et donc à la reproduction… (encore et toujours)
Discussion : [Lexique] Sexogamie

artichaut
le mardi 08 octobre 2024 à 00h34
Bon voilà, je viens "d'inventer" un nouveau mot.
La sexogamie (sexogamy en anglais). Je ne sais pas si ça existe déjà, mais ça y est j'ai trouvé un mot qui —je pense— me permet de dire un truc que je pense depuis longtemps.
La sexogamie c'est le fait de ne se mettre en relation (de ne considérer qu'il y a relation) que s'il y a du sexe. Au moins au début.
Sexe+Relation=Sexogamie.
*
Comment j'en suis arrivé là ? Je me dis depuis longtemps qu'il y a une hiérachie dans les types de relation, les relations sexo-amoureuse minimisant et dévalorisant toute autre forme de relation. Avec son lot de privilèges à la pelle. Ça c'est pas nouveau.
Mais même avec des gens qui déconstruisent le couple et la monogamie, qui vivent pleinement le polyamour, qui valorisent l'amitié et déconstruisent les hiérarchies. Même avec ces gens là, il y a toujours un moment de la conversation avec une simplification, où les gens nomment RELATION seulement certaines relations, à savoir les relations sexo-amoureuses. Et ça m'énèèèèèrve.
Et là en faisant la vaisselle, ce soir, je me disais : en fait, ces gens ils sont monogames !. Chier, bordel de merde.
Pourquoi ce besoin toujours et sans cesse de différencier, ce type de relation ? J'ai mes réponses, mais à la limite qu'importe.
Et puis moi aussi j'ai fait partie (jusqu'à encore il y a peu) de ces gens là. Voire j'en fait encore partie. Parce qu'on ne se sort pas de la… monogamie comme ça, ça colle à la peau, ce truc-là.
Et puis j'ai creusé, parce que ma vaisselle n'était pas finie …et que l'eau qui coule ça dévellope l'imaginaire. Et d'un coup ça m'est monté au cerveau : la s e x o g a m i e voilà c'est ça ! Ce truc que j'essaie de nommer.
Si y'a pas de sexe, c'est pas que c'est moins bien, c'est que c'est d i f f é r e n t , différent, dix-fairant, dis ferrant, ce qu'on veut, mais c'est pas pareil.
C'est ça que ça veut dire. Et qu'on m'a dit tellement de fois.
Et bien si pour moi c'est pareil. Et c'est ça que je veux tuer dans l'oeuf.
Alors voilà, j'aime pas inventer un terme pour stigmatiser les autres. Mais enfin si, voilà, Vous êtes sexogames.
Purée, c'est sacrément éclairant. Et ça fait du bien de le dire.
*
Et puis j'aime bien avec ce terme de sexogamie, que par extension ça renvoie à sexo-game. Voilà c'est accepter de… ou avoir envie… d' êtredans le game du sexe. Avec tout son lot d'injonctions à la con, de capitalisation des désirs, de hiérarchie des corps, de pousse-toi-de-là-que-je-m'y-mette, de plaintes-à-n'en-plus-finir parce que c'est jamais comme on veut.
Moi je ne veut plus être dans le game.
Je dis pas que je ne veux pas de sexe. Juste que je ne veux plus être dans le (sexo)game. Que je ne veux plus, mais alors plus du tout, faire tourner ma vie autour de ça.
Votre sexogamie ne me fait pas bander-mouiller. Je la trouve triste et ennuyeuse.
______________
Voir aussi :
- le Lexique du site et sa page discussion
- la page spécifique : Terminologies pour décrire nos sexualités
Discussion : Foyers pluriels

artichaut
le vendredi 27 septembre 2024 à 13h42
Niou_Joy
J'aimerais fonder ces deux foyers car ces personnes en ont toutes deux besoin
En soi tout est possible, mais toi, en as-tu besoin/envie ?
La faisabilité réelle dépend de cette réponse.
Discussion : Je suis tombée amoureuse d'un polyamoureux et je ne sais pas comment gérer ça

artichaut
le samedi 21 septembre 2024 à 09h46
supersakura
Je suis tombée amoureuse d'un polyamoureux
supersakura
Il m'a tout de suite dit qu'il ne croyait pas au concept d'exclusivité, (…) C'est la première fois qu'il expérimente ce modèle de relation
Entre être "polyamoureux" et ne pas croire au concept d'exclusivité, il y a un monde, un gouffre, un abîme.
Des fois, c'est bien de prendre le temps de regarder l'abîme avant d'y plonger…
C'est déjà un peu ce que tu fait (prendre du recul) en venant ici.
supersakura
J'ai recroisé par hasard un garçon (je suis une femme)
Cette façon me dire me met mal à l'aise. Les mots qu'on utilise sont importants et significatifs.La culture de la pédocriminalité s'insinue trop souvent dans notre langage.
De qui et de quoi es-tu amoureuse ? De ce que cet homme représentait pour toi à l'époque en tant que garçon ?
Comment es-tu tombée amoureuse et qu'est-ce qui te fait ressentir que tu l'es ?
Discussion : Je me demande à quoi sert ce forum ?
Discussion : Peut-on être romantique et polyamoureux ?

artichaut
le samedi 14 septembre 2024 à 23h00
Ben356
Peut-on être romantique et polyamoureux ?
La question c'est : Est-ce que le polyamour existait au XIXe siècle ?
Sinon, si on traduit la question en langage français (sans anglicisme), la question revient à : Peut-on être amoureux et polyamoureux ?
Et là j'ai le sentiment que la réponse est dans la question…
Discussion : [Outil] Privilèges monogames et privilèges de couple (fil théorique)

artichaut
le vendredi 30 août 2024 à 22h58
Tu poses la question des définitions des mots utilisés.
Ce qui en soi est toujours une bonne chose : savoir de quoi l'on parle.
Je dirais que la notion de couple dépend pas mal de ce que l'on se nomme (à soi-même et dans la relation) et pour le coup (puisque l'on parle de privilèges) beaucoup, comment l'on s'affiche aux yeux des autres.
Un couple libre, est un couple.
Quand à savoir à partir de quelle implication émotionnelle, affective et sexuelle se dit-on en couple, ça appartient à chacun·e. Perso, aucune implication ne pourrait aujourd'hui me faire dire ça (pour moi), mais d'autres se disent en couple après s'être rencontré depuis une semaine. Donc c'est pour le moins variable. En revanche se définir en couple au yeux du monde, c'est acquérir un statut. Et c'est de ce statut, me semble t-il, qui est recherché et dont-il est question ici (quelque soient l'implication émotionnelle, affective et sexuelle, qui somme toute, n'appartient qu'aux concerné·es et ne regarde qu'elles/eux).
En d'autres termes, être en couple, n'est pas selon moi une question d'implication émotionnelle, affective ou sexuelle, mais une question de réprésentation (ou d'implication) sociale.
Discussion : Vers la non exclusivité sexuelle.
Discussion : [Outil] Privilèges monogames et privilèges de couple (fil théorique)

artichaut
le vendredi 30 août 2024 à 01h08
Ok, c'est plus clair (pour moi).
Mais pourquoi se focaliser sur les couples "historiques" ?
La solution ne serait t-elle pas alors d'étudier les couples non-historiques (soit qu'ils se créent en même temps, soit après une/des relation/s qui ne se vit pas en couple) ?
Exemple : Claude, Camille et Fred se rencontrent. Claude et Camille se mettent en couple, tandis que Claude et Fred entame une relation non-exclusive et de non-couple.
ou… Camille, Claude, Fred sont en relations triangulaires non-exclusives, avec Claude comme pivot. Et à un moment Claude et Camille se mettent en couple.
Quels sont les privilèges de couple de Claude et Camille ? Qu'est-ce que le fait de se dire en couple, de se penser et se visibiliser en tant que tel, avec probablement de la conjugalité, va de facto, et dans la durée, générer comme privilèges ?
Discussion : [Outil] Privilèges monogames et privilèges de couple (fil théorique)

artichaut
le jeudi 29 août 2024 à 15h18
Siestacorta
deux contextes de leur application
Peut-être je suis fatigué, ou c'est la syntaxe ou la ponctuation qui m'embrouille la tête, mais j'avoue : je n'ai pas tout compris.
Tu veux bien expliquer autrement ? Ou donner des exemples ?
Discussion : [Outil] Privilèges monogames et privilèges de couple (fil théorique)

artichaut
le jeudi 29 août 2024 à 10h50
Siestacorta
J'ai des arguments pour les deux, perso.
Et t'as envie de dérouler tes arguments ?
Ou tu préfère attendre que l'on tente de lister les privilèges de couple (ou les privilèges de couple en relations multiples) ?