Participation aux discussions
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

bidibidibidi
le mardi 02 octobre 2018 à 15h16
Déjà, il n'existe pas un polyamour. C'est certainement la raison pour laquelle ma réponse va être aussi ouverte : Quel polyamour te convient le plus ?
Le polyamour, c'est plus un état d'esprit. En général, c'est le fait de constater que l'amour et les relations sentimentales sont ce qu'il y a de plus beau à vivre. Partant de là, l'exclusivité est contraire à notre bonheur. Chez certains, c'est aussi le constat que le couple traditionnel ne leur convient pas pour une raison ou une autre (non désir d'enfant, envie de vivre seul), et ils cherchent donc des alternatives dans lesquelles vivre leurs sentiments sans se contraindre. Et ont tendance à tomber dans le polyamour plus parce que c'est une alternative que parce que c'était leur recherche initiale.
Tu vas avoir plusieurs types de polyamour. Dans les plus classiques (liste non exhaustive) :
- La relation primaire, les relations secondaires. C'est un peu le polyamour du monogame, en ce sens où il part d'une situation monogame (un couple) et l'ouvre juste ce qu'il faut. Un genre de beurre + argent du beurre. Mais ça reste très hiérarchisé, donc souvent compliqué à gérer pour les relations secondaires.
- Le trouple. Très souvent, les trouples sont des relations monogames entre 3 personnes, avec exclusivité à l'intérieur du trouple. Encore un schéma très proche du schéma monogame.
- L'éternel célibataire. En général, un polyamoureux averse à la notion de couple, qui a donc un mode de vie proche d'un célibat très actif.
Après, tu as des modes de vie beaucoup plus éloignés de ceux que l'on connaît :
- La communauté polyamoureuse, ou polyfamily. Un groupe de personnes qui vivent ensemble avec parfois des enfants au milieu. Tout le monde n'est pas en relation avec tout le monde. C'est relativement commun aux US, mais en France, c'est dur à former. C'est à mes yeux l'alternative polyamoureuse au couple, qui permet donc d'élever des enfants dans un contexte poly.
- L'anarchie relationnelle. C'est le refus de toute hiérarchie entre les relations. Ca peut ressembler à l'éternel célibataire sauf que l'anarchiste relationnel n'est pas averse au couple, juste, son couple ne sera pas plus important que ses autres relations.
Après, comme tu l'as remarqué, il existe aussi des divergences quant aux types de relations. Bonheur est polyaffective, et refuse donc le sexe avec ses relations (mari excepté). A l'opposé du spectre, tu vas avoir le libertin qui couche avec d'autres mais refuse tout sentiment. Et au milieu, tout un panel de relations, plus ou moins sexuelles, plus ou moins sentimentales. Je parle de libertinage parce que pour moi, les polyamoureux et les libertins se rejoignent dans l'esprit.
Noe
Et qu'on les aime aussi sexuellement.
C'est pas le polyamour qui fait ça, c'est notre société qui lie sexe et sentiments. Le polyamour est d'ailleurs souvent plus inclusif que la monogamie. J'ai une copine ayant une relation avec un asexuel, et c'est beaucoup moins gênant que dans un couple monogame, vu qu'elle comble ses besoins charnels dans ses autres relations.
Noe
j'ai été incapable de me débarrasser de ma culpabilité.
C'est un problème pour nous tous. D'ailleurs, beaucoup plus global que dans le cadre du polyamour. On est élevé dans une morale judéo-chrétienne dans laquelle le plaisir est source de honte. Et la pression est souvent plus forte sur les femmes que sur les hommes. Je n'ai pas de réponse toute faite à cette question. Je pense qu'il faut que tu déconstruises ce qu'on t'a appris. Eprouver de la honte quand on ne fait pas de mal, c'est une aberration, sur le papier, et c'est pourtant très commun.
Noe
Donc comment faites-vous?
Je te retourne la question : Que veux tu ?
Être polyamoureux n'est nullement une obligation. Si tu te sens bien dans le schéma relationnel exclusif, tu n'es pas obligée de passer au polyamour.
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

bidibidibidi
le mardi 02 octobre 2018 à 13h30
Noe
La construction ? Une expérience de vie nouvelle à deux (ou plusieurs) en utilisant des points communs et surtout des différences qui enrichissent (Pas au sens de thésauriser hein! ;) ), sans règle ni limite.
Hé bien, au final, tu es polyamoureuse dans l'esprit !
Tu nous questionnes sur le polyamour, mais en vrai, tu te questionnes toi-même au travers de nos réponses :-)
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

bidibidibidi
le mardi 02 octobre 2018 à 09h31
Noe
@bidibidibidi
Pourquoi lorsqu'une monogame utilise le mot "construire" en faites-vous tout de suite une sorte de caricature du couple monogame ? En plus, pour étayer votre argumentation, vous ne prenez que des échecs comme exemple. Vous ne trouvez pas cela orienté voire subjectif ?
Si j'ai posé la question « pourquoi ne pas vouloir construire avec Y ? » c'est parce que j'avais compris que c'était une sorte de règle avec les relations secondaires. Donc pardonnez-moi, pour cette erreur. A ma décharge, je découvre ; raison pour laquelle je pose des questions, afin de comprendre.
Et quand on a passé l'âge des enfants (ou qu'on en a déjà suffisamment), aucun besoin de "construction".
De provocatrice à provocateur : Vous savez qu'il existe même des monogames en âge de procréer, qui ne veulent pas avoir d'enfant ? Si si je vous jure ! Et cela ne les empêche pas de composer à deux une partition. (mince moi qui voulais glisser le mot « parpaing », voilà que je fais une métaphore musicale... cela va encore être sujet à … interprétation !)
Donc là encore qui est réducteur au sujet de la « construction ? Pas moi, on dirait. Ai-je seulement évoqué un schéma? Donc je vous laisse l'entière responsabilité de cette autre caricature du rêve monogame : maison, boulot, couple, enfants, chien (et la niche! On l'oublie trop souvent ! :-) ).
Tout est biaisé, tout est un leurre d'après ce que vous et artichaut dites. Faites attention ça sent le complot tout cela ;)
Pour redevenir sérieuse, vous avez été, je pense, exclusif avant d'être polyamoureux. Cela vous rend heureux, et j'en suis ravie pour vous. Pour autant, si c'est la panacée, j'attends juste qu'on m'explique à l'instar de Bonheur ; au lieu d'ironiser et de me déballer des clichés sur les monogames.
Et pardon, si ma réaction semble vive. Je sais ce n'est pas très constructif mais les poncifs non plus.
J'ai réagi de manière une peu vive en premier, donc je prends la responsabilité de ce glissement.
Disons que je ne lisais pas le doute et le questionnement dans ton message, d'où ma réponse un poil emportée.
Il n'empêche, ça nous ramène à ma case départ : Qu'est ce que "construire" pour toi ? Parce que tu n'y mets pas que le chien et la niche, soit, mais que reste-t-il alors ?
Il y a quand même un drôle de vocabulaire autour du couple : On construit dans son couple, on s'investit, c'est un engagement, des tas de mots qui, pour moi, sont associés au travail ou à mes finances. Alors, le couple peut être sérieux dans certains cas, mais c'est en général la légèreté qui est la base de celui ci. L'amour est quelque chose de léger : Il donne des ailes, il est doux. J'ai du mal à comprendre pourquoi on veut alourdir l'amour...
Discussion : Perdu mais envie d'avancer

bidibidibidi
le lundi 01 octobre 2018 à 14h29
Je rejoins Intermittent : Si ta description ne contient pas d'exagération, ta compagne manque singulièrement de respect.
Le chemin de mono vers polyacceptant est un chemin plutôt difficile, surtout si tu ne l'es pas déjà un peu (et le fait que tu sois dépendant affectif me ferait pencher vers le fait que tu ne l'es pas du tout). Ca demande énormément de doigté pour qu'un couple passe au travers de cette passe, et surtout, beaucoup de communication. Or, j'ai l'impression que, dans ce domaine, vous n'excellez pas. Sans communication, ta compagne ne pourra pas t'aider à sortir de tes émotions actuelles.
Je te souhaite beaucoup de courage pour ce chemin que tu dois parcourir.
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

bidibidibidi
le lundi 01 octobre 2018 à 14h16
Amour
LA MASTURBATION INTELLECTUELLE RESTREINT LA JOUISSANCE PHYSIQUE QUE L'ON RECHERCHE ENSUITE DANDES FORMES EXACERBÉES.
Propos intéressant, mais pourquoi les majuscules ?
Discussion : Amourelisme

bidibidibidi
le lundi 01 octobre 2018 à 13h43
En tant que polyamoureux, on s'éloigne de fait de l'amourisme. Même si on y reste confronté dans la vie de tous les jours, on ne lui donne plus totalement le même sens, on le pervertit juste ce qu'il faut pour qu'il ne nous pervertisse pas :-)
Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

bidibidibidi
le lundi 01 octobre 2018 à 13h35
Tu n'es pas obligée de te déprécier, Bonheur, on est nombreux à réagir sur ce texte, pour des raisons différentes.
Et non, Alinea, les hommes n'ont pas plus de libido parce qu'ils ont deux couilles. Ils n'ont d'ailleurs pas plus de libido. En fait, c'est un sujet assez complexe. Du fait des hormones, les femmes ont des poussées de libido assez incroyables. Et inversement, des moments où leur libido est dans les fraises. Les hommes sont plus stables en général, même si on a aussi des variations. En moyenne, par contre, dur de faire des statistiques. Surtout des statistiques non biaisées dans une société ou un homme sans libido est déprécié et une femme à la libido exacerbée critiquée.
Discussion : Deux sœurs pour un jeune homme - on voudrait être poly

bidibidibidi
le lundi 01 octobre 2018 à 13h29
Comme Xalma, je trouve votre histoire très jolie.
Après, vous êtes dans une situation un peu particulière. Ca n'est pas quelqu'un que vous rencontrez du jour au lendemain, c'est quelqu'un avec qui vous avez déjà une relation, amicale, forte, et vous souhaitez passer à une relation sentimentale. Déjà, de base, quand on est seul, c'est une situation un peu technique à gérer. En plus, vous rajoutez une composante plutôt unique, en voulant le partager entre vous.
Mais bon, vous êtes jeunes, et à votre âge, les relations sont plus faciles à construire, elles se font et se défont plus vite, donc ça reste peu grave. Personnellement, je ferais attention à ta relation avec ta soeur, être sûr de ne pas l'endommager elle, car c'est une relation que tu garderas toute ta vie.
Pour le reste, je pense que le questionner sur l'éventualité du polyamour peut vous donner des informations : "Qu'est ce que tu penserais d'avoir deux chéries ?", par exemple, serait un bon point de départ.
Au final, je vous souhaite bonne chance à toutes les deux pour gérer cette situation, qui m'a l'air de pouvoir être jolie si bien abordée :-)
Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

bidibidibidi
le lundi 01 octobre 2018 à 10h26
freeMind
Mm-mh, Alinea7, c'est pourtant simple : je crois que c'est du Refoulement.
"La construction psychique se poursuit comme si de rien n'était en cherchant son équilibre et son épanouissement avec les moyens qui lui sont donnés."
:-D
Les neuroscientifiques ont fait une expérience chez des personnes qui ont le corpus callosum de détruit, donc la partie centrale du cerveau qui permet la communication avec les deux hémisphères. Ils font en sorte de leur montrer des images différentes à chaque oeil. Et ensuite on leur demande de désigner une vignette (parmi plusieurs) en rapport avec l'image qu'ils ont vu. Comme la partie gauche du corps et la partie droite du corps sont gérées chacune par un hémisphère différent du cerveau, l'hémisphère gauche du cerveau n'a aucune manière de savoir ce que l'oeil droit a vu et vice versa.
Donc, on leur montre par exemple de la neige d'un côté et une plume de l'autre, et ils vont montrer une luge et un poulet.
Ensuite, on demande au patient pourquoi il a montré ces vignettes. Le langage étant géré exclusivement par la partie gauche du cerveau, le patient répondait quelque chose de l'ordre de :
"Comme j'ai vu de la neige, j'ai montré la luge, logique.
- Et pourquoi avoir montré un poulet aussi ?"
Et à ce moment là, le patient partait dans des élucubrations pas possibles pour justifier le fait qu'il avait montré un poulet "La dernière fois que j'étais à Méribel, y avait un poulet.", "Le poulet est le symbole de la montagne.", etc...
Je trouve que c'est une magnifique mise en évidence de ce que tu décris :-)
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

bidibidibidi
le lundi 01 octobre 2018 à 10h00
Noe
J'aime X et Y
Je veux construire avec X (1+1 = 3)
Je ne veux pas construire avec Y (1+1 = 1+1)
Mon premier réflexe est : ?????
Déjà, qu'est-ce-que construire ? Parce qu'en général, on met de superbes mots pour ne parler que d'une chose : un couple, une famille, avec des enfants, une maison et un chien. Or, si j'en crois le nombre de divorces, cette construction n'est même plus la norme. La famille recomposée lui fait sévèrement concurrence. Et si on retire le nombre de couples qui ne divorcent pas mais son malheureux ensemble, on découvre que le couple idéal n'est plus du tout la base.
Ensuite, les autres constructions se font à deux, trois ou douze. Si tu rêves d'aller faire l'Atlantique en bateau, tu peux avoir une relation dans laquelle tu construis cela, alors que tu vis en couple avec une autre relation : Tu construis deux choses différentes avec deux personnes différentes. Donc construire avec X n'implique pas ne pas construire avec Y.
Ensuite, il y a beaucoup de polyamoureux qui ont dépassé la notion de couple. Certains y sont passés, ont donné. J'ai remarqué une petite quantité de polyamoureux cinquantenaires et plus qui considèrent la vie de célibataire comme la plus à même de satisfaire à leur bonheur. Et quand on a passé l'âge des enfants (ou qu'on en a déjà suffisamment), aucun besoin de "construction".
Et puis, il y a des gens juste allergiques au couple.
Après, la notion de construction dans une relation me paraît totalement biaisée. Je peux avoir une amoureuse avec laquelle je vis quelque chose d'extrêmement intense sans jamais chercher à m'extraire de cet état de plénitude. Y a des gens avec qui on ne peut pas vivre, parce qu'on est pas compatible dans la vie de tous les jours, mais qui restent hyper importants pour nous parce qu'on passe des moments exceptionnels avec eux. Les monogames font parfois l'erreur de se mettre en couple dans ces cas là. Pas les polyamoureux.
Enfin, tout ça pour dire que, à mes yeux, construire ne veut strictement rien dire. C'est un mot fourre-tout. La réalité, c'est qu'on ne peut pas facilement construire un couple avec plusieurs personnes (même s'il existe les triades, donc c'est possible). Mais c'est la seule chose qu'on ne peut pas "construire" dans plusieurs relations.
Discussion : Mon unique amour depuis 27 ans

bidibidibidi
le vendredi 28 septembre 2018 à 17h01
Chrisa
Je t'avoue que cela me choque lorsque je lis que tu aurais demandé le divorce (même pour lui) si ton mari eut été en souffrance depuis 11 ans. Je ressens cela comme: moi je choisi ma voie car je dois être fidèle à moi-même; tu me suis, tant mieux; tu ne me suis pas, tant pis!
C'est marrant, parce que, personnellement, je trouve que c'est la manière la plus légitime et propre de gérer ça. Si la vie avec ton conjoint devient invivable parce que vous avez évolué dans des directions différentes, la séparation est la meilleure chose à faire. Le couple inséparable part du principe que les gens dans le couple n'évoluent pas, c'est une vision mortifère du couple, et c'est clairement pas ce que je souhaite à ma/mes compagnes. J'ai envie qu'elles s'épanouissent, en sachant que ce qu'elles sont aujourd'hui n'est pas ce qu'elles étaient hier et donc qu'elles seront encore autre chose demain. Si je peux accepter cet autre chose, alors nous continuerons notre bonhomme de chemin ensemble, sinon, nous devrons nous séparer. Mais ce qui est sûr, c'est que ce sera pour le mieux, vu que j'aurais pu les accompagner sur leur chemin, les aider à évoluer. C'est ça l'amour, non ?
Et j'attends la même chose de leur part :-)
Je ne me sacrifierai pas par amour, ce serait contraire à mon bonheur et donc au leur.
Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

bidibidibidi
le vendredi 28 septembre 2018 à 10h22
serchap
Voila qui va alimenter encore le sentiment que je délire mais bon, au point où j'en suis... ^_^
Personne ne dit que tu délires, ne t'inquiète pas.
La psychanalyse se base énormément sur l'univers symbolique. Tu parles de testicules, certains parlent de rêves, toujours est-il que l'univers symbolique est primordial à la psychanalyse. Sauf que l'univers symbolique se bâtit dans une société donnée. Par exemple, pour nous, le rat est symbole de maladie, chez les japonais, c'est un symbole de sagesse. On n'interprète pas le rat de la même manière qu'on soit psychanalyste oriental ou occidental. Idem pour le sexe turgescent, symbole de puissance dans notre société moderne, symbole de faiblesse chez les grecs, qui ne pourrait être interprété de la même manière dans les deux civilisations.
La psychanalyse promeut donc la domination masculine, avec sa fascination pour le pénis et même, manifestement, les testicules, et son rejet des organes sexuels féminins. Et la psychanalyse est monogame, car c'est notre société qui l'est. Expliquer le polyamour par la psychanalyse, c'est comme expliquer les trous noirs par la relativité newtonienne... ça n'est juste pas possible.
Pour moi, si tu veux rentrer vraiment au contact du polyamour, il va te falloir déconstruire. Et la première déconstruction, ce sera une déconstruction de la psychanalyse.
Et au passage, un petit article qui indique bien qu'on peut avoir des testicules en étant une femme, que le taux de testostérone ne fait pas un homme ou une femme, enfin, tout un tas de questions qui invalident ton raisonnement : https://www.nytimes.com/2016/07/03/magazine/the-hu...
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

bidibidibidi
le vendredi 28 septembre 2018 à 10h01
alinea7
3- Fidélité à soi-même. Caractère d'une personne qui ne varie pas dans ses opinions, son comportement, qui suit sans s'en écarter un certain idéal.
C'est pour moi le point le plus important : La fidélité commence par soi-même. Par exemple, si on m'oblige à faire quelque chose, et que je ne le fais pas, je suis pas infidèle, je résiste juste à la contrainte. Je suis infidèle si je ne fais pas quelque chose que j'ai annoncé que je ferai.
Si ma partenaire me demande l'exclusivité sexuelle, et que je la refuse, je suis pas infidèle, je négocie juste la relation. Si maintenant je lui dis que j'accepte l'exclusivité sexuelle et que je ne la tiens pas, là, je suis infidèle.
Par extrapolation, on ne peut pas être fidèle à la norme ou à la loi. Soit on la respecte soit on ne la respecte pas, mais comme elle nous est imposée, on a pas devoir de fidélité à son égard. Donc les polyamoureux ne sont pas infidèles, juste non exclusifs.
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

bidibidibidi
le jeudi 27 septembre 2018 à 09h35
Laancelot
être non exclusif sexuellement équivaut à être infidèle sexuellement, cela revient au même...la norme est la fidélité et la monogamie, mais ne pas être fidèle c'est toujours être infidèle, quels que soient les mots utilisés, cela dit la même chose, avoir des rapports sexuels multiples implique d'assumer une infidélité..
Heu... non.
Si tu es infidèle dès que tu fais quelque chose en dehors de la norme, alors je suis infidèle sportif (j'aime pas le foot plus que ça), infidèle télévisuel (j'aime pas la télé), infidèle politique, infidèle religieux. Note, là, je pourrais en être fier de mon infidélité :-D
Laancelot
belle démonstration mais voilà, la fidélité sexuelle implique pour moi la fidélité du corps, ou/et du coeur.
Pas pour nous. Tu prends la norme et tu l'ériges en loi. Toute ta démonstration ne se base que sur ta vision du monde, que nous ne partageons pas. C'est comme si je te disais que tu étais infidèle religieux sous prétexte que tu bois de l'alcool, et ce sans que tu sois musulman.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

bidibidibidi
le mardi 25 septembre 2018 à 15h05
Non, il y a de la non exclusivité sexuelle.
C'est la norme qui considère qu'il y a infidélité dans la non exclusivité.
Et on insiste à utiliser le bon terme parce qu'on a pas envie d'être qualifiés d'infidèles quand on est juste non exclusifs. Les mots ont beaucoup de pouvoir.
Discussion : Lesbiennes poly ou êtes vous ?!

bidibidibidi
le mardi 25 septembre 2018 à 09h43
J'ai croisé une bonne quantité d'événements non mixtes sur ce forum. Mais je ne fréquentes pas vraiment de lesbiennes et n'ai donc pas plus d'avis sur la question.
Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

bidibidibidi
le jeudi 20 septembre 2018 à 16h46
bonheur
En quoi un sociologue est-il un scientifique ? C'est un observateur, ça oui, mais un scientifique ? Les sociologue sont intégrés à une université des sciences OU des lettres (c'est une question, pas une affirmation).Un mathématicien est un scientifique, ça aucun doute possible (un magicien aussi, pour moi) et donc un joueur de carte également.
Ce n'est pas le sujet d'étude qui fait le scientifique, mais la démarche. En général, les sociologues s'appuient beaucoup sur des chiffres, des stats, et ont donc une démarche scientifique. Paradoxalement, les mathématiques ne sont pas une science pour moi, vu qu'elles n'ont pas de lien avec le réel. C'est plus un outil. Enfin, la définition de science est un long sujet de philosophie. On peut rentrer sur ce débat si tu veux, mais ça peut être long (et hors sujet), tu as mon mail ;)
bonheur
Je ne parle pas de désir. Qu'appelles-tu désires ?
Je pense que c'est encore hors sujet, tu as toujours mon mail si tu veux en parler :)
Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

bidibidibidi
le jeudi 20 septembre 2018 à 14h18
bonheur
Les scientifiques n'arriveront à rien, car ils considèrent l'humain comme un robot avec une constitution unique.
Tu m'amuses, Bonheur :-)
Parce que la sociologie est une science, quand la psychanalyse n'en est pas une. Donc tu es justement très scientifique en citant des sociologues.
Et, me considérant comme scientifique de mentalité, il faut arrêter de considérer les scientifiques comme étant totalement déconnectés de la réalité. Je me rappelle cette vidéo YouTube d'un mathématicien ayant étudié les mélanges de cartes. Non content de sortir les théories mathématiques permettant de mélanger les cartes, le gars avait appris à faire ces fameux mélanges, faisant de lui, au passage, un excellent manipulateur de cartes (et lui interdisant au passage de jouer en casino :-D).
bonheur
Par contre, si un scientifique (ou autres) a une réponse à la question : pourquoi je deviens une personne qui est physiologiquement chamboulée systématiquement en présence de toujours les mêmes personnes (je travaille dans la grande distribution et fais de nombreuses rencontres quotidiennement et retrouve aussi souvent les mêmes personnes).
Alors, je vais me permettre une petite réponse : Il y a actuellement des recherches qui sont faites sur les phéromones humaines. Sur le papier, l'organe qui nous permet de les sentir est vestigial (donc inopérant), pourtant, diverses études ont tendance à contredire ce fait. Wait and see, mais du moins, il peut exister une raison purement physiologique à tes coups de foudre.
Après, Alberoni parle du sentiment amoureux, principalement, quand là tu nous parles de désir, ce qui n'a donc pas grand chose à voir.
Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

bidibidibidi
le jeudi 20 septembre 2018 à 13h31
serchap
A propos de "l'impériosité" du désir de l'homme. Je donnerais un exemple un peu provoc : avez-vous souvent lu des articles de faits-divers relatant qu'une femme ou qu'un groupe de femmes avait violemment agressé un homme innocent pour le violer...? Bon. Maintenant inversez simplement la question... quelle est la réponse ?
Je me permet un second post avec quelques articles glanés sur le net au hasard :
Exploitation sexuelle des hommes noirs par les femmes blanches : https://www.youtube.com/watch?v=MVLPyEZxIfo
Exploitation sexuelle des esclaves noirs par les femmes blanches qui, une fois veuves (et donc libérées de la domination de leur mari), se ménageaient des harems : www.raphaeladjobi.com/archives/2012/09/01/25007017... (j'aime cette citation : "la loi punissait sévèrement l'infidélité d'une femme avec un Blanc, mais elle fermait les yeux quand la femme du maître forniquait avec ses esclaves.")
Une article spécifiant que les violeurs appartiennent à n'importe quel niveau social : www.huyette.net/article-quelques-informations-a-pr...
A croiser avec cet article (http://sro.sussex.ac.uk/24495/1/Phipps_paper_Sociology_final.pdf) indiquant en première phrase : "Women on low incomes are disproportionately represented among sexual violence victims"
Je me rappelle aussi, au passage, d'une conversation avec une libertine habituée aux clubs libertins. Elle me signalait que quand elle allait en club, elle était pas là pour discuter, et qu'elle se foutait du prénom des mecs. Elle se tapait les mecs qu'elle voulait, puis les jetait comme des kleenex. Et si le mec faisait quoi que ce soit qui lui déplaisait, il était immédiatement remplacé. Le plus drôle est que l'exemple de comportement déplacé qu'elle prenait était la claque sur les fesses. Ce qui est amusant quand on considère que c'est justement une marque de pouvoir que de donner une claque sur les fesses. A préciser qu'en club libertin, le pouvoir est aux mains des femmes et pas des mecs.
Plein d'articles qui montrent bien que ce ne sont pas les hommes qui violent et exploitent sexuellement les femmes, mais les dominants qui violent et exploitent sexuellement les dominées, et ce quelque soit leur sexe. N'importe quel féministe te le dira, on enseigne aux femmes dès leur plus jeune age à être des victimes de viols.
Enfin, voila, plein d'eau pour ton moulin, en espérant que ça te fasse remplacer la formule "l'impériosité du désir de l'homme" par "l'impériosité du désir du dominant".
Discussion : De la psychanalyse à l'amour pluriel, ou la différence sexuelle revisitée

bidibidibidi
le jeudi 20 septembre 2018 à 10h53
serchap
A propos de "l'impériosité" du désir de l'homme. Je donnerais un exemple un peu provoc : avez-vous souvent lu des articles de faits-divers relatant qu'une femme ou qu'un groupe de femmes avait violemment agressé un homme innocent pour le violer...? Bon. Maintenant inversez simplement la question... quelle est la réponse ?
As-tu souvent lu des articles de faits divers parlant de femmes agressant des hommes tout court ? As-tu vu beaucoup de femmes soldats ?
Nous sommes dans une société dominée par les hommes, donc les femmes ne peuvent avoir ce type de comportement. Prends cet exemple simple, un groupe de personne, soudainement un homme s'énerve et pousse un coup de gueule => Tout le monde se tait. Une femme fait de même => C'est quoi cette hystérique, et elle est retirée du groupe. Une femme n'a pas la possibilité d'exprimer son agressivité dans notre société et elles l'apprennent vite et l'incorporent tout aussi vite. Un homme en a la pleine possibilité.
Et là, je parle même pas de la différence de musculature, ni du fait qu'un homme peut "prendre" une femme, alors qu'une femme aura beaucoup de difficulté à le faire.
Il m'est arrivé de me faire "violer" par ma compagne. En ce sens que, quand elle est vraiment excitée, je sens clairement que je vais passer à la casserole et elle me pousse à la pénétrer (elle a une certaine force physique pour une femme). Alors, c'est dans le cadre d'un couple, donc je ne m'en sens pas mal. Mais je me dis que si elle avait été dotée d'un membre extérieur et d'un certain manque de contrôle, elle aurait pu rentrer dans ces fameux faits divers.
Freud oublie complètement tout le tissu social et la norme dans ses études. Prends l'exemple des grecs : A l'époque, la virilité était exprimée par un sexe de petite taille au repos. Dire de quelqu'un qu'il a un gros sexe était une insulte. Un sexe en érection était signe de faiblesse. Comment Freud explique ça ?
Freud inverse le rapport de cause à effet. Il prend les lois de notre société et en déduit les lois de la psychanalyse. Alors qu'il devrait prendre les lois de la psychanalyse pour en déduire les lois de la société. Heureusement, on a fait beaucoup de progrès depuis Freud. Et je t'encourage donc toujours à lire sur les structures de domination de notre société, sur le genre et sur tous ces sujets.