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Discussion : Comment réussir à lui faire comprendre mon seul besoin ?

bonheur
le vendredi 24 janvier 2020 à 13h09
Motoza
Je pense que je suis fondamentalement mono
Je me trouve devant une situation où je me sent obligé d’accepter cette situation de poly
J’ai clairement l’impression que c’est un crime d’empêcher un poly de vivre son amour multiples alors que ce n’en est pas un d’empêcher un mono de vivre sa relation unique
Pourquoi la aurait-il plus raison que l’autre ?
C'est peut-être moi, sauf que je ne comprend pas bien… bon en fait, je vais faire un peu "l'idiote" :-D
Un mono est dans le bon "sens commun". Il a tous les droits et j'ajouterai même celui de l'adultère, car admis depuis tellement longtemps. Ca c'est vieux comme le monde et ne pose aucune complication (sauf quand l'adultère est découvert)
Du coup, tout va bien quand on est exclusif, du moins sur le papier. On est dans le respect.
Sauf pour des personnes qui ne veulent pas que l'amour soit caché et honteux. Là se pose la question de l'honnêteté, de la franchise, de la sincérité et d'une vie sereine telle qu'elle est.
Bon, finalement, il existe des personnes qui aime au singulier. Sauf que voilà, les personnes aimées ne sont pas nécessairement ainsi. Donc, les personnes profondément mono, et heureuses ainsi, pourront se trouver en situation d'acceptation d'un adultère découvert ou d'un amour non exclusif.
Il ne faut jeter la pierre à personne. L'essentiel en amour est l'amour, pas la forme amoureuse qui rend heureux. Aussi, un polyacceptant est qui il est et s'il est heureux, alors tant mieux. Il n'a pas à se muer en ce qui ne lui convient pas et la personne qui l'aime devrit l'aimer ainsi ET inversement.
Pourquoi deux personnes qui s'aiment souffrent parce que la façon d'aimer est différente ? Il n'y a aucun crime à vouloir être heureux en amour ! Savoir ce qui convient à soi-même est différent d'enfermer l'autre dans notre convenance personnelle et individuelle.
Toutefois, le respect, à mes yeux en tout cas, est d'exprimer son soi-même et si cela a des répercussions sur autrui, accompagner le mal vécu afin de l'adoucir.
Après, pourquoi le poly se sent malmené et peut se sentir comme le vilain petit canard : parce qu'il sort du cadre "officiel"
J'ai eu droit un jour à cette phrase qui m'a marquée : "quoi ? Tu aimes un autre homme que ton mari et EN PLUS tu le dis !" J'avais fait mon coming-out, sauf que ce genre de remarque se grave à l'intérieur tout comme le mépris qui l'accompagnait. Cela montrait aussi la fermeture de cette personne à la non compréhension, y compris sans implication. Egalement, je n'ose imaginer la réaction de cette personne face à une situation de non monoamour :-/ .
Donc si tu es fondamentalement mono, alors soit et vit ton bonheur ainsi. Tu te sens obligé, sauf que l'enlisement dans une situation toxique est mauvaise. Tu fais la démarche d'acceptation, mais si elle est trop difficile, alors communiquez sur une "sortie de crise" autre que l'acceptation obligatoire de l'un au détriment de l'autre.
Certes l'acceptant n'a "rien demandé". Sauf que la vie n'est pas figée. L'évolution est à appréhender ensemble. Si la dynamique commune ne peut arriver, il faut alors envisager des possibilités autres.
Discussion : Jalousie par envie et non pas possession

bonheur
le lundi 20 janvier 2020 à 17h40
@Yoni, j'ai toujours apprécié tes interventions. Ca me fait du bien de te lire, juste ça en fait :-) .
Discussion : Le Deuil

bonheur
le lundi 20 janvier 2020 à 17h37
J'ai repensé à un essai que j'avais écrit en 2011/2012. Si tu le désires @Ellea, je peux te le faire parvenir. Dans ce cas, adresse moi en message privé ton adresse mail et je l'enverrai en pièce jointe. C'est une idée, mais ça résume l'état d'esprit que j'avais, et mon chéri avait approuvé, lors de mon coming-out général
Discussion : En pleine réflexion...

bonheur
le lundi 20 janvier 2020 à 17h34
Lors de mon coming-out général (pas seulement avec mes amours), j'ai écrit un petit essai. Il est particulier et aujourd'hui ne me correspond plus. Par contre, je ne peux pas l'indiquer ici ou alors il faudrait que ce soit un article (et du coup ce serait trop long).
Je peux l'envoyer par mail sur demande. Il suffit de m'envoyer un message personnel indiquant l'adresse mail et je le mettrai alors en pièce jointe. Il date de 2011/2012
Discussion : Jalousie par envie et non pas possession

bonheur
le dimanche 19 janvier 2020 à 20h41
Bonjour Yoni,
Heureuse de te lire de nouveau. Enfin, ton discours n'encourage pas à un état de bonheur et snif, je le regrette vraiment.
Toutefois, te lire signifie que tu as tout de même cette "vie" en toi, bien qu'altérée actuellement. Tu te doutes que je vais te dire que la vie est impermanence… Tu connais mon discours.
Tu sais, ces derniers mois, enfin depuis un an et demi, je ressens aussi un peu cela. Mon assiette est unique et j'ai des difficultés à y reconnaitre la vrai richesse. Ce n'est de la faute à personne, c'est moi qui suis ainsi.
Je sais que mon état vient de moi, et non de l'extérieur. Je sais que non seulement je ne saisi pas les opportunités (ou peu) et j'ai cette impression d'être en marge de moi-même. Voilà pour ce qui est d'un ressenti plus ou moins proche du tien.
Je suppose que je fais une pause, de moi à moi. Je ne sais pas. J'ai des difficultés à exprimer. Je suis polyaffective, mais je n'ai pas le goût à cela. Tu vois, je pense que l'on peut se mettre inconsciemment, et toutefois volontairement, au régime. De là à dire que quand on est seul, c'est qu'on le choisi ? Je ne sais pas. Je n'ai pas de réponses, juste des questions.
Prends soin de toi Yoni ! Courage, l'avenir sera… :-D
Discussion : Le Deuil

bonheur
le dimanche 19 janvier 2020 à 20h26
Concernant la colère, je la conçois comme ceci :
https://www.bing.com/videos/search?q=Julien+Clerc+...
C'est à dire comme une émotion passagère, qui peut revenir évidemment.
Par contre, quand la colère se mue en haine, c'est différent. La colère est ponctuelle et saine. Je suis personnellement en faveur de l'expression de celle-ci (en criant, en tapant dans un coussin, autres sans conséquences). Extraire de soi est sain, je trouve. C'est le moyen qu'il faut maîtriser. La haine est à mon sens difficile à gratifier, à extraire. Je sais, on ne fait pas exprès de la ressentir. Je n'offre aucune solution à ce niveau. Juste puis-je indiquer de différencier les deux.
Discussion : Le Deuil

bonheur
le dimanche 19 janvier 2020 à 14h09
Chère @Ellea. Je suis actuellement trop occupée. Toutefois, l'idée est bonne. Pourquoi ne pas entamer ce travail toi-même ? Je suis persuadée que tu serais suivie.
Comprendre que les étapes ne sont pas figées. Parfois, l'une est très énergivore et chronophage et les autres en découlent sans vague. D'autres fois c'est plus rythmé. L'environnement, l'entourage compte énormément. Etc. Rien n'est formaté.
Discussion : En pleine réflexion...

bonheur
le dimanche 19 janvier 2020 à 14h05
Bonjour Love6,
Ton passé me fait penser à la monogamie séquentielle. Quitter pour se consacrer à un nouvel amour.
Aujourd'hui, tu remets en question et je trouve cela bien.
Donner des conseils sans connaitre les personnes, les situations exactes, etc... est guère possible. De toute façon, tu n'as de conseils à recevoir de personnes. Du coup, ce que j'indique n'est que lié à moi, mon vécu, ma philosophie actuelle.
Je crois que la cohérence est importante. Et si on virevolte il faut pouvoir exprimer les raisons. Rien n'est bien ou mal. D'ailleurs, une émotion, un ressenti, impacte sans raison apparente. Du coup, certaines personnes, dont je fais partie, ne peuvent vraiment intellectualiser.
Tes questionnements :
Es-tu poly ? Il faut savoir que nombre de polyamoureux n'ont rien en commun. Ce n'est pas une case dans laquelle on se range. D'ailleurs, si tu reprends la définition de ce forum, tu comprendras qu'elle reste assez succincte. " polyamour. nom commun, masculin. Relation sentimentale honnête, franche et assumée avec plusieurs partenaires simultanément."
Tu aimes ces deux personnes d'une manière simultanée (qui ne veut pas obligatoirement s'assimiler à une sexualité de groupe). Tu es honnête, franche avec ces deux personnes. Le côté de s'assumer, est en lien direct avec la franchise et l'honnêteté et comporte, à mes yeux, différents degrés. On peut s'assumer en rapport avec les personnes concernées ou s'assumer à tous moments de sa vie et en toutes circonstances.
Comment amener le sujet à son amoureux-se historique (si c'est le cas) sans blesser ? Je crois que c'est impossible. C'est mon opinion en tout cas. Le dictat, l'éducation, la "norme" conçoit de quitter pour un nouvel amour. Aussi l'adultère qui est très répandu et je m'aperçois autorisé dans le sens où justement, il permet de cacher, donc de ne pas "faire souffrir". Notion que personnellement je ne comprends pas. Pour moi, le mensonge, le non-dit, la cachoterie ne se conçoit pas, alors à une personne que j'aime, encore moins. Et puis, à mon cœur, l'amour recèle la libération de la parole, la complicité. C'est idiot, mais je pense que c'est cela que mon chéri de vie a apprécié dans mon attitude. En effet, annoncer au bout de 20 ans de vie commune (projets communs nombreux : enfants, maison, voitures, le chat…), que l'on est amoureux d'un tiers, ne fut pas sans cicatrice. Y compris avec un tiers qui m'a tourné le dos du fait de la situation alors que nous étions "inséparables". Cela fait 13 ans et la communication, le temps, les digestions, les découvertes, la déconstruction - réinvention de notre couple… Aujourd'hui, suite à un coming-out total, assisté par mon chéri, je me suis libérée de beaucoup et je m'assume. Un long cheminement pour en arriver là. Des rencontres avec d'autres poly, plus ou moins différents de moi. La découverte de personnes du milieu LGBT. Une en particulier, qui m'a fait prendre conscience de l'importance pour moi de m'assumer.
Enfin bref, temps et communication. Personne n'est bonne ou mauvaise, mais chacun-e est particulier-e. Une philosophie de vie, de percevoir le monde, différente. Des questions existentielles abordées, sans définition toute faite, mais justement à définir d'une façon unique et particulière.
Comment j'ai amené ma façon de vivre l'amour ? Par écrit, car j'ai des difficultés à l'oral lorsqu'il s'agit de décrire mon émotionnel. L'écrit est salvateur pour moi quand l'oral est un blocage. Autrement dit, c'est du cas par cas. Je m'efforce d'écouter et ressentir l'émotionnel d'autrui. Ecouter les mots et les intellectualiser ; ressentir avec mon empathie.
Pour ce qui est de la sexualité, je ne peux rien apporter. Je suis sexuellement uni-partenaire. Je ne peux alterner, passer d'un partenaire à un autre, d'une façon rapprochée. Du coup, j'ai toujours privilégié mon partenaire historique. Je peux par contre offrir et recevoir de la tendresse, de l'affection, le l'intimité, de la complicité, de l'écoute, du rayonnement amoureux, etc. Je me qualifie de polyaffective et non polyamoureuse.
Mon chéri a pris confiance en lui, car ça a révélé en lui des craintes, des doutes. Peur de l'abandon, lié à cette croyance que comme j'étais de nouveau amoureuse, c'est que je ne l'aimais plus. Il a cru que j'allais divorcer… Mais plus on cassait les maillons de ses chaînes, et en même temps des miennes (j'en avais aussi), plus on avançait ensemble, dans une complicité renforcée, une proximité accrue. Du coup, la confiance est aujourd'hui liée à la transparence. Notre cohésion de couple s'est renforcée alors qu'au fond nous sommes beaucoup plus indépendants. Ce qui semble s'opposer, se contredire, se lie dans une belle harmonie. Etre soi dans un commun valorisé par l'ambiance, la communication, le non-réfractaire, la réflexion libérée et non construite.
J'ignore si j'ai pu t'aider ? :-/
Bel avenir ! Rien n'est écrit...
Discussion : Du temps au temps… Vos retours?

bonheur
le dimanche 19 janvier 2020 à 10h43
Le voici. Ce petit livre est peu onéreux et très bien.
Tu peux également consulter "le psy de poche - nous disposons tous des ressources nécessaires pour donner un sens à notre existence" de Susanna Mc Mahon. Le thème du deuil est également abordé.
Discussion : Du temps au temps… Vos retours?

bonheur
le samedi 18 janvier 2020 à 19h53
@Ellea :
J'ai particulièrement aimé ce livre, car le facteur "mort" a joué un rôle essentiel dans ma compréhension de découvrir que j'étais amoureuse d'un homme, qui n'était pas mon chéri de vie. C'est la peur de sa mort qui m'a fait office de déclencheur, de révélateur.
Oui, se déconstruire revient, je le redis de nouveau, à faire un deuil. Abolir ses préjugés mais surtout révolutionner ses principes, ses idéaux, ses rêves. Il faut non seulement se délester, mais surtout réinventer. Ce qui est beau, c'est que l'on peut justement, inventer ensemble, suivant le bonheur de chacun-e. Ca c'est merveilleux.
Je savoure désormais mes petits bonheurs de la vie. Je salue chaque émotion, aucune n'étant désagréable, puisque toutes me font émerger, évoluer. Je suis moi, je me sens moi, entière et singulière.
Avais-tu pris connaissance du fil de discussion que j'avais initié sur le deuil ? (je peux mettre le lien)
Prends soin de toi, et de l'amour !
Belle illustration et très juste (qui reprend le fil dont je parle ci-dessus). Courage et patience (+)
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Comment réussir à lui faire comprendre mon seul besoin ?

bonheur
le samedi 18 janvier 2020 à 19h42
Bonjour Motoza,
Je ne suis pas certaine d'avoir compris à 100% tes quelques mots. Je ne suis pas inquiète, c'est logique. Comprendre des émotions, des états d'âme… rien qu'en lisant quelques mots. Evidemment, c'est plus complexe.
De mon expérience personnelle, qui n'est que mienne et ne peut devenir généralité, j'indiquerai :
Il faut du temps, énormément de temps, pour opérer une transition de mono "traditionnel" (et même libertin ou candauliste) à polyacceptant.
J'ai remarqué des nuances d'orthographe de ta part. J'ignore si elles étaient volontaires ou si c'est du fait d'un correcteur automatique. Mais pour moi, le poly est par nature poli.
Je m'explique. A mes yeux, un polyamoureux, polyaffectif (c'est mon cas, au féminin), un polyacceptant, aura un respect instinctif d'autrui. Je veux dire qu'il y a une communication sincère, honnête, franche qui s'instaure. Aussi, chacun-e est prêt-e à écouter (entendre est une action physiologique ; écouter est une action intellectuelle), réfléchir, échanger de son mieux. L'incapacité ponctuelle peut survenir. Moi, j'ai des difficultés parfois d'expression (hyperémotive, les mots se "coincent" en moi, une boule dans la gorge, les larmes qui montent…) et un temps de digestion long avec une solitude dans ma réflexion. Je dis cela pour indiquer que ce n'est pas aisé.
Le facteur temps est parfois indispensable. Une décision sur un coup de tête, des volte-faces fréquents, peuvent nuire à la communication.
Mon partenaire de vie, mon chéri de vie :-D , n'avait pas demandé à ce que je lui dise un jour que j'étais amoureuse, de nouveau, au bout de 20 ans de vie commune (18 ans de mariage), 3 enfants, la maison, un chat,... Il était heureux du fait de la structure, de la nature de la globalité de sa vie, de notre vie. Et puis, notre vie a basculé en l'espace de peu. D'une prise de conscience de ma part, une révélation.
Nous avons abordé le sujet, par touches successives, du fait de mes incapacités d'expression. C'était en 2007. Aujourd'hui, après un coming-out en 2011/2012, j'assume et notre vie est différente.
Ne pas penser que ce fut une évolution "linéaire". J'ai eu des phases et lui aussi. Des rééquilibrages fréquents. Le seul point de "sécurité" fut cette volonté, cette dynamique commune de poursuivre ensemble, avec amour :-) <3 .
L'amour ne se décide pas (enfin chez moi). L'espace d'un instant et il est. Ces derniers temps, je garde beaucoup en moi. Il y a quelques mois encore, je n'aurai pas pu. J'aurai été vraiment malheureuse. Personne ne m'a fait "changer". Une simple phase d'évolution et l'avenir n'est pas dicté.
Peut-être devrais-je parler de légitimité. En effet, pourquoi un amour serait plus légitime qu'un autre ? En quoi, le fait que l'on aime altère une émotion amoureuse pour une tierce personne ? Faire le choix d'un amour au détriment d'un autre amour ?
La réponse peut se trouver dans la temporalité. Personne naît avec un capital "rencontres". On rencontre tout au long de sa vie. Chaque rencontre produit un effet émotionnel. Si on rencontre sur la durée, si on passe du temps ensemble, que l'émotionnel est renouvelé, on acquiert une certitude. Bon ça c'est pour l'amour affectif, qui devient sentimental.
Tu désires de la sexualité (récréative ?) de groupe. Dans un couple, il serait surprenant que les deux personnes soient tout au long d'une vie sur la même longueur d'onde. Ton souhait n'est pas obligatoirement en adéquation avec ses aspirations.
Que je touche du doigt un ou même des points délicats OU que je sois pas du tout dans une bonne compréhension, je vous souhaite d'évoluer dans une dynamique suffisamment commune, pour que le bonheur de chacun-e offre un bonheur commun partagé. (+) :-D
Discussion : Du temps au temps… Vos retours?

bonheur
le lundi 06 janvier 2020 à 15h48
Heureuse de lire ton message @Taratati emprunt d'une forme d'assurance, d'espoir et d'une belle perspective d'avenir :-D
Le développement personnel m'aide en effet et comme je lis. Actuellement, je suis plus sur des lectures d'ordre professionnelles. Je tente d'alterner.
Une belle et heureuse année 2020 ! (à tous) (+)
Discussion : Comment lui en parler?

bonheur
le samedi 04 janvier 2020 à 19h13
LE polyamour ne peut s'additionner de l'adultère. C'est ou l'un (honnêteté, franchise) ou l'autre (mensonge ou même non-dit). Si je n'oppose pas l'un à l'autre, aucun amalgame ne peut être. Rien n'est blanc, rien n'est noir, mais les gris ne relèvent pas toujours des mêmes situations.
Un adultère peut être débattu, une fois admis -et pour moi il faut commencer par là, d'où l'intérêt d'utiliser le vocabulaire adéquat- dans un contexte d'apaisement, de réflexion, de dialogue et de temps. Et parfois, en polyamour le dialogue se déroule dans de mauvaises conditions.
Je prône le libre arbitre individuel, à condition que celui-ci soit complètement départi des aprioris, préjugés et autres idées préconçues. Autrement dit, la distribution des cartes ne doivent pas être "tronquées". Pour moi, tant qu'il y a du juste (dans le sens justesse ET dans le sens justice), alors tout est possible.
On ne devrait pas avoir besoin de "courage" pour s'exprimer. Si la personne à qui l'on s'adresse accepte d'écouter, avec la capacité et l'ouverture d'esprit liée, alors on est libre et le tremplin n'a pas lieu d'être.
Dans un dialogue, il faut être deux. Si on fait un "dialogue de sourd", c'est compliqué. Personne n'a tort et personne n'a raison, sauf pour soi-même et à un instant T.
Discussion : Comment lui en parler?

bonheur
le vendredi 03 janvier 2020 à 21h07
@homme_partit. Tu as sans doute raison. Et non, je n'oublie la personne qui ne sait rien.
De toute façon, je ne pourrais jamais rien comprendre à de telles situations. Parce que pour moi, mettre en opposition une personne plutôt qu'une autre, un amour au détriment d'un autre, ça demeurera je suppose de l'ordre de l'absurde. Dans tout cet entrelac d'incompréhension pour moi… :-/
Discussion : Comment lui en parler?

bonheur
le vendredi 03 janvier 2020 à 16h45
Je te comprends bien homme_partit. Rien n'est juste, rien n'est mauvais.
Toutefois, dans tous les cas, je crois qu'il faut ne pas tout mélanger et faire la distinction. Et oui, la "case infidélité" est. Et loin de moi, justement, de légitimer l'adultère avec un critère inconnu. Surtout pas, je pense.
D'ailleurs, mon idée première est que l'adultère ne devrait pas. Sauf que voilà, il existe dans de trop nombreuses circonstances. C'est une réalité. Et le temps ne fait pas l'impasse du passé.
Le fait est que nous n'attachons pas tous la même importance aux faits. Et "faire une pause", ça veut dire quoi ? Une pause dans les faits ou une pause dans l'optique de mettre en attente le temps que la situation du couple initial se transforme. D'autant que le tiers est le co-responsable de l'adultère (à moins qu'il ne soit pas informé de la situation). Ce tiers a aussi des émotions, des sentiments… Ne pas l'oublier. Ce n'est pas un jouet que l'on range dans un tiroir pour le ressortir plus tard. Ce tiers admettra-t-il cette mise au placard ?
Oui, le temps est nécessaire, qu'il y ai eu mensonges et tromperies ou alors franchise et sincérité. Le temps permet par contre une évolution.
Ici nous réagissons en fonction de nous, de notre personnalité, de nos particularités.
La baguette magique n'existe pas. Inutile de venir la chercher ni ici, ni ailleurs. Une digestion demande du temps et plus c'est indigeste…
Quand je disais qu'il fallait le bon vocabulaire, je n'entendais nullement de prendre l'élément mono de l'équation pour le neuneu de service. Evidemment que non, le polyamour vient atténué la situation, en cas d'adultère. Pourquoi non ? Ben parce que justement, ça n'a rien à voir. Si c'était pareil, les personnes qui n'aiment pas le mensonge, ne se sentirait pas mal et n'atterriraient pas ici. Elles recherchent un mode d'emploi, une recette miracle. Il n'en n'existe pas ! :-/
Discussion : Ententes et libertés individuelles, je souffre

bonheur
le vendredi 03 janvier 2020 à 13h50
Bonjour Laurent59 :-)
Qu'est-ce qu'un accord ? C'est un champ d'entente réciproque acceptable par les parties qui le contracte. Enfin, voici comment je le définirais.
Si un accord n'est pas ressenti comme juste par tout le monde, alors il est bancal.
Je ne reprend pas le discours de @cactus que je trouve excellent. Il manque en effet le "pourquoi du comment".
Si on me dit bêtement qu'il faut s'arrêter lorsque le feu de la circulation est rouge… je ne tendrais pas à respecter cette règle pourtant essentielle. Je la trouverai stupide : pourquoi ?
Si on me démontre l'importance de réguler la circulation avec des règles communes et qu'il se trouve que parmi ces règles, un feu rouge demande l'arrêt du véhicule afin que d'autres puissent, quand c'est leur tour, de circuler en toute sécurité et qu'ensuite, le feu ne sera plus rouge mais vert et que mon véhicule pourra alors circuler en toute sécurité, je respecterai cette règle. J'en comprendrai le sens et cette compréhension m'aide à ce respect. Je ne me sens ni lésée ni contrainte par l'attente demandée mais au contraire sécurisée dans cette démarche commune.
Il manque dans votre accord le "pourquoi du comment ?". Trop souvent on pense qu'il suffit d'édicter un règlement pour se débarrasser des explications. Or c'est je pense l'inverse. Une fois le "pourquoi du comment ?" exposé et compris, la règle coule de sens et il ne serait même plus utile de la noter par écrit. La règle sera une "formalité".
J'espère que je ne tombe pas complètement à côté. Courage @laurent59
Discussion : Comment lui en parler?

bonheur
le vendredi 03 janvier 2020 à 10h51
Marylou, je place ci-dessous le lien de la discussion dont tu parles, car à l'avenir ces deux discussions seront éloignées l'une de l'autre. C'est pour rendre service que je le fais :
/discussion/-chI-/Besoin-d-aide/
Je répète : le polyamour consiste à faire preuve d'honnêteté, de transparence (un minimum en tout cas), de sincérité et d'authenticité envers toutes les personnes aimées.
C'est beau à mes yeux de tendre vers le polyamour. Ici, nous pouvons accompagner une transition. Comme je l'ai indiqué à l'instant sur l'autre fil de discussion. Pour ne pas faire doublon, voici le lien :
/discussion/-chI-/Besoin-d-aide/#msg-104428
Je ne sais comment expliquer, mais à mes yeux, pour pouvoir opérer cette transformation, il faut déjà utiliser le bon vocabulaire. Admettre et accepter soi, pour pouvoir avancer différemment. Voilà la réalité actuelle qui ne me convient pas, ne me correspond pas, ce n'est pas moi ça, c'est ce que j'ai cru que l'on m'imposait. Voilà ce à quoi j'aspire…
Discussion : Besoin d'aide...

bonheur
le vendredi 03 janvier 2020 à 10h42
Bonjour Corye et Marylou
Pour discuter avec un membre en particulier, il suffit de cliquer sur le pseudo et ensuite "envoyer un message". Celui-ci viendra s'ajouter dans les mails directement. Attention, souvent il se loge automatiquement dans les spams. Par contre, indiquer son mail est contraire à la charte de discussion (à lire). Lire aussi au minimum la définition de ce qu'est le polyamour. C'est le sujet ici. Le poids d'un secret est lourd, aussi les polyamoureux désirent vivre dans la transparence.
Toutefois, nombre de poly, du moins ceux qui ont opérés une transformation, surtout s'il y avait un couple initial "classique", comprennent ce poids. Nous comprenons aussi cette difficulté et cette peur de perdre. Justement, la transparence devient alors une valeur indissociable du polyamour. C'est elle qui importe, avec l'honnêteté, la sincérité, la complicité et l'authenticité de soi, quoi qu'il arrive. Le développement personnel s'ajoute, car tout est à remettre en question. Pour devenir poly, il s'avère nécessaire de remettre en question l'impact même de la culture, la société dans laquelle nous vivons.
C'est une démarche longue. Ici nous pouvons accompagner dans cette démarche. Mais nombre de poly, dont je fais partie, tiennent à ce que le polyamour ne soit déformé. Il faut comprendre !
Discussion : Comment lui en parler?

bonheur
le jeudi 02 janvier 2020 à 14h36
Pour être honnête et franche, il a eu un temps "à lui", avant que je ne rentre. Et il a sur l'instant tout compris de travers. Alors que j'insistais bien sur le fait que je relatais un émotionnel, lui avait compris, enfin interprété, que j'allais vouloir divorcer, vendre la maison… Bref, il a fallu en premier lieu que je reprenne tous mes mots pour qu'ils ne les chargent pas d'un sens qui n'existait pas.
Autant, la certitude de l'amour que j'avais pour cet homme-ami depuis quelques mois s'est révélé à moi avec soudaineté et brutalité (des circonstances ont fait que j'ai eu peur pour lui). Autant le choc de mon chéri a été encore plus grand. Enfin, ce n'est pas comparable. Moi j'ai vécu ce choc seule. Il était mien et ce fut très bien ainsi. Je crois que ma réflexion intérieure aurait souffert, au départ, d'une intervention extérieure. J'ai mis pas mal de temps à digérer ce qui m'arrivait. Du coup, j'ai pu accompagner mon chéri dans ces interrogations, ces raisonnements qui allaient à l'encontre de moi. Par exemple, il était persuadé que je ne l'aimais plus. C'était en 2007 (avril ou mai, je ne sais plus).
D'un côté mon chéri n'a pas compris l'abandon de cet homme, il lui a même envoyé, avec mon accord, des invitations. Il s'était même déplacé, lorsque j'avais indiqué que F. m'avait complètement tourné le dos. Nous étions passé brusquement de "toujours ensemble" à "où est-il passé ?" Cet homme me fuyait et ce n'est pas une impression de ma part.
Mon chéri m'a dit que j'avais cassé quelque chose en lui, que ce ne serait jamais plus comme avant. La cassure en effet était présente. Par contre, notre proximité était à son meilleur niveau. Notre complicité, nos partages… En réalité, et avec le recul, mon chéri est passé par toutes les étapes d'un deuil. Le deuil de son idéal, le deuil de ses illusions, etc.
Un deuil demande du temps. C'est un gros travail psychologique à réaliser. J'étais présente et ce fut là le principal de l'aide que je lui ai apporté. Ca peut paraitre bizarre, mais je pleurais l'abandon de cet autre amour dans ces bras. Et lui, a pleuré une fois, lors de ce ressenti de cassure, dans mes bras. Au final, concrètement, nos discussions ont amené à des points de convergences. Ce n'est pas honteux d'aimer et aucune raison n'est valable pour rendre l'amour tabou. Le fait que j'aime au sein de notre couple était un état. Le fait que je puisse aimer en dehors de notre couple, également un état. Il n'y a pas d'oppositions, de contradictions, autres. Il y a un amour ET un autre amour.
Notre société a cela de curieux qu'elle conçoit aujourd'hui que l'on puisse aimer par succession, mais ne peut concevoir que l'on puisse aimer simultanément. Avec mon chéri, c'est un constat commun. Bon ok, pour lui ce fut moins compréhensible initialement. La raison est que l'on nous apprend que si on tombe amoureux, c'est que l'on n'aime plus la personne précédente. Le hic, pour moi, c'est que l'amour rime avec toujours.
C'est fou l'impact que l'on impute à l'instant dans la ligne du temps, où l'on tombe amoureux. Et puis, du profond de l'intérieur de mon chéri, sont remontés des personnes avec l'impact du passé, un impact en réalité présent, des années après. En fait, c'est sa propre expérience émotionnelle, qui lui a fait prendre conscience que oui, on pouvait aimer deux personnes simultanément. Mon chéri n'est pas un "grand amoureux" comme moi. Il avait malgré tout, enfoui au fond de son cœur, emprisonné, un petit nombre d'amours vécus. Aujourd'hui, il s'autorise à ressentir, m'en parler (ou pas d'ailleurs). Nos cœurs sont libérés et c'est l'essentiel.
Mon expérience n'est que mienne. Elle est lié à ma personnalité unique, à celle de mon chéri, unique. Mon chéri est aussi plus cartésien que moi. Du coup, on se rééquilibre mutuellement. Nous avons eu une évolution très atypique. Nous nous sommes réinventés. Ne portons plus d'alliances. Ne parlons plus mariage et le nôtre n'est qu'un constat administratif. Aucune photo de mariage chez nous mais des photos de nous, de mes amours (prises souvent par mon chéri).
Mais attention, c'est le fruit d'une déconstruction importante et d'une envie de reconstruire suivant soi-même, nous-mêmes. Les clichés, les aprioris, les stéréotypes ont été mis massivement à la porte de chez nous. Nous sommes aussi plus indépendants. On se complète et c'est notre force. Lui se qualifie de mono parce que ça lui convient. Moi je suis polyaffective parce que c'est naturel pour moi. On ne se contrarie pas, on ne ment pas. On s'est défait d'une forme de carcan. On s'entoure de personnes différentes, de personnes communes aussi.
Rien n'est simple, tant que l'on garde ses chaines. Et ensuite, ce n'est pas si simple, mais différent. Surtout, on devient en adéquation avec soi-même.
Mon chéri, je le connais depuis l'âge de 5 ans et j'en ai 51. Nous étions amis depuis longtemps. Durant les 20 premières années de notre vie d'amour, je me suis menti à moi-même, pour devenir parfaite. Enfin, celle que la société voulait que je sois. Et bof ! Je vis mieux depuis ma découverte, bien que j'ai mis 4 années avant de me comprendre et de me considérer comme belle. En effet, j'ai connu le terme polyamour en 2011. Une seconde naissance, on peut dire. Une fois que l'on en s'en veut plus d'être non-conforme, on devient qui l'on est.
Pour en revenir à ta situation actuelle. Il ne faut pas exprimer que tu es polyamoureuse. Ce n'est pas le cas. A l'avenir, je le souhaite, mais dans l'instant, le mot adultère me parait plus approprié.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Comment lui en parler?

bonheur
le jeudi 02 janvier 2020 à 10h05
Bonjour Cynthia7966,
Je ne suis pas certaine de tout avoir compris. Alors je vais peut-être exprimer des bêtises et m'en excuse par avance.
Déjà, c'est beau l'amour que vous partagé ton mari et toi. Le sexe, à mes yeux, est un paramètre parmi tellement d'autres de la qualité d'une relation amoureuse. Et d'ailleurs, le sexe se pratique parfois sans amour et l'amour sans sexualité existe aussi. Et puis, du moment qu'il n'y a pas un déséquilibre ou une frustration…
Si je comprend, tu as une sexualité extra-conjugale avec un homme célibataire qui fait partie de vos connaissances communes et ton mari ne le sait pas ? Ta préoccupation se situe au niveau de cette "face cachée" de toi ET de cet amoureux.
L'amour prévient rarement et oui, il peut nous tomber dessus. Pour ce qui est de la cachoterie, je ne suis pas trop apte à en penser quoi que ce soit. Le polyamour, qu'il relève de l'affect, de la sexualité, d'un mix, entend que toutes les personnes concernées (dont ton mari) soient informées.
Ca peut paraitre con, mais il faut savoir que lorsque l'on a une sexualité répétée avec une même personne, un jeu chimique se déclenche pour que les deux protagonistes s'aiment d'attachement. Du coup, c'est naturel que votre relation charnelle se transforme en relation amoureuse.
Cinthia7966
Je me pose une question: comment avez vous abordé le sujet avec votre conjoint?
Le comment ? En parole, je n'ai pas pu abordé un sujet délicat comme celui-ci. Les mots restaient coincés à l'intérieur de moi. J'ai écrit un courrier et nous avons débattu après. Par contre, j'avais accompli cette démarche du fait de l'amour émotionnel que je ressentais et que je ne pouvais pas passer sous silence. Ni à l'un, ni à l'autre. L'amoureux en question m'a tourné le dos (alors que nous étions vraiment proche) et mon chéri de vie a mis des années à devenir polyacceptant.