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Discussion : Rupture initiée par le mėtamour monogame

Acajou
le lundi 14 mai 2018 à 07h02
LuLutine
Pour ma part si (et c'est peu probable car par principe je ne le fais pas) je commençais une relation avec une personne adultère, je m'attendrais à ce qu'à tout moment la relation puisse être interrompue
Considérant le mensonge comme le mal absolu sur terre, j'aurais tendance à ne pas accepter du tout l'adultère comme raison de la rupture, les autres raisons oui, mais pas celle-là.
Les non dits je ne peux pas. J'ai eu trop de problèmes, trop de souffrances et trop de difficultés à cause de ça dans ma vie.
Après il y a des limites quand même, mais je préfère en savoir ou en dire un peu trop que de douter perpétuellement sur des ambiguïtés.
Discussion : Rupture initiée par le mėtamour monogame

Acajou
le vendredi 11 mai 2018 à 22h52
Minora
Je serais curieuse de savoir comment on peut "imposer" la continuation d'une relation...
De la même manière que l'arrêt a été imposé.
Personnellement je n'accepterais pas. Une relation ce sont des compromis.
Qu'elle veuille reconstruire son couple ça se comprend, mais à ce moment là qu'elle se questionne sur ce qu'elle fait ou ne fait pas avec lui, et pas sur ce qu'il fait ailleurs.
Ce n'est pas parce que leur couple est redevenu exclusif que leurs problèmes seront forcément réglés..
Discussion : Rupture initiée par le mėtamour monogame

Acajou
le vendredi 11 mai 2018 à 16h29
Dans la mesure où elle "impose" un arrêt de la relation, tu est légitime "d'imposer" la continuation.
Parce que là bon c'est déséquilibré, il y a un compromis à trouver..
Discussion : Rupture initiée par le mėtamour monogame

Acajou
le jeudi 10 mai 2018 à 21h56
Moi je pense qu'il faudrait présenter carrément ton mari et la femme de ton (ex)-amoureux, pas juste qu'ils se parlent pour se rassurer, nan vraiment, comme ça elle n'aura pas de raisons d'être délaissée, elle aura ton mari juste pour elle. Bon ça changera un peu..
Parce que si ça se trouve comme ça elle a peur, mais en le voyant, il va peut-être lui taper dans l'oeil et tout sera réglé :)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Racontez vos rêves de polyamour

Acajou
le lundi 30 avril 2018 à 14h42
Il n’y a pas que du poly, mais j'ai rêvé cette nuit que j'étais sur une plage de méditerranée, avec des plantes sur des îlots désertiques. Je me retrouve à un self service de cantine mais ils ne servaient plus de repas. Je vais donc dans un hypermarché pour acheter du pain viennois bizarre aux olives et des ampoules.
Ensuite je me retrouve en trouple avec mon ex et son nouveau copain mono. On allait à la fac de ce gars, bien qu’on ne soit tous plus étudiants depuis des années. On bidouillait avec mes pc pour imprimer, puis il avait un cours.
En repartant je passe aux toilettes, qui comportaient des toiles scotchés sur le lavabo et la cuvette. Ça recouvrait la surface, c’était bizarre. La tuyauterie en cuivre avait été retirée au minimum pour éviter que des voleurs de cuivre viennent l’arracher, et il restait une tuyauterie en plastique encastrée aux murs.
J'avais le tél portable du nouveau copain de mon ex, en remplacement du mien, et je casse sans faire exprès l'ampoule (son téléphone ressemblait à un ancien d’il y a 15 ans, puis à une lampe torche spot), il y avait donc du verre partout par terre.
Juste en sortant on retrouve un ancien voisin, dans un congélateur. Lui qui est un peu tête en l’air, il a du s’endormir là sans se rendre compte. Des infirmières qui étaient venues disaient qu’il fallait bien à un moment donné ne pas laisser traîner le corps ici.
Une de mes voisines (qui a à peu près mon âge et que j’aimerais bien draguer) se trompe de numéro et m'envoie des photos de sa sœur par MMS, même si ce n’est pas la sœur que je préfère. J'étais dans un lit des couloirs de la fac, et un mec à côté regardait indiscrètement ces photos que je regardais sur mon tél.
En repartant de la fac j’ai hésité à prendre un doudou en forme de dinosaure qui traînait par terre, mais il était pas terrible. Je repartait avec une valise pleine de marmottes en peluches (auxquelles j’aime bien faire des câlins) et le copain de mon ex avait oublié un carnet de mots de passe, sur lequel il y avait le mot de passe de la valise à marmottes. Il y avait aussi quelques mots perso de pensées à lui griffonnés dans le carnet.
Ensuite un de mes frères arrive énervé et avec un ton autoritaire, avec une coupe de cheveux style racaille (rasé sur le côté et cheveux montants au dessus), et me met la pression pour que je parte du couloir, alors que j'étais en train de récupérer par terre une pochette avec des petits tournevis de précision pour l’audioprothèse.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Besoin de conseils / parler (chagrin)

Acajou
le jeudi 26 avril 2018 à 05h08
bonheur
Pour ma part, tout début à une fin et quand la vie ne met pas une fin, c'est la mort qui l'impose. Je sais que ça pourra arriver, mais je n'en n'ai pas envie, y compris lorsque cela devient un impératif pour moi de rompre.Peut être que toi et moi sommes extrêmement différents à ce niveau-là. J'ai tenté à une époque l'amour coûte que coûte (puisque l'on s'aime, on doit pouvoir continuer) et sincèrement c'est un coup à se ramasser à la petite cuillère, pour ceux-celles qui y arrivent. Heureusement j'ai eu cette force. A un moment donné, il faut tranché.
Je reconnais que l'un de mes ex-amoureux n'a pas compris ce qui n'allait pas alors que pourtant, j'avais vraiment eu une communication d'avant-garde et j'avais exprimer.
La mort ne justifie pas que ça soit toi qui impose. Le problème c'est que tu imposes la rupture sans te préoccuper du tout des conséquences sur l'autre, tu ne penses qu'à tes émotions du moment et c'est insupportable.
Tu as écrit plus haut que tu peux quitter du jour au lendemain sans prévenir, et tu dis là que tu as tu avait exprimé avant, c'est quand même confus ton histoire..
Gérer des personnes incohérentes j'en ai eu, ça a été les choses les plus enrichissantes que j'ai faites.
Je suis conscient qu'il y a sûrement des souffrances, et que je ne suis pas empathique avec toi sur ce point précis (je fais la part des choses), je suis très dur avec toi, mais simplement pour moi c'est juste pas possible. J'ai vécu une rupture atroce (à la petite cuillère) avec une personne qui se réjouit de la mort des autres, et surtout des personnes que j'aime le plus, et de me faire le plus souffrir possible avec ça, et vraiment c'est même pas envisageable qu'une personne ne prévienne pas quand ça va finir.
Je ne sais même pas si j'ai encore envie d'argumenter davantage, mon énergie diminue.
Arizonathe
Je me demande si sa première expérience polyamoureuse (avec quelqu'un qui se disait polyamoureux mais ne se comportait pas comme tel) ne lui aurait pas donné une image effrayante du polyamour. Je n'arrête pas de me demander si c'est vraiment la bonne chose à faire de laisser cette histoire comme ça, s'il y n'y a vraiment rien que je puisse faire. J'ai l'impression d'être un monstre dont on doit se cacher, donc oui je culpabilise.
Tu sais on est toujours le monstre de quelqu'un sur terre, donc j'ai envie de te dire fais ce qui te fait plaisir, les poly sont minoritaires, sont suffisamment dévalorisés comme ça (et surtout les femmes, il y a un truc très sexiste à les traiter de s.. ou de p.. parce qu'elles ont plusieurs amours..).
Il est possible que cet homme soit juste frustré de ne pas pouvoir faire la même chose que toi, qu'il y ait des insécurités d'abandon, de rejet, des trucs qui concernent sont passé, des trucs qui ne sont pas de ta faute et que tu ne peux pas porter sur toi. Tu peux l'aider mais sans que ça te démolisse.
Discussion : Besoin de conseils / parler (chagrin)

Acajou
le mardi 24 avril 2018 à 22h41
Je n'ai pas dit tout prévenir, parce qu'il y a des tas de choses où je suis aventurier, j'ai dit "prévisibilité de la rupture", ça fait partie des limites pour moi.
@Arizonathe
Est-ce que tu as l'impression, pour essayer de définir ce rejet, que cet homme t'en veux, qu'il ressent une forme de haine, un peu comme s'il voulait te dévaloriser ou te faire culpabiliser ?
Discussion : Besoin de conseils / parler (chagrin)

Acajou
le mardi 24 avril 2018 à 14h51
bonheur
Je crois que l'on devient (ou pas) avec le temps. Trancher dès le départ, je n'y crois pas.
Il fait un choix compréhensible (sauf que mal exprimé). Moi aussi, je peux quitter du jour au lendemain (et ma décision n'a pas à être remise en question) et j'ai des difficultés dans ces cas là à exprimer les raisons. La colère et l'envie de ne plus avoir de contact prend le dessus. Ce n'est pas manqué de respect, c'est ne pas pouvoir faire autrement !
En tout cas moi je peux te dire dès le départ que je ne veux vraiment pas une relation qui peut casser de manière complètement imprévisible du jour au lendemain.
Une relation peut ne pas durer, mais pour moi je n'accepterais cette relation que si cela a été défini dès le départ.
S'il y a un truc qui peut poser problème, je préfère le savoir dès le départ, après moi c'est pas le fait que tu soies poly, mais l'imprévisibilité de la rupture, je ne peux pas, mais vraiment pas.
Discussion : Besoin de conseils / parler (chagrin)

Acajou
le mardi 24 avril 2018 à 01h28
J'ai vécu ça aussi, et depuis des années qu'on ne se parle plus, je ne pense pas qu'un jour cette personne dont je parle (une ex) sera ouverte sur le sujet. Et je me rends compte que plus j'accorde d'importance à des gens qui refusent catégoriquement que les autres puissent penser différemment, moins je me sens bien.
Je crois que c'est pas tellement le fait qu'il soit exclusif qui me choque, c'est les contradictions et les non dits dans son discours, il se dit polyacceptant et après il dit qu'il n'accepte pas "l'autre"...
S'il n'est pas polyacceptant, ou s'il avait des doutes, ou des espoirs que tu deviennes exclusive, ben qu'il le dise dès le début. Après ce n'est pas complètement de sa faute, c'est ni plus ni moins que la norme monogame sociétale..
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Polyamour et asexualité

Acajou
le dimanche 01 avril 2018 à 18h16
Ah oui et je précise, j'ai vécu ça avec mon ex, avec qui je suis resté 6 ans (en relation poly).
Il y avait des périodes où elle n'avait pas du tout envie, et surtout je me suis rendu compte qu'elle voulait toujours que l'initiative vienne des hommes, que ça soit eux qui lui donnent du plaisir. Elle m'avait beaucoup parlé du livre "Femme désirée, femme désirante", et elle ne voulait pas prendre d'initiatives. Elle ne voulait pas entendre parler de féminisme et refusait de déconstruire l'idée que l'homme initiait son plaisir. Elle était incapable de prendre du plaisir toute seule et avait toujours besoin de l'autre.
Elle avait d'ailleurs du mal à s'entendre avec les femmes (elle ne supporte pas les histoires de jalousie, de petites crasses, ou de commérages), elle trouvait les hommes plus "sains", elle disait avoir une façon de penser très masculine. Même si elle a probablement été conditionnée de manière patriarcale, elle ne souhait pas vraiment remettre en question tout ça, même en connaissance de cause.
Après elle ne souhaitait pas pour autant être maltraitée ni violentée, mais simplement que j'écoute mon plaisir, sans en rajouter, mais en tout cas sans me poser trop de questions. Moi j'avais toujours peur qu'elle vive mes désirs comme une agression, mais en fait non, quand c'est sincère, que ça vient à la fois du coeur et des trippes, quand je ne fais pas des choses qui me font culpabiliser (ça se ressent sur mes attitudes), elle le prenait bien.
Du coup c'est vraiment en m'affirmant un peu plus que les choses se sont arrangées, et que les dernières années ont été épanouissantes sexuellement, jusqu'au dernier jour (on s'est séparés pour une divergence sur la vie professionnelle et sur les passions en commun, même pas pour la sexualité).
Tout ça pour dire, dire que les hommes en dominant trop peuvent inhiber le désir des femmes, mais ce n'est pas la seule raison, avoir une attitude soumise, complètement castrée (du fait de mon éducation) cause autant de problèmes. Et la preuve étant que je culpabilisais pour des trucs dont elle ne souffrait pas.
Du coup je pense que c'est bien déjà d'y voir clair avec la/le partenaire où on se positionne pour chacun des aspects de la relation (on peut dominer pour certaines choses et pas pour d'autres), pour comprendre déjà là où ça bloque, et où sont les leviers qui permettent à chacun et chacune de prendre du plaisir, de se sentir bien.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Polyamour et asexualité

Acajou
le samedi 31 mars 2018 à 18h52
artichaut
Ouh là. T'y va fort en besogne. Si la mécanique de couple et les rapports de domination se résumait au pouvoir dans le lit ça se saurait et ce serait plus simple.
Non seulement les rapports de domination sont bien plus étendus que ça. Mais de surcroit, même si dans ton cas particulier et dans certains domaines c'est Madame qui a le dessus, ça n'enlève en rien la domination sociétale (ou structurelle), et si tu es un homme-cis, ça ne fait pas disparaitre d'un coup de baguette magique tes privilèges sociétaux.
Il n'a pas dit que ça faisait disparaître ses autres privilèges, il parlait de son couple, et de la sexualité avec elle.
artichaut
Si M n'a pas envie de partager de la sexualité. Il n'y a pas d'autre choix que de l'accepter. La sexualité ne se prend pas, elle se donne (et se partage, quand elle se donne mutuellement).
Ce n'est pas en soi "une énorme preuve de l'amour", mais plutôt c'est tout à ton honneur que cette donnée n'ai pas entaché ton amour pour elle.
Je ne partage pas cette vision. Je pense qu'il est possible de prendre des initiatives avec son partenaire pour que ça fonctionne et attiser le désir. Pour moi c'est le minimum quand on est avec une personne.
MrP n'est pas obligé d'accepter le choix de sa partenaire, il doit la respecter à travers les actes mais il est encore libre de penser ce qu'il veut de la situation.
artichaut
Il est peut-être trop tard pour faire machine arrière, et réintroduire de la sexualité "active" dans votre couple.
Super déprimant.. Au lieu d'annoncer qu'il n'y a aucune solution, peut-être serait-il mieux d'en trouver.
@MrP Je pense que si tu dis qu'elle est dominante, à toi de renverser les rôles pour voir, essayes de la dominer. Si elle le fait, tu as aussi le droit d'aller vers une autre avec qui ça se passe bien, ça risque fort d'attiser son désir aussi.
Ou alors il faut que tu soies beaucoup plus soumis (si elle a des envies avec toi, de faciliter ses initiatives, mais pas sa passivité).
Mais le fait est que dans tous les cas, je ne vois que revoir ton positionnement vis à vis d'elle comme solution, et qu'elle en fasse de même (la logique veut que dans une relation chacun des partenaires partage les efforts de manière équitable, question difficile mais importante..).
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Racontez vos rêves de polyamour

Acajou
le mardi 13 février 2018 à 10h26
Helloo
Cette nuit j'ai fait un rêve et je me suis dit qu'il fallait que je partage ça sur le forum.
J’ai rêvé que j’allais voir un pote, et finalement je lui achète une mobylette. Son père était là et avait l’air d’esquiver la discussion par rapport à ça. Je l’essaie dans un couloir d'appartement, et je pars avec. Sur le trajet, je me rends compte qu’elle n’avance pas, surtout en côte, je me demande s’il m’a informé pour l’huile, puisque qu’elle tourne probablement au mélange huile/essence, et je pense que je suis en train de serrer le moteur. Du coup je vise des stations de bus ou de métro pour rentrer. Il se met à pleuvoir des cordes et à grêler. C’est le bordel à la station essence, elle a pris feu, les gens se tapent dessus dans la rue, et du coup, toujours sur la bécane, je passe en vitesse par une porte de hangar au milieu de la ville. Et là je me retrouve chez une nana avec un groupe de résistants, qui envoient des corps morts (des squelettes) par la poste au ministère de la santé, livrés avec des capotes pour dénoncer le manque de prévention contre les MST. Car en fait, des extrémistes ont pris le pouvoir, à la fois des personnes d’extrême-droite, et des islamistes. Finalement, après ces actions, la société est devenue hippie et libérée, peace and love, polyamoureux.ses, de tous genres et origines. Donc il y avait des mecs qui sortaient ensemble dans la rue, des africains avec des européens, et même une nana draguait sa propre mère...et après je me suis réveillé..
Et vous aussi, avez-vous rêvé de polyamour ou de situations en rapport avec les polys ? :)
Discussion : Témoignage : viol conjugal sous emprise de la fatigue

Acajou
le dimanche 11 février 2018 à 00h05
Greleon
Je ne veux pas brider les questionnements qui sont lancés mais juste savoir : êtes vous d'accord ou non avec la cohérence des messages et du sujet ?
Désolé si on pourrit un peu ton topic.
Globalement ça va, mais depuis le début je m'interroge sur ce passage :
Greleon
Ce qui est délicat et sur quoi j'aimerais porter la discussion, c'est que cela touche deux fois à l'inconscient :
- de son côté mon amoureuse se rend compte que désormais être avec moi lui évoque de mauvaises expériences de son passé. C'est difficile pour elle du fait que c'est une réaction"subie", incontrôlable, assaisonnée d'une bonne dose d'irrationnel.
- de mon côté je sais qu'après discussion la situation s'est renouvelée "malgré moi". C'est déconcertant de ne plus se sentir responsable/maître de ses actions.
Ça me semble être deux extrêmes difficiles à concilier, entre ta sensibilité à la mettre mal, et puis à transgresser inconsciemment dans le sommeil.
Est-ce que tu penses avoir tout éclairci à propos de ces deux idées contraires qui se "battent en duel" ? Ou arrivé à contrôler le fait de ne pas partir trop dans un sens ou dans un autre, à mieux "équilibrer ?
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Témoignage : viol conjugal sous emprise de la fatigue

Acajou
le samedi 10 février 2018 à 22h37
Kallista
Et moi je trouve ça particulièrement facile de faire de nos souffrances la responsabilité du premier venu qu'on aura désigné, de reprocher à d'autres l'absence d'empathie là où on en manque davantage, et de s'imaginer savoir qui a vécu quoi selon sa façon de réagir.
A nouveau, nous ne sommes pas interchangeables, tes réactions te sont propres. Tu ne peux simplement pas prétendre savoir ce que d'autres voudraient dans des circonstances similaires aux tiennes.
J'ai l'impression que tu cherches le conflit.
Alors que je partais plutôt dans l'idée d'un soutien mutuel.
Si nous ne sommes pas interchangeables, où est la partie commune qui permettrait l'empathie possible ? Nos vécus sont différents ou nos réactions sont différentes ? (ou les deux ?)
Déjà on est empathiques sur le fait qu'on n'a pas d'empathie envers l'un et l'autre. Du coup on se comprend ou on ne se comprend pas ? Les questions que tu m'as posées c'est pour m'aider ou c'est pour toi ?
Savoir ce que les autres voudraient, ben moi ce que j'ai compris de ton rapport au consentement c'est que tout soit dit explicitement avant et agir que s'il y a oui. Et effectivement ne pas embrasser quelqu'un par surprise, par exemple. Merci j'ai déjà donné, et "elle" aussi. Cela dit le cas que j'ai pris c'est pas le tien, j'ai pris exemple d'une femme supposée qui me vraiment sauterait dessus, auquel cas je n'aurais pas grand doute sur ses envies.
Toi est-ce que tu penses honnêtement manquer d'empathie ou en avoir trop et ne pas le gérer ? Parce que bon dans tout ça il y a souvent une carapace face à des souffrances (aussi bien pour toi que pour moi d'ailleurs)...
Et d'ailleurs je ne suis pas vraiment certain que ça soit le "premier.e venue.e désigné.e", mais là dans la discussion présente, on a un point de vue un peu opposé, il y a de quoi se poser des questions sur le pourquoi du comment on se fritte. C'est fou.
Discussion : Témoignage : viol conjugal sous emprise de la fatigue

Acajou
le samedi 10 février 2018 à 20h34
Kallista
Tu parles d'actes que tu acceptes, qui ne sont pas hors limite pour toi
Ensuite tu pars du principe qu'une personne qui te rejette "manque d'empathie" (pour ne pas s'imposer des choses dont elle n'a pas envie ?) et "de ne pas se rendre compte de la chance qu'elle a de ne pas avoir vécu tout ça"... qu'est-ce que tu en sais ? Tu n'acceptes le "non" d'une personne que si elle a connu un vécu similaire au tien ? Que se passe t-il si, si on cherchait à faire une échelle de la souffrance, il s'avérait qu'elle avait vécu "pire" que toi ?
Et même si ce n'est pas le cas, une personne qui a été "épargnée" de tes souffrances doit-elle se retrouver à ta disposition pour compenser ton vécu douloureux ? A quel moment est-ce qu'il te paraît légitime d'imposer cette forme de responsabilité à quelqu'un qui ne t'a jamais rien demandé ni jamais choisi de s'engager à quoique ce soit envers toi ? Où est l'empathie, la tienne, dans ce schéma ?
Mon empathie elle est morte depuis longtemps. Je trouve ça un peu facile la position passive "je ne prends surtout pas de risques, je ne me mouille dans rien, c'est pas de ma faute, je n'ai rien vu rien entendu". Même pas un mot sympa, même pas de compassion, rien, même quand je parle d'actes criminels que j'ai subis. Dans le meilleur des cas on ne me dit rien, sinon on me fait la morale, ou on me culpabilise.. Donc j'ai envie de les faire souffrir jusqu'à ce qu'ils/elles expriment de l'empathie envers moi.
Tu t'es interrogée sur les raisons pour lesquelles j'accepte des actes comme ça et pas elles par exemple ?
Si elle a vécu pire que moi en termes de rejet, ben ça me rend triste, mais je n'en ai jamais rencontré. Pire que moi sur d'autres sujets que le rejet, oui, mais en général j'écoute et j'essaye d'apporter mon aide.
Les gens qui ont un vécu similaire ne me rejettent pas, puisqu'on se comprend et se soutient mutuellement. En général on se repère rapidement, elles ne se plaignent pas pour le consentement, elles montrent qu'elles sont en attente de quelque-chose, elles montrent un regard affectueux et désireux, ou un abattement, une solitude.
Si elles ont été autant rejetées que moi, elles voudront la même chose, se câliner au milieu de la nuit, elles vont réagir positivement à ce que je ferais, ou l'avoir déjà fait elles-mêmes. Elles vont même insister pour avoir ce qu'elles veulent, et tenter des trucs quelque-soit mon consentement, pas besoin que ça soit plus clair ni formalisé que ça, il n'y aura aucun doute.
Discussion : Témoignage : viol conjugal sous emprise de la fatigue

Acajou
le samedi 10 février 2018 à 16h57
Siestacorta
Non, parce qu'on ne peut évidemment pas exprimer un oui ou un non en dormant.
Ben là dans l’histoire en question, il s’y est pris à plus de 4 reprises, et avec des gestes qu’elle a ressentis comme déplacés. Moi dès le premier refus j’aurais compris, et sans toucher des zones à risque.
Le non-consentement était clair, sauf que je ne comprends pas comment on peut faire ça inconsciemment. J’ai l’impression d’être un extraterrestre quand @Caoline et @Greleon écrivent que c’est « normal de câliner sans s’en rendre compte pendant le sommeil », moi je ne suis pas comme ça. Le pire que j’ai fait, avec mon ex compagne, en dormant 6 ans à ses côtés, ça a été de lui prendre la main, une seule fois. Elle avait aimé d’ailleurs. De votre point de vue je pourrais passer pour quelqu’un qui ne ressent pas de désir.
Sinon ça m’arrive de faire des rêves érotiques, mais c’est rare, et c’est sans les gestes avec. Ça m’est arrivé par contre dans un rêve que quelqu’un se fasse agressé, et en voulant le défendre, j’ai en fait réellement mis un coup de poing dans le mur…
Sinon j’ai toujours été conscient lorsque j’entreprenais un contact physique avec quelqu’un, en bien comme en mal, et même avec des trucs pires. Même fatigué, même bourré, je garde le contrôle, et pour « transgresser », j’ai dû me forcer consciemment à agir. J’imagine souvent aussi, mais ce ne sont pas des rêves à proprement parler, c’est avec ma pensée consciente. Je suis souvent incapable de spontanéité, dans mes gestes et l’expression de mes ressentis, ou alors ça serait dans des moments de très grande colère, et je vais éviter d’en parler plus car c’est trop dur pour moi.
Des fois je vous envie quelque-part, à pouvoir agir sans vous poser trop de questions…
Siestacorta
Agir avec une idée d'un consentement tout relatif, ça réveille ou engendre des souffrances, et des rapports de force brutaux.
Et même certains rapports de force peuvent être consentis, c'est bien l'intérêt de connaitre ses besoins, ceux de l'autre, et de les exprimer. Le consentement, c'est poser des non pour créer les meilleures occasions de dire oui.
On. Y. Perd. Rien.
C’est aussi poser des oui pour créer des meilleures occasions de dire non. C’est les deux.
Moi j’y ai perdu que j’aurais préféré du réconfort, de l’affection, du contact physique, même mal fait, que rien du tout.
Et même à titre plus global, l’injonction de virilité « t’es un homme donc prends sur toi » même en cas de violences, ou ma mère qui ne réagissait pas quand je lui racontait ce qu’on me faisait à l’école, j’ai été clairement victime du patriarcat, un peu comme les femmes d’ailleurs, on devrait avoir toutes les raisons de se comprendre. Et puis par ailleurs beaucoup de femmes véhiculent les injonctions « un homme doit être fort », et me rejettent parce que je suis « pas assez dominant ». Même les féministes ne prennent pas assez d’initiatives à mon sens. On ne peut pas réclamer l’égalité et ne pas en accepter les inconvénients. C’est cette incohérence qui fait que la posture passive n’est pas nécessairement la référence, mais la situation intermédiaire.
Le consentement ne peut être que relatif, c’est un équilibre. A ce moment-là ça justifierais tout et n’importe quoi, comme « je ne suis pas consentant pour payer mes impôts, je ne suis pas consentant pour que les autres existent à moins de 100 m de moi... », c’est une autre forme de brutalité et de rapport de force. C’est comme dans une société, on a des droits ET des devoirs. D’ailleurs à ce propos je ne devrais même pas avoir à dire que dans un groupe, certaines personnes n’ont pas à m’imposer ou m’interdire des choses qui ne les concernent pas, si elles ne veulent pas me voir, elles ne me parlent pas, elles n’ont pas à pourrir mes relations avec les autres.
LeaBridou
l'enfant peut être tellement pris dans sa culpabilité, dans sa peur qu'on le définisse comme quelqu'un de mauvais
C’est même pire que ça, les parents imposent aussi des valeurs, ou des problèmes là où il n’y en avait pas vraiment. C’est d’abord mon père qui m’a terrorisé avec l’idée de prendre une initiative avec une femme. D’où l’idée qu’un consentement extrémiste est aussi malsain (que pas de consentement du tout) et n’a pas fait de moi quelqu’un de safe.
L'idée c'est que le consentement soit juste, et non pas totalitaire.
Discussion : Témoignage : viol conjugal sous emprise de la fatigue

Acajou
le samedi 10 février 2018 à 08h10
Kallista
Et on ne le dira jamais assez, mais une personne inconsciente/endormie n'est pas consentante...
Non, ça dépend du ressenti de chaque personne.
Mes compagnes pouvaient me réveiller au milieu de la nuit pour me demander quoi que ce soit, une crise de panique, ou même me violer si elles voulaient, j'étais là pour elles.
Et même si je n'ai pas toujours envie, ce n'est pas grave, je ne leur en voudrais pas.
Kallista
Je ne suis pas bien sûre de comprendre ce passage. Tu veux bien expliciter ce que tu dis ici ? Parce que je vois pas tellement en quoi on pourrait ici qualifier la compagne de l'auteur du post d'à la fois victime... ET agresseur ou coupable.
Il arrive souvent que des femmes victimes d'agression culpabilisent en se disant "j'ai porté une robe", ou "je suis sorti tard la nuit" etc..ce qui est à mon sens pas une raison, mais elles peuvent se sentir coupables pour ces raisons-là.
Sinon personnellement je vis le rejet comme une violence, ça me fait beaucoup plus souffrir que de me faire toucher le corps. Parce que ça a débuté dès l'enfance, parce que j'avais une surdité, parce que j'ai subi trop d'abus, de violence et d'isolement social...pour plein de raisons, et je pourrais reprocher à une personne qui me rejetterait de manquer d'empathie, et de ne pas se rendre compte de la chance qu'elle a de ne pas avoir vécu tout ça.
Après j'entends bien qu'elle le vit comme une agression, ça lui appartient, je n'ai rien à dire, mais j'ai le droit moi de mon côté de ressentir les choses différemment, et que ça soit également entendu.
Discussion : Témoignage : viol conjugal sous emprise de la fatigue

Acajou
le mardi 06 février 2018 à 14h13
Alors peut-être que j'ai beaucoup plus conscientisé les choses que toi. En revanche l'exprimer reste difficile pour moi, même si je le sais, beaucoup plus que ce que tu as l'air de dire. Moi je n'aime pas exprimer mon désir, mais j'aime bien en être conscient.
Du coup cette question est intéressante, en fait pour ta dernière question, je dirais que tout dépend comment on voit les choses, le désir est en lien avec la conscience et avec l'expression envers autrui.
Ce n'est peut-être pas le désir lui-même qui est à remettre en question mais plutôt que nos problématiques sont différentes : en ce qui te concerne c'est de savoir si c'est du désir, et moi de savoir comment l'exprimer.
Discussion : Témoignage : viol conjugal sous emprise de la fatigue

Acajou
le mardi 06 février 2018 à 13h32
Je te sens pris d’émotions contraires.
A la fois tu ressens le besoin de transgresser le consentement, et à la fois tu culpabilises au point de t’accuser de pire.
Comme si tu étais à la fois très sensible au mal-être de ta compagne, et à la fois tu ressens une grande frustration qui mène à probablement une haine envers son rejet de l’intimité.
C’est assez logique puisque l’un implique l’autre.
Je te conseillerais d’expliciter ces deux facettes à ta compagne, car ressentir des émotions contradictoires provoque de grandes souffrances, et fait généralement disjoncter.
Je comprends ce que tu vis, très bien car je vis la même chose, en bien pire. J’ai fait bien pire que ça, beaucoup plus violent, et pas qu’avec mes compagnes, et j’ai culpabilisé bien pire, au point d’avoir envie de me suicider.
Il faut absolument que tu parles, que tu ne gardes pas tout ça pour toi, que tu explicites vraiment les deux côtés extrêmes que tu ressens.
L’agression elle est surtout dans cette confusion mentale, dans cet espèce de brouillard où on ne sait pas si on est coupable ou ou pas, si on est victime ou agresseur, et bien souvent ce sont les deux, et ce autant pour elle que pour toi.
Les conditionnement passés peuvent aussi aider à comprendre, moi dans mon cas c’est un mélange entre une éducation castratrice, et puis des violences graves contre lesquelles j’ai dû me blinder. Donc à la fois je perçois et ressens très fort la souffrance que les autres expriment à travers leurs attitudes, et en même temps j’ai dû me protéger, ne rien ressentir puisqu’on me l’a fait à moi (quand j’étais enfant en plus), donc ça buggue. J’ai comme une énorme carapace envers un truc très sensible chez moi.
Et je pense que ta compagne doit elle aussi douter, et hésiter entre l’attachement qu’elle a probablement pour toi (ce qui lui fait minimiser) et puis l’agression qu’elle a ressentie. Je pense qu’elle a bien compris que tu culpabilisais mais j’ai l’impression que tu assumes mal le fait d’avoir des désirs, tu laisses transparaître une culpabilité, alors qu’au fond de toi tu as aussi des besoins. Pas besoin de trouver une excuse débile « sous l’emprise de la fatigue », non t’as des désirs, assumes-les, ça sera mieux. Mais assumer c’est pas écraser l’autre, c’est admettre surtout.
Sincèrement je pense que la meilleure solution dans tout ça c’est trouver un équilibre, entre contrôler ses désirs et ne pas les renier non plus. Les extrêmes comme penser qu’à son désir ou trop les renier, trop se castrer, mènent tous les deux à des situations malsaines.
En espérant t’avoir aidé, à mettre quelques mots sur tout ça.
Discussion : Affection vs. sexualité ?

Acajou
le mardi 30 janvier 2018 à 14h53
Si j'ai bien compris, il a des difficultés à être progressif dans son désir. Comme si toute forme de douceur dans l'expression de ses envies n'était pas dans sa nature. Pour que ça le bloque à ce point-là, c'est que ça doit le faire terriblement souffrir. Il y a sûrement des conditionnements derrière ça, des conditionnements où toute sexualité impliquait nécessairement des actes durs, et la douceur mal vue socialement.
Là à mon avis il y a un gros travail d'expression, de questionnements au moment des actes ou des envies, déjà s'il peut mettre des mots sur ses ressentis ça sera déjà pas mal, après il faut y aller petit à petit, pour qu'il puisse entreprendre des actes de tendresse suscitant le désir.