Participation aux discussions
Discussion : En couple monogame, mon épouse m'annonce qu'elle est devenue polyamoureuse

Siestacorta
le mercredi 27 avril 2016 à 14h15
Et plus c'est tard, plus la personne qui va découvrir va pouvoir croire (à tort ou à raison) "mais alors pendant tout ce temps j'étais dans une réalité trafiquée donc je ne peux plus te faire confiance".
Un de mes leitmotiv : les mensonges sont comme les caniches, en vieillissant ça devient méchant.
Visiteurdumardi
C'est déjà un sacré pas de se dire qu'on va révéler ce secret si lourd à porter, un sacré pas de réaliser qu'on sait aimer 2 personnes à la fois, un sacré pas de savoir qu'on est prêt à l'assumer...
Et ensuite, pour être polyamoureux plutôt que polygame, il faut faire le sacré pas d'être disposé à ce que l'autre puisse aussi avoir d'autres relations.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Polyamour platonique ?

Siestacorta
le mercredi 27 avril 2016 à 14h12
Bonjour,
elodidi
J'ai réalisé qu'avec le polyamour je ne risque jamais de souffrir comme ça car la recherche d'amour est continuel, en clair on est jamais seul ou presque, en plus si on a plusieurs amoureux on a encore plus d'affection (mon ex était peu démonstrative, ça m'a attristé) et on moins focalisé sur une personne (j'étais trop obsédé par elle ça m'a rendu con). Bref j'ai conclu qu'être polyamoureux était la meilleure façon d'être heureuse pour moi, vivre dans un tourbillon d'affection ça serait génial.
Alors, le polyamour permet d'enrichir sa vie affective, certes, mais c'est je crois illusoire d'y chercher à obtenir une quantité d'amour qui fait aller tout bien.... parce que le polyamour pas plus que l'amour ne sont faits pour combler un manque d'affection. Et que si on est mal seul, ce mal sortira aussi dans la compagnie d'autres personnes.
C'est à dire que si le manque d'affection est plus important que le fait que telle ou/et telle personne sont des personnes qui te plaisent, t'intéressent, de donnent envie de t'exposer à être vulnérable, t'ouvrent à ton propre potentiel, alors tu peux créer des relations de dépendance, et les polyaddictions sont pas plus faciles que les addictions uniques.
L'amour peut ouvrir des voies d'épanouissement, mais c'est aucunement la garantie que la/les partenaires vont répondre à nos besoins personnels. Les tourbillons d'affection ça existe, mais on s'y oublie rarement, on est juste confronté à nos besoins avec plus de force ! Et, dans le cas poly, avec plus de fréquence.
Faut savoir que le polyamour, ça peut être plusieurs histoires amoureuses, donc aussi plusieurs "ruptures" (même si le genre de rupture varie un peu plus que dans la monogamie).
elodidi
Sauf qu'en me renseignant j'ai l'impression que les polyamoureux ce sont surtout des gens qui ne sont pas satisfaits sexuellement qu'avec une personne.
Non, ça c'est faux. Ca peut arriver, mais c'est se cacher derrière son petit doigt que penser que les rencontres supplémentaires qu'on fait sont basées sur les besoins sexuels en priorité. Ils peuvent entrer dans la dynamique, comme ils entrent dans celle de beaucoup de relations affectives, mais dans le cas du polyamour, ce serait dommage de parler de relations multiples, de se prendre le choux à informer les partenaire, vérifier leur consentement à la non-exclusivité, proposer les diverses possibilités de compartimentation ou d'inclusivité (tout ça prend du temps et de l'énergie), si c'est juste pour baiser un peu plus. Il y a plusieurs moyens d'avoir plus de sexe sans faire tout ça (dont l'usage de ses propres mains).
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Charte de discussion
Discussion : Besoin de polyamour hiérachisé

Siestacorta
le lundi 18 avril 2016 à 23h32
Justine-Stras
Et ce qui revient souvent, c'est cette remise en question du polyamour hiérarchisé.
Apparemment ça ne colle pas au réel état d'esprit du polyamour.
J'avoue que je trouve aussi qu'une affirmation de "c'est pas parce qu'on reconnait une hiérarchie (dans les ressentis, dans l'engagement pratique) qu'on ne parle pas aussi de polyamour et de sentiments" manque un peu.
"LE réel état d'esprit du polyamour", ben ça m'embêterait de penser qu'il y a un dogme. Je le sens parfois, dans les échanges.
J'ai deux explications qui me viennent :
- il y a un besoin de repousser le fond hiérarchisant lié à la monogamie, donc l'argument inverse est mis en avant. Le monogame veut être le seul et l'unique "par rapport aux autres", puisqu'en réalité, même dans l'exclusivité, la comparaison ne s'arrête pas. Du coup, pour défendre l'existence des sentiments multiples, il y a simplification à dire "c'est de l'amour, à chaque fois, puisqu'on écoute les autres ressenti on les écoute à égalité".
- c'est plus facile d'écrire avec des vertus qui sonnent bien. Tu finis un texte avec des mots qui résonnent comme des trompettes de fanfare, Liberté, Égalité, Fraternité, Amour, Amitié... ça en jette un peu, et on s'enthousiasme vite à lancer ça.
Bref...
Le côté égalitaire existe, évidemment, chez pas mal poly, tu l'as bien relevé, mais je crois qu'il faut pas pour autant craindre pour sa recherche si on a ses propres fonctionnements.
Le tout c'est de pas ignorer ses tiers-aimants, ou de faire comme si ceux de l'autre comptaient pour du beurre. Donc d'en parler, de savoir qui en est où et veut quoi...
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Polyamour platonique ?

Siestacorta
le lundi 18 avril 2016 à 10h19
edk, t'inquiète, ces débats reviennent souvent ici, tu n'es pas le seul, comme tu vois, à te poser des questions sur ça. Bonne nouvelle, dans un sens, ça veut dire que tu n'es pas censé suivre une règle universelle, avec l'idée que tu serais le seul porteur d'une malédiction...
Mon approche, c'est que la limite entre l'amour et l'amitié, soit elle tient de la norme (et peut donc être discutée) soit elle est tracée de façon personnelle, intérieure (et peut donc être précisée).
Soit le polyamour, ou les façons assimilées de concevoir des relations permettent de penser une approche en dehors des normes, soit tu as tes propres repères affectifs en général.
C'est deux façon de parler de la chose, qui tout en se recoupant peuvent amener à des prises de conscience différentes.
Les critères qui peuvent décider si tu vis de l'amour ou de l'amitié sont, tels que je les vois, des points de repère. Le sexe ou son absence, l'intensité, la continuité des contacts, les perspectives, l'exclusivité, la hiérarchie... Ce sont des repères. La norme peut décider qu'ils se placent sur une carte où les frontières sont simple. La norme a tendance à zapper beaucoup de choses réelles ! La limite qu'on peut tracer soi ne s'y superpose qu'imparfaitement, et dans le cas de polyams ou assimilés, elle est ultra perméable ou mouvante.
Donc on peut avoir des repères clairs (nous avons/n'avons pas de relations sexuelles, nous nous contactons à tels rythme), mais comme il s'agit d'un paysage affectif intime, notre position d'un côté ou de l'autre de la limite dépend de ressentis personnels, les nôtres et ceux qu'expriment les personnes concernées.
Il y a donc pas mal d'amplitude possible...
Une bonne partie de "l'effort" qu'il y a à faire pour accéder à une bonne façon de vivre avec ces deux ensembles, c'est de prendre conscience de cette liberté de mouvement individuelle, l'assumer, et d'être capable de l'exprimer, pour soi. En espérant que ça rencontre quelque chose chez l'autre. Ce qui arrive plus souvent qu'on ne croit, mais demande souvent pas mal de communication (ah, fallait la placer celle-ci).
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Présentation et ressuscitation de café-poly

Siestacorta
le jeudi 07 avril 2016 à 11h13
Ca fait plaisir, oui, de voir que ça bouillonne bien.
Bienvenue. Et si tu te sens folle, on va dire que tu tombes sur le bon endroit et les bonnes personnes pour déraisonner en paix.
Discussion : Ce qu'on aimerait pouvoir dire (ou faire dire...)

Siestacorta
le mercredi 06 avril 2016 à 20h31
BobJohn
S'envoyer en l'air à droite à gauche et dire "la monogamie çay atroce, tout ça c'est ta faute et celle de la société démerde toi" c'est pas être libre, ou rebelle, ou polyamoureux, c'est juste être minable.
Ou bien c'est un retournement du sens ordinaire de la culpabilisation...
Discussion : Ce qu'on aimerait pouvoir dire (ou faire dire...)
Discussion : Rentrer dans une case ?

Siestacorta
le mercredi 23 mars 2016 à 20h30
bonjour, bienvenue, et merci pour ce long récit.
"ça vous fait du bien de rentrer dans une case ?"
C'est rassurant, déjà, de savoir qu'on est pas seul à ressentir quelque chose, à chercher une façon de le faire, et c'est super rassurant d'avoir un mot pour décrire ce qu'on vit. Quand on ne peut pas nommer quelque chose qui existe, on se retrouve à tenter de le faire rentrer "de force" dans des catégories qui ne conviennent pas, et comme généralement ça marche pas bien, on se rend malheureux à se dire "c'est moi qui fais pas ce qu'il faut".
Donc c'est peut-être ça qui te soulage, plutôt que d'être dans une case.
C'est peut-être aussi de savoir que la proposition polyamoureuse est éthique : on informe, on tient compte de ce que veut l'autre, on lui accorde la même liberté que celle qu'on prend... C'est pas parce qu'on ne correspond pas aux cases "classiques" qu'on est quelqu'un qui cherche à détruire toute idée de bien vivre ensemble. Le polyamour propose du positif, là où beaucoup de récits de relations non-exclusives portent un risque d'être critiqué : inégalité dans les polygamies traditionnelles, mensonge dans l'adultère, frénésie consommatrice dans l'imaginaire érotique... alors que non, le polyamour, bien sagement dit "hé, on en fait pas un drame, on fait les choses bien".
Enfin, pour relativiser, la "case polyamour" est très ouverte, c'est pas une petite case, c'est plus comme les briques de légos dont chacun peut faire un peu ce qu'il veut. Françoise Simpère parle d'ouvrir des possibles pour les amours plurielles... donc même si on a un mot, des valeurs dans lesquelles on peut se reconnaître, il s'agit pas de s'enfermer.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Besoin de vos lumières

Siestacorta
le mardi 22 mars 2016 à 15h00
NATURE
C'est effectivement dû à une relation exclusive, possessive centrée sur mon couple. Si j'accorde du temps à l'un je ne peux être présente pour l'autre...Aussi, je n'ai pas d'autres attaches.
Est-ce qu'exprimer et vivre cette possessivité vous a rapproché ? Est-ce que ça a été bon pour la relation ?
Tu parles ailleurs de sa disponibilité et de retrouvailles, par rapport à ton répondant.
C'est à dire, en pratique, entre les retrouvailles, vous êtes éloignés comment ? Physiquement ? Combien de temps sans vous voir, entre les "retrouvailles" ?
Discussion : Besoin de vos lumières

Siestacorta
le lundi 21 mars 2016 à 19h52
NATURE
Depuis sa rencontre, il ne reste qu'une personne que nous voyons trop rarement dans l'année. En d'autres termes, on est dans notre cocon familial.
Nous nous retrouvons seuls.
(...)
Moi : Parce que je ne peux pas être une vrai amie. La relation serait à sens unique. Je ne pourrais pas prendre le téléphone des heures durant, m'absenter, la (le) recevoir pour la (le) consoler...faire les magasins pendant tout 1 après-midi...
Bonjour...
Le passage que j'ai mis en gras... je pose une question, qui peut être ou non à ta situation amoureuse. Pourquoi, cette impossibilité amicale dans ta vie sociale ?
Discussion : Présentation
Discussion : [Musique] Chansons, poèmes, divers poly

Siestacorta
le jeudi 17 mars 2016 à 14h34
Dans Elementary S4 E4, il y a plusieurs suspects poly. Dans la VF, le mot 'trouple" est prononcé (beurk avec ce mot, mais en l’occurrence, il s'agit d'un mariage, donc ça convient mieux) (mais j'aimerais bien connaitre la VO).
Ici encore (comme dans Supernatural dont je parlais plus haut), aucun jugement sur ce mode de vie : les personnages et suspects concernés sont traités exactement de la même manière que s'il s'agissait de rapports conjugaux ou sociaux classiques. La non-exclusivité ajoute seulement un rebondissement.
Je sais pas si la normalisation du poly est un travail militant ou une simple captation des mœurs par la fiction, dans les deux cas, c'est plutôt chouette, je trouve.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : L'excuse du polyamour

Siestacorta
le mardi 15 mars 2016 à 19h42
gdf
Et ce n'est pas à toi de faire toute les concessions. Règles basiques de la négociation : pas de concession sans contrepartie.
Alors,
- je sais que là on parle d'un rapport entre métamours et pas un rapport de couple... donc pas des personnes qui ont l'occasion de s'écouter souvent.
- je sais aussi qu'en réalité, il n'y a pas eu de dialogue ou de volonté déclarée de dialoguer, des deux côtés en même temps
mais dans ce post de blog, ya un chouette distinguo fait entre concessions et compromis, et qui à mon sens vaut au-delà du couple, et est encourageant pour toutes les situations conflictuelles où il faut quand même s'entendre.
Bon, je sais pas si ça sera utile dans cette situation précise, mais ça l'est souvent.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Tu me manques...
Discussion : Le polyamour ne soigne pas le désamour

Siestacorta
le lundi 14 mars 2016 à 09h40
arf, c'est con de passer sur un fil juste pour plussoyer, mais quand même, APH, merci, sur celui-ci non seulement tu touches juste mais il est d'intérêt général, content d'être repassé dessus (via gdf je crois).
J'ajouterai que non seulement le polyamour ne soigne pas le désamour, mais il ne soigne pas non plus le couple ni le célibat, puisqu'il n'est pas une solution... Pas plus d'ailleurs que l'amour serait une solution pour les autres problèmes qu'on rencontre dans une vie.
Je vais y aller des deux aphorismes qui résument bien cette idée-là :
- le couple, c'est régler à deux des problèmes qu'on aurait pas eu seul (ça je sais pas de qui c'est, on va dire que c'est Guitry, ça va avec presque tout Guitry)
- l'amour c'est donner ce qu'on a pas à quelqu'un qui n'en veut pas, ça c'est un apocryphe de Lacan.
Évidemment, c'est des généralités, mais ça s'applique dans la vie amoureuse, contrairement à ce que peuvent dire ceux qui croient que puisque l'amour est une richesse, comme les autres richesses, il faut courir après coûte que coûte, et entrainer son (ses) partenaire.s dans une quête.
Ca s'applique aussi dans le polyamour.
C'est pas une solution à un problème, pas une promesse de lendemain qui chante, c'est seulement un éventail de choix qu'on peut faire en fonction de ses moyens et de sa sensibilité.
Voilà, c'était mon post d'humeur de misantrhopoly du jour.
Bonne journée quand même :-)
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : [Paris] Goûter poly Mars

Siestacorta
le vendredi 11 mars 2016 à 12h26
oh, c'est pas que c'est impossible il peut y avoir des gens qui restent. Par contre souvent l'espace du fond nous est plus réservé.
Perso à 19h je serai sans doute sur le point de bouger.
Discussion : De la théorie à la pratique

Siestacorta
le mardi 08 mars 2016 à 17h00
Bon rapidement, y a des bons égoïsmes, des moments où on se met en priorité, pour ne pas être privé des moyens d'en avoir d'autre. C'est de l'égoïsme dans le sens où il s'agit bien de pouvoir penser à ses propres intérêts.
Parfois au détriment des autres. Disons que pour ne pas tomber dans un égoïsme plus néfaste, on doit pas confondre faire bien pour soi et faire bien pour d'autre, donc très bien savoir ce qu'est "faire bien pour soi".
C'était en passant et sans doute pas central ici.
Discussion : [Médias] Appels à témoins, témoignages, médias divers, etc.

Siestacorta
le mardi 08 mars 2016 à 16h55
Bonjour Edwige,
merci pour les réponses, et pour l'intérêt sur le sujet.
Je crois pas qu'il y ait du tout matière à Blacklistage, ici. C'est pas de mon ressort, évidemment, mais bon.
Sinon, la question "quels autres thèmes en même temps" peut avoir son intérêt aussi, oui. Disons que selon les rapprochement possibles, adultère, libertinage, polygamie, vivre en laponie...
On a déjà un discours à tenir là-dessus, le mélange se fait déjà facilement pour quelqu'un qui ne connait pas, donc le traitement de la "différence" en question est important !
Discussion : Quand les convictions s'effacent et que les questions prennent place

Siestacorta
le dimanche 06 mars 2016 à 16h01
Les actes sont indiscutables, mais ils permettent de qualifier des moments, pas de décrire des "nature" de gens.
Pour le détour par la philo, je vais évoquer la réflexion de Korzybski sur le langage (habah tu l'as voulue tu l'as eue, hein).
A un moment de son essai le plus connu, il explique que si tu vois un homme en train de voler une pomme et que tu le traites de voleur, en fait, tu lui crées une identité abusivement. En le traitant avec l'identité plus qu'avec l'acte et le moment, tu ne tiens pas compte qu'il pourrait faire d'autre choses. Il est jugé sur un acte, mais aussi sur un ensemble d'idées que la société et le langage portent. Et qui ne conviennent pas forcément.
Autrement dit, "je suis célibataire", "je suis polyamoureux", "je suis monogame", au fond, c'est des phrases un peu mensongères, parce que le verbe être est trop fort, parce qu'on s'identifie à une situation en risquant de s'y voir enfermé.
Pour dire quelque chose de plus "vrai", qui te permet de pas poser des questions trop générales quand tu n'as que des éléments de réponses à donner, ce serait dire "en ce moment je vis une situation polyamoureuse". "En ce moment, je vis un temps de célibat".
Je sais, ça répond qu'en partie à ta question... Ca complète ton dernier post aussi.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.