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Discussion : Première expérience de polyamour
Siestacorta
le mercredi 07 mars 2018 à 22h31
Bon, donc c'est sa proposition, c'est clair.
Dans ton histoire telle que je la lis, il y a quatre "évènements" violents, qui viennent s'appuyer les uns sur les autres :
- constater que le traitement contre la stérilité restait sans effet
- découvrir une liaison et un mensonges fortement ancrés,
- découvrir que ton compagnon souhaite revoir cette femme,
- te voir proposer un changement complet de ta perspective de ta vie amoureuse et ta vie en général.
C'est probablement pas voulu pour te faire du mal, mais c'est violent et douloureux quand même, et à vrai dire, ça me semble trop à la fois.
Et je trouve pas étonnant que ça te fasse encore mal...
Le polyamour n'est pas une solution à des problèmes de couple. C'est un choix qu'on fait parce qu'on est à l'aise ou désireux de la non-exclusivité. C'est très différent !
Tel que je le ressens, tu as beaucoup (vous avez beaucoup) à digérer, avant de commencer à envisager des changements aussi radicaux.
J'avoue que je m'interroge sur ton idée de "signer" pour le polyamour... Par rapport à la difficulté de ce que tu as vécu, je comprend pas que tu penses de suite à aller dans cette direction-là. Qu'est-ce qui te semble "bon", dans ce plan ?
L'excitation sexuelle est peut-être un signe, mais ça peut aussi bien être une façon pour ton esprit de transformer des émotions plus complexes et de sentir le lien avec ton compagnon, pas forcément la preuve que t'es ouverte à une relation en V ou en triangle...
Je re-souligne : il y a toute une partie de ce que tu fais, te confier ici, dialoguer avec ton compagnon et chercher un psy, qui est fondamentalement bonne. Parce que c'est le bon moyen d'avancer face à une situation critique
Quand tu dis
Dja3zair
Déjà que je ne serai pas la mère de ses enfants, et que je ne suis pas sa torride partenaire sexuelle, je suis quoi?
ma réponse spontanée c'est : ben, t'es Dja3zair, une personne avec plein de facettes de personnalité.
Mais tu prolonges en disant :
Dja3zair
Je crois que personne n'a conscience de ce que signifie la stérilité pour moi: le néant de la vie.
Et je me dis que t'en es pas à pouvoir entendre une réponse simpliste comme ça.
Ta vie n'est pas un néant : tu ressens et recherches beaucoup de choses. Dans le néant on est beaucoup moins vivant ! Ce qui est évident par ailleurs, quand tu insistes sur la stérilité ou le manque de libido, c'est que tu as du mal aujourd'hui à concevoir ta vie de femme. Et c'est pour creuser ça que c'est superimportant de travailler avec un(e) psy.
Et qu'effectivement, tant que tu as pas retrouvé tes propres repères, une perspective poly peut être très menaçante.
Je ne sais pas si tu crains d'être quittée, à quel point ça joue dans tes réactions. En tout cas quand tu dis que tu as l'impression que ton compagnon resterait pas pitié, j'entends ça. Honnêtement, il pourrait partir quel que soit ton choix. Ce qui peut améliorer la situation, c'est pas du sexe ou un enfant, c'est que toi tu te sentes de nouveau quelqu'un, qui pourra soit être bien dans sa relation et éventuellement l'adapter avec le cœur à l'endroit, soit décider de ne plus y être.
Oui, ya des difficultés et des deuils avant d'arriver à une situation plus éclaircie. L'option poly peut y figurer, mais faire ça maintenant, dans la souffrance, c'est tenter de faire rentrer la charrue dans l'anus des bœufs pour les faire avancer.
(je ne suis pas sûr d'être drôle, sur le coup, je fais pas souvent ce genre de vannes)
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour
Siestacorta
le mercredi 07 mars 2018 à 14h53
Je suis d'accord que la souffrance du monsieur devrait être traitée... aussi. Mais elle est clairement pas la seule.
Ici, comme souvent dans les histoires d'adultère dévoilé (au moins pour sa partie amoureuse), le monsieur est à la fois raconté comme prenant les initiatives d'action, mais passif dans les suites et la prise de responsabilité.
On sait ce qu'il a fait, mais pas vraiment ce qu'il désire et projette. On peut penser qu'il désire un enfant, mais entre le fait que l'histoire avec Erika s'est interrompue et le fait qu'il ait cherché une histoire au moment même où des traitements étaient essayés, on a pas de certitude sur ses perspectives. On a que le témoignage de sa compagne, qui parle de ce à quoi elle est sensible, pas forcément d'autres aspects possiblement déterminants.
De même, on ne sait pas vraiment qui a parlé de tenter le polyamour : c'est pas parce que Dja3zair est mi-intéressée mi-réticente au projet que ça signifie pour autant que c'est son compagnon qui a fait la proposition...
Entre la confidence faite ici, la lecture de références et le texte qu'elle a écrit pour parler à son compagnon, elle a bien l'air d'être dans une forte prise en charge de la situation, même si elle ne l'a pas amenée.
Par ailleurs, la dépression peut aussi être la marque d'autres conflits dans ses attentes à lui, qui ne seraient pas obligatoirement sur la question d'un "avec qui", mais aussi sur "qu'est-ce que je veux, en fait".
Et pour l'avoir vécu plus qu'à mon tour, on peut faire souffrir son entourage en souffrant soi-même, en restant dans certaines indécisions... Et les souffrances de l'entourage, quand elles durent, peuvent aussi être signe qu'ils ont leur propre équilibre à connaître.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1
Siestacorta
le mercredi 07 mars 2018 à 11h56
artichaut
c'est fait. merci !
Siestacorta
- si ya un moment d'euphorie de la non-exclusivité malgré une conclusion normative, est-ce que ça devrait pas quand même être valorisé ?
hum… tu penses à quoi ?
J'ai pas d'exemple en tête, le peu de films de la filmo que j'ai vraiment vu sont loin.
Mais si pendant quelques scènes, les choses se passent bien, exactement comme un poly espérerait que ça se passe bien (le triangle existe réellement un temps avec un côté "amical" entre les deux métamours, l'accord de non-exclusivité est considéré comme acquis et agréable par quelqu'un d'autre que le couple central...), ça mériterait d'être compté malgré une éventuelle fin normative. La porte aura peut-être été refermée dans le scénario, mais on a bien vu qu'elle pouvait mener quelque part.
artichaut
Le film contient-il au moins une relation ou une problématique polyamoureuse ?
- si cette relation est anecdotique (personnages secondaires, ou donnée peu importante pour comprendre les personnages) 1 ♥
Hm...
En fait, ce que je cherche à valoriser, c'est quand la relation de ces personnages secondaires est potentialisée par la relation plus centrale à l'histoire. C'est le thème qui devient plus fort, même par le détail "superflu". Donc, classiquement, un couple open, le tiers en personnage secondaire, qui a une histoire open (en bien ou mal, là, c'est pas la question) à lui, même évoquée rapidement : ça montre que ce qui est évoqué dans le film c'est pas seulement l'histoire de deux personnes qui tentent quelque chose d'incroyab' et inédit, mais l'histoire de gens dans un monde où la non-exclusivité fait son chemin.
Si dans un film le thème est la compétition, qu'on suit un sportif de haut niveau, et que t'as une scène où un de ses enfants est en compétition avec son petit voisin, cette scène qui n'est pas nécessairement centrale pour comprendre le personnage principal est importante pour comprendre l'importance du thème dans le film...
C'est donc pas tellement l'addition de deux situations poly, qui a lieu, c'est que c'est un système. C'est pour ça j'imagine que Kaboom, alors que le poly n'est pas au centre, peut donner une ambiance poly plus importante qu'une histoire dont dont le pitch aurait pris notre mode de vie pour cœur.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour
Siestacorta
le mercredi 07 mars 2018 à 11h38
Dja3zair
Il ne m'a pas choisie. Il a fait une dépression à la fin des fiv. Il ne pouvait plus gérer son mensonge, sa vie avec Erika en parallèle. Il a arrêté de la voir pour cela.
Pas pour moi.
Hm... Alors, il ne t'a peut-être pas choisie au sens le plus enthousiaste du terme, et en soi c'est une blessure, oui.
Mais le poids du mensonge, même si c'est sa responsabilité et ses façons de penser, ça garde quand même un sens si par la suite il est resté avec toi. Si c'était difficile de mentir, c'est à la fois parce qu'il se voyait faire quelque chose qui n'était pas dans ses valeurs, mais il se voyait en train de te faire du mal. S'il n'a pas trouvé pertinent de te quitter, c'est que le lien existe au point que même par le mensonge, il n'a pas pu le dénier.
Ca veut pas dire que c'est assez fort pour la suite, mais ça existe, et une des options que vous avez est de construire là-dessus.
Mais sinon, bravo pour le travail qui est déjà en route : la grosse conversation avec lui, la recherche d'un psy qui t'accompagne mieux, les deuils que tu envisages... Tu ne le vois pas parce que tu as de la peine, mais tu avances avec courage quand même.
A propos de psy : même si t'en trouves un qui s'intéresse au polyamour, il peut malgré tout mettre en question la façon dont tu souhaites changer de relation : pas parce qu'il est certain que ça marcherait pas, mais parce que pour lui, ta motivation à aller dans ce sens peut ne pas correspondre à ce qu'il entendrait de ta peine ou de tes attentes.
Bon courage pour la suite... Tu fais tout ce qu'il faut, t'agis de la bonne manière pour aller vers du meilleur pour toi.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 22h59
alinea7
En vrac : s'il avait voulu te quitter pour elle et avoir des enfants avec, il en a eu largement l'occasion. Il l'a refusée.
(...)
encore une fois, s'il avait voulu te quitter pour avoir des enfants avec elle, il aurait pu. Il t'a choisie et de ce que je comprends (...) il te demande s'il peut la revoir.
Je plussoalinea.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Pourquoi
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 22h57
artichaut
(et réfléchir en terme de besoins à assouvir, ou de recherche de nouvelles rencontres à tout prix, me semble un raisonnement très "mono-mono", c'est à dire chercher à correspondre à un a-priori, à un idéal supposé, à une norme supposée de ce que serait le bonheur)
Peut-être que c'est ce qui laisse Carline perplexe, oui...
Mais si en réponse, je parle de 'besoins" aussi, c'est en me basant sur l'idée qu'en général, pas seulement dans le cadre amoureux mais dans plein d'autres cadres affectifs, on effectivement des besoins, on est pas des autarcies ambulantes... Besoins d'attachement, de reconnaissance, de sécurité, de progression... on a pas tous les mêmes, ou pas au même moment ou en même quantité ! C'est plus en pensant à la pyramide de Maslow ou à ce qu'on peut identifier en soi quand on travaille sur la CNV que j'utilise le terme.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 22h44
Je viens de voir passer une référence à ajouter au purgatoire : Permission de Brian Carno, sorti direct en e-cinema.
Pas vu, mais visiblement dans le sujet... Peut-être plus côté libertinage.
Deux remarques en passant :
- si ya un moment d'euphorie de la non-exclusivité malgré une conclusion normative, est-ce que ça devrait pas quand même être valorisé ? Au cinéma, ya souvent des idées qui passent en contrebande, c'est à dire que oui, à la fin telle idéologie gagne, mais ça n'a empêché que le scénariste et le réalisateur transmettent sur le sujet. C'est comme ça que parfois, dans des films tournés sous des régimes autoritaires, c'est à quelque scènes particulières qu'on pouvait repérer les idées d'un réalisateur. Ou à Hollywood, quand un film formaté contient des idées et des façons de faire plus intelligentes qu'on ne le croirait (caricaturalement : le premier Rambo est plutôt un film critique sur les U.S, le premier Rocky a un vrai discours sur les classes sociales avant d'être un film de sport, Starship Troopers est antimilitariste...)
- le premier critère est "le film contient-il au moins une relation poly". Et je me disais que si un métamour est lui même dans une relation informée de la situation, même si ces personnages ne sont pas au centre du film, ça devrait être récompensé... Puisque le polyamour n'existe pas que "vu du couple".
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Pourquoi
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 20h36
Carline
Alors dans ce cas pourquoi être en relation avec plusieurs personnes durant plusieurs années quand on ressent des envies d'aventures ?
Si le bonheur est dans la multiplication des expériences je ne vois pas pourquoi s'investir amoureusement.
Je pense que les deux besoins (relations durables et autres expériences) ne s'excluent pas - on peut vouloir manger tous les jours du pain au petit déj et pas être contre un breakfast anglais de temps en temps... Bon c'est qu'une image, mais je crois bien que le cœur humain est assez grand et complexe pour avoir plusieurs types de besoins.
Au contraire, avoir des attachements forts et durables peut donner une confiance pour vivre des choses nouvelles qu'on se serait peut-être pas risqué à explorer si on avait pas trouvé une base de sécurité affective (et cette sécurité, c'est pas seulement les relations pré-existantes, c'est aussi entre soi et soi).
Si t'es certain d'avoir le nécessaire, est-ce que ça fait que rien d'autre ne t'intéresse après ? Si t'es sûr de pouvoir manger et dormir sous un toit toute ta vie, ça fait que t'as plus envie de voyager ? Si tu voyages, t'aimes plus l'endroit où tu vis et d'où tu viens ?
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Pourquoi
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 18h39
Dès lors que tu fais une distinction entre tes besoins en amour et le nombre de gens avec qui tu es en relation, c'est à dire que la question, c'est pas qu'ils soient un ou dix, mais que tu cherches l'environnement affectif qui te convient, il ne s'agit pas d'une quête, mais de moments de la vie.
C'est pas parce qu'on se donne la possibilité d'être plusieurs qu'on va chercher plus, si c'est ça la question... Perso ça fait plus de douze ans que mes cadres relationnels sont non-exclusifs, et ma vie amoureuse, en quantité, c'est plutôt pépère.
Il s'agit pas de recevoir" telle quantité d'amour et là c'est bon". C'est vivre qu'on a besoin de vivre...
Certains peuvent rester longtemps frustré parce qu'ils confondent la force avec laquelle ils éprouvent leur besoin et "ce qu'il y derrière ce besoin", donc sont en quête perpétuelle... jusqu'au moment où ils sont capables de dire "en fait c'est pas de untel (+untel +untel...) que je veux, c'est de vivre ça, ou de renoncer à telle attente pour ressentir ça".
Et ça ne dépend pas que de ce qu'on leur donne déjà, mais du parcours de vie qui reste à faire.
On peut par ailleurs retourner la question : un monogame peut-il un jour se sentir comblé ? Parce que ça, c'est ce qui est promis sur l'étiquette de l'amour exclusif, mais si ça arrive ou pas, ça dépend de la forme de la relation, ou de la personne qui s'en nourrit ?
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 18h03
bidibidibidi
Mais je pense quand même que la parentalité, dans un couple, c'est quelque chose de trop important pour ne pas considérer que ça puisse remettre complètement en cause le couple lui même.
C'est vrai ! Mais disons que pour moi, ya pas que option A : parentalité et option B, rien et/ou parentalité ailleurs.
Mais d'accord, c'est pas dans ce fil ce débat, ou en tout cas pas à la demande de l'OP.
Mais sur ce forum plus largement, si, le choix du modèle familial, du modèle de relation, c'est intéressant !
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 17h39
bidibidibidi
Pour moi, la stérilité est un frein énorme à une relation monogame. La majorité des gens voulant fonder une famille, la stérilité bloque complètement l'ascenseur relationnel, réduisant souvent la relation à une longue amourette avec une (quasi inutile) vie commune, ce qui est très dur à vivre pour les deux membres.
J'aurais pas de soucis à considérer que l'hypothèse que tu proposes sera plus adaptée que la mienne, dans celle que j'ai donné j'y ai projeté mes propre émotions.
Par contre la règle que tu sembles considérer comme générale, là... C'est vachement normatif ! Ya plein de gens qui, d'une manière ou d'une autre, arrivent à penser leur vie amoureuse autrement que par la parentalité ou en donnant un "but" à la vie commune, sans qu'on puisse qualifier leur(s) relation(s) d'amourettes.
C'est visiblement pas le cas de Dja3zair, qui a fait jusqu'ici plusieurs choix plus traditionnels, mais de là à poser tout ça comme des évidences, je sais pas, ça me semble encore plus téméraire que ce qu'on lui dit dans le reste de nos feedbacks.
Histoire d'enrichir le débat (et là on est hors-témoignage, hein, c'est vraiment parce que la réflexion vient en parallèle), je peux te proposer cette page sur le fait de choisir de ne pas avoir d'enfant et cette réflexion sur l'escalator relationnel (qui, par définition, marche pas comme un ascenseur).
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 16h17
Tu sais, la colère, c'est pas que de la jalousie, là, je crois.
Même si vous aviez un accord de liberté sexuelle, c'est pas de ça qu'il s'agit : parce que la rencontre est allée plus loin, et aussi, parce qu'il t'a menti pendant 4 ans, et qu'en plus, ça a commencé à un moment critique pour toi...
Je peux imaginer pourquoi quelqu'un ment et continue à mentir (j'ai un gros mensonge (dévoilé) à mon passif, pas dans le cadre amoureux mais pire, à la rigueur), je sais que la révélation et les suites ça attaque la relation, la confiance, notre esprit aussi...
A mon sens, t'es pas "seulement" jalouse, ya aussi des choses à poser entre vous, de la colère à faire entendre (pas forcément pour faire mal, mais pour entre reconnue) et une confiance basique à retrouver - ou à abandonner, mais pour l'instant c'est pas l'option que tu favorises apparemment.
Je comprend que par amour tu sois prête à la non-exclusivité, et j'ai aucune idée là de si ça peut marcher ou pas (en théorie ça peut, je veux dire, mais la Théorie c'est le pays où tout se passe bien, c'est pas celui où on vit). Que ça marche ou pas, pour ton propre bien-être, faut que tu fasses le point sur cette colère, sur quoi dire là-dessus, qu'est-ce que t'as besoin d'entendre et de faire sur la blessure qui en est l'origine.
Sinon... autre chose à laquelle j'ai pensé : s'il est allé conter fleurette à l'époque où il risquait de devenir père, et qu'ensuite il a rompu sa liaison, ça ressemble plus à un schéma d'évasion par rapport à une responsabilité sur laquelle il a pas fait le point (pas forcément une responsabilité qu'il ne veut pas prendre, mais qu'il ne regarde pas en face) qu'à un schéma de "tiens, je vais me mettre en situation de faire un enfant ailleurs, parce que je suis à fond dans l'envie de me faire une vie plus compliquée".
Je peux pas te jurer que c'est ça qui se passe, parce qu'il y a probablement de l'amour entre lui et cette femme et que sa vie à lui à continué d'avancer depuis. Mais je veux dire que s'il n'a pas tout bazardé avant, c'est qu'il a du respect pour toi et pour votre relation. Il peut en manquer parfois, c'est évident, mais il ne s'en fout pas, quoi, loin de là.
Enfin... Tu réfléchis beaucoup sur la question de la stérilité (et donc tu crains et envies que des enfants arrivent ailleurs). C'est un des aspects sensibles, déjà dans votre relation, mais encore plus quand tu sens cette dernière en danger.
Je pense que sur ça aussi, faut que tu fasses un point de toi à toi, puis avec Monsieur, avant de prendre des décisions et vous lancer dans l'option poly avec une troisième personne - qui, historiquement, est déjà assez importante pour qu'on ne puisse pas envisager un truc "à l'essai" sans aller beaucoup plus vite dans quelque chose de beaucoup moins cadré.
A la lecture, je crois que tu souffres, et que tu considères cette option poly pas seulement parce que t'en es capable (bien que je pense que ce soit le cas, à partir des détails qui sortent des normes amoureuse depuis longtemps dans ce que tu évoques de votre vie affective et sexuelle), mais aussi dans un geste un peu de "ho puis j'en ai marre d'être dans cet état là, on fonce et puis si on se prend un platane ce sera tant pis pour vous, connards".
Voilà... Je suis un peu brut, dans ce que je dis, mais j'espère que la bienveillance y est sensible aussi. Tu me dis si ça te parle...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : L'Imprévu poly du lundi
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 12h08
Merci d'être viendus. L'ambiance est toujours aussi agréable dans nos rendez-vous informels. Ça m'a fait plaisir de croiser les têtes (parfois très) connues et les nouvelles !Et merci à Vaniel pour maintenir le rendez-vous.
A tantôt !
Discussion : L'Imprévu poly du lundi
Siestacorta
le samedi 03 mars 2018 à 20h52
Lyla
Je suis toute nouvelle et donc un peu impressionnée.
J'aimerais participer à l'Imprévu poly du lundi 5 mars, mais mon emploi du temps ne me permettra pas d'arriver avant 21h. Est-ce tolérable?
Oui, c'est un rendez-vous plutôt informel, ya pas d'étapes qu'on peut vraiment rater.
Discussion : Basculer ?
Siestacorta
le mercredi 28 février 2018 à 11h17
hinatea24
J'aurai besoin qu'on s'impose, qu'on m'impose, qu'on me pousse dans mes retranchements,qu'on me fasse découvrir d'autres choses.
L'amour (les attachements en général) nous rendent vulnérable. Et c'est une bonne chose. Ca nous impose, justement, de voir l'autre, de voir nos besoins, ce qu'on nous offre, ce qu'on offre, ce qu'on aimerait avoir...
C'est douloureux, en amour, d'être déçu ou rejeté : on trouve pas ce qu'on cherche. Et en fait... si, on trouve, mais lentement, pas avec un coup de baguette magique.
Le polyamour, ça nous expose à plus d'autres. Plus d'occasion de sentir nos vulnérabilités, mais aussi plus d'occasions de voir où nos besoins et ceux de ces autres nous mènent. Si nos peurs reviennent dans toutes ces aventures, c'est que l'intérêt de les vivre, pas seuls mais bien avec ceux qu'on rencontre, c'est d'apprendre comment aimer avec bienveillance, s'aimer soi tel qu'on est quand on aime, aimer les autres tels qu'ils nous aiment.
On a pas trop le choix, on vit avec des autres, on rencontre.. Faut donc trouver notre meilleur "comment".
Le polyamour accélère tout ça. On peut y voir de la confusion, mais au fond, ça reste la même recherche...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Mauvais début
Siestacorta
le mercredi 28 février 2018 à 10h53
hinatea24
J'ai besoin de plaire et d'aimer au-delà de mon couple pour me sentir vivante, mais c'est moi qu'il faut que j'apprenne à aimer.
Je me demande parfois si moi aussi, je ne devrai pas penser à la rupture :-( .
Ben dans l'ordre, faire le chemin pour s'aimer soi-même (je conseille notamment la méthodes 3 kifs de ce livre pour commencer à cultiver des parts de soi et aimer sa propre vie, et chercher un thérapeute si ya du gros-œuvre (quitte à en essayer plusieurs jusqu'à tomber sur le bon contact, la première séance où on demande "comment ça va se passer, comment vous dialoguez avec un patient, est parfois gratuite, je trouve que c'est un signe de probité)), c'est la priorité.
Par rapport à une éventuelle rupture, ça te laissera avec deux options : soit t'as compris plus de trucs sur comment satisfaire tes besoins, et si ça se trouve ton amoureux actuel peut très bien te satisfaire sans que tu craignes de manques, soi tu te comprendras assez bien pour ne pas lui en vouloir de ne pas être la personne qui peut t'accompagner...
Les rencontres et les ruptures sont des évènements importants, les attachements sont importants, mais on est aussi la matière première de notre histoire. On peut déjà s'influencer soi-même, découvrir nos possibilités à telle ou telle époque de notre vie, puis voir comment ça se mélange avec d'autres (ou quand la mayonnaise ne prend plus)...
Discussion : [Grenoble] Café polyamoureux au Local autogéré
Siestacorta
le samedi 24 février 2018 à 15h59
Je me suis permis d'envoyer des invitations locales aux membres inscrits ayant précisé "Grenoble" dans leur profil.
Je pourrai gérer les inscriptions faites, et comme c'est un local à entrée libre et qu'on peut donner quelques sous à l'entrée selon vos possibilités, on va partir du principe qu'arriver sans être inscrit et à plus de un, c'est possible, comme ça c'est dit.
Toutefois, je ne serai pas sur place, je n'organise pas, je ne fais que transmettre les infos données par un copain pour qui j'ai bien plus que de l'estime.
Donc... Ben me posez pas de questions : à part le fait que mon camarade est cool et m'aurait pas parlé de gens en qui il aurait pas confiance, ben j'ai pas plus d'infos que vous.
Ce que je connais de Grenoble moi-même, c'est le parking de la gare avant d'aller au ski...
Mais ça a l'air très chouette quand même, ce plan.
Discussion : De la compersion vers l'indifférence
Siestacorta
le samedi 24 février 2018 à 13h44
bonheur
Ma problématique d'avenir sera : comment ne pas partager ? Comment ne pas communiquer alors que je considère le non-dit comme une forme de mensonge ?
Peut-être qu'un changement de ce qui est dit et de comment/quand c'est dit n'aboutit pas à une absence totale de partage et de communication.
En pratique, passer prendre une boisson chaude chez toi avec un amoureux quand ton mari est là, ça n'est pas forcément partager comme tu l'aurais souhaité, ça ne l'implique pas beaucoup s'il ne le souhaite pas, mais ça n'est pas non plus rester dans des vies imperméables et cachées.
Ou parler (un peu) au téléphone ou online (quand il s'agit pas d'un temps privilégié entre toi et ton mari) avec un amoureux, de façon ouverte, mais pas forcément raconter après, c'est pas cacher, c'est pas partager non plus, ce qui est non-dit ne le reste que s'il n'y a pas de question... Et pourtant, comme tout cela serait "visible", le canal des communications serait ouvert à tout moment.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour : quand la tête et la bête ne s'accordent pas
Siestacorta
le vendredi 23 février 2018 à 17h28
Igngc
je suis souvent seul les soirs et les fins de semaine avec mes deux enfants, ma conjointe ayant beaucoup d’activités (surtout sociales, non sexuelles).
En bonus : même si tu es plus casanier et ta compagne plus sociable, si tu sens qu'il y a un déséquilibre dans la responsabilité "familiale", faut aussi le voir.
En lisant, j'ai l'impression qu'à la fois par éthique, par amour et un peu par un poil trop de gratitude d'avoir une compagne qui t'aime (il en faut, mais point trop !), tu t'es un peu "sacrifié". Et après la naissance des enfants, pour bien faire, tu as plutôt laissé du champs à ta femme, beaucoup bossé, mais tu as pas mis les moyens pour "te reconstruire" (on y pense pas : on est installé, ah bon, ya encore des trucs à faire ???) et pour réinvestir le lien (ya le quotidien de toutes les emmerdes à gérer, puis j'ai fait ce que je faisais jusqu'ici... ah, on peut peut-être encore apprendre des trucs...). Pour cette dernière partie du lien, tout comme l'accompagnement du polyamour, voir un conseiller conjugal peut peut-être rouvrir des vannes affectives qui se sont entartrées.
Et je propose le lien souvent, je crois qu'il faut préférer les compromis aux concessions.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : De la compersion vers l'indifférence
Siestacorta
le vendredi 23 février 2018 à 17h16
bonheur
Ce que cela m'inspire dans l'immédiat, c'est qu'un jour, il faudra que je te rencontre Siestacorta. Ce serait super top !
Si par hasard sur le pont des arts... :-)
Mais bon, à nos manières, on est deux bestioles un peu farouches. On peut espérer trouver un jour où on sera de bon poil !