Participation aux discussions
Discussion : Pourquoi
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 22h57
artichaut
(et réfléchir en terme de besoins à assouvir, ou de recherche de nouvelles rencontres à tout prix, me semble un raisonnement très "mono-mono", c'est à dire chercher à correspondre à un a-priori, à un idéal supposé, à une norme supposée de ce que serait le bonheur)
Peut-être que c'est ce qui laisse Carline perplexe, oui...
Mais si en réponse, je parle de 'besoins" aussi, c'est en me basant sur l'idée qu'en général, pas seulement dans le cadre amoureux mais dans plein d'autres cadres affectifs, on effectivement des besoins, on est pas des autarcies ambulantes... Besoins d'attachement, de reconnaissance, de sécurité, de progression... on a pas tous les mêmes, ou pas au même moment ou en même quantité ! C'est plus en pensant à la pyramide de Maslow ou à ce qu'on peut identifier en soi quand on travaille sur la CNV que j'utilise le terme.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 22h44
Je viens de voir passer une référence à ajouter au purgatoire : Permission de Brian Carno, sorti direct en e-cinema.
Pas vu, mais visiblement dans le sujet... Peut-être plus côté libertinage.
Deux remarques en passant :
- si ya un moment d'euphorie de la non-exclusivité malgré une conclusion normative, est-ce que ça devrait pas quand même être valorisé ? Au cinéma, ya souvent des idées qui passent en contrebande, c'est à dire que oui, à la fin telle idéologie gagne, mais ça n'a empêché que le scénariste et le réalisateur transmettent sur le sujet. C'est comme ça que parfois, dans des films tournés sous des régimes autoritaires, c'est à quelque scènes particulières qu'on pouvait repérer les idées d'un réalisateur. Ou à Hollywood, quand un film formaté contient des idées et des façons de faire plus intelligentes qu'on ne le croirait (caricaturalement : le premier Rambo est plutôt un film critique sur les U.S, le premier Rocky a un vrai discours sur les classes sociales avant d'être un film de sport, Starship Troopers est antimilitariste...)
- le premier critère est "le film contient-il au moins une relation poly". Et je me disais que si un métamour est lui même dans une relation informée de la situation, même si ces personnages ne sont pas au centre du film, ça devrait être récompensé... Puisque le polyamour n'existe pas que "vu du couple".
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Pourquoi
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 20h36
Carline
Alors dans ce cas pourquoi être en relation avec plusieurs personnes durant plusieurs années quand on ressent des envies d'aventures ?
Si le bonheur est dans la multiplication des expériences je ne vois pas pourquoi s'investir amoureusement.
Je pense que les deux besoins (relations durables et autres expériences) ne s'excluent pas - on peut vouloir manger tous les jours du pain au petit déj et pas être contre un breakfast anglais de temps en temps... Bon c'est qu'une image, mais je crois bien que le cœur humain est assez grand et complexe pour avoir plusieurs types de besoins.
Au contraire, avoir des attachements forts et durables peut donner une confiance pour vivre des choses nouvelles qu'on se serait peut-être pas risqué à explorer si on avait pas trouvé une base de sécurité affective (et cette sécurité, c'est pas seulement les relations pré-existantes, c'est aussi entre soi et soi).
Si t'es certain d'avoir le nécessaire, est-ce que ça fait que rien d'autre ne t'intéresse après ? Si t'es sûr de pouvoir manger et dormir sous un toit toute ta vie, ça fait que t'as plus envie de voyager ? Si tu voyages, t'aimes plus l'endroit où tu vis et d'où tu viens ?
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Pourquoi
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 18h39
Dès lors que tu fais une distinction entre tes besoins en amour et le nombre de gens avec qui tu es en relation, c'est à dire que la question, c'est pas qu'ils soient un ou dix, mais que tu cherches l'environnement affectif qui te convient, il ne s'agit pas d'une quête, mais de moments de la vie.
C'est pas parce qu'on se donne la possibilité d'être plusieurs qu'on va chercher plus, si c'est ça la question... Perso ça fait plus de douze ans que mes cadres relationnels sont non-exclusifs, et ma vie amoureuse, en quantité, c'est plutôt pépère.
Il s'agit pas de recevoir" telle quantité d'amour et là c'est bon". C'est vivre qu'on a besoin de vivre...
Certains peuvent rester longtemps frustré parce qu'ils confondent la force avec laquelle ils éprouvent leur besoin et "ce qu'il y derrière ce besoin", donc sont en quête perpétuelle... jusqu'au moment où ils sont capables de dire "en fait c'est pas de untel (+untel +untel...) que je veux, c'est de vivre ça, ou de renoncer à telle attente pour ressentir ça".
Et ça ne dépend pas que de ce qu'on leur donne déjà, mais du parcours de vie qui reste à faire.
On peut par ailleurs retourner la question : un monogame peut-il un jour se sentir comblé ? Parce que ça, c'est ce qui est promis sur l'étiquette de l'amour exclusif, mais si ça arrive ou pas, ça dépend de la forme de la relation, ou de la personne qui s'en nourrit ?
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 18h03
bidibidibidi
Mais je pense quand même que la parentalité, dans un couple, c'est quelque chose de trop important pour ne pas considérer que ça puisse remettre complètement en cause le couple lui même.
C'est vrai ! Mais disons que pour moi, ya pas que option A : parentalité et option B, rien et/ou parentalité ailleurs.
Mais d'accord, c'est pas dans ce fil ce débat, ou en tout cas pas à la demande de l'OP.
Mais sur ce forum plus largement, si, le choix du modèle familial, du modèle de relation, c'est intéressant !
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 17h39
bidibidibidi
Pour moi, la stérilité est un frein énorme à une relation monogame. La majorité des gens voulant fonder une famille, la stérilité bloque complètement l'ascenseur relationnel, réduisant souvent la relation à une longue amourette avec une (quasi inutile) vie commune, ce qui est très dur à vivre pour les deux membres.
J'aurais pas de soucis à considérer que l'hypothèse que tu proposes sera plus adaptée que la mienne, dans celle que j'ai donné j'y ai projeté mes propre émotions.
Par contre la règle que tu sembles considérer comme générale, là... C'est vachement normatif ! Ya plein de gens qui, d'une manière ou d'une autre, arrivent à penser leur vie amoureuse autrement que par la parentalité ou en donnant un "but" à la vie commune, sans qu'on puisse qualifier leur(s) relation(s) d'amourettes.
C'est visiblement pas le cas de Dja3zair, qui a fait jusqu'ici plusieurs choix plus traditionnels, mais de là à poser tout ça comme des évidences, je sais pas, ça me semble encore plus téméraire que ce qu'on lui dit dans le reste de nos feedbacks.
Histoire d'enrichir le débat (et là on est hors-témoignage, hein, c'est vraiment parce que la réflexion vient en parallèle), je peux te proposer cette page sur le fait de choisir de ne pas avoir d'enfant et cette réflexion sur l'escalator relationnel (qui, par définition, marche pas comme un ascenseur).
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 16h17
Tu sais, la colère, c'est pas que de la jalousie, là, je crois.
Même si vous aviez un accord de liberté sexuelle, c'est pas de ça qu'il s'agit : parce que la rencontre est allée plus loin, et aussi, parce qu'il t'a menti pendant 4 ans, et qu'en plus, ça a commencé à un moment critique pour toi...
Je peux imaginer pourquoi quelqu'un ment et continue à mentir (j'ai un gros mensonge (dévoilé) à mon passif, pas dans le cadre amoureux mais pire, à la rigueur), je sais que la révélation et les suites ça attaque la relation, la confiance, notre esprit aussi...
A mon sens, t'es pas "seulement" jalouse, ya aussi des choses à poser entre vous, de la colère à faire entendre (pas forcément pour faire mal, mais pour entre reconnue) et une confiance basique à retrouver - ou à abandonner, mais pour l'instant c'est pas l'option que tu favorises apparemment.
Je comprend que par amour tu sois prête à la non-exclusivité, et j'ai aucune idée là de si ça peut marcher ou pas (en théorie ça peut, je veux dire, mais la Théorie c'est le pays où tout se passe bien, c'est pas celui où on vit). Que ça marche ou pas, pour ton propre bien-être, faut que tu fasses le point sur cette colère, sur quoi dire là-dessus, qu'est-ce que t'as besoin d'entendre et de faire sur la blessure qui en est l'origine.
Sinon... autre chose à laquelle j'ai pensé : s'il est allé conter fleurette à l'époque où il risquait de devenir père, et qu'ensuite il a rompu sa liaison, ça ressemble plus à un schéma d'évasion par rapport à une responsabilité sur laquelle il a pas fait le point (pas forcément une responsabilité qu'il ne veut pas prendre, mais qu'il ne regarde pas en face) qu'à un schéma de "tiens, je vais me mettre en situation de faire un enfant ailleurs, parce que je suis à fond dans l'envie de me faire une vie plus compliquée".
Je peux pas te jurer que c'est ça qui se passe, parce qu'il y a probablement de l'amour entre lui et cette femme et que sa vie à lui à continué d'avancer depuis. Mais je veux dire que s'il n'a pas tout bazardé avant, c'est qu'il a du respect pour toi et pour votre relation. Il peut en manquer parfois, c'est évident, mais il ne s'en fout pas, quoi, loin de là.
Enfin... Tu réfléchis beaucoup sur la question de la stérilité (et donc tu crains et envies que des enfants arrivent ailleurs). C'est un des aspects sensibles, déjà dans votre relation, mais encore plus quand tu sens cette dernière en danger.
Je pense que sur ça aussi, faut que tu fasses un point de toi à toi, puis avec Monsieur, avant de prendre des décisions et vous lancer dans l'option poly avec une troisième personne - qui, historiquement, est déjà assez importante pour qu'on ne puisse pas envisager un truc "à l'essai" sans aller beaucoup plus vite dans quelque chose de beaucoup moins cadré.
A la lecture, je crois que tu souffres, et que tu considères cette option poly pas seulement parce que t'en es capable (bien que je pense que ce soit le cas, à partir des détails qui sortent des normes amoureuse depuis longtemps dans ce que tu évoques de votre vie affective et sexuelle), mais aussi dans un geste un peu de "ho puis j'en ai marre d'être dans cet état là, on fonce et puis si on se prend un platane ce sera tant pis pour vous, connards".
Voilà... Je suis un peu brut, dans ce que je dis, mais j'espère que la bienveillance y est sensible aussi. Tu me dis si ça te parle...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : L'Imprévu poly du lundi
Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 12h08
Merci d'être viendus. L'ambiance est toujours aussi agréable dans nos rendez-vous informels. Ça m'a fait plaisir de croiser les têtes (parfois très) connues et les nouvelles !Et merci à Vaniel pour maintenir le rendez-vous.
A tantôt !
Discussion : L'Imprévu poly du lundi
Siestacorta
le samedi 03 mars 2018 à 20h52
Lyla
Je suis toute nouvelle et donc un peu impressionnée.
J'aimerais participer à l'Imprévu poly du lundi 5 mars, mais mon emploi du temps ne me permettra pas d'arriver avant 21h. Est-ce tolérable?
Oui, c'est un rendez-vous plutôt informel, ya pas d'étapes qu'on peut vraiment rater.
Discussion : Basculer ?
Siestacorta
le mercredi 28 février 2018 à 11h17
hinatea24
J'aurai besoin qu'on s'impose, qu'on m'impose, qu'on me pousse dans mes retranchements,qu'on me fasse découvrir d'autres choses.
L'amour (les attachements en général) nous rendent vulnérable. Et c'est une bonne chose. Ca nous impose, justement, de voir l'autre, de voir nos besoins, ce qu'on nous offre, ce qu'on offre, ce qu'on aimerait avoir...
C'est douloureux, en amour, d'être déçu ou rejeté : on trouve pas ce qu'on cherche. Et en fait... si, on trouve, mais lentement, pas avec un coup de baguette magique.
Le polyamour, ça nous expose à plus d'autres. Plus d'occasion de sentir nos vulnérabilités, mais aussi plus d'occasions de voir où nos besoins et ceux de ces autres nous mènent. Si nos peurs reviennent dans toutes ces aventures, c'est que l'intérêt de les vivre, pas seuls mais bien avec ceux qu'on rencontre, c'est d'apprendre comment aimer avec bienveillance, s'aimer soi tel qu'on est quand on aime, aimer les autres tels qu'ils nous aiment.
On a pas trop le choix, on vit avec des autres, on rencontre.. Faut donc trouver notre meilleur "comment".
Le polyamour accélère tout ça. On peut y voir de la confusion, mais au fond, ça reste la même recherche...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Mauvais début
Siestacorta
le mercredi 28 février 2018 à 10h53
hinatea24
J'ai besoin de plaire et d'aimer au-delà de mon couple pour me sentir vivante, mais c'est moi qu'il faut que j'apprenne à aimer.
Je me demande parfois si moi aussi, je ne devrai pas penser à la rupture :-( .
Ben dans l'ordre, faire le chemin pour s'aimer soi-même (je conseille notamment la méthodes 3 kifs de ce livre pour commencer à cultiver des parts de soi et aimer sa propre vie, et chercher un thérapeute si ya du gros-œuvre (quitte à en essayer plusieurs jusqu'à tomber sur le bon contact, la première séance où on demande "comment ça va se passer, comment vous dialoguez avec un patient, est parfois gratuite, je trouve que c'est un signe de probité)), c'est la priorité.
Par rapport à une éventuelle rupture, ça te laissera avec deux options : soit t'as compris plus de trucs sur comment satisfaire tes besoins, et si ça se trouve ton amoureux actuel peut très bien te satisfaire sans que tu craignes de manques, soi tu te comprendras assez bien pour ne pas lui en vouloir de ne pas être la personne qui peut t'accompagner...
Les rencontres et les ruptures sont des évènements importants, les attachements sont importants, mais on est aussi la matière première de notre histoire. On peut déjà s'influencer soi-même, découvrir nos possibilités à telle ou telle époque de notre vie, puis voir comment ça se mélange avec d'autres (ou quand la mayonnaise ne prend plus)...
Discussion : [Grenoble] Café polyamoureux au Local autogéré
Siestacorta
le samedi 24 février 2018 à 15h59
Je me suis permis d'envoyer des invitations locales aux membres inscrits ayant précisé "Grenoble" dans leur profil.
Je pourrai gérer les inscriptions faites, et comme c'est un local à entrée libre et qu'on peut donner quelques sous à l'entrée selon vos possibilités, on va partir du principe qu'arriver sans être inscrit et à plus de un, c'est possible, comme ça c'est dit.
Toutefois, je ne serai pas sur place, je n'organise pas, je ne fais que transmettre les infos données par un copain pour qui j'ai bien plus que de l'estime.
Donc... Ben me posez pas de questions : à part le fait que mon camarade est cool et m'aurait pas parlé de gens en qui il aurait pas confiance, ben j'ai pas plus d'infos que vous.
Ce que je connais de Grenoble moi-même, c'est le parking de la gare avant d'aller au ski...
Mais ça a l'air très chouette quand même, ce plan.
Discussion : De la compersion vers l'indifférence
Siestacorta
le samedi 24 février 2018 à 13h44
bonheur
Ma problématique d'avenir sera : comment ne pas partager ? Comment ne pas communiquer alors que je considère le non-dit comme une forme de mensonge ?
Peut-être qu'un changement de ce qui est dit et de comment/quand c'est dit n'aboutit pas à une absence totale de partage et de communication.
En pratique, passer prendre une boisson chaude chez toi avec un amoureux quand ton mari est là, ça n'est pas forcément partager comme tu l'aurais souhaité, ça ne l'implique pas beaucoup s'il ne le souhaite pas, mais ça n'est pas non plus rester dans des vies imperméables et cachées.
Ou parler (un peu) au téléphone ou online (quand il s'agit pas d'un temps privilégié entre toi et ton mari) avec un amoureux, de façon ouverte, mais pas forcément raconter après, c'est pas cacher, c'est pas partager non plus, ce qui est non-dit ne le reste que s'il n'y a pas de question... Et pourtant, comme tout cela serait "visible", le canal des communications serait ouvert à tout moment.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour : quand la tête et la bête ne s'accordent pas
Siestacorta
le vendredi 23 février 2018 à 17h28
Igngc
je suis souvent seul les soirs et les fins de semaine avec mes deux enfants, ma conjointe ayant beaucoup d’activités (surtout sociales, non sexuelles).
En bonus : même si tu es plus casanier et ta compagne plus sociable, si tu sens qu'il y a un déséquilibre dans la responsabilité "familiale", faut aussi le voir.
En lisant, j'ai l'impression qu'à la fois par éthique, par amour et un peu par un poil trop de gratitude d'avoir une compagne qui t'aime (il en faut, mais point trop !), tu t'es un peu "sacrifié". Et après la naissance des enfants, pour bien faire, tu as plutôt laissé du champs à ta femme, beaucoup bossé, mais tu as pas mis les moyens pour "te reconstruire" (on y pense pas : on est installé, ah bon, ya encore des trucs à faire ???) et pour réinvestir le lien (ya le quotidien de toutes les emmerdes à gérer, puis j'ai fait ce que je faisais jusqu'ici... ah, on peut peut-être encore apprendre des trucs...). Pour cette dernière partie du lien, tout comme l'accompagnement du polyamour, voir un conseiller conjugal peut peut-être rouvrir des vannes affectives qui se sont entartrées.
Et je propose le lien souvent, je crois qu'il faut préférer les compromis aux concessions.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : De la compersion vers l'indifférence
Siestacorta
le vendredi 23 février 2018 à 17h16
bonheur
Ce que cela m'inspire dans l'immédiat, c'est qu'un jour, il faudra que je te rencontre Siestacorta. Ce serait super top !
Si par hasard sur le pont des arts... :-)
Mais bon, à nos manières, on est deux bestioles un peu farouches. On peut espérer trouver un jour où on sera de bon poil !
Discussion : De la compersion vers l'indifférence
Siestacorta
le vendredi 23 février 2018 à 14h30
+ : je recherche le moment où il a dit explicitement "je ne m'y intéresserai pas" et "je m'en fous de plus en plus".
C'est à dire, pas ce qu'on peut déduire d'un manque de réaction, mais ce qui est vraiment assumé, explicitement, ce que lui veut que tu entendes tel qu'il le dit.
Encore une fois, je suis relou donc après j’arrête, le "dialogue intentionnel" que j'évoque permettrait vraiment de savoir à quoi s'en tenir, autant sur les intentions, donc, que sur les ressentis : ya pas le choix, les questions sont posées, et ya quelqu'un qui cherche, juste sous nos yeux, dans le dialogue, à être sûr de ce qu'il comprend des réponses... Donc après une ou deux sessions de ça, on a à la fois une compréhension bien concrète et une compréhension bienveillante sur les sentiments de chacun, parce qu'après tout, c'est quelqu'un qu'on aime qui les éprouve. Donc lui entendrait d'abord ta déception, et lors de la session suivante, tu entendrais ce qu'il veut et ressent... Et chacun ne pourrait qu'être certain des mots employés.
Et autant s'emmerder à une petite demi-heure un peu lourde que passer des années à se dire "grumf, c'est trop con de la part de l'autre de faire ceci-cela parce que je sais bien que ça veut dire ça même si on en parle plus".
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : De la compersion vers l'indifférence
Siestacorta
le vendredi 23 février 2018 à 14h18
bonheur
Par contre, je vais en tirer les mêmes conclusions que la première fois que ça avait été abordé : je respecte, c'est son choix, ma vie continue en dehors de la maison, elle sera ce qu'elle sera. J'informerai du minimum "syndical" et point barre. Ca ne me convient pas : tant pis pour moi, je compose avec !
Je te sens pas mal dépitée et déçue, et limite un peu en colère. Et je crois vraiment que même si, après coup, tu feras bien tel que tu le dis, exprimer cette déception dans un dialogue aussi encadré que celui que je t'ai décri, ça peut être un vrai cadeau que vous vous feriez. A toi, de te savoir écoutée à ce moment-là, à lui, dans l'occasion de te proposer d'être aussi entendu lors d'une session suivante.
Et puis, faire tes rencontres en dehors c'est une chose, ne pas pouvoir les faire passer un moment chez toi, c'est autre chose. Et si pour l'instant il ne souhaite plus s'impliquer avec les personnes concernées, par ailleurs un "être ensemble" subsiste encore malgré le ressenti de détachement et les limites de son implication. Donc autant cultiver cet "ensemble", pour qu'il puisse (continuer à) contenir autre chose que cette insatisfaction.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : De la compersion vers l'indifférence
Siestacorta
le vendredi 23 février 2018 à 13h38
bonheur
J'ignore pourquoi on peut revenir vers moi ? Si c'est pour réitérer avec des composantes identiques, ça me laisse perplexe. (je suis passée du coq à l'âne)
Ce sont souvent certaines composantes identiques, mais à d'autres moments de la vie de chacun. Donc ce qu'on peut en faire change parce que les gens changent.
Même accumuler du même, c'est changer : pour reprendre ma métaphore routière, tu peux faire le même trajet pendant des années, il a des saisons, tu n'es pas dans le même esprit tous les jours. Si tu reviens sur ce trajet longtemps après l'avoir délaissé, tu y verras du neuf, ou tu éprouveras autre chose que tu ce que tu connais déjà.
Bref : quand les choses se reproduisent, ce qui peut varier est notre regard. Et arriver sur des choses inexplorées dépend vraiment de cette capacité à identifier à la fois le "ça c'est pareil" et le "là j'ai une possibilité de pas répondre de la même manière que quand c'est arrivé avant".
Le film "un jour sans fin" (en plus d'être excellent) raconte assez bien ça.
Sinon, je ne suis pas sûr de suivre parfaitement : "C'est fou comme une phrase, alors que ça avait été discuté il y a quelques années déjà, refait soudain resurgi un tel merdier." Et pour la réaction que tu as maintenant, il y a probablement une phrase dite récemment qui "te reste en travers de la gorge".
Tu veux bien citer les mots exacts, ou les re-citer si c'est moi qui ne les vois pas ?
Par ailleurs : comme beaucoup d'entre nous ici, tu as approfondi tes principes, tu y tiens beaucoup pour t'orienter. Toutefois, dans une construction relationnelle, dans un dialogue, il n'y a pas que les "je t'avais bien dit", même si souvent, oui, on l'avait bien dit. Il y a aussi le "j'ai besoin qu'on s'entende".
Un truc qui m'a été vraiment utile, c'est le dialogue intentionnel imago.
Je suis assez réactif, d'une manière différente de toi, mais moi aussi, j'ai des principes forts, une connaissance de moi-même et parfois, elles me cachent ma capacité à entendre certains enjeux.
Ce protocole qui organise l'écoute, fait que le temps de parole de chacun est suspendu au fait d'avoir vraiment montré qu'on a entendu ce que disait l'autre, et donc de passer beaucoup de temps à reformuler ses mots, avec la bienveillance requise (et un carnet et du papier). Ça m'a vraiment aidé à dépasser mes réactions et pensées spontanées pour m'appuyer sur ma bienveillance, rassurer et être rassuré sur l'écouter de chacun, et finalement trouver le moyen empathique de nous relier dans le conflit. On en a chialé, d'être chacun si bien entendu...
C'est un protocole, ça veut dire qu'avant de l'appliquer, on se met chacun d'accord sur les étapes. A la première étape, on avait ajouté un conseil qu'un formateur nous avait donné, c'est à dire exprimer un compliment sur l'autre. Montrer ainsi une disposition positive envers chacun...
Ensuite, une fois les étapes faites, plus tard, on peut refaire le truc dans l'autre sens, pour donner le feedback sur notre ressenti...
Et à la fin, on a chacun pas ma d'éléments pour se faire des propositions concrètes pour la suite.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Poly en vadrouille
Discussion : Polyamour : quand la tête et la bête ne s'accordent pas
Siestacorta
le jeudi 22 février 2018 à 22h18
Salut.
Déjà mes compliments pour le travail que tu as fait sur toi, visiblement souvent à contre-courant dans ta vie sociale. Tu poses le décor de façon exhaustive et très riche. Et tu t'es ouvert à un cadre nouveau, celui de la non-exclusivité, et même avant l'étape qui t'amène ici aujourd'hui, cela demandait pas mal de force. Et je trouve que ta façon de chercher des solutions, ici ou dans le cercle bdsm de ta compagne, me semble super constructive... Bref : j'entends bien que tu souffres, mais tu fais des choses très bien, et ils sont pas nombreux ceux qui ont des réactions positive dans ce genre de contextes.
Je reviens sur ton titre, qui exprime quelque chose que je ressens fort dans ton témoignage.
"La tête et la bête".
Je pense que dans la vie où manque un peu de tissus affectif social (plus de potes, quoi) que tu décris, tu as réussi pas mal de choses grâce à un aspect de ta personnalité dont tu peux sans doute être fier : ce qui touche à ta cérébralité.
Donc, la tête est "la belle", la bête c'est... tout le reste, pèle-mêle. Seulement deux parties, bien proprement distinctes, on va pas faire dans le détail !
J'ai tilté sur ça en partie à cause des allusions au jeu de rôle... (Et en passant, clin d’œil d'amateur, histoire de creuser le sillon que tu avais développé toi-même en inventant ton setting, j'attire ton attention sur cette page et celle-ci. Ya sûrement du fun à prendre par des goûts que tu as déjà.)
Ton histoire m'évoque pas mal de gens que j'ai pu croiser, des tempéraments.
(Selon moi) ta cérébralité a été un outil pour ton propre équilibre, pour te consolider... Et c'est aussi une sensibilité spécifique. Et, tu me diras si je touche juste, mais dans le binaire tête/bête, beaucoup de choses peuvent être vues comme bêtes : le corps, le coeur, ton image de toi dans les rapports sociaux...
Donc la peur que tu décris, ça peut être des complexes, ou des choses sur lesquelles tu avais établi une forme de contrôle et de compensation, qui profitent pour revenir gratter à la porte de ta conscience. Ta compagne s'éclate dans un domaine où tu te sens "bête".
Je sais, tu me parle de l'autre sens de bête (je sais pas si au Québec le jeu de mot sera aussi parlant). L'animal. Qui réagit "instinctivement". Le cerveau qu'est pas d'accord du tout avec le ventre. D'ailleurs, tiens, j'y pense, dans cette brochure de hippie, il y a un dialogue théâtral entre le cerveau et le ventre, à peu près au tiers de la page, ça pourrait te parler.
Bref... Ce que je perçois là - c'est qu'une hypothèse mais si j'ai juste ça peut servir, sinon tant pis tu trouveras bien autre chose - c'est que si ça te fait mal que ta femme s'éclate, c'est peut-être qu'elle répond avec quelqu'un d'autre à des besoins que tu t'es programmé à ne pas satisfaire, même quand il s'agissait seulement de toi.
Beaucoup de gens éprouvent de la jalousie en se disant que la troisième personne, par magie, va combler comme on y arrive pas. C'est irrationnel, comme tu l'as constaté en insistant sur la différence d'âge. Mais en fait, la peur n'est pas que sur une personne, car ça t'ouvre un univers où ta compagne cherche ailleurs ces satisfactions. En général, pas qu'avec ce jeune freluquet :-) . Une des raisons pour lesquelles tu n'arrives pas à te rassurer avec l'information concrète, c'est que les doutes et les questions à plus longs termes restent là...
Et donc, ce que je m'imagine là, c'est que c'est d'autant plus violent que tu te dirais pas seulement, comme tant de gens qui subissent fortement leurs émotions de jalousie, "je n'ai aucun contrôle sur ce qui menace mon attachement amoureux", mais en plus "ça se passe sur des domaines où je suis pas à mon aise".
Je dis pas que t'as ni sensualité, ni intelligence émotionnelle et relationnelle, je te connais pas du tout... Mais avec l'idée que je me fais toi en te lisant (encore une fois, peut-être fausse, peut être par projection), tu n'as pas assez confiance dans ces aspects de toi, la façon de t'investir dont tu parles me semble en partie faite pour pas mettre cette partie de toi en jeu.
Et là, ta compagne, qui par chance extraordinaire avait daigné être heureuse avec toi, ne te laisse plus de garantie que tu n'as rien à faire de mieux dans le domaine sentimental. C'est d'ailleurs pas qu'il y a tellement mieux à faire, hein, c'est juste avoir confiance que ce qu'on fait et ce qu'on ressent compte en soi...
Il y a peut-être d'autres aspects qui pourraient t'assurer le lien entre toi et ta compagne, faire que tu peux entendre pourquoi elle peut te proposer. Mais je pense qu'au delà de sortir voir du monde et respirer autre chose que le chez-soi (excellente piste par ailleurs), il y a aussi apprivoiser la bébête. Qu'est probablement plus qu'attachante, pleine d'énergie. Ca peut se faire en thérapie, ça peut se faire autrement, je sais pas ce qui te conviendrait le mieux. Mais apprivoiser ta vie émotionnelle et affective, et peut-être ton corps (là je sais encore moins, mais ça me parait aussi très plausible qu'il y ait un point aveugle sur ça aussi, c'est le paradoxe entre ta compréhension pour le libertinage et la douleur dans l'aspect sentimental qui me fait penser ça), ça te donnerait plus d'équilibre.
Après, ne te méprend pas sur mon approche : il se peut parfaitement que la non-exclusivité ne soit pas bonne pour toi, et qu'au final toi et ta compagne arriviez à devoir prendre les choses ainsi. Mais vu que tu as eu l'ouverture d'esprit de laisser ta femme vivre une partie de sa vie, je crois que tu peux tenter une part du chemin.
Voilà, tu me diras si ça te parle tout ça.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.