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Discussion : Besoin d'un exutoire
Siestacorta
le lundi 11 juillet 2022 à 15h03
@Tchang
Merci pour la confidence.
C'est riche...
Faire ce récit a-t'il déjà des effets sur ce que tu penses et ce que tu ressens ?
Bon.
Tu subis un grand changement, et une partie de ton ressenti semble d'être un peu paralysé sans bien savoir quelle est ta marge de manœuvre.
Tu as sans doute peur que tout s'arrête si tu ne parviens pas à faire.
D'un autre côté, tu racontes les évènements qui vous arrivent, et de façon plus succinte les dialogues qui sont en arrière-pan. Et honnêtement, je trouve que pour des gens parachutés dans cette situation (et c'est effectivement un des modes d'entrée courant : normal, on part d'une société où il y a beaucoup plus d'exclusifs que de non-exclusifs), vous vous montrez déjà tous les deux une belle capacité de communication. Tâtonnante, mais effective !
Je suis un peu surpris que l'amie psy ait parlé de polyamour.
Je ne sais pas ce que ta femme a compris à ce moment-là. Et ça me donne envie de dire que, souvent, la personne concernée prend moins en charge la communication.
Je caricature pour faire passer mon idée, mais souvent, cette personne croit qu'elle "n'a qu'à" vivre son polyamour, et que le reste s'organisera organiquement autour. Ben.... non.
Ton épouse prend déjà quelque chose en charge, elle communique, elle répond, elle semble pas estimer son choix comme un dû. Mais elle n'a probablement pas fait le travail que tu as commencé toi en venant consulter ce forum.
Je dis pas que lire des textes sur le polyamour est nécessaire et suffisant à ce que ça marche. Je dis que quand on galère, (AJOUT) se faire une culture sur le sujet, ça donne des mots et des propositions qu'on avait pas avant.
Par ailleurs, je suis d'accord avec @Donald a raison sur une partie : tu dois prendre conscience de tes besoins et limites et les exprimer)
(AJOUT 2)
Les moments de crise que tu as décrit me semblent marquer les limites du pouvoir de la communication. Pas qu'il faille arrêter de communiquer, mais que certains aspects de l'histoire échappent à ces efforts. On peut apprendre à communiquer mieux, et aussi savoir si on peut vivre ou pas ce qui se passe et ce qui est communiqué.
La crise de fin de séjour.
C'est un moment où un charme a été rompu : celui d'imaginer que le temps de ton épouse n'est pas compartimenté au point de ne pas pouvoir aller le voir juste après avoir été heureuse avec toi. Un évènement de ce genre empêche de croire que rien ne change. Le coup de la lingerie tient de la même idée.
Je ne veux pas dire qu'il n'y a pas de limites à poser... Mais je crois qu'à ce moment-là ton épouse n'en avait pas conscience. Elle est dans la transparence avec toi depuis le début, donc elle ne pense pas que continuer à l'être fasse partie des conduites qui peuvent poser difficulté. Hors être honnête sur des évènements et effets qui seront concrètement visibles pour toi et l'être sur l'intimité-même de leur relation, c'est un peu différent.
Pour elle il y avait du temps disponible, une non-exclusivité que tu semblais accepter, donc elle pouvait organiser son temps et te montrer sa lingerie.
C'est moins simple que ça, comme tu l'as rudement constaté.
Elle ne pouvait pas forcément savoir d'avance ce qui est tenable et ce qui ne l'est pas.
Votre règle de "si elle parle, tu peux demander" n'est pas nulle en termes d'intention et de respect, loin de là, mais elle te permet pas à toi d'anticiper quand tu es prêt ou non à entendre, voir, ni de mesurer l'impact selon le contexte. Je ne pense pas tout de suite à d'autres "angles morts", mais il y en a probablement.
La transparence, c'est bien, mais tout savoir, tout voir n'est pas toujours faisable ni toujours souhaitable.
L'opacité, même sur demande, c'est risky.
Je crois qu'à certains moments, la translucidité c'est bien. Tu sais, comme à travers certains verres où on ne voit qu'une silhouette colorée, reconnaissable mais floue. On devine une silhouette, on sait qui c'est et un peu ce qui se passe, mais on peut pas compter si ya plus ou moins de fleurs sur le chapeau que tout à l'heure, et parfois, le détail n'est pas aussi important que ça. Et la lingerie pouvait ne pas être regardée, dans ce système...
(AJOUT 3).
Ta deuxième crise a eu lieu lorsque tu as eu l'occasion de constater que cet homme pourrait prendre des initiatives imprévues et un peu dissimulées. Qu'il a des projets en tête, quoi. Par ailleurs, il y a rencontre entre sa dissimulation et les normes, celles de la société envers les couples. L’hôtelière t'a pris pour lui, et potentiellement, serait rentrée dans le scénario où elle aurait pris ta femme pour la sienne. Même sans t'imaginer qu'ils vont se marier, c'est une situation où tu te retrouves privé au profit de l'autre homme de cette part de ton identité de mari, de binôme dans le couple avec ta femme.
Cela engendre un doute sur comment lui et elle vont s'organiser, est-ce qu'il y a des risques de mensonge et de rupture de confiance, et cela te projette dans un délaissement que tu crains, puisqu'il y a un scénario où tu n'es plus "le légitime".
La troisième crise, où l'autre homme a une occasion de nouvelle séduction, mélange deux choses. Tu soulignes la première, voir ta femme "jalouser". Elle a parlé de vérifier la cohérence entre ses affirmations et les faits... Mais de fait, c'est pareil de ton point de vue. La voir s'inquiéter de ce qu'il ressent lui, c'est la voir éprouver des sentiments romantiques. Ca donne du réel à un scénario d'investissement, loin de la passade virtuelle que tu décris comme tournant dans vos rapports de couple.
En commun avec la deuxième crise, il ya ton regard sur cet homme. Tu fais beaucoup d'efforts pour ne pas le juger ici. Mais entre les lignes, je me trompe peut-être, je lis un gros doute sur lui. En creux, en te lisant on peut imaginer un personnage potentiellement dangereux, un peu trouble en tout cas, et peut-être pas à la hauteur de vos efforts moraux à toi et ton épouse. Tu ne dis rien de tel, mais dans la peur qui se déclenche, j'ai du mal à pas imaginer le regard critique qui accompagnait.
Et je pense que qu'il sera important de faire le tri entre des risques les plus lourds, qui te demanderont sans doute d'apprendre à le connaitre pour en éprouver la réalité, et les risques de "ben elle aime quelqu'un que j'estime pas et que je peux trouver dangereux mais c'est pas à moi de décider de ce qu'elle éprouve".
C'est important de savoir si tu vas avoir un lâcher prise, un adhésion "paramétrée" ou une tolérance selon des critères qui vous seront propres, ou un rejet "passif" (peu tenable sur la durée), ou si tu ne peux pas du tout accepter ces changements.
Savoir si des valeurs te permettraient de vivre différemment d'avant, par exemple si à un moment tu pourrais ne pas regarder un essai de lingerie tout en étant content que ton épouse trouve un bonheur où tu l'accompagnes dans la mesure de tes moyens. Et si toi ça t'ouvre d'autres perspectives strictement pour toi (de rencontre, peut-être, ou de vie perso).
Ces crises t'informent sur ce que tu es capable de gérer à ce moment-là, et peut-être en général.
Je ne vois certainement qu'une partie de la réalité, mais j'ai l'impression que ces crises parlent de moment où tu ne peux plus projeter le fonctionnement "normalité d'avant" de votre couple, ce qui réveille la peur que tu décris en conclusion, l'échec de votre couple, de ce que vous voulez construire, et divorce.
Ma question, et elle n'est pas rhétorique, les deux réponses sont légitimes, c'est : est-ce que vous pouvez avoir une relation solide et épanouissante qui soit différente de ce qu'elle était avant ? Et est-ce qu'imaginer celle-ci te rendrait pas moins sensible à la peur que ça ne marche pas ?
Pour moi, dans l'absolu, c'est possible d'identifier des éléments de votre relation qui demeureraient assez importants pour que la relation se poursuive. Mais c'est pas parce que c'est possible que ça suffira pour vous.
Je vois vraiment une grande force dans votre lien, de l'honnêteté, du soucis de l'autre et visiblement encore assez d'amour romantique... Je crois que ça peut suffire. Mais c'est moi.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le lundi 11 juillet 2022 à 09h03
Ce sera intéressant se pouvoir entendre et voir ce qui le motive lui à te voir là-bas. Et comment tu le comprends.
Bon, j'espère que vous trouverez des façons de passer de bons moments. Pense à ce que tu ferais pour faire plaisir à ton épouse si vous y etiez là-bas juste à deux, ça te donnera une façon d'être naturel...
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le dimanche 10 juillet 2022 à 14h46
Donald
Oui, y aller, un jour ou deux, effectivement. Un bon compromis.
Pour voir.
Tu fais comme tu le sens. Je trouve ça juste intéressant de savoir qu'il y a des options.
Donald
Pour le sexe, j'ai levé mon "interdit".
Elle m'a dit qu'il n'y en aurait pas. Que cette décision lui appartenait, pas à moi. Ouf...
Elle est raide non ?
Edit: elle s'en tient à notre accord. Mais vraiment elle est pas trop diplomate...
Alors, préciser que cette décision lui appartient, c'est un peu brutal, peut-être défensif je sais pas, mais vrai.
Décider qu'elle passe des accords avec toi et s'y tenir est aussi une décision qui lui appartient.
Tu peux pas vraiment interdire, même entre guillemets. Mais en disant ce que tu crains, ce qui te pose un problème, ce que tu demandes, tu peux être pris en compte dans la décision. Et prendre les tiennes en fonction de ce qui se passe et de ce que tu ressens.
Du courage.
Et si malgré tout tout ça devient trop dur, sans détester ton épouse t'en peux pourtant plus, c'est quelque chose d'entendable, encore plus après avoir fait de ton mieux avant.
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le dimanche 10 juillet 2022 à 12h07
Donald
Je dois y aller ?
Ce serait pas un peu...bizarre?
T'es bien sûr libre de pas y aller.
"Ils ne vont pas sexer", bon, je vois pas ce que ça change, mais c'est un enjeu pour toi, tu dois savoir ce que tu as comme limites actuelles là-dessus.
Il y en a un autre enjeu dans cette proposition, pour le monsieur comme pour toi : celui de normaliser un peu plus la situation, ou de freiner cet aspect.
Pour ton épouse, c'est sa liberté de faire toujours ses propres choix, qui semble importer.
(tout ça en plus de ce que chacun veut montrer de compréhension).
Bref, bien sûr ce n'est pas anodin, comme option.
Je ne peux pas savoir ce qui marcherait bien, même pas si c'était à moi que quelque chose de comparable se presentait.
Ma tournure d'esprit me fait chercher un compromis. Par exemple, ne venir qu'un soir du séjour, et voir comment arranger ça pour que ça reste pratique et rassurant.
Après, si ne pas y aller du tout a un sens pour toi, essaie de le connaitre. C'est un "non", un refus. C'est essentiel de pouvoir l'exprimer, ça dit que tu es libre.
Mais pour que cela ne se transforme pas en bras de fer où les "non" bruts se mulltiplieraient de part et d'autre de façon trop dure et stérile, il faut (pour tous) imaginer quelque chose qu'on peut à la fois vouloir et obtenir dans les rapports en cours. Et sans doute l'exprimer...
Discussion : Histoire familiale & représentations
Siestacorta
le vendredi 08 juillet 2022 à 16h20
GeorgyPorgy
Mon interrogation réside vraiment dans le vécu réel de ma mère, qui était très très très discrète. Parfois je me dis qu'elle a traversé une partie de sa courte vie de couple potentiellement malheureuse, que c'est un scénario plausible & ça m'interroge beaucoup sur le sens de mes choix personnels.
Même si ton père te dit "on a un peu vécu ça", ce n'était pas pareil.
Se poser les mêmes options que nous à l'époque ne revenait pas au même. Peut-être que nous pouvons nous rendre plus malheureux d'avoir plus de choix possibles :-/
Par ailleurs, "on reste ensemble pour les enfants" n'est qu'une dimension de la réalité. C'est pas nécessairement faux, mais c'est rarement une explication suffisante. Je crois que l'attachement se fait.
Mon père a été infidèle. Et de fait, son ancienne maîtresse est aujourd'hui sa femme.
De son vivant, cela a été une douleur sans nom pour ma mère.
Et oui, une grande partie de leur vie amoureuse, je ne saurai dater où, était pas heureuse.
Mais malgré tout ce que je peux savoir de triste là-dessus, je sais aussi que leur attachement a été réel. Je ne sais pas ce qu'ils mettaient vraiment dedans, comme sentiments et comme qualités personnelles, mais ça comptait.
Est-ce que ça nous a impacté, moi et mon frère, dans nos façons d'aimer ? Sûrement. Nous somme très différents à ce niveau-là. Il est plus sentimental et exclusif, pas moi. Et pourtant, c'est lui le plus jeune, c'est donc lui qui pourrait moins croire au Couple.
Bref... On se construit quand même avec nos besoins propres. L'histoire connue ou devinée ou ressentie inconsciemment compte, mais ça ne suffira pas je crois à expliquer ce qu'on en fait ensuite en amour.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le mardi 05 juillet 2022 à 13h14
Yep, @bonheur a capté mon intention.
Donald
Reste le côté sexuel, c'est LE point noir. Je ne lui ai encore pas vraiment exprimé mon ressenti clairement à ce sujet, juste effleuré les choses. Mais avant il faut que j'analyse ce blocage.
Je comprend...
Et pour le coup, ça ça mérite d'être posé dans un cadre de conseil conjugal. Ça concentre assez de trucs dont on parle déjà pas forcément facilement déjà quand les choses vont bien, et qu'on passe plus facilement par pertes et profits.
Là les pertes sont plus visibles.
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le mardi 05 juillet 2022 à 12h05
Donald
@Siestacorta, merci pour ta réponse. Je ne m'inquiète pas de l'absence de réponse parfois, et je m'en voudrais de vous culpabiliser à ce sujet. Donc si j'ai été maladroit je vous demande pardon.
Ha, non, pas culpabilisé du tout ! Mais comme tu voulais savoir si on voulait des nouvelles, la réponse est
- oui
- et de toute façon, envoyer des nouvelles, ça te fait du bien
- même si le feedback varie (et peut être de toute façon re-stimulé).
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le mardi 05 juillet 2022 à 09h51
Donne des nouvelles.
Pour toi c'est toujours du direct, et ça a au moins l'effet d'émettre. C'est déjà un moment où les choses sortent.
Tu n'auras pas toujours du retour, mais si tu relances, ça vient quand même je crois.
Et de l'autre côté, on te lit quand on peut et quand on est dispo : on a de l'empathie, mais on ne subit pas ton urgence, donc l'écho sera toujours plus zen.
Pour
Donald
Il faut que je me débarrasse de ce fichu sentiment de faiblesse(masculinité toxique ?) dés lors que j'aborde mes ressentis, mes sentiments etc. Et être plus clair, arrêter avec mes "peut-être", "si tu veux", "si tu le dis", "je ne dis pas non", "c'est comme tu veux" etc
je lis plus bas que tu vous décris comme "elle tout tout de suite, moi c 'est on verra, il faut réfléchir".
Je me demande si, par certains aspects, tu n'es pas un sanguin qui se modère.
Ce n'est pas binaire, vous avez tous deux des facettes, et vous pouvez tous les deux vous reconnaitre comme des "Harlequins polis par l'amour".
Quand tu parles d'être plus clair... En gros, c'est ne pas avoir peur d'exprimer ce que tu ressens.
Est-ce que ton épouse serait prête à faire avec ce côté un peu laborieux et cahoteux dans ton mouvement vers le dialogue, si elle entend que tu es prêt à avancer vers un "vous deux" qui a changé ?
Ce serait important, parce que ça serait une façon de te traiter (de vous traiter) comme ce que tu es en train de devenir (vous êtes...), pas comme qui tu étais avant le travail que tu fais aujourd'hui. Pas que ça ne compte plus, ce que tu étais. Mais si il y a quelque chose de bien entre vous maintenant, ça demande de l'attention pour que ce bien différent d'hier ait sa chance de croître.
Donc, si elle est d'accord avec le côté "je vais pas arriver à être cash et confiant dans ma parole", elle pourrait accepter que, si tu rames à exprimer ce qui va pas, tu communiques en CNV. C'est encore mieux si elle répond pareil, mais tu aurais déjà des bénéfices si toi tu le fais et qu'elle t'accorde le côté lourdingue des formulation.
Il y a une part de la CNV qui est une communication entre toi et toi.
Quand tu identifies les différentes étapes
>
- observation de situation
- mes sentiments dans cette situation
- mes besoins "en doute" ou que j'estime pas pris en compte
- une proposition d'action pratique, plutôt qu'un vague "ça doit changer, à toi de faire", action qui sera une recherche du compromis faisable à ce moment-là pour que les besoins de chacun soient pris en compte.
>
tu as de quoi préparer ta parole. Tu as clarifié pour toi, tu as des mots pour parler du sujet. Et parfois, faire ce point permet de constater que ta demande d'action sera sans doute micro-merdiculaire en terme de changement, mais comme tu sais d'où ça vient en toi, et que tu peux l'exprimer, ça aide l'autre à pas y voir un blocage complet, juste ce moment-là.
Chaque étape demande son propre travail, je suppose que sur ton chemin t'es déjà tombé un peu là-dessus, surtout en labourant le forum comme tu le fais.
Moi, ce qui m'a interrogé le plus, c'est de chercher à nommer mes besoins, à les trier des sentiments et émotions. Tu as, là par exemple, des listes qui permettent de pointer ça. C'est large, et tu tombes sur des trucs qui te concernent tellement pas !, mais quand tu mets certains de ces mots dans le contexte d'une situation, et si tu le fais plusieurs fois à propos d'une même émotion qui s'exprime, je crois que tu finis par mieux comprendre des mécanisme ce qui dépend de toi et ce qui n'en dépend pas.
Bon, et si vous êtes accompagnés en couple, ça aide d'avoir un temps consacré... Un moment où on peut pas dire "c'est pas le moment".
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Le poly amour est il plus présent chez les femmes ?
Siestacorta
le mercredi 29 juin 2022 à 12h21
Aki
Euh, sur quoi te bases-tu pour affirmer ça ? Les coups d'un soir ça se fait à deux donc il y a statistiquement un homme et une femme dans l'affaire dans 95% des cas (rapports hétéros).
Je crois que sur le fond on sera d'accord, mais sur l'argument, non : statistiquement, il peut y avoir une proportion minime des femmes qui font des coups d'un soir hétéros, beaucoup plus d'hommes différents, et qu'il y ait pourtant un même nombre de coups d'un soir à la fin.
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le dimanche 26 juin 2022 à 18h06
Donald
Si je te suis, défaire l'écheveau de mes émotions et regarder rationnellement notre relation pour ce qu'elle est.
Cela peut-être dangereux ou inconfortable.
Ou au contraire, permettre de construire un avenir réaliste et optimiste.
Tu me bouscule @Siestacorta.
J'ai habitude de l'inconfort émotionnel.
Je le souhaite pas aux autres, mais une partie du temps, il motive à trouver son équilibre quand le terrain refuse de rester inerte.
Désolé pour la bousculade... Tu montres certains courages, en ce moment.
J'essaie de les valoriser, sans nier la réalité ni tes craintes. Entre tes qualités et le dialogue avec ton epouse que tu décris, même si je ne peux pas deviner où tu arriveras, je vois qu'il y a des ressources.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le dimanche 26 juin 2022 à 16h14
Donald
Oui, notre histoire. Devenir sage et détaché. Pourquoi pas. Je prends.
Et l'aimer pour ce qu'elle est.
Détaché... pas forcément ?
On imagine que ça protège, mais ça peut être comme se placer "en dehors" de quelque chose où on est pourtant.
Alors que faire le tri entre ce qu'on craint et ce qui se passe, entre le sens d'une peur et le sens du présent, c'est pas forcément être moins attaché : juste voir de quoi le lien est fait, pourquoi il tient, pourquoi on y tient.
Et ce que chacun entreprend pour que ça continue...
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Le poly amour est il plus présent chez les femmes ?
Siestacorta
le dimanche 26 juin 2022 à 16h01
Donald
C'est exactement ma conclusion.
Il y a donc beaucoup plus de femmes qui parlent de polyamour sur ce Forum que d'hommes.
Ca c'est l'observation, mais quelle est ta conclusion ?
Discussion : Le poly amour est il plus présent chez les femmes ?
Siestacorta
le dimanche 26 juin 2022 à 15h41
Donald
Sur 34 messages de tout types (témoignages, bases etc) on a 23 polyamoureuses contre 11 polyamoureux.
Je vais continuer mais je pense que le rapport ne va pas s'inverser. C'était l'impression que j'avais eu en venant sur ce forum, beaucoup d'autres on eu la même.
Pour mettre ce point en perspective, il faudrait aussi trouver une étude sur "qui parle de situations d'amour (toutes configurations confondues) sur Internet".
Je pense que là aussi, les hommes sont en minorité.
Et mon pré-supposé, bien sûr pas vérifié, c'est que leur proportion est même plus forte ici qu'ailleurs.
C'est tout aussi biaisé, mais par exemple, si on regarde la presse : je suis à peu près sûr que si on relève "quelle presse parle d'amour souvent", on tombe sur de la presse féminine et quelques autres occasions bien plus rares.
Il faut noter que ça correspond à une certaine réalité sociale historique, où LaFâmme agit (et donc ensuite, communique) sur la sphère de l'intime quand Lhôm est dans le concret, "le Réel" (par exemple la chasse aux mammouths, puisqu'on se réfère souvent aux normes d'un passé idéalisé et méconnu)
Bref, à mon sens, la stat sur "qui homme ou femme parle de polyamour sur le forum polyamour" ne peut pas dire "est-ce que le PA est plus présent chez les femmes", puisque si on applique la même méthode au couple sur internet, on obtiendrait aussi une grosse disproportion de prise de parole, par rapport au nombre certainement plus équilibré d'hommes et de femmes vivant en relation.
La stat dit "qui parle de polyamour", peut-être "qui assume de chercher des réponses sur le polyamour", pas qui se retrouve dans la situation ET en parle.
Enfin, la dimension égalitaire de la proposition poly, par rapport à la réalité de l'adultère (celle-ci assez documentée) peut expliquer aussi un succès féminin : c'est à dire que par rapport à une société où l'adultère masculin bénéficie d'une forme d'indulgence sociale (Don Juan, "boys will be boys"), un certain nombre de femmes craignant un jugement plus désapprobateur ("salope", "exploiteuse de l'argent du Mari") peuvent chercher une situation où elles peuvent avoir une légitimité morale (la vérité, la recherche d'un consensus avec le partenaire) à vivre une vie amoureuse plus libre que celle construite par la norme.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le dimanche 26 juin 2022 à 14h13
Donald
Elle n'a pas l'habitude...
Tu vises juste. Donc, elle évolue, c'est bien, non?
Le chemin me semble bien long. Tu crois qu'il faille être dans le pardon absolue?
Je veux dire, ma souffrance serait elle moindre si je ne lui pardonnait pas ?
Tu pardonnes si tu peux : "j'ai pardonné" c'est aussi un constat que tu pourras faire sur ce que tu ressens, si tu le ressens.
Pour l'instant, tu cherches à savoir si tu peux et veux faire avec ce changement.
Dans ton récit des événements, tu montres souvent ton attachement.
J'ai l'impression que pour repondre à cette question de pardon, ça vaut la peine de continuer à essayer de la comprendre, sur le passé et le présent et d'être sûr d'être compris.
Tu peux aussi décider de lâcher prise, et pardonner ou t'en aller sans chercher plus : ne plus en avoir besoin.
Mais bon, je crois que tu travailles plutôt sur votre histoire pour le moment, le côté "sagesse" se passera peut-être en route.
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le dimanche 26 juin 2022 à 13h09
Donald
Je n'avais pas vu les choses sous cet angle. Mais c'est très vrai. En fait, elle, ne s'est peut-être pas fait de souci. Elle ne s'est pas mise à ma place. Il faut que je lui explique.
Elle s'est souciée un minimum, avec le mail.
On ne peut pas lui retirer cette bonne intention. Mais elle n'a pas l'habitude de s'organiser comme ça.
Elle apprend à faire sans le mensonge, c'est nécessaire mais moins facile.
Vous allez apprendre en faisant, yaura probablement des erreurs et des avancées.
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le dimanche 26 juin 2022 à 12h27
Donald
Je suis un couillon : elle n'avait pas de réseau téléphonique et m'avait envoyé un mail...que je n'ai pas vu.
Me femme était un peu "gaite". la sœur de monsieur a refusé qu'elle prenne le volant et lui a proposé sa chambre pour la nuit. Monsieur a dormi sur le canapé.
Ta femme a fait une partie du taf en essayant decte contacter.
Dans ces circonstances, le top aurait été de s'assurer que tu aies le message...
Ce mauvais moment pour toi n'a pas les conséquences craintes, mais le met pas sous le tapis : il peut vous servir comme situation de référence pour préciser comment gérer ensemble ces situations (avant, pendant, au retour, si besoin en reparler pour ajuster sur l'occasion d'ensuite).
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le dimanche 26 juin 2022 à 00h46
Me répondez pas hein, juste j'ai personne pour exprimer mes émotions.
C'est une assez bonne raison pour te répondre.
Les temps d'attente sont souvent difficiles, au début.
Pas pour tous, pas tout le temps, mais pas rarement non plus.
J'espère que c'est juste une difficulté temporaire ici. Ça peut t'alerter sur sur tes limites et tes besoins, sur tes craintes.
J'ajoute que dans ces phases-là de changement, les micro-engagements tenus sur les heures et les dates comptent beaucoup...
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le vendredi 24 juin 2022 à 18h39
Donald
@Siestacorta, honnêtement, je vais te dire, j'ai le sentiment d'être sur une autre planète. Que c'est un autre que moi qui vit ce que je vis et que j'observe ces évènements comme s' ils arrivaient à un autre. Drôle de sensation.
Si tu as ce ressenti souvent et si tu sens quelque chose de trop anormal, c'est un sujet qui vaut la peine d'être mentionné à ta psy.
C'est possible que ce soit juste une façon de décrire l'étrangeté de ce que tu vis, mais ça ressemble un peu à ce qu'on appelle "état dissociatif". Notre cerveau qui, pour éviter de réagir à quelque chose qui menace trop nos équilibres, nous fait passer sur une forme de pilote automatique. Bon, c'est probablement pas ça, mais ça vaut le coup d'être vérifié.
Discussion : Suite et fin
Siestacorta
le vendredi 24 juin 2022 à 17h33
Je ne sais pas où ça vous emmènera, mais avoue que ces évènements et dialogues ouvrent des mondes de possibilités insoupçonnés :-)
Après, j'en reste à ce lien entre vous, la confiance mutuelle, les engagements que vous vous sentez capables de tenir quoi qu'il en coûte (et j'entends : même si à un moment vous ne vous considériez plus comme couple, un lien affectif essentiel peut se maintenir) : quelles que soient les craintes et les espoirs actuels, vous avez tout à intérêt à tenter de bien faire !
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Passade ou réelle remise en question ?
Siestacorta
le vendredi 24 juin 2022 à 16h09
LilieDoux
Alors je dit "je ne sais pas" mais dans un monde idéal :
Je devrais dire à mon mari que cette relation d'adolescence que j'avais tellement idéalisée me tourne toujours dans la tête
(...)
Faut que j'arrive à lui parler de ça sans détruire tout ce qu'on a construit jusque ici.
Bonjour !
Tout ça dépend de plusieurs réalités :
- que ce garçon du passé soit ok pour cette expérience non-exclusive
- que ton mari soit ok pour te laisser vivre quelque chose
- que, si ce moment de vie se fait, tu assumes que ce n'est pas une bulle temporelle comme ton fantasme nostalgique actuel, pas un désir hors-sol, mais un épisode dans la continuité de ton histoire et de l'histoire de votre couple. Qui peut ouvrir donc sur ce que tu rechercheras ensuite, et ce que ton mari recherchera ensuite.
Penser ces conditions, ça te fait quoi ?
Quelques questions : après cette relation très courte et avant les 7 ans de relation avec ton mari, quelle est ton expérience sentimentale, relationnelle ? Comment tu décrirais l'amoureuse que tu es "au total", ce qu'elle recherche, refuse, comment elle fait ?
Comment ça se passe dans ta vie de couple, de maman, ailleurs ?
Je veux dire : les rencontres et les rerencontres, ça arrive, forcément. Mais selon l'époque de notre vie, on réagit pas pareil.