Polyamour.info

Siestacorta

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Discussion : Où placer le curseur entre penser à soi et penser aux autres ? Est-ce que toute forme de violence est (in)évitable ?

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Siestacorta

le vendredi 05 mai 2023 à 12h02

Alinea7


Est-ce que j'ai le droit d'accepter de quelqu'un qu'il fasse un effort qui lui coûte, pour moi ?
Est-ce que j'ai le droit d'imposer à quelqu'un quelque chose qui lui coûte, pour moi ?
Et comme on est rarement dans un cas ou l'autre,...comment ça se passe entre les deux, c'est quoi la limite ?
Est-ce que si la personne refuse, et que je ne lui impose pas alors que je pourrais, ça mine de toute façon la relation ? Et l'inverse ? Et entre les deux

(...)

Est-ce qu'exister au monde c'est forcément faire violence au monde ? Y a-t-il une façon douce d'exister et être soi ?

(...)

J'ai des ressentis similaires.
Ma version de la question, j'imagine asse proche tu me dis si oui ou non :
"toute relation passe-t-elle par du rapport de force, et est-ce qu'il peut y avoir du juste" ?

C'est une problématique que j'ai commencé à arpenter quand (en thérapie), j'ai compris que je ne faisais pas une différence de nature entre "désaccord", "expression du constat d'inadéquation des besoins", "opposition" "conflit" et "agression mutuelle" (et "compétition", par dessus le marché, mais là au moins j'assume plus mon rejet).

Alors que quand même, si les relations durent plus de 5mn, le sacrifice et la fuite doivent pas être les seules options fonctionnelles, et le conflit pas forcément une destruction.

Je tenterai d'y revenir plus tard, mais même avant de rentrer dans des bénéfices partagés en dépit desquels je passe trop d'énergie et de temps et de mauvaise adaptation à éviter ces "conflits", ça vaut le coup de dire que cette grille de lecture du rapport de forces, toute pertinente qu'elle soit dans un certain nombre de cas, est aussi vécue intensément pour nos raisons névrotiques ; cette grille est donc trompeuse et incomplète.

Bon j'y reviendrai quand j'aurai une seconde de plus, mais tu vois un peu la perspective.

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : Comment convaincre son compagnon ?

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Siestacorta

le vendredi 07 avril 2023 à 12h49

Je vais dire un peu pareil que mes petits camarades.

Pour savoir à quel point : avant que tu parles à C. de non-exclusivité durable, aviez-vous parlé de rencontres possibles en général, de ta rencontre avec F. en particulier, et si oui, comment ? A-t-il entendu parler de F. après-coup ?

Parce qu'il y a, déjà sans qu'il y ait rencontre, de bonnes raisons de bloquer qu'on peut essayer de t'expliquer (la métaphore du saut en parachute de @Hawkeye me semble assez juste), mais selon les conditions de cette rencontre, il peut y en avoir encore plus.

Des moyens de convaincre pour que ça paraisse naturel, non.
Des façons de se parler, s'entendre, décider ensemble en minimisant les dégâts même quand on arrive pas à ce qu'on désire, ça peut se discuter. Mais c'est pas "convaincre", c'est juste communiquer et respecter l'autre sur une situation qui s'améliore rarement juste parce que ça nous ferait trop plaisir.

D'accord : ce site et son forum parlent de pourquoi/comment le polyamour.

Mais c'est entre personnes consentantes, qui au final ne disent pas "ok, si toi ça te convient je cède (mais au fond je voudrais autre chose)" (comme ton F. qui fait ça par défaut et parce qu'il se sent pas légitime de refuser C.), mais bien "je veux ce choix, je l'apprécie".

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : Comment faire lorsque notre partenaire ne sait pas rassurer ?

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Siestacorta

le samedi 01 avril 2023 à 13h30

T'as l'air de faire beaucoup déjà, oui.

A froid, hors situations de stress, si tu demandes si, derrière les fois où la tension monte, il y a quelque chose qui le met mal au point de pas pouvoir juste communiquer, ça donne quoi ?

Tu n'es pas bête, pas dangereuse, donc parler plus fort en soi ça n'est pas nécessaire. Ça peut te faire taire, mais si c'est la seule chose qu'il désire, c'est un soucis...

Empathie avec la souffrance derrière la colère... suis pas très doué pour ça non plus : si quelqu'un met un rapport de force conflictuel, j'ai du mal à pas le considérer responsable de tout ce qui ne peut plus être dit et de tout ce qui sera dit de trop. Quand il a plus cinq ans.

Mais, si je tente une réaction plus mature moi-même, en passant sur l'éventuelle rancune qu'on considère que c'est forcément à moi de faire les efforts d'adultitude, montrer l'empathie face à la colère "oh ma/mon pauvre ça va pas fort hein, câlin" ey plus tard "alors, chouchou, pourquoi quand je montre mon émotion ça te met dans cet état"... pourquoi pas, j'ai déjà vu des moments assez miraculeux avec ce genre de contre-pied, et parfois des évolutions, comme quoi une relation peut nous faire grandir.

Pour répondre à ta question, oui, s'il est bourrin quand tu reagis sur des choses triviales, ya peut-être (pas forcément) des risques en plus dans le côté exigeant d'un chemin poly.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Comment faire lorsque notre partenaire ne sait pas rassurer ?

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Siestacorta

le samedi 01 avril 2023 à 12h02

Giulia
Ce qui est incompréhensible pour moi, c'est lorsque je lui dis : "ce que tu me dis, m'a fait ressentir que tu penses ça et ça de moi, et ça me blesse. Peux tu me rassurer là dessus ?"

Eh bien il s'énerve. Il est sur la défensive. Là ma demande est quand même claire selon moi. Il me dit des trucs du genre "tu te créés des problèmes, tu te créés tes émotions négatives, tu veux passer une mauvaise soirée".

Alors oui, je crée mes problèmes et mes insécurités, je ne le nie pas. C'est dans ma tête. Mais en quoi ça empêche une réaction empathique à ceux ci ?

Ta demande : en fait, confirmer qu'il entend ce que tu ressens, dire que ce qu'il fait est différent de ce que tu crains et réaffirmer son attachement à toi.

Ça marche pas mal, si tu sais définir ce que tu crains, et si cette crainte ne représente pas une limite dans votre accord trop facile à franchir (ex : je crains qu'il s'attache. Bah oui, ça peut bien arriver).


Giulia
J'imagine que c'est une chose importante pour moi que de pouvoir vocaliser un mal être et qu'il soit accueilli avec empathie.

J'ai une amie, très sensible, qui se plaint souvent.
Et ça m'inquiétais, je ne savais pas quoi faire.
En fait, j'ai compris que les 3/4 du temps, la plaindre quand elle se plaint, ça suffisait. Elle resoud pas son problème, mais se sent objectivement mieux que quelqu'un montre son empathie, c'est une étape sociale avant qu'elle passe d'elle-même à autre chose.

Est-il possible qu'une partie du temps, ton besoin d'écoute ne demande pas, en plus de "ok je t'entends et je vois que tu as peur", d'autres adaptations ? Ou, après avoir vocalisé, et qu'il ait manifesté qu'il sait ce que ressens, il y a autre chose à faire ou dire ?

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Discussion : Comment faire lorsque notre partenaire ne sait pas rassurer ?

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Siestacorta

le samedi 01 avril 2023 à 11h20

Je ne sais plus dans quel ouvrage sur la cnv j'ai compris qu'l fallait être précis sur les actes qu'on demande, pour pas mettre celui dont on attend quelque chose dans une dette sans fin (ce qui peut lui faire peur et donc fuir )

- rassure-moi
- quand saurais-je que j'ai fait ce qu'il faut ?
- jamais, j'ai toujours besoin.

J'exagère, et encore une fois, on est bien d'accord que c'est lui qui fait le moins le travail ici.

Mais, oui, etre précis dans la demande (des mots doux, des gestes d'affection, être joignable dans tel cadre, offrir tel temps ensemble à tel moment plus tard...), ça fait qu'il y a bien quelque chose à faire, pas à correspondre spontanément à une vision plus abstraite de qui on devrait être.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Comment faire lorsque notre partenaire ne sait pas rassurer ?

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Siestacorta

le samedi 01 avril 2023 à 11h05

Giulia

Je précise que je lui exprime de façon très précise mes besoins, je lui dis ce qui m'a blessé, ce que ça m'a donné comme impression, et que j'ai besoin d'être rassurée. Tout cela n'aide en rien à recevoir l'aide don't j'ai besoin.

On peut pas le dégager des simples bases de charge relationelle : il assure pas, or c'est
- d'ordinaire autant son taf que le tien
- en PA beaucoup plus son TAF s'il est pivot.

Et oui, qu'il l'assume ou non, il exprime un rejet, et c'est pas ce qu'on fait quand on veut entretenir la relation.

Pour ta part néanmoins : est-ce que tu connais et évoques des manières concrètes de te rassurer, ce qu'il pourrait faire précisément pour répondre aux besoins que tu nommes ? Des modalités délimitées, qui, sans abolir les moments de doutes, t'aideraient à en asser le cap' quand ils sont là.

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Discussion : On ne retrouve pas notre complicité... plus de flammes...

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Siestacorta

le samedi 01 avril 2023 à 10h44

L'attente envers une thérapie de couple, c'est que le couple aille mieux. Mais un autre bon resultat, c'est que les gens aillent mieux apres avoir fait leur deuil de ce couple, si besoin. Ça aussi peut être difficile à faire seul, on prend le risque faire plus longtemps durer la souffrance sans prendre l'occasion de se déterminer ni faire ce qu'il faut.

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Discussion : On ne retrouve pas notre complicité... plus de flammes...

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Siestacorta

le vendredi 31 mars 2023 à 18h32

Miss334

Je pensais que le polyamour était que l'on pouvait tomber amoureux de 2 personnes sans que le conjoint actuel soit forcément au courant..

Non, ça c'est juste la vie amoureuse, et quand mensonge il y a, l'adultère. Le polyamour, c'est surtout être d'accord que les gens, donc nos partenaires, pourront aimer ailleurs. Et si oui, se donner cette possibilité là parce qu'ya pas de raison. Autrement dit, ça veut rien dire de commencer par sa capacité de ressentir plusieurs choses, ça j'imagine qu'on peut même trouver des prêtres à qui ça arrive !

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Discussion : On ne retrouve pas notre complicité... plus de flammes...

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Siestacorta

le vendredi 31 mars 2023 à 18h27

Miss334

Et avec mon conjoint qui a qd mm des bons côté.. et j'ai de bons souvenirs je ne sais pas qui choisir..
Je n'ai jamais été infidèle ce n'est pas dans mes valeurs...et pourtant j'ai accepté un weekend avec mon amant d'ici fin Avril.. j'avais refusé en janvier..
Mais j'ai vraiment besoin de partager un moment avec cet autre homme. Et le pire c'est que parfois je ne culpabilise pas...
J'ai peur de faire un mauvais choix et j'avais proposé au tout début de l'infidélité de mon conjoint de faire une thérapie de couple. Mais il m'as toujours refusé. Il a commencé à se dire que ça serait peut être bien au bout de 6 mois ...
Et moi j attendais des choses qui ne sont jamais venu.. du coup mes sentiments ont baissé de part toute ses trahisons ..

On ne retrouve pas notre complicité..plus de flammes ...

Bonjour.

Alors c'est pas seulement que tu répètes une histoire mile fois vécues, c'est qu'elle n'est en rien polyamoureuse. Même pas potentiellement, en tout cas j'en serais étonné. C'est pas grave, mais on a par ici un imaginaire relationnel qui ne cadre pas. Même si tu ne l'évoques pas, je voudrais donc commencer par te dire que dans votre situation, le PA (c'est à dire : la situation où il y a plusieurs relations, où tout le monde est au courant et consentant) ne me semble pas une bonne option.

Donc si tu peux trouver de la réponse ici, ce sera pas en parlant polyamours, mais en parlant amours et en fait, si je me met dans ton point de vue, amour au singulier. Tu as pris un amant par manque d'amour, pas par besoin de plus d'amours comme il peut arriver ici. Tu ne l'évoques pas beaucoup ici, j'ai plutôt tendance à croire que c'est pas ce lien-là qui te fait douter.

Et c'est une nuance importante, qui cadre assez la source du problème, et les solutions les plus probables.
Ton compagnon a toujours manqué de fiabilité, dans votre histoire, telle que tu la racontes.
Il peut manifester son attachement, mais les mensonges ont attaqué la confiance, fragilisé la relation.
Que t'en fasses à ton tour est pas gégène, et va te compliquer les choses ; mais tu ne les aurais pas faits, la situation serait pas beaucoup moins souffrante pour toi. Tu as cherché un pansement, ça arrive quand on souffre. Peut-être que tu as voulu pousser la situation jusqu'à un seuil de non-retour pour toi, et que tu es plus triste que prise dans un changement.

Donc comme ça se base sur son manque de fiabilité et le manque d'entretien de l'amour entre vous (les mensonges), je peux envisager :
A) ton compagnon n'a aucune chance de s'améliorer, ça ne te convient pas, tu peux te fier à ce double constat et partir

B) il peut s'améliorer et ça a assez de sens pour que vous changiez de chapitre. Tu es assez peinée aujourd'hui pour ne pas avoir envie de ça et pour te confier ici. Mais si quelque chose résiste à cette peine, direction conseiller conjugal, et mise au point. Ça pourrait "ne pas marcher" pour votre relation : le but avant de recoller les morceaux ce sera de voir, accompagnée, si tu t'en sens capable. Si non, être en paix avec le fait de pas continuer est aussi un produit du travail avec un thérapeute. Ce dernier peut soigner le couple si c'est possible, ou amoindrir les maux quand ça ne l'est pas. Quelle que soit l'issue, ça peut être aidant.

C) avec une forme de travail sur toi ou l'autre, tu te fais à l'idée de vivre dans un couple adultère (et vivre toi une autre vie de femme), avec plus ou moins de tristesse et de colère, mais en te connaissant un équilibre. Là ça tient à est-ce que tu penses que la paix de foyer vaut ce prix de petits adultères, est-ce que ces derniers ne seront que des coucheries, ou si c'est plus, est-ce que c'est ok pour toi que ça se crashe dans ces conditions.

Ya peut-être d'autres options, je réagis à chaud, et si ça se trouve j'ai tort d'écarter le poly, ou si ça se trouve il va trouver la Lumière d'un coup. Ca vaudrait la peine de savoir ce qu'il cherche lui, du sexe, de la séduction, de la liberté... Mais beaucoup de mecs adultères ont pas envie de faire cet effort de retour sur soi, et continuent à jouer tant qu'ils n'ont pas assez gagné ou perdu - même après avoir été viré dans d'autres relations pour la même raison.

Les options je présente ici me semblent imaginables - pas toutes pour toi forcément. Et c'est bien le but de ruminer jusqu'à se trouver ce qui se digèrera le moins mal et ce qui aura une chance de t'emmener à des possibilités qui te conviendront mieux que ce que tu vis aujourd'hui.

Courage, tu peux trouver. Comme tu le dis, ta situation est banale. La bonne nouvelle, c'est qu'on peut sans doute en sortir, chacun à sa façon.
Fais le point, pas sur ce que tu ressens, mais sur tes besoins, et ce que tu penses pouvoir faire pour les (faire) respecter.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Un énième témoignage - aka "j'aime plusieurs personnes mais je ne me sens pas polyamoureuse"

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Siestacorta

le mercredi 29 mars 2023 à 19h37

@MPB prends soin de toi, oui.

Peut-être, si le dialogue est possible, tenteriez-vous de vous entendre sur des modalités d'isolement entre vous : dinde froide comme on dit en anglais, ou garder un canal, limité en temps et en forme (je pense notamment à bloquer une partie des réseaux et messageries), où parler reste possible, si une forme de dialogue reste souhaitable.

Perso je crois que laisser beaucoup de temps passer mais pas rejeter le dialogue, même si c'est un équilibre compliqué, à moyen-long terme c'est humainement, affectivement, souhaitable. Rarement facile, risqué question braises, mais parfois c'est cohérent avec soi et donc plus satisfaisant.

Je le conseille pas, je le mentionne 😅

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Début histoire « sérieuse » et amants préexistants

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Siestacorta

le lundi 27 mars 2023 à 01h44

Bonsoir @irena,

En passant :

Il est resté avec toi tout ce temps alors que tu lui as fait, assez tôt, un infodump sur ta non-exclusivité, plus explicite qu'allusif si je comprends bien.
Potentiellement, quelque chose lui convient dans ton fonctionnement.

- Tu culpabilises (le mot est fort, mais tu situes) apparemment un peu d'avoir camouflé / minoré ton fonctionnement ordinaire à un mono.
- Tu sais que tu ne peux pas vraiment te fier à ton fonctionnement ordinaire, puisque visiblement, le programme a changé. De ce changement surprise aussi (en sa faveur), tu peux lui faire état.
- Tu ne peux pas lui apprendre à gérer, le protéger, changer pour lui - si ce n'est pas quelque chose à quoi tu peux franchement t'engager - tu peux juste t'engager à être explicite et à organiser la part de ta vie que tu souhaite conserver en tenant compte de son importance. L'organiser, pas la transformer en quelque chose que tu ne désires pas même avec lui dedans.

Ce que vous vous proposerez n'est pas un contrat dans le marbre, c'est juste la preuve que vous cherchez à bien faire.
On peut être aussi méticuleusement précis et transparent et Bienvayllant et Aithique qu'on le veut, beaucoup de changements sentimentaux nous échappent, et quand tout nous prouve (notre expérience, les témoignages de presque toutes les vies amoureuses qu'on peut entendre) que se surprendre est banal, assurer de contrôler ces changements c'est arroser le platane qu'on se prendra plus tard.

Donc, s'ouvrir, s'offrir tel qu'on est, proposer, s'impliquer quand c'est ça qu'on veut, mais ne jamais promettre que la relation et le cœur resteront les mêmes et préciser que dans notre cas, ça veut bien dire que la non-exclusivité est probable, même si on part vivre seuls dans la toundra. Cette part de nous qu'on connait déjà, on peut encore moins dire que les "maisjecroayaispaspouvoirça" qu'elle ne compte pas.

Question : pourquoi tu parles de "revenir sagement au couple
mono", si tu n'as connu que la non-exclusivité ?
Tu veux dire que quelque part, dans ta tête, cette norme reste le cadre de référence ?
Ce serait pas grave, c'est juste histoire de te reconnaitre.

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Discussion : Un énième témoignage - aka "j'aime plusieurs personnes mais je ne me sens pas polyamoureuse"

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Siestacorta

le dimanche 19 mars 2023 à 01h25

@MPB

En tout cas, bravo pour la part d'honnêteté envers toi-même, et l'introspection.

C'est énorme, et tu semble bien placée pour le savoir, hélas pas suffisant pour que ça marche bien (on se demande parfois si ça nous empêche pas de prendre spontanément les décisions les plus nécessaires, right ?).

Je lis ceci, dans ta confidence : tu t'es surprise à vivre quelque chose de passionnel, toi qui sembles vouloir suivre des principes et ne te définissais sans doute pas comme passionnelle en sentiments ; et tu culpabilises, tout en regrettant qu'M. n'ait pas le recul de voir la pression qu'elle y met.

Je le sens comme ça, peut-être que je m'avance.

Bref, j'ai du mal à imaginer une voie heureuse pour vous ensemble, cette relation s'avère une impasse. C'est sans doute une des choses que tu as besoin de lire ici pour te ressaisir, te convaincre un peu plus.

Plus avant encore : oui, la quitter va vous faire du mal, sur le moment, oui tu auras sans doute des remords. Ça vaut peut-être mieux que les regrets de ne pas avoir vécu ça ou de le vivre en laissant les peines se perpétuer.

Je lis l'approche d'une rupture. Et on voudrait être pardonné, encore aimé quand même, et en fait c'est pas un espoir qui fait du bien.
Là où j'ai pu trouver un peu de sérénité (à plus long terme) dans une situation comparable, c'est en ne me forçant pas par "cohérence" à nier que j'aime tout en rompant, que ça reste.ra sincère et un peu beau quelque part. C'est pas quelque chose que la personne quittée peut entendre, évidemment, et le dire compliquerait sans doute encore les choses. C'est néanmoins important de moi à moi, parce que reconnaître mes sentiments, dans leurs réalités et leurs faiblesses, leur inadéquation et leur puissance, c'est finalement ce qui permet de pas confondre ça avec une raison de continuer dans la situation souffrante, quand on l'a - comme tu l'as fait ici - identifiée souffrante.

M. t'en voudra, aura sans doute un peu raison, mais que vous soyez deux à t'en vouloir de continuer, c'est pire, je trouve.
Toi tu auras perdu une époque amoureuse et sexy, et c'est triste, oui, vraiment oui.
L'amour ne se définit pas par sa justice, c'est à nous de faire des choses justes, et là ce qui semble juste c'est d'arrêter.
Encore une fois, tu as aimé, et fait de ton mieux sans doute, que ça se termine n'empêche pas de garder la joie que ce soit arrivé.

Voilà, ça pour à la fois être sombre et soutenant.
Courage.
(si je suis pas à côté de la plaque 😅)

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Discussion : Tout quitter pour être poly, et au final être celib.

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Siestacorta

le jeudi 09 mars 2023 à 22h23

Sagessee
Mon conseil serait que tu restes célibataire afin d’arrêter de faire souffrir quelqu’un en face qui est réellement amoureux de toi.

Marrant comme un conseil aussi tranché peut fonctionner aussi bien pour un poly que pour un mono 🤔

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Siestacorta

le mercredi 21 décembre 2022 à 14h01

@artichaut : en tout cas content d'avoir fait partie des stimulants pour que tu lances ton exploration.

J'adhère sur la partie "apprentissage empirique en milieu confiant".
Je suis pas certain que les relations où on peut se permettre d'explorer comme ça soit assez nombreuses, dans une vie sociale, pour que le progrès soit conséquent. Comme tu le dis, on est touse casserolés, blessés, donc les relations même amicales où tu ne retrouveras pas, selon le geste, le mot, la demande trop grande ou trop prolongée les contraintes que tu veux dépasser me paraissent pas courantes.
Mais je pense que le désir d'apprendre plutôt que la certitude que l'Hamour va être une révélation spontanée d'un bonheur formule illimitée, c'est un point de départ.

Moins chaud pour considérer mes/les attentes comme illusoires.
Enfin : si, dans l'absolu elles le sont, mais dans un rapport au monde full-bouddhiste contemplatif. Et bon, ça me laisserait peut-être en paix 😅
Mais plus raisonnablement, je me sens plus de chances de tomber amoureux, faire avec les désirs des autres, que d'envies de m'en désolidariser.

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Discussion : Consentement en polyamour : stop à l'usage du mot pour des situations qui n'en sont pas

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Siestacorta

le mercredi 21 décembre 2022 à 02h09

J'avais compris 😌

Mais je crois que si t'essaies de faire valoir und recherche de fluidité relationnelle à quelqu'un qui vit bien l'exclusivité, avoir ton propre paradigme changera pas beaucoup ce qu'il se passera... mal. Ou ce qu'il se passera pas.

Alors on peut ne pas avoir d'attente particulière dans ses relations, donc pas se poser la question du cadre.
Mais les gens qui s'attachent ont souvent des attentes.
Envers nous, en plus !, ces mal-comprenants.
En tout cas jusqu'à ce qu'on les purifie par la justesse de notre pensée 😇.

Bon, chatouillage à part : le polyamour, quand notre non-exclusivité confirme celle de l'autre, c'est des repères pour deux - au moins. Imparfaits, gardant des références au cadre mono. Mais se référer à l'existant permet de décrire un peu ce qui fait que notre proposition ne produit pas forcément la même relation que celles qu'un exclusif a connu.

J'ai rien contre avoir des repères pour soi seul, mais je crois pas que ce soit ce que tu cherches toi.

Après, je doute pas qu'on puisse penser au-delà de l'amour, du polyamour, du reste 😏, et en vrai je suis curieux de voir ce qui peut être compris sur les relations.

Mais ces dépassements me semblent devoir dépasser non seulement les cadres, mais aussi la substance des attachements. En tout cas des miens, qui gardent leur quota d'eau de rose, d'attentes donc, de croyances...

Plus intéressants que le polyamour, il y a les gens qui ont trouvé le polyamour sur leur chemin, qui cherchent quoi faire de leurs liens. Je crois pas que le polyamour soit la seule perspective, je crois pas non-plus que ça soit forcément inapproprié - surtout si on souligne un peu ce qui parait pourtant l'évidence, que c'est pas spécialement de nos amours persos qu'on parle.

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Discussion : Consentement en polyamour : stop à l'usage du mot pour des situations qui n'en sont pas

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Siestacorta

le mercredi 21 décembre 2022 à 00h37

artichaut

Pour moi de toute façon tout le monde à plusieurs relations. Donc le nombre de relations c'est une fausse question, une vue de l'esprit, un très mauvais point de départ.

Ben... ça ça va si tu construis des relations qu'avec des gens qui comptent pas non-plus les leurs en fonction de l'intensité émotionnelle ou sexuelle.
Autrement dit, penser en dehors du cadre poly pourquoi pas, à condition de pas t'investir avec des monos 😏

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Pourquoi rencontrer les métamours ?

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Siestacorta

le samedi 17 décembre 2022 à 13h44

Je donne 75% de chances au post de @bonheur d'être un sarcasme, pour répondre à des interventions prônant un refus de trop forcer le lien avec le métamour.

Je pense qu'elle a exposé plus haut ses attentes, que @Mark a répondu "j'aime pas penser qu'on Doit quelque chose", et que @bonheur essaie de montrer que quitte à pas faire de pas vers les autres, autant pas etre poly.

Bon, une fois qu'on a posé cette limite, on peut sans doute considérer un éventail d'options praticables...

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Le polyamour est-il objectivement viable ?

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Siestacorta

le vendredi 16 décembre 2022 à 16h38

Alinea7


Je sens de la souffrance dans ton post, celle de ne pas avoir de contrôle sur le succès ou l'échec de la démarche de rencontrer quelqu'un, comme s'il devait y avoir une recette spéciale qui garantirait le résultat, pour tout le monde, à tous les coups. Ce serait bien, mais la vie n'est pas (encore) devenu un supermarché dans tous les domaines.
C'est dur de se sentir impuissant.

(...)

Le contexte de rencontrer quelqu'un est complètement différent quand on a une démarche de colère par rapport à un dû ou un manque, ou d'exploration de la réalité et ce qu'elle offre.
Finalement, je t'invite à changer de démarche.
(..)
Et je te souhaite bon courage. Je sais ce que c'est d'être coincé dans ce type de souffrance.


@Alinea7 , je sais pas si tu touches réellement à la motivation d'Avant-gout... Blessure narcissique peut-être, mais c'est pas de la réussite de sa séduction dont il doute.

Avant_gout
comme je l’expliquais dans mon exposé et en toute modestie, sans être un grand séducteur ou playboy, je ne rencontre aucune difficulté à trouver les partenaires qui me plaisent (polyamoureuses ou pas). Je suis par ailleurs parfaitement socialisé, j’appartiens à une troupe de théâtre, je joue d’un instrument dans un orchestre amateur, je suis parent, j’ai des collègues et une multitude d’amis d’enfance comme nous tous ou presque je présume !

Je dirais, en prêtant attention au thème des mensonges dans ses posts, qu'il a plutôt un passif avec ce point, et que c'est sur ça qu'il n'est pas en paix (et peu d'entre nous le sommes).
Le fait qu'on tente de polyaimer avec un besoin d'une honnêteté qu'il n'a pas pu, dans son expérience personnelle (avant celle numérique, non-concluante par ailleurs) pourrait trop dissoner avec ce qu'il ressent.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Le polyamour est-il objectivement viable ?

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Siestacorta

le vendredi 16 décembre 2022 à 13h34

Aki
@Avant_gout : Si je puis me permettre, ta façon de t'exprimer sent le trollage à plein nez et je suis surpris qu'autant de gens tombent dans le panneau.

En fait, je décide de répondre plus selon l'ambiance du fil et du lieu de parole qu'en fonction de ce que je peux craindre de l'intention de quelqu'un qui fait une intervention. En répondant à quelqu'un qui ne donnera aucune place aux arguments qui ne confirment pas son jugement, on s'adresse, tout comme lui, plutôt aux autres.

Donc : on peut souligner quand la bonne foi peut être remise en cause, c'est même parfois nécessaire pour le contexte. Mais je crois que répondre en plus avec des points utiles n'est pas perdu pour tout le monde. C'est au moment où le ton de l'échange rend tout argument inaudible que renoncer à répondre me semble le plus compréhensible.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Le polyamour est-il objectivement viable ?

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Siestacorta

le vendredi 16 décembre 2022 à 11h53

Avant_gout

Je me suis livré à une petite et très simple expérience que peut-être certains d’entre vous ont déjà tentée ? Dans le cas contraire, chacun pourra essayer, et vous verrez à quel point ce petit exercice est selon moi extrêmement révélateur, voir édifiant !
(...)
Donc voilà, je suis un homme polyamoureux et je recherche des partenaires polyamoureuses, je me suis donc rendu notre site rose/bleu favori connu de longue date. Comme tous sites de rencontres, on y trouve bien plus d’hommes que de femmes (jusque-là pas de surprise), mais j’avais le sentiment que dans le cadre des relations polyamoureuses, l’écart quantitatif hommes/femmes était plus important. C’est pourquoi afin de le confirmer ou pas, et d’essayer d’en mesurer l’importance, j’ai créé un profil de femme polyamoureuse (photo de dos sans visage), de mon âge, en parallèle j’ai supprimé mon propre profile et l’ai recréé avec de nouvelles photos et les mêmes critères afin de remettre les «  compteurs à zéro ». Le résultat de ce petit comparatif vous le connaissez déjà, mais vous n’en soupçonnez surement pas l’importance je pense. Après 40 minutes le profile de femme était saturé à 99 likes (ils ne sont plus comptabilisés au-delà et c’était un matin de semaine, loin de l’« heure de pointe »), alors qu’après deux semaines le profil masculin plafonnait péniblement à 15 likes ! (Dont il n’a pas bougé depuis plus d’un mois).
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je crois que nous pouvons facilement et sans risque, conclure et estimer qu’il y a au bas mot plusieurs dizaines d’hommes polyamoureux pour une seule femme polyamoureuse !

Quand on tente d'éclairer une situation, on la compare à une situation "témoin", c'est à dire où on a enlevé l'élément qu'on souhaite explorer.
Donc pour que ton expérience ait un début de sens (sic), pour observer ce que tu veux observer, il faudrait que tu tentes parallèlement la même avec des profils monos.
Et tu vas voir, tu auras une disproportion de taux de réponse tout à fait comparable (tu serais pas le premier à tente : fais un profil féminin mono presque vide, et compare avec un le même masculin, ça aussi ça dit des choses).
Donc la conclusion serait que le polyamour n'a pas tellement importé dans l'expérience.

Mais bon, ya tellement d'autres choses qui auront joué, qui font que rechercher la relation comme homme ou femme c'est déjà pas la même chose, et que les sites d'annonces augmentent ces différences, et ajoutent leur propre cadre, ce que tu cherches, ce que les gens cherches, ce que tu t'attends à trouver...

Si les gens t'ont répondu à côté de ton propos, c'est que ce que je viens de te dire est plus ou moins intégré. Donc on se demande facilement pourquoi toi tu te retrouves avec une conclusion très biaisée, d'où tu pars pour que ce que toi tu perçois te travaille comme ça.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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