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Discussion : L'escalator relationnel, plafond de verre des relations polyamoureuses ?
Siestacorta
le vendredi 26 mai 2023 à 11h53
Topper
Dans ma relation historique, je pourrais dire que l'on est en haut de l'escalator. Je ne vois pas d'évolution dans la relation qui pourrait être particulièrement impactante.
On peut considérer que le sommet réel de l'escalator, ce serait d'être enterrés ensemble.
Donc toutes les autres étapes passées, si haut qu'on soit sur cette progression, on est encore dedans. Et vouloir sortir de son "axe", c'est tout aussi casse-gueule, voir plus, que lorsqu'on est au début. Et, en ce qui concerne la non-exclusivité, tout aussi impactant et limitant à cette étape dans le cas d'une relation supplémentaire : ampleur du risque à sortir du premier escalator, impossibilité d'aller s'aventurer sur un second sans ça.
Bref, je veux dire que cette séquence culminante n'est pas plus protégée ni protectrice qu'une autre, c'est la qualité du lien qui joue (captain obvious à la rescousse).
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
Discussion : L'escalator relationnel, plafond de verre des relations polyamoureuses ?
Siestacorta
le mardi 23 mai 2023 à 15h32
L
Même si ça va faire hurler ce que je vais dire : avoir un acte sexuel, à la base c'est pour se reproduire.
Les chèvres pratiquent le sexe oral, il y a des espèces qui continuent la sexualité pendant la grossesse, l'homosexualité est relativement courante dans le monde animal.
Une fois établi que la vie sexuelle est déjà plus riche que la question de reproduction, que la vie sociale et émotionnelle humaine est un peu plus riche que la sexualité, on peut justifier des choix plus ou moins simples ; en faire une prescription n'est qu'un choix.
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
Discussion : L'escalator relationnel, plafond de verre des relations polyamoureuses ?
Siestacorta
le mardi 23 mai 2023 à 14h28
Hello,
bien que ce soit lisible dans ton rappel, je souligne l'aspect critique de l'escalator. Nommer cette dynamique de relation, c'est bien pour mettre en évidence les problèmes qu'elle pose, ces contraintes tellement intégrées qu'on les vit comme naturelles.
On n'a besoin de le faire qu'en sortant, d'une façon ou d'une autre, de la norme du couple .On a parfaitement le droit d'être heureux avec le fonctionnement normé des relations, mais si on reconnait qu'on est dedans, on doit faire soit le choix d'assumer que cette mécanique restera, soit de tenter de sortir de l'escalator sans sortir de la relation, le tout sans se blesser.
Et c'est pas évident.
Je met ça en avant parce qu'on peut lire dans ton résumé que dans ta relation principale, tu as déjà un escalator en route, que l'autre voulait avoir le sien propre : aucune ne se déroulait en-dehors de l'escalator, alors qu'une seule engagée dedans pose déjà ses propres contraintes.
Ce n'est pas que l'escalator est naturel, c'est qu'on vient de la culture monogame et que c'est la perspective par défaut.
Dans la perspective que tu décris, j'ai l'impression que le plafond de verre n'existe que parce que l'escalator n'est pas remis en question dans ta relation historique.
Encore une fois, ce n'est pas un soucis si c'est conscientisé. Mais je crains, en te lisant (et c'est étonnant de ta part étant donné ton sens de l'analyse habituel) que tu contournes l'éléphant dans la pièce (c'est la maison d'été de Babar du futur).
C'est possible que ce soit pas du tout ça. Mais ce que tu appelles le plafond de verre me fait penser à la "cage" de la licorne dans le texte de David Noble. (que j'avais tenté de traduire là)
Ce qui est reproché aux chasseurs de licornes, c'est de vouloir faire entrer une nouvelle personne dans un cadre de relation ultra-défini, qui limitera ses possibilités à elle - avant même qu'elle ait été rencontrée.
Et même si c'est dans une moindre mesure, c'est quelque chose qui peut je pense se retrouver pour une personne en relation secondaire : la relation primaire est prise dans l'escalator, donc la relation secondaire a d'emblée des limites imposées. Par défaut, ce sera cette relation qui sera ajustée, c'est en partie ce qui l'a définie (c'est ce point qui je crois dépasse la notion de plafond de verre). Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas souhaiter être dans cette situation, mais oui, dès le départ, il faut être conscient de ce qu'on (se) propose.
Je crois qu'une relation historique qui a commencé dans la monogamie est, par défaut, encore dans l'escalator, même une fois redéfinie comme non-exclusive.
La difficulté, c'est est-ce qu'on peut conserver l'aspect socle, les engagements forts, sans rester dans l'escalator. Est-ce qu'on le souhaite vraiment ? Peut-on définir des perspectives individuelles, des sécurités, sans ces références non seulement communes mais intégrées à notre histoire en cours ?
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
Discussion : Ambivalence d’une femme qui aime plusieurs hommes
Siestacorta
le dimanche 21 mai 2023 à 16h57
Testé et non approuvé
"Alors je ne suis plus sûre de rien : est-ce que j’ai cru que le polyamour pouvait me correspondre quand c’était arrangeant pour moi ? Serais-je finalement une incorrigible mono cachée derrière des discours qui prônent l’ouverture et la liberté ? Est-ce qu’il est simplement trop tôt pour le savoir ?"
On sait qu'on est vraiment polyamoureux quand ce sont les autres qui ont d'autres relations et non quand c'est nous ...
Bienvenue dans le monde de l'insécurité affective constitutive du polyamour.
"Sécurité", c'est souvent ce que le gardien dit au prisonnier.
Mais, renversement sémantique manichéen à part, la construction de conforts et de sécurités affectives est généralement un travail d'écoute mutuelle que beaucoup de gens n'aprennent pas à faire.
Le polyamour ne fait que multiplier les occasions de s'en apercevoir. Est-ce que ce qui est plus facile est meilleur ? Parce que c'est le meilleur argument de l'exclusivité, oui.
Bref, que chacun fasse les efforts de soin des autres qui correspondent à ce qu'il attend des relations avec eux.
Avec ceux qui le peuvent et le souhaitent.
Discussion : Ambivalence d’une femme qui aime plusieurs hommes
Siestacorta
le vendredi 19 mai 2023 à 16h50
Needtolove
En l’espace de quelques mois, j’ai donc eu 3 hommes dans ma vie, puis 2, et maintenant il n’en reste qu’un seul : celui qui est polyamoureux
!
(...)
Cependant, hier, cet homme m’a posé une question somme toute banale, mais qui a eu l’effet d’un tsunami : comment vis-tu mon mode de fonctionnement ?
Et là… une vague d’angoisse a déferlé, une intense sueur froide. Je n’ai pas su quoi répondre.
(....)
Et pourtant je ressens : Alerte ! Danger ! Ce n’est pas le moment ! Tout est déjà si déstabilisant…
Bonjour
"ce n'est pas le moment", dans ton contexte, c'est une réponse très entendable.
Tu as fait des rencontres et vécu des choses, il y a eu du mouvement... Tu n'en es pas encore à en faire des projets, juste à vivre quelque chose qui, aujourd'hui, te fait du bien.
Le danger pas imaginaire réel mais encore plus sensible en venant d'un passif exclusif, c'est de te projeter dans un avenir de pénurie quand tu as bénéficié de ressources plutôt assurées.
Tu crains de te retrouver seule.
Pour répondre à sa question, il faut que tu saches si tu saurais être confiante malgré cette possibilité de solitude, et que tu te sois convaincue que l'histoire avec ton poly, si elle devait se définir non-exclusive, n'aurait pas moins de durabilité qu'une autre.
Ce chemin-là n'a pas à être fait en quelques mois.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Rayer quelqu’un de sa vie ?
Siestacorta
le mercredi 10 mai 2023 à 12h21
Anfère
Oui mais pourquoi parler de deuil ? De mort?
Lui et moi nous allons continuer à être vivant. A moins que l’un d’entre nous se suicide ou passe sous un camion… ce qui serait radicalement différent comme situation.
Pourquoi tout mélanger ?
Je suppose que l’on se sépare pour vivre des choses plus épanouissantes effectivement.
Cela n’empêche que c’est très difficile. Mais je ne pense pas que la solution soit de considérer que l’autre est mort …
On fait le deuil de la relation.
Une relation ça bouge, ça change, grandit, souffre, se nourrit de moments et d'efforts... C'est tissé entre soi et l'autre, en étant quelque chose de plus que l'un et l'autre. On peut dire que ça vit, et donc, quand elle cesse, qu'elle meurt.
On pourra toujours communiquer, on peut même continuer à éprouver, seul, de l'amour pour quelqu'un ; mais cette relation, ce qu'on partageait, ne sera plus là.
Après, on se sépare en espérant des choses plus épanouissantes, mais pragmatiquement, c'est juste "autre chose" qui arrivera, on verra ensuite si l'épanouissement y est possible, on cultive notre vie jusqu'à ce que de bons trucs poussent, quoi.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Escalator relationnel en poly/mono
Siestacorta
le mercredi 10 mai 2023 à 11h24
(en vitesse, à un moment dans le fil vous êtes passé d'escalator à ascenseur, or il y en a un des deux qui laisse plusieurs choix de destination, et on peut en sortir sans douleur quand on vient juste d'y mettre le pied, on peut le faire monter puis redescendre à volonté... Donc il n'est pas un problème, il est déjà un moyen de choisir, ce que l'autre n'est justement pas, et c'est bien là ce que dénonce l'expression : il s'agit d'avoir d'autres façons de vivre les relations, alors que la difficulté c'est que l'escalator est l'imaginaire le plus commun).
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Rayer quelqu’un de sa vie ?
Siestacorta
le mercredi 10 mai 2023 à 11h16
Anfère
Franchement je ne crois pas du tout à ses étapes stéréotypées, comme s’il fallait en passer par là systématiquement.
Je crois aussi que les mots sont importants.
Une séparation n’est pas un deuil.
Ben il s'agit d'accepter que quelque chose est mort.
Une relation, peut-être une image qu'on avait de soi-même, la pertinence d'une attente.
Il s'agit plus de comprendre où on en est que de passer les étapes comme un parcours à suivre.
Mais en gros, c'est pas parce qu'on ressent quelque chose pour quelqu'un que la relation est vouée à vivre. Et comme c'est une relation, elle a besoin de deux personnes pour être vraiment vivante.
Si on se trompe sur cette réalité, on prolonge son seul ressenti pour nier qu'il y a là une fin, et on ne se met pas en route pour continuer a vivre sa vie telle qu'elle est (quitte à ce que ce soit souffrant un temps, mais au moins, sans qu'on l'entretienne, avec donc la bonne probabilité de se laisser progressivement disponible pour d'autres émotions).
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Où placer le curseur entre penser à soi et penser aux autres ? Est-ce que toute forme de violence est (in)évitable ?
Siestacorta
le vendredi 05 mai 2023 à 12h02
Alinea7
Est-ce que j'ai le droit d'accepter de quelqu'un qu'il fasse un effort qui lui coûte, pour moi ?
Est-ce que j'ai le droit d'imposer à quelqu'un quelque chose qui lui coûte, pour moi ?
Et comme on est rarement dans un cas ou l'autre,...comment ça se passe entre les deux, c'est quoi la limite ?
Est-ce que si la personne refuse, et que je ne lui impose pas alors que je pourrais, ça mine de toute façon la relation ? Et l'inverse ? Et entre les deux(...)
Est-ce qu'exister au monde c'est forcément faire violence au monde ? Y a-t-il une façon douce d'exister et être soi ?
(...)
J'ai des ressentis similaires.
Ma version de la question, j'imagine asse proche tu me dis si oui ou non :
"toute relation passe-t-elle par du rapport de force, et est-ce qu'il peut y avoir du juste" ?
C'est une problématique que j'ai commencé à arpenter quand (en thérapie), j'ai compris que je ne faisais pas une différence de nature entre "désaccord", "expression du constat d'inadéquation des besoins", "opposition" "conflit" et "agression mutuelle" (et "compétition", par dessus le marché, mais là au moins j'assume plus mon rejet).
Alors que quand même, si les relations durent plus de 5mn, le sacrifice et la fuite doivent pas être les seules options fonctionnelles, et le conflit pas forcément une destruction.
Je tenterai d'y revenir plus tard, mais même avant de rentrer dans des bénéfices partagés en dépit desquels je passe trop d'énergie et de temps et de mauvaise adaptation à éviter ces "conflits", ça vaut le coup de dire que cette grille de lecture du rapport de forces, toute pertinente qu'elle soit dans un certain nombre de cas, est aussi vécue intensément pour nos raisons névrotiques ; cette grille est donc trompeuse et incomplète.
Bon j'y reviendrai quand j'aurai une seconde de plus, mais tu vois un peu la perspective.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Comment convaincre son compagnon ?
Siestacorta
le vendredi 07 avril 2023 à 12h49
Je vais dire un peu pareil que mes petits camarades.
Pour savoir à quel point : avant que tu parles à C. de non-exclusivité durable, aviez-vous parlé de rencontres possibles en général, de ta rencontre avec F. en particulier, et si oui, comment ? A-t-il entendu parler de F. après-coup ?
Parce qu'il y a, déjà sans qu'il y ait rencontre, de bonnes raisons de bloquer qu'on peut essayer de t'expliquer (la métaphore du saut en parachute de @Hawkeye me semble assez juste), mais selon les conditions de cette rencontre, il peut y en avoir encore plus.
Des moyens de convaincre pour que ça paraisse naturel, non.
Des façons de se parler, s'entendre, décider ensemble en minimisant les dégâts même quand on arrive pas à ce qu'on désire, ça peut se discuter. Mais c'est pas "convaincre", c'est juste communiquer et respecter l'autre sur une situation qui s'améliore rarement juste parce que ça nous ferait trop plaisir.
D'accord : ce site et son forum parlent de pourquoi/comment le polyamour.
Mais c'est entre personnes consentantes, qui au final ne disent pas "ok, si toi ça te convient je cède (mais au fond je voudrais autre chose)" (comme ton F. qui fait ça par défaut et parce qu'il se sent pas légitime de refuser C.), mais bien "je veux ce choix, je l'apprécie".
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Comment faire lorsque notre partenaire ne sait pas rassurer ?
Siestacorta
le samedi 01 avril 2023 à 13h30
T'as l'air de faire beaucoup déjà, oui.
A froid, hors situations de stress, si tu demandes si, derrière les fois où la tension monte, il y a quelque chose qui le met mal au point de pas pouvoir juste communiquer, ça donne quoi ?
Tu n'es pas bête, pas dangereuse, donc parler plus fort en soi ça n'est pas nécessaire. Ça peut te faire taire, mais si c'est la seule chose qu'il désire, c'est un soucis...
Empathie avec la souffrance derrière la colère... suis pas très doué pour ça non plus : si quelqu'un met un rapport de force conflictuel, j'ai du mal à pas le considérer responsable de tout ce qui ne peut plus être dit et de tout ce qui sera dit de trop. Quand il a plus cinq ans.
Mais, si je tente une réaction plus mature moi-même, en passant sur l'éventuelle rancune qu'on considère que c'est forcément à moi de faire les efforts d'adultitude, montrer l'empathie face à la colère "oh ma/mon pauvre ça va pas fort hein, câlin" ey plus tard "alors, chouchou, pourquoi quand je montre mon émotion ça te met dans cet état"... pourquoi pas, j'ai déjà vu des moments assez miraculeux avec ce genre de contre-pied, et parfois des évolutions, comme quoi une relation peut nous faire grandir.
Pour répondre à ta question, oui, s'il est bourrin quand tu reagis sur des choses triviales, ya peut-être (pas forcément) des risques en plus dans le côté exigeant d'un chemin poly.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Comment faire lorsque notre partenaire ne sait pas rassurer ?
Siestacorta
le samedi 01 avril 2023 à 12h02
Giulia
Ce qui est incompréhensible pour moi, c'est lorsque je lui dis : "ce que tu me dis, m'a fait ressentir que tu penses ça et ça de moi, et ça me blesse. Peux tu me rassurer là dessus ?"
Eh bien il s'énerve. Il est sur la défensive. Là ma demande est quand même claire selon moi. Il me dit des trucs du genre "tu te créés des problèmes, tu te créés tes émotions négatives, tu veux passer une mauvaise soirée".
Alors oui, je crée mes problèmes et mes insécurités, je ne le nie pas. C'est dans ma tête. Mais en quoi ça empêche une réaction empathique à ceux ci ?
Ta demande : en fait, confirmer qu'il entend ce que tu ressens, dire que ce qu'il fait est différent de ce que tu crains et réaffirmer son attachement à toi.
Ça marche pas mal, si tu sais définir ce que tu crains, et si cette crainte ne représente pas une limite dans votre accord trop facile à franchir (ex : je crains qu'il s'attache. Bah oui, ça peut bien arriver).
Giulia
J'imagine que c'est une chose importante pour moi que de pouvoir vocaliser un mal être et qu'il soit accueilli avec empathie.
J'ai une amie, très sensible, qui se plaint souvent.
Et ça m'inquiétais, je ne savais pas quoi faire.
En fait, j'ai compris que les 3/4 du temps, la plaindre quand elle se plaint, ça suffisait. Elle resoud pas son problème, mais se sent objectivement mieux que quelqu'un montre son empathie, c'est une étape sociale avant qu'elle passe d'elle-même à autre chose.
Est-il possible qu'une partie du temps, ton besoin d'écoute ne demande pas, en plus de "ok je t'entends et je vois que tu as peur", d'autres adaptations ? Ou, après avoir vocalisé, et qu'il ait manifesté qu'il sait ce que ressens, il y a autre chose à faire ou dire ?
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Comment faire lorsque notre partenaire ne sait pas rassurer ?
Siestacorta
le samedi 01 avril 2023 à 11h20
Je ne sais plus dans quel ouvrage sur la cnv j'ai compris qu'l fallait être précis sur les actes qu'on demande, pour pas mettre celui dont on attend quelque chose dans une dette sans fin (ce qui peut lui faire peur et donc fuir )
- rassure-moi
- quand saurais-je que j'ai fait ce qu'il faut ?
- jamais, j'ai toujours besoin.
J'exagère, et encore une fois, on est bien d'accord que c'est lui qui fait le moins le travail ici.
Mais, oui, etre précis dans la demande (des mots doux, des gestes d'affection, être joignable dans tel cadre, offrir tel temps ensemble à tel moment plus tard...), ça fait qu'il y a bien quelque chose à faire, pas à correspondre spontanément à une vision plus abstraite de qui on devrait être.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Comment faire lorsque notre partenaire ne sait pas rassurer ?
Siestacorta
le samedi 01 avril 2023 à 11h05
Giulia
Je précise que je lui exprime de façon très précise mes besoins, je lui dis ce qui m'a blessé, ce que ça m'a donné comme impression, et que j'ai besoin d'être rassurée. Tout cela n'aide en rien à recevoir l'aide don't j'ai besoin.
On peut pas le dégager des simples bases de charge relationelle : il assure pas, or c'est
- d'ordinaire autant son taf que le tien
- en PA beaucoup plus son TAF s'il est pivot.
Et oui, qu'il l'assume ou non, il exprime un rejet, et c'est pas ce qu'on fait quand on veut entretenir la relation.
Pour ta part néanmoins : est-ce que tu connais et évoques des manières concrètes de te rassurer, ce qu'il pourrait faire précisément pour répondre aux besoins que tu nommes ? Des modalités délimitées, qui, sans abolir les moments de doutes, t'aideraient à en asser le cap' quand ils sont là.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : On ne retrouve pas notre complicité... plus de flammes...
Siestacorta
le samedi 01 avril 2023 à 10h44
L'attente envers une thérapie de couple, c'est que le couple aille mieux. Mais un autre bon resultat, c'est que les gens aillent mieux apres avoir fait leur deuil de ce couple, si besoin. Ça aussi peut être difficile à faire seul, on prend le risque faire plus longtemps durer la souffrance sans prendre l'occasion de se déterminer ni faire ce qu'il faut.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : On ne retrouve pas notre complicité... plus de flammes...
Siestacorta
le vendredi 31 mars 2023 à 18h32
Miss334
Je pensais que le polyamour était que l'on pouvait tomber amoureux de 2 personnes sans que le conjoint actuel soit forcément au courant..
Non, ça c'est juste la vie amoureuse, et quand mensonge il y a, l'adultère. Le polyamour, c'est surtout être d'accord que les gens, donc nos partenaires, pourront aimer ailleurs. Et si oui, se donner cette possibilité là parce qu'ya pas de raison. Autrement dit, ça veut rien dire de commencer par sa capacité de ressentir plusieurs choses, ça j'imagine qu'on peut même trouver des prêtres à qui ça arrive !
Discussion : On ne retrouve pas notre complicité... plus de flammes...
Siestacorta
le vendredi 31 mars 2023 à 18h27
Miss334
Et avec mon conjoint qui a qd mm des bons côté.. et j'ai de bons souvenirs je ne sais pas qui choisir..
Je n'ai jamais été infidèle ce n'est pas dans mes valeurs...et pourtant j'ai accepté un weekend avec mon amant d'ici fin Avril.. j'avais refusé en janvier..
Mais j'ai vraiment besoin de partager un moment avec cet autre homme. Et le pire c'est que parfois je ne culpabilise pas...
J'ai peur de faire un mauvais choix et j'avais proposé au tout début de l'infidélité de mon conjoint de faire une thérapie de couple. Mais il m'as toujours refusé. Il a commencé à se dire que ça serait peut être bien au bout de 6 mois ...
Et moi j attendais des choses qui ne sont jamais venu.. du coup mes sentiments ont baissé de part toute ses trahisons ..On ne retrouve pas notre complicité..plus de flammes ...
Bonjour.
Alors c'est pas seulement que tu répètes une histoire mile fois vécues, c'est qu'elle n'est en rien polyamoureuse. Même pas potentiellement, en tout cas j'en serais étonné. C'est pas grave, mais on a par ici un imaginaire relationnel qui ne cadre pas. Même si tu ne l'évoques pas, je voudrais donc commencer par te dire que dans votre situation, le PA (c'est à dire : la situation où il y a plusieurs relations, où tout le monde est au courant et consentant) ne me semble pas une bonne option.
Donc si tu peux trouver de la réponse ici, ce sera pas en parlant polyamours, mais en parlant amours et en fait, si je me met dans ton point de vue, amour au singulier. Tu as pris un amant par manque d'amour, pas par besoin de plus d'amours comme il peut arriver ici. Tu ne l'évoques pas beaucoup ici, j'ai plutôt tendance à croire que c'est pas ce lien-là qui te fait douter.
Et c'est une nuance importante, qui cadre assez la source du problème, et les solutions les plus probables.
Ton compagnon a toujours manqué de fiabilité, dans votre histoire, telle que tu la racontes.
Il peut manifester son attachement, mais les mensonges ont attaqué la confiance, fragilisé la relation.
Que t'en fasses à ton tour est pas gégène, et va te compliquer les choses ; mais tu ne les aurais pas faits, la situation serait pas beaucoup moins souffrante pour toi. Tu as cherché un pansement, ça arrive quand on souffre. Peut-être que tu as voulu pousser la situation jusqu'à un seuil de non-retour pour toi, et que tu es plus triste que prise dans un changement.
Donc comme ça se base sur son manque de fiabilité et le manque d'entretien de l'amour entre vous (les mensonges), je peux envisager :
A) ton compagnon n'a aucune chance de s'améliorer, ça ne te convient pas, tu peux te fier à ce double constat et partir
B) il peut s'améliorer et ça a assez de sens pour que vous changiez de chapitre. Tu es assez peinée aujourd'hui pour ne pas avoir envie de ça et pour te confier ici. Mais si quelque chose résiste à cette peine, direction conseiller conjugal, et mise au point. Ça pourrait "ne pas marcher" pour votre relation : le but avant de recoller les morceaux ce sera de voir, accompagnée, si tu t'en sens capable. Si non, être en paix avec le fait de pas continuer est aussi un produit du travail avec un thérapeute. Ce dernier peut soigner le couple si c'est possible, ou amoindrir les maux quand ça ne l'est pas. Quelle que soit l'issue, ça peut être aidant.
C) avec une forme de travail sur toi ou l'autre, tu te fais à l'idée de vivre dans un couple adultère (et vivre toi une autre vie de femme), avec plus ou moins de tristesse et de colère, mais en te connaissant un équilibre. Là ça tient à est-ce que tu penses que la paix de foyer vaut ce prix de petits adultères, est-ce que ces derniers ne seront que des coucheries, ou si c'est plus, est-ce que c'est ok pour toi que ça se crashe dans ces conditions.
Ya peut-être d'autres options, je réagis à chaud, et si ça se trouve j'ai tort d'écarter le poly, ou si ça se trouve il va trouver la Lumière d'un coup. Ca vaudrait la peine de savoir ce qu'il cherche lui, du sexe, de la séduction, de la liberté... Mais beaucoup de mecs adultères ont pas envie de faire cet effort de retour sur soi, et continuent à jouer tant qu'ils n'ont pas assez gagné ou perdu - même après avoir été viré dans d'autres relations pour la même raison.
Les options je présente ici me semblent imaginables - pas toutes pour toi forcément. Et c'est bien le but de ruminer jusqu'à se trouver ce qui se digèrera le moins mal et ce qui aura une chance de t'emmener à des possibilités qui te conviendront mieux que ce que tu vis aujourd'hui.
Courage, tu peux trouver. Comme tu le dis, ta situation est banale. La bonne nouvelle, c'est qu'on peut sans doute en sortir, chacun à sa façon.
Fais le point, pas sur ce que tu ressens, mais sur tes besoins, et ce que tu penses pouvoir faire pour les (faire) respecter.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Un énième témoignage - aka "j'aime plusieurs personnes mais je ne me sens pas polyamoureuse"
Siestacorta
le mercredi 29 mars 2023 à 19h37
@MPB prends soin de toi, oui.
Peut-être, si le dialogue est possible, tenteriez-vous de vous entendre sur des modalités d'isolement entre vous : dinde froide comme on dit en anglais, ou garder un canal, limité en temps et en forme (je pense notamment à bloquer une partie des réseaux et messageries), où parler reste possible, si une forme de dialogue reste souhaitable.
Perso je crois que laisser beaucoup de temps passer mais pas rejeter le dialogue, même si c'est un équilibre compliqué, à moyen-long terme c'est humainement, affectivement, souhaitable. Rarement facile, risqué question braises, mais parfois c'est cohérent avec soi et donc plus satisfaisant.
Je le conseille pas, je le mentionne 😅
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Début histoire « sérieuse » et amants préexistants
Siestacorta
le lundi 27 mars 2023 à 01h44
Bonsoir @irena,
En passant :
Il est resté avec toi tout ce temps alors que tu lui as fait, assez tôt, un infodump sur ta non-exclusivité, plus explicite qu'allusif si je comprends bien.
Potentiellement, quelque chose lui convient dans ton fonctionnement.
- Tu culpabilises (le mot est fort, mais tu situes) apparemment un peu d'avoir camouflé / minoré ton fonctionnement ordinaire à un mono.
- Tu sais que tu ne peux pas vraiment te fier à ton fonctionnement ordinaire, puisque visiblement, le programme a changé. De ce changement surprise aussi (en sa faveur), tu peux lui faire état.
- Tu ne peux pas lui apprendre à gérer, le protéger, changer pour lui - si ce n'est pas quelque chose à quoi tu peux franchement t'engager - tu peux juste t'engager à être explicite et à organiser la part de ta vie que tu souhaite conserver en tenant compte de son importance. L'organiser, pas la transformer en quelque chose que tu ne désires pas même avec lui dedans.
Ce que vous vous proposerez n'est pas un contrat dans le marbre, c'est juste la preuve que vous cherchez à bien faire.
On peut être aussi méticuleusement précis et transparent et Bienvayllant et Aithique qu'on le veut, beaucoup de changements sentimentaux nous échappent, et quand tout nous prouve (notre expérience, les témoignages de presque toutes les vies amoureuses qu'on peut entendre) que se surprendre est banal, assurer de contrôler ces changements c'est arroser le platane qu'on se prendra plus tard.
Donc, s'ouvrir, s'offrir tel qu'on est, proposer, s'impliquer quand c'est ça qu'on veut, mais ne jamais promettre que la relation et le cœur resteront les mêmes et préciser que dans notre cas, ça veut bien dire que la non-exclusivité est probable, même si on part vivre seuls dans la toundra. Cette part de nous qu'on connait déjà, on peut encore moins dire que les "maisjecroayaispaspouvoirça" qu'elle ne compte pas.
Question : pourquoi tu parles de "revenir sagement au couple
mono", si tu n'as connu que la non-exclusivité ?
Tu veux dire que quelque part, dans ta tête, cette norme reste le cadre de référence ?
Ce serait pas grave, c'est juste histoire de te reconnaitre.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Un énième témoignage - aka "j'aime plusieurs personnes mais je ne me sens pas polyamoureuse"
Siestacorta
le dimanche 19 mars 2023 à 01h25
En tout cas, bravo pour la part d'honnêteté envers toi-même, et l'introspection.
C'est énorme, et tu semble bien placée pour le savoir, hélas pas suffisant pour que ça marche bien (on se demande parfois si ça nous empêche pas de prendre spontanément les décisions les plus nécessaires, right ?).
Je lis ceci, dans ta confidence : tu t'es surprise à vivre quelque chose de passionnel, toi qui sembles vouloir suivre des principes et ne te définissais sans doute pas comme passionnelle en sentiments ; et tu culpabilises, tout en regrettant qu'M. n'ait pas le recul de voir la pression qu'elle y met.
Je le sens comme ça, peut-être que je m'avance.
Bref, j'ai du mal à imaginer une voie heureuse pour vous ensemble, cette relation s'avère une impasse. C'est sans doute une des choses que tu as besoin de lire ici pour te ressaisir, te convaincre un peu plus.
Plus avant encore : oui, la quitter va vous faire du mal, sur le moment, oui tu auras sans doute des remords. Ça vaut peut-être mieux que les regrets de ne pas avoir vécu ça ou de le vivre en laissant les peines se perpétuer.
Je lis l'approche d'une rupture. Et on voudrait être pardonné, encore aimé quand même, et en fait c'est pas un espoir qui fait du bien.
Là où j'ai pu trouver un peu de sérénité (à plus long terme) dans une situation comparable, c'est en ne me forçant pas par "cohérence" à nier que j'aime tout en rompant, que ça reste.ra sincère et un peu beau quelque part. C'est pas quelque chose que la personne quittée peut entendre, évidemment, et le dire compliquerait sans doute encore les choses. C'est néanmoins important de moi à moi, parce que reconnaître mes sentiments, dans leurs réalités et leurs faiblesses, leur inadéquation et leur puissance, c'est finalement ce qui permet de pas confondre ça avec une raison de continuer dans la situation souffrante, quand on l'a - comme tu l'as fait ici - identifiée souffrante.
M. t'en voudra, aura sans doute un peu raison, mais que vous soyez deux à t'en vouloir de continuer, c'est pire, je trouve.
Toi tu auras perdu une époque amoureuse et sexy, et c'est triste, oui, vraiment oui.
L'amour ne se définit pas par sa justice, c'est à nous de faire des choses justes, et là ce qui semble juste c'est d'arrêter.
Encore une fois, tu as aimé, et fait de ton mieux sans doute, que ça se termine n'empêche pas de garder la joie que ce soit arrivé.
Voilà, ça pour à la fois être sombre et soutenant.
Courage.
(si je suis pas à côté de la plaque 😅)
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.