Polyamour.info

Siestacorta

Siestacorta

Paris (France)

mastodon.parleur.net/@Siestacorta

Participation aux discussions

Discussion : Faire évoluer son couple, du standard "socialement reconnu" au PA... patience...

Profil

Siestacorta

le vendredi 29 avril 2011 à 11h39

> Colvert
Bravo pour ce courage.
Malgré ma tendance "boute-feu", je sais que c'est super difficile, au moment de prendre parti, et même après.
Mais je crois que tu as fait un mouvement qui a du sens pour toi. Une affirmation de ce que tu es, de ce que tu ressens.
Ca se sent dans les sentiments que tu décris, dans ta colère.
Ta douleur face à sa réaction contient ton amour pour elle.
Et ta colère ( "sa supériorité" "elle m'impose" "ses certitudes") contient, je crois, une frustration qui remonte à une autre source que les questions de fidélité.

Je dis ça, parce que dans les descriptions de tes craintes dans votre relation, je lis parallèlement une sorte de mise sur piédestal de son intelligence, sa nature forte, tout ça... On dirait un genre de complexe d'infériorité.
Le réel, c'est pas que tu es inférieur. Tu le "sais" mais tu semble ne pas le ressentir. Le réel, c'est que cette femme a bien du te trouver des qualités pour rester avec toi et te faire des enfants. Pour faire l'amour comme tu étais heureux de l'évoquer dans tes premiers messages. Pour t'accompagner dans des plans un peu libertins. Il faut pour tout ça une confiance, un intérêt, et si ta compagne est aussi intelligente que tu le dis, ses raisons de t'aimer ne sauraient être vraiment mauvaises !

Ce sentiment de "couple avec un dominant un dominé" a probablement joué sur ta façon d'arriver à des désirs polyamoureux. Besoin d'oxygène, de continuer à évoluer hors de la "case" construite dans une relation traditionnelle... Ca peut s'exprimer par un regard vers dehors.
Mais attention ! Ca ne veut pas dire que ton polyamour ce n'est que ça. Ca veut dire que ce problème-là, cette estime de soi fragile qui a mené à être dominé (s'il a bien l'importance que je crois deviner...), doit être réglé séparément. C'est à dire qu'il faut que tu développes ta confiance en toi hors de la "bataille pour le polyamour". Parce que sinon, tu vas mélanger les sentiments, te sentir blessé et être peut-être blessant pour une question qui est très sensible dans la situation, mais distincte.

Développer sa confiance : je connais deux méthodes. Faire des trucs que tu as peur de faire d'habitudes (de nouveau : d'autres trucs que le poly et le changement de rapports de couple. Instinctivement, là j'improvise sur mes intuitions irrationnelles, je dirais que tes trucs à faire c'est plutôt des loisirs et activités sociales et parler avec tes parents sur des thèmes qui fâchent...). L'autre méthode... C'est aller voir un psy spécifiquement à propos de ce ressenti de complexe. Plutôt un comportementaliste, parce qu'on ressent concrètement et rapidement les résultats du travail, et parce que l'estime de soi c'est un domaine important dans cette école de thérapie.

Colvert

"on continue comme avant,jusqu'à ce que tu trouves quelqu'un d'autre avec qui tu partiras"

Je suis très amer sur son incapacité à accéder à la pensée poly-amoureuse

Je dirais pas incapacité, mais difficulté.
Ca ne va pas se faire d'un seul coup bien, de la même manière que tu n'es pas arrivé à réfléchir au polyamour et à en parler en un seul jour.
Tu as fait un mouvement important hier, mais le "coming out" n'est pas une fin en soi. C'est une étape...
De ton côté, tu peux travailler sur ton estime de toi, sur tes craintes. Et du sien... attend-toi à ce qu'il y ait une digestion de l'idée, des questions, des micro-conflits et micro-réconciliations. Ce n'est pas aussi "noir et blanc" qu'elle le dit, même pour elle, parce que le réel c'est que vous vivez ensemble, que tu as fais une démarche d'honnêteté et pas une connerie, qu'elle a des sentiments pour toi... Il faut compter sur le principe de réalité, qui fait que ça se passe jamais comme on pense ou craint que ça se passe.

Bon courage... Ou plutôt, continue à avoir le courage dont tu as déjà fait preuve !

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Partenaire jalouse

Profil

Siestacorta

le vendredi 29 avril 2011 à 08h19

ah, oui, du coup, ça a plus de sens.
Lapsus ?

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Amitié Homme – Femme. Il me manque un mot !

Profil

Siestacorta

le vendredi 29 avril 2011 à 08h10

Tiens, sinon, comme à chaque fois qu'on parle du thème de la perméabilité amour / amitié, je vous sors mon Henri Tachan...

Entre l'amour et l'amitié,
Ils ont barbelé des frontières,
Nos sentiments étiquetés,
Et si on aime trop sa mère
Ou bien son pote ou bien son chien,
Il paraît qu'on est en eau trouble,
Qu'on est cliniquement freudien
Ou inverti, ou agent double,
Alors qu'l'amour et l'amitié
Ont la mêm'e gueule d'innocence.
Entre l'amour et l'amitié,
Dites-moi donc la différence...

Je t'aime, mon amour, mon petit,
Je t'aime, mon amour, mon amie !

Plus de paroles.

Voir dans le contexte

Discussion : Partenaire jalouse

Profil

Siestacorta

le vendredi 29 avril 2011 à 08h03

Vis la part de ta vie qui ne te fait pas souffrir (avec ton amante collègue, avec tanguy). Prend un peu le large. Parlez, mais ne vous imposez pas vos présences...

Pas bien compris la partie "ils soutiennent ... que leur relation... n'est pas compatible avec leur amour et son amitié".

Voir dans le contexte

Discussion : Amitié Homme – Femme. Il me manque un mot !

Profil

Siestacorta

le jeudi 28 avril 2011 à 22h57

Mais, de nouveau, qu'est-ce qu'exploser les cadres ? Qui est est débridé ?
C'est des mots qui marquent un danger... Je ne comprends pas bien, tu peux développer plus, s'il te plait ?

Il n'y a pas de cadre unique, sinon, justement, toutes les sociétés seraient similaires.
Donc... La différence n'est qu'entre moi et "pas moi". C'est dire si elle est un peu obligatoire.
Etre ouvert, c'est reconnaître et aimer la diversité. On peut pas annuler les différences, donc autant en jouir... Dans le cadre qu'on se choisit, pour soi.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Amitié Homme – Femme. Il me manque un mot !

Profil

Siestacorta

le jeudi 28 avril 2011 à 22h05

ornement-fleuri
Je comprends que ça t'énerve boucledoux mais si tout le monde avait l'esprit très ouvert et débridé, on serait tous pareils et franchement, la vie serait bien triste.

Débridé ? Qui ça ?
Mais aussi : si tout le monde était ouvert, non, on serait pas tous pareils. Au contraire, je revendique souvent mon individualité, des trucs sur lesquels je crois pas que la vie me changera, et le mélange de traits communs et pas communs qui me font être moi. Je revendique, au point de pas aimer qu'on me dise d'être autrement.
Pourtant, l'ouverture est là, dans le sens où même en étant "très soi-même", à dire et faire des choses qui déplairont à d'autres, on peut quand même aimer que les autres soit différents - de nous, ou par rapport à la société. Les aimer même pour ça.
"Rappelle-toi que tu es unique. Comme tout le monde." Ce paradoxe, c'est ça, l'ouverture. Peu de risque que ça se transforme en uniformité.

Voir dans le contexte

Discussion : Partenaire jalouse

Profil

Siestacorta

le jeudi 28 avril 2011 à 20h52

hypathie
Bonjour à tous,
Je tiens à préciser que je ce que je vis le plus mal est un immense sentiment de trahison, surtout à un moment où on essaie d'avoir un enfant.

Il y a plusieurs façon d'arriver dans un fonctionnement polyamoureux...
La votre est assez spécifique, puisque d'un côté, tu as eu "droit" à ça, mais que votre arrangement ne prévoyait pas que ta compagne puisse l'avoir aussi.
Je ne vais pas juger la question de la justice / équité dans l'histoire. C'est plus une question de contrat moral. Si on s'engage à quelque chose comme la fidélité (ou la vérité dans un cas de couple ouvert), on est censé s'y tenir. En disant "je vais fonctionner comme ça", on donne à l'autre une indication, et c'est effectivement déstabilisant de se rendre compte que ça n'a pas fonctionné comme prévu.
Maintenant... La vie est généralement plus compliquée, hein ?
Les gens ne savent pas quand ils vont avoir besoin d'amour, quand il vont rencontrer quelqu'un. En s'engageant, on ne tient généralement pas assez compte de cette relativité...

Ton sentiment de trahison est légitime. C'est pas agréable de devoir ré-estimer le temps qu'a duré le mensonge.
Toutefois, ce n'est pas parce qu'il y a un mensonge qu'il y a insincérité. C'est à dire que le reste de ce qui s'est dit et fait n'est pas nécessairement pas beaucoup falsifié parce qu'une partie était cachée. Après que l'image complète a été révélée, que dit-elle : que vous vous aimez, ou pas ?
Tu dis toi même que vos sentiments demeurent. Et tu dis justement que c'est sur eux que tu vas compter pour continuer... C'est la bonne démarche, et c'est la même qui te permet de pardonner, et éventuellement d'essayer de penser à la suite.
La suite, monogame ou polyamoureuse, ne peut pas se construire avec une condamnation et une culpabilité permanentes. Si c'est pour vivre une relation qui ne se ressent que sous forme de blessure et pénitence, c'est pas la peine...Les ressentis douloureux peuvent être là, c'est dur de l'empêcher, mais ils ne peuvent qu'être dépassés. Autant s'orienter vers ça, je crois.

hypathie
Beaucoup de posts semblent dire que la personne qui souffre d'un polyamour de la part de son compagnon doit apprendre à faire avec. Mais de quel droit imposez-vous aux autres vos opinions ?

Du même "droit" que les monogames imposent la monogamie à l'autre. Ce n'est justement pas un droit, dans un sens ou dans l'autre (même si la loi et les coutumes disent le contraire).
C'est à dire que si on veut qu'une relation amoureuse soit juste, il ne s'agit pas de s'imposer, mais de faire à deux un choix éclairé par les fonctionnements de chacun.
Ici, on dit rarement que l'autre doit faire avec. On dit comment ensemble on peut essayer de le faire pour que ça marche. En tant que polyamoureux, c'est sûr qu'on va pas essayer d'en décourager les gens.
Mais il y a très peu de prosélytisme. Il arrive de temps en temps qu'on explique aux personnes qui viennent parler qu'ils ne sont peut-être pas faits pour ça, quand vivre deux amours ou voir l'autre en vivre semble apporter plus de peine que d'épanouissement.
Le polyamour n'est pas une "meilleure voie" amoureuse, c'est juste un fonctionnement et un choix qu'on aimerait voir socialement compris. Un peu comme l'homosexualité, sur certains points...

Voir dans le contexte

Discussion : Amitié Homme – Femme. Il me manque un mot !

Profil

Siestacorta

le jeudi 28 avril 2011 à 13h14

Les étiquettes, c'est à la fois très utile et très insuffisant.
Comme j'ai de grandes difficultés avec le non-dit, je préfère utiliser des étiquettes "partielles", qu'on peut regrouper, agglomérer, changer, et dont on considère les désignations comme perméables.

Mettons, pour classer les animaux, tu peux dire que c'est un mammifère à sabots et sans cornes. Les trois idées désignent le même animal.

Pour les relations affectives, je crois que c'est pareil, que croire qu'il y a une place pour chaque chose et chaque chose à sa place, c'est une façon de se rassurer avec un ordre fallacieux.

Par rapport à cette amitié colorée dont tu parles, j'ai utilisé plusieurs expressions :
- le mot-valise "amantié" (le problème, c'est qu'à l'oral il y a "entier" dedans)
- l'expression "amitié sensuelle". J'aime bien, mais ça laisse un peu penser que sans la sensualité, l'amitié n'existerait pas par elle-même.
- la très proprette expression américaine "friends with benefits". On couche de temps en temps, mais pour le reste on vit en amis.

Par défaut, j'utilise le mot "amants", parce qu'il me semble le plus large. "amante" n'est pas tout à fait du bon français, mais ça me gène pas de faire un usage personnel. Pour moi, "amants", c'est des gens qui s'aiment. Au sens à la fois affectif et "actif" du mot. Actif affectivement et sexuellement. Aimer est un mot et un ressenti qui a les épaules larges... Et on peut aimer, être amants, sans être exclusivement amoureux. J'aime mes amis... J'aime mes amantes.

Voir dans le contexte

Discussion : Partenaire jalouse

Profil

Siestacorta

le jeudi 28 avril 2011 à 12h17

(suite)

J'espère que la soirée a pas été trop brutale et que la nuit a mis du baume sur les plaies.

J'aimerai rappeler que le côté "bureau des pleurs" d'un forum, qui plus est d'un forum ayant les sentiments pour sujet, c'est à la fois une nécessité et une limite.

Nécessité, parce que dans cet espace, on peut raconter beaucoup de choses qui ne trouvent pas de place dans notre vie quotidienne. On peut trouver des réponses empathiques, concernées, et échanger dans des temps où chacun a "décidé" de se mettre un peu au calme pour clavarder. On trouve peu de lieux réels qui ont ces qualité d'être disponibles, pas trop invasifs, potentiellement assez "riche" pour apporter quelques réponses et réactions pertinentes... et gratuits.
Donc, quand une demoiselle comme tanguy31 a quelque chose sur le coeur, l'endroit semble approprié.

La première limite de la fonction "bureau des pleurs", c'est bien sûr les gens qui y participent. Déjà, la plupart du temps, il n'y a pas un professionnel attaché à répondre tout bien et tout le temps. Donc quoi qu'il soit dit, que j'aie dit, c'est seulement de la lecture et du conseil personnel bienveillants, pas plus. Ici, les aspects psy, mais aussi l'emberlificotage avec d'autres personnes, le passé de la relation... C'est un truc sur lequel il n'y a pas d'avis "autorisé" possible. On échange donc ici d'emblée avec cette relativité de la pertinence de la réponse.

Et le côté écrit de tout ça doit vraiment être pris avec sa propre limite : à savoir que d'un côté, la "confidence" sera toujours parcellaire, on ne peut pas connaître assez l'auteur et sa vie pour être sûr d'avoir raison . Face à certains aspects d'un problème comme celui exposé ici on ne donne qu'un "point de vue de lecteur", l'opinion de quelqu'un qui ne s'implique qu'à partir de ses sentiments et expériences. Donc ses (mes) jugements ne sont que des réactions de spectateur concerné, pas de "participant" à l'histoire. Je répond, je parle, mais je ne me donne pas d'autre rôle.

L'autre limite d'une écoute de forum est le moyen terme "public/privé".
Tenir une parole qui relève en même temps
- d'un échange intime, où on dit ce qu'on ressent,
- et d'une publication qui peut être lue par des personnes concernées au premier chef par la confidence en question
... c'est un vrai jeu d'équilibriste. On a mille occasions de se casser la gueule.

Pour ne pas arriver à une autocensure permanente, où chacun perdrait l'occasion de réfléchir, s'informer, développer ses pensées, la bonne attitude c'est d'assumer et d'être responsable de ses mots.
C'est à dire connaître leur portée et leur limite décrite plus haut.
Et savoir que si on vient assister ou participer à des échanges personnels, on risque forcément de tomber sur des désaccords, des malentendus et des prises à parties déplaisantes. On a pas à aimer ça, mais être le sujet d'un échange ne nous donne pas vraiment de droit dessus... A part ceux reconnus par la loi (et la charte de discussion), dans le cadre d'insulte et de diffamation.

Donc, tout ceci étant posé, j'assume le côté bourrin d'une partie de ce que je dis ici. Je n'étais pas agressif, puisque je ne discutais pas encore avec Hypathie, mais seulement avec sa compagne. Je ne suis pas sorti d'un cadre de bienveillance.
Mes mots sont sans doute excessifs et "inappropriés", et je m'en excuse encore ; mais contextuellement, et en ce qui concerne ma propre sensibilité, je les trouve encore pertinents.

tanguy , je ne sais pas si c'est souhaitable que l'échange continue, Hypathie, toi et votre relation future n'y ont pas forcément un grand intérêt. C'est à vous d'en juger les limites que vous vous donnez pour évoquer votre histoire.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Draguer sans se faire râtisser, ou De la quadrature du cercle...

Profil

Siestacorta

le mercredi 27 avril 2011 à 20h20

Lulutine> Maîa mazaurette est inégale, mais elle avait un chouette post sur la drague/harcèlement...

Voir dans le contexte

Discussion : Partenaire jalouse

Profil

Siestacorta

le mercredi 27 avril 2011 à 17h59

ooooookay...

Autant je peux tenter de dire deux trois trucs et discuter, autant je ne suis pas un médiateur, pas professionnel, rien.
Mes propos et jugement sont d'une subjectivité totale : qui les lit en fait ce qu'il peut. Je suis juste un lecteur, qui cause avec ce qu'on lui donne à lire.

D'où, Hypathie, le fait que je me permette de te traiter d'emmerdeuse. C'est une prise de parti, j'ai pas de raison d'être neutre. Je ne vous connais ni l'une ni l'autre...
Peut-être que ce sont des propos exagérés, peut-être pas. Sur internet, on peut dire un peu plus que ce qu'on dirait à l'oral. J'essaie pour ma part d'être à peu près ce que je suis dans la vie, même si je cède certainement à quelques penchant de matamores.
Cela dit, je pensais plus à essayer de soulager et faire parler ta compagne qu'à vraiment t'insulter.

Si ça peut te sembler "juste" :
1) puisque tu me lis, excuse-moi. Je n'ai pas envie de blesser quelqu'un, c'était pas le but, t'imagines bien. Essaie juste de te souvenir que ces mots rudes viennent avant que ne soient mentionné le diagnostic psy. Je n'aurai pas dis la même chose avec cette info, évidemment.
2) je crois qu'emmerdeuse est quand même quelque chose que je pourrai dire. Ou chiante. D'accord, c'est blessant. Pardon. Mais c'est une façon pour moi de dire que vivre avec quelqu'un qui a de telles rigidités n'est pas facile. Moi, je le ferai pas. Ta compagne le fait. Elle en fait un choix. Mais disons que c'est pas plus mal qu'elle n'oublie pas que les conditions jouent sur ses propres réactions
3) tu es peut-être superchiante, hypersensible, mais ça n'excuse pas le mensonge de ta compagne. Ca explique pourquoi il a pu venir, mais ça ne fait pas du mensonge quelque chose de bon. Sur ce site, une valeur souvent mise en avant est l'honnêteté. Le mensonge n'est pas un Mal en soi, mais il fait souvent mal, et le but du polyamour est de l'éviter. De dire que l'autre vérité "j'aime deux personnes" n'est non seulement pas néfaste, mais souvent désirable.

Donc, dans ce récit, il y a deux problèmes distincts, si chacun des participants souhaiter continuer à construire : un mensonge à pardonner et une forme de relation à trouver.
Ca va clairement pas être du gâteau.
Je vous souhaite d'y arriver...

(je dois m'éloigner du clavier jusqu'au moins demain)

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Partenaire jalouse

Profil

Siestacorta

le mercredi 27 avril 2011 à 14h45

T'inquiète pas pour le côté inhabituel.
Le syndrome d'asperger n'est pas encore très très connu, mais quand on fréquente un peu certains milieux on va dire "ingénieurs et matheux", on commence à en entendre parler.

Pour ceux qui connaissent pas bien, je recommande le film d'animation Mary et Max, le personnage de Sheldon dans l'excellente série The Big Bang Theory, et voir sous cet angle le fondateur de facebook Zuckerberg dans Social Network.

Le côté affectivement coupé des autres, parfois même "'intégrisme des affects", il y a quelques uns ici à qui ça peut faire un peu penser...

Par ailleurs, une piste en passant : si tu apprécies les "Aspies", c'est peut-être aussi par rapport à ton propre fonctionnement émotionnel. Ils sont parfois difficiles à décoder, mais dans un sens ils sont "prévisibles", sur le long terme. Fiables dans leur décalage... Et peut-être que ça te rassure, pour une raison ou une autre ?

Sinon, moi, pour l'instant, ça m'intéresse ce que tu dis, je le répète. Ne te soucie pas trop de mon moment de doute, je peux aussi être un peu décalé parfois.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Alors, ce printemps ?

Profil

Siestacorta

le mercredi 27 avril 2011 à 11h17

Janis
Pourquoi une relation se termine-t-elle ? Le sait-on seulement ?

Pas toujours. Mais enfin faut pas non plus chercher l'ignorance... Ignorer, c'est rester toujours le même. Donc en venir à vivre des situations qui se répètent.
"Ce qu’on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l’extérieur comme un destin", c'est Jung qui disait ça entre la poire et le fromage.

Voir dans le contexte

Discussion : Partenaire jalouse

Profil

Siestacorta

le mercredi 27 avril 2011 à 10h51

Salut !
D'avance, désolé, ma réponse est looooongue.

Avant tout, félicitations pour ton style, ta sensibilité, et ta finesse. A part les sauts de ligne (qui sur notre forum sont de toute façon mal foutus), qu'est-ce que c'est bien écrit, pensé... Mûr. Je me suis même un peu demandé si c'était pas un mytho.

Te fâche pas !Je crois plutôt pas. Mais tu as en tout cas bien pensé à expliquer clairement à tes lecteurs, parce que l'enchaînement logique et les détails "utiles" sont là (contexte récent, expose des caractères...), avec une forme de point de vue déjà observateur et réfléchi ; quand souvent les témoignages "à chaud" sont parcellaires, et les mots spontanés de gens qui ont pas l'habitude de l'introspection sont pas forcément très clairs.

Bref, "construit" ou pas, c'est un témoignage très riche.
Merci donc de venir exposer tout ça ici, et de dire certaines choses vraiment bien.

Venons en à tes demandes !
Je ne crois pas qu'il y ait d'antidote précis à la jalousie. D'abord parce que comme pour l'amour, il y a presque autant de ressentis jaloux que de personnes et d'histoires. Il y a donc toujours des variations, et il y en aura sûrement dans nos réponses, j'espère que tu pourras faire ton miel avec plusieurs récoltes.

Telle que tu décris la situation, elle est très récente. La priorité ne me semble pas de traiter la jalousie, mais de savoir et faire savoir ce qu'attend chacune dans votre relation.

De ton côté, déjà : tu l'aimes, ça semble établi. Mais c'est la partie de l'histoire que tu décris le moins, en dehors de la frustration de ne pas être sur la même longueur d'onde sexuellement.
Ce serait bien de faire le point sur comment tu traduits ton sentiment amoureux, d'habitude et en ce moment.
A mon avis, il y a aussi à réfléchir sur le non-dit du tableau "critique" que tu fais d'elle : c'est à dire sur le comment/ pourquoi tu fais avec des trucs difficiles. Pas insurmontables, hein, chaque relation a ses difficultés. Mais pour savoir comment faire au mieux aujourd'hui, il faut comprendre comment tu vis d'habitude, tes leviers affectifs, qui peuvent en ce moment agir sans que tu t'en rendes comptes, et ceux qui pourraient être actionnés pour la suite.
Ces leviers ce sont sans doute déjà exprimés par le passé. Quand tu as géré d'autre difficultés. Par amour, évidemment ; mais par amour, d'autres auraient réagi autrement. Donc, tes ressentis à toi ?

- au quotidien face à son désir de controle
- les choses que tu aimes chez elle
- ce que tu penses de ses réactions avec la collègue.
- quand elle te parle du monsieur, ton rapport à la jalousie
- quand elle menace votre relation de ne pas durer

Je crois que tout cela joue, si tu pouvais en parler, ça nous en dirait plus avec quelles "bases" affectives tu devras faire.

A propos de ta compagne... je vais être abrupt : c'est une emmerdeuse de première bourre. Contrôle dans le sexe, rapports fusionnels avec les gens, apparemment elle est à fleur de peau (le genre à te dire "oui mais je suis spontanée"... Oué bin ya des meurtres spontanés...). Je ne juge pas ton sentiment amoureux, hein, comme tu le dis ça se décide pas, et puis généralement les défauts de l'autre sont des occasions pour nous de mettre nos qualités en marche, ça construit plus solidement l'amour qu'une perfection abstraite... Dans votre cas, tu as sans doute beaucoup fait pour apaiser son manque de confiance en elle. Vous vous êtes sûrement épanouies mutuellement dans ce rapport.
Mais quand même, en insistant sur son côté très chiant, je voudrais que tu mesures la part de la crise dont tu n'es pas responsable. En créant un univers contrôlé, elle crée les besoins que tu as à l'extérieur de cet univers. Plus elle est dure, plus tu peux être épuisée, plus ça semble désirable de trouver un peu d'air dans une relation avec quelqu'un de plus facile à vivre.
A chaque fois qu'elle pourra t'accuser d'aller vers quelqu'un de si différent (un homme, un vieux, un type avec qui elle est en opposition), tu peux penser que tes besoins ont été conditionnés par le comportement qu'elle a avec toi.

Ca ne t'empêche pas de l'aimer elle, hein, je le répète. Mais être "juste" avec toi-même te permet de décider mieux ce que toi tu veux.

Il faut bien sûr que tu arrives à savoir ce qu'elle veut aujourd'hui. Mais ça, tu n'as pas beaucoup de pouvoir dessus... Tu fais déjà ce que tu dois faire, tu l'as écouter, l'as accompagnée dans d'autres relations. Ca, tu continues autant que possible, autant que ça semble nécessaire... Cette générosité de coeur (que je trouve très touchante dans ton témoignage), c'est ce qui t'a rendu épanouissante pour elle. C'est ça qui fait que tu sais que tu as pas trop merdé, et qui pourrait être le terreau de meilleure entente avec elle par la suite.
Tu ne peux pas décider à sa place, mais tu peux être "prête", c'est à dire claire avec toi-même et tes attentes... D'où les questions que je posais plus haut.

Dans l'idéal, il peut y avoir une réconciliation entre tes deux amoureux. Lui semble un homme raisonnable, et elle, si vous parvenez à vous comprendre, à vous rassurer l'une l'autre sur vos sentiments mutuels, pourra sans doute être amenée à moins de conflit, à te comprendre un peu...si tu t'es comprise toi, que tu sais t'expliquer, et que tu assumes de pas être parfaite selon ses voeux (hyuper important. T'es pas un ange, t'es pas censée te sacrifier pour le bonheur. Si aimer c'est n'être qu'un, ça veut dire qu'il y en a un qui disparaît. Tout dans ton post dit que tu ne veux pas disparaître).
En fait, mon "fatalisme" naturel serait plus de croire que plus elle te cassera les ovaires, moins tu auras envie de l'écouter, et envie de prendre la tangente avec le Père Tranquille.

(Il se peut, en passant, qu'une partie du sentiment que tu as pour ton amant se soit enracinée dans le rejet qu'elle en a eu. Dans un sens, tu pouvais t'identifier à lui à travers ce qu'elle a rejeté : les difficultés que tu as avec ta compagne trouvent sans doute un écho dans les qualités de cet homme. Donc quand elle rejette les qualités de cet homme, tu ressens peut-être qu'elle cogne en même temps sur ta façon d'être avec elle. Dans ce cas, tu t'identifierais toi dans ses qualités repoussées.)

Pour terminer, je crois qu'écrire a déjà dû te donner quelques clés, avant même qu'on te réponde ici !
Si ce n'est pas assez le cas, je te conseille une petite expérience mentale de relecture, à faire en plusieurs fois, quand tu auras le temps. Elle peut marcher, parce que ton récit est assez complet.
Tu prends plusieurs bouquins que tu as déjà lu, d'auteurs que tu aimes bien, qui ont des styles différents. Si possible portant sur des histoires de crise de ce genre. Tu te les lis sur 15-20 pages, bien concentrée, le temps de bien rentrer dans l'esprit du récit. Et sans transition, tu reviens à la lecture de ton post.
Tu fais ça trois plusieurs fois. Je pense que ça fera ressortir tes propres sentiment dans l'histoire, des points que tu considères comme "neutres" pouvant du coup apparaitre plus significatifs.

J'espère que je ne t'ai pas heurtée, avec ma façon de questionner la composition du texte et tes sentiments... Je suis vraiment content de t'avoir lue, et d'avoir eu l'occasion de te répondre, parce qu'il y a plein de choses intéressantes dans ton histoire.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Attirée par un couple...

Profil

Siestacorta

le mardi 26 avril 2011 à 10h32

Bonjour...

Je n'ai pas d'avis sur la faisabilité ou non, les stratégies plausibles.

Mais je ne peux m'empêcher de lire dans le récit que tu fais (et dans la durée réelle des évènements) une part de bovarysme, l'imaginaire amoureux qui ne mène pas vraiment à l'action...
J'ai trouvé un petit paragraphe que je trouve bien vu, tu me diras si tu t'y reconnais.

Voir dans le contexte

Discussion : Références bibliographiques pour mon psy !

Profil

Siestacorta

le vendredi 22 avril 2011 à 11h16

>Bliss Yeah ! Content que ça t'ai plu. Moi j'ai mis beaucoup de temps à le lire, parce que malgré la simplicité des textes, ça me demandait pas mal de retour sur moi-même...

La récurrente de Krishnamurti que j'ai vraiment aimé, c'est ce parallèle
peur = passé projeté
désir = présent esquivé
bien-être = écoute au présent.

C'est d'une simplicité déconcertante, mais avec la réflexion de l'auteur, on comprend très bien comment on arrive à s'emmerder avec ce qui n'est pas là... (sans passer par la case bouddhiste / spiritualité, certes proche de la démarche et bien connue de l'auteur, mais en fai beaucoup plus limitée)

Voir dans le contexte

Discussion : Marriage and Morals de Bertrand Russell

Profil

Siestacorta

le jeudi 21 avril 2011 à 10h36

Il y a un petit passage en français sur le cocoricpedia :

il a l'air sympathique, ce bonhomme : un philosophe qui écrit clairement, un peu libertaire sur les bords.... (Il a écrit l'Eloge de l'oisiveté.... je sens que je l'aime de plus en plus)
Il semble considérer le mariage comme nécessaire, mais que la fidélité est une ineptie... Pour un homme issu de l'ancien régime, c'est super courageux (l'essai sur le mariage date de 1929).

Voir dans le contexte

Discussion : Faire évoluer son couple, du standard "socialement reconnu" au PA... patience...

Profil

Siestacorta

le mercredi 20 avril 2011 à 10h56

Ha, oui, ça avance !
Sincèrement, je suis content que tu sois dans une situation un peu moins inconfortable.
Qu'est-ce qui fait que tu te sens plus libre ? Parce que pour l'instant, les décisions ne sont pas prises, en tout cas tu n'en parles pas...

Edit : ah, si, la fin de la dernière histoire...
Donc d'un côté tu as ta femme qui décide si tu peux vivre d'autres histoires, et de l'autre une amante qui décide qu'elle ne t'attend plus. Toi, tu évites de prendre des décisions, tu es plutôt dans le pur Zen, hein ?
Combien de moines Zen faut-il pour changer une ampoule ? Un seul, mais ça mettra une année entière, le temps que le monde tourne autour de l'ampoule.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Les plaisirs accessoires du Lutinage

Profil

Siestacorta

le mardi 19 avril 2011 à 18h07

Tiens, parmi les plaisirs accessoires du polyamour, je crois qu'il faut faire une petite place à cette occasion de ricaner bêtement :

voici un petit article de Gaelle-Marie Zimmermann (que je vous recommande de toute façon pour plein d'autres qualités) qui parle du site revelelescocus.com ...
Je brûle de vous mettre un lien direct, juste pour qu'en regardant leurs référencements, les concepteurs de ce nid à corbeaux de l'amour aient un petit vertige face à nos partis pris...

Le site commenté propose de se faire justice en révélant les infidélités de notre entourage.
Voilà.
C'est bête, mais savoir que j'ai fait un choix moral qui me met complètement hors de portée de ce genre de conneries, j'en ressens un petit peu d'orgueil.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Les plaisirs accessoires du Lutinage

Profil

Siestacorta

le mardi 19 avril 2011 à 14h46

>Lulutine :
Aujourd'hui chui pas d'humeur à écrire boucou, mais si ça avait été moi qui avais écrit ce CR (très "vrai" pour plusieurs lignes), j'aurai parlé autant de "je pense à son bonheur" que de "c'est cool, j'ai la maison pour moi, je fais plein de trucs sans penser une seconde à "que fait l'absent", et je suis super content de ce genre de moments peinards, d'intimité solitaire".

Voir dans le contexte

Retour au profil