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Discussion : Ces peurs de la passion
Siestacorta
le lundi 23 mai 2011 à 22h45
kali
Pour vraiment conclure, une phrase que j'ai lue sur ce forum m'a beaucoup aidée, elle disait plus ou moins ceci : tu ne pourras pas contrôler ses sentiments, de même que tu ne contrôles pas les tiens.
Voui, il faut quand même ajouter qu'un sentiment qui a le contrôle sur nous, c'est une passion, une émotion ou une pulsion, et que ne vivre qu'avec ça dans le coeur, c'est vivre comme un enfant en bas âge.
On ne doit pas contraindre ses sentiments, s'obliger à ressentir ce qu'on ne ressent pas, censurer ce qu'on ressent. Ca, c'est souvent malsain. Mais un sentiment, c'est quelque chose de plus construit qu'une émotion, et c'est pas forcément une truc dont on est ivre.
Quand on en est-là, ça n'est pas nécessairement l'état amoureux... C'est souvent aussi l'amour passion, l'amour "un jour mon prince viendra", l'amour qui préfère être ivre que vivre. C'est différent, parce que l'état amoureux rend très heureux au moins une partie du temps.
C'est pas "mauvais" la passion, ça fait partie de la vie amoureuse de beaucoup de monde !
Mais si on ne fait que souffrir, il faut quand même envisager de reprendre un peu le contrôle sur soi-même et sa vie. Eprouver un truc, c'est pas forcément vivre. On peut s'arracher une dent, pour ça...
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Siestacorta
le lundi 23 mai 2011 à 13h13
bah... jouir et faire jouir, tant que ça ne porte préjudice à personne...
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Siestacorta
le samedi 21 mai 2011 à 18h52
DSK est polyamoureux comme Torquemada était catholique.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Siestacorta
le samedi 21 mai 2011 à 13h40
Eclisse :
Tu veux bien essayer de trier les citations et tes réponses ? En fait, quand dans le texte que tu as écris, quand c'est entre
< quote > puis < / quote > ça sera montré comme une citation. Pour pas que ton texte soit confondu avec, il faut que tu le mettes après le < / quote >
Bon... oui, maintenant, j'en sais plus sur toi.
Du coup, tu seras d'accord que la tension de la "bipolarité" se superpose aux question sur le poly ! Essaie de pas mélanger les raisons qui te font souffrir, pour pas que les discussions entre vous soient plus néfastes à votre relation que vous ne le voudriez...
Et, sinon, les psy ne parlent pas qu'à des gens ayant des pathologies aussi "rudes" que les bipolaires. D'abord parce que tous les psys ne sont pas aptes à faire quelque chose pour ça (pour les bipo, c'est d'abord un psychiatre qui peut agir, avant le psychothérapeute), et ensuite parce que les psychotérapeuthes sont là pour aider les gens qui ont des peines moins "chimiques".
Enfin, pour l'hypnose, j'ai aussi des témoignages positifs, proche de moi. J'ai vu ça agir... et bien.
Mais, comme je te l'ai dit, ça ne t'aidera que si tu travailles à côté sur tes crises d'angoisses, tout seul c'est pas un remède miracle. Ca aide, ça ne résout pas tout.
Discussion : Cham : retour d'expérience
Siestacorta
le samedi 21 mai 2011 à 13h26
@ Clown Triste et Deville
Deville
Je te conseilles cette lecture : La vertu d'égoisme d'Ayn Rand.
Aaaaah, attend, ya des trucs très solides et très lisibles sur le même thème avant de lire Rand... qui est pas nulle mais qui a tendance à pas dire où elle emprunte des très gros morceaux ( Stirner, notamment, et Nietzsche, qu'elle casse alors qu'elle lui pique beaucoup, tout en faisant passer sa propre tendance mystique pour du rationalisme)
Sinon, chouette chanson de dylan.
Alors, comme référence, pour "penser" l'égoïsme en constructif, bien mieux que Rand qui est moins conne qu'on le dit mais moins intelligente qu'elle ne le croit, il y a L'unique et sa propriété de Max Stirner. C'est l'anti Rousseau. Très simple à lire.
C'est un absolutisme du moi, mais principalement une sorte de contre-attaque aux vertus d'opression de la vie en société, le côté "tout peut être gouverné par la raison et le raisonnable" des Lumières. Il a inspiré Schopenhauer et Nietzsche... Non, je t'assure, c'est pas chiant du tout, Stirner, ça se lit super bien, ça date du temps où les philosophes ne s'adressaient pas qu'aux autres philosophes, mais à tous, comme les autres écrivains.
Une façon aussi de penser un individualisme vertueux (ma favorite en fait), c'est La sensibilité individualiste de Palante. Parce que ça parle exactement du titre, une sensibilité.
C'est encore plus court que l'essai de Stirner... Tu peux le trouver dans le commerce dans une collection à 2 €, ou tu peux le lire en intégrale sur ce site, t'imprime et t'agrafes, c'est libre de droits.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Siestacorta
le samedi 21 mai 2011 à 01h20
Non, non, c'est juste un souhait en passant, répondant au point intermédiaire.
J'imagine bien que vous n'êtes pas à la fin de vos réflexions et essais...
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Siestacorta
le vendredi 20 mai 2011 à 19h52
@ Colvert et aria :
je suis un peu effrayé à l'idée que nos échanges et prises de choux ici puisse avoir des échos très directs sur vos dialogues réels... Et sur vos décisions.
Mais, si vous arrivez à discuter, à vous sentir tous les deux heureux de pouvoir parler (je sais pas si c'est aussi le cas d'aria), que les choses sortent et avance... indépendamment de la "recherche poly", c'est déjà une bonne chose. Je vous souhaite vraiment que ce dialogue et cette écoute vous fasse du bien, que quoi que vous décidiez ensuite, vous trouviez là de la confiance et de la compréhension mutuelle.
Bref : tous mes voeux de bonheur ! <3
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Siestacorta
le vendredi 20 mai 2011 à 14h40
Requin
moi c 'est avant tout aimer, faire l'amour aux femmes et aux hommes et pour cela il faut bien changer pour etre dans de nouvelles configurations. Quand je vais dans un resto, je manges de tout, les menus sonr toujours appétissants. Ne penses pas que si tu es PA alors tu es intelligent !! ! Mais on peut etre intelligents dans toute situation.
Voilà : un mec qui s'autorise tellement rien que quand il imagine la liberté de quelqu'un, c'est forcément un grand n'importe quoi (enfin dans sa tête, hein, parce que même ses fantasmes sont tout rabougris). Quand on se met des limites très serrées dans sa tête, ça réconforte de se dire que ceux qui ne veulent pas les même sont des sauvages. On se sent meilleur ! Plus pur, plus moral ! Alors qu'en fait, on s'est enfermé et on se sent fier de la peine qu'on s'inflige. Mais c'est pas suffisant, hein ? Faut aller casser les autres, faut pas qu'ils montrent qu'il font autrement, oulah.
C'est comme si je demandais de pas ouvrir de pâtisseries parce que tous ses clients ne mangeront plus jamais que des gâteaux. Si je faisais ça, c'est pas que les autres ne sauraient pas se contrôler, c'est que moi je crains de pas savoir. Et plutôt crever que de vérifier.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Cham : retour d'expérience
Siestacorta
le vendredi 20 mai 2011 à 12h07
@ cham
content que ça corresponde aussi pour toi.
Mon hypothèse, c'est à propos du fait que tu sois "heurtée" par les propos de Deville.
Je crois que c'est pas parce que ta sensibilité est opposée à ce qu'il dit, mais que parce qu'au contraire, il dit des choses qui ressemblent à ce que tu penses, mais avec des mots un peu plus durs que ceux que tu emploierais.
Cette dureté, elle est à la fois une "provoc au débat" de sa part, mais, si le contenu est finalement pas si loin de nos ressentis, c'est une façon de se regarder sans fard.
C'est pas toujours agréable.
Je reconnais par exemple un égoïsme chez moi sur mon indépendance, sur mon refus d'être envahi... Ben je sais bien qu'il y a des trucs qui sont pas aussi altruiste que j'aimerai, là. Mais admettre que je fais autrement que l'altruisme idéal + que l'autre n'a pas de raison d'être meilleur que moi... c'est un peu se désanchanter, ça peut me heurter de l'entendre, mais ça me donne l'occasion d'aimer pour des raisons vraies.
Pas forcément "bonnes", louables, admirables.
Mais complètement vraies. Je les connais, je les comprends, je peux en parler à l'autre, lui faire ressentir à quel point il me fait VRAIMENT du bien avec ce que j'aime en lui, avec ce qu'il est, ses façons d'être et son égoïsme à lui.
Je veux pas qu'il me demande autre chose que ce que j'ai et que ce que je peux être, mais je ne lui demande pas non plus.
Mon hypothèse, c'est qu'on peut être heurté par cette vision un peu matérialiste du sentiment amoureux (on aime pour des raisons identifiées, pas par hasard, destin, magie...). Parce qu'en disant, sur ses 5 points, "'l'amour, ce n'est que ça, pas plus", Deville touche à ce "on doit se reconnaître égoïste et accepter que l'autre l'est aussi un peu". Il dit donc "dans ton histoire, il y a une part de l'égoïsme de l'autre que tu ne dois pas lui reprocher, puisqu'on en vit tous un peu, autant se reconnaître ainsi dès le début".
Après, ça ne parle que de cet égoïsme sain ; bien sûr que dans toute les histoires, et celle de ton amant aussi, il y a des moments où l'autre passe les bornes pour un égoïsme moins sage...
Ce serait en partie pour ça que tu as eu du mal (ça et la formulation des idées) avec la réponse de Deville.
Assumer notre égoïsme de départ (disons individualisme, au sens de la personnalité qui veut être reconnue comme unique, pas au sens économique), ça désenchante un peu.
Mais on peut aussi en faire sa propre magie, sa puissance amoureuse, parce que si on ne peut pas offrir un truc miraculeux qui ne dépend pas de nous, on peut offrir quand même des choses belles, qu'on a en soi, qu'on trouve en l'autre. Des trucs grands, plus beau que ce qu'on est au jour le jour, mais qui viennent de nous quand même.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Cham : retour d'expérience
Siestacorta
le vendredi 20 mai 2011 à 11h53
@ C.T
Ben de rien, avec plaisir. Je parle d'égoïsme par provoc', mais c'est aussi un pragmatisme. Je me reconnais le droit de demander ce que je désire. Voilà.
Tout le monde le fait.
Les monogames aussi : parce que comme égoïsme, "tu ne vis tes sentiments et désirs qu'avec moi, sinon je te rejette", ça se pose un peu là...
Alors, je connais mes besoins, ils sont ni pires ni meilleurs, et je demande à ce qu'ils soient compris comme tels. Oui, il y a un égoïsme, mais pas plus qu'ailleurs. Peut-être même un peu moins, parce que je reconnais à la base que je ne pourrai pas tout faire, que l'autre peut tout à fait demander à quelqu'un d'autre que moi ses satisfactions... Je pars donc du principe que je ne suis pas le centre du monde, et que si je deviens central malgré tout, ça empêche pas le monde d'exister pour l'autre.
Discussion : Cham : retour d'expérience
Siestacorta
le vendredi 20 mai 2011 à 10h59
@ cham
Bien que nous différions sur quelques bases éthiques, je crois que je réfléchis et surtout écris d'une façon assez similaire à celle de Deville. Enfin, parfois.
Tu te dis heurtée... Et je crois que les interventions de Deville cherchaient exactement cet effet. il met une certaine provoc' dans la forme, le côté un peu "carré", exprès pour voir un peu débattues les questions qu'il aborde.
Pour ce qui est du contenu, je suis en partie d'accord avec lui. En partie, parce que si je trouve ses observations justes, j'en tire quelques conclusions différentes... Plus orientées vers des questions d'épanouissement mutuel.
Mais il est aussi- je pense, c'est à vérifier - assez raccord avec ce que tu dis dans les "pour info".
Tu parles de ton indépendance, et je pense qu'il a construit quelque chose d'assez similaire pour lui. De son côté, il a évacué une partie de ce qui lui semble être "trop romantique pour être honnête", et mis une certaine franchise trivialo-provoc' et la recherche de confiance "brute" à la place. Mais au fond, c'est plutôt proche de l'attention que tu mets toi-même dans ta recherche de bien-être : une sensibilité au mensonge, au faux-fuyants, aux côtés invasifs des autres.
Mon hypothèse, tu me dis si je tombe totalement à côté, c'est que si tu es heurtée, c'est possiblement parce que ça recoupe certains côtés de cham. Disons qu'il pourrait arriver que certains pensent cela de toi.
Ca montre l'indépendance et la non-exclusivité sous des apparences un peu "calculées", qui pourraient donner à tout polyamoureux une image assez négative de lui-même : il y a une sorte de revendication de l'égoïsme, là.
Et... c'est vrai. Je pense qu'aimer les autres, essayer de leur donner de soi, vouloir qu'ils donnent d'eux-même... n'est pas incompatible avec un certain égoïsme.
Un égoïsme sain, dans le sens où on assume qu'on sait comment prendre soin de soi-même, et que se sentir bien est important pour pouvoir faire du bien à ceux qu'on aime.
Assumer ses désirs et besoins comme "heureusement" égoïstes , plus trivialement que la revendication en apparence plus éduquée "je veux qu'un amant me regarde comme ça parce que ça montre qu'il m'aime", c'est se donner des chances d'être satisfait...
Et on tire en partie de sa propre satisfaction une puissance de générosité. Avec le coeur joyeux, l'impression qu'on est au clair avec soi, qu'on est aimé exactement pour ce qu'on est, on se sent plus libre de prendre, évidemment, mais aussi plus libre de donner, partager, et construire sur des bases sûres.
Dans un sens, montrer son "matérialisme affectif", assumer qu'on a des besoins égoïste, c'est donner à l'autre le droit de dire aussi "ben moi de mon côté mes besoins c'est ça, ça et ça", et donc avoir l'occasion de pouvoir le satisfaire, de pouvoir montrer à quel point lui donner tout pour qu'il soit heureux est important pour nous.
En assumant notre égoïsme, on accepte celui de l'autre, donc on l'aime vraiment... pour ce qu'il est, comme il veut être aimé.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Siestacorta
le vendredi 20 mai 2011 à 00h19
@ aria, encore...
PS : si il y a des phrases compliquées, dis-le. Le français est pas facile pour les français, alors, pour quelqu'un dont c'est pas la première langue... hésite pas à demander que des mots ou des paragraphes soit redits. En tout cas moi je ferai l'effort de trouver des mots plus simples pour ce que je peux dire de trop difficile à lire.
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Siestacorta
le vendredi 20 mai 2011 à 00h14
@ aria
aria
Je préfère le perdre définitivement plutôt que de l'avoir à moitié. Toute la différence avec vos propos est là... Je ne peux pas imaginer mon mari qui dit des mots tendres et intimes à une autre femme et une heure après il les dit à moi aussi... Il ne vous paraît pas ridicule tout cela ?
Evidemment que ce n'est PAS ridicule ! Et c'est central dans ce que VOUS DEUX décidez.
Ici, on se pose la question très souvent : "qu'est-ce que ça fait que lui (elle) soit avec un(e) autre ?".
Si on pose la question, et si on propose plusieurs réponses, c'est que ces sentiments existent un peu chez tout le monde. Pas tout à fait pareil, ni tout à fait différents.
Je ne vis pas les mêmes sentiments que toi, mais je peux comprendre quand même.
Je te répondrai plus tard à tes nouvelles questions, si tu as encore envie de parler.
Mais pour l'instant, je t'en pose quelques unes.
Tu dis préférer le quitter que l'avoir à moitié.
Comment donner de l'amour à une personne, c'est avoir cette personne ? Comment une personne peut-elle être "à toi" ?
Je cherche pas à te piéger.
Enfin un peu parce que j'aime débattre ; mais c'est pas l'important.
Je crois qu'en répondant à ce genre de questions, tu sauras (on saura) mieux ce que tu ressens en ce moment.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Siestacorta
le jeudi 19 mai 2011 à 23h44
Eclisse,
bon, ma réponse était sans doute un peu brute... Et moqueuse. je voudrais en éclairer la motivation principale (en dehors de faire mon malin) : dans des échanges où on essaie de donner matière à réflexion, où on cherche le débat, tu lâches trois mots et t'en vas.
Disons que si tu veux faire le poil à gratter, c'est réussi, je m'échauffe. Désolé si ça claque un peu...
Je suis remonté un peu dans ton profil pour voir tes précédents messages, pour vérifier si je venais emmerder quelqu'un qui est là pour ça, ou si yavait d'autres motivations dans tes échanges.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que tu maintiens pas le dialogue ! Tu as lancé un fil à propos d'hypnose, je t'ai répondu assez longuement, d'autres aussi... Puis plus d'écho.
Et quand tu te pointes sur un fil, pareil, tu balances un truc mais tu réponds peu.
Si j'ai bien lu entre les lignes, tu es un homme qui doit faire face aux besoins polyamoureux de sa compagne. Un peu malgré lui.
Et tu en baves un peu...
Tes interventions, lues dans cette perspectives, sont un peu comme des montées de lait. Tu bouts, tu débordes, et puis pas de discussion, juste le côté "merde c'est nul".
Je sais pas si tu te confies par ailleurs ?
Je veux dire, pas ici forcément. Mais comme le côté "contrarié contrariant" reste présent sur l'ensemble de tes interventions, donc ça passe pas... je me dis que ça te ferait du bien de lâcher la pression mentale. Peut-être sur un forum plus neutre sur le thème, ou avec quelqu'un de pas trop con dans ton entourage, ou avec un psy (non, je dis pas que tu vas pas bien parce que t'es pas poly : les psys - les bons - ça sert pas à essayer de se sentir normal, mais à être au contraire soi-même : je sens la peine dans ce que tu écris, et qu'un psy, ça sert à aider à penser avec moins de peine...)
J'espère que si tu t'es senti attaqué, ça te donnera du ressort pour réagir...
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Siestacorta
le jeudi 19 mai 2011 à 23h05
Eclisse
Aucun préjugé, mais la réalité qui, à elle-seule, correspond réellement aux faits : des faits simples, factuels.
@Eclisse
Petite remarque formelle...
"La réalité qui correspond réellement aux faits factuels" ? Hum. C'est un peu comme de faire observer que le soleil fait de la lumière en plein jour, ça... Le feu ça brûle, si, si, il faut le souligner.
Maintenant que les faits factuels réels de la réalité sont réellement vérifiés dans leur vérité positive... C'est quoi, ces "faits" ?
- que sur un forum de polyamoureux les gens vont avoir un discours différent et orienté ? C'est pas une remarque inutile, à condition de considérer l'enfoncement de portes ouvertes comme une discipline sportive. Ce qui semble être le cas...
- qu'AliBaba a dit "la seule chose sensée" ici ? Hm. Je vois pas bien comment ton avis personnel se transforme en "fait factuel", comme tu dis, ya un tour de passe-passe... Ou une absence totale d'argument. C'est possible aussi, hein, que quelqu'un débarque juste pour dire "je suis pas d'accord" et rien de plus. C'est creux, mais possible.
- Que la réalité c'est que l'amour ça fonctionne à deux, et qu'on a pas d'autres possibilités à envisager ? Heu... On doit pas être informé des mêmes vérités vraies de la réalité réelle, alors.
Parce que la somme divorce + situations adultères "institutionnalisés + célibat + marché de la misère sexuelle a tendance à montrer qu'en fait, justement, la notion traditionnelle de l'amour ne rend pas tout le monde heureux. En fait, très peu de gens.
En fait, ça fait longtemps que c'est comme ça : le couple monogame/amoureux/heureux est une invention très imparfaite qui date pas plus loin que les trente glorieuses. Un modèle qui va à quelques personnes, mais qu'on a eu tort d'essayer de vouloir faire adopter à la majorité...
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Siestacorta
le jeudi 19 mai 2011 à 11h23
Lam, cette brosse-là, qui permet de comprendre que chaque situation a ses détails et ses enjeux uniques, c'est "discutons, soyons attentifs".
Ca marche parfois...
(on est pas obligé de toujours tout brosser, hein... Seulement les mécaniques qui coincent !)
Discussion : Faire un choix impossible...
Siestacorta
le jeudi 19 mai 2011 à 10h38
Clown Triste
S'il ne tolère plus l'existence de votre autre ami, c'est peut-être à lui de s'éloigner d'une situation qui ne lui convient plus.
Mais pourquoi serait-ce ton rôle que de prendre cette décision ?
Salut Aldebaran.
J'irai pas tout à fait aussi loin, même si ma conclusion est proche. Ce n'est pas que tu n'as pas de décision à prendre... C'est que la tienne semble déjà prise : c'est "je veux rester comme ça". Enfin, c'est comme ça que tu l'exprimes.
C'est pour ça que la balle n'est plus dans ton camp, puisque toi tu as déjà fait la part de réflexion.
Mais deux observations, néanmoins
- le petit dernier, il vous aimait peut-être dans la situation de tryade. Peut-être que si ton premier partait, lui aurait aussi d'autres attentes... Faut quand même pas rater ça dans ta réflexion
- tu dis aussi que tu détestes faire souffrir, que tu n'as jamais eu à quitter. Bon... Faut que tu te fasses à l'idée que parfois l'amour finit, l'amour c'est pas disney et highlander. Et si ça finit, oui, les gens ont mal. On a parfois une responsabilité là-dedans, mais on a pas le pouvoir d'empêcher que ça finisse. Tu peux ne pas aimer participer à la souffrance, c'est normal. Mais fuir parce que ça arrive... C'est un peu comme refuser qu'il fasse nuit à la fin d'une journée. Ce qui dépend de toi, c'est t'arranger pour avoir chaud, t'arranger pour que les tiens aient un abri pour la nuit. Mais la nuit tombe... Et l'amour finit. Ya rien qui dure toujours, comme chantait Jonasz. C'est pas mortel... La vie continue, d'autres amours, même pour celui qui se sent quitté.
Discussion : Besoin d'avis ...
Siestacorta
le jeudi 19 mai 2011 à 10h15
@Ali :
heu... je crois que si Aria est venue exprès poser des questions ici, elle se doute bien que les points de vue locaux sont spécifiques... C'est même pour ça qu'elle vient, je suppose.
Autre chose : oui, non présentons le PA sous un bon jour, mais on présente le PA quand la question se pose, soit directement (je pense que je suis PA), soit indirectement (je suis avec un PA ou wannabePA, j'ai des questions). On donne un avis quand on nous le demande, on ne parle qu'en regard des situations qu'on nous décrit... On vient pas donner nos chemises à des pauvres gens heureux, en leur disant "soyez polyamoureux ou vous mourrez dans d'atroces souffrances".
En revanche, la promotion traditionnelle comme moderne du couple monogame se fait comme ça. Ouvre ta télé, les journaux, les infos sur l'angleterre, les chansons de la radio, les livres grand public... Tous disent : "cherchez prince(sse), mariez, enfantez et no comment sur la suite".
Néanmoins, le message implicite et parfois explicite ici, ce n'est pas "fais ça", mais "discutons-en". On répond, on pose des questions pour mieux comprendre les situations et les gens... Parfois, même assez régulièrement, la conclusion de l'échange ici n'est pas "le polyamour way of life", mais juste "ah ben on a pu discuter avec mon amant(e), parce qu'on avait raté un chapitre". Et c'est parfait comme ça, on demande pas aux gens de suivre nos lanternes, en montrant une voie parfaite.
Au contraire, les témoignages ici sont nombreux qui présentent honnêtement les bons côtés de notre choix et ses difficultés... Personne ne dit que celles-ci n'ont pas d'incidence sur un choix entre mono et poly.
Alors oui, Aria va avoir une réflexion et prendre des décisions personnelles ! Qui ici doute qu'elle en soit capable ?
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Siestacorta
le mercredi 18 mai 2011 à 11h18
Très bien vue,Tentacara, cette fausse sécurité de amour = un...
@Aria
Ce n'est pas tellement que la fidélité serait une promesse impossible à tenir. Pourquoi pas ? Il y a bien des gens qui promettent de ne plus jamais parler, et qui le font.
La question, c'est que plus le temps passe, plus la vie bouge chez nous et autour de nous, moins avoir fait une telle promesse peut valoir comme garantie. Les changements à l'extérieur ne passent pas, il s'accumulent contre la limite qu'on se donne.
Les gens qui ont fait voeu de silence, pour reprendre l'exemple "schématique", ne tiennent qu'en se construisant une vie où les échanges avec l'extérieur, la connaissance des évènements de la société, les rencontres, découvertes et stimulations sont le plus limitées possible. On peut décider qu'on échangera pas, mais c'est quand même plus facile dans un monastère où les règles sont déjà strictes, et où aucune tentation ne vient ajouter à la difficulté...
Mais la fidélité en monogamie, c'est à dire "renoncer à rencontrer et vivre nos attirances" avec les autres, bénéficie de moins en moins de clôtures concrètes. Jusqu'aux années 50-60, il était encore courant de vivre dans un village, de ne rien voir du monde d'autre que sa région, de ne pas être confronté quotidiennement à des gens qui ont des choix de vie radicalement autre.
Aujourd'hui, chacun bouge pour trouver un travail, souvent loin de ses racines. Les occasions de rencontrer quelqu'un d'aimable, portant plus de choses à découvrir, plus d'espoirs d'avoir une vie "toute faite pour soi'. Et chacun est appelé à le faire plusieurs fois, en vie professionnelle, amicale... et amoureuse.
Chacun, en ouvrant son téléviseur ou internet, tombe sur des centaine de situations qu'il ne connait pas encore, qui le pousse à envisager de nouvelles possibilités.
Face à ce monde qui déborde de mouvements, de nouveautés, de possibilités... Le polyamour peut être une "autre façon d'être fidèle".
C'est à dire que dans un environnement affectif agité, on pourrait choisir de se réfugier dans un cadre immobile. On reste entre quatre yeux, et on met toute ses forces à empêcher que la vie du dehors, le travail, les amis, les rencontres, ne changent rien à ce qu'on essaie de conserver intact.
Comparons le mouvement du monde à un grand fleuve, puissant, immense, sur lequel on a jamais qu'un contrôle partiel. Et que l'habitat qu'on va choisir soit l'image de la relation amoureuse.
Si on décide qu'on a trouvé le "meilleur endroit possible" et qu'on plante quelque chose de stable dans ce milieu instable, mettons un château fort sur une ile du fleuve, ou même au bord. Il faut que ce soit fait avec des matériaux très très lourds, les travaux de fondations seront très très très profonds, les murs très hauts, très épais, surtout sans fenêtres, et avec toute une inginiérie pour que l'au circule sans tout pourrir. Pourquoi pas ? Un énorme barrage... derrière lequel l'eau appuie de plus en plus fort.
Et une fois cela construit, on ne pourra plus faire certains nouveaux choix, certains emménagements seront bien plus compliqués que pour un autre bâtiment. On a fait un beau château, un beau barrage, mais ça a pris du temps et du coup, on n'aura vécu que dans le refus du fleuve. On ne pourra qu'affronter les difficultés du fleuve qui pousse toujours, en utiliser qu'une petite partie, jamais profiter de toutes ses richesses.
Tandis que si on choisit, dans le fleuve, de vivre dans une péniche, ou un sous-marin jaune...On sera mobilis in mobile ! On est toujours à l'abri des difficultés, mais autrement. Ca demande aussi beaucoup de travail, mais une fois que c'est fait, on a la possibilité de s'installer au meilleur endroit possible, d'en profiter, mais aussi de s'adapter aux changements, axu saisons, à ses propres envies. Et c'est pourtant notre fidélité amoureuse, rester ensemble quand même, qui nous donne la possibilité à la fois d'avoir cet habitat pour deux, d'être en sécurité parce qu'on a construit ensemble quelque chose qui marche, et d'être intéressé plus qu'effrayé parce que qui se passe dehors...
Le polyamour, c'est bien sûr pouvoir vivre ailleurs - par définition - mais pour que ça marche sur du long terme, ça en dit long sur la solidité d'une relation qui permet cela. L'intensité, l'intelligence et la grandeur du sentiment de fidélité qui permet cela peuvent être très épanouissantes, remplies de passions puissantes, romantiques !
Bien sûr, tout le monde ne s'installe pas près du fleuve, il y a des couples qui choisissent d'emblée une distance avec la rive... Mais le fleuve demeure quand même, on passe à côté tout le temps.
Pour qu'il ne nous nuise pas, on doit vivre avec, presque écologiquement ! Le connaître, déterminer comment l'utiliser, comment se baigner, avec qui soi-même on a envie de s'ébattre et à quelles heures on préfère ne pas être à tel endroit, pour ne pas se gêner en se baignant. Bref... la civilisation qui continue à rendre agréable de vivre en société !
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.