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Siestacorta

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Discussion : [Musique] Chansons, poèmes, divers poly

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Siestacorta

le vendredi 30 septembre 2011 à 18h27

ben ouais, un peu comme benjamin, je me suis dit "elle va remonter dans le sujet, et elle va trouver son bonheur, parce que c'est pas comme si on en avait jamais mis, des textes et des chansons"...

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Discussion : Apprendre a gérer l'émotionnel dans une relation mono-polyamoureuse

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Siestacorta

le vendredi 30 septembre 2011 à 14h10

Ton émotivité... C'est souvent une conséquence d'autre chose, le moment où elle pose problème.

Je veux dire, on peut être quelqu'un d'hyper calme et quelqu'un d'hyper émotif, on peut pourrir pareil ses relations.
La façon dont on merde (apparemment pour toi, avec l'émotivité) c'est une chose. Ce qui passe à travers nos comportement, ce qu'on ressent, croit, perçoit... Ca c'est ce qui va faire que ça marche ou pas, ajouté à la forme plus ou moins émotive du comportement.

Tu peux être émotive, hypersensible, sans que ça aille contre la personne à qui tu t'adresses. Mais si ta sensibilité est une plaie ouverte qui a mal à chaque fois que quelque chose bouge, tu vas réagir en fonction de ta peine... qui était là avant la réaction, avant même qu'il y ait quelque chose sur quoi réagir.

Donc, pour ça, mon conseil / ma question : qu'est-ce que tu crains et désire au départ, qu'est-ce qui fait, (dans ta sensibilité, pas dans la relation elle même) que tu ressens les épisodes d'une situation poly + à distance comme facilement émouvant au sens douloureux, et donc te faisant réagir avec des sentiments négatifs ?

Sinon, ta question semble recouper, par l'autre bout, des choses qui se sont dites sur cet autre fil
/discussion/-sK-/Face-a-une-personne-passionnee/

Enfin, deux observations
- tu as peut-être des habitudes de jalousies. J'entends, c'est pas ton comportement "préféré", mais puisque tu ne connaissais pas le polyamour, tu savais même pas que ce que tu pratiquais comportait des aspects jaloux. Un peu comme quelqu'un qui a toujours été élevé dans un village où tout le monde croit au dieu grenouille ne sait pas qu'il considère comme acquises des choses qu'ailleurs on ne pratique pas du tout. Bon, tu explores, ça vient pas tout seul, mais ça peut venir quand même.
Mais le fais parce que toi tu as envie d'aller dans ce sens, de faire ce choix pour toi ; pas pour une amoureuse particulière, comme si, pour la suivre, il fallait te scarifier un énorme smiley sur le front, et bon c'est pas ton truc mais par amour tu le fais, mais sans ça aie un n sens pour toi à la base.

- par contre, il se peut que ton amoureuse te dise "je rejette ton émotivité", pas seulement parce qu'elle serait immense, mais aussi parce que elle elle ne sait pas faire avec.
Et c'est pas forcé que ce qu'elle accepte pas soit un truc particulièrement extrême, donc que ton émotivité soir le seul vrai problème. Donc, peut-être, en partie c'est possible, il peut y avoir une façon de te faire porter le chapeau de ce qui fonctionne pas, alors qu'elle ne prend pas sa propre responsabilité (qui pourrait être, je sais pas, au pif, de draguer quelqu'un et davoir une relation avec quand tout une partie de cette personne va contre son mode de vie).

Voilà, je sais pas, je dis peut-être beaucoup à partir de trop petits éléments. Tu nous dis !

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Du mensonge dans les relations

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Siestacorta

le vendredi 30 septembre 2011 à 11h32

Patrice, merci pour ce dernier post, là pour le coup je trouve ça super clair, précis. Tu marques ta position, en plus de titiller celle des autres.

J'appelle le côté "celui qui ment une fois n'est pas un menteur" un raisonnement non-aristotélicien. Oui madame. C'est pas sale, c'est même super bien.

Maintenant, la part éthique : quelqu'un qui ment dans les situations d'amour plurielles, je comprend parfaitement bien ce qui lui arrive, les mensonges peuvent réellement être la meilleure chose à faire, je compatis, j'espère que ça cassera pas sa relation avec l'autre. - ce que je crois que ça fera facilement, à moyen ou long terme.
Mais, quand je dis "j'ai choisi d'agir en polyamoureux", je dis que j'ai choisi l'honnêteté, j'ai choisi d'éviter plus souvent le mensonge que si je n'avais pas annoncé ce cadre de polyamour.

Tu peux faire autre chose, et ce sera sans doute aussi éthique, pragmatique, empathique ! Là dessus, tu fais ce que tu veux, les gens font ce qu'ils veulent, et VRAIMENT, je trouve ça bien, d'autant que moi aussi j'ai tenté d'autres approches dans d'autres situations.
Mais la situations poly, ben ya marqué "honnêteté" dedans. C'est pas marqué dans tout un tas d'autres situations proches, et certainement aussi valables, mais dans celle-ci, oui, c'est fait.

Une fois encore, dire "ah ben l'honnêteté et votre rapport à la vérité, c'est surévalué", pourquoi pas ?
Mais la réponse que tu recevras après avoir gratté le "vernis" du discours

- et je maintiens que tout un tas de discours ne sont pas vernis, mais sont bien proches de la pensée des gens qui les tiennent, que c'est donc désagréable de voir l'expression de sa pensée qualifiée de "vernis" -

après avoir dit

Patrice
Il y a quelque chose qui me gène dans la manière de poser la question du mensonge ici. D'ailleurs, chacun, quelle que soit sa position, prend soin de déclarer que le mensonge "c'est mal"... C'est bien la preuve que le sujet est biaisé quelque part.

et

patrice
Maintenant j'aimerais rebondir à nouveau sur l'idée que "le mensonge entame la confiance". Accorder sa confiance à quelqu'un, c'est comme croire en dieu : c'est prendre ses désirs pour des réalités !

et

patrice
Ce que je tente depuis 7 pages de dire c'est que de poser la question du "polyamour" en terme de "mensonge ou vérité" est au mieux une parfaite tautologie - donc inutile ! - au pire une envie de créer artificiellement du clivage là où il serait plutôt nécessaire de faire preuve d'un brin d'humilité - ce que je trouve quelque peu malsain !

ben, donc, je disais, si tu sors ça a des gens qui désirent dire la vérité, qui aiment ça, que veux-tu : oui, tu vas soulever tollé, débats, parfois rejet épidermique.
Tu fais ça à un certain endroit, je reprend ma comparaison du végétarien qui cherche à débattre avec des chasseurs étant donné que tous parlent de la nature : personne va s'étonner que ça clashe, pourtant.

Après, en te relisant, tu préfère le binôme "savoir/ ignorance" au binôme '"mensonge / vérité", parce que dans le premier il n'y a pas de jugement moral.

Alors, voilà : je ne condamne personne moralement, même pas je condamne une autre éthique que la mienne mais pour moi, le choix de l'honnêteté dans le polyamour, ma tension vers le plus d'honnêteté possible" est un choix.
Et même si dans mes actes je suis sans doute plus près de ta pratique que de celle de Janis, mettons, je prend l'honnêteté du polyamour comme un choix que je maintiens une fois que je l'ai fait.
Je n'en disqualifie aucun autre en particulier, a fortiori, pas du tout dans ce fil ;-).
Je suis seulement ici dans une communauté internaute où ce choix éthique là est soutenu. Si tu professe en faire un autre, ou si tu mets une critique : ce sera pris comme une critique. PAs comme quelque chose d'impensable, de mauvais, de diabolique. Mais ce sera pris comme c'est, une prise de position différente de celle qu'on donne comme cadre au forum, donc une affirmation qui a toute chance d'être fortement contredite.

Et cependant, relationnel machin à part, je t'assure, il y a une bonne partie de ton discours que je ne considère pas comme un vernis, mais comme du solide.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Café Poly au Bubble Bar - Paris - lundi 19 septembre 2011

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Siestacorta

le jeudi 29 septembre 2011 à 15h32

Heu... Désolé pour avoir laissé la porte ouverte à un troll.
Moi je préfèrerai que mon lien reste, mais s'il doit amener des emmerdes, des gens qui viennent parler d'un autre débat et polluer d'HS ici, hésitez pas à virer, où (si c'est possible), nous envoyer sur un flameboard prévu à cet effet...

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Discussion : Du mensonge dans les relations

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Siestacorta

le jeudi 29 septembre 2011 à 15h23

patrice-86

Certes, en grattant un peu sous le vernis du discours, je ne m'attendais pas à soulever un tel tollé, encore moi autant d'incompréhension voire de contresens sur ma démarche ou mes propos.

Bravo pour cette compétence à savoir voir et gratter un vernis sous quoi trouver quelque chose de moche, que d'autres seraient persuadé de voir comme des briques solides sur un bon terrain.
Désolé pour cette incompréhension, nous ne sommes pas à la hauteur d'une remise en question aussi lumineuse.

(je suis pas vexé : je dis que si, là, l'intention est de me dire en quoi ton discours peut me faire avancer, les milliers de km que tu te donnes d'avance sur la connaissance, non de soi, mais de ce qu'est le monde, t'éloignent beaucoup du petit scarabée que je suis sans doute).

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Du mensonge dans les relations

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Siestacorta

le jeudi 29 septembre 2011 à 02h56

Popol

C'est pas parce qu'on est plus intransigeant qu'on peut se permettre la condescendance. Trouvé-je, "l'ami".

Rho, dzolé, c'est juste que ça sonnait bien.
Je voulais pas dire "t'es trop un con si t'es pas d'acc avec moi sur le mensonge". Je crois que je dis même à peu près le contraire !
Par contre, ça, je le dis : "si tu tiens vraiment à t'accrocher les dents à mon mollet quand je marche sur un chemin que j'ai choisi, genre le choix bien mûri, t'étonnes pas si je te secoue un peu".
Pour l'échange ici, sur la page polyamour, sur ce chemin-là en particulier, c'est un peu normal qu'on ait un apriori positif sur l'honnêteté dans les relations plurielles : c'est une des rares bases clairement établies. Personne t'oblige à le faire, personne même te dis que c'st le seul chemin, mais si quand tu proposes une autre direction, les gens t'écoutent pas où te proposent d'aller voir ailleurs, c'est pas qu'on te martyrise, c'est que t'as choisi exactement le public pour qui ce point de vue tient pas bien. Tu fais la mouche du coche ? Oui, de temps en temps, ya des gens qui essaient de t'écarter. C'est vraiment très très étonnant ? Si j'allais discuter de la nuance entre végétarien et végétalien à un congrès de chasseurs, est-ce que j'ai de quoi m'étonner d'un accueil mitigé ?

Popol
C'est marrant, on est en train de refaire le débat sur "qui peut se prétendre polyamoureux" qui a bien occupé les débuts du forum... en transposant à "qui peut se prétendre honnête"...
Dans un cas comme dans l'autre, y'a pas de carte du parti :-)

Ben, relis, je dis justement que ça, je prétend rien du tout en la matière, au pire j'illsutre par un témoignage perso, qui n'engage que moi. Ya pas de carte du parti.
Ceci étant dit... Ce n'est pas parce qu'une définition est ouverte, très ouverte, "minimaliste" dans ce qu'elle décrit, qu'elle ne définit rien.
Justement, je l'ai dit ailleurs, j'ai plus tendance à me dire "non-exclusif" que polyamoureux. De même, Françoise préférait dire "lutine" que polyamoureux. Guilain parle d'amours plurielles. D'autre sont passés par ici en disant "libertin mais au sens XVIIIème plus qu'au sans UNION mag".
Voilà. Choisissez votre étiquette, créez-en, mettez en plusieurs aussi tiens, n'en utilisez pas du tout sur les autres et/ou sur vous-même, mais dire "nan mais cette étiquette là elle dit rien" à l'endroit même où cette étiquette est utilisée ( Non, je trolle pas :-) ) ?

La remise en cause radicale, le rationalisme sceptique permanent, ça va quand au final on construit, sur l'existant, ou complètement ailleurs en démarquage de ce qui existe.
Mais juste pour dire "ce qui existe déjà n'existe pas" ?
Oké, alors par là, démontre que tu n'es pas un cerveau qui flotte dans une bouteille, auquel on envoi des stimuli qui simule une réalité. Ou que les licornes roses invisibles ne sont pas réelles.

Tu peux TOUT remettre en cause : à partir de quand tu progresses ?

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Discussion : Du mensonge dans les relations

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Siestacorta

le mercredi 28 septembre 2011 à 17h08

Patrice
Ce qui pour certains sera défini comme "mensonge" pourra être ressenti par d'autres comme la manifestation d'une "indépendance", un besoin de "protection" (de soi, de l'autre ou de la relation), un simple différé temporel, voire une totale incapacité à dire...

Donc, comme tout le monde il est différent, mais lié ensemble même s'il a rien demandé dans un monde complexe, je peux dire "toi tu appelles ça mensonge, moi non", ou "toi tu appelles ça honnêteté, moi non" et tout est ok ?

Je sais pas, peut-être, si on attache "dire la vérité" et "être objectif" de façon aussi serrée...

C'est peut-être pas absurde ; mais, encore une fois, si on veut pas la jouer polyamoureux, avec donc de l'honnêteté dans notre vie plurielle, personne ne nous oblige.
On vit en libertin, ou en amant secret, ou en mystérieux qui dit rien sur sa vie, ou en marin avec une épouse dans chaque port...
Tout cela existe depuis longtemps, et vraiment, très bien, c'est là où j'ai rien contre les gens qui mentent, j'ai fait, je referai peut-être si je peux pas faire autrement.

Aujourd'hui, je vis avec honnêteté, je me définis comme polyamoureux parce que je m'autorise beaucoup, laisse libre de faire beaucoup et que rien n'est caché.
C'est ce triangle de choix (pour moi, celui que j'offre, la transparence du tout) qui cerne en quoi c'est du polyamour et pas autre chose.
Tu préfères relations plurielles, amours libres, lutinage, Liberté ? T'es libre, l'ami, vas-y, je peux même te filer ma bénédiction (je suis un Pape Discordien, je peux faire ça). Mais c'est pas mieux, pas pire, et, les gens ici, ils font plutôt pas comme ça ; c'est marqué dans le nom du forum.

Tu peux dire que ça t'embête comme démarche... Ben... oké, ça t'embête. T'as pleins d'autres situations sociales possibles, et elles se pratiquaient bien avant que nous ayons ces échanges. Pourquoi pas se contenter de profiter de celles-ci ?

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Discussion : Citations sur le polyamour

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Siestacorta

le mercredi 28 septembre 2011 à 16h52

Hm, pas très envie de débattre dans le carnet de citations...
Si on discute de ça longtemps, on ira développer ailleurs ?

En bref, un être libre, sans "ligotage" ni "manque", ça me parait en dehors de la vie, du quotidien, ce qu'on rencontre de toute façon. Un idéal qu'on prône, vers lequel on voudrait tendre... Et la plupart du temps, c'est juste une façon de dire qu'on est libre et pas les autres, sans pousser loin cette émancipation.
Si je ne suis pas si absolument libre que dans cette citation, alors mes contraintes doivent être super chouettes, vu que je suis souvent heureux comme ça.
Et pourtant, je crois pas en avoir beaucoup plus - beaucoup moins que les autres, des attachements, manques, contraintes...

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Discussion : Citations sur le polyamour

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Siestacorta

le mardi 27 septembre 2011 à 22h21

Clarisse
"Seul un être libre est capable de vivre un attachement qui ne restreint ni ne ligote et de ressentir un désir incandescent qui n'a rien d'un manque."
Jacqueline Kelen

Bienheureuses contraintes que celles que je vis, alors...

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Du mensonge dans les relations

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Siestacorta

le mardi 27 septembre 2011 à 22h17

Ben, patrice, je peux reconnaître que je viens des relations des autres, que j'en crée, que tout se tisse, qu'il y a des noeuds...
Et même, si tu y tiens, que ces relations font partie de mon essence.

Maintenant, que ce tissage de liens soit l'élément décisionnel pour moi... Non. Mes affects, mon respect des gens, mon honnêteté se limitent à ma sphère. C'est à dire, ce n'est pas parce que "tout est lié" que je vais pas prendre mes décisions, et les assumer.

Je suis moins pro-vérité que Janis, mais ça reste mon choix, individuel.
C'est pas parce que c'est relationnel que je mens ou non. Je mens, ou suis honnête, ça se passe entre moi et moi, je suis responsable de ce que je dis et fait, de ce qui va se passer de bien ou pas.
Je dois à l'autre le pourquoi de ma décision si elle questionnée, parce que lui sortir "nan mais c'est le relationnel, c'est pas juste mon ego et ma raison, nous sommes dans un univers complexe donc mes décisions me dépassent", ce serait peut être vrai, pourquoi pas, mais ce serait sans application individuelle.

Ce serait comme dire "c'est Satan / yaveh, le Destin, l'Ontologie du Grand Bol de Soupe Originel qui m'a dicté mon geste", à chaque fois que je fais un ttruc.
Au delà du fait que c'est mal ou bien, c'est surtout que la personne en face, les gens sur qui ça aura des conséquences que je mente ou que je dise la vérité, ils ont pas besoin de raison extérieure pour expliquer mon choix.

Mon ego les intéresse, plus qu'il ne m'intéresse moi, au moment où je leur dis "en fait, je vous ai caché ma fille" (vécu). Si je leur dis pas quand j'ai menti, pourquoi je dis la vérité, si je dis "vous n'avez pas besoin de mon honnêteté parce que tout est dans tout, et nous sommes reliés même si je mens", je t'assure, le lien va pas tenir, ou, en tout cas, sous aucune forme dont on puisse profiter mieux que si on s'était jamais connu.

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Discussion : Du mensonge dans les relations

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Siestacorta

le mardi 27 septembre 2011 à 02h01

patrice-86


Je pense que la vision individualiste, qui domine actuellement notre manière de nous percevoir,(...)

Cette "espèce d'imperfection" qui te permets de te reconnaître parmi et d'être reconnu par les autres humains, que tu présentes comme "un droit que tu te gardes" (ce que je perçois comme une scorie de la vision individualiste) n'est-il pas plutôt un ressenti non formulé de cette dimension que je qualifie de relationnelle ?

Je me considère comme animal social, mais disons que c'est une concession, pas mon naturel, qui serait plutôt misanthrope.
Je différencie nettement la sensibilité individualiste de l'individualisme comme idéologie libéraliste, consumériste, toussa. Pour moi, l'individualisme, et même l'ego, c'est un bien, une boussole. C'est pas "moi d'abord et les autres je les emmerde", c'est "en me connaissant moi comme unique, je reconnais la liberté des autres". Donc, au lieu de dire, comme Rousseau, "ma liberté termine où celle de l'autre commence", je dis "ma liberté existe sous condition que celle de l'autre aussi".

Enfin, pour la culture, une bonne partie de ce que j'aime dans "individualiste", je l'ai piqué à Georges Palante, dans ce texte.

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Discussion : Parler des gens qu'on aime

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Siestacorta

le lundi 26 septembre 2011 à 10h08

amoureux....
Oui, je comprend Clown Triste, ça pique un peu le droit de l'autre de se définir et de définir la relation.

Pour moi, c'est un glissement assumé du sens.
"C'est unetelle et son amoureux", . Déjà, il y a un côté "tromignon" dans cette phrase, on parle des sentiments plutôt que du statut. Comme le mot "polyamour", d'ailleurs.

En disant "c'est mon amoureux", ça se dit de l'extérieur.
jJai conscience d'outrepasser cette position.
C'est une façon justement d'affirmer que le rapport se définit par le sentiment, et que donc, si on me pose des questions, que je répond "mon autre amoureuse" pour décrire une situation, j'aurai déjà introduit tout ça dans le débat, et pourrait plus facilement repousser les idées de fidélité : "comment, mais votre fiancée laisse qu'il y en ai une seconde ?" "ben oui, elles sont un peu amoureuses, elle font ce qu'elle veulent de leurs sentiments, non" ?

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Du mensonge dans les relations

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Siestacorta

le lundi 26 septembre 2011 à 09h58

ben si t'arrives à en causer comme ça, c'est que ma comparaison relation salariale / relation amoureuse permet de sortir des points.

C'est souvent joindre deux bouts de machin d'origine complètement différente qui permet de prendre une question ou une idée avec, heu, fécondité.

Pour l'amour chez Maslow, j'en parlais parce que tu semblais l'utiliser pour qualifier les relations humaines en fonction de la nécessité. Je suppose bien que l'amour n'y est pas... Ni je suppose, l'amitié, le dévouement, la loyauté.
Mais la pyramide de maslow permet quand même d'interroger le truc.... Voilou.
Après, pour ce que j'en sais, Maslow parle des désirs, besoins et nécessités, dans une optique de consommation.... Ou plus largement d'utilisation.

Bien que je sois très individualiste, bien que l'éthique utilitariste puisse me plaire parfois, je me garde une espèce de "droit de jeu", un coeur de penchants et de réactions "impensées" et pourtant pas nécessairement non-éthique.
Une espèce d'imperfection toute de chair et de coeur, empathique, qui, alors qu'elle résiste à des tentatives de description trop précises, permet pourtant de me reconnaître et me faire reconnaitre avec les zotzumains.
Un moment affirmé où je cesse de prendre du recul, où je ne me met plus en dehors de ce que j'analyse, donc meilleur ou améliorable (donc meilleur²), mais où je reste sur le plancher des vaches.

Mon rapport au mensonge et à la vérité est donc aussi influencé par le présent même. Après, je tenterai toujours de souligner les valeurs, les mécaniques psy, tout ça. Mais à un moment, c'est entre moi et moi, c'est les corps et les voix face à face. Et à cet instant, aucune analyse ne sera parfaite.
(en revanche, se refuser à les faire serait foncer tête dans la première dans les boucles de comportements de merde)

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Discussion : Du mensonge dans les relations

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Siestacorta

le samedi 24 septembre 2011 à 11h07

Popol
Siesta, tu aurais un exemple qui reste dans le privé ?

Parce que l’exemple des collègues-imbéciles, c’est du domaine pro, des gens qu’on n’a pas choisi.

Mais... Disons que, dans l'absolu, la relation amoureuse est bien un choix permanent de continuer, mais ne commence pas forcément par un choix : on a pas le choix de ne pas aimer, comme on a pas le choix de ne pas chercher à gagner sa vie.

Popol
J’ai besoin du job, et je peux les mépriser en me mettant en position haute c'est moche, mais on y survit) ; c’est pas le même niveau de l’échelle des besoins, cf mon pote Maslow :


Ben, un échelooonage de la pratique du mensonge selon la nécessité... Ca peut vouloir dire que le mensonge a ses nuances éthiques et pratiques.
ET que l'amour se situerait sur la pyramide de maslow, donc, comme nécessité, donc, comparable, juste à une échelle différente.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Du mensonge dans les relations

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Siestacorta

le vendredi 23 septembre 2011 à 18h18

popol
entre le moment où le fait-à-dire existe, et le moment où on le dit, il semble que cette zone-là soit taxée de mensonge, alors que c’est plutôt du guet pour se donner l’occasion de dire la vérité, avec franchise et respect.

Ca, je comprend bien.

Par contre, en fait, j'assume assez bien que ma temporisation soit perçue comme mensonge.
Je me cache pas la partie utilitaire de mon individualisme.
On survit en partie parce qu'on ne dit pas à peine deux jours après avoir commencé à bosser avec que nos collègues sont des imbéciles. On leur dit "ok, je vais déjeuner avec vous tout à l'heure, super".

Vous ne le faites jamais ?
Vous êtes très fort, bravo, c'est magnifique. Tout le monde ne fera pas comme vous.
C'est pas du mensonge ?
Nooooon. Pas du tout. Jamais les question d'éthique ne se posent vraiment, et quand on parle de bien et de mal, on est nécessairement dans le catholicisme.

C'est celà, ouiiii.

Appelons un chat un chat.
C'est un mensonge ET ce n'est pas toujours grave MAIS ça peut facilement devenir ensuite un problème.

Quand à la confiance, qui ne peut pas être conditionnelle, Patrice... C'est justement ce qui la distingue de la foi.
Je fais confiance à priori au gens. Ce n'est pas de la foi, parce que si on m'abuse, ma confiance aussi sera entamée. Avec la foi, rien de tel : si c'en était, une solide, sans condition, j'irai toujours, fleur au fusil, en me disant que si je suis trahi c'est la faute des autres, pas à cause de ma position.

Non... Me donner le beau rôle dans ma tête me suffit pas.
Je fais confiance parce que je peux le faire, parfois parce que j'en ai envie. Mais ce sont bien des conditions.
Les mêmes qui font que je vais mentir, parfois.

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Discussion : Du mensonge dans les relations

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Siestacorta

le vendredi 23 septembre 2011 à 08h30

Mais, arf, à quoi ça sert de venir sur le forum qui parle de relation plurielles "ouvertement pratiquées", "honnêtes", si le mensonge vous semble indispensables ?

Je suis pas du tout moraliste là dessus, voir plus haut... Je sais que c'est compliqué, j'ai moi-même menti souvent - à la fois en sachant pourquoi, à la fois en me le prenant dans la tronche au final. Mais, au fond, la recherche ici serait de tendre vers l'honnêteté, je crois. De faire que, justement, on ait plus besoin de mentir.
L'honnêteté n'étant pas la transparence (mon amoureuse lulu n'a pas besoin de connaître le nombre et la couleur des poils pubiens de mon amoureuse lili, ni le nombre de nuit que j'ai eues avec), elle peut être aussi ajustable que le mensonge, tenir autant compte des situations pratiques.

Il n'y a pas d'un côté des chevaliers blancs sans reproche, de l'autre d'horrible démons gluants semant tromperie et malaise sur leur passage... Des gens, qui cherchent leur place et qui réfléchissent.
Si ça pouvait se faire sans atteindre le point godwin, ce serait pas mal.

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Discussion : Parler des gens qu'on aime

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Siestacorta

le jeudi 22 septembre 2011 à 11h48

une amante, une de mes amoureuse, ou son prénom selon le contexte.
Polyamour = poly sentiments, poly contextes où ils sont exposés.

Voir la parabole soufi des aveugles et de l'éléphant.

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Discussion : Du mensonge dans les relations

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Siestacorta

le jeudi 22 septembre 2011 à 11h41

Ah, quand j'ai posté le passage suivant, je croyais être dans ce fil...
Alors, rebelote :

Quadrature du cercle :
- dire la vérité juste pour s'en décharger, c'est nul.
- cacher la vérité pour protéger l'autre, c'est, heu, parfois un peu une façon de s'auto-bénir gratos. On se protège aussi ainsi de l'autre en train de souffrir et de nous le faire sentir
- décider que l'autre a besoin d'être protégé, sans lui demander de participer au réel de la situation, c'est aussi, un peu, prendre les décisions à sa place.
- dire la vérité peut être parfaitement inutile, surtout quand, comme dans le cas de noone, la vérité est juste un truc léger
- mais devoir dénoncer le mensonge qu'on a fait longtemps après, c'est vraiment un plan coton.

Voilà : je crois que le choix n'est pas simple.
Mais que le polyamour peut parfois aider à le faire quand même, parce que la vérité et l'honnêteté lui donnent une perspective constructible.

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Discussion : Du mensonge dans les relations

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Siestacorta

le mercredi 21 septembre 2011 à 09h03

Boucledoux
ce qui me pose problème, ce n'est pas non plus ce que des personnes soient coincées dans des situations inextricables qui les mettent dans une situation ou le mensonge leur parait la moins pire des solutions et qu'elles s'y démerdent comme elles peuvent alors comme tu dis qu'"elles aimeraient pouvoir vivre le polyamour, ne pas avoir à mentir" etc. C'est par contre qu'on fasse de nécessité vertu et qu'on viennent nous expliquer ici que tout ça c'est bien pareil et que c'est même plutôt plus généreux pour ses partenaires de les épargner en ne disant rien...

Tsé que je t'aime toi ? +1.

Bon, sinon, rien à voir, ça y est, les camawad commencent à camper à Bercy

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Anecdotes plurielisantes, amoureuses ou amusantes

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Siestacorta

le mardi 20 septembre 2011 à 23h01

Alors, c'est pas du tout du tout poly, je sais que c'est méga abusif ce que je m'apprète à faire, mais siouplé ça me ferait TELLEMENT plaisir, votez pour le blog plutôt végétarien (perosnne n'est parfait) de mon amoureuse , aux blogs awards...

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