Polyamour.info

Siestacorta

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Discussion : Monogame et amoureuse d'un homme marié et souhaitant discuter avec lui du polyamour

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Siestacorta

le vendredi 23 novembre 2012 à 21h24

Dans l'absolu, en polyamour, aucun participant ne cache ou n'est caché.

Maintenant, ça dépend un peu de ce que tu attends pour la suite : être reconnue et acceptée, et là, soit tu lui demandes à lui d'être polyamoureux, ce qu'il n'a pas vraiment l'air de chercher - ou tu demandes d'avoir le droit toi de l'être, c'est à dire la possibilité d'avoir d'autres relations, courtes ou plus suivies. Ce qui, selon sa réponse, changerait beaucoup la donne, indépendamment de ce que tu ferais effectivement.

C'est quelque chose qu'on entend quand même assez souvent, cette situation où le mari demande une compréhension pour sa double vie affective mais refuse cette même compréhension à sa maîtresse.

C'est très bien que les moeurs évoluent doucement vers une étape où on envisage de ne pas être l'objet unique des attentions d'un amoureux. Mais c'est pas une baguette magique qui transformerait un adultère en amour libre...
Ca peut arriver, mais il ne faut pas se bercer avec l'idée qu'un homme adultère est un polyamoureux qui s'ignore, alors que ce qu'il cherche, c'est aussi le côté secret du jardin. J'ai le sentiment, dans les témoignages comme le tien, que c'est une façon de ménager la vision qu'on a de l relation et de soi-même : "non mais je suis pas dans la position classique, j'aime une personne à l'esprit libre, et moi, je suis conscient et partie prenante".

Aelis, ce que je décris là n'est peut-être pas ton cas, ni celui de ton amant. Mais il y a un certain nombre de gens qui vient témoigner de situation similaire, et à force, un lecteur mal informé (ou ayant envie de comprendre ce qu'il lit dans un sens qui le conforte) pourrait se dire qu'il y a plein de polyamoureux dans ce cas-là, que leur situation est peut-être pas grave puisqu'on pourrait l'appeler polyamour...
Je crois que dans le polyamour, il y a un équilibre des libertés amoureuses et une honnêteté, et que le secret serait plus l'exception pratique que la règle commune.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Je ne suis pas polyamoureuse mais...

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Siestacorta

le vendredi 23 novembre 2012 à 17h24

T'inquiète pas pour les pavés, katouchka !
On est content de lire et d'avoir l'occasion de réfléchir.

Et quoi qu'on puisse te dire, ici, et comme dans mon cas, avec un parti-pris poly, c'est ton bonheur qui est en cause.

L'anecdote sur le fait qu'il sorte alors que tu es avec votre enfant est assez parlante... Que dit-il de son rôle de père ?

Attention, je dis pas que les parents devraient pas avoir de vie poly, hein (désolé :-) ).
Je dis que notamment la parentalité fait partie de ce qui définit votre relation. Il se voit et il agit comme père ? Tu attends ça de lui ? Est-ce que votre "foyer" est un endroit où il reviendra à coup sûr, indépendamment du reste de sa vie affective ?

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Discussion : Concours de slogans

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Siestacorta

le jeudi 22 novembre 2012 à 17h16

C'est pas tellement de contrarier l'homophobie modérée qui m'embêterait (au contraire : pour des questions de discrimination par la Loi, ça se souligne), mais plutôt parler à la place des enfants, comme le font les anti.
C'est ce procédé manipulateur dans le discours qui rend les revendications moins légitimes.

Assez d'accord pour placer la question sur la parentalité, le fait que répondre ou non aux normes sexuelles ne change pas le rapport de responsabilité.

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Discussion : Concours de slogans

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Siestacorta

le jeudi 22 novembre 2012 à 14h49

Je suis plus pragmatique : larevendication de l'abolition du mariage, toute valable soit-elle, fonctionne sur le principe de la table-rase... Il n'y a pas de table rase, on ne part pas de zéro. On fait donc avec les matériaux disponibles.

Personnellement, je pense qu'il faut abolir l'argent, et, au moins, la valeur d'usage. Ben je sais que tant que c'est pas fait, je vais devoir passer par autre chose pour que les gens impliqués dans la société vivement mieux que maintenant.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Elle souffre mais est amoureuse...

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Siestacorta

le jeudi 22 novembre 2012 à 14h45

Faut être toujours un peu critique avec notre désir d'aider les gens ! Même si on veut aider, on est content d'être celui qui aide, qui a le beau rôle. Et on se retrouve à essayer de faire le bonheur des gens contre leur gré...

L'écoute bienveillante est la base, et toucher non pas les ressorts "moraux" ou "rationnels", qui finalement ne sont pas pour tellement dans nos comportements, mais les ressorts personnels : pourquoi celui qui aide en est-là, qu'est ce qui le fait bouger d'une situation à l'autre en dehors de ce que moi je pense de ces situations...

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Discussion : Concours de slogans

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Siestacorta

le jeudi 22 novembre 2012 à 14h25

Apsophos

C'est ça la famille normale. Et l'idéal c'est d'être normal, n'est-ce pas ?

Non :-)

L'idéal, ce serait de n'avoir aucun compte à rendre à la norme mais d'avoir tous les mêmes droits.

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Discussion : Concours de slogans

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Siestacorta

le jeudi 22 novembre 2012 à 10h13

"homophobe, rétrograde, sexiste : c'est ça, la famille modèle ?"

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Discussion : Elle souffre mais est amoureuse...

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Siestacorta

le mercredi 21 novembre 2012 à 21h18

C'est une des différences entre "amours multiples" et polyamour. C'est en partie ce qui justifie "notre" néologisme : il y a dans le terme des parti-pris qui n'étaient pas compris dans l'utilisation d'expressions plus anciennes.

Dont un parti-pris d'honnêteté : chaque personne impliquée connait l'existence des autres.
Ca ne veut pas dire que tout le monde va bien aller ensemble, partage, fleurs et extase permanentes. Mais qu'on ne va ni cacher ni refuser leur présence.

Autre point : que le monsieur soit jaloux, c'est une chose, mais qu'il estime que elle, elle n'a pas vraiment le droit d'aller voir ailleurs, là, on est plus du tout du tout dans le polyamour. On est dans le sexisme le plus basique.
Bref, elle est dans la situation de maîtresse cachée.

Maintenant, elle a raison : c'est difficile d'aller contre ses sentiments.
D'autant plus difficile, qu'en fait, ce ne sont pas que les sentiments amoureux qui sont en jeux,, il y a tout un système qui peut se construire face aux difficultés d'une relation : en continuant à la subir, on se donne des preuves à soi-même de l'intérêt de cet amour. On compense le manque de réciprocité par la difficulté de l'obstacle, en gros... Et puis "il est con, mais comme il me donne quelchose, je l'aide à se dépasser, c'est beau".
Un peu comme ces femmes qui restent avec un homme qui les bat : les autres élements "oui mais il peut être très gentil" : leurs sentiments sont magnifiés par leur propre martyr.

Tu dis que sa santé et son moral se dégradent, qu'elle évoque une possibilité de suicide : c'est dans cette situation de détresse affective qu'on déforme les choses. Un sourire, une marque de tendresse, et, comme je le disais, nos propres sacrifices, prennent une valeur de drogue de substitution par rapport à une relation partagée.

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Discussion : Je ne suis pas polyamoureuse mais...

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Siestacorta

le mercredi 21 novembre 2012 à 17h11

Bon, tu as sans doute fait beaucoup de travail, ne prend ce qui suit que comme un matière à réflexion, pas un jugement.

Des fois... on dit "je ne peux pas" pour rendre un "je ne veux pas" indiscutable.
Etre sûr que c'est bien un "je ne peux pas" plutôt qu'un "je ne veux que ça sinon rien", ça permet aussi d'être acteur au moment des crises, pas seulement victime.
On peut désirer telle ou telle forme de relation, et vessayer autre chose, parce que l'amour pour l'autre nous semble assez fort pour vouloir lui laisser le plus de possibilités de continuer.

Je répète, avec l'histoire que tu as racontée, c'est évident que l'histoire ne se passe pas juste dans l'abstrait, qu'il y a plein d'éléments qui ne rentre pas dans mon raisonnement.

Mais les difficultés des relations amoureuses, continuer, pas continuer, comment, devraient nous pousser à regarder nos sentiments d'une façon responsable.
Le polyamour, comme il inclue un tiers, une personne qui va s'engager encore différemment des deux autres, donc encore moins de facilité de contrôle, nous oblige encore plus à regarder nos responsabilités.

Dans un couple (ou même dans les autres relations qu'on peut "fermer" aux influences extérieures, comme les rapports parents-enfants), et dans le cadre traditionnel "amour/couple/foyer", on peut plus facilement oublier la responsabilité de ces sentiments.
L'amour est un beau contrat pré-écrit, et celui qui veut en changer les termes (pour du poly ou pour le simple fait de ne pas faire chambre commune) est quelqu'un qui ne ressent pas un "vrai" amour. Si l'amour est un sentiment simple, que tout le monde peut ressentir, je n'ai aucune responsabilité à prendre quand je le ressens, "c'est comme ça".

Le poly, comme d'autre situations, oblige souvent à être plus attentif à la complexité des relations... Il n'y a pas un acquis, un plan traditionnel, toi tu aimes comme ça, et si tu as un amant il aimera comme ça. I
Il n'y a que des Autres, pleins de différences, de désirs qu'on ne comprend pas forcément, des vies qui ne sont pas là pour aller tout simplement avec la notre. Un peu comme le reste du monde...
Mais là, ça se passe dans nos sentiments, nos intimités. Cette complexité nous demande une attention et une confiance qu'on croyait si facilement s'épargner (et le taux de divorce nous montre un peu en quoi c'est aussi une illusion amoureuse banale et fragilisante).

Tout ça pour dire : l'amour, c'est le bordel, en général, c'est la vie, faut faire avec.
Et si ça ne l'est pas pendant une période, ça pourra le devenir, se baser sur une simplicité idéale, ça ne marche pas.
Mettons princesses et princes charmants le nez dans le réel, on vivra heureux plus souvent.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Je ne suis pas polyamoureuse mais...

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Siestacorta

le mercredi 21 novembre 2012 à 16h01

Katouchka

Ce qui confirme que je ne suis pas polyamoureuse puisque je ne vois qu'une possibilité de le vivre.

Hypôthétiquement, si tu vivais et désirais cette possibilité, et n'en désirais pas d'autres, tu serais quand même poly.
Spratique, notre bordel.

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Discussion : Je ne suis pas polyamoureuse mais...

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Siestacorta

le mercredi 21 novembre 2012 à 15h07

Ben c'est pas un jugement de valeur, hein, monogame de base. C'est le constat d'un fonctionnement.
Du moment que les gens son heureux comme ça et qu'ils cherchent pas à ce qu'on soit heureux à leur manière, ça me va très bien.

Par contre, l'aspect fraternel entre deux personnes d'une relation poly triangulaire... Je voulais préciser que c'est moins un aspect du polyamour, qu'une de ses possibilités.

Ca peut arriver, et ce serait sans doute une belle relation. Mais si on part du principe que deux personnes qui se rencontrent ne s'apprécient que rarement au point de s'aimer, le fait qu'il y ait un "bon rapport triple" ne devrait pas être un stade qu'on doit attendre pour suivre des penchants poly.

Sinon, ça place la barre trop haut, au point de prendre le risque de ne pas aboutir ; et de considérer que ce qui se passe avant cet objectif suprême ne mérite pas d'être vécu.

Un peu comme si, en démocratie, on décidait de ne jamais prendre de décision sans un accord unanime de tous les électeurs. Ca peut bloquer la décision et l'action longtemps...
Ou un peu comme si, chez les monogames, on disait "je ne commence pas vraiment une relation si je ne suis pas sûr qu'elle aboutira sur un mariage très durable et très heureux".

C'était peut-être pas du tout ton sujet, mais si tu peux être attirée par le polyamour, le pose pas dans un cadre idéal où il ne pourrait pas être pratiqué.
Il s'agit pas de faire un "moule idéal" des relations parfaites et d'attendre que les autres se coulent dedans.
Comme dans toues les autres relations amoureuses, tu construits avec le matériel qu'apportent les autres...
Et le pire, avec toute cette altérité, c'est que c'est BON.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Concours de slogans

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Siestacorta

le mercredi 21 novembre 2012 à 13h34

"Vos traditions c'est du folklore, le mariage c'est du Droit".

(hin peu vindicatif)

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Discussion : Concours de slogans

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Siestacorta

le mercredi 21 novembre 2012 à 11h13

Ah ben oui.

Seth il est pas d'Adam ?

Et puis une bonne Une de choc, pour rapporter l'affaire :
"notre mère était le clone de mon père, et nous avons tous couché avec elle.

Le témoignage-vérité d'Adam, Caïn et Seth".

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : [Podcast] Documentaire sonore Prostitution (4/4) : "Abolition de la prostitution : osez le débat", 2012, de Meta Tshiteya et Nathalie Salles

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Siestacorta

le mercredi 21 novembre 2012 à 08h54

Pris !

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Discussion : Concours de slogans

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Siestacorta

le mercredi 21 novembre 2012 à 00h11

En fait c'est plutôt leurs enfants qui étaient incestueux.
Adam et Eve, c'était plutôt des clones...

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Discussion : Comment organiser la maison ?

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Siestacorta

le mardi 20 novembre 2012 à 18h56

Eric_50

N'y a t-il pas dans le fait d'aimer la jouissance de ses amoureux(amoureuses), une preuve de bonheur personnel. Et inversement, n'y a t-il pas dans le fait d'insupporter cette jouissance, la preuve d'une insatisfaction, d'un manque, d'une croyance erronée, ou que sais-je ?

Supporter ou ne pas supporter la liberté que l'on octroie ? Je pense que c'est un test fiable, pour savoir si l'on est heureux ou non. Si on ne la supporte pas, c'est qu'il nous manque quelque chose. Ce "quelque chose", on espère l'obtenir en octroyant la liberté à l'autre. Un bon début...

Message modifié par son auteur il y a 4 mois.

Et pourquoi pas concilier polyamour et intimité ?

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Discussion : Concours de slogans

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Siestacorta

le mardi 20 novembre 2012 à 12h32

Et pis le mariage, même en dehors de l'intérêt civil, n'est pas "seulement" une norme, même s'il en reproduit une.

Bien sûr que dans un monde idéal on a pas besoin que la société nous donne son aval pour vivre comme on veut.

Mais si on vit avec une communauté, pleins de gens pas idéaux, à qui on a besoin de dire la même chose en même temps, les actes symboliques sont bien utiles.

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Discussion : Concours de slogans

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Siestacorta

le mardi 20 novembre 2012 à 12h18

Apsophos
Ça reste une manifestation pro-mariage tout court et donc, de mon point, de vue pro-norme. Mais je suis un dangereux révolutionnaire et "les gens ne sont pas prêts", tout ça.

En même temps, si les cathos et conservateurs sont contre le changement du sens du mariage, c'est bien parce que celui-ci modifierait beaucoup la norme, comme auparavant le droit de divorce, la pilule...

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Discussion : Concours de slogans

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Siestacorta

le mardi 20 novembre 2012 à 12h17

Avec un bisounours qui fait un doigt d'honneur, pour illustrer.

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Discussion : Concours de slogans

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Siestacorta

le mardi 20 novembre 2012 à 12h13

"Les familles ont besoin d'amour, pas de conformisme"

(qui a le mérite de pas prendre les gamins en otage dans la rhétorique... En fait, justement, ils ont rien demandé les gamins, donc mon précédent essai est malheureux, finalement.)

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