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Discussion : Libre d'aimer mais prisonnière de l'amour

Siestacorta
le dimanche 02 novembre 2014 à 21h43
Des gourmandises ?
Ce loft peut être un luxe, un plaisir qui n'est pas si nécessaire à ta vie.
Si ça se trouve, c'est le cas ? je connais pas votre situation matérielle, vous pouvez peut-être faire autrement que ce déménagement. Par ex lui de continuer à payer sa location, toi de vivre dans la maison. Vous avez peut-être la marge nécessaire pour repousser l'échéance.
Mais si ce loft était autre chose qu'une gourmandise, pour toi, en quoi ça le serait ?
Par ailleurs, je comprend pas bien comment, si en causant de cette vente, il a plus de doutes sur votre relation, ça le pousse à garder votre maison...
Est-ce que c'est pas plus toi qui aurais peur qu'il rompe définitivement une fois passée cette étape ?
Parce que vu que tu traites ton homme comme un enfant, et que lui se laisse balader comme un gamin qu'on doit guider plus que comme un adulte - comme pour son récent déménagement, l'éducation de vos enfants, la prise en charge de votre dialogue de couple - pourquoi ne pas faire comme d'habitude et décider toi-même ?
(oui, c'est une provoc, j'espère qu'elle peut éclairer plus qu'elle ne peut percuter)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : On est revenu en arrière mais on ne va pas mieux.

Siestacorta
le dimanche 02 novembre 2014 à 21h30
madame-pirate
J'assume mon choix, il m'a demandé de ne plus le voir, j'ai choisi de ne plus le voir pour ne pas faire souffrir mon mari inutilement dans une situation dans laquelle il se sentait pris au piège. Je n'imagine pas ma vie sans mon mari. Et même si je vis difficilement la vie sans mon amant, j'ai choisi le moindre des deux maux.
.
Il devrait y avoir un tas d'autres choses à dire, on en aura peut-être l'occasion ensuite.
Mais on peut creuser ce que suggérait Magenta. Ce n'est pas la souffrance de ton mari ou ton bien-être qui créent la situation, c'est tes décisions et les décisions qu'il prend en conséquence. Si tu choisissais de ne pas suivre la demande de ton mari, lui aurait un choix à faire :
- soit rester avec toi et sur lui jusqu'à trouver sa manière d'être en accord la nouvelle approche de votre relation
- soit partir
- soit refuser de réagir de lui-même, jusqu'à ce que la relation soit si naze que tu la quitterais (un choix passif, certes, mais attendre que l'autre prenne ses décisions tout en ne donnant pas d'intérêt à ce que l'option mono soit enviable, c'est comme garder sa bagnole arrêtée au feu vert sans aller ni à droit ni à gauche : on choisit de bloquer la circulation plutôt que de prendre une direction).
Et là, c'est toi qui es prise au piège. Ce que tu fais après que lui l'aie fait, c'est pas un compromis, où chacun trouve ce qu'il peut avoir en tenant compte des attentes de l'autre, mais une concession, où il y en a un qui n'a pas ce qu'il veut.
Je ne parle pas d'un option qu'il aurait de te rendre heureuse de revenir au cadre mono, parce que ça, contrairement à ce que dit la vision mono du couple amoureux, c'est pas un choix qu'il peut faire à ta place.
Bref : si tu décidais quand même de revoir ton amant, que tu ne peux pas faire sans, ça te demanderait d'assumer soit le travail avec ton mari, soit de le quitter. C'est dans les deux cas plus difficile à assumer.
La question, c'est est-ce que tu choisis ta situation actuelle plus parce que tu peux la désirer, ou plus parce que le changement est difficile.
Tu peux pas être heureuse selon des critères qui ne sont pas les tiens -même si tu peux refaire tiens des critères mono.
De ton côté, tu ne vois plus ton amant, mais tu le fais par défaut, et tu le décris ici comme une mauvaise décision : "on va pas mieux". Le choix n'est peut-être pas mauvais, mais pour l'instant, ce n'est visiblement pas une décision avec laquelle tu es d'accord.
Du coup, en désaccord avec toi-même, tu n'arrives pas non plus à être d'accord pour vivre le reste de la vie. Tu ne t'engages pas dans la vie de couple classique.
Tu ne vois plus ton amant ; mais dans ta tête, ce n'est pas (encore) ce que tu veux, ce n'est pas un choix, c'est un "retour en arrière" - et en arrière, c'est pas seulement votre époque "lune de miel", c'est aussi le moment où tu pouvais choisir entre en rester là ou tenter autre chose.
Tu n'imagines pas ta vie sans ton mari. Mais imagine-tu d'être encore heureuse avec lui ?
Je te parle pas juste maintenant, en pensant à ton amant, dans la période de remous que vous traversez. Mais d'une manière plus absolue, est-ce que tu connais des choses, dans votre relation, qui te rendent heureuse et pourront encore le faire longtemps ? Pas juste "je reste avec mon mari parce que je reste avec mon mari puisque c'est mon mari", mais "notre vie à deux quand c'est bien c'est...".
C'est en faisant le tour de ça que tu peux imaginer une vie avec ton mari ou que tu peux décider d'en avoir une autre, même si pour l'instant tu vois pas à quoi elle ressemblerait.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Débuts orageux

Siestacorta
le dimanche 02 novembre 2014 à 01h34
Artemis
Au final, il m'a demandé si je préfèrerais qu'il s'engage à ne pas avoir d'autres relations jusqu'à ce que je revienne, disons fin décembre, ce qui a failli me faire reperdre mon calme. Je trouve cela difficile d'être mise en position de décider de quelque chose comme ca pour lui et du coup de me "responsabiliser" de quelque chose sur une route qu'il a déjà décidé et entamé. C'est un dialogue entre son amour pour moi et ses choix, ca le regarde, non ?
Clairement ! Tu peux pas prendre cette responsabilité à sa place, à court terme.
A plus long terme en revanche, si la situation se maintient et que ça te plait toujours pas, tu peux décider toi de rompre, ça ne dépend pas que de lui.
Mais qu'il te demande de décider de son comportement ou que toi tu lui mettes une épée de Damoclès au-dessus de la tête sur le "surtout fais comme tu veux, tu es libre, tu décides, mais... décide bien parce que, sinon...", c'est des façons de faire porter à l'autre des choix qui en réalité ne s'assument qu'à deux.
Seul, on définit ses besoins et ses limites. Quand on est deux concernés par la même décision soit on trouve un accord de où on va ensemble, soit on trouvee un compromis respectueux pour que la destination se précise au fur et à mesure, soit (et) on décide ensemble du moment où ça ne sera plus tenable
Plus tenable, c'est pas nécessairement le moment de souffrance psychologique, qui peut être très réelle sans que ça soit une caractéristique de la relation.
Plus tenable, c'est en posant à deux comment une relation ne peut que mal se dérouler.
Si vous arrivez à trouver ces accords sur le faisable et l'infaisable "à deux", pas seulement sur "moi j'veux - et moi j'veux pas", tout en continuant à vous respecter, ça peut encore faire mal, mais pas "pour rien", pas en ennemis.
(bon, là je parle pas d'amour, hein. Je parle du respect de l'autre qu'on peut manifester quand on aime, et qui permet de prendre les décisions sans se croire des droits sur l'autre qu'on a jamais réellement)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Café poly à Rennes 2014

Siestacorta
le samedi 01 novembre 2014 à 20h41
Vous pouvez annoncer l'évènement en date, et repréciser le lieu ultérieurement si nécessaire.
Discussion : Débuts orageux

Siestacorta
le vendredi 31 octobre 2014 à 11h02
Il ne s'agit pas de votre couple mais de toi - maintenant.
Tu veux qu'il sorte de ton espace : faites ça. Oui, c'est matériellement chiant, mais si c'est la seule solution pour que tu respires et que tu dormes, faut le faire.
Pour ce qui est de réfléchir à plus moyen-terme, rompre/pas rompre/ faire une pause, tu ne peux pas le faire sous cette pression. S'il ne veut pas freiner, il t'écrase. Donc, s'il ne veut pas freiner, tu ne restes pas sur la même route que lui.
Pour continuer ou rompre, je vois pas en quoi il peut en décider seul. Donc s'il n'accepte pas la pause dont tu as vitalement besoin (et je parle pas d'une pause dans son poly mais d'une pause dans votre relation, une pause de vous deux), il n'est pas le seul à pouvoir décider de ça.
Enfin, tu ne souffres pas seulement du changement, de ce qu'il veut faire, mais de votre passé. Si votre confiance n'est pas rétablie, ajouter encore d'autres nouveautés là-dessus ne va rien résoudre.
Pour ce qui est de ton besoin d'être consolée et rassurée, je ne peux que compatir. Je sais que c'est dur, mais tu devrais pas attendre ça de lui maintenant, ce serait comme prendre une plus grosse dose de poison pour faire passer la première (je parle pas de lui comme poison, mais de votre relation au présent). Ce n'est que mon expérience, si ça se trouve ça n'est pas valable maintenant pour toi.
Je sais que tu vis tout ça comme un drame, mais la vie va continuer. Tu vas être triste, mais moins douloureusement. Puis avec des raisons de pas être triste tout le temps (boulot, la vie).
Tu trouveras des tas de moyens pour vivre mieux que maintenant, vu ton état, c'est forcément possible.
T'inquiète, tu vas d'abord survivre, puis t'en remettre, puis vivre.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Café Poly d'octobre : bise en coup de vent :)
Discussion : [Le site] Appel à dons automne 2014

Siestacorta
le mercredi 29 octobre 2014 à 10h05
Voilà, ça m'a pris comme une envie de pisser, j'ai fait une quête au café poly paris d'hier soir.
On a rassemblé un peu de sous, un peu plus d'une 100aine d'€urpo. C'est Aurelien B qui va faire le virement en notre nom.
Discussion : Mardi, c'est Poly (octobre)

Siestacorta
le mercredi 29 octobre 2014 à 09h51
Je cherche un moyen de faire des sondages online à partir des sujets proposés en amont, si vous avez des propositions...
Il faut que les gens puissent y participer sans inscription préalable.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Mardi, c'est Poly (octobre)

Siestacorta
le mercredi 29 octobre 2014 à 09h43
C'était plutôt chouette, de mon point de vue. Quelques nouveaux, quelques vétérans d'oùtre-atlantique, toujours cet effet "ha mais c'est GENIAL que vous existiez", et ce plaisir de se revoir.
Je suis accro.
Vous êtes doux, drôles, forts. Merci.
Points à améliorer pour moi
- organiser le choix de sujet en amont
- pousser au témoignage plus vite (à organiser avec des anciens)
- encourager les paroles des nouveaux (pas facile, je trouverai un truc).
Discussion : Dictature

Siestacorta
le mardi 28 octobre 2014 à 17h41
Caline
Qu’est-ce que tu entends par un "truc de leur vie" ?
Quelque chose qui résonne chez eux quand ils nous entendent parler de non-exlcusivité. Des évènements, des histoires qui sont pas forcément poly, mais qui leur parle et dont on parle pas dehors. Des difficultés avec la fidélité ou l'infidélité mais pas vues comme partout ailleurs, des expériences perso qui ne portaient pas de nom et ne semblaient pas mauvaises mais pas non plus avouables...
Quitte à décider que ces éléments relevaient finalement plus du libertinage, ou d'élans très passagers, ou d'un adultère plus classique...
Bref, rien qu'en existant, les vies polys renvoient un reflet différent de certains aspects des autres vies amoureuses.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Mardi, c'est Poly (octobre)
Discussion : Mardi, c'est Poly (octobre)

Siestacorta
le mardi 28 octobre 2014 à 16h55
LuLutine
Tu me gardes une place Siesta si je prends des notes ? :P
Heu... je vais tenter. Rien de juré craché, parce que je suis déjà bien la tête dans le guidon au début des soirées :-)
Discussion : Mardi, c'est Poly (octobre)

Siestacorta
le mardi 28 octobre 2014 à 16h53
lapeaudouce, j'ai pris ton sujet aussi, hein. J'ai reformulé.
J'en ai 7 en tout. Trop pour ce soir.
Je crois que je vais avoir bientôt une solution pratique pour proposer les sujets mais pas tout seul mais pas avec un trop gros bordel de décision.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Mardi, c'est Poly (octobre)

Siestacorta
le mardi 28 octobre 2014 à 16h30
Le rendez-vous est à 19h30, il y a des gens sur place à ce moment-là.
Je serai une partie du temps au sous-sol en train d'installer les chaises, mais dès que l'escalier est ouvert, descendez et hésitez pas à aborder les gens qu'ont l'air un peu moins perdu que vous (pas un prétexte pour draguer à fond, ça pour le coup les gens sont pas là pour ça, mais bon, ça va, je crois que ça rentre ça ?)
Le débat commence autour de 20h, mais il y a pas mal d'inscrits via FB (une petite 40aine "sûrs"), donc venez avant si vous voulez participer, ou au moins l'écouter dans de bonnes conditions !
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Y a t il des poly dans le nord pas de calais

Siestacorta
le mardi 28 octobre 2014 à 14h29
Là toute de suite non, mais un peu avant noail, je serai à Boulogne-Sur-Mer. Si tu es assez mobile pour qu'on se croise (moi pas, sais pas conduire, pas même un cerf-volant), je peux trouver du temps lors de mon séjour.
Discussion : Dictature

Siestacorta
le mardi 28 octobre 2014 à 13h24
J-E
Voilà ce qui fut ma bévue, on me l'a dit d'ailleurs autour de moi, quand j'ai assumé. Je m'imposais, avec ces idées contre-intuitives, et ayant déja contemplé le phénomène chez d'autres, je conçois que ce soit bien lourd, bien chiant.
Oui mais tu n'assumais pas une norme, au contraire. Donc même si c'était maladroit et que ça se confrontait un peu brouillonnement à des trucs et des gens qui t'attaquaient pas, mais auxquels tu avais une nouvelle sensibilité, dans un sens, oui, il faut parfois en faire un peu plus que d'habitude pour être sûr d'être compris.
Pas énormément, dans le sens où les polys, en France, c'est pas une minorité détestée. Méprisée, un peu parfois, mais on nous tape pas dessus pour ça, on se fait pas moquer dans les cours de récré, on se retrouve pas régulièrement avec des tags insultants sur nos portes. Bref : si la majorité nous comprend pas bien, tant pis : sur ce coup là son inertie pourrait presque s'assimiler à une tolérance.... le respect, on l'aura sur le long terme.
C'est vrai que certain d'entre nous ont aussi des problèmes avec une norme plus agressive dans d'autres cadres (sexuels, politiques, sociaux) et dans un sens, être poly n'est qu'une différence de plus. Mais c'est aussi un facteur d'union, l'occasion d'écouter les histoires de tous les monos qui sont ahuris qu'on existe, et qui, justement, "à ce propos" ont "un truc de leur vie" dont ils aimerait causer.
Bref. S'imposer, c'est bien, individuellement de toute façon, pour pas se laisser marcher sur les pied et vivre caché, aussi. Comme on est pas dans une opposition musclée en permanence avec la norme, (en tout cas pour l'amour. Pour ce qui est de la vie familiale, là ça va piquer un peu plus) une de nos habitudes à prendre, c'est l'assertivité., qu'est déjà un outil exigeant.
Et vivre nos histoires même quand elles nous font peur, pour savoir ce qu'on veut, plutôt que de flipper et faire flipper avec des mots.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Dictature

Siestacorta
le mardi 28 octobre 2014 à 03h05
J-E
(c'est un peu ma signature, le lyrisme mal placé),
(...)
Y'a toujours une "fierté" que je tais de plus en plus parce qu'elle est mal venue, fierté de ne plus subir cette même norme, évidemment.
Arf, je vais avoir la langue fourchue, mais tant pis.
En fait, je crois que le lyrisme et la fierté et le scrogneugneu, c'est bien aussi. On s'est pas gêné, dans un sens, dans les réponses qu'on t'a faites.
Foncer dans ce qui nous fait stresser, c'est une excellente façon d'apprendre et de progresser, du moment qu'on sait que c'est pour apprendre et pas seulement pour foncer.
Faut garder le côté "bon esprit sportif" quand on le fait et qu'on nous le fait, parce que quand on le fait bien, après on est fier pour de bonnes raison (même si on s'est pris un gnon ou deux).
Donc un peu d'attitude fuckyou, ça peut être généreux, quand on écoute de la bonne manière. Oué, je sais, je complique la vie, là.
Et sinon, je voudrais préciser un truc encore : être dans une norme, c'est pas sale. Je vais pas faire ce que j'ai pas envie de faire juste pour me sentir plus "à part" et plus Solidaire de Tous les AOpprimé-e-s de la Tai-rreuh.
Faut juste être conscient qu'être à l'aise dans une norme nous fait jouir de privilèges. C'est pas grave, on le fait pas exprès pour faire chier des minorités, quand on est dans une norme.
Par contre, on peut s'arranger pour pas s'imposer plus qu'il n'est individuellement nécessaire (ce qui signifie déjà, à mon sens, s'imposer pas mal, mais pour une bonne cause).
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Dictature

Siestacorta
le lundi 27 octobre 2014 à 01h15
Thermomètre et amour, pour être efficaces, peuvent parfois passer par des voies surprenantes au premier abord
...
Désolé...
Discussion : Dictature

Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 23h25
Apsophos
Il me semblait que les personnes qui espèrent savaient le risque qu'elles prennent d'être déçues, et en tiraient donc des conclusions sur elles-mêmes et non sur autrui.
Si l'histoire avait démontré un tel potentiel d'apprentissage et d'auto-éducation chez l'humain, on serait dans un âge d'or à l'heure qu'il est...
Donc, "c'est la faute des autres" + "de toute façon je suis comme ça on me changera pas" ça donne une portée très relative aux conclusions qu'on porte sur soi-même. Sur autrui c'est plus simple, on vit pas toujours avec.
Apsophos
Quant à parler de "manque" d'amour et d'aimer "moins bien", ces quantifications sont une des raisons pour lesquelles je n'utilise pas ces mots. Ça marche comment, c'est un peu comme une température ? Si j'ai froid c'est de la faute de la mauvaise isolation de ma chambre ? (preuve que les proprios ne m'aiment pas)
J'imagine que le thermomètre serait fait d' un mélange d'expérience personnelle pas bien intégrée ou comprise (on a froid aussi par rapport à un chaud d'avant), d'une norme très très propagandée, et d'une comparaison avec des voisins (l'herbe plus verte, le voisin qui croit que c'est moi, le voisin...)
Là encore, pour remplacer ce thermomètre défectueux, je crois qu'il faut déjà se rendre compte à quel point on l'a fabriqué soi-même, en écrivant les mesures là où on voulait les écrire ; puis le remplacer par une conscience de soi à la fois plus affirmée et plus indulgente, pour pouvoir être juste avec autrui ensuite.
Shamal citait le proverbe tout à l'heure sur un autre fil : charité bien ordonnée commence par soi-même.
Françoise Simpère l'écrit dans "aimer plusieurs hommes" : Jesus parle d'aimer son prochain comme soi-même, ce qui traduit bien l'importance de s'aimer soi-même, déjà.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : L'impression d'attendre plus

Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 21h45
Jezebel
je suis d'accord avec vous sur le fait qu'il l'ai fait en cachette, car il ne lui a pas dit tout de suite. Il me dit que c'était pour ne pas qu'elle souffre plus que maintenant à le voir récupérer ses affaires sous son nez
Ca dépend : est-ce que c'était projeté qu'il le fasse de toute façon, ou est-ce que ça va être complètement une surprise, elle s'attendrait pas du tout à ce qu'il parte ?
Parce que retrouver la maison "vidée de la présence de l'autre", ça peut aussi être un vrai sale moment pour elle.
Surtout qu'il l'a mise enceinte... Il aurait fait ce coup-là quand c'était pour vos enfants à vous, en disant "nan mais je te quitte pas, c'est compliqué...", même en admettant que tu sois super souple, tu crois pas que tu aurais aussi détesté ?
Je crois que ton homme est en train de prendre de l'autonomie, mais avec beaucoup beaucoup de désordre, et je pense que tant que c'est raconté sur le mode "ça s'est passé comme ça" plutôt que "j'ai fait ça parce que je voulais ça", il y a encore du boulot.
Jezebel
Et pour ce qui est de lui "trouver un studio". Je l'ai juste un peu pousser à prendre le téléphone pour appeler ceux qu'il avait repéré. en fait, il n'arrivait pas à passer à l'acte tout simplement.
Est-ce que sans toi il l'aurait fait ?
Est-ce qu'il le vit comme SA décision, ou est-ce que tel que ça s'est passé, il peut encore se dire "on m'a mis la pression, j'ai réagi dans l'urgence", plutôt que, encore une fois "j'ai fait ça parce que je voulais ça".
Jezebel
mais en fait, je crois aussi que je n'ai pas envie de ne plus avoir à m"occuper de lui.
Tant que tu le fais trop, il a une raison de pas le faire ; donc une occasion de lui mal s'occuper des autres.
Mbref.
C'est surtout : est-ce que s'occuper de lui te rassure dans la pérennité de votre lien ? Est-ce que, si tu ne le faisais pas, tu mériterait moins qu'il t'aime ?
Tu fais comme ça, c'est ta personnalité, bon. Mais est-ce que tu vois comment ça détermine aussi la façon qu'il a de t'aimer ?
Sinon, pour ce qui est de pas voir comment ça pourrait continuer par la suite, en soi, c'est pas forcément significatif... parce que jusqu'ici ses capacités de projection dans l'avenir sont de toute façon peu probantes.
Bon, maintenant, il a "une chambre à soi". Va falloir qu'il prenne l'habitude d'y aller...
« Être dans la solitude, c’est là le difficile. Continuer à être, à garder le sentiment de sa propre existence — être, et non pas cesser d’être, quand l’autre n’est pas là — et conserver le sentiment d’identité — être soi, et pas les autres. Il est des gens pour qui la chose paraît simple. Ils sont convaincus que leur existence vraie ne cesse pas, mais peut-être même ne commence qu’à l’écart des autres. Ce retrait, ils le nomment, c’est selon, la vie privée, la table d’écriture, la chambre à soi. Pourtant, pour beaucoup, l’être se défait, s’altère quand l’autre manque. (Mais cet autre qui ne peut faire défaut sans que je sombre dans le néant, est-ce bien un autre ?) Ils ne sont que quand ils ne sont pas seuls (la promiscuité tient lieu de proximité). »
(Virginia Woolf - Une chambre à soi)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.