Polyamour.info

Raphaelle

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Liège (Belgique)

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Discussion : Pique-nique poly au Parc de la Tête d'Or

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Raphaelle

le vendredi 08 août 2014 à 17h02

C'est trop incertain pour moi d'être frais et dispo le 12. Le pique-nique est donc maintenu le 13.

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Discussion : Pique-nique poly au Parc de la Tête d'Or

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Raphaelle

le mercredi 06 août 2014 à 14h37

Pour l'instant, on maintient le mercredi 13. On verra si dans trois jours d'autres personnes ont manifesté leur préférence pour le mardi 12.

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Discussion : Séjour et Week-end Polyrencontres à la grange (3 semaines). Temps fort : WE du 2-3 et du 9-10 Aout

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Raphaelle

le jeudi 31 juillet 2014 à 17h48

J'ai un petit service à demander.
Je viens en moto à la Grange le 7 août et je repars le 11 août. J’emmène de quoi camper (une tente, deux matelas et deux duvets). Le 11 août, je ne repars pas sur Paris mais je continue mes vacances sur Lyon, en repartant à deux sur la moto. Y aurait-il quelqu'un qui puisse me ramener sur Paris les affaires de camping ? Ce serait super chouette :-D Je pourrais venir les récupérer à partir du 18 août (ou plus tard).

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Discussion : [Lexique] Questions de termes : "polyamour" / "anarchie relationnelle" / "mono-amours"

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Raphaelle

le mercredi 30 juillet 2014 à 14h47

Je m'attendais bien à avoir cette remarque à propose de l'intérêt de peaufiner les définitions. Pour faire vite, moi j'aime le faire pour le plaisir de connaître les mots. Au-delà du jeu intellectuel, penser aux mots clarifie ma pensée, ce qui a beaucoup contribué au fait que je puisse vivre plusieurs relations d'une manière apaisée, que je sache "quitter" quelqu'un avec délicatesse, par exemple.

La discussion est ici effectivement axée sur la manière la plus efficace de communiquer ou, au moins, celle qui créera le moins de confusion. Le langage dans son ensemble est un piège permanent. Donc, autant avoir bien réfléchi aux termes avant de les utiliser, ce qui peut permettre aussi de ne pas être pris à défaut par quelqu'un qui connaît mieux que nous les définitions et qui chercherait à entrainer une discussion dans une joute verbale. Ainsi, si besoin, on explique le mot tout de suite, sa définition telle qu'elle est inscrite dans les dictionnaires, et on peut passer à autre chose.

Petite précision : si ma préférence, pour l'instant, va vers le terme d’anarchie relationnelle, je ne cherche pas à l'imposer.
Si chaque personne à son terme à lui, c'est dans l'idéal plus juste... mais c'est nuisible à une communication efficace. Bon, si j'y réfléchis autant dernièrement c'est aussi pour une raison pratique : je m'interroge sur l'intérêt de créer une assos qui soit plus large que Polyfamilles... et il faudra bien la nommer, donc je ne peux pas faire l'économie d'une discussion comme celle-ci. A suivre...

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Discussion : [Lexique] Questions de termes : "polyamour" / "anarchie relationnelle" / "mono-amours"

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Raphaelle

le mercredi 30 juillet 2014 à 14h11

Le terme "non-exclusif" a son efficacité mais ça me dérange de me définir par ce que je ne suis pas et, ainsi, de peut être laisser entendre à un mono que je me situe à son opposé.

Apsophos
En gros, la terminologie positive, c'est sans doute nécessaire, mais c'est bon pour ceux qui n'ont pas besoin de la terminologie négative :-D

Peux-tu développer ?

Le terme "libertaire" est intéressant. Cependant, il est trop large ; la recherche d'une liberté absolue excède les dynamiques relationnelles. D'autre part, alors que l’avènement d'un mode de vie ou d'un régime libertaire reste du domaine de l'utopie, la construction d'une anarchie relationnelle est réalisable. Enfin, tous les poly ne refusent pas toutes les formes d'autorité (d'ailleurs, qui parvient à les refuser toutes ?).

@ bodhicitta : merci pour la référence.

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Discussion : Compte-rendu du café poly du 1er juillet 2014 à La Cantada

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Raphaelle

le mercredi 30 juillet 2014 à 03h47

Petites précisions sur mon schéma.

Il faudrait mettre un "s" à "polyamours" et remplacer "monogamie" par "mono-amours".

Par "binarité", il faut entendre : nous et les autres.
Par "ternarité", il faut entendre : toi, moi et les autres. Les autres sont ici "autres" du point de vue des deux personnes en question, ce qui n'implique pas nécessairement de hiérarchie contrairement aux autres des mono. Pour le dire autrement, c'est une ternarité ouverte à davantage de multiplicité.

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Discussion : Pique-nique poly au Parc de la Tête d'Or

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Raphaelle

le mercredi 30 juillet 2014 à 03h39

Ca va finir en pique-nique en tête-à-tête. <3
Dites moi si jamais vous êtes disponibles et intéressés pour le décaler sur un autre jour pendant la semaine en question.

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Discussion : Comment vaincre sa jalousie

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Raphaelle

le mercredi 30 juillet 2014 à 03h36

gcd68
l'aspect poly est abordé d'une manière atypique

J'ignorais qu'il existait une manière typique de vivre le polyamour...

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : [Lexique] Questions de termes : "polyamour" / "anarchie relationnelle" / "mono-amours"

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Raphaelle

le mercredi 30 juillet 2014 à 03h29

Les questionnements qui suivent ont surtout pour but d'améliorer la manière dont peut être expliqué le polyamour à ceux qui n'en ont jamais ou peu entendu parler.

Le terme "polyamour" me paraît de moins en moins pertinent, même si je l'utilise encore souvent, par habitude, à l'oral. A l'écrit, j'ai dernièrement essayé de privilégier les termes "amours multiples" et "poly". Ce dernier n'est pas employé comme une abréviation de "polyamour", il est utilisé pour désigner des personnes qui vivent une multiplicité de situations relationnelles... ce qui peut être le cas d'un "mono", j'y reviendrai.

Dans le mot "polyamour", le mot "amour" a plusieurs fois induit en erreur des personnes avec lesquelles je parlais, pour les premières fois, de ma manière de vivre. Celles-ci ont cru que les relations polyamoureuses étaient exclusivement des relations amoureuses. Nous sommes d'accord sur le fait que "polyamour" est une traduction erronée du terme anglais "polyamory". Les poly le savent. Mais, si vous commencez à parler de polyamour à quelqu'un qui n'en a jamais entendu parler, il est logique que l'"erreur" de compréhension puisse advenir. Il faudrait donc préciser à chaque fois, immédiatement, le problème de traduction, ce qui est fastidieux et ce qui n'engage pas forcément une conversation, parfois perturbante, sur une voie facile pour être clair et concis.

J'ai l'intention de mettre davantage en avant le terme "anarchie relationnelle" qui perd en efficacité, en rapidité sur l'instant, ce qu'il gagne en précision et, potentiellement, en gain temps par la suite : si l'amalgame "polyamour = relations exclusivement amoureuses" a été fait dès le départ, mon expérience a montré une perte de temps importante à remettre les pendules à l'heure en expliquant que, dans ce qui avait été dit au début, il fallait y entendre des implications potentiellement différentes.

Certes, le terme "anarchie relationnelle" va être plus long à expliquer au début mais, au moins, de "bonnes graines" sont semées dès le départ. Ce n'est pas non plus la panacée puisqu'il faudra souvent rappeler que l'anarchie n'est le chaos mais l'ordre sans les lois et qu'être anarchiste relationnel ne signifie pas être un militant anarchiste.

A propos de l'utilisation du mot "amour libre" par les anarchistes, on peut renvoyer à un article éclairant d'Anne Archet (disponible ici ).

Enfin, "anarchie relationnelle" évite les débats comme celui de savoir si nous sommes plus portés vers le polyamour ou la polysensualité ou la polyaffectivité, etc.

Il me semble néfaste d'opposer le polyamour à la monogamie. D'une part, il n'y a pas une opposition si tranchée sur de nombreux points entre poly et mono. D'autre part, il me paraît, plus judicieux de parler de mono-amour (même si le terme ne sonne pas bien) que de monogamie, un terme trop connoté par la médecine et le droit comme l'illustre bien le TLFi (voir ici ).
Enfin, j'ai constaté que nous insistons souvent, à juste titre, sur le fait qu'il existe une infinité de polyamours. Le soucis est que nous parlons quasi-systématiquement du mono-amour sans indiquer qu'il existe aussi une infinité de mono-amours quand bien même le cadre dans lequel se développe les relations mono-amoureuses est, a priori, plus restrictif.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Pique-nique poly au Parc de la Tête d'Or

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Raphaelle

le jeudi 17 juillet 2014 à 22h24

Le principe est simple, il s’agit de reprendre une formule testée et approuvée.

De passage sur Lyon, je vous propose un pique-nique au Parc de la Tête d'Or.

Entre 18h et 22h30 (heure de fermeture du Parc), je serai sur l'une des pelouses de la Grande Roseraie, en compagnie de Daydreamer.
Attention, il y a plusieurs Roseraie. Ce sera la Grande Roseraie et, dans la mesure du possible, non loin de la Porte de la Roseraie (cf. le plan du Parc ici).

Polyamoureux ou polycurieux, je vous invite à partager vos idées, à poser vos questions ou simplement à profiter de ce magnifique parc avec nous.

Venez pour une heure ou pour toute la soirée avec quelques aliments et boissons à partager.

En cas de mauvais temps, nous nous replierons au café du Musée d'art contemporain de Lyon.

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Discussion : Projet de film sensitif ' aimer autrement ' & participations recherchées

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Raphaelle

le jeudi 17 juillet 2014 à 21h33

Selon la/les forme(s) que le projet prend, ça pourrait m'intéresser. Dans tous les cas, je te souhaite bon courage pour ton projet :-)

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Discussion : Cherche piste de réflexion

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Raphaelle

le jeudi 17 juillet 2014 à 21h31

@ Ppouce1 : Qu'est-ce qui te permets d'écrire que tu penses que ton conjoint ne sera pas opposé à ce que tu es d'autres partenaires ? Il y a une différence de taille entre se donner la liberté d'avoir d'autres relations et donner la même liberté à l'autre.
N'hésites pas à nous dire comment ta situation évolue.

@ PCF : si tu relis ma réponse, ce dont tu parles a été mentionné, en y mettant les formes.

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Discussion : Cherche piste de réflexion

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Raphaelle

le vendredi 11 juillet 2014 à 22h13

L'un des avantages de la transition d'un couple de la monogamie au polyamour est que si ta confiance a été mise à mal sur la question de l'exclusivité, elle ne pourra plus l'être de nouveau sur ce point puisque vous serez non-exclusif et que, donc, la question de pouvoir de nouveau accorder sa confiance à l'autre sur ce point devient caduque.
Le soucis, c'est, il me semble, que tu es moins embêtée par les aventures de ton compagnon que par la manière dont il les a vécues et dont il continue de les vivre. Il y a une perte de confiance sur la capacité de ton compagnon à pouvoir être respectueux envers toi, à aller lui aussi dans ton sens tandis que tu essayes d'aller dans le sien en lui permettant de continuer à voir ses amies/amantes.

Je trouve un peu gros de te reprocher de l'avoir espionné étant donné tous les indices qu'il semblait laisser et le fait qu'il était censé être exclusif.

Trouver une alternative me semble nécessaire, que soit une alternative poly ou non. Il est évident que tu souhaites une alternative. La question est : dans quelle mesure ton compagnon souhaite-t-il d'une alternative ? La situation d'adultère, et les relations cachées qui vont avec, peut être pour certain-e-s confortable et/ou excitante. Envisage-t-il de vivre ses relations sans se cacher (de toi) ?
Il ne souhaite apparemment pas en parler et, de ton côté, même si tu en as envie, aborder le sujet semble te faire peur. Maintenant que tu as pris un peu de recul (apparemment), que tu as quelques idées sur là où vous pourriez aller tous les deux, je pense qu'il ne faut pas trop retarder le fait d'entamer un dialogue de fond entre vous.

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Discussion : Coming-out

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Raphaelle

le vendredi 11 juillet 2014 à 21h52

Selon moi, il y a deux choses à éviter.
1. Chercher ou paraître chercher une validation de ton mode de vie par tes parents. Tu les informes, tu ne leur demande par leur autorisation.
2. Ne pas présenter le polyamour comme un mode de vie meilleur dans l'absolu. S'il l'est pour toi et tes partenaires, tant mieux.

Par expérience, et retours d'expériences, l'idéal est de pouvoir amener la conversation le plus naturellement possible en rebondissant sur une phrase, un étonnement de tes parents vis-à-vis d'une idée que tu exprimes par exemple. N'ayant rien de honteux à leur raconter, tu n'as pas besoin de leur dire "il faudra que nous parlions au dîner, j'ai quelque chose à vous avouer".

Il faut avoir conscience du fait que tes parents pourraient mal réagir et que, si c'est le cas, peut-être ne seront-ils pas énervés à cause de ce que tu leur as dit mais à cause de ce que le polyamour peut faire remonter en eux, des blessures qu'ils pourraient raviver (ex : une histoire désirée avec une autre personne qui n'a pas pu se développer à cause d'une clause de fidélité).

C'est plus facile que tes parents réagissent positivement s'ils constatent que ton partenaire et toi êtes heureux.
Ils pourraient te dire qu'avoir plusieurs amoureux est "de ton âge" et que ça te passera. Si c'est pour toi un mode de vie que tu envisages sur le long terme, soit clair avec eux que ce n'est pas forcément quelque chose de passager.
Ils pourraient aussi te dire que, sur le long terme, ça ne peut pas fonctionner. Dans ce cas (et pour les rassurer), tu peux leur citer des exemples de personnes pour qui ça fonctionne ou leur indiquer certaines émissions ou livres dont tu trouveras mention sur le forum.

Voilà quelques idées qui j'espère pourront t'être utiles. Adapte en fonction de ce que tu sais de tes parents.

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Discussion : Compte-rendu du café poly du 1er juillet 2014 à La Cantada

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Raphaelle

le lundi 07 juillet 2014 à 14h02

La première personne c'est toujours moi. Précision utile (+)

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Discussion : Compte-rendu du café poly du 1er juillet 2014 à La Cantada

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Raphaelle

le lundi 07 juillet 2014 à 13h00

Le compte-rendu du précédent café poly à La Cantada est consultable ici : /discussion/-Nk-/Mardi-c-est-Poly-juin/page-2/.

Trois thèmes ont été discutés :

1. Mono/poly : un accord possible ?

2. Remettre en cause l’escalator relationnel dans un cadre poly.

3. Les limites de l’inclusivité.

Le second thème st celui qui a été le plus abondamment discuté (ce qui n’apparaît pas dans ce compte-rendu). Il serait intéressant de creuser davantage le troisième sur le forum ou dans un prochain café.

Ces deux sujets, malgré leurs titres un brin hermétique (qui seront rapidement explicités), abordent des idées de base au sujet de la constitution et du développement des relations poly. Le principal point commun entre ces deux sujets est la question de l’engagement.

1. Mono/poly : un accord possible ?

Certain-e-s considèrent qu’à la base d’une relation, mono ou poly, il doit se construire un solide socle qui porte le nom de sécurité affective. Bâtir ce socle est rarement facile entre mono et entre poly. Dans le cadre d’une relation mono/poly, le niveau de difficulté est souvent plus grand, parfois indépassable, parce que la sécurité de l’un et de l’autre n’est souvent pas placée au même endroit.

Faire le choix des amours multiples peut être considéré comme un gage de sécurité puisque l’autre peut aimer ailleurs sans avoir besoin de rompre. L’argument se tient.

Faire le choix de la monogamie revient à placer sa sécurité dans la fidélité. Le risque que l’autre aime une autre personne n’est pas évacué mais le contrat mono implique que cet amour ne devra pas être vécu. Là aussi, le sentiment de sécurité résulte du fait que l’autre ne devrait pas être perdu à cause d’un autre amour. Seuls les moyens d’y parvenir sont différents. Et, si l’on regarde les choses en essayant d’être objectif, force est alors de constater que le second argument se tient aussi, quand bien même il pourrait moins bien supporter l’épreuve de la réalité.

Le point épineux est que l’on voit mal comment ces deux systèmes de pensée pourraient trouver à s’accorder. Evidemment, dans les faits, les positions ne sont pas toujours aussi nettes. D’autre part, la sécurité affective peut être placées à d’autres endroits et, aussi, à plusieurs endroits à la fois (avec parfois des paradoxes).

Je préciserai que le socle de mon polyamour est la liberté. Si une certaine sécurité affective m’est importante, elle est une conséquence du socle « liberté » et non l’inverse.

Sur le sujet mono/poly, une question est récurrente : « Un mono ne devient-il pas poly à partir du moment où il est polyacceptant ? »

Peut-être encore plus que dans d’autres types de relation, une relation mono/poly nécessite une grande assurance envers soi-même, l’assurance envers l’autre ne venant qu’en second.

Vivre une relation mono/poly ne s’envisage pas de la même manière si deux personnes étaient déjà en couple depuis longtemps et que l’une d’entre-elles transite vers le polyamour ou si deux personnes ont un vécu commun embryonnaire.
De la même manière, tenter une relation mono/poly pourra dépendre du temps dont nous disposons, du nombre de relations déjà existantes et de la manière dont nous savons que pourrons gérer vis-à-vis de nos autres partenaires les difficultés d’une telle relation.

Un point me semble essentiel à prendre en compte : la personne en face de vous est-elle mono par défaut ou par choix ? Si elle l’est par choix, je ne vois pas comment une relation poly avec cette personne est possible, ni même souhaitable pour l’un comme pour l’autre.
Si je peux me permettre un conseil, prenez votre temps et dialoguez beaucoup avant de vous engager dans une relation mono/poly où tout est à construire.

2. Remettre en cause l’escalator relationnel dans un cadre poly.

D’où vient l’expression « escalator relationnel » ? Si c’est un concept anglo-saxon, quel est le terme anglais ?


L’escalator relationnel véhicule l’idée d’un timing imposé, de passages obligatoires auxquels s’arrêter pour qu’une relation « progresse ». Il faut faire les choses dans l’ordre, ce qui se traduit, par exemple, par l’obligation d’aller au resto avant de passer sous les couettes. Cette obligation n’a aucune raison d’être. C’est une règle sociale/morale que nous sommes libres de ne pas nous imposer. Il y a bien sûr des variantes dans les normes (l’étape « je t’aime » peut ainsi se situer à des niveaux différents de l’escalator).

L’escalator est une voie, en théorie, sans surprise, tracée d’avance, sur laquelle chaque étape est construite comme un prélude à l’étape suivante. Ainsi, le mariage permet de débloquer la route qui mène aux enfants (et si vous possédez des revenus suffisant vous pouvez obtenir le bonus monospace). Pour paraphraser tentacara, « l’escalotor relationnel est la version XXIe siècle de la Carte du Tendre ».
De part son aspect prévisible, l’escalator peut avoir pour certain-e-s un aspect rassurant. Le fait de savoir si l’on veut-on être rassuré est une autre question.

De même que les mono, les n’échappent se contraignent parfois à cette logique de faire certaines choses dans un certain ordre, même s’il semblerait que beaucoup d’entre nous y échappent en partie en commençant régulièrement à monter avant de descendre ou, parfois, en vivant toutes les étapes en même temps.
Nous pourrions nous rendre où nous souhaitons à partir du moment où les déplacements sont consentis par tous. Reste que la marche arrière semble toujours être plus complexe. Ici, pas de différence fondamentale entre poly et mono.

Le polyamour permettrait à certain-e-s d’emprunter des « raccourcis relationnels » (Aurelien) par le biais de cooptations : dans ce cas de figure, un nouveau membre peut être accepté par quelqu’un par le seul fait qu’il soit déjà en relation avec des relations de la personne en question.

L’escalator, dans « son » l’idéal, avancerait en permanence, avec vous dessus. En polyamour, il est évident que l’escalator risque de ne pas toujours avancer vite, voire de s’arrêter, plus ou moins longtemps, faute de temps. Sur ce point, les poly doivent prendre leurs responsabilités, exprimer clairement leurs envies d’avancer davantage sur un escalator plutôt que sur un autre.

3. Les limites de l’inclusivité.

« Inclusivité » : un mot intéressant mais peu courant. Commençons donc par une citation de quelques lignes sur le mot dont il est dérivé, « inclusion » :
« Le mot a une histoire et des origines bien repérées : apparu aux USA, il a gagné en fortune dans les conflits sur l’homosexualité au sein des églises nord-américaines, en particulier dans les dénominations protestantes.
Il a sa place dans une cartographie de concepts avec lesquels il rentre en concurrence, assimilation, intégration, insertion, ou auxquels il est opposé, comme exclusion et discrimination. Il se fonde sur un présupposé tacite mais déterminant : une conception pluraliste de la société. » (suite du texte ici : www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2013/ue... )

Je ne me souviens plus de la différence qui avait été faite à la fin du café entre inclusion/inclusivité et intégration. Je pense que l’intégration conduit à une recherche d’homogénéité, à une dynamique d’assimilation qui tend à gommer les diversités tandis que l’exclusivité accepte la constitution d’un ensemble avec des éléments hétérogènes qui valorise la pluralité.

L’inclusivité est le contraire de l’étanchéité. Elle est à la base d’une dynamique de décloisonnement des relations. Cela ne signifie nullement que toutes les relations de tous les partenaires doivent vivre ensemble. Cela signifie que, dans l’absolu, toutes les relations de nos relations seront les bienvenues pour échanger avec nous. Dans la réalité, disons que toutes les relations seront accueillies, au minimum, avec courtoisie et respect.

L’inclusivité est pour certain-e-s un idéal, parfois vécu (plus rarement que le café poly n’a pu le laisser croire, les personnes qui ont pris le plus la parole ne sont pas forcément représentatives de la manière dont vivent beaucoup de poly), qui peut vite se transformer en cauchemar quand une personne pour laquelle nous n’arrivons pas à ressentir autre chose que de l’inimitié gravite régulièrement dans notre cercle relationnel.
Il faut donc savoir mettre des limites et ne pas présenter à tous l’inclusivité comme allant de soi et inconditionnelle. Il est difficile et pénible de revenir en arrière si aucune limite n’a été indiquée à l’origine. En d’autres termes, notre éventuel désir d’inclusivité doit faire face à un principe de réalité. Par conséquent, l’inclusivité doit être pensée d’une manière contextuelle, au cas par cas.

L’inclusivité est rendue parfois plus difficile lorsque des partenaires partagent un appartement commun.

Nous pouvons souhaiter inclure ou non comme nous pouvons souhaitez vouloir être inclus ou non.

Pour tenter de situer l’inclusivité, entre autres, j’avais tenté à la fin du café poly de dessiner verbalement (!) une amorce de carré sémiotique. Depuis, ce carré a un peu muri, il a été complété et, surtout, il a été dessiné (pour le voir, cliquez ici : i39.servimg.com/u/f39/16/68/40/59/carra_10.jpg ).
Ce schéma, qui évite plusieurs pages de texte avec les raccourcis que cela implique, place l’inclusivité du côté du polyamour, non sans aucun lien avec la monogamie. Relativisons. Si, dans n’importe quelle relation poly, une certaine inclusivité est obligatoire, l’inclusivité peut être réduite à l’essentielle, à sa portion la plus congrue.

Si le prochain café est maintenu le 12 août, je ne pourrais a priori pas y assister. A voir donc si quelqu’un a le temps et l’envie de me remplacer pour le prochain CR. A ce propos, je ne me suis pas attribué le monopole de la rédaction des CR, même si je suis présent, rien n’empêche de faire le vôtre (mais prévenez moi pour éviter de faire doublons).

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Mardi, c'est Poly (août)

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Raphaelle

le dimanche 06 juillet 2014 à 16h00

Pas cool, c'est juste après l'un des deux gros week-end à La Grange !

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Discussion : Mardi, c'est Poly (juin)

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Raphaelle

le mardi 24 juin 2014 à 18h58

Merci pour ces retours :-D

Je retiens l'idée de Siestacorta de poster le CR dans la rubrique correspondant à la question la plus discutée.

Le plus simple me paraît d'annoncer au début du café qu'un CR sera disponible dans les jours à venir. Ca peut aussi permettre à ceux qui souhaitent prendre des notes mais ont du mal à gérer les notes et la prise de parole simultanément à participer davantage à la discussion en délaissant leurs notes. Bon, mes notes peuvent oublier certains aspects et elles reflètent ma façon de penser mais j'essaie d'adopter un ton relativement neutre.

Pour le manque de retours sur des points précis des discussions, cela vient peut-être en partie de ma manière d'écrire qui laisse parfois relativement peu de places aux questions. A voir lors du prochain CR.

@Junon : avec plaisir pour discuter de ce qui s'est dit de la gestion des risques IST.

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Discussion : Mardi, c'est Poly (juin)

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Raphaelle

le dimanche 22 juin 2014 à 19h57

Pas beaucoup de retour sur mon compte-rendu ici et à peine plus sur facebook.

Sur le forum, faut-il le mettre dans un fil à part pour qu'il soit plus visible ? Si oui, dans quelle rubrique ?

Même si vous n'avez pas de remarque à faire, dites moi juste si ça vous semble utile/intéressant et si vous souhaitez que j'en fasse un pour le prochain café.
Ca prend un peu plus de deux heures à écrire donc si ça ne sert pas, autant investir mon temps dans autre chose.

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Discussion : Mardi, c'est Poly (juin)

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Raphaelle

le lundi 09 juin 2014 à 16h18

Compte-rendu du café poly du 3 juin 2014 à La Cantada

Je me lance dans un compte-rendu détaillé. Si ce retour vous satisfait, vous semble utile, j’envisage d’en faire un pour chaque café parisien où je serais. N’hésitez à me communiquer ici ou par MP vos retours

Trois thèmes ont été abordés lors de ce café (je laisse de côté une question sur la jalousie, l’un des thèmes les plus discutés sur ce forum).

1. Quelles sont les problématiques soulevées par la vie commune (dans un mode de vie poly) ?

- Vivre, seul ou en commun, instaure des habitudes. Les habitudes qui s’enracinent dans une vie en commun sont souvent plus dures à changer. Dans le cas où elles se seraient établies avant l’ouverture d’un couple monogame au polyamour, la nécessaire remise en cause de certaines d’entre elles risque de rendre la transition difficile.
A moins de souhaiter cloisonner les relations et les lieux de rencontre, il faudra ouvrir des brèches dans la forteresse mono afin de déconstruire la « sanctification de l’habitat partagé à deux ».

- Les habitudes prises dans des relations (mono ou poly) tendent à s’autojustifier. La vie en commun valide souvent les recettes qui marchent, celles qui nous rendent la vie plus simple.
Ces habitudes prises peuvent rendre délicate l’arrivée d’une troisième personne, même au sein d’une relation rodée au polyamour. En effet, la nouvelle personne va arriver dans une structure déjà existante et il n’est pas sûr qu’elle puisse ou qu’elle souhaite s’y conformer. Si cette nouvelle relation s’inscrit dans la durée, au moins deux alternatives sont possibles : un bricolage de la structure ou sa remise à plat pour reconstruire des bases à trois. Dans tous les cas, plusieurs personnes ont fortement conseillé de prendre son temps pour connaître la nouvelle personne avant d’éventuellement se lancer dans les grands chantiers pour repousser les barrières.

- Bien sûr, des changements d’habitudes sont opérées au sein des relations mono suite au commencent d’un nouveau sport, au développement d’une relation amicale, à l’accroissement de sa charge de travail, etc. Une autre relation amoureuse, par exemple, ne prendra pas forcément plus temps qu’un entrainement sportif rigoureux. Cependant, l’impact symbolique sera souvent différent. La relation amoureuse sera, généralement, plus facilement perçue comme une source d’insécurité(s) et, conséquemment, moins bien tolérée.

- Comment se garder du temps pour soi si nous habitons avec un ou plusieurs partenaires ?

A cette question, il a été répondu que lorsqu’on a plusieurs partenaires qui n’habitent pas ensemble, beaucoup de temps est « perdu » en déplacements. C’est exact mais garder du temps pour soi signifie ici aussi avoir la possibilité d’être seul avec soi même. Le fait d’habiter à plusieurs entraîne « une fusion des intimités » différente (potentiellement plus envahissante) que celle qui peut survenir avec des partenaires habitant des lieux distincts.

L’une des possibilités pour se ménager du temps, un espace de temps incompressible, est de prendre rendez-vous avec soi-même. Un rendez-vous à noter dans son emploi du temps ! Un rendez-vous aussi important que les autres !

De la même manière, il est possible de prendre rendez-vous avec la personne avec laquelle nous habitons. Selon moi, c’est même souhaitable pour au moins deux raisons.
D’une part, le temps ainsi passé avec la personne en question est l’expression d’une volonté active de partager un moment et non un choix par défaut qui résulterait d’un trou dans son emploi du temps.
D’autre part, si nous prenons des rendez-vous avec toutes nos relations, les plus anciennes et durablement installées comme les plus récentes et incertaines, on met en place une dynamique égalitaire dont le mérite est de désamorcer certains rapports de force (un point qui je pourrais développer).

- Pour certains, le choix d’un mode de vie poly permet d’éviter la vie commune (et d’avoir plus de temps à soi).

- La vie à plusieurs au même endroit apparaît parfois comme un idéal, une utopie. Si l’utopie cesse d’être lorsqu’elle est atteinte, il me semble qu’il faut continuer à la souhaiter parce que le plus enrichissant n’est pas de vivre le point culminant de l’utopie mais le chemin qui mène jusqu’à elle.

- Vivre en commun ne signifie pas partager la même chambre. Beaucoup ont exprimé leur volonté d’avoir leur propre chambre s’ils doivent habiter à plusieurs, ce qui nous entraîne doucement vers une revalorisation de l’expression « faire chambre part ».
A été évoqué le rapport entre le statut social et l’intimité. Que chacun possède son appartement est nécessairement plus couteux que le fait d’avoir un appartement en commun avec chacun sa chambre. J’ajouterai tout de même qu’il n’est pas non plus permis à tout le monde d’avoir un espace avec plusieurs chambres. Et, partager la même chambre ne signifie pas non plus partager le même lit.
Enfin, pour ce qui est de la gestion des draps, sur laquelle nous avons passé un certain temps, je vous laisse vous débrouiller et répondre à la savoureuse question suivante (qui n’est pas de moi) : si vous avez quatre jeux de drap et quatre relations et qu’à chaque relation est attribuée un jeu de drap, dans quel jeu de drap allez-vous dormir si aucune de vos relations n’est présente ? N’éprouveriez-vous alors pas le besoin d’acheter un cinquième jeu de drap pour les nuits que vous passeriez en votre seule et agréable compagnie ?

2. Protection contre les MST : en discutons-nous (suffisamment) dans nos relations ?

Un thème très important sur lequel je serai bref parce qu’il a déjà été longuement débattu sur le forum (n’oubliez pas qu’il y a depuis quelques temps déjà une fonction recherche sur le forum).

Plusieurs personnes ont mentionné Le 190, un centre de santé sexuel à Paris (190 bd de Charonne, 20e). Toutes les infos sont ici.
Pour s’informer des risques, il a été conseillé de se rapprocher des centres LGBT (lien vers celui qui se trouve au 63 rue Beaubourg) où vous pouvez vous rendre même si vous êtes hétéro ;).

- Si un partenaire abandonne les moyens de protection avec un autre partenaire mais pas avec soi, cela signifie-t-il que nous sommes un partenaire « secondaire » ?
La question de savoir si nous sommes un partenaire « primaire » ou « secondaire », si tant est que nous la trouvions pertinente, est ici caduque. Ce qui, ici, doit pris en compte est uniquement la question des risques. Le port du préservatif, pour ne parler que de lui, n’est donc pas signifiant a priori de la place que nous avons pour quelqu’un dans son ensemble relationnel. Il faut donc décolérer les questions de protections dans la pratique sexuelle des sentiments et des symboliques qui peuvent leur être attachées.

- Plusieurs personnes ont exprimé la difficulté à faire confiance à un partenaire de l’un ou de l’une de ses partenaires lorsqu’elles ne l’ont jamais vu. Si avoir confiance rassure, la confiance ne protège pas comme l’a dit Siestacorta : « La confiance n’est pas un contraceptif ! ». (+)
Au passage, on notera que « l’amour pur » ne produit pas des anticorps contre les MST ! Ou alors, ceux-ci sont complètement inefficaces… :-/

- Se protège-t-on pour les rapports bucco-génitaux (fellation et cunnilingus) ? Si les risques sont moins importants que pour la pénétration, ils existent. Des informations exactes à ce sujet nous ont fait défaut. Donc, si vous avez les liens ou des chiffres précis, n’hésitez pas.
Il a été conseillé de se faire vacciner contre l’hépatite B.

3. Comment introduire une troisième personne dans une relation à deux ?

Cette question renvoie sur certains points à ce qui a été dit sur les dynamiques et les habitudes prises dans la vie en commun. Beaucoup trop de paramètres doivent être pris en compte en fonction des individus en présence pour que la question soit ici développée (vous trouverez une quasi-infinité de variantes dans les témoignages postés sur ce forum).

Je me contenterai de noter que la plupart des participants à cette discussion se sont accordés sur le fait qu’il est préférable de dire le plus tôt possible à la troisième personne dans quel type de relation elle s’aventure.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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