Polyamour.info

Leolu

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Albi (France)

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Discussion : Amour tendre façon Marie-Antoinette

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Leolu

le mardi 14 avril 2015 à 22h20

Bah ! Les dictionnaires eux-mêmes hésitent entre plusieurs définitions. Alors... ;)

Les mots, les concepts, c'est culturel, changeant, et variant selon les pays et les époques... parfois même selon les individus !
Il faut en prendre son parti, ne pas l'oublier, et en profiter pour dialoguer. De longues phrases seront toujours plus précises et plus agréables qu'un simple mot.

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Discussion : [Presse] « Le polyamour : s’aimer sans se mentir ? », consobglobe, avril 2015

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Leolu

le mardi 14 avril 2015 à 22h14

bonheur
Cool Leolu ! Nous sommes finalement en accord, du moins dans l'échange !

(+) ;)

bonheur
J'ai des difficultés avec des termes comme fonctionnement, mais là, encore une fois, c'est particulier à moi. (terme trop structurel et pas assez émotionnel, simple question de vocabulaire)

"Fonctionnement" ? Oui, j'ai hésité à mettre des guillemets... J'essayais aussi de ne pas mettre d'affect ou de jugement de valeur (qui varient selon les personnes en présence). Cela peut donc sembler un peu froid.

bonheur
Comment mettre en péril sciemment, une vie SANS problème (j'ai beau chercher, je n'en trouve pas, y compris avec le recul), alors même que rien ne m'y obligeait concrètement ?

Hmmm... Freud dirait que... :-)
Vraiment aucun besoin de changement, dans cette "vie SANS problème" ? N'était-ce pas ça, justement, le "problème" ? ;)

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Discussion : Comment améliorer l'accueil des nouveaux venu-es sur le forum ?

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Leolu

le mardi 14 avril 2015 à 19h50

jemecherche
Et retirer les évenements des discussions puisque qu'il y a un onglet déja "évenements"

Peut-être juste un choix "afficher les discussions sur les événements locaux" à décocher ?

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Discussion : [Presse] « Le polyamour : s’aimer sans se mentir ? », consobglobe, avril 2015

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Leolu

le mardi 14 avril 2015 à 19h37

bonheur
Pour moi, la question, ce serait plutôt comment j'ai pu négliger cela durant 20 ans ?

Ah ! Voilà ! C'est avec ça que je voulais finir mon laïus et qui était resté désespérément sur le bout de ma langue, m'obligeant à terminer autrement :

Je vois deux sortes de polyamoureux :

- ceux qui, depuis les tous débuts, ne transigent pas avec leur liberté : ils n'ont d'autres problèmes que celui de faire accepter leur fonctionnement

- ceux qui ont connu la vie en mono et ont eu longuement le temps de se poser des questions sur le couple : qu'ils découvrent le polyamour suite à en crise (ou à de longues frustrations) ou simplement pour retrouver un accord avec leur évolution personnelle (ne serait-ce qu'une envie de vivre d'autres nouveautés), sans le temps, sans cette maturation réfléchie (ce qui exige une certaine capacité d'abstraction anti-conservatrice), l'idée du polyamour ne leur serait, bien souvent, jamais venue à l'esprit.
Je suis persuadé que la grande majorité des incompréhensions viennent de ce manque de recul et de problème personnel à devoir résoudre
(on le voit d'ailleurs souvent dans les crises mono-poly détaillées dans ce site : le mono, malgré de sérieux efforts, a un mal fou à comprendre l'intérêt d'une situation qu'il ne voyait pas comme étant un problème).

Il n'y a donc pas systématiquement un PROBLÈME grave à résoudre, mais une situation, que j'appelais "inconfortable", à ajuster.

...sauf qu'une décision motivée par une philosophie mûrement réfléchie, ou par un besoin ressenti de tout temps comme naturel, est encore plus difficile à expliquer dans un article :-D

bonheur
Ah, ben euh, pardon Leolu.

Pardon de mon côté : je n'avais lu que la dernière de tes deux réponses, la plus courte, et n'avais pas compris que tu souhaitais partager l'une de tes réflexions, sur les bases de ce livre. Je croyais que tu te trompais simplement d'interlocuteur :)

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Discussion : [Presse] « Le polyamour : s’aimer sans se mentir ? », consobglobe, avril 2015

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Leolu

le mardi 14 avril 2015 à 18h42

bonheur
As tu lu le livre de Catherine Ternaux "la polygamie, pourquoi pas ?"

Heu... Je ne parlais pas de moi, et ce ne sont que des exemples.
Libre à la journaliste de trouver les problèmes les plus pertinents qui justifient l'envie de polyamour (peut-être dans ce livre, en effet), et de les exposer en début d'article. ;)

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Discussion : [Presse] « Le polyamour : s’aimer sans se mentir ? », consobglobe, avril 2015

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Leolu

le mardi 14 avril 2015 à 18h15

Il est toujours très difficile, quand on est spécialiste d'un sujet, qu'on y a été sensibilisé (à travers sa propre vie ou son entourage) ou qu'on a simplement eu un jour la curiosité de s'y intéresser... de comprendre ceux qui le découvrent abruptement (dans un journal) et l'abordent avec la certitude conservatrice et têtue de personnes pour qui la façon de vivre traditionnelle n'a jamais posé de problèmes ("pourquoi diable essayer d'inventer de nouvelles règles sociales ? Pour détruire le fragile équilibre qui subsiste encore aujourd'hui ?").

A mon avis, donc, comme pour toute révolution (ou inventions), il faudrait d'abord mettre en exergue les PROBLÈMES qui ont suscité l'envie de chercher une nouveauté (ici dans les relations humaines).
Amener d'abord le lecteur à se dire, par effet d'empathie : "Ah oui, en effet, même si pour moi tout va bien, DANS CES CAS LÀ, il y a peut-être des questions à se poser et des réponses à trouver, même si elles sont originales et iconoclastes".

C'est le défaut que je constate dans la grande majorité des articles qui parlent de polyamour (même ceux qui croyaient avoir été particulièrement prudents et explicites). Par exemple, ici :

Pour ou contre le polyamour ? Les éléments du débat
1) Les pour
- La transparence
- Des relations de qualité
- Moins de divorces
2) les contre
- Une manière de se protéger ?
- Vivre cachés
- Il n’y a pas de secret, l’amour est toujours compliqué, à deux ou plus

On est parti d'emblée et bien trop vite sur des questions qui ne sont pas aussi évidentes que l'article pourrait le laisser penser ! D'où ruade du lecteur conservateur, et réponses trollesques en commentaires.

"Transparence, relation de qualité, pas de divorces"... la plupart des gens vous diront que tout ceci est parfaitement en phase avec l'amour mono romantique ! Et même lorsqu'ils ont connu un divorce et ont redémarré un couple selon le même schéma, le problème a été évacué de lui-même avec la méthode traditionnelle : le divorce. Et on est reparti pour une situation SANS problème, avec les mêmes qualités que celles exposées pour justifier le polyamour.

Pour moi, donc, il faudrait, dès le début, s'étendre sur la situation inconfortable ou dramatique de personnes pour qui : l'amour demeure malgré une autre attirance, le divorce ne convient pas parce qu'ils aiment encore et ne veulent pas tout détruire, ou de personnes libres obligés d'aliéner leur indépendance à vie, alors qu'il serait si simple de ne connaître que des partenariats consensuels, et pas obligatoirement successifs.

Et ce n'est qu'après qu'on pourrait analyser ce que donnerait une telle vie au quotidien (ça aussi, ça manque dans les articles !) et quels en seraient les avantages induits (ceux qui ont servi d'introduction à l'article de Consoglobe : "les pour")

Parce que si j'ai bien compris une chose dans les réflexions sur le polyamour, c'est qu'il ne peut être réellement compris (et envisagé ou pas) que par des personnes qui ont pu, un jour, y voir une solution à leurs propres affres.
Vu de l'extérieur, c'est parfaitement incompréhensible (sauf en cas d'étude sociologique approfondie).

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Discussion : Café poly mensuel de Toulouse Samedi 18 avril 2015 (3ème samedi du mois)

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Leolu

le dimanche 12 avril 2015 à 11h19

ScottBuckley
@ Leolu : ce n'est pas "une charte", c'est un horizon avec de l'empathie :

...et tu as tout à fait raison, et je suis de tout coeur avec toi qui as si bien organisé ces cafés-poly :) !

Je ne parlais pas des raisons de ces avertissements multiples, redondants et intimidants. Juste de la forme. Tu mets tellement d'insistance à détailler les nécessaires bienveillance et respect des différences, qu'un néophyte pourrait croire que la plupart de tes rencontres souffrent de ces travers. A te lire, ils pourraient penser que tu en aurais tellement marre que tu essayerais désespérément de t'en prémunir dès le début (c'est l'image que ça donne, en tout cas).

Alors que les choses sont bien plus simples et naturelles dans la réalité de tes café-polys : chacun compose entre ses limites/besoins et ceux des autres (aide physique, partage des repas...), et tout se passe toujours très bien :) !

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Discussion : Un cas de figure comme un autre ?

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Leolu

le mardi 07 avril 2015 à 22h10

Ah oui, Perfect Mother, 2 mères qui sont attirées par leurs fils respectifs... Oui, là aussi, on a du mal à voir où est le problème alors que le croisement est parfaitement symétrique et les équilibres parfaitement respectés...

Ceci dit, je m'aperçois que mon dialogue ci-dessus ne conviendrait pas tout à fait, de la part de 2 : il faudrait qu'il soit un peu plus contrit que ça, en fait... Qu'il exprime un peu plus de regrets. Dans le genre :

"Ouaip ! Quand je vois ce film, je me demande si je n'étais pas un peu concon, quand j'avais 35 ans..."
:-)

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Discussion : Un cas de figure comme un autre ?

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Leolu

le mardi 07 avril 2015 à 21h42

Et une simple sortie cinéma à quatre, pour voir "à trois on y va" ?

Le sujet ressemble à votre situation, les quiproquos décrits rappelleront à chacun des sentiments actuels ou refoulés, des regrets ou des espoirs... et il suffirait, pour aborder le sujet l'air de rien, d'une remarque du genre :

"Finalement, dans la vie, on a le chic pour se compliquer inutilement la vie, vous ne trouvez pas ? Regardez les personnages de ce film : ils s'aiment tous mais se mentent pour ne surtout pas faire souffrir leurs partenaires et amis. C'est pas un peu bête, ça ? Parce que, finalement, ils n'ont pas eu l'air de trouver la situation si insoluble que ça, non ? (...) Peut-être que c'est parce qu'ils sont jeunes... Plus âgés, ils auraient tenus mordicus à leurs engagements initiaux et n'auraient pour rien au monde eu envie que ça change... Quels que soient leurs sentiments... Alors que là, ils se disent peut-être : "on n'a qu'une vie", alors ils foncent... Pour vibrer, pour exister, pour tester des trucs..."

Vu le passé de votre petit groupe, des phrases comme celles-ci, ça devrait faire cogiter même les plus protecteurs ou irréductibles des amis et partenaires, non ? :-)

pseudoi
car à l'époque 2 et A étaient jaloux à crever de cette "infidélité" à leurs couples officiels vus comme exclusifs et prioritaires.

Et ça a changé ? 2 accepterait un couple 1B ? Et A accepterait 1B ?

Un accord entre A et 2 ne pourrait pas pousser 1B à se retrouver, en préalable de toute annonce concernant A2 ? Parce qu'en fait, chacun croit que c'est vous, les "intolérants" ! Donc vous, les plus rigides...

Vous qui pensez à votre tour que 1B vous refuseraient ce bonheur à cause de votre "intolérance" passée... vous qui êtes devenus l'un et l'autre plus bienveillants à cette idée... Vous qui retrouvez le goût de jouer un peu aux jeux du désir et de l'amour, qui ne voudriez pas connaître le goût affreux du regret...

Et peut-être même qu'eux... une simple étincelle et ils se retrouveraient avec plaisir (si seulement ils pouvaient être sûrs que ce ne soit pas sous des regards accusateurs)...

Au passage, est-il si indispensable que ça de parler de ce qui a été fait ou pas fait dans le passé ? Si dans le futur, cela se fait "en entrecroisés", la prescription ne sera pas loin... et le secret devenu "Polichinelle" ou caduc.

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Discussion : Café poly mensuel de Toulouse Samedi 18 avril 2015 (3ème samedi du mois)

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Leolu

le mardi 07 avril 2015 à 19h15

Depuis quelques temps, Scott introduit ses cafés-poly avec tellement de "clauses juridico-morales" et de "chartes diétético-pro-handicaps" qu'on dirait un contrat signé de son sang avec le diable :-) !
(celles de la page "événement" ne suffisent pas ?)

Il n'en est rien : j'ai assisté à 3 cafés-poly très chaleureux et instructifs, très paritaires, avec des personnes charmantes et dissertes. A peine un ou deux intervenants un peu épais et obtus mais sans plus, et d'ailleurs, ils sont balayés par l'ambiance positive qui se dégage de ces dialogues.

Bref, ce ne sont que des partages d'expériences (et de mets et boissons), des considérations un peu philosophiques, des rires, et des auto-présentations parfois intimidantes (mais toujours accueillies avec bienveillances).

Un public très bien choisi s'il en est, et chacun fait ce qu'il veut en sortant de là.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Polyamour en milieu lesbien

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Leolu

le jeudi 19 mars 2015 à 17h36

Junon
Mais je note que dans les milieux lesbiens féministes, l'accueil est en général meilleur.

Il existerait donc des lesbiennes non-féministes ???
Voyons...
Des femmes (lesbiennes) qui ne militent pas pour cette cause, c'est ça ?
Elles considéreraient le cas des hommes comme définitivement perdu et ne chercheraient même plus à essayer de changer les choses, se contentant de vivre entre elles ?

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Discussion : Accepter qu'elle aime aussi un autre

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Leolu

le mercredi 21 janvier 2015 à 11h16

Alkekenge
Je suis jaloux d'elle et du fait qu'elle ait un ailleurs plus rose, plus heureux que notre quotidien.

Moi, je vois une évolution positive : "you passed from jealousy to envy" (tu es passé de la possessivité exclusive au regret de ne pas avoir le même bonheur qu'elle). Ces deux notions se traduisent par "jalousie", en Français, mais c'est très différent.

Auparavant, tu pensais "couple", maintenant tu penses "bonheur individuel", et à défaut d'avoir le tiens, de bonheur, tu observes le sien et tu trouves injuste que vous ne le connaissiez plus tous les deux à la fois. Ce qui était le cas lorsque vous vous aimiez l'un l'autre.

Sauf que c'était un bonheur de tranquillité, de stabilité, d'appartenance, et non un bonheur de partage, de vie, de découvertes, de retrouvailles... C'était un bonheur passif, là c'est un bonheur actif. L'équivalent de s'asseoir dans son fauteuil avec un bon livre/film... ou de partir en vacances/weekend à deux.

Le pire, c'est qu'ayant été très secoué, ces derniers temps, tu aspirerais justement à t'enfermer dans une bulle et à retrouver un peu de cette tranquillité perdue. Ce qui est naturel. Mais qui rend difficile la découverte du "bonheur actif".
Par ailleurs, tu manques de tendresse et de câlins, ce qui est, là aussi, tout à fait normal. Or, c'était aussi elle qui te procurait ce bonheur-là. Et c'est plus difficile aujourd'hui.

Bref, courage et détermination. Une fois le deuil passé, à toi de trouver le bonheur qui te convient le mieux...

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Discussion : La placardisation

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Leolu

le samedi 17 janvier 2015 à 17h01

Siestacorta
Comme je l'ai re-découvert y a pas longtemps dans un blog dessiné, la honte et la culpabilité tiennent du même ressort que l'empathie (on se met à la place de ce que pense l'autre).

L'article du blog en question :
janinebd.fr/le-regard-dautrui/

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Discussion : Accepter qu'elle aime aussi un autre

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Leolu

le samedi 17 janvier 2015 à 16h53

bodhicitta8
Si on peut espérer avoir ma confiance c'est lorsque je peux me permettre d'exiger que cette même personne ne me mente pas, tienne sa parole.

C'est vrai que mon explication était un peu rude. J'essayais juste de montrer que dans un couple fondé sur la confiance et la liberté, on ne peut se permettre de se reposer sur de l'acquis ou du contrat intangible. Il faut apprivoiser plutôt qu'imposer, composer plutôt que piquer des coups de colère. Et ne monter sur ses grands chevaux que lorsqu'il y a de vraies grosses exagérations.

bodhicitta8
et franchement un mec qui n'est pas capable de supporter une scène après un manquement à sa parole, qu'il parte ! et je l'aiderai à coup de pied au cul  !

Là aussi, j'ai exagéré : c'était une accumulation de scènes, de caprices et de bouderies à sens unique qui m'ont fait partir, en vrai ;)

Quant aux "manquement à sa parole", tout dépend de son importance et du fait que cette parole ait été volontaire, sincère et non extorquée.
Et puis... il y a toujours des accidents, des imprévus, des envies de prolongation...

Je suis personnellement très à cheval sur ma propre ponctualité et mes propres promesses, mais beaucoup plus respectueux des "manquements" de mon entourage. Toujours prêt à les excuser, en fait ! Et je vous assure que ça passe très bien auprès d'eux et que personne n'en profite exagérément :) !
Si par contre, je faisais des scènes... :/

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Discussion : La placardisation

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Leolu

le vendredi 16 janvier 2015 à 11h44

Zedonim
Dans mon cas, j'aimais l'autre libre mais j'aliénais ma liberté pour la sienne. J'étais devenu uniquement pratique à ses yeux.

J'ai découvert par l'expérience que, bien souvent, le comportement d'un "dominé" (mot court pour dire : "moins volontaire que l'autre") influe beaucoup plus sur le comportement du dominant que ce qu'on pourrait croire.

J'ai ainsi été placé en position de Pouvoir (temporaire) par une personne qui, elle-même, se diminuait constamment face à moi, me donnant, progressivement, une assurance inédite, voire une "hargne" que je ne me connaissais pas.
Cela m'a fait peur, sur le moment, mais ça m'a donné une bonne leçon : dans les rapports humains, même celui qui est en position inférieure a une certaine "responsabilité" dans sa propre situation.

Attention ! Cela ne justifie en aucun cas les dominations abusives de pervers manipulateurs, mais ce phénomène psychologique explique pourquoi certaines personnes peuvent se laisser entraîner dans de telles situations.
D'un côté comme de l'autre.
Et on est tous susceptibles de se retrouver dans l'une ou l'autre de ces situations, question de moments, de rencontres, de faiblesse passagère...

Dans le cas de Zedonim (et de bien d'autres), il y a une dynamique active (2 amants) et une dynamique passive (l'amoureux partagé qui ne voit qu'elle, qui ne rêve qu'au passé). Or, plus la personne "passive" montrera des signes d'acceptation de la soumission, plus cela poussera l'autre (parfois sans même le vouloir consciemment) à en rajouter dans la soumission, jusqu'à l'humiliation, parfois... et à préférer s'orienter vers celui qui ne se soumet pas !

C'est pourquoi il faut faire très attention dans les situations de candaulisme et de polyamour à sens unique : il est très facile de tomber dans ce piège, et, même pour le polyamoureux actif, de se laisser entraîner dans ce qu'il ne cherche pas au départ. Il faut un très grand amour et une très grande confiance pour continuer à aimer une personne "passive".

La meilleure solution étant, bien entendu, un équilibre de bon aloi. ;)

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Discussion : Accepter qu'elle aime aussi un autre

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Leolu

le dimanche 11 janvier 2015 à 11h50

Alkekenge
la question de la séparation est bel et bien présente.

Pour moi, il y a deux comportements à avoir lors d'une crise de couple dans laquelle le polyamour est évoqué :

- l'amour est toujours présent des deux côtés et la confiance suffisante pour tenter le polyamour... malgré quelques inquiétudes psychologiques quasi-inévitables.

- l'amour est mis en doute par l'un des membres et la séparation est évoquée.
Le mieux, dans ce cas, serait de considérer le couple comme terminé (!), et de se projeter clairement sur d'autres aventures... tout en accompagnant les restes de complicité (sexe, confidences) et de vie commune (maison, enfants) qui subsistent encore.
La compagne se transforme alors en "amie sincère qui nous connaît mieux que nous-même", elle est rassurée par ce comportement détaché et serein, et accepte de faire confiance... Elle peut même douter et vouloir préserver/retrouver cet attachement de longue durée qu'elle redécouvre dans toute sa fraîcheur, dénuée des mauvaises habitudes, et envisager un polyamour qui lui permettrait de garder tout son petit monde inchangé.

...ou pas !
Et dans ce cas, autant avoir déjà entamé le deuil d'une relation qui, de toute façon, sans le secours du polyamour, aurait déjà été classée comme achevée (puisqu'on ne peut vivre avec deux personnes à la fois, on oublie l'amant ou on casse).

Parce que la crise vient surtout des atermoiements qui n'en finissent plus de la part du conjoint délaissé. Supprimez les larmes et les cris, remplacez-les par un dépit résigné et une amitié complice renouvelée... et vous retrouverez l'esprit du polyamour : toute personne qu'on a aimée reste éternellement dans notre coeur et dans notre carnet d'adresse.

Expérience vécue et validée ;)

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Discussion : Accepter qu'elle aime aussi un autre

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Leolu

le samedi 10 janvier 2015 à 18h31

Le difficulté première du polyamour, c'est de désapprendre le principe des obligations du couple qui imposent une unicité formelle : unis dans la confiance, unis dans le fait de savoir à n'importe quelle heure ce que chacun fait, un discours unique face aux enfants ou au reste de la société, des choix de vie réalisés en accord total, etc ...

Et cette unité est tellement importante, pour un couple, que tout écart au principe commun doit être âprement discuté, accepté et respecté (pour justement pouvoir rester unis sur le même bateau, avec les mêmes règles). C'est un principe de survie.

Le liberté du couple polyamoureux repose sur un tout autre principe : l'envie de faire plaisir à l'autre, de ne pas le décevoir. Dès lors, point d'exigences... Il faut mériter cette confiance et en profiter lorsqu'elle arrive.

(franchement, moi quand on m'a fait "une scène", je suis parti...)

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Discussion : Accepter qu'elle aime aussi un autre

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Leolu

le samedi 10 janvier 2015 à 18h02

Alkekenge
je lui ai fait une scène car elle m'avait promis de ne pas rentrer tard alors qu'elle a finalement remis les pieds chez nous à 1h15 du mat... J'avais tenu jusqu'à 23h30 mais après la fureur est montée...

Et quelle était la raison catastrophique qui lui imposait un retour à tes heures ? Un truc comme : l'obligation d'avoir quelqu'un à la maison à 12h00 pile pour garder bébé alors que tu devais impérativement partir à cette heure ? Un autre impératif aussi grave et urgent que ça ?

Ah oui : "elle avait promis". Mais pourquoi devait-elle promettre ?

La liberté réciproque, c'est le respect de l'indépendance, pas le respect des susceptibilités...

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Petites phrases de monogames, que répondre ?

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Leolu

le mardi 30 décembre 2014 à 18h38

1) "C'est un manque de respect" :

"C'est aussi ce que je pensais, jusqu'à ce que je comprenne que je ME manquais de respect, à rester ainsi accrochée à des personnes qui m'ont quittée (sans respect pour moi !). Je n'exige donc plus l'exclusivité à vie... En échange, j'estime avoir droit à plus de liberté. Donc à mériter le respect de plus de personnes".

2) "Mais ce n'est pas pareil !" :

"C'est normal que ce ne soit pas pareil : ce n'est qu'un exemple ! Essaye juste d'imaginer qu'on puisse le vivre d'une façon similaire. Rien n'est pareil, mais pour faire comprendre une notion, on peut donner des exemples proches, qui va dans le sens qu'on veut démontrer."

"Pas pareil pour le sentiment, bien sûr (on va en discuter), mais exactement pareil pour l'idée de partages et de multiplicités".

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Trop c'est trop

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Leolu

le jeudi 18 septembre 2014 à 11h29

bouquetfleuri
La vie du rapport de force, c'est ce que les thuriféraires du libéralisme appelle l'ordre naturel, qui demande des vainqueurs et des perdants.

Je suis bien d'accord.
Il faudrait que le rapport de force soit moral, en chacun de nous, plutôt que social, l'un face à l'autre. Que chacun se repositionne pour rétablir un équilibre plutôt que de demander/obliger l'autre à changer quoi que ce soit.

Autrement dit :
"Je vois bien que je ne suis pas assez présent. Et puisque je suis amoureux, je sens que je devrais m'efforcer de prouver cet amour. Ou alors je le suis moins que j'imaginais et je préfère passer à autre chose"

plutôt que :
"TU n'es pas assez présent. Il faut que tu changes pour t'adapter à mon besoin, sinon ce n'est plus la peine..."

Pour moi, c'est justement là la différence entre une relation amoureuse et une relation d'affaire (libéralisme) : l'adaptation interne mutuelle, plutôt que le conflit et la négociation.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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