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Discussion : Hédonisme et amours plurielles ?

Marie-Georges
le samedi 22 juin 2013 à 23h03
J'entendais bien jouir au sens large, comme tu le définis. Je soulignais le fait que mon désir n'est pas toujours tourné vers le plaisir, fut-il physique, de vivre ou autre, mais que cerner et accorder une place importante à mes désirs demeure un objectif que le polyamour me permet de poursuivre.
Je suis d'accord avec ton dernier paragraphe. Mais dans ce cas, l'hédonisme n'est qu'un aspect du polyamour conjugué à bien d'autres. En tant qu'ingrédient, pourquoi pas.
Cela dit je ne me reconnais pas là-dedans. Je ne me reconnais pas dans la recherche de plaisirs parce qu'elle induit un caractère effréné que je trouve aliénant. En revanche l'épicurisme m'a toujours parlé. L'ataraxie ou absence de douleur comme but, voilà une posture qui m'intéresse. Et là, le plaisir n'est qu'un moyen. Il n'est donc ni systématiquement central, ni dénué d'intérêt.
Pour l'absence de domination et le cheminement personnel hors (ou dans, si on s'y trouve bien) les normes sociétales, on est d'accord, ces principes sont des composantes de base du polyamour.
gcd68 : Respect me semble moins empathique que bienveillance, c'est un mot que je n'emploie pas, mais je crois que nous parlons en effet de la même chose. Quant à l'égalité telle que je l'entends, elle s'applique à des êtres très différents et ce n'est pas contradictoire : il s'agit juste d'égalité des droits.
Siestacorta, je crois que j'ai une explication à la lourdeur du style d'Onfray : c'est que le fond est lourdaud aussi. Pour moi il incarne le libertaire en peau de lapin, le centre du monde de la libre pensée, depuis lequel nous devrions, de son point de vue, tou-te-s rayonner, bref une certaine forme de réaction moderne, pavoisée de rouge et noir.
Discussion : Hédonisme et amours plurielles ?

Marie-Georges
le samedi 22 juin 2013 à 15h18
La posture hédoniste telle que définie ici ne me fait pas envie : elle me semble en proie à une tyrannie du plaisir plus liberticide que libératrice. Alors, si je veux répondre à ta question, je vais plutôt avoir tendance à laisser tomber l'hédonisme pour définir le polyamour. Pour moi, le polyamour n'a aucun rapport avec jouir et faire jouir. Le polyamour me permet de me rapprocher de moi-même en me détachant des normes sociales qui brouillent l'accès à mes propres désirs (or mes désirs ne visent pas forcément la jouissance). En ce sens le polyamour est une démarche personnelle d'émancipation.
Quant à la réciprocité des plaisirs et des libertés, il me semble que c'est l'apanage de l'amour (mono ou poly). Cela dit, "réciprocité" (un constat qu'une même chose est vécue par plusieurs personnes) ne me paraît pas opérant pour définir une démarche. Pour qualifier mon choix de vie poly, je ne vois guère que des notions qui induisent des actes : la sincérité, l'égalité, la bienveillance. S'il fallait graver dans l'airain une morale polyamoureuse, je jonglerais avec ces trois mots.
Discussion : Polyamour, voyages et quête d'absolu...

Marie-Georges
le mercredi 22 mai 2013 à 20h42
Bonjour Poconina,
Un grand merci pour ce témoignage. Comme d'autres ici je me suis reconnue dans ce que tu décris. En ce qui me concerne c'est la partie agoraphobie et voyages (et donc cette dualité fragilité intime/ signes extérieurs de force et de réussite) que j'ai vécue. Comme toi, je suis partie travailler sur différents continents, seule, en contrat local, apprenant la langue sur place, ce qui forçait l'admiration de l'entourage en effet. Toi et moi savons que cela fait pourtant partie des choses que nous faisons avec facilité, tandis que d'autres choses anodines pour la majorité des gens nous demandent des efforts surhumains que nous ne pouvons pas toujours fournir. C'est notre travail invisible à nous... (Je ne vais pas te détailler ici les affres de mes propres angoisses mais si tu souhaites parler avec une agoraphobe et troubles assimilés en mp, welcome !)
Je voulais surtout te dire que l'amour, grand vrai beau et physique et intellectuel tout ensemble, existe pour les angoissées globe-trotteuses polyamoureuses aussi. Alors courage, tu es peut-être simplement dans une période avec des amoureux "très sympa mais sans plus" (ça arrive, j'ai traversé ce genre de période durant quelques années). Quant au désir de fonder une famille, tu sembles en être au stade légitime de te poser la question. Il est difficile pour certaines personnes (en tout cas pour moi) d'y répondre de façon générale et abstraite. La réponse peut naître d'une rencontre... Moi, je sais que je veux un enfant avec. Cela a découlé de mes rencontres amoureuses fortes. Je ne sais pas encore si cela se réalisera car ma situation assez récemment polyamoureuse complique pour le moment la donne (affaire à suivre...). Mais je pense que le polyamour n'est pas un obstacle.
Pour répondre à ta question, oui ! Oui, le polyamour est dans ma vie le résultat concret d'un idéal de sincérité et de rapports égalitaires. Je trouvais fondamental que je n'appartienne à personne et réciproquement. Je ne suis pas entrée dans le polyamour par une expérience (du genre tomber amoureuse de deux personnes ; moi j'ai surtout connu la monogamie et la jalousie), mais par une approche plus intellectualisée de définition de mes valeurs, de réflexion à deux ensuite (dans le cadre d'une relation d'abord monogame avec un partenaire ouvert à l'idée), enfin en l'expérimentant, lorsque j'ai eu la chance de tomber amoureuse d'un deuxième homme merveilleux. Et je constate actuellement que :
- je vais bien ;
- oui, on peut trouver un équilibre et une stabilité dans des relations plurielles vivantes, en constante évolution, et en changeant de boulot tout le temps ;
- Le polyamour n'est pas un remède à l'angoisse mais vivre en accord avec ses valeurs fait assurément du bien, et l'amour tout court aide grandement.
Bonne continuation et bonnes routes à toi.
Discussion : Couple polyamoureuse épanouie et mono assumé : Droit dans le mur ou utopie à réaliser ?

Marie-Georges
le lundi 20 mai 2013 à 18h54
Abel
Y'a t-il ici des polyamoureu(es)x qui partage cette même envie de partage de leurs amours avec leur compagnon ? Et s'il(le) n'est pas aussi poly, ressent-il(le)s une frustration ? Et si oui, arrivent-il(le) à la dépasser et comment ?
Message modifié par son auteur hier à 11h.
Je réponds oui ! En fait par égard pour mon amoureux mono je n'évoque presque pas mon autre amoureux, a minima en fait : pour dire quel jour je le vois. Mais c'est parce que je sais, pour l'avoir vécu, qu'en parler peut le rendre triste. Maintenant, ma frustration à moi, ce n'est pas tant de m'empêcher de parler, c'est de le faire en étant pourtant convaincue que tout serait moins douloureux avec un peu plus de transparence (ce n'est pas rapporter tout ce qui a été fait, c'est éviter de s'empêcher de prononcer son prénom, et puis raconter brièvement comme je le fais pour le reste de ma vie). Dépasser cette frustration est néanmoins très simple, vu qu'il s'agit d'agir au mieux pour la personne que l'on aime. Rien qui compromette la relation, donc.
Discussion : Quel âge ont les polyamoureux?
Discussion : La relation "primaire"

Marie-Georges
le dimanche 12 mai 2013 à 12h44
Abel
je commence à penser qu’à terme, cette hiérarchisation des relations/sentiments pourra être dépassée. Elle n’aura été qu’un outil, une étape nécessaire à la (re)construction de notre relation.
Cette idée me semble très importante. Les catégories sont transitoires et mouvantes, mais elles sont là comme des outils qui permettent de gérer des difficultés à un moment donné. Mon amoureux poly m'avait dit avoir besoin, lorsque j'ai commencé à consolider ma relation avec mon autre amoureux, de se définir comme partiellement célibataire (alors que nous étions en relation primaire). Cela l'a aidé à ne pas se sentir en attente vis à vis de moi. Concrètement, cela ne changeait rien à notre vie de couple, mais moralement pour lui c'était un cap bénéfique. En ce moment on ne parle plus de ce statut (primaire, en couple stable ou partiellement célibataire) parce que nous sommes à un stade plus stable de notre relation. C'était un besoin à un moment où il fallait gérer un changement.
Abel
Pour conclure, je pense qu’il ne faut pas confondre, hiérarchisation des relations et hiérarchisation des sentiments.
(+)
Mais ce sera très certainement la perception qu'en aura celui/celle affubléE du qualificatif "secondaire". En tout cas moi je le vivrais plutôt mal, même avec des tas de discussions autour pour rappeler que ce n'est qu'un outil. Conclusion à moi : qualifier nos relations pour nous-mêmes, pour décrire ce que l'on vit parce qu'on a besoin de mettre des mots sur notre vie amoureuse de poly, ça se fait. Mais ce n'est pas déclarer à ses amoureux qu'ils sont primaires ou secondaires dans notre vie. Parce que :
- c'est pas vrai ;
- ça n'a rien à voir avec un sentiment (qui se partage) ;
- chaque relation est unique et n'existe pas dans un rapport aux autres ;
- la comparaison est une maladie.
Discussion : Couple polyamoureuse épanouie et mono assumé : Droit dans le mur ou utopie à réaliser ?

Marie-Georges
le vendredi 10 mai 2013 à 22h42
Merci beaucoup Abel pour ton témoignage. Il tombe très bien pour moi ! Je compte en effet le faire lire à un de mes deux amoureux qui, je pense, partage beaucoup ton ressenti (de mono libertaire / ouvert au polyamour de sa partenaire). Ton cheminement me fait en tout cas penser au sien, tel qu'il me l'a parfois décrit.
Pour la question du droit dans le mur ou non, j'en suis là : à questionner jour après jour la viabilité d'une relation avec mon amoureux "mono". Le plus compliqué pour moi est de ne pas comprendre la tristesse que provoque mon mode de vie. Je manque franchement d'empathie envers cette souffrance-là et de surcroît j'accuse mon amoureux de mon propre défaut (tu n'es donc jamais content pour moi !). Mon amoureux mono accepte la situation - qu'il connaît depuis le premier jour de notre relation -, fait tout pour vivre avec l'existence de mon autre amoureux, mais cela n'est jamais serein. Depuis un an, alors que je vois de moins en moins fréquemment mon autre amoureux, la tension est la même lorsque je pars le rejoindre. On dit que le temps fait énormément. Je comptais sur ce fameux bénéfice du temps pour faire constater la permanence de mes sentiments ("je reviens à chaque fois, je t'aime toujours autant"). En réalité, ça ne marche pas. L'usure provoquée par cette accumulation de petits coups de canifs dans notre sérénité amoureuse aura, je pense, raison de notre relation.
Le seul espoir que tout cela se transforme en une organisation indolore, je l'ai eu lorsque mes deux amoureux ont éprouvé un intérêt à se rencontrer et à se parler. Mon amoureux mono s'était nettement apaisé. Ce fut très bref. Depuis qu'ils estiment qu'ils n'ont pas à développer de lien entre eux et ne cherchent plus à se rencontrer - ce qui est leur droit... - ma relation avec mon amoureux monogame se dégrade, parce que les (de plus en plus rares, mais cela ne joue décidément pas) moments où je pars sont à nouveau mal vécus. Tensions, déceptions répétées, à des moments-clés qui existeront toujours... Peut-on vraiment faire avec ?
Discussion : J'ai toujours aussi peur

Marie-Georges
le lundi 01 avril 2013 à 11h39
La même remarque que celle de Katouchka et Lulutine m'est venue en te lisant, Cendre : le temps fait beaucoup. Énormément. Ton histoire me rappelle des événements du même ordre, que j'ai vécus avec chacun de mes deux amoureux. Je t'en raconte un : l'un voit l'autre par hasard dans la rue, va pour le saluer, puis m'aperçoit à ses côtés, a un mouvement de recul, nous regarde passer sans se manifester (par peur de déranger, le polyamour créant un partage du temps qui pousse à penser en terme de "c'est pas mon tour"...) et pour finir entre dans une déprime qui dure plusieurs jours, sans l'accepter car incompréhensible pour lui ("je sais bien qu'ils sont ensemble, pourquoi je réagis comme ça ?").
Bien sûr, il ne voulait pas me raconter cette rencontre fortuite, mais le voyant dans une déprime noire, je l'ai questionné. Je crois que de mon côté la tristesse qui s'en est suivie, comme la tienne (ta question sur l'assistance mutuelle, fort bien vue !), est née aussi du constat de l'impuissance dans laquelle cela m'a plongée. Les paroles rassurantes ne font pas grand-chose. Et puis... Le temps, le fait de se croiser tous trois dans d'autres circonstances, le travail actif de mon amoureux sur lui-même, tout cela a pansé la plaie.
Voilà bien un type de douleur contre laquelle nous ne sommes d'aucun secours, doublée du sentiment désagréable d'en être la cause (involontaire ok mais quand même). Ce serait autre chose, quelque chose d'extérieur à notre relation : une maladie, un deuil, on pourrait être là, faire quelque chose de concret pour aider, redoubler de présence, mais là rien n'y fait. Bon... Alors de mon côté j'essaie de faire le deuil de ma toute-puissance... Comme tu dis très bien : quoi faire d'autre, la monogamie n'étant aucunement un remède contre ce genre de douleur que nous (en partie) provoquons malgré nous ? Courage, le temps, l'amour, les mots et la vie sont nos amis ;)
Discussion : Les lundis poly - 8 avril - Paris - Bubble Bar

Marie-Georges
le vendredi 22 mars 2013 à 16h02
Calicemuelle
me répond que mon désir fonctionne comme celui d'un homme
Tu lui as demandé lequel ? :-)
Je revenais par ici dire que toutes les pistes proposées par Lulutine sont super intéressantes (+) (et que donc j'ai pas fini de creuser).
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Les lundis poly - 8 avril - Paris - Bubble Bar

Marie-Georges
le jeudi 21 mars 2013 à 10h16
Ah ouais, le thème est imposé ?! Puisque c'est ça, je vote quand même. Non mais.
Euh. Pour. (+)
Discussion : Besoin de chaleur

Marie-Georges
le mardi 19 mars 2013 à 14h38
Je me reconnais beaucoup dans ce que tu décris. Etre absent pour ceux que l'on aime, lorsqu'ils ont besoin d'être entourés, c'est simplement moche. La monogamie - en tant qu'elle permet une mise en commun de tout, y compris du temps - donne ce confort d'avoir tout loisir de montrer l'attention que l'on porte à l'autre. J'ai souvent l'impression, avec mes relations plurielles, de n'être pas là. Et donc, après avoir dit "je t'aime" je me dis parfois "que de la gueule !", parce que je ne montre rien, je ne suis pas là, je me contente de déclarer verbalement mon amour. La belle affaire, c'est tellement facile à dire ! Maintenant, il est probable que nous souffrions toutes deux d'un syndrôme de perfectionnisme et/ou d'absolu amoureux, histoire de se faire du mal quand "pourtant tout va bien". Et puis, quelle alternative ? Devenir monogame et soupirer en secret nous fera-t-il "mieux" aimer notre partenaire ? Courage à toi.
Discussion : Deux relations centrales

Marie-Georges
le mardi 19 mars 2013 à 00h14
Evavita, oui c'est ça. Un détail : le désir d'enfant s'est précisé dans/avec la relation amoureuse. Le désir a été : faire un enfant avec S. ; ensuite ce fut : faire un enfant avec JC. Personnellement, je ne souhaite pas être parent unique, je veux dire que le désir d'enfant chez moi n'est pas fort au point de faire un enfant seule ou indépendamment du désir d'un papa. Avec mes relations amoureuses actuelles, avec la possibilité de partager la parentalité, mon désir d'enfant est aujourd'hui fort, d'où ma frustration de ne pas le concrétiser.
Concernant le désir d'enfant de mes partenaires, chacun s'est dit prêt à tenter l'aventure avec moi.
Dans cette situation, j'ai simplement peur de perdre celui qui ne serait pas le père de l'enfant, alors je n'ai pris aucune décision, et à ce jour je me sens incapable de faire un choix. Les discussions avec chacun n'ont pas apaisé mes craintes. "Tant pis" peut-il être une réponse définitive à tout cela, je ne sais pas.
Merci Lulutine pour le lien, je connais en effet leur situation, comme tu le soulignes il y a eu construction d'un foyer à trois, ce qui semble inenvisageable de mon côté pour l'instant. Sur ton engagement, je trouve cela fort, je crois bien être incapable de promettre quoi que ce soit de cet ordre à mes amoureux.
En tout cas, cela fait sacrément du bien d'écrire, j'ai l'impression d'avoir avancé d'un petit cran dans ma tête depuis que j'ai couché ces lignes... Alors merci au site et à ses contributeurs-trices d'exister !
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Deux relations centrales

Marie-Georges
le lundi 18 mars 2013 à 07h44
Merci pour vos réponses :-)
LuLutine, en effet cet arrangement aurait des avantages spatiotemporels certains... pour moi. J'y ai pensé, je l'ai évoqué avec chacun mais cela semble surtout contraignant pour eux. Et ça m'embête du coup. (certes je me dis aussi que je dois arrêter de m'attendre à soulever l'enthousiasme avec une solution faite pour n'arranger que moi). Même chose pour le désir d'enfant, chacun me dit que je dois penser à moi. Comme je ne me vois pas bidouiller une solution derrière leur dos, on en parle. S et JC me laissent prendre une décision, tentent de m' aider à en fixer une, mais ce qui prend le dessus finalement, c'est ma (grande) trouille de faire de la peine au "non futur papa" (qui se sentirait exclu) alors... Status quo aussi.
alps, ton appréciation me fait plaisir !
Discussion : Deux relations centrales

Marie-Georges
le dimanche 17 mars 2013 à 22h12
Il y a bientôt 4 ans, je suis tombée folle raide dingue amoureuse de S.
Il y a un an exactement, je suis tombée raide dingue folle amoureuse de JC.
Avec S., c'est depuis 4 ans l'amour passionnel, fusionnel, l'envie de faire des tas de choses - mais aussi de ne rien faire - ensemble. Etre ensemble fait partie des choses qu'on adore. Donc on se voit le plus souvent possible. S. et moi avons évoqué le polyamour dès le début de notre relation amoureuse, comme quelque chose qui nous semblait pas indispensable mais en tout cas sain et chouette.
Au cours de l'euphorie de cette relation, me voilà tombant amoureuse de JC. Etonnement joyeux de constater que l'on peut tomber amoureuse en l'étant déjà ! Après un an de relation pleine de péripéties dues au fait que JC vive le polyamour moins par choix que parce qu'il est avec une poly (moi), nous constatons que nous sommes passionnément amoureux.
Ma situation est donc la suivante : je suis amoureuse de deux hommes. Jusque là tout va bien. Mais mes deux relations sont fortes et s'épanouissent avec un mode de vie le plus en commun possible. Il s'agit de se voir le plus souvent possible. En bref, je cumule deux relations centrales.
En terme d'organisation s'est instaurée une alternance par défaut : un soir je vois l'un, je le quitte le matin, le soir suivant je vois l'autre etc.
J'ai une chance incroyable de vivre deux belles histoires d'amour. Mais tout cela ne va pas sans difficulté : je me sens dans une sorte de tourbillon sur lequel je n'ai pas prise, ma tête me dit souvent que je ne construis rien (mais construire pour construire, on s'en fout, me réponds-je aussitôt), en revanche quid de ces choses (ces choses : vivre avec l'être aimé, faire un enfant.) auxquelles je pensais parfois lorsque j'étais seule, qui sont devenues réalisables et ardemment désirées lorsque j'ai débuté ma relation avec S. puis se sont bloquées avec l'avènement du polyamour dans ma vie ? Ces projets sont tombés dans une sorte d'impasse pour laisser place à mes deux relations, pour ne pas les compliquer. Mais je me sens bizarre, à ne plus suivre ces désirs depuis qu'ils existent pour deux personnes à la fois. Est-ce que quelqu'un-e ici s'est trouvé-e dans cette situation de, je dirais, "bigamie paralysante" ?
Discussion : [Musique] "Moi et mon copain" d'Elli et Jacno (1980)

Marie-Georges
le dimanche 10 février 2013 à 15h21
Pas très explicite mais pourquoi pas. J'ai eu une interrogation similaire en regardant le documentaire "Jacno, un héros français". Les propos de son ami Etienne Daho sur ses relations avec Elli et Jacno sont ambigus, mais c'est peut-être mon prisme polyamoureux qui joue...
Discussion : Ma loi d'avenir, Claire Démar

Marie-Georges
le mardi 05 juin 2012 à 08h06
Excellentissime. Je recherchais un texte qui décrive le mieux ce que je pense de la jalousie et de l'exclusivité, eh bien le voilà. Merci.