Polyamour.info

Jak

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Nangis (France)

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le dimanche 17 juin 2012 à 18h59

Hello Popol,

Pour répondre à ta question, c'est pas encore ça, mais les discussions avec ma compagne avancent doucement.

Du coup, je vais mieux.

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Discussion : Peut-on passer de la monogamie au polyamour ?

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Jak

le mardi 12 juin 2012 à 11h24

Aucun problème. J'aurais du y penser.
En espérant que ça soit utile.

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Discussion : Peut-on passer de la monogamie au polyamour ?

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Jak

le mardi 12 juin 2012 à 09h52

Bonjour,

Ton histoire m'intéresse, parce que je vis la même chose, mais du point de vue du poly.
Ma compagne est mono et notre relation a duré 6 ans avant que je découvre que je suis poly. Le choc a été plutôt rude, comme tu sais.

Actuellement, nous sommes dans une période où je n'ai pas décidé de vivre mon polyamour et où elle n'a pas accepté mon polyamour. Nous restons dans une sorte d'équilibre qui nous permet de discuter et d'échanger sur le polyamour, sur ma philosophie du polyamour et sur sa philosophie du monoamour.
La chance étant que je n'ai rencontré personne d'autre, ce qui compliquerait la situation.

C'est difficile à vivre pour moi de voir qu'elle souffre du fait que je suis poly. Je l'aime et cela ne changera pas quoiqu'il arrive, c'est pourquoi je sais être capable de prendre sur moi pendant un moment. Combien de temps ? je ne sais pas, et personne ne peut le savoir avant de voir ses propres limites.
De son côté, elle est consciente de ma souffrance de ne pouvoir vivre mon polyamour. Et son amour pour moi ne changera pas non-plus quoiqu'il arrive.

Chacun de nous possède sa motivation : elle pour comprendre ce que je suis, moi pour comprendre ce qu'elle ressent et avoir la patience de lui expliquer et de la guider sur le sujet du polyamour.

Comme le disais Popol, c'est une histoire d'apréhension des risques. Personnellement, j'aimerai vivre mon polyamour, mais je me sens actuellement plus à l'aise dans ma situation actuelle.

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le mercredi 06 juin 2012 à 16h37

C'est vrai que c'est une bonne idée.

Qui ne sera peut-être pas utile, puisque j'ai pu amorcer le dialogue avec ma compagne ... qui m'a avoué avoir suivi les discussions du site depuis des mois (dont celle-ci).

Nous avons donc commencé à reparler (bon, par mail puisque je suis au travail, mais annonciateur d'une bonne vraie discussion à la maison).

J'attends de voir l'issue de ces premiers échanges.
Je continue quand même de chercher la voie du psy, au cas où nous bloquerions, quitte à aller voir ce psy à deux : puisqu'il s'agit en grande partie d'un sujet de couple, cela aiderait d'aborder le problème en couple.

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le mercredi 06 juin 2012 à 09h47

Merci pour vos retours d'expériences, ça m'aidera à trouver quelqu'un qui m'inspirera confiance.

Popol
Qu'est-ce qui fait la différence, Jak, entre te confier ici et te confier à quelqu'un ?

*******************************************************************************

Pour répondre à ta question :
- me confier aux gens que je connais implique nécessairement un échange verbal, qui me mettra forcément mal à l'aise et je ne pourrais pas sortir un mot de ma bouche.
- me confier ici implique nécessairement de communiquer via l'écrit, qui ne m'inhibe en aucun cas.

Le souci, c'est que les gens que je connais ne voudront pas passer exclusivement par l'écrit juste pour me permettre de me confier.
Alors qu'ici, j'ai cette liberté.

L'autre solution qu'il me reste est l'e-mail.

Enfin, maintenant, je cherche un psy. J'espère trouver.

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le mardi 05 juin 2012 à 10h24

C'est vrai que j'ai tendance à me reposer sur mes mauvaises expériences plutôt que de reprendre la base. Du coup, pour le psy (-chatre, -chologue ou autres), je vais y réfléchir : je n'arrive pas à parler facilement (l'écriture en revanche, m'aide beaucoup à m'exprimer) et laisser tomber mes défenses me fait encore penser au fait de laisser mes points faibles à découvert.

J'ai toujours beaucoup fait pour me protéger (peut-être trop), il n'est donc pas facile pour moi aujourd'hui de me confier verbalement à un psy (déjà qu'il m'est difficile de le faire avec mes proches).
On peut me dire que de venir ici pour en parler contredit cela, mais ce n'est pas pareil pour moi.

Je tiens aussi à préciser quelque chose : je n'ai pas de préjugé sur les psy, simplement un mauvais retour d'expérience sur les psy de ma région.
Travaillant sur Paris, je peux éventuellement tenter de voir par-là ...

Après, une autre apréhension qui me porte est le fait d'aborder le sujet du polyamour avec le psy. j'ai cru comprendre qu'une certaine quantité de psy ne sont pas encore sensible à ce sujet et auraient tendance à ne pas gérer correctement celui-ci. De ce côté-là, auriez-vous des suggestions ?

J'espère avoir le courage de parler, de passer mes défenses. En attendant, je tente de parler avec ma compagne, mais je n'arrive pas à entrer dans le vif du sujet.

Merci de vos réponses.

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le lundi 04 juin 2012 à 20h01

Merci de vos réponses.

C'est vrai, que rien ne peut être garanti à 100% sans avoir toutes les infos. J'ai tendance à m'avancer tellement je suis pressé de trouver la cause (et donc la solution) de ce mal-être.

Et : oui, il n'y a probablement pas que le deni de ma nature qui fait pencher ma balance vers le vide, mais pour le moment, mais comme tu le dis, c'est (sûrement) mon plus gros problème. Maintenant, il est possible que je me trompe.

Parler à un psy ... pas évident dirons-nous. J'ai eu quelques précédents : ayant été enfant d'un couple divorcé (et l'ayant assez mal vécu), j'ai déjà vu pas mal de gens de ce côté-là. Je n'ai pas confiance en leur compétences, qui pour moi ne se limite qu'à un questionnaire automatique sur Facebook et qui vous sort des phrases toutes faites et pas réellement empreintes de bon sens ni de réel compréhension à mon égard (mais j'ai peut-être eu la malchance de ne tomber que sur des charlatants. je suis quand même conscient que tous les psy ne sont pas incompétents).

De plus, je dois avouer qu'un certain trait de moi-même aurait tendance à vouloir psychanalyser le psy (-chologue ou -chiatre). Tu devrais savoir de quoi il s'agit Popol :-) .

Dernière chose à ce sujet, je dois avouer que malgré ma paye plutôt confortable, je ne me vois pas payer pour ce genre de prestation (d'autant plus que je n'estime pas très bien la profession).

La mention d'une personne pouvant faire balance qui aurait disparu du paysage n'est pas à exclure, vu que je ne vois plus grand monde en ce moment, c'est fort probable.

Là, à dire vrai, je suis un peu déboussolé, et je post ici un peu sous le coup de l'émotion. Donc, si j'ai tendance à être plus ou moins cohérent, veuillez ne pas trop m'en tenir rigueur, je m'en excuse en passant.

J'ai prévu ces prochains jours de me prendre un peu de repos afin de respirer un peu d'air frais et de réfléchir sans me prendre la tête. Cela m'aidera peut-être un peu.

En tout cas, ça me fais plaisir de vous revoir tous(tes) les deux me poster une réponse (Popol : j'apprécie aussi nos échanges :-) ).

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le lundi 04 juin 2012 à 14h58

Merci pour ta réponse, qui confirme donc la cause de ma déprime.

Je me prends sûrement trop la tête, mais, je n'ose pas lui en parler, surtout quand je me souviens de ce que ça avais provoqué la dernière fois (malgré le fait que je l'ai fait à froid aussi).

De son côté, elle vois bien que je déprime, mais je minimise pour qu'elle ne s'inquiète pas, et aussi pour éviter le sujet.

J'ai tendance à cacher mon mal être en général, mais ça devient visible, petit à petit. Ce que je ne veux surtout pas, c'est me jeter dans le vide alors que j'essaie désespérement de m'en sortir.
J'ai accumulé beaucoup de peur (de la perdre, de me perdre), de perte de confiance (en moi et en mes proches). Ça fais trop de choses à porter.
Le pari est trop risqué pour que je m'y prenne n'importe comment.

C'est la raison principale qui me pousse à venir chercher conseil parmi les polyamoureux.

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le lundi 04 juin 2012 à 14h20

Bonjour à tous,

Cela fait un long moment que le Polyamour n'était plus sujet de mes pensées.
Je reviens donner des nouvelles, pas très bonnes malheureusement (en tout cas pour moi).

J'ai décidé (peut-être à tort) de ne plus penser au Polyamour, et de renier plus ou moins temporairement cette partie de moi. Cela fait maintenant près de 6 mois, et ça ne va pas beaucoup mieux pour moi.
En ce qui concerne ma compagne, tout est plus ou moins redevenu "normal", ce qui me contente grandement.

Je devrais me dire que c'est suffisant , ... , mais ce n'est clairement pas le cas.
Je n'ai pas abordé le thème du Polyamour avec qui que ce soit depuis presque 6 mois, pas même avec mes amis, ou ma famille. J'ai réussi tant bien que mal à gérer cette situation.

Seulement, depuis ce moment, je ne vis plus vraiment de la même manière : je me renferme, ne sors plus beaucoup, sauf pour mes quelques loisirs qui me permettent de me sentir bien, je ne parle presque plus à ma famille ou à mes amis même virtuellement, ...
Je déprime, tout net. Certains jours vont, d'autres moins. Je ne sais pas si c'est mon deni du Polyamour qui cause cela, mais je ne vois rien d'autre.

J'aime ma compagne, elle m'aime aussi. En dehors du couple, rien à déplorer, j'ai un travail stable, bien payé, elle fini ses études avec un contrat à la sortie; nous avons de bonnes relations avec nos entourages respectifs; notre vie quotidienne se passe, comme à l'habitude, sans trop de routine, mais sans trop d'imprévus non-plus.

Je tourne en rond depuis quelques semaines, à chercher ce qui a changé, ce qui pourrait m'affecter à ce point.

Ma route est parsemée d'embuches, mais je ne vois rien.

Quel est votre avis ? Mon problème peut-il venir de mon choix ? Ou d'autre chose ?

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Discussion : Et si j'avais fait entrer le loup dans la bergerie ?

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Jak

le vendredi 23 décembre 2011 à 15h06

luminita
Mais toi, que veux-tu dire exactement par "revenir au début" ?

Rien qu'avec cette question, je vais répondre à d'autre de tes réactions :
tu l'as souligné toi-même, tu as, sans le vouloir, instauré une situation d'urgence. Le souci, c'est que lui n'est pas en possibilité (dans sa tête) de pouvoir prendre le temps de comprendre ce qu'est le PA, à cause de cette urgence. Au début, comme toi, j'ai pensé que je devais prendre en main le débat sur le PA au sein de mon couple, j'avais tort.
Le sentiment d'insécurité de X vient sûrement du fait qu'il n'a aucune prise sur le sujet, et que te voir maladroitement tenter de faire avancer les choses est encore plus déstabilisant. Il faut que tu lui laisse la possibilité d'aller vers toi à son rythme à lui. Tu es PA, donc tu as déjà une avance dans la compréhension, alors que lui doit tout prendre de zero.
C'est là où j'en vient au retour au début : il faudrait que vous repreniez le débat depuis le début. Tu devrais essayer de savoir sur quoi il a besoin d'être rassuré, et à partir de cela, tu pourras le rassurer sur ta façon de voir votre relation (sur le fait qu'il ne sera pas abandonné ni moins aimé, entre autre) en fonction de ce qu'il va t'exprimer. Il faudrait que tu lui rappelle pourquoi tu l'aimes, ce que tu aimes chez lui, quitte à sortir des détails insignifiant pour lui, mais qui lui prouveront que tu fais vraiment attention à ce qu'il est et à son bonheur.

Je pense aussi que sa tentative de devenir PA vient peut-être du fait qu'il ne comprend pas encore que le PA n'est pas un choix mais un "être" (tu l'es ou tu l'es pas, mais tu ne le deviens pas). La-dessus, il faudrait aussi revenir en arrière.

La première personne à avoir besoin d'être rassurée, c'est lui, parce qu'il est perdu, à mon avis.
Pour cela, je pense qu'il faut que tu lui redonnes du poids dans le débat, en lâchant un peu de leste sur la discussion : laisse le venir un peu à toi.
Si votre débat s'équilibre, vous aurez plus de facilité à vous rassurez l'un l'autre.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Et si j'avais fait entrer le loup dans la bergerie ?

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Jak

le jeudi 22 décembre 2011 à 14h16

Si je peux me permettre :

luminita
Quand j'ai abordé la question du PA, X m'a demandé si je pourrais le choisir lui plutôt que le PA. Autrement dit, le choisir lui, plutôt que d'être fidèle à moi-même.
Ma réponse a été "non".
Et sa réponse a été "je suis obligé de l'accepter si je ne veux pas te perdre".
Donc moi je ne crois pas pouvoir renoncer au PA, même si dans les faits je suis monogame et vais sans doute le rester encore longtemps.
Et X se force à accepter mon PA, et à devenir poly pour tenter d'équilibrer la situation.

À mon avis, la question de départ ne devrait pas être qu'il l'accepte (surtout à contre-coeur), mais qu'il comprenne bien ta situation ainsi que les tenant et les aboutissants du PA. Tu sais que tu va sans doute rester dans une relation mono pendant un long moment. Tu devrais en profiter, et mettre ce temps à contribution pour éclaircir les choses en revenant peut-être au début.
Parler directement de PA, ça paraît brutal, et aussi pour celui qui en parle, parce que la personne en face réagira forcément aussi brutalement que l'annonce du PA.
Autre chose, équilibrer la situation n'oblige pas à se forcer à être PA. Des personnes monogames arrivent à vivre avec des PA, ce n'est pas incompatible. Peut-être a-t-il trop vite fait ce choix d'essayer d'être PA. Est-ce qu'il y aurait un choix qui lui corresponde plus ?

luminita
Ensuite, X insiste beaucoup sur le fait que, en tant que femme, j'ai beaucoup plus de facilité à rencontrer des hommes, que lui en tant qu'homme n'en a à rencontrer des femmes. En effet vu notre mode de vie, je rencontre très peu de gens, et lui côtoie essentiellement des hommes. Nous privilégions donc Internet pour faire des rencontres, et effectivement, lorsqu'une femme apparaît dans le paysage virtuel, elle est bien plus sollicitée par les hommes que ne l'est un homme par les femmes.
Donc il pointe là aussi un déséquilibre (qui n'est pas de mon fait, sauf si je me déconnecte, et lui laisse quelques "longueurs d'avance", mais ça donne quand même un air de compétition à tout ça, que je n'apprécie pas du tout !).

Là, le problème est que, même si sur la toile, une femme peut avoir plus de chances de faire des rencontres, ça ne va pas forcément déboucher sur une relation sérieuse.
Même pour lui, je pense que tout est affaire de hasard.

luminita
Je me suis ouverte à X de mes peurs vis à vis de sa relation virtuelle avec A. Il me dit qu'ils ne se rencontreront pas parce qu'elle n'a pas suffisamment accroché. Finalement ça me fait de la peine pour X plus que cela ne me soulage de mes craintes (ce qui me fait penser que finalement son bonheur est plus important à mes yeux que mes craintes).

C'est un très bon point, parce que si tu n'étais pas attentive à cela, c'était foutu dès le départ.

luminita
Je lui ai également dit que je suis jalouse et inquiète des sorties qu'il semble se prévoir avec ses potes dans des soirées "spéciales célibataires".
Depuis il semble ne plus avoir d'activité virtuelle, ni de velléités de sorties sans moi / pour lui. Et là... et bien je m'en veux d'avoir ouvert mon clapet, et je culpabilise aussi de voir que lui semble bien plus attentif à mes craintes, que je ne le suis avec les siennes.

Ah ... être PA ça ne rend pas forcément plus facile l'acceptation du PA de l'autre. Moi-même étant PA, j'ai encore du mal à imaginer pouvoir être à l'aise si ma compagne devenait PA. Tu as quand même peur d'être abandonné, ce qui est normal. De ce côté là, c'est plutôt à X de te rassurer.

luminita
Bref dans tous les cas ça me donne la sensation (peut-être pour de bonnes raison), d'être la "méchante" qui impose sa volonté et qui en plus est tellement privilégiée par les circonstances, qu'elle écrase son compagnon.

Il faut que tu fasses attention à la façon dont tu vois les choses : à priori, tu n'impose rien, tu es PA, tu n'a pas choisi. C'est comme d'être blond ou brun, d'aimer le chocolat ou la vanille, c'est toi, ta personnalité, ce que tu es.
Tu as lu ma discussion, tu as vu qu'au début, je me culpabilisais, mais que j'ai vite compris que je ne pouvais rien y faire, sauf faire les efforts pour être franc, respectueux, compréhensif, patient ... et rester amoureux.
Les deux personnes d'un couple apprennent à se connaître jusqu'à la fin de leur vie (si ils ont la chance de rester si longtemps ensemble, ce que je te souhaite), on en apprend tous les jours sur l'autre, et c'est ce qui fait aussi qu'un couple évolue.
Le PA est une nouvelle chose à apprendre; la dimension est beaucoup plus grande, ce que je conçois, mais il ne faut pas oublier que si il t'aime, il faut qu'il s'intéresse au sujet, à toi, autant que tu t'intéresses à lui, à ce qu'il est.

Après, mes questions sont : ton compagnon, comment aborde-t-il ce sujet ? Se sent-il vraiment écrasé, ou dépassé ?
De savoir comment l'autre perçoit les choses peut t'ouvrir des portes (inattendues parfois) dans le débat.

J'espère que mon post t'aidera.

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le jeudi 22 décembre 2011 à 11h46

L'avantage des enjeux affectifs nous permet de donner le meilleur de nous-même, mais l'inconvénient est que ça reste un pari (très) risqué.

Je vais profiter du temps pendant lequel elle réfléchit pour creuser ces outils.

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le jeudi 22 décembre 2011 à 11h04

Ta formule résume à elle seule mon pâté ... suis jaloux ... :-)

Savoir s'exprimer et écouter ... on en revient toujours aux mêmes lacunes de la vie sociale, peu importe qu'il s'agisse de relations amoureuses (mono ou PA), familiales, amicales, professionnels et j'en passe.

Après, de se rendre compte de tout ça, ça règle déjà en grande partie les problèmes, puisque dès lors où le débat peut enfin s'installer de façon posé, la suite ne dépend que des participants.

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le jeudi 22 décembre 2011 à 10h43

C'est assez difficile à expliquer, mais en gros, ce que je pense, d'expérience, c'est :
- dans le cas de nombreux couples, une lutte de pouvoir peut signifier la fin du couple, car le déséquilibre ne permet plus la bonne harmonie du couple. Cette harmonie est stable tant que l'un des deux ne prend pas le pouvoir sur l'autre, puisqu'il faut obligatoirement que chacun se sente rassuré dans la relation. Or, dès le moment où il y a une hiérarchie, il y a la crainte de celui qui est au bas de l'échelle de ne plus remplir sa mission pour son supérieur. Cela se ressent souvent par une peur de l'abandon dûe à un sentiment de ne pas suffisamment "combler" (ou satisfaire) l'autre. Mais un couple ne s'arrête pas forcément à cause de ce genre de problèmes.
- dans le cas du polyamour, c'est plus compliqué. Un polyamour doit être basé sur une entente à l'égal de toutes les parties (je parlais de "valeur", mais je n'avais pas trouvé de meilleur tournure à ce moment-là) : en théorie, personne n'est censé être lésé sur l'accord qu'il y a et les règles fixées. Le problème est justement là : si il y a un déséquilibre sur les "forces en présence", les règles vont forcément favoriser celui/celle qui a le plus de "pouvoir" (que ce soit de fait, ou simplement parce que les autres parties ont cette impression d'infériorité). De ce fait, à terme, la relation PA basée sur cet accord instable a peu de chance de durer très longtemps.

Là où je veux en venir, c'est qu'aujourd'hui, un couple monogame peut plus facilement vivre avec quelques instabilités.
Pour un trio (quatuor, ...) PA les contraintes de stabilité sont plus importantes, et donc, plus sensibles à des déséquilibres.

C'était pour appuyer la nécessité, plus importante dans un PA, que chacun doit être conscient qu'il n'y a pas une personne plus importante que les autres pour ce qui est des débats et des décisions.

Je ne sais pas si j'ai pu être plus clair ...

Attention ! ça ne reste que ma façon de voir les choses, en prenant en compte ce que j'ai pu analyser en regardant les fils de ce forum et d'autres, en me basant sur mon expérience et peut-être un peu de bon sens. Si tu penses que j'ai tort, ça m'intéresse.

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le mercredi 21 décembre 2011 à 13h29

C'est vrai que c'est assez compliqué de gérer les pseudo rapports de force dans ce contexte.

Je ne trouve d'ailleurs pas qu'on s'écarte réellement du sujet, puisque, tu le dis toi-même, c'est inhérent à la plupart des cas où le PA fait une entrée dans un couple initialement monogame.

Après, la chance que j'ai c'est d'aborder le sujet dans un moment où je n'ai de sentiments que pour ma compagne. On est donc pas pressé par l'arrivée d'une femme pour qui je craque pour y réfléchir, et ça fait que l'atmosphère est déjà plus "détendue" (même si c'est déjà tendu).

De l'autre côté, cette "lutte de pouvoir" est, je pense, un gros problème de couple, même en dehors du polyamour. Par contre, dans le cas du PA, où il faut une égalité de "valeur" pour décider comment cela fonctionne entre toutes les parties, ça complique vraiment les choses.
Dans ce cas, il faut effacer cette pensée que chacun a sur le pouvoir de(s) autre(s), sinon, il y aura toujours une frustration qui sera du type : "On en est là aujourd'hui, mais, est-ce vraiment ce que nous voulons ou est-ce juste ce que lui/elle veut ?". Pour moi, pour qu'un polyamour soit gérable un minimum, il ne faut pas qu'il y ait ce genre de rapport de force, surtout si ils sont imaginaires de la part d'une des parties (sorte de complexe d'infériorité peut-être).

La nécessité, je pense, quand on parle de PA quand on est en couple monogame au départ, c'est de faire sentir que chacun a son mot à dire et que rien ne doit être forcé ou accepté à contre-cœur, même par dépit, gratitude ou simplement par amour de l'autre. Dans le cas contraire, je pense que les regrets feront très vite leur apparition.

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le mardi 20 décembre 2011 à 21h29

Pas de problème, si mon expérience peut servir à d'autres.

Mezrahi
est-ce qu'il va continuer et exploser ?

L'avenir nous le dira.

Mezrahi
Tu as compris ce qui lui fait peur, et on dirait bien que l'ascendant qu'on peut avoir sur elle en fait partie. Un truc de pouvoir - imaginaire ou pas, c'est comme la peur du loup : elle est pire que le loup.

C'est marrant, parce qu'on me dit souvent que je ne me rends pas compte de l'influence que j'ai sur les autres. Cet exemple me le prouve bien. Mais c'est vrai que je devrais peut-être creuser cet aspect.

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le mardi 20 décembre 2011 à 16h15

Mezrahi
Dites donc, ça bouge bien par ici... :-)

Jak... :-)

Et ouai ... :-D

En fait, je ne m'attendais pas à ça, mais finalement, j'ai aussi appris quelque chose : au départ, je pensais que c'était à moi de guider le débat, puisqu'étant directement concerné par le PA; je pensais que ça le mettrait plus facilement à l'aise, mais j'avais tort, parce qu'au contraire, d'avoir cet "ascendant" de compréhension sur le sujet lui faisait penser que je voulais tourner la chose à mon avantage, réveillant ainsi ses peurs et ses angoisses.
En définitif, lui laisser à elle le soin de guider le débat, la met plus à l'aise et la rend plus réceptive à la compréhension du PA.

eolemuse
c'est une super avancée et un regain de vie j'imagine pour vous deux pour la suite ;-)

Un regain, c'est le mot ! Nous nous sommes rapproché, et en plus dans la période anniversaire de notre rencontre, ce qui en accentue l'effet positif. ;-)

Bon, même si l'objectif n'est pas encore rempli, les conditions sont maintenant réunies pour qu'on s'en rapproche, et c'est déjà beaucoup.

Merci encore à vous tous, qui m'avez conseillé et soutenu, vous m'avez beaucoup aidé.

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le mardi 20 décembre 2011 à 11h54

Plus d'une semaine est passée et nous avons tout de même fêtés nos 6 ans le week-end dernier.

Nous n'avions pas réabordé le sujet jusque là. Pour ma part, je me suis senti mal toute la semaine passée et ma compagne l'a senti : j'étais replié sur moi, je ne parlais que pour me plaindre, je la fuyais (d'une certaine manière).

Finalement, après un problème de couple de l'un de nos amis, pour lequel je me suis battu (en y laissant des plumes), elle a décidé de discuter un peu avec moi.
Un peu par hasard, elle a légèrement abordé mon PA, plutôt pour me faire comprendre qu'elle me voyait souffrir en silence.

Lors de notre dîner d'anniversaire, elle est carrément entrée dans le vif du sujet et m'a fait comprendre qu'elle était pleine de gratitude pour les efforts que je fais pour elle (ce qu'elle a pu voir en venant lire cette discussion).
Elle m'a dit qu'elle ferait ce qu'il faut pour avancer et me comprendre.

Ça m'a fait chaud au coeur, puisqu'elle a pris du recul sur nos discussions, ce qu'elle ne faisait pas sur ce genre de sujet avant. Je suis heureux que ça ai pris cette tournure en fin de compte, surtout après la dernière conversation que l'on a eu sur le PA.

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Discussion : Assumer sa philosophie amoureuse vis à vis des autres

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Jak

le lundi 19 décembre 2011 à 07h59

Ayant découvert depuis assez peu que je suis poly, j'en ai parlé à mes meilleurs amis et ma soeur.

Il s'agit pour moi des seules personnes qui chercheront à comprendre sans me juger. Ce qui me laisse le temps de bien comprendre qui je suis.

Pour les problèmes de couple des autres, comme Popol l'a dit, l'important est ce que chacun a à découvrir sur lui-même. Après, je ne m'empèche pas de donner un avis personnel sans forcément parler de polyamour.

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Discussion : Polyamoureux mais monogame par choix

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Jak

le jeudi 15 décembre 2011 à 14h18

Courageux ... je suis surtout désespéré, et c'est ce qui me donne la motivation pour trouver une solution.

Mais après la discussion que j'ai eu avec ma compagne hier, j'ai envie d'abandonner.
On a discuté de sa façon d'aborder l'amour (en général et mono-). Le problème, c'est qu'étant son premier, elle n'a pas le recul nécessaire pour répondre clairement.
D'autre part, on a discuté (encore) de sa vision d'elle-même et de son passé. Elle a du mal a accepter qu'elle n'est pas responsable des abandons qu'elle a vécu, et elle estime ne pas mériter d'amour. En plus, elle n'a pas de rancune envers ses parents et les autres, elle préfère s'en vouloir que de faire souffrir les autres.

Après, on a abordé le polyamour, sans brusquerie, pour le comparer avec le monoamour et ses règles fondamentales (respect, harmonie, honnêteté, ...), mais principalement la fidélité. Je lui ai relu la définition du dictionnaire : fidélité "le fait de tenir ses engagements". Elle ne comprends pas que dans un polyamour, il y a un engagement dans tous les sens, une sorte de contrat entre toutes les parties, et que la fidélité, c'est de respecter les engagements de ce contrat.
Elle n'admet pas que des polyamoureux puissent construire une famille. Un peu vite (et peut-être sans réel intention péjorative) elle m'a dit "Comment des polyamoureux peuvent avoir une famille, c'est atroce pour les enfants."

J'ai l'impression qu'elle se ferme de plus en plus au débat, sachant qu'elle redoute que l'on en parle.

J'ai l'impression de perdre pied. Le problème, c'est que même moi j'ai peur d'aborder le sujet maintenant.

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