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Comment aider mon conjoint (mono) à accepter ma relation avec un autre?

Jalousie
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boucledor

le mardi 08 mai 2012 à 18h59

J'ai déjà "expliqué" ma situation dans des discussions précédentes ("besoin d'en parler"...). Le point précis que j'aimerais aborder ici c'est comment aider mon mari dans sa démarche d'acceptation de la situation? Car, malgré des hauts et des (très) bas, il essaie depuis 4 mois maintenant d'accepter la situation. En effet, il m'a "permis" de revoir mon ami depuis, même si cela lui a été à chaque fois assez difficile...
En fait, son plus gros "problème", me dit-il, c'est son esprit qui lui fait imaginer nos "ébats" avec force détails. Il me confie qu'il lui est insupportable de m'imaginer dans les bras d'un autre. C'est ce qui, plus que le reste, lui paraît insurmontable... Quelle peut être ma réaction? Dois-je lui répéter que pour moi l'essentiel "est ailleurs"? (ce qui est vrai, mais on pourrait alors me rétorquer "Alors, pas besoin de passer à l'acte...") Dois-je minimiser la part de "désir" de cette relation? Dois-je le rassurer sur sa propre capacité à "me donner du plaisir"?
Lorsque je lui dis que c'est "différent", cela ne semble pas le rassurer... Je ne vois pas comment "comparer" ce qui est en soi "incomparable" puisque chaque relation dans son ensemble est unique...

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Paul-Eaglott

le mardi 08 mai 2012 à 23h11

Il y a plusieurs axes à explorer, simultanément ou non.

L'un d'entre eux est de bien comprendre que ce qui s'exprime à travers le "problème" de ton mari, c'est une de ses propres névroses (même si ce mot n'est peut-être pas le bon). Ce qui le fait souffrir, c'est un manque de confiance en lui-même, qui le pousse à imagine que "l'autre" est un meilleur amant, qui te met dans des états incroyables que lui-même (ton mari) est moins bien, insuffisant, etc. C'est bien humain, mais c'est à lui de faire le travail d'introspection qui lui permettra de comprendre d'où lui viennent ses projections angoissantes et de les résoudre. Donc, a priori, TU ne peux pas le rassurer. Tu peux lui témoigner que tu l'aimes et le désires autant qu'avant que tu aies un ami, et que tu apprécies vraiment le plaisir qu'il te donne, mais ça ne suffira sans doute pas.
A l'inverse, il serait sans doute contre-productif (ou mensonger et donc insatisfaisant) de chercher à dévaloriser aux yeux de ton mari ce que tu vis avec ton ami. Donc ce n'est sans doute pas dans ce sens qu'il faut t'aventurer.
Toutefois, même si ce sont ses névroses et qu'il en est responsable, il n'en est pas coupable! Et il est important que, sans chercher à y répondre (ni à le rassurer puisque ce n'est pas de ton ressort), tu entendes la souffrance qu'il exprime, et qu'il sache qu'il peut t'en parler sans que tu le rejettes ou le juges. Ca ne le rassurera pas, mais tu peux peut-être le remercier d'accepter d'endurer ça pour te permettre de vivre ton autre relation, et lui reconnaitre sa part de générosité et... d'héroïsme... Et aussi l'encourager à faire ce qu'il faut pour se débarrasser de ses fantasmes angoissants.

Maintenant, il y a aussi des petits trucs pratiques qui peuvent éventuellement aider. Il se peut que ton mari se fasse une image fantasmatique de ton ami en "homme idéal", et que le simple fait de le rencontrer permette de ramener ton ami à des proportions humaines aux yeux de ton mari. Et ça peut tout dédramatiser d'un coup. Dans le même ordre d'idée, et sans vouloir vous inciter à la débauche, partager une expérience sexuelle tous les trois peut éventuellement être un antidote aux projections fantasmées.
Mais de telles rencontres peuvent aussi être à doubles tranchants, ou avoir un effet inverse de celui escompté. Alors je me garderai de te les conseiller trop vivement.
Enfin, et très simplement, si les visions angoissantes de ton mari sont particulièrement aiguës aux moments où tu vois ton ami, il faut qu'il s'occupe dans ces moments-là d'une façon suffisamment accaparante, soit en voyant des amis (ou encore mieux une amante !) soit en se lançant dans des activités qui lui occupent l'esprit sans qu'il soit facile de s'en extraire.
Ou que vous vous mettiez d'accord pour qu'il ne sache pas quand tu vois ton ami, si ça lui paraît préférable. Auquel cas, ça te contraint à dissimuler des parts de ton emploi du temps, mais c'est différent d'un mensonge, s'il est d'accord pour que tu lui caches.
Evidemment, ces derniers conseils n'ont pas de valeur si les angoisses de ton mari sur la supposée supériorité sexuelle de ton ami sont présentes à tout moment. Mais bon, ça pourra servir à d'autres... :-)

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Popol (invité)

le jeudi 10 mai 2012 à 09h12

Bonjour Boucledor.

M’est avis que tu ne peux rien faire à sa place, ni pour lui… lui répéter ta vision des choses, visiblement, n’a servi à rien, c’est donc un travail qu’il doit faire seul – ce qui ne veut pas dire sans ton soutien.

Il y a des polyamours dont le quotidien consiste à tenter de d’accommoder de choses comme celle-ci. C’est un leurre de croire que le polyamour «  réussi » est celui qui se vit absolument en paix. Chacun lutte avec ses propres démons, et peut –être que ton conjoint tient là une occasion intéressante de s’interroger sur la puissance de ses fantasmes, et l’énergie qu’ils lui coûtent, et de mieux se connaître ?

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boucledor

le jeudi 10 mai 2012 à 13h12

Merci à tous les deux pour vos "conseils"...
Je retrouve dans ce que vous dites ce qu'a déjà pu me dire mon conjoint, notamment concernant ces "démons" qu'il doit combattre: jalousie, peur d'être "dépassé" par un autre... Je pense qu'il a déjà fait un grand pas en les identifiant et un de plus en tentant de les surmonter...
Ce qui me fait peur, c'est aussi "le monde extérieur"... Lorsqu'il était au plus mal, il en a parlé à différentes personnes de son entourage, et à présent, j'ai l'impression que ce qui lui pose problème c'est l'image de "mari cocu" qui, en plus, reste avec sa femme.... Je crois que le "regard des autres" reste un élément qui peut vraiment venir entraver des choix personnels surtout lorsqu'on n'avait pas "prévu" de les faire (comme c'est son cas...)

Merci à Paul eaglott pour les "axes" à explorer - Cela me rassure de voir que, spontanément, c'est dans ces directions qu'on a déjà cherché: je cherche effectivement à le rassurer, en mots et en actes, sans pourtant "dévaloriser" mon amant à ses yeux. Hier, lorsque je j'ai revu mon "amant" (avec le "consentement" de mon conjoint), ce dernier s'est en effet trouvé une multitude de choses à faire pour s'occuper l'esprit... ce qui ne l'a pas empêché de "gamberger", mais il ne m'a fait aucun reproche à mon retour, on a un peu discuté mais de manière "positive"...
Cela me donne de l'espoir même si je sais que "rien n'est gagné"...

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LuLutine

le vendredi 11 mai 2012 à 01h15

boucledor
Je crois que le "regard des autres" reste un élément qui peut vraiment venir entraver des choix personnels surtout lorsqu'on n'avait pas "prévu" de les faire

Je le crois aussi !
J'ai au moins un amoureux que le "regard des autres" influence énormément...mais avec le temps, les choses deviennent plus faciles à assumer.

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Katouchka

le vendredi 11 mai 2012 à 08h33

Bonjour Boucledor,

Je suis une mono en phase d'acceptation, voire post acceptation, voire même polyamoureuse non pratiquante.
Ce qui m'aide, c'est le soutien indéfectible de mon amoureux, le fait qu'il me rassure dès que ça va pas bien c'est à dire souvent, le fait de parler avec lui mais aussi avec d'autres personnes et notamment des personnes rencontrées sur ce site. Des personnes dans mon cas, comme dans celui de l'autre amoureuse de mon amoureux comme aussi des polyamoureux. Car en effet le regard des personnes extérieures est parfois difficile à "gérer" mais essentiel toutefois.
La jalousie ce n'est pas tout, il y a d'autres facteurs à explorer.

Bon courage

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roidespuces

le samedi 12 mai 2012 à 22h14

Bonsoir Boucled'or
un autre point de vue masculin ; à te lire , j'ai l'impression que ton conjoint "fantasme" sur ce que tu ferais avec ton amant et que tu ne ferais pas avec lui ce qui semble être très anxiogène pour lui car il n'a pas de réponse et reste seul avec ses doutes .Il faut que tu calmes ses angoisses peut-être en jouant avec lui à de nouveaux jeux amoureux .

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Popol (invité)

le dimanche 13 mai 2012 à 11h44

Ce qui pourrait avoir l'effet inverse en le renvoyant à ce qu'il imagine se passer ailleurs... A prendre avec précaution, en lui demandant d'abord si ça va l'aider ou plutôt empoisonner encore plus l'atmosphère.

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yellow

le dimanche 13 mai 2012 à 21h00

On touche un sujet sensible me semble-t-il: ce que modifie la perception d'un autre amour chez l'autre (et notamment pour les hommes). Même pour quelqu'un d'ouvert, les ébats imaginés peuvent être un plus d'abord et devenir un hic si l'on se sent menacé, dans sa confiance (en soi). Alors l'idée de pimenter la vie de couple suite à une rencontre est à double tranchant. Ma petite expérience avec les hommes m'encouragerait plutôt à soigner l'authenticité des rapports pour rassurer, et emmener plus loin ensuite si l'envie est partagée. Faire l'inverse me paraît un poil risqué.
Après, il y a forcément quelque part dans le polyamour, outre le plaisir de voir l'autre épanoui, une part de mystère chez l'autre (ce qui peut nourrir des fantasmes), et qui convient, voire plaît beaucoup à celui qui accepte cela. Et ça, j'imagine que ça dépend du caractère, et de la confiance... D'où l'importance de soigner la relation avant même de profiter des effets bénéfiques plus concrets du polyamour... Par contre je ne sais pas si ça s'apprend. Seul l'intéressé pourrait dire s'il a envie d'aller vers cela ou si quelque chose le retient fermement dans sa douleur actuelle. Bon courage en tout cas.

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boucledor

le jeudi 17 mai 2012 à 21h27

"Un pas en avant, deux pas en arrière"... C'est ce qui me vient à l'esprit ce soir quand je pense au chemin parcouru avec mon conjoint depuis que je lui ai annoncé ma relation amoureuse avec un autre il y a 5 mois...
Certains jours, on arrive à discuter de manière tellement authentique de ce que l'on ressent, de la façon dont tout cela fait également "grandir" et "mûrir" notre relation de couple, mon conjoint parvient à entendre (et semble t-il) à accepter mon attachement pour cet autre homme, on arrive même à rire de ce qui pouvait nous faire souffrir avant...
Ces jours-là, je me sens si heureuse, je crois que tout est possible, j'arrive à me projeter dans un avenir, certes plus "incertain" mais tellement plus réjouissant!
Mais, il y a tous ces autres jours, où mon mari est à nouveau submergé par ses angoisses, par sa jalousie, où il pense ne pas "être à la hauteur" de la situation, que celle-ci ne peut être viable dans la durée, que notre vie de couple n'y survivra pas, qu'une séparation est inéluctable....
Pourtant notre vie au quotidien est franchement plus belle depuis quelques temps: ces moments de partage et d'échange nous rapprochent, je me sens plus épanouie, plus libre....On a tous les deux très envie de faire des choses ensemble et avec nos filles. J'ai l'impression de profiter bien plus de tous les bons moments... Mais, il me dit qu'il n'arrive pas à faire le deuil de notre amour tel qu'il était "avant", à savoir EXCLUSIF... Que cette "fidélité sexuelle" représente plus à ses yeux que la perspective de partager encore tout ce bonheur de couple et de famille, ça me dépasse et ça m'attriste profondément...

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Popol (invité)

le jeudi 17 mai 2012 à 21h51

Alors voilà ta part, probablement: accepter que cette tristesse soit le truc que tu dois affronter de ton côté.

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Katouchka

le jeudi 17 mai 2012 à 23h15

Ce que tu décris je le vis tous les jours Boucledor.
C'est le cycle de la peur qu'une amie ici rencontrée m'a expliquée.
"Si mon partenaire fait ces choses avec quelqu’un du même sexe que moi, alors je risque de le perdre, parce que quelqu’un d’autre pourrait lui donner les mêmes choses que moi je lui donne. Si j’abandonne cette peur de perdre mon partenaire, je n’aurai plus de raison de lui demander de ne plus faire ces choses. Si je n’ai plus de raison de lui interdire, alors mon partenaire fera ces choses, parce que je sais qu’il en a envie. Si mon partenaire fait ces choses, je vais le perdre, parce que quelqu’un d’autre lui donnera les mêmes choses que moi. Donc je ferai mieux de ne pas abandonner cette peur, parce que si je la surmonte, alors je n’aurai plus de raison de lui demander de ne pas faire ces choses, et ça veut dire qu’il les fera, et ça veut dire ... que je vais le perdre !
Et ça continue, encore et encore. Tu ne veux pas perdre la peur, parce que tu as peur que quelque chose de mauvais va se produire, et tu ne peux pas abandonner
la peur que quelque chose de mauvais arrive parce que si tu l’abandonnes... tu as peur que quelque chose de mauvais se produise."
Je comprend très bien ce que vit ton partenaire. J'expliquais justement au mien que pour échapper à cette logique, j'ai besoin qu'il me rassure et que lorsque je vais mieux et que j'accepte mieux la situation, il n'essaie pas de "négocier" plus de temps avec son autre amoureuse parce que ça perturbe à nouveau mon équilibre.
Il y a surement quelque chose qui déclenche à nouveau une "crise". À toi d'essayer de savoir ce qui le perturbe et de détruire un à un les "phantasmes" qu'il se fait, enfin à mon avis.

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Popol (invité)

le jeudi 17 mai 2012 à 23h49

Je trouve que c'est un objectif sacrément ambitieux... Ce serait pas plus accessible de se dire que ça fait juste partie du paysage, même diminué au maximum? Je pense qu'on se met en échec programmé, si on vise le "tout vivre en paix", c'est pas trop réaliste et c'est se demander beaucoup.

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ylpo (invité)

le vendredi 18 mai 2012 à 00h04

C'est fou ce que les gens qui n'ont pas réussi dans leur vie sentimentale à eux se croient obligés de jouer les rabat-joie...

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Popol (invité)

le vendredi 18 mai 2012 à 05h09

Tiens, encore un pratiquant de la "douche de projection"... :-)

Car depuis quand es-tu juge, toi, de ce qu'est pour quelqu'un d'autre une vie sentimentale réussie? :-)

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boucledor

le vendredi 18 mai 2012 à 08h10

Merci pour vos "réponses" et vos points de vue...car même s'ils donnent lieu à des "petits piques entre amis" et semblent parfois divergents, cela m'aide car je sais bien que la "voie" à trouver n'est pas simple. Je retrouve bien dans le post de Katouchka, le "cercle vicieux" dans lequel se trouve mon mari:
Si j’abandonne cette peur de perdre mon partenaire, je n’aurai plus de raison de lui demander de ne plus faire ces choses. Si je n’ai plus de raison de lui interdire, alors mon partenaire fera ces choses, parce que je sais qu’il en a envie. Si mon partenaire fait ces choses, je vais le perdre, parce que quelqu’un d’autre lui donnera les mêmes choses que moi. Donc je ferai mieux de ne pas abandonner cette peur, parce que si je la surmonte, alors je n’aurai plus de raison de lui demander de ne pas faire ces choses, et ça veut dire qu’il les fera, et ça veut dire ... que je vais le perdre !
C'est exactement ça, et je pense en effet que lorsqu'il "va mieux", j'ai peut-être tendance trop rapidement à vouloir "exercer" cette liberté nouvelle alors que l'équilibre qu'il peut trouver un temps s'avère souvent précaire... Par exemple, il m'a déjà demandé si le fait qu'il accepte ferait que j'ai envie de passer une nuit ou des vacances avec mon autre amoureux... A cela, j'ai répondu que je n'en "ressentais pas le besoin, mais que bien sûr, si je savais que cela ne le ferait pas souffrir, ça pourrait évidemment "me faire plaisir" car qui n'aurait pas envie de partager "de bons moments" avec une personne qu'il aime?"..... Mais ce genre de réponse le déstabilise complètement...
Je pense que Popol a raison lorsqu'il dit qu'il n'est pas réaliste de viser le "tout vivre en paix" (n'en déplaise à Ylpo :-) ) c'est pour cela que j'accueille toutes les angoisses, les questionnements et parfois les "coups de colère" de mon mari comme étant parfaitement "légitimes", mais je " garde le cap" et surtout l'espoir qu'on parvienne quand même à atteindre un point d'équilibre durable qui rende le climat un peu plus serein... Cela me semble indispensable pour chacun...

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Popol (invité)

le vendredi 18 mai 2012 à 11h00

Boucledor, je pense qu’un autre truc déstabilisant de ce moment de votre relation, c’est un lien/norme de rapport de couple qu’on a de la peine à voir quand on est dedans : à quel point on se met en interdépendance par rapport au confort de l’autre.

C’est comme s’il y avait une sorte de règle tacite qui guide les échanges et les attitudes en filigrane : il FAUT que ça fasse plaisir aux deux, sinon, ça ne va pas.

Dans le même ordre d’idée, c’est comme si l’on ne pouvait passer du bon temps séparément sous prétexte qu’on est un couple : un BON samedi soir, c’est un samedi soir qu’on passe ensemble. Le risque, c’est que l’un des deux s’amuse vraiment, et que l’autre soit à la remorque, prétendant que ça lui va bien. Et inversement le coup d’après.

Donc il y a le danger que quelqu’un (tour à tour ou toujours le même) se mente à lui-même (c'est une protection qui remplit son office un moment, une norme judéo-chrétienne, mettons), puis le danger inverse : celui de dire que ça ne va pas, bien qu’on trouve légitime que ça aille bien à l’autre. Vous en êtes là.

Du coup, vous vous retrouvez dans une configuration telle que, puisque les choses ne se passent pas comme dans l’esprit gagnant-gagnant que c’est supposé être (encore une norme, plutôt new-age, celle-là), par solidarité résiduelle d’un esprit de fusion vous vous retrouvez (au propre et au figuré) conjointement dans du perdant/perdant.

C’est une histoire de différenciation des individus… le couple, lui, représentant une illusion de fusion.

Même si les choses sont dites, même si les soirées sont vécues chacun de son côté – et c’est déjà énorme, comme avancée dans le processus - il reste l’ombre portée de la souffrance de la différenciation, quelque chose de l’ordre de la douleur-fantôme d’un membre qui n’existe plus. Dans votre histoire, ce membre c’est la relation d’ «  avant», celle qui se superposait à la fois à la norme et à votre idéal.

L'Eden, quoi.

Pour revenir à l’esprit gagnant/gagnant, même si c’est un concept marketing au départ, je le trouve drôlement intéressant au sujet des relations, parce qu’il dépassionne le débat – la souffrance empêche de réfléchir, souvent. Réfléchir un petit moment autrement qu’en termes d’amour pourrait faire émerger un début de piste, va savoir?

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Popol (invité)

le vendredi 18 mai 2012 à 11h47

NB au passage, Boucledor... Le fait d'avoir en commun le polyamour ne fait pas forcément des amis des gens qui échangent ici. :-)

Encore une histoire de différenciation!

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boucledor

le vendredi 18 mai 2012 à 16h05

Un des noeuds du problème réside dans le fait que la situation soit clairement "asymétrique" et "inégalitaire" de fait car je suis seule à l'origine de ce "changement de cap", depuis ma rencontre avec mon "amant"... Mon conjoint n'avait rien demandé, le "ciel lui est tombé sur la tête", difficile, donc, pour l'instant de le convaincre qu'un équilibre "gagnant/gagnant" pourrait être trouvé...
Pourtant, il est vrai que notre relation est beaucoup plus vivante en ce moment, et que cela nous a malgré tout beaucoup rapprochés, ce qu'il reconnaît volontiers... Je lui répète aussi que j'envisage assez sereinement le fait qu'il exerce lui aussi cette "liberté nouvelle" même s'il me dit n'en éprouver aucune envie...
En fait, je pense qu'il garde l'espoir que tout cela n'est que transitoire, que cela aura servi de déclic pour redonner un souffle nouveau à notre couple... Ce qui le déstabilise c'est de sentir que j'envisage que cette autre relation s'installe dans la durée, que je n'ai aucunement l'intention d'instrumentaliser mon autre "amour" et que je ne renoncerai pas aux sentiments que je lui porte.

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boucledor

le vendredi 18 mai 2012 à 16h06

Par rapport à ton NB, Oups! Désolée, je croyais qu'on était sur Facebook! :-D ... Tu sais, "les amis de mes amis sont mes amis"....

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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