Poly ou Mono: Communiquer enfin au sein de son couple.
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LuLutine
le mardi 22 février 2011 à 18h11
Wazaaa
Ben... il y a des trucs chez moi qui n'interpellent pas mon nomme... et que je vais régler en toute solitude.
Le contraire aussi.
Je crois que je ne vois toujours pas....mais tant pis.
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(compte clôturé)
le mardi 22 février 2011 à 18h22
Ben, des trucs qui n'ont rien à faire dans la relation... Du genre "Ongles cassés"... Du bruit de fond, du brouillage mental. Ou alors, à aborder avec quelqu'un d'autre, surtout si on sait que ça prend de la place pour des prunes ou qu'on va se disputer stérilement, et qu'on a mieux à discuter, de choses plus vitales pour la relation.
Tu vois mieux? En fait, je ne comprends pas ce que tu ne comprends pas, aide-moi à te répondre...
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LuLutine
le mardi 22 février 2011 à 18h28
Wazaaa
Tu vois mieux ? En fait, je ne comprends pas ce que tu ne comprends pas, aide-moi à te répondre...
Oui peut-être.
En fait, comme le sujet porte sur des conflits dans le couple, qui impliquent les deux personnes, je voyais mal ce qui pourrait ne pas concerner l'un ou l'autre.
Toi, tu parles de "soucis" extérieurs, indépendants de la relation, qui n'ont à voir qu'avec une seule des deux personnes. Enfin c'est ce que je crois comprendre.
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Siestacorta
le mardi 22 février 2011 à 18h44
LuLutine
Toi, tu parles de "soucis" extérieurs, indépendants de la relation, qui n'ont à voir qu'avec une seule des deux personnes. Enfin c'est ce que je crois comprendre.
Il peut y avoir voisinnage des deux situations.
C'est à ce titre que je parlais de bien connaître sa pression interne, pourquoi on flippe face au silence, ou plus généralement dans un conflit. Est-ce qu'on a pas des soucis tout personnels, complètement pas du tout bougeable (oui quand je suis enrhumé j'ai un caractère de merde, mettons), qui peuvent être le combustible d'un conflit où on accuse l'autre de mal communiquer ?
Ce n'est pas parce qu'il y a un autre pour entendre notre "je ressens de la colère dans notre relation" que la colère peut n'être résolue que dans la relation.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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(compte clôturé)
le mardi 22 février 2011 à 19h17
Voilà, c'est ce que dit Siesta, exactement.
Et puis les conflits du couple peuvent se déplacer sur des sujets-prétextes, qu'on ne peut résoudre, et donc on tourne en rond sur des serpents-de-mer pour éviter de parler de choses essentielles. Et c'est quand même du conflit de couple, mais l'arbre qui cache la forêt, répétable à l'infini.
Quand on redoute de finir par se dire "Arrêtons la relation", quelque part c'est confortable de pouvoir chinoiser sur des conneries, ça fait reculer l'échéance, parfois jusqu'à la mort.
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Siestacorta
le mardi 22 février 2011 à 20h16
Wazaaa
Quand on redoute de finir par se dire "Arrêtons la relation", quelque part c'est confortable de pouvoir chinoiser sur des conneries, ça fait reculer l'échéance, parfois jusqu'à la mort.
Je rebondis - boiing - sur cette observation, pour placer un petit coup de canif en passant à un possible "angélisme de la communication" (*):
- savoir communiquer et vivre une relation PA super moderne et sage et zen (et toltèque et bio et Max Havelaar) ne nous empêche pas d'avoir des poutres dans l'oeil sur ce qui motive nos conflits de couple (exemple : vouloir que l'autre soit bien, tout le temps, peut être un reflet de notre propre sentiment d'insécurité, et si on se met en colère dans un conflit de couple parce que l'autre ne veut pas parler de sa souffrance, c'est notre colère)
- le fait d'être PA, honnête, plein de bonne volonté, ça n'empêche pas que les histoires peuvent finir. On peut quand même être amené à rompre, renoncer à la relation, admettre que l'autre n' yest pluset n'y reviendra pas, même si on lui offre un amour inconditionnel, cadre de rêve où il peut aller voir où il veut, dire ce qu'il veut ... (une facette du "polyamour c'est mieux que rien" que j'évoquais dans un autre fil). SI l'envie y est plus, ce qui reste peut encore être jolie, s'appeler amour, ça ne vaut pourtant peut-etre plus le coup de s'y accrocher pour autant.
Le polyamour ne sanctifie pas, mes frères et soeurs.
* : dont on peut aussi trouver une jolie satire chez Gaelle-Marie...
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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(compte clôturé)
le mardi 22 février 2011 à 21h55
Re-boing.
Ca commence satirique, et plus on avance, plus ça vous sent l'authentique, Gaëlle-Marie.
J'embarque. Gare à mes fesses, je suis sur le toboggan d'une certaine franchise délirante. Gare à vos yeux!
Le polyamour ne sanctifie ni la relation, ni les gens.
Et redescendre sur terre, c'est bien: tout ce qui sort ici et là comme recettes pour gommer la nature humaine, dans le fond, ce serait pas un peu comme aller à l'église écouter le prêche?
Une espèce de religion du mieux-savoir-être, du mieux-savoir-se-maîtriser, and so on.
Comme une petite douche pour se relaver le mental entaché par la fugitive envie d'écraser chéri, pour se remettre la culpabilité à zéro, relever les compteurs de nos putains de mauvaises consciences, préparer notre prochaine réincarnation...
Peut mieux faire! A l'école du couple, on pourrait trouver un certain genre de remarques de roille-gosses, c'est comme ça qu'on appelle les instituteurs chez moi (en bon vaudois: roiller = taper, cogner; je vous laisse comprendre); des annotations du genre:
"Se donne de la peine; en fait... et en a"
On fait son max', rien de moins.
Allez, zou, j'appelle mon amour pour lui proposer une bonne peignée! :-D
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LuLutine
le mercredi 23 février 2011 à 00h01
Siestacorta
* : dont on peut aussi trouver une jolie satire chez Gaelle-Marie...
C'est sûr, la CNV n'empêche pas les disputes. Tout simplement parce qu'on n'est pas toujours en mesure de l'appliquer.
En fait, je crois que c'est plutôt après la dispute qu'elle est utile.
Pour revenir parler calmement.
Si on n'a pas d'outil pour vraiment régler les choses qui posent problème, si on n'arrive pas à dialoguer, la dispute n'aura servi à rien (voire aura envenimé les choses)...mais c'est mon opinion !
D'ailleurs je préfère me disputer avec quelqu'un, plutôt que sentir qu'il y a peut-être un problème, essayer de dialoguer et...n'avoir aucune réponse en face !
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Liza
le vendredi 25 février 2011 à 17h40
Bonjour,
Je viens enfin de trouver le temps de lire le sujet ; merci Blusher pour ces conseils. En fait, après m'être reconnue en Caro, au premier moment, j'ai pensé que finalement nous n'étions pas si loin de la CNV. En fait, tout bien réfléchi, comme tu le précises, il suffit qu'il manque une étape pour que la communication ne passe pas... et, quand les choses ne sont pas formalisées, il manque souvent une étape (voire deux ou trois) !
Par ailleurs, juste une remarque, pour rendre à César ce qui lui appartient : les 3 citations au début sont de Sélénia et non de moi (au cas où mon mari viendrait à passer par là, ce qui semble probable vue la tournure que prennent les choses, il serait étonné de trouver ces reproches que je ne lui ai pas faits...).
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Blusher
le lundi 28 février 2011 à 13h23
Liza
les 3 citations au début sont de Sélénia et non de moi (au cas où mon mari viendrait à passer par là, ce qui semble probable vue la tournure que prennent les choses, il serait étonné de trouver ces reproches que je ne lui ai pas faits...). Message modifié par son auteur il y a 3 jours.
J'ai modifié ça dans le message initial. Désolé pour l'erreur.
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(compte clôturé)
le lundi 28 février 2011 à 16h15
La CNV ne marche pas non plus si seul l'un des deux partenaires la connaît.
On peut s'évertuer des heures et des heures à en respecter les principes, on n'a pas le pouvoir que ce qui se dit soit forcément moins mal pris.
En fait, je trouve que la CNV pète un peu plus haut que son tchu, dans la mesure où l'autre moitié du dialogue est du ressort de celui qui reçoit le message: savoir recevoir, savoir entendre et savoir accuser réception.
Sinon, on peut bien dire "je, je, je" pendant des heures: de l'extérieur, ça ressemble juste à quelqu'un qui ne parle que de lui!
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LuLutine
le mardi 01 mars 2011 à 23h26
Wazaaa
La CNV ne marche pas non plus si seul l'un des deux partenaires la connaît.
Oui...j'en ai fait l'expérience à plusieurs reprises.
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(compte clôturé)
le mercredi 02 mars 2011 à 10h53
Ce néologisme de 'polyamour' n'est destiné qu'à ceux qui s'autorisent à "aller voir ailleurs" sans, pour autant, casser des assiettes au retour du conjoint. Vous allez à contre-courant de l'évolution, vous en souffrirez donc forcément.
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(compte clôturé)
le mercredi 02 mars 2011 à 11h09
C'est pas en utilisant des tournures de phrases incompréhensibles que tu vas avoir plus de réponses, Prodipe... surtout qu'on ne t'a pas attendu pour se rendre compte que c'est pas simple, et source de souffrances, vois-tu!
Quelque chose de neuf et d'intéressant à dire, à part ça?
Et si tu allais lire les fils? Histoire de te rendre compte du chemin que certains ont parcouru et pour sortir un peu de ta vision réductrice du polyamour?
Après, tu pourrais ouvrir un fil sur la substance de ta dernière remarque, mais je pense sincèrement qu'il serait redondant avec quelques autres fils ouverts par d'autres braves gens en mal de venir troubler des discussions où nous recherchons plus d'humanité et de lucidité.
Aller voir ailleurs, comme si ça résumait ce style de vie...
T'es un marrant, toi. :-)
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Siestacorta
le mercredi 02 mars 2011 à 11h33
Prodipe
Ce néologisme de 'polyamour' n'est destiné qu'à ceux qui s'autorisent à "aller voir ailleurs" sans, pour autant, casser des assiettes au retour du conjoint.
C'est tout l'inverse, bien sûr !
La monogamie, ça n'est destiné qu'à ceux qui croient pouvoir se permettre de garder l'autre à portée de main en permanence sans qu'il lui envoie d'assiettes à la tronche.
Il est impossible de voir les choses autrement, ce serait de l'hypocrisie.
Hein ? Quoi ? Moi, je caricature ?
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Blusher
le mercredi 02 mars 2011 à 12h17
Prodipe
Vous allez à contre-courant de l'évolution, vous en souffrirez donc forcément.
Prendre le périph à contre-sens me semble infiniment plus dangereux.
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Blusher
le mercredi 02 mars 2011 à 12h46
Wazaaa
La CNV ne marche pas non plus si seul l'un des deux partenaires la connaît.
Pertinent.
Il arrive qu'en suivant les préceptes de la CNV avec un interlocuteur particulièrement remonté on se heurte à un mur d'incompréhension. Il se peut également que le discours paraissent dogmatique et paternaliste.
Je parlais plus haut d'un processus de négociation au sein de la relation.
Dans toute négociation, on peut distinguer trois phases:
1) Clarifier les objectifs
Il s'agit de définir les objectifs de l'autre partie.
"Veut-il passer plus de temps avec nous?" "Veut-elle que je rentre tous les soirs à la maison?" "Demande-t-elle davantage d'attentions?"
2) Rassembler les informations
Il s'agit peut-être d'informations qui n'ont rien à voir a priori avec les exigences et les besoins de la personne en face de nous mais qui nous aideront à mettre en place une stratégie gagnante pour les deux parties.
"Quelle motivation la pousse à faire ces demandes?"
3) La phase d'accord
C'est la phase où l'on fait un compromis satisfaisant pour les deux parties.
C'est aussi la phase pendant laquelle on s'exprime en suivant les préceptes de la CNV pour ne pas foutre en l'air le processus de négociation en braquant son interlocuteur
.
Se précipiter tout de suite à la phase d'accord sans prendre en compte les attentes et les motivations de notre partenaire aboutit à une impasse. Malheureusement, on le fait trop souvent que ce soit en affaires ou en amour.
On l'apprend en école de commerce: c'est votre coeur de cible qui fixe les paramètres de votre discours de vente.
Avant de formuler ses attentes (le pitch: voilà ce que je veux) il faut donc prendre en considération le système de croyances, les besoins et les motivations de son/sa partenaire.
Pour l'amener à cela:
- Prendre le temps de poser des questions ouvertes
- S'abstenir de formuler des jugements et récolter l'information de manière neutre
- Reformuler pour s'assurer d'avoir correctement reçu le message
- Réitérer
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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tentacara
le mercredi 02 mars 2011 à 13h17
Prodipe
Ce néologisme de 'polyamour' n'est destiné qu'à ceux qui s'autorisent à "aller voir ailleurs" sans, pour autant, casser des assiettes au retour du conjoint. Vous allez à contre-courant de l'évolution, vous en souffrirez donc forcément.
C'est rigolo, je vois plutôt le polyamour comme justement une évolution par rapport aux traditions. Aller à contre-courant de l'évolution me paraît au contraire vouloir préserver à tout prix les schémas traditionnels rigides contre un mouvement général qui tend vers plus de liberté, d'indépendance et de responsabilité individuelle. Pour moi, l'amour est bien le dernier bastion qui résistait encore à l'évolution et que le polyamour commence à inscrire dans le sens de l'histoire.
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(compte clôturé)
le mercredi 02 mars 2011 à 22h01
Blusher
Pertinent.
Il arrive qu'en suivant les préceptes de la CNV avec un interlocuteur particulièrement remonté on se heurte à un mur d'incompréhension. Il se peut également que le discours paraissent dogmatique et paternaliste.
Je parlais plus haut d'un processus de négociation au sein de la relation.
Dans toute négociation, on peut distinguer trois phases :
...
Ca ressemble furieusement à ce que fait un psy en consultation. Un psy qui n'est pas engagé affectivement avec son client.
Faut déjà arriver à sortir de l'affectif, pour pouvoir appliquer la méthode décrite.
Blusher, une idée pour sortir de l'affectif? Parce que là, dans un cas où les tours montent de suite, j'essaie même plus: je demande de l'aide pour une thérapie de couple.
Et c'est ça, ou ça risque fort d'être "Atchao bonsoir, rideau" et on se quitte.
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(compte clôturé)
le jeudi 03 mars 2011 à 20h10
En même temps… on s'en branle juste un peu, du sens de l'évolution. :-)
Il est tellement peu perceptible que chacun peut dire à l'autre qu'il est dans une certaine direction sans que ça puisse être vraiment soutenu ou contredit.
Je veux dire que la question serait plutôt pragmatique et du genre : quel est le mode de vie qui, en concertation avec mes relations, me semble le plus juste pour moi et pour elles, maintenant et pour plus tard ?
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.