Le polyamour dans le FIGARO madame !
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Siestacorta
le mardi 11 mai 2010 à 11h52
madame.lefigaro.fr/societe/enquetes/836-la-saison-...
Du vrai de vrai, grâce à Super-Guilain apparemment.
Je rajoute ce que disais à Guilain sur FB :
Autant je sais que le décloisonnement des genres est à sa place dans la question du PA, autant l'aborder dès le début comme un critère primaire de l'identité poly, je suis pas sûr que sur le site du figaro ce soit pas un peu biaiseux.
Je souris aussi un peu en voyant la référence continuelle à une psy à la morale bien traditionnelle... Ce serait tellement dommage si une meute de Cougars de bonne famille se mettait à se poser des questions sur l'intérêt du modèle mono, faut absolument les contenir !
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Gin
le mardi 11 mai 2010 à 12h12
" Geneviève Abrial, psychanalyste, estime que cette concomitance relève de la fuite : « Aimer une seule personne est impliquant, il s’agit de construire, de s’engager, il y a un enjeu pour l’avenir, un partage de projets. Dans le fait d’avoir des relations avec plusieurs personnes, il n’y a rien de tout cela. Des rendez-vous ponctuels, des partages en pointillés, pas d’engagement demandé, une fuite perpétuelle. » "
et mon cul c'est du poulet ?!
heu, pardon... non mais, on peut pas partager des projets quand on est poly ?!
bon, je demande ça ici, vous, vous allez me dire que oui, bien sur... mais j'ai pas trouvé comment laisser un commentaire sur le figaro-madame... peut-être qu'on peut pas...
" « La sexualité d’un adolescent doit être protégée contre l’invasion d’images sexuelles qui ne sont pas adaptées à son degré de maturité psychique, prévient Geneviève Abrial. "
je ne pense pas que ce soit les polyamoureux qui diffusent le plus d'images sexuelles non adaptées, mais bon...
" « À 15 ans, soit on rêve du prince charmant, soit on multiplie les aventures, mais ce n’est pas du polyamour, c’est l’explosion hormonale de la puberté ! estime de son côté Françoise Simpère. "
Ah, une fois n'est pas coutume, je ne suis pas d'accord avec Françoise, mais bon, je sais bien que j'étais une adolescente-mutante...
Et sinon, merci Guilain pour le boulot médiatique !
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Drya
le mardi 11 mai 2010 à 12h18
Tiens, justement c'est la même chose qui m'a fait tiquer:
« Aimer une seule personne est impliquant, il s’agit de construire, de s’engager, il y a un enjeu pour l’avenir, un partage de projets. Dans le fait d’avoir des relations avec plusieurs personnes, il n’y a rien de tout cela. Des rendez-vous ponctuels, des partages en pointillés, pas d’engagement demandé, une fuite perpétuelle. »
Comment ça "il n’y a rien de tout cela." ?!!! comment aimer une seule personne signifie forcément faire des projets ? comment en aimer plusieurs l'exclut ? Il n'y a aucune rapport de cause à conséquence ^^
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(compte clôturé)
le mardi 11 mai 2010 à 12h19
Ay Pepito..... c'est pas si mal finalement son article.... et je trouves que les questions de la psy doivent se poser, quitte à rester en mode ados ou resistance à l'introspection, comme le dit bien Françoise. L'amour pluriel, le polyamour sont au delà de l'explosion hormonale, le morcellement identitaire traumatique... il aurait pu venir au Coffee, on ne l'aurait pas mangé.... je voulais juste prendre une photo. :-/
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(compte clôturé)
le mardi 11 mai 2010 à 12h21
Elle peut pas savoir, elle a jamais essayé, la dame... :-D
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usclade
le mardi 11 mai 2010 à 13h47
Moi je l'aime bien cette Mme Abrial. C'est une lecture bien réactionnaire comme on les aime.
Encore un petit effort et elle va bientôt réinterdire le divorce. Car après tout, ceux qui divorcent n'ont-ils pas révélé leur incapacité à construire, s’engager, partager les projets...?
Non sérieusement, il y a peut être effectivement des personnes pour qui le polyamour permet de se maintenir dans le présent, en jonglant entre plusieurs sources de bonheur et en évitant de regarder ce qu'il y a après (façon zapping sentimental) .
Mais d'une part cela est restreint je pense, et d'autre part, pouvoir disposer d'un "réservoir" d'amant(e)s suffisamment conséquent pour ne vivre de façon spontanée, improvisée, dans le moment présent, n'est pas donné à tout le monde (il faut un pouvoir de séduction au dessus de la moyenne je pense..).
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bohwaz
le mardi 11 mai 2010 à 13h49
Ah je suis pas le seul à m'indigner des propos de cette "psychanalyste"...
Un autre truc à reprocher à mon sens c'est la généralisation de Guilain sur le portrait social des polys qui me semble pas mal faussé.
Sinon je vois pas le rapport avec l'adolescence, c'est hors sujet.
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ERIC_48
le mardi 11 mai 2010 à 13h51
Madame Le Figaro
Geneviève Abrial, psychanalyste, estime que cette concomitance relève de la fuite : « Aimer une seule personne est impliquant, il s’agit de construire, de s’engager, il y a un enjeu pour l’avenir, un partage de projets. Dans le fait d’avoir des relations avec plusieurs personnes, il n’y a rien de tout cela. Des rendez-vous ponctuels, des partages en pointillés, pas d’engagement demandé, une fuite perpétuelle. »
Madame la psychanalyste n'a pas compris qu'on peut fusionner dans le polyamour, mais passons.
Elle n'a pas compris non plus que l'on peut construire, s’engager, créer un enjeu pour l’avenir, partager des projets, avec plusieurs amoureux.
Mais bon, ne comprend pas tous les polyamoureux qui veut. En tous les cas, il ne suffit pas d'être psychanalyste, on dirait.
Je sais, il y a des polyamoureux qui ne fusionnent pas et qui hurlent à la mort à cette simple idée, qui ne font que des projets à court terme, qui donnent plus d'importance à la forme qu'au fond, etc, mais ils ne sont pas forcément représentatifs de tous les polyamoureux. Surtout de ceux dans mon genre.
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Siestacorta
le mardi 11 mai 2010 à 14h43
Sainte Ginette
Des rendez-vous ponctuels, des partages en pointillés, pas d’engagement demandé, une fuite perpétuelle.
Je nie pas complètement, dans mon cas c'est un peu vrai.
Et quand bien même.
Le couple traditionnel n'aboutit pas nécessairement à une construction et les engagements pris mènent alors à la cata.
Parce qu'en choisissant son "partenaire définitif", un monogame fuit souvent :
- il peut vouloir figer dans le temps une situation simpliste et régressive (ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et furent heureux pour toujours...),
- il peut vouloir concentrer sur les épaules de l'autre ou du couple ses aspirations au bonheur (et ça donne : "je t'ai sacrifié ma vie".)
- il peut justifier son immobilisme avec cette construction : les enfants, les crédits, maintenant que j'ai tout ça, je ne dois plus remettre en cause mes choix, je reste dans ce que je connais et je n'évolue plus.
Bref : les gens n'ont pas attendu le polyamour pour être immatures.
Et pour tout dire, je préfère faire une fuite en pointillés que de prendre des engagements sans avoir vérifié si j'étais capable de les tenir.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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Clown_Triste
le mardi 11 mai 2010 à 14h47
A l'exception des interventions de madame Abrial, qui assènent effectivement des vérités "psy" sans argumentation solide (ce qui ne veut pas dire qu'elle a tort dans tous les cas), je trouve après une première lecture que le portrait dressé par l'article fait preuve d'une neutralité bienveillante plutôt bienvenue.
Puisse cet article permettre à ceux qui n'avait pas de mots à mettre sur leur situation ou qui s'intéressent à ce thème de trouver des ressources utiles et des oreilles attentives.
C.T.
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(compte clôturé)
le mardi 11 mai 2010 à 15h11
On ne pouvait pas s'attendre à un "oui" passif au polyamour dans Madame Figaro, etpar ailleurs ce n'est pas un modèle qu'on cherche à substituer à la monogamie, mais une ouverture des possibles de la vie amoureuse, où chacun doit trouver son modus vivendi. C'est pour cela que j'ai dit qu'à 15 ans oln n'étaot pas encore dans le polyamour, on est dans l'expérimentation d'un tas de relations, mais pour aimer il faut du temps, dépasser les 3 ans de phase hormonale décrite par les biologistes. Cela précisé, je trouve que malgré les a priori de la psy de service, ce papier a le mérite de faire connaître le pluriamour (autre terme pratique) à des lecteurs et lectrices qui ne l'avaient peut-être jamais imaginé. C'est déjà énorme.
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Siestacorta
le mardi 11 mai 2010 à 15h17
Voué.
C'est pas mal, c'est même bien... pour un papier du figaro.
C'est pas désinformant.
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usclade
le mardi 11 mai 2010 à 15h34
Siestacorta
Voué.
C'est pas mal, c'est même bien... pour un papier du figaro.
C'est pas désinformant.
Ouaip, c'en est même inquiétant mais alors si on n' a plus la possibilité de se faire désinformer dans les salles d'attente, j'aurais encore moins envie d'aller chez le médecin...
(vous aurez noté dans mon intervention la posture typique du gars qui se croit drôle, qui n’a pas de télé et a fait des études supérieures, vote à gauche, souscrit aux idées féministes, etc... :-) )
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Lilie
le mardi 11 mai 2010 à 15h51
Moi je trouve l'article pas si mal que ça.
Concernant le début, "La majorité d’entre eux n’a pas de télé et a fait des études supérieures, la quasi-totalité vote à gauche, souscrit aux idées féministes, et beaucoup se déclarent bisexuels, queer, genderqueer…"
Perso, je me reconnais déjà dans 4 des 5 propositions! Ca vaudrait presque le coup de faire un petit sondage..
Evidemment, le point de vue de la "psy" est largement exposé dans l'article.
Ahhh, si on pouvait analyser d'un coup tous les polys, ça nous ferait des sacrées économies!
En tout cas, je trouve que ça fini plutôt positivement. Et que ça laisse la porte ouverte.
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(compte clôturé)
le mardi 11 mai 2010 à 16h01
Rigolo, j'ai écrit un "oui" passif. Bien sûr, c'es "oui" massif qu'il fallait lire :)
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(compte clôturé)
le mardi 11 mai 2010 à 16h32
L'adresse mail de Madame Abrial pour celles et ceux qui souhaiteraient lui répondre :
[pas d'adresse email d'une personne sans son accord, merci]
Ps : perso, je me suis permis de lui écrire apres lecture de l'article, en l'invitant simplement à se faire une idée plus juste de ce que peut-être le polyamour avant de lancer une affirmation aussi fermée que ce qu'elle a pu faire dans l'article.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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jess
le mardi 11 mai 2010 à 16h48
Sans vouloir défendre cette dame, les journalistes sont "forcés" de donner la parole à tous pour enrichir les points de vue et peut-être que le journaliste a choisi de ne conserver que ces passages "réactionnaires" ; peut-être est-elle plus ouverte que le papier ne le laisse paraître...
Aussi je pense qu'un témoignage de vécu d'une personne, comme Françoise, qui assume ce mode de vie et est épanouie a bien plus de force qu'un "expert" qui parle de ce qu'il n'a pas expérimenté !
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(compte clôturé)
le mardi 11 mai 2010 à 16h52
C'est certain Jess, mais pourquoi cette dame affirme une chose aussi fermée sur le polyamour dont elle n'a visiblement jamais entendu clairement parler?
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usclade
le mardi 11 mai 2010 à 17h09
Je pense que la dame a une telle idée préconçue sur la question qu'elle n' a pas pris le temps d'écouter ou n'a pas voulu entendre ce que par exemple Françoise Simpère a écrit sur la question
Quand elle affirme cela:
« L’autre est un miroir, ne l’oublions pas… Ce que l’on trouve chez lui et qui ne nous plaît pas risque de nous renvoyer à quelque chose de nous-même que nous ne voulons pas voir ! Avoir plusieurs partenaires morcelés en qualités, c’est refuser de voir l’aspect sombre de l’autre, et donc le sien propre. »
elle occulte la question de la réciprocité: la condition polyamoureuse implique qu'on ait l'humilité, la clairvoyance et la conscience qu'aussi valeureux qu'on soit, on ne peut pas apporter à une personne absolument tout ce qu'elle souhaite pour s'épanouir...