L'écologie de l'amour ou aimer écologiquement
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titane
le mardi 02 février 2010 à 09h17
abondance - tranformation - qualité... la trinité de l'amour...
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lam
le mardi 02 février 2010 à 09h37
Pour moi écologie ne rime pas avec abondance... mais plutôt avec 'équilibre', 'compromis', 'adéquation', 'juste milieu', 'adaptation'...
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Drya
le mardi 02 février 2010 à 10h13
Dans l'intention, c'était plutôt "privilégier ce qui est abondant plutôt que ce qui est difficile à trouver", non?
Mais c'est une bonne trinité, plutôt que "frustration-culpabilité-insécurité" <3
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titane
le jeudi 04 février 2010 à 14h35
dans un écosystème, la résilience repose sur le dynamisme des flux d'énergie et de matière... les formes et quantités à l'intérieur évoluent changent et mutent, mais le système reste et demeurent dans l'abondance de ses flux...
L'amour n'est pas basé sur un besoin à satisfaire mais sur un désir illimité (d'où l'amour pluriel ou le polytruc! sinon autant avoué que nous sommes tous des frustrés du sexe chez nous!)...
Il s'agirait alors non plus de "capturer" l'amour, comme dans un modèle pervers d'une monogamie possessive et exclusive, mais de le transformer en énergie vitale, conviviale, compassionelle... comme vous voulez ... selon vos élans messianiques... :-)
la quantification n'a plus de raison d'être non plus... au diable le "poly" ou le "pluriel"... mais seule la qualité compte... comme celle de l'air que l'on respire et qui pourtant est si abondant (dans sa quantité "illimitée")...
l'amour ne serait pas une nourriture quantifiable mais un souffle qualifiable... pas de pénurie mais une douce abondance plutôt rassurante lorsque nous apprenons à nous défaire de nos peurs de manquer qui n'ont plus de raison d'être du coup... c'est l'idée du don et de l'abandon qu'on retrouve souvent sur le champs lexical de l'amour...
J'aime bien l'adaptation de Drya... un bon point de départ pour une discussion sur l'amour multiple...
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Drya
le jeudi 04 février 2010 à 14h51
Euh, bon, j'ai un peu de mal à m'exprimer ces derniers temps, et on peut me comprendre de travers...
Alors, oui l'Amour est (de nature) de qualité (même s'il englobe parfois des difficultés invivables, mais la définition ultime n'est pas prête d'être donnée) et aussi (mais ça tout le monde ne s'en rend pas compte) présent en chacun de nous en grande quantité, dans tout les cas une quantité fluctuante.
J'apporte pas grand chose là, mais je voulais juste dire que quand je dis "privilégier l'abondant", c'est plutôt à prendre comme "considérer que c'est abondant quand ça l'est".... mais que la qualité reste essentielle, sinon quel intérêt?... (pff, je m'enfonce :-/ )
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Siestacorta
le jeudi 04 février 2010 à 15h07
titane
L'amour n'est pas basé sur un besoin à satisfaire mais sur un désir illimité (d'où l'amour pluriel ou le polytruc! sinon autant avoué que nous sommes tous des frustrés du sexe chez nous!)...
en contrepoint :
/discussion/-gn-/Accepter-que-certaines-personnes-...
Pour rester dans la métaphore écologique, pour moi l'amour n'est pas une énergie illimité, je n'en ai pas une quantité illimitée sur moi en permanence, en revanche c'est une énergie renouvelable.
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titane
le jeudi 04 février 2010 à 15h20
si tu veux... et comment mesures tu que tu en as en quantité limitée? si tu sais qu'elle est renouvelable?
ce serait prétendre que la quantité d'eau de l'océan est insuffisante en jugeant du débit d'une paille à travers elle coulerait... entre "quantité" et "débit" il y a une petite différence... mais je comprends ton point et cela ne change pas grand chose à la nécessité de la transformer et non de la "capitaliser" ou de la "capturer" et surtout de travailler sur la "qualité" en terme de comment tu l'as reçois et comment tu l'as distribues... librement, gratuitement, spontanément ou à travers un contrat mutuel et une série de protections et autres clauses... par exemple...
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titane
le jeudi 04 février 2010 à 15h24
Drya... on dit la même chose oui... ne pas vraiment s'inquiéter de la quantité (existante ou renouvelable) mais davantage de la qualité que l'on reçoit et que l'on distribue une fois transformée par l'autre ou par soi...
elle m'aime sans condition, mais moi je l'aime jalousement et en imposant mes protections contre mes souffrances névrotiques... et je lui demande de ne pas danser avec mon ami sinon je la culpabiliserai de me faire souffrir !
Voilà un exemple de "qualité" je crois... selon notre capacité à résister ou non à l'amour... par peur ou confiance... tiens tiens... confiance et confiance en soi... un autre fil non?
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Drya
le jeudi 04 février 2010 à 15h35
Bah, je ne crois pas que l'amour soit de mauvaise qualité chez un jaloux, seulement il l'associe à d'autres sentiments, qui pour lui vont de paire, mais l'amour qu'il a peut être sincère et beau au milieu de ça. Après, qu'il n'arrive pas à lui faire confiance (à son amour et à celui de son/sa partenaire) pour ne pas le/la faire souffrir, même si c'est au point d'utiliser la culpabilité (parce qu'il ne trouve pas d'autres outils pour se protéger, dommage) c'est triste pour eux, mais ça ne change pas la qualité de l'amour qui est au centre. Enfin, je l'ai perçu comme ça quand j'ai été dans cette situation.
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Drya
le jeudi 04 février 2010 à 17h08
Quand tu dis "de qualité", pour moi ça sous-entend qu'il y a bonne qualité et mauvaise qualité. Ou bien j'ai loupé un wagon, et je veux bien que tu expliques?
Cela dit, je crois qu'on d'accord (encore une fois^^) sur le fond et, en ce moment, les argumentaires sur la définition des mots me font tourner en bourrique, c'est un peu perdre de l'énergie pour le plaisir d'engluer les neurones...
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titane
le jeudi 04 février 2010 à 18h52
il y a différentes qualités sans que l'une soit meilleure que l'autre.. comme tu l'expliques un amour jaloux peut très bien faire l'affaire pour certains... l'amour jaloux a été glorifié dans certaines cultures et le crime passionnel a toujours été considéré comme un crime "mineur"...
question d'éthique personnelle... untel est jaloux, une fois qu'on le sait on fait avec! on l'aime ou on ne l'aime pas.... c'est tout.
Par contre il ne faut pas sous estimer le sens des mots, car surtout dans ce genre de sujet ils restent des marqueurs émotionnels parfois d'une force incroyable selon le vécu de chacun: une femme meurtrie par un mari jaloux ne réagira pas comme toi!
Accepter de baisser la garde, puis discuter de ce qui résonne est un travail essentiel et fondamental lorsqu'on s'exprime dans l'ordre de l'émotionnel... ce cacher (je ne parle pas pour toi) derrière des "mots-carapaces" tout faits pour éviter de baisser la garde et donc, comme tu l'as fait de partager sans honte ni gène ce que toi tu ressens derrière ce mot "jaloux", est une fuite plus qu'une contribution.
Et je n'ai rien contre la fuite encore une fois !
Il est essentiel de dire si on se sent bien ou mal avec tels ou tels mots... pas obligés de s'entendre sur une définition, mais s'ouvrir l'esprit à une autre charge émotionnelle que a sienne... c'est cela débattre et partager...
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Drya
le jeudi 04 février 2010 à 19h51
Décidemment, j'ai vraiment du mal à me faire comprendre... :-(
Ce que je veux dire, ce n'est pas que les mots n'ont pas leur importance, au contraire, c'est plutôt que chacun leur donne une définition différente (voir par exemple le fil sur l'amitié avec une persone qu'on désir, chacun donne un peu se définition, et on constate qu'on ne met pas tous la même chose dans les mots, c'est pourquoi j'ai souvent l'impression sur ce forum qu'on se dispute sur des mots mais que les définitions de ces mots différents, elles correspondent, on est d'accord sur le fond.
Bon, l'autre chose, c'est que je ne dis pas qu'un jaloux est à supporter tel quel parce que son amour est sincère, ce que je veux dire c'est qu'il a beau avoir tous les défauts du monde, son amour reste sincère et on peut l'aimer sincèrement quand même, malgré la difficulté à vivre ses défauts, et souvent notre coeur ne nous demande pas notre avis, d'où les nombreux conflits conjugaux invivables mais où les gens n'arrivent pas à se séparer, qui sont résolus avec plus ou moins de compréhension selon les implications de chacun dans son couple et les capacités respectives de chacun à l'empathie (entre autres).
(C'est plus logique là comme explication?)
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Drya
le jeudi 04 février 2010 à 19h54
Dernière chose, je n'ai pas dit que débattre était inintéressant, c'est juste que débattre sur le fond c'est intéressant, débattre des heures sur des mots, quand on constate de toute façon qu'on ne peut pas y mettre la même chose, à force ça devient stérile.
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titane
le vendredi 05 février 2010 à 09h28
mes observations et remarques ne s'adressaient pas à toi en particulier, mais plutôt comme "principes" de base...
Oui tu as raison l'amour d'un jaloux est bien souvent sincère et vrai, ce n'est pas tellement l'amour qui est "qualifiable" comme je le disais) mais bien la façon dont il est "transformé" et "irradié" à partir de nos facilités ou difficultés intimes et interpersonnelles... donc oui nous disons bien la même chose.
Comme je le disais dans un autre fil le confusion souvent provient du fait que le verbe aimer peut être utilisé et ompris soit de façon "passive":
"je t'aime" exprime un sentiment qui ne se décide pas et se discute pas
soit de façon active:
"je t'aime" exprimant une action ou un désir d'action et ça, ça se décide et ça se discute... l'autre pouvant dire "oui" ou "non" non pas sur le fond (d'accord tu as des sentiments pour moi), mais sur la forme (tu peux te les garder pour toi car moi je n'ai pas les mêmes, ou bien je ne suis pas intéressé à "aimer" de la façon que tu proposes...)
Je crois que discuter sur des mots va bien au delà de simple définitions... je ne trouve pas ça si stérile que ça...
En amour chaque mot à son point émotionnel... et si on prenait le temps de discuter sur les mots on éviterait bien des surprises après quelques mois ou années de vie commune... comme par exemple que veut dire "fidélité"...
un autre sujet...