De l'égoisme en amour
#

LuLutine
le samedi 20 février 2010 à 18h30
titane
la placer au centre confiant que mon tour viendra gratuitement
(+)
De manière générale, je crois que dans la vie donner est en fait un acte égoïste. ;)
Parce qu'en donnant, on sait qu'un jour on recevra en retour (du moins, c'est ce à quoi je crois sincèrement). Même si le retour ne vient pas forcément de la personne à qui on a donné !
#

(compte clôturé)
le samedi 20 février 2010 à 18h31
Ha que voilà une pensée décapante, elle me plaît. (+)
#

LuLutine
le samedi 20 février 2010 à 18h42
Moi j'adore donner et comme je suis très patiente ça ne me dérange pas si le retour met longtemps à venir.
Puis il faut dire que lorsque cela me coûterait trop de donner, et bien je ne donne pas, tout simplement !
#

(compte clôturé)
le samedi 20 février 2010 à 21h39
LuLutine... j'aime cette idée " De manière générale, je crois que dans la vie donner est en fait un acte égoïste. ;) Parce qu'en donnant, on sait qu'un jour on recevra en retour (du moins, c'est ce à quoi je crois sincèrement). Même si le retour ne vient pas forcément de la personne à qui on a donné !"
mais mon problème c'est que je suis pas très patiente ;-)
#

titane
le samedi 20 février 2010 à 22h07
LuLutine
(+) De manière générale, je crois que dans la vie donner est en fait un acte égoïste. ;)
Parce qu'en donnant, on sait qu'un jour on recevra en retour (du moins, c'est ce à quoi je crois sincèrement). Même si le retour ne vient pas forcément de la personne à qui on a donné !
LuLutine
Moi j'adore donner et comme je suis très patiente ça ne me dérange pas si le retour met longtemps à venir. Puis il faut dire que lorsque cela me coûterait trop de donner, et bien je ne donne pas, tout simplement !
Comment qualifierais-tu cet égoïsme pour le différencier de celui qui prend sans donner ?
Certains l'apperaient "confiance", non?
#

titane
le samedi 20 février 2010 à 22h09
lisea
LuLutine... j'aime cette idée " De manière générale, je crois que dans la vie donner est en fait un acte égoïste. ;)
Parce qu'en donnant, on sait qu'un jour on recevra en retour (du moins, c'est ce à quoi je crois sincèrement). Même si le retour ne vient pas forcément de la personne à qui on a donné !" mais mon problème c'est que je suis pas très patiente ;-)
comment le vis-tu ? quel genre de problème cela engendre-t-il?
#

Nounours
le dimanche 21 février 2010 à 13h02
Pour moi l'idée de donner c'est:
Donnez et vous avez des chances que l'on vous rend, prenez en donnant et n'oubliez pas de rendre si l'on vous a donné, mais n'attendez pas pour commencer.
Si seulement l'humanité pouvait agir dans le sens de cette idée pour les choses positives et agréables comme le plaisir par exemple.
Utopie quand tu nous tiens ! :-)
#

Drya
le dimanche 21 février 2010 à 16h59
ERIC
Il ne faut pas confondre les limites de la souffrance avec les limites de nos capacité d'évolution
Je ne confonds pas, en fait c'est une réflexion à un moment précis: "maintenant, est-ce que je suis capable d'encaisser ça?", mais par extension ça signifie aussi "ai-je la capacité à apprendre à supporter ça?", je suis d'accord. "Capable" jusqu'à quel point? Où est ma limite "maintenant" et "avec de l'entraînement"? Le problème, c'est que, généralement, quand on a atteint sa limite, c'est trop tard: suicide, folie, arrêt cardiaque, enfin, bref le corps et/ou l'esprit claquent.
#

Drya
le dimanche 21 février 2010 à 17h00
PS: besoin de prendre le large un peu ces jours-ci, je répondrai si je chope des questions plus tard... (sinon, MP)
#

Junon
le lundi 22 février 2010 à 00h21
Pour une fois, je suis d'accord avec Titane:
je trouve cela bien pire de se forcer à accorder qqose à contrecœur (attention, présence ou autre) pour être tenté par la suite de le faire payer à l'autre...
Peut être est-ce égoïste...
Par contre, je découvre peu à peu que ma nouvelle façon d'être généreuse (en devançant les attentes de mes amoureux) est de s'effacer...je donne de la discrétion et l'occasion de nous retrouver.
Pas si déplaisant, finalement.
#

titane
le lundi 22 février 2010 à 13h51
Ne t'inquiète pas Junon, ce n'est pas amec moi que tu es d'accord mais avec quelques propos qu'un certain Titane partage sur ce forum...
Nounours
Pour moi l'idée de donner c'est: Donnez et vous avez des chances que l'on vous rend, prenez en donnant et n'oubliez pas de rendre si l'on vous a donné, mais n'attendez pas pour commencer. Si seulement l'humanité pouvait agir dans le sens de cette idée pour les choses positives et agréables comme le plaisir par exemple. Utopie quand tu nous tiens ! :-)
en effet d'où nous vient cette utopie persistante?... de cette confiance originaire dont j'ai osé proposer et qui semble provoquer de telles crispations?...
Comme disent les propos de Junon, donner c'est aussi donner de l'espace, du temps... afin que l'autre prenne toute sa place ou une nouvelle place...
La discrétion, la pudeur... c'est aussi donner de nouveaux espace à la relation ou à l'amour...
un égoïsme ? pourquoi pas, mais un égoïsme ouvert vers l'autre étrangement... je te laisse venir vers moi et je viendrai vers toi avec plus de plaisir...
#

(compte clôturé)
le lundi 22 février 2010 à 14h07
titane
en effet d'où nous vient cette utopie persistante?... de cette confiance originaire dont j'ai osé proposer et qui semble provoquer de telles crispations?...
Pour la crispation... Je vois dans ton discours l'affirmation de beaucoup de choses extrêmement vagues en elles-mêmes, ou ne faisant du sens que pour toi; donc on (toi, moi, d'autres) peut tout y mettre et son contraire aussi.
Ce qui perso ne me donne pas envie de répondre, mais de poser ma vision des choses. Et premièrement d'attirer ton attention sur une expression qui n'argumente pas mais dépose ici de successives évanescences, et exprimer ma perplexité devant l'impossibilité dans laquelle un tel discours me met: prendre prise, puisque ça n'en donne pas...
#

titane
le lundi 22 février 2010 à 14h21
ben voilà ... sufit de demander...
juste une proposition:
On ne choisit pas la date de sa naissance, son époque, son lieu de naissance, ses parents, son sexe, ses aptitudes génétiques… nous sommes projetés dans la vie sans rien décider ni sans rien savoir : nous sommes « confiés » à la vie pour le meilleur et pour le pire… de plus à la naissance nous sommes le plus vulnérable, le plus dépendant et notre instinct de survie nous pousse à nous « fier » à ceux qui nous entourent, à nous « confier » à eux…
Face à l’amour nous devons affronter le même phénomène. Nous ne choisissons pas nos sentiments ni ceux des autres à notre égard et nous ne connaissons rien de l’amour… pour le meilleur et pour le pire encore une fois.
Ainsi, dès le début de notre vie, sans rien savoir ni connaître nous nous fions, nous nous confions et nous faisons confiance dans la vie et en amour. Ainsi, donnons-nous notre confiance « primordiale » spontanément sans que notre vie ou nos amours le méritent vraiment. Notre confiance originaire…
Serions-nous essentiellement de nature confiante et non méfiante ? C’est avec cette confiance que nous nous connectons au monde et aux autres. Sans la confiance nous ne pourrions vivre dans le même monde que celui des autres et même notre vie ne pourrait être vivable car nous serions seuls et déconnectés du monde.
La méfiance serait donc « artificielle », « intellectuelle » mais pas « essentielle », elle ne proviendrait pas de notre nature profonde, mais des interprétations « intellectuelles » ou « psychologiques » de nos expériences… de la construction de notre personnalité… de notre ego.
#

titane
le lundi 22 février 2010 à 14h21
un peu hors sujet ici...
mais je poursuis...
Cette croyance originaire, la confiance, n’est pas une décision prise à notre conception, elle est la « condition naturelle et essentielle » de notre façon de vivre et de notre façon d’aimer. C’est lorsque que notre confiance vacille, lorsque notre ego introduit le doute et la crainte, que nos liens avec le monde, les autres et l’amour deviennent angoissants et stressants. Cette confiance n’est pas préméditée et ne provient pas de notre libre arbitre, de notre intellect. Elle est notre essence même, notre « condition ».
Elle est même la condition de notre méfiance (puisque nous éprouvons dès nos premières heures cette confiance ; c’est à partir de cette expérience intime que nous découvrons et « mesurons » notre méfiance par cette notion de fiabilité, et à partir de laquelle nous développerons ou pas notre capacité à faire confiance à l’autre et à sa parole. Le monde ne trompe et ne se trompe jamais : il est. Ce sont nos interprétations du monde qui peuvent se tromper ou peuvent être trompeuses et engendrer des illusions… de l’obscurantisme… du « nihilisme » lorsque nous donnons plus de foi à nos illusions qu’à la réalité et que nous « nions » donc celle-ci. Seul l’homme se trompe et trompe souvent. Notre ego se construit sur cette expérience lorsque nous cherchons à nous protéger à partir de cette méfiance psychologique.
Je me demande même s’il n’existerait pas également, malgré toutes nos mauvaises expériences, une confiance originaire envers ce qu’est l’autre, quelque chose de plus profond qui ne se confond pas avec tout ce que dit l’autre. Ne fait-on pas a priori confiance à un ami ? à un amour ? à un parent ? Est-ce que justement ce n’est pas en ressentant cette confiance originaire (ou a priori) en un ami, amant ou parent que l’on « sait » qu’il est ami, amant ou parent !? N’est-il pas essentiel de garder cette confiance originaire en l’autre malgré ce qu’il dit ou fait (jusqu’à un certain point au moins) ?... ce que certains pourraient appeler le « bénéfice du doute »… d’autres, par crispation, feraient l’inverse : au moindre doute on juge et condamne… et on isole ou on s’isole…
#

(compte clôturé)
le lundi 22 février 2010 à 17h13
Alors pour moi, on est attiré vers ses amoureux sans avoir conscience, en projetant sur des personnes précises qui évoquent l'univers parental les choses qu'on a vécues avec ses propres éducateurs; pour les retrouver, les revivre à notre manière, les rééprouver, passer au travers, changer la vision des choses qui ne nous ont pas plu, ou nous conforter en retrouvant les choses vécues de manière sympathique. On se choisit, sans hasard possible, même si on ne comprend pas comment. La place qu'on leur donne est totalement contaminée par cet item de départ.
Sans cette base-là acceptée ne serait-ce que comme possibilité, je ne peux pas aller plus loin dans un échange sur l'égoïsme en amour, puisque l'amour est une pulsion de soi, de la personne - elle ne surgit pas de nulle part, purement, simplement, bellement, jacquesalomément.
Sans entrée en matière sur ce postulat, je reste exclue des débats, qui se déroulent dans des sphères éthérées et inaccessibles.
#

titane
le lundi 22 février 2010 à 18h16
Par pour tout le monde...
Un autre monde moins enchevêtré dans des constructions personnelles et pas moins éthérées...
Un choix, une expérience...
#

(compte clôturé)
le lundi 22 février 2010 à 18h52
J'ai bien dit : JE reste exclue des débats. Comme je n'ai pas de réponse sur mon postulat, aucune discussion n'est possible, car il existe deux discours parallèles, et le tien ne m'admet pas, en parlant sans fin d'altérité, mais pas du contenu.
Qu'on ne me réponde pas, c'est OK (je ne réponds pas quand ce qui se dit ne m'atteint pas, c'est dans l'ordre des choses); mais c'est très différent de ne pas me répondre tout en ayant l'air de le faire, en reproduisant un discours distancié, comme un bouclier.
#

(compte clôturé)
le lundi 22 février 2010 à 19h16
Rosalie
Mais, si on veut rester dans le concret, plusieurs relations souffrent lorsque les deux ont des besoins importants qui entrent en conflit. On peut aimer l'autre, mais être incapable de renoncer à quelque chose qui la fait souffrir.
Un exemple: un acteur qui part en tournage pendant un an. Sa femme ne supporte plus d'être seule, et elle a besoin de sa présence. Les deux s'aiment, mais est-ce l'un doit renoncer à son bonheur pour l'autre? Comment sortir de ce "patern"?
Quant on veut vraiment faire une place à quelqu'un dans sa vie, et non pas l'y inclure, l'intention, différente, amène à des reconsidérations, si la relation est plus importante - ou tant qu'elle l'est - que les projets en solitaire.
#

Romy
le lundi 22 février 2010 à 19h26
Clémentine, est-ce que tu parles de l'acteur ici, ou de se femme?
"Quant on veut vraiment faire une place à quelqu'un dans sa vie, et non pas l'y inclure, l'intention, différente, amène à des reconsidérations, si la relation est plus importante - ou tant qu'elle l'est - que les projets en solitaire. "
J'ai l'impression que tu trouves que c'est l'acteur qui devrait faire une place à l'autre dans sa vie et reconsidérer ses projets. Est-ce que je me trompe?
#

(compte clôturé)
le lundi 22 février 2010 à 19h38
C'est en apparence lui qui a un choix à faire, parce qu'il a le rôle qui représente le plus de liberté; mais non, je pensais aux deux personnes. On peut aussi bien choisir de tout planter pour suivre quelqu'un, mais en restant bien conscient qu'on fait un choix relationnel au départ, pas un choix matériel. Histoire de ne pas reprocher ensuite - ni à l'autre, ni à la fatalité, ni à la relation - d'avoir fait un mauvais investissement.
Choisir de suivre son cœur et son intuition, ça ne peut pas changer ensuite de colonne de comptabilité pour aller dans "amers reproches" si l'histoire se flingue. Et une excellente raison de flinguer une histoire, c'est de suivre quelqu'un en ouvrant un cahier de comptes identique pour gérer par exemple, des choses aussi différentes que des pingouins et des sonotones (les sentiments et une carrière pro). Il en faut une troisième pour équilibrer, genre "je crée quoi, sur place, pour moi?" On peut pas s'oublier, puis reprocher à l'autre un truc qu'on a fait soi-même. En d'autres termes, d'en arriver à reprocher à son partenaire sa vie à soi.
Youp. Chuis claire?