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Mes limites sont plus importantes que mes besoins

(Hors sujet)
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artichaut

le mardi 21 janvier 2025 à 13h47

C'est sans doute hors-sujet par rapport au "poly-amour", mais j'ai envie d'aborder ce thème ici.

Et je le définit comme suit : mes limites sont plus importantes pour moi que mes besoins.
Ou si l'on préfère : mon besoin primordial est que mes limites soient respectées. Tout le reste est secondaire, facultatif, et globalement je me démerde très bien tout seul. Le reste c'est du bonus, quoi. Et à partir de là, oui, on peut exprimer ses besoins, nommer des envies, et vivre des choses possiblement joyeuses avec d'autres.

Mes proches voient ça parfois comme quelque chose de négatif, voire un truc de non-vie.
Pourtant pour moi, la vie commence à partir de là et seulement à partir de là.

*
J'ai tendance à définir une limite, comme : un besoin en négatif. Un besoin qui prime sur tous les autres besoins.

Une limite n'est pas une demande. Une limite n'est pas négociable. Une limite est posée, et si elle n'est pas respectée, alors rien n'est possible. Et généralement je m'extrait de la situation, de l'interaction, voire de la relation.

Une limite ne se formule pas sous la forme "J'ai besoin que tu…". Une limite se formule sour la forme "Je besoin de ne pas…", "Je ne veux pas vivre telle chose", etc.
Si c'est trop compliqué pour toi, c'est pas grave, mais juste on va pas interagir ensemble.
On peut éventuellement expliquer des choses sur le pourquoi de la limite, mais on n'a en aucun cas à se justifier (et je suis généralement très ferme sur ça).

Et je suis hyper au clair avec le fait que je préfère ne rien vivre, je préfère ne pas, que de vivre quoique ce soit qui ne respecterais pas mes limites.

Pour moi, ce ne pas, n'est pas un processus de non-vie, mais au contraire ce qui rend la vie possible.

*
Pourquoi ? D'où ça me vient ? Je ne sais pas.

Je suis un homme cis blanc globalement-hétéro, donc plutôt très privilégié en ce monde.

À ma connaissance, je n'ai pas été incesté.

À ma connaissance, je n'ai pas ou très peu subi enfant de violence physique (je ne suis pas un enfant battu par ses parents). Quelques brimades enfant, notamment au collège (moquerie, pérsécution légère par d'autres élèves), mais rien qui me semble décisif (a minima : dans la norme de ce que vivrait n'importe quelle fille au collège).

Adulte, sur le plan du corps et de la sexualité, j'ai vécu des agressions, mais moindre que ce que j'ai moi-même fait subir à d'autres. Et qui me semble globalement et tristement dans une certaine banalité de la norme (idem : plutôt moins que ce que vit n'importe quelle femme en ce monde).

Alors d'où ça me vient ?

*
J'ai le sentiment d'avoir passé ma vie à me battre pour que mes limites soient respectées. Juste ça.

J'ai réussi à me nommer il y a quelques années que j'ai vécu de l'intrusion (mais encore une fois pas —ou pas directement— sexuelle, incestuelle).

J'ai vécu de la contrainte. Ça c'est sûr.
On a essayé de me forcer à faire des choses et j'ai résisté de toutes mes forces (et quand même globalement, j'ai la mémoire d'avoir souvent 'gagné').

Mais oui, ça a été un long chemin, la lutte de ma vie, de réussir à poser mes limites et à ce que globalement les gens les respecte.
J'ai organisé ma vie pour ne plus me mettre dans de telles situations.

*
Aujourd'hui dans ma vie, je ne fait rentrer que les personnes capables de respecter mes limites.
Je me suis même rendu compte il y a quelques années que je pose dès le départ de n'importe quelle relation/interacrtion deux limites très fortes (et souvent contraignates pour l'autre), comme un genre de test : si t'es pas cap' de respecter ces deux limites, c'est même pas la peine d'essayer d'aller plus loin ensemble.

Ces deux limites ne sont pas qu'un test, elles sont réelles pour moi, mais je suis particulièrement intransigeant, et ce très rapidement.

Je me demande souvent pourquoi mes proches m'aiment, tellement ça à l'air relou et contraignant à vivre pour elles/eux.
Mais de fait, malgré ça, il y a des gens qui m'aime.

*
J'ai du mal à prendre en compte les besoins des autres, alors que j'ai généralement plaisir à respecter leurs limites (ou a minima ça ne me coûte rien).

Inversement, j'ai du mal avec les personnes dont je ressent qu'elles ne savent pas poser leurs limites. Ça m'insécurise fortement. Et ça peut me faire arrêter une relation.

*
Voilà, j'ai déballé mon sac.
Ça vous parle ?
Vous connaissez des gens comme moi ?
Vous êtes vous-même —au moins en partie—, comme moi ?

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artichaut

le mardi 21 janvier 2025 à 13h51

Je peux donner un exemple.

Mettons que je soit quelqu'un·e qui déteste le froid, qui ne veut pas avoir froid.
Évidemment je peux supporter le froid, je ne vais pas en mourrir, mais je ne veux pas vivre ça, c'est rédhibitoire pour moi.

Et peu importe les raisons qui sont les miennes. Non je ne veut pas qu'on me demande si j'ai eu un trauma enfant avec le froid. Non je ne veux pas connaître ta super technique pour ne pas avoir froid. Non je ne te fais pas confiance quand tu me dis que cette fois je n'aurais pas froid. Non je n'ai pas envie de me justifier. etc, etc. Juste je ne veux pas avoir froid.

Du coup je prend en charge mon besoin (d'avoir chaud) et j'assume ma "bizarrerie" : j'ai toujours plein de pulls et couvertures sur moi, je ne me déplace pas sans ma bouillote, j'ai ma couverture de survie toujours dans mon sac, etc, etc.
Et oui je vais souvent redire que j'ai peu d'avoir froid, oui je vais souvent anticiper et poser des questions sur les lieux où l'on m'invite. Et j'entends que ça puisse être pesant, à la longue. Mais c'est ma vie, mes choix.

Et si tu m'emmènes dans un endroit où il fait froid, si j'ai oublié ma polaire, si etc. Et bien je partirais, j'arrêterais l'interraction, et c'est ok pour moi. Et tu aura beau essayer de me convaince, ce sera toujours Non.
Sauf cas très très exceptionnel où tu m'auras prévenu avant, et où je décide, que cette fois-là, j'accepte d'avoir froid pour vivre ce qu'il m'est proposé de vivre.
Mais ce sera tellement exceptionnel que mieux vaut que tu parte du principe que ça n'arrivera jamais.

Voilà, ce que j'appelle une limite. Rien à voir avec une lubie passagère ou un petit désagrément.
Le mot clef c'est rédhibitoire.

Et je ne demande pas aux autres de se mettre en 4 pour moi. Juste je préviens, et le cas échéant, je m'assume. Et je ne reproche pas aux autres de ne pas pouvoir répondre à mes besoins. S'ils/elles ne peuvent pas c'est pas grave. Je m'extrait de la situation, et c'est tout.

Par contre, oui, si on veut vraiment vivres des choses avec moi, ça peut nécessiter de prendre cette donnée en compte.

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Lili-Lutine

le mardi 21 janvier 2025 à 15h12

Pour moi, une limite est une barrière claire et non négociable, essentielle à mon bien-être physique et émotionnel. C'est un espace de sécurité que je pose pour me protéger de ce qui peut être ressenti comme une intrusion ou une agression, même involontaire

Poser une limite, c’est aussi une protection proactive, une façon de prévenir des déclencheurs (triggers) et de gérer mon espace personnel en fonction de mon état émotionnel et sensoriel du moment. J’ai besoin que mes limites soient clairement exprimées et respectées, sans qu’on me demande de les justifier ou de les négocier

Je ne perçois pas mes limites comme des obstacles à dépasser, mais comme des balises indispensables pour construire des relations respectueuses et sécurisantes, où mon consentement et mon bien-être sont entendus et pris en compte sans pression

En résumé, une limite pour moi est :

Clairvoyante et ferme, posée pour éviter des situations inconfortables ou douloureuses

Basée sur l’auto-protection, pour préserver mon équilibre sensoriel et émotionnel

Non négociable, car un "non" est un "non" et doit être respecté sans avoir à être expliqué

Un moyen de me préserver, surtout face aux injonctions à "lâcher prise" ou à "vivre l’instant présent", qui peuvent être source d’angoisse ou de surcharge pour moi

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artichaut

le mardi 21 janvier 2025 à 15h22

Lili-Lutine
Pour moi, une limite est une barrière claire et non négociable

Merci pour ça. Oui, la clarté, la précision sont importantes.

Un limite ce n'est pas un vague truc flou. C'est quelque chose de clairement explicité et clairement compréhensible par tous·tes.

Du coup mon exemple du froid, je ne sais pas s'il est très pertinent. Car la notion de froid reste subjective.
Idéalement la limite serait : je ne veux pas me retrouver dans un endroit où il ferait moins de telle température. Ça c'est tangible et clair pour tout le monde.

En matière de sexualité ça pourrait être par exemple : "Je ne veux pas pratiquer de sexe oral". Ou "Pas de sexe, si tu n'es pas lavé". Et non pas "Je ne veux pas avoir la nausée" (ce qui n'est pas du tout appréhendable facilement).

Identifier ses limites, c'est être capable de les énoncer clairement.
Et à partir du moment où c'est clair, c'est non négociable.

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Là où, au contraire, une envie, ou une demande, sont par principe négociables, modulables.

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artichaut

le mercredi 22 janvier 2025 à 02h32

À propos des limites, j'ai envie de mettre en lien vers ce texte-ci : [Texte] Je mets mes limites - Hypatia From Space. déc 2019

Et sur la différence entre limite et demande, j'ai trouvé ce fil Reddit : Différence entre une limite et une demande ?, où la limite est définie comme une stratégie pour répondre à un besoin.

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Tiao88

le mercredi 22 janvier 2025 à 12h43

Sachant que le sujet des limites vs besoins et ce que les limites ou le consentement englobe ou non est un sujet récurrent, je ne vois pas trop en quoi cette discussion serait hors sujet :-) . ça me paraît intéressant quelque soit le modèle relationnel et les relations qu'on entretient.

Bon alors j'arrive clairement pas à avoir accès à l'article initial :-( , juste à la discussion sur le texte/article en question, dommage.

Après pour la question des limites... C'est clairement plus une contrainte pour moi et un truc que je m'efforce de respecter par peur de perdre l'autre plus qu'un plaisir, je pense. En tout cas j'en suis là actuellement. Et j'ai l'impression que c'est plus simple de repérer un besoin plus qu'une limite, enfin, quand c'est clairement posé.

Après, est-ce que de nombreuses personnes n'utilisent pas des "j'ai besoin de" alors qu'en réalité c'est plus "j'ai pas envie de "?

exemple -> "ça me fait suer que tu sois en retard à chaque rdv, j'ai besoin que tu sois plus ponctuelle/que tu anticipes un peu plus tes déplacements quand on se voit" vs "Je n'ai pas envie de vivre des situations de poireautage/attente, de subir ton manque d'organisation etc".

Après si je n'ai pas posté clairement une limite (et malheureusement y a eu des fois où c'est justement parce que j'ai vécu un truc désagréable que je me suis dit qu'il y avait là une limite à poser), je ne peux pas en vouloir entièrement à l'autre / aux autres non plus (si ce n'est de ne pas avoir écouté ou pris en compte les paroles précédemment dites si il y en a eu).

Je me rends compte aussi avec le temps que des fois je fonctionne "à retardement", un peu comme une cocotte minute. C'est pas le 1er truc fait qui ne me plaît pas qui me fait réagir, c'est malheureusement une accumulation qui du coup me fait me rendre compte qu'un truc ne va pas (et qui me renvoie/fait réaliser que c'est pas la première fois). Et là explosion. Même si j'ai râlé dès la 1ère fois, soit c'était pas assez clair pour l'autre (alors que j'étais persuadée que si), soit c'était clair mais pas pris au sérieux (ce qui aurait peut-être nécessité une extraction momentanée ou déclaration plus "catégorique").

Message modifié par son auteur il y a 7 mois.

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Alabama

le mercredi 22 janvier 2025 à 15h09

Je trouve le sujet super intéressant.
Je ne sais pas si j'ai beaucoup nommé verbalement mes limites dans mes relations. Très peu en réalité je crois. J'associe la limite avec la protection du territoire vital. Et quand on touche une de mes limites je l'exprime plus par un comportement que par des mots.
Exemple qui me vient en tête : une amie fait un accès de colère chez moi (pas en lien avec moi, elle était en colère contre quelqu'un qui n'était pas présent) et elle a un accès de violence (elle balance un truc par terre je crois, pas un truc qui casse). Ma limite à cet instant a été touchée, ma réaction a été immédiate : "ça, c'est pas possible chez moi", avec un ton très ferme. L'amie a stoppé et ça ne s'est plus jamais reproduit.

Dans la sexualité également, les limites pour moi sont les pratiques que je ne souhaite pas faire "de tous temps", et donc ça je peux les nommer. Mais les limites au jour le jour sont fluctuantes et donc je vais plutôt stopper la personne par un geste si je n'ai pas envie d'un truc qu'elle s'apprête à faire, et rajouter "non là je n'en ai pas envie".

J'essaie de me questionner à quelles seraient mes limites dans mes relations et j'ai du mal à voir quoi en gardant ta définition. Est-ce que ne pas vouloir habiter avec un·e amoureux·se est une limite ? Si oui, je la nomme assez rapidement, et j'ai quelques relations qui ont été stoppées à cause de cette limite, mais je n'ai pas le souvenir que quiconque ait eu envie de la dépasser ou de me demander de me justifier.

J'ai stoppé assez rapidement je crois les rares relations où la personne essayait de dépasser une de mes limites clairement exprimées. En général dans la relation hétéro c'est assez rapide, dès une première nuit de sexe il peut y avoir des tentatives de dépassement de limites, chez moi la relation potentielle se termine à cet instant. Je ne transige pas avec ça. Comme tu dis, une limite est non-négociable.

Si vous avez des exemples très concrets de limites que vous avez posées dans vos relations ça m'intéresse. Pour ma part pour autant que j'y réfléchisse elles sont souvent contextuelles.

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artichaut

le mercredi 22 janvier 2025 à 15h20

Tiao88
je ne vois pas trop en quoi cette discussion serait hors sujet :-) .

"hors sujet" par rapport au polyamour spécifiquement, mais dans le sujet des relations en général (donc aussi dans le sujet du poly, certes).

Tiao88
Bon alors j'arrive clairement pas à avoir accès à l'article initial

—> voir le fil en question

Tiao88
Après, est-ce que de nombreuses personnes n'utilisent pas des "j'ai besoin de" alors qu'en réalité c'est plus "j'ai pas envie de "?

exemple -> "ça me fait suer que tu sois en retard à chaque rdv, j'ai besoin que tu sois plus ponctuelle/que tu anticipes un peu plus tes déplacements quand on se voit" vs "Je n'ai pas envie de vivre des situations de poireautage/attente, de subir ton manque d'organisation etc".

Pour moi — et j'insiste— "j'ai besoin que tu" n'est pas une limite, ni même l'expression d'un besoin, c'est une demande (trèèès mal formulée).

Une limite posée serait : "Je refuse d'attendre". Avec une conséquence associée (qui peut être vécue comme une simple conséquence logique ou comme une menace) : "Si t'es pas là à l'heure, je me casse. T'es prévenu".

Une limite, pour moi, est forcément rédhibitoire. Si la personne ne se casse pas, en cas de retard, c'est que ce n'était pas une limite. (Ou alors c'est qu'elle est sous emprise, et c'est un autre cas de figure).

Genre une menace non suivi des faits (comme ça arrive très souvent dans les relations parents/enfants, ou toute sorte de relation 'toxique'), n'est pas une limite.
Une limite c'est un mur infranchissable.

Tiao88
Après si je n'ai pas posé clairement une limite (…), je ne peux pas en vouloir entièrement à l'autre

Hum… oui et non.
En contexte hétéro-patriarcal, beaucoup de choses sont invisibles car sociétalement invisibilisées.
Donc tu peux certes en vouloir à la société plus qu'à l'autre, mais des fois c'est un peu facile aussi de ne pas creuser plus loin que le bout de son nez (social), que le bout de ses privilèges.

Tiao88
Je me rends compte aussi avec le temps que des fois je fonctionne "à retardement", un peu comme une cocotte minute. C'est pas le 1er truc fait qui ne me plaît pas qui me fait réagir, c'est malheureusement une accumulation qui du coup me fait me rendre compte qu'un truc ne va pas (et qui me renvoie/fait réaliser que c'est pas la première fois). Et là explosion. Même si j'ai râlé dès la 1ère fois, soit c'était pas assez clair pour l'autre (alors que j'étais persuadée que si), soit c'était clair mais pas pris au sérieux (ce qui aurait peut-être nécessité une extraction momentanée ou déclaration plus "catégorique").

Voilà, par exemple…
Si tu explose c'est bien qu'il y a un problème (même si certes, tu ne t'es pas non plus très bien exprimée…)

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Alabama

le mercredi 22 janvier 2025 à 15h33

Hypatia from space
Or, la première responsabilité de chaque personne est d’abord et avant tout envers elle-même. Notre partenaire, peu importe combien il-elle nous aime, doit s’assurer qu’il-elle ne fait pas des compromis au point où il manque de respect envers sa propre personne et ne fait pas des choix qui sont au détriment de son propre équilibre ou bien-être. Nous devons donc nous reprogrammer à propos du « non » afin de le voir non pas comme un geste par lequel mon-ma partenaire m’offense, mais un geste à travers lequel il ou elle se respecte soi-même et s’assure de demeurer dans l’authenticité concernant ce qu’il ou elle veut dans ses relations.

Comme toi @artichaut, il est très important pour moi que mes partenaires, à fortiori amoureux·ses, me posent des limites franches. Cela a été un sujet avec mon amoureux actuel : il n'était pas au clair sur ses limites, cela a créé des situations de gros malaise pour moi, et d'insécurité sur le temps long.

1. j'ai peur d'être une agresseuse malgré moi si l'autre ne peut pas me dire stop quand il faut, et cela pourrait constituer une de mes limites d'ailleurs. Si l'autre n'apprend pas ses limites, je pense que je pourrais mettre un terme à la relation pour ne pas me transformer en agresseuse.

2. insécurité car si l'autre n'est pas clair sur ses limites, accepte des choses avec lesquelles il/elle n'est pas en accord au fond, il y a de fortes chances pour que les accords faits ensemble ne soient pas tenus (-> déception et colère chez moi),

et de fortes chances pour que ça fasse cocotte-minute comme décrit par @Tiao88, et que ça explose (-> peur d'être quittée sans avoir rien vu venir chez moi).

Message modifié par son auteur il y a 7 mois.

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artichaut

le mercredi 22 janvier 2025 à 15h44

Alabama
Comme toi @artichaut, il est très important pour moi que mes partenaires, à fortiori amoureux·ses, me posent des limites franches.

…et malheureusement on ne peut exiger que l'autre pose ses limites, car on n'est pas toutes et tous au même endroit, sur ce sujet là.

À la fois si il/elle ne les connaît pas (comme pour les besoins) c'est compliqué. À la fois il faut oser, avoir le courage de poser ses limites. Car poser une limite c'est nécesairement en assumer par avance les conséquences (fin possible de l'interaction/relation, colère…), etc.

Quand on n'a pas l'habitude, c'est aussi dur, voire plus dur que faire une demande (et risquer de se prendre un non).

Donc ça demande à être travaillé. À s'entraîner. À se rassurer mutuellement que ça sera bien reçu. Et comme dis Hypathia à nous reprogrammer à propos du « non ».

Mais clairement, je préfère initier des interactions/relations avec des personnes déjà un minimum compétentes dans le domaine.
Sinon y'a tous les risques que tu cite @Alabama.

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Alabama

le mercredi 22 janvier 2025 à 15h49

artichaut
…et malheureusement on ne peut exiger que l'autre pose ses limites, car on n'est pas toutes et tous au même endroit, sur ce sujet là.

Non, on ne peut rien exiger.
Mais on peut demander à ce que l'autre se penche dessus, se questionne, les découvre. On peut offrir un espace de confiance pour cela.
Et pour ma part, je peux aussi considérer que si l'autre ne s'intéresse pas à découvrir ses limites, je vais partir, car j'aurai atteint la mienne, qui est que je ne veux pas être une agresseuse par exemple.

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