Et si on s'en moquait
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bonheur
le dimanche 15 décembre 2024 à 12h02
Je ne viens plus très souvent ici. Toutefois, le fait est que trop souvent "on se prend le chou".
Alors, je me dis que "et si on s'en moquait !" de tout.
Attention, je n'indique pas de l'indifférence, car à mes yeux il n'y a rien de pire. Mais juste, au diable les autres.
Je crois que c'est ma conclusion actuelle de toutes ces années de chemin, en lien avec le polyA. Une société en faveur du désamour... et bien soit. Je n'aime plus.
Je m'interroge aujourd'hui sur ces amours qui font vivre l'ascenseur émotionnel, puisque l'amour ne perdure finalement pas. Du coup, j'explique aujourd'hui que non, je ne veux pas aimer. Pourquoi faire ? Du bonheur à court terme. Ouais, bof... Autant de temps pour s'en remettre ensuite.
Dans une société où l'on agit en fonction d'un bénéfice - risque, est-ce rationnel ?
Et c'est là que tout part en vrille. confronté l'amour et le rationnel ? Mon cerveau fume, aille !
Alors, je fais ce constat des jeunes générations qui s'en foutent. Certains digèrent tellement vite le fait d'échouer, quelque soit la côte. Demain est un autre jour.
Au final, pour bien vivre, bien ressentir, l'amour, ne faut-il pas garder pour soi. Pas de partages, pas de volonté de vivre quelque chose et finalement, sourire intérieurement de cette beauté. Parce que l'amour demeure un cadeau de la vie. Un cadeau auquel l'on aspire, mais l'on n'entre pas dans la boutique pour se l'offrir. A quoi bon ? Même si c'est gratuit et facile, pourquoi faire ?
L'amour se développe à deux, et les amours plusieurs se développent au sein d'un commun, qui grandit au fur-et-à-mesure des amours naissants... et qui coulent plus rapidement qu'il n'a évolué.
Le polyA est-ce un effet boule de neige qui grossit et qui fond trop rapidement. Alors, profiter de la neige, tout simplement, sans faire de boule du tout.
Voilà une pensée du jour. Evidemment, et comme toujours avec mes propos, ils ne sont que mon reflet du moment et non une vérité.
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Alabama
le dimanche 15 décembre 2024 à 14h00
Quand tu dis « amour » je suppose que tu parles « d’être amoureux·se » car sinon je ne comprends pas ton texte.
Si on parle « d’être amoureux·se » alors oui peut-être que parfois il est mieux pour soi de ne pas y aller. Cela a été mon choix plusieurs fois dans ma vie jusqu’à présent. Peut-être que je referai ce choix encore qui sait ?
Être amoureux·se nous met dans des états un peu particuliers, nous rend vulnérable et dépendant. Ce n’est pas toujours agréable à vivre c’est vrai, dès lors que les problèmes arrivent (et des problèmes arrivent toujours dans une relation, à fortiori amoureuse). Je pense que c’est un état d’addiction.
Ceci étant je crois que cette forme particulière d’attachement nous donne aussi la possibilité d’avancer, d’apprendre à aimer vraiment et à se laisser aimer, MÊME quand il y a du sentiment amoureux. Car dans nos amitiés et nos liens d’amour non amoureux nous avons moins de mal à aimer, paradoxalement (en réalité je ne trouve pas ça paradoxal du tout puisqu’on confond addiction et amour).
Je ne sais pas non plus si « ça ne dure qu’un temps » d’être amoureux·se. Je n’ai jamais eu de relation amoureuse qui dure plus de 6 ou 7 ans, et ce qui m’a rendue moins amoureuse c’est le patriarcat. Il y avait de bonnes raisons à ne pas y rester. Avec mon amoureux actuel je suis amoureuse depuis 2 an1/2, c’est un peu court pour savoir si le sentiment amoureux est pérenne ou non.
Ce que je sais en revanche, c’est que même si l’on cesse d’être amoureux·se on ne cesse pas forcément d’aimer. Je ressens encore de la tendresse pour l’un de mes anciens amoureux. Je suis encore sous son charme par moments (nous sommes amis), et j’aime beaucoup ça.
Même celui qui est devenu bien macho et que j’ai quitté à cause de ça, il m’est arrivé, dans des moments un peu lumineux, de ressentir à nouveau cette douce complicité que nous avions. Pour moi c’est de l’amour, et il ne disparaît jamais totalement en ce qui me concerne.
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bonheur
le lundi 16 décembre 2024 à 09h18
Bonjour @Alabama,
Oui, pour moi l'amour est amoureux ou n'existe pas. Donc oui, je parle de l'amour que je ressens.
Ce qui m'ennuie et me coupe l'amour, c'est cette façon que mes amours ont de finir par ne pas arriver à faire perdurer l'amour, parce qu'un nouvel amour survient. Du coup, je deviens gênante et pour moi, ça détruit l'amour. Je ne conçois l'amour que comme reconnu et libre.
En fait, les nouveaux amours tuent l'amour pour moi, et me tue avec. Alors, pourquoi aimer ? Surtout s'il faut ensuite se réanimer (métaphore, évidemment).
Ce qui est dérangeant, c'est l'anéantissement de l'effet amplificateur. Evidemment, je ne confond pas passion amoureuse (état différent) et amour sur le long terme.
Sans doute que ma façon d'être et de m'exprimer ne veut rien dire à autrui. Belle journée !
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Alabama
le lundi 16 décembre 2024 à 11h39
Je suis surprise que l’amour soit restreint pour toi à l’amour amoureux, et peut-être que c’est ce qui fait que tu en reviens aussi maussade. Je serais bien triste pour ma part de n’avoir que cet amour. Surtout si en plus tu y renonces. Que reste il de lien à l’autre ? D’intimité ? De vulnérabilité ?
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bonheur
le mercredi 18 décembre 2024 à 18h57
Ah, je crois que l'on ne se comprend pas @Alabama. L'amour amoureux englobe beaucoup, justement pour moi. Pour une fois que je n'écris pas un roman ou que je ne fais pas une dissertation :-D .
Je n'aime plus, car la société tue l'amour. Enfin, l'amour tue l'amour. Ce serait plus précis de le dire ainsi. Pourquoi prendre part, donner de l'importance, offrir de soi, pour une fin préprogrammée ?
L'amour qui vient se percuter à l'amour nouveau. Le monoamour qui vient détruire l'engagement du polyamour.
Pour celleux qui me connaissent, savent que je ne mets pas en cause mon amour socle (et au diable que s'en soit un, je n'entre pas dans là-dedans). Je mets en cause justement la possibilité pour les personnes dont je tomberais amoureuse de s'engager aussi ou de privilégier un amour "socle", si ça devient le désir ou si la situation est présente. Sauf que non, tôt ou tard, ce fameux "choix" amoureux viendra me dégager de l'amour reconnu et légitime.
Renoncer ? Oui, c'est exactement le terme adéquat. Je renonce au dégagisme systémique, donc à l'amour.