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Un papillomavirus dans notre Polycule...

Sexualités
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LunaN

le lundi 14 octobre 2024 à 11h31

Bonjour,

Je viens écrire un petit message par ici car nous confrontons dans mon polycule à un problème nouveau...

J'ai appris que j'avais un Papillomavirus (HPV 16...) j'ai informé mon amoureux et son autre amoureuse de ce virus. Cette dernière a réalisé son frottis et il s'avère qu'elle n'a pas de papillomavirus. C'est une excellente nouvelle pour elle je suis rassurée ! Mais voilà maintenant se pose la question de comment la protéger de ce virus ? Quels comportements adopter ?

Cela fait 1 an et demi que j'ai des rapports sexuels avec cet homme, nous avions effectué des tests pour les MST des le début de notre relation mais nous utilisions le préservatif comme moyen contraceptif jusqu'au mois de juin. Depuis nous avons des rapports sexuels sans préservatif.

Avec son autre amoureuse ils sont en relation depuis environ 16 ans et n'utilisent pas de préservatifs depuis longtemps.

Quels comportements adopter maintenant que nous savons la présence de ce virus dans notre Polycule ? Ce virus semble tellement contagieux que je suis pleine de questions... La solution semblerait de re utiliser des préservatifs mais faut-il aussi que j'arrête le sexe oral avec mon amoureux ? Pourquoi elle ne l'a pas attrapé alors que nous avons toutes les deux des rapports sexuels avec le même homme ?

Je suis bien perdue avec tout cela...

Merci par avance pour votre aide.
Je vous souhaite une belle journée.

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Lili-Lutine

le lundi 14 octobre 2024 à 12h22

Avant tout, je précise que je ne suis ni médecin ni professionnelle de santé. Je partage simplement ces informations car je suis moi-même concernée par le HPV (test positif aux types 16 et 18, avec une cytologie négative pour une lésion intra-épithéliale ou maligne). Sur les conseils des professionnelles de santé que j'ai consultées, je n'ai pas changé mon mode de vie ni mes pratiques sexuelles, car les précautions que je prenais déjà étaient celles recommandées. Mes pratiques sont toujours protégées, et j'ai informé toustes mes partenaires. Désormais, je fais simplement des contrôles plus réguliers pour surveiller la situation

Déjà, il faut savoir que la majorité des personnes sexuellement actives, quel que soit leur genre, leur orientation ou leurs pratiques sexuelles, contracteront une infection à HPV au moins une fois au cours de leur vie. Le système immunitaire parvient le plus souvent à éliminer le virus naturellement en quelques mois ou années. On peut être porteur·se de HPV à un moment donné et ne plus l’être par la suite

Concernant la transmission, le HPV se propage par contact direct peau à peau, notamment lors de rapports sexuels ou même par des contacts intimes sans pénétration. Les zones principalement concernées sont les muqueuses ano-génitales (vulve, vagin, anus, pénis, col de l’utérus), mais aussi la bouche et la gorge. Donc, tout le monde est potentiellement exposé à ce virus à un moment donné, quel que soit son genre ou ses pratiques sexuelles

Il n’existe aucun moyen totalement efficace de prévenir la transmission du HPV, car le virus peut se transmettre via des contacts avec des zones qui ne sont pas protégées par un préservatif. Les préservatifs réduisent les risques, mais ne couvrent pas toutes les zones susceptibles d’être infectées. Cependant, ils restent indispensables pour se protéger contre d'autres infections sexuellement transmissibles (IST) comme le VIH, la syphilis ou la gonorrhée

Le frottis est un examen clé pour détecter les anomalies cellulaires (dysplasie*) qui pourraient évoluer en cancer du col de l’utérus.

*dysplasie cervicale ou du col de l’utérus = la dysplasie cervicale est une anomalie du développement du tissu du col de l’utérus après contamination à certains virus HPV (Papillomavirus) dits oncogènes. La dysplasie cervicale constitue un état précancéreux qu’il faut traiter avant qu’il ne puisse dégénérer en cancer du col de l’utérus.

Si votre col de l'utérus comme votre frottis révèlent des anomalies, il est conseillé de consulter un·e gynécologue ou un·e sage-femme pour des examens complémentaires comme une colposcopie par un·e gynéco. Il est important de faire des contrôles réguliers (du col de l'utérus, des frottis ou tests HPV), tous les 3 à 5 ans, en fonction de l’âge et des antécédents

La meilleure protection, lorsque vous savez que vous êtes porteur·se du HPV, est de consulter régulièrement et de surveiller attentivement toute modification de la peau ou des symptômes inhabituels. Rappelons que dans la majorité des cas, le HPV n’entraîne pas de complications graves, et qu’un cancer HPV met souvent de nombreuses années à se développer. Avec un suivi médical régulier, le risque de développer un cancer reste extrêmement faible

En résumé, presque tout le monde est porteur·se du HPV à un moment donné, mais dans la plupart des cas, cela ne conduit pas à des conséquences graves. La vigilance et un suivi médical régulier sont les meilleures protections pour prévenir toute évolution négative

Voici également deux vidéos plus bas + un article, et vous trouverez aussi sur internet des infos sérieuses pour mieux comprendre ce qu'est le HPV, comment il se transmet, et les recommandations en matière de prévention et de suivi :

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=PHTSbbmANCg

Vidéo Facebook : https://www.facebook.com/100066991496704/videos/53...

Site dédié aux papillomavirus : https://papillomavirus.fr/

Message modifié par son auteur il y a 11 mois.

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Nouna

le lundi 14 octobre 2024 à 12h33

Le papillomavirus beaucoup de gens l’ont à un moment ou un autre. (90 pour cent de la population je crois).
Le préservatif protège à 70 pour cent de la contamination par le hpv.

La très grande majorité des personnes ont un système immunitaire assez fort pour s’en débarrasser. Ce qui explique sûrement la situation.

Il existe des vaccins pour le prévenir.
Mais je crois que bien qu’ayant une petite efficacité ils ne sont pas remboursés pour les adultes en France, car pas très efficaces, mais a priori d’après certaines recherches américaines ils ont quand même un intérêt, même pour les adultes.

Aussi il existe différent HPV avec différents risques. (Peu de risques, risque de lésion cancéreuses, risque de verrues)

Le mieux j’imagine est d’en parler à un médecin. Je serais curieuse de connaître la réponse. Moi je l’ai, aucun des médecins que j’ai vu n’a abordé le sujet de la protection, mais c’est peut-être parce qu’ ils pensaient surtout à la problématique de l’opération. Ils pensaient surtout à supprimer les zones à risques. Et ils m’ont dit que le virus partirait peut être, ou peut être pas.

Il existe un traitement à base d’extrait de shitaké qui permet d’augmenter la probabilité de se débarrasser du virus, il y a des études à l’appuie disponibles sur internet, mais ça ne marche pas dans tous les cas.

Message modifié par son auteur il y a 11 mois.

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Siestacorta

le lundi 14 octobre 2024 à 16h48

Histoire de répéter ce que les deux autres ont juste écrit plus haut :

A chaque fois que la question des HPV s'est posée pour moi ou des partenaires, le retour des médecins était que, pour des individus ayant une vie sexuelle active, c'était endémique : on peut pas vraiment y échapper, sauf... à ne plus avoir de vie sexuelle active.

La seule strat vraiment utile, pour l'instant, c'est le frottis, la surveillance que ça dégénère pas.

Message modifié par son auteur il y a 11 mois.

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Miamou (invité)

le lundi 14 octobre 2024 à 17h47

Bonjour Siestacorta,

Mais si la question c'est de savoir comment protéger l'autre partenaire de son partenaire, est-ce que le frottis pour vérifier pour elle-même que ça ne dégénère pas, est-ce que c'est suffisant dans le cadre de la demande?

Parce que j'ai l'impression que la réponse c'est "t'inquiètes, c'est normal, en étant actif sexuellement, tout le monde peut l'avoir, faut juste vérifier que ça dégénère pas de ton côté". Sauf que là, elle sait qu'elle est porteuse et l'autre partenaire non, donc, si l'idée c'est de s'assurer qu'il n'y ait pas de transmission, la seule vraie stratégie utile, même si pas fiable à 100%, c'est quand-même l'utilisation du préservatif non? (en plus évidemment du frottis et d'un suivi pour s'assurer que tout va bien pour elle-même).

Bonne soirée!

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De passage (invité)

le lundi 14 octobre 2024 à 18h22

Ou alors, la question peut-être aussi: la gestion de ces problèmes est elle vraiment prise au sérieux ?

J'ai des doutes.

Je me souviens de plusieurs très très vieux sujets sur la question des MST sur ce forum (je déborde donc du sujet) . Certaines réponses étaient totalement irresponsables. D'autres témoignages parlaient de cette irresponsabilité.
Mais c'était des polya fallait donc leur pardonner. La plupart prenait les choses à la rigolade. Genre, ouais, on prend des risques en multipliant les partenaires. Et alors ? on n'a qu'une vie (les autres aussi du reste). Je résume, hein.

Et puis certains témoignages récents font également un peu peur.

Le forum a bien heureusement évolué sur ces sujets. Enfin, je crois.Ou plutôt j'espère.

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Ben356

le lundi 14 octobre 2024 à 20h56

Le préservatif peut réduire les transmissions, mais étant donné que le HPV se transmet par les muqueuses ainsi que par la peau, à moins de ne plus toucher personne, je ne vois pas comment faire autrement.

Le HPV se contracte également dans les relations mono, étant donné que les frottis se font une fois par an... Donc les arguments à charge contre le polyamour ne tiennent pas la route.

Fort heureusement, ce virus est peu dangereux dans la très grande majorité des cas. Donc, je pense que le contrôle régulier de l'évolution du virus me semble la seule solution, jusqu'à ce qu'un vaccin ou traitement efficace permette de le mettre à distance dans nos relations sociales.

Prenez soin de vous :-)

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LunaN

le lundi 14 octobre 2024 à 23h04

Un grand merci pour vos réponses !

J'ai déjà beaucoup lu sur ce virus, j'ai eu l'avis de deux médecins concernant ma santé. Je ne suis pas encore très inquiète pour moi, j'ai bon espoir que mon corps arrive à se débarrasser de se virus tout seul ! 💪

Mais je suis surtout démuni pour savoir quels comportements adopter avec mon amoureux et quels comportements il doit adopter avec son autre amoureuse pour limiter les risques qu'elle l'attrape aussi ?

Est-ce qu'il faudrait que mon amoureux utilise des préservatifs avec nous deux pour limiter les chances de transmission ? Est-ce que remettre des préservatifs seulement avec moi a du sens ? Est-ce nécessaire d'utiliser de nouveau des préservatifs alors que cela fait un moment que nous avons toutes les deux des relations avec ce même homme ?

J'aurai surtout besoin d'avoir vos retours savoir si vous avez été confronté à ce genre de problème ? Savoir comment vous avez géré ça.

Message modifié par son auteur il y a 11 mois.

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Siestacorta

le mardi 15 octobre 2024 à 12h45

@De Passage : si les capotes sont efficaces qu'à 70% pour empêcher le hpv, plus tu multiplies les pénetrations plus tes chances que le virus passent pas s'approchent du nul.

Si la capote était efficace sur ce point, ce serait le conseil. Mais c'est pas le cas, vaut mieux avoir une responsabilité qu'un sentiment faussé de sécurité.
La demande est "comment parer à un truc superdur à parer dont les conséquences, bien que rares, peuvent être graves si tu surveilles pas ?"
Beh si tu as et projettes une vie sexuelle, tu cherches pas à parer parce et que ça marche trop peu, tu surveilles et tu informes les partenaires.

Après si la capote te rassure pour ça, tu peux- elle a le mérite d'éviter d'autres risques- mais ce serait pas responsable de te dire que ça marche, d'autant que de toute façon les frottis tu devras les faire.

Message modifié par son auteur il y a 11 mois.

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De passage (invité)

le mardi 15 octobre 2024 à 14h15

@Siestacorta.

Oui, ok, souvent justes tes réflexions. Du coup je vais creuser le sujet. Merci

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Miamou (invité)

le mardi 15 octobre 2024 à 14h48

Mais ce qui m'étonne, c'est que la question ne semble pas se poser de ne pas avoir de rapports sexuels durant un certain temps?
Puisque finalement, ça peut être une question implicite qui se pose pour l'autre partenaire (celui qui n'est pas porteur).
En gros, soit je ne veux prendre aucun risque de le choper, ce qui est pas dingue en soit, et donc je n'ai plus de vie sexuelle pdt x temps avec notre partenaire commun ou alors je suis obligée de prendre un risque pour moi, parce que la capote ne protège pas totalement et que de l'autre côté, le désiiiir, ils peuvent vraiment pas résister de toutes façons.
J'ai l'impression que la liberté de l'un brime alors celle de l'autre? Et inversement, sauf que dans une logique de "bonne santé", l'idée c'est de continuer à aider pour préserver le partenaire qui n'aurait rien, non?
Après, je peux aussi ne pas être stressée par le papillomavirus et ça règle les choses.
Je crois que je me pose la question dans un mauvais sens mais je ne sais pas où je calle parce que vos reflexions ont l'air plus claires.

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Nouna

le mardi 15 octobre 2024 à 15h53

Pendant un certain temps… mais combien de temps ? Parce que rien ne dit que le virus va disparaître pour le porteur.

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Miamou (invité)

le mardi 15 octobre 2024 à 16h07

Ah ben oui, j'imagine fort bien la contrainte, hein! Juste que je vois pas comment on prend de décisions avec légèreté si ça se répercute à d'autres sphères qu'à la sienne.
Surtout si les enjeux sont importants mais ça, j'imagine que c'est chacun qui le détermine pour lui-même.

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Lili-Lutine

le mardi 15 octobre 2024 à 16h13

Moi aussi, ce diagnostic m’a fait paniquer et m'a vraiment troué le cerveau pendant un bon moment, je ne vais pas le cacher ! J'ai vu plusieurs gynécologues et sage-femmes (près de huit en tout) pour être bien sûre de comprendre la situation et savoir quoi faire, autant pour moi que pour mes partenaires. J'avais besoin de recouper toutes les informations pour espérer y voir plus clair :-/

D’un côté, on nous répète que le HPV est une IST et donc contagieuse, mais en même temps, on nous dit que ça peut s’éliminer tout seul en six mois... ou après plusieurs années... :-( :-/ On nous dit aussi que les préservatifs ne sont pas très efficaces... et que seulement 10% des porteur·ses de HPV peuvent un jour découvrir que ça évolué au stade précancéreux... ce qui, après encore plusieurs années, pourrait évoluer en cancer... :-( :-/ Les médias insistent beaucoup sur ces points, avec une forte injonction à se faire dépister et vacciner (en fonction de l’âge). Ces infos m'ont rendu parano... :-(

Quand j’ai appris que j’étais porteuse de deux types d’HPV parmi les plus agressifs, j’ai vraiment paniqué. Ça a été un choc, un véritable tsunami dans ma vie :-(

J’ai cherché des réponses partout. Et même si je suis bien plus informée aujourd'hui, il semble que le risque de contamination reste toujours présent, car le HPV peut se loger dans la bouche, la gorge, sur la peau, les mains... Bref, le préservatif n'offre qu'une protection partielle. Si je devais tout faire pour éviter de transmettre ou de contracter à nouveau le HPV, il faudrait que je vive dans une bulle, sans jamais approcher personne, peu importe la nature des interactions. En gros, la seule solution concrète à ce jour semble celle de surveiller régulièrement sa santé : consulter et faire des frottis de façon rigoureuse. Rien que ça, c'est déjà lourd à vivre… :-(

Ce diagnostic peut vraiment rendre fou·lle. On pourrait être tenté·e de s’isoler complètement pour éviter tout risque, mais à la fin, il n’y a que les contrôles réguliers et un suivi médical qui peuvent réellement nous apporter des réponses et de la tranquillité d’esprit...ou une forme de tranquillité approchante :-/
D’ailleurs, comme on l’a déjà mentionné ici, quasiment tout le monde est porteur·euse du virus à un moment donné de sa vie :-( Ce qui, dans mon cas, ne me rassure pas plus que ça... :-/

Depuis ce diagnostic, j’ai l’impression de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de moi :-( Je suis devenue une personne à risque, mais les autres aussi peuvent l’être pour moi sans le savoir. Aujourd'hui, je sais que je suis porteuse et potentiellement contaminante, mais demain ? Et pour les autres, comment savoir s'iels sont porteur·ses du HPV, surtout quand tout le monde ne fait pas de dépistage régulièrement ? Le HPV peut rester silencieux pendant des années. On peut le découvrir bien plus tard, voire jamais, pour les plus chanceux·ses... En réalité, chacun·e peut être porteur·se du virus sans le savoir, ce qui rend le tout encore plus complexe à gérer :-(

Les professionnel·le·s de santé m'ont finalement conseillé de "vivre ma vie" tout en veillant à ces contrôles réguliers. J’ai choisi de faire des contrôles gynéco et des frottis tous les six mois, car attendre un an, comme cela m'a été conseillé par toustes ces professionnel·le·s de santé, me paraît interminable et trop stressant pour moi :-(

Bref, ce diagnostic peut vraiment rendre fou·lle… Il est difficile à accepter, mais la meilleure chose à faire, c’est de maintenir un suivi médical régulier et d’être attentif·ve aux changements corporels. Heureusement, dans la plupart des cas, cela reste sans conséquence grave :-)

Courage, vraiment ! Et n’hésitez pas à poser toutes vos questions à plusieurs professionnel·le·s de santé, cela aide souvent à retrouver un peu de sérénité <3

Message modifié par son auteur il y a 11 mois.

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Lili-Lutine

le mardi 15 octobre 2024 à 17h30

LunaN


J'aurai surtout besoin d'avoir vos retours savoir si vous avez été confronté à ce genre de problème ? Savoir comment vous avez géré ça.




Message modifié par son auteur hier à 23h.

Comme je l'ai détaillé dans mon dernier post, je n'ai clairement pas vraiment géré cette situation, je l'ai plutôt subie de plein fouet, dans l'urgence. Pendant plusieurs semaines, je n'ai plus voulu être approchée par qui que ce soit... J'avais besoin de tout comprendre, de donner du sens à ce qui m'arrivait, de trouver une logique solide, que ce soit pour les informations de base à connaître ou pour savoir quoi faire ensuite, et surtout comment agir. Puis, avec plus de connaissances sur le sujet, je me suis un peu détendue... mais d'une certaine façon, c'est une forme de résignation face à quelque chose de plus fort que moi. Je suis scrupuleusement les préconisations, voire plus encore, dans cette situation...

Aujourd'hui, je revois mes partenaires... mais elleux aussi pourraient me recontaminer, ou être contaminé·e·s par d'autres un jour ou l'autre. Un test HPV préconisé pour tout le monde tous les 3 ans, voire 5 ans, ne me rassure pas du tout !

On est toustes dans le même bateau, que ce soit celleux qui sont contaminé·e·s aujourd'hui et le savent, ou celleux qui ne le savent pas encore...

Message modifié par son auteur il y a 11 mois.

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Siestacorta

le mardi 15 octobre 2024 à 17h55

Miamou
Mais ce qui m'étonne, c'est que la question ne semble pas se poser de ne pas avoir de rapports sexuels durant
Je crois que je me pose la question dans un mauvais sens mais je ne sais pas où je calle parce que vos reflexions ont l'air plus claires.

Tu cales sur la responsabilité, peut-être, et ça je comprendrais.

Mais une prophylaxie, c'est pas un bouton on/Off, quand il n'y a pas de méthode fiable à plus de 99%.
C'est un ensemble de stratégies.
Ca va de pas faire l'amour à faire comme dh'ab (frottis et communication transparente) en passant par la bof-efficace capote (pour ça, hein ? La capote, continuez pour plein d'autres situations, quand elles se rencontrent !)

Alors oui, en vrai, ne pas faire l'amour est une solution qui résout la question... mais seulement celle-là.
D'autant que le HPV en moyenne ça te reste deux ans.

Ok, ya des gens avec une volonté de fer et "ça reste entre nous", on va tenir deux ans, trois pour être plus sûrs (deux ans est une moyenne, trois pas une limite certaine).

Mais la non-exclusivité qui redevient "temporairement" exclusivité sexuelle pour ça alors qu'il y a déjà des relations supplémentaires... ou juste un fonctionnement ouvert...
Ben dans ce cas pas de sexe = prophylaxie top, certes, supplément éventuel de tranquillité "morale" et physique.
Mais tranquillité de la relation alors qu'on est peut-être le seul à se dire "je veux le risque zéro face à un évènement commun de la vie sexuelle active adulte"... Bon. ya un risque, et un risque aussi que la demande ne soit acceptée que verbalement et pas mise en pratique ("jurépromistrofacile, avec mon autre partenaire on va rester chastes pendant trois ans pour être sûrs alors que on sait pas si c'est parti, on sait pas si ça aura des conséquences, ta demande est très raisonnable et change rien à ma vie, bien sûr"), ou acceptée puis reniée "tu m'as TRAHI" puis rupture ou blessure de la relation : rien de plus fragile dans le temps qu'une demande maximaliste.
Donc une tranquillité morale (la confiance) fragile, parce que pas bien pragmatique. Pas une tranquillité...

Voilà pourquoi je dis que ça résout la question, mais seulement celle-là. C'est un marteau piqueur pour chasser un moustique qui de toute façon a plein de potes qui repasseront. Tu vas exploser le moustique et probablement le mur sans garantie de pas te faire piquer de toute façon

Message modifié par son auteur il y a 11 mois.

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Lili-Lutine

le mardi 15 octobre 2024 à 18h38

Ah, voici une petite anecdote croustillante (si j'ose dire !) qui m'a fait grincer des dents lors de l'un de mes premiers échanges avec une sage-femme, quand je lui ai demandé des conseils sur la fréquence des tests HPV pour mes partenaires. Là, elle me sort la réponse suivante : ce qui est préconisé pour les femmes c'est... Et les hommes, alors ? Silence radio.
Je me suis renseignée depuis, apparemment il n'y aurait pas encore de tests fiables à ce jour les concernant, c’est encore à nous de porter cette charge mentale supplémentaire. Quelle surprise… :-/

Bref, passons. Voici ce qu’elle m’a expliqué, directement tiré des recommandations officielles (on est tellement gâtées !) :

Entre 25 et 29 ans : le dépistage des femmes se fait par examen cytologique (analyse des cellules prélevées lors d’un frottis du col de l’utérus). Les deux premiers tests doivent être réalisés à un an d’intervalle ; puis, si tout est normal, un frottis tous les trois ans

Entre 30 et 65 ans : c’est le test HPV-HR qui est recommandé pour les femmes. On le fait trois ans après le dernier frottis normal, puis tous les cinq ans si le résultat est négatif

Pour celleux qui veulent creuser, voici le lien officiel vers Ameli : https://www.ameli.fr/vaucluse/assure/sante/themes/...

Et là, je ne peux m’empêcher de poser LA question qui me brûlait les lèvres : pourquoi ces recommandations s'arrêtent à 65 ans chez les femmes ?

Réponse magique de la sage-femme (qui connaît bien mon âge, vu qu’elle me l’a demandé au début de la consultation) : "Parce qu’après 65 ans, les femmes ont une activité sexuelle très réduite, voire plus du tout. Et souvent, elles n’ont plus de partenaires." :-/

J'ai failli m’étouffer. Mais bon, ce jour-là, j'avais d’autres chats à fouetter... Et peut-être qu’un autre jour, je lui expliquerai que certaines d’entre nous ne sont pas prêtes à ranger leur sexualité dans un placard avant leurs 100 ans. Ahah ! :-D

Message modifié par son auteur il y a 11 mois.

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polyn

le mardi 15 octobre 2024 à 21h34

En fait, après 60 ans, pas de frottis mais l’analyse d’un prélèvement, dixit ma gynécologue.
Cette routine m’a valu une colposcopie et une biopsie, contradictoires avec la cytologie …
J’ai même fait un prélèvement gorge- non remboursé…

En fait les HPV peuvent mettre de longues années avant d’être détectés et il n’est pas possible de connaître l’origine de la contamination, ni le partenaire.

Concernant le préservatif, il n’est que moyennement efficace, et cela se discute au sein du polycule, à mon avis. Le peau à peau est déjà un risque…

Ceci dit, selon Daniele Festy, l’huile essentielle d’eucalyptus polybractea, diluée à 20% dans une huile végétale ou un gel neutre, en massage sur pubis/ bas ventre serait susceptible d’accélérer l’élimination des HPV. (non cela ne guérit pas un cancer) (ne pas se tromper d’eucalyptus).

Bon courage

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Niaouli (invité)

le dimanche 27 octobre 2024 à 10h56

Tiens, il y a eu plein de messages en deux jours, puis plus rien… c’est une question importante pourtant , j’espère qu’on aura d’autres témoignages.
Je dirais : en avez vous parlé ensemble ? Communiquer régulièrement, parce que les prises de position de chacun peuvent changer. Ça ne veut pas dire décision commune sur le comportement à adopter, mais au moins assumer et comprendre ce que chacun risque, partager les informations. Ça peut t’aider aussi à assumer la bonne stratégie, à ne pas culpabiliser.
Ces petites bêtes virales font leur vie en nous, tellement différemment suivant les individus, qu’on peut difficilement savoir si elles sont toujours présentes ou pas (sauf test) et surtout si elles sont transmissibles ou pas, et de qui a qui, et pendant combien de temps…
J’ai eu l’expérience, bien moins problématique, «  d’adopter » l’herpès suite à une nouvelle relation. Ma partenaire m’avait dit que c’était un herpès vaginal qui ne se manifestait plus depuis de nombreuses années, que son ex ne l’avait d’ailleurs pas attrapé, et l’infirmière des mst me disait qu’il faut interrompre les contacts dès que les micro-vésicules apparaissent. J’en avais conclu que c’était ok de faire l’amour sans protection du moment que partenaire restait vigilante au cas où la bestiole se re-manifesterait en elle.
Évidemment il n’en est rien, je l’ai tout de même attrapé. Fièvre, vésicules… puis apparition de plus en plus espacée des symptômes, jusqu’à plus rien depuis un an. Sur le moment j’ai été très fâché, avec le sentiment que tout le monde avait minimisé les risques de transmission, y compris le toubib qui dit que 70% de la population l’a déjà.
Évidemment c’est arrangeant de se dire bof, y’a pas grand risque si on fait attention. Si j’avais su j’aurais peut-être mis des préservatifs… ou pas. Mais au moins j’aurais assumé en connaissance de cause. J’aurais préféré en parler davantage avec ma partenaire, ou peut être que j’aurais du mieux m’informer sur le moment. Qu’elle et l’infirmière ne minimisent pas le pb et me disent ce que tous les bons professionnels de santé savent : même larvé et sans symptôme, l’herpès peut se transmettre. En plus l’herpès vaginal peut muter en facial et inversement.
D’où mon avis initial d’en parler entre vous, en direct, elle et toi par exemple, de conseiller ceux celles qui s’exposent à une relation potentiellement à risque de s’informer sérieusement pour décider en toute liberté ce qu’il ou elle souhaite faire.
Merci à toi d’avoir déjà pris toutes ces informations et de nous les partager.

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