Polyamour.info

Salut,

Je vais tenter d'exposer ma situation au mieux, sans faire trop trop long (au pire je répondrai aux questions).
Ma femme et moi (mariés, deux enfants) avons convenu dès le début de notre relation que chacun pourrait faire des rencontres. Elle a fait les premières rencontres hors-couple, j'ai le premier amené l'idée du polyamour. C'était vraiment au tout début. Les règles du jeu n'ont jamais été très clairement posées, on a fait au fur et à mesure (pas l'idéal, mais c'est comme ça). Il y a eu des moments difficiles, mais dans l'ensemble ça va je crois.

Elle est plutôt dans la multiplication des rencontres récréatives, je suis plutôt dans l'entretien d'une ou deux relations profondes, sur du long terme.

Depuis deux semaines, elle a rencontré un homme qu'elle a déjà vu plusieurs fois. Elle me parle de "passion", c'est intense, etc. Cela suit, chez elle, une période où elle voulait que l'on soit plus proches, serrés, et je me suis adapté.

On passe donc d'un extrême à l'autre ; je suis perdu, je flippe, je vrille, c'est horrible.

J'ai essayé de plusieurs manières différentes de lui expliquer que ça va trop vite pour moi, lorsqu'elle me parle déjà de le voir x fois/semaine, plus certains week-ends à l'occasion. Je suis complètement estomaqué.
Lorsque je lui dis que cette rupture du quotidien m'insécurise dans mes propres rythmes, je suis renvoyé au cliché du mec jaloux, qui profite du polyamour pour lui-même mais veut "gâcher une belle histoire" quand c'est pour elle.

L'amant en question est un monogame, célibataire, pour info.

Je fais attention de communiquer sans violence, d'exprimer mes besoins sans faire de reproches, mais j'ai un mur en face de moi. Par exemple, hier, je lui ai proposé de déplacer une sortie prévue ce soir (avec lui), pour que l'on prenne le temps à deux pour se parler, parce que j'ai la sensation que le sol se dérobe sous mes pieds. Réponse : "C'est chiant. Tu me demandes de choisir entre lui et moi, entre une soirée légère et cool [avec lui] et une soirée à se prendre la tête [avec moi]." Elle a réfléchi et elle m'a dit non, elle le voit donc ce soir et je garde les enfants dans un état limite.

Au fond, j'aurais dû m'en douter. J'ai été celui qui lisait, qui réfléchissait, qui discutait de polyamour. Pas elle. Je ne sais même pas ce que c'est que le polyamour pour elle, en fait. Néanmoins je l'ai sécurisée, qu'elle ne se sente pas en concurrence avec les métamours. Ou alors elle s'en foutait, je ne sais pas.
En tout cas, maintenant que c'est à son tour d'être là pour moi, de m'accompagner dans ce moment délicat (car, oui, je suis sensible et sa NRE m'impacte violemment), je me sens livré à moi-même.

Dernier exemple : je n'ai pas pu m'empêcher de deviner qu'elle avait passé du temps avec lui un jour où a priori son seul programme était de voir une amie. Je lui ai fait remarquer qu'elle aurait pu m'en parler, que sinon ma confiance s'abime. Réponse : "Tu aurais mal réagi de toute façon, je n'aurais pas pu t'en parler". Elle m'a décrit ma demande comme quelque chose de profondément intrusif. J'avais l'impression d'être une horrible personne. Alors que je pensais que l'on pouvait tout se dire, même quand c'était déplaisant.

Je suis pessimiste pour la suite. Elle me demande de mettre ma souffrance dans un tiroir car c'est inconfortable pour elle. J'ai l'impression de devoir disparaître si je n'ai pas du "cool" et du "léger" à proposer. Cela me semble inacceptable et je sens qu'il y a urgence à me protéger, mais je ne sais pas comment m'y prendre.

Ca peut paraître extrême, mais je suis arrêté quelques jours et j'ai dû partir de la maison plusieurs nuits pour éviter d'être confronté à ses colères. Parce que, oui, elle se fâche assez vite et ça me fait peur. J'ai soudain la sensation d'être face à un mur et que jamais, jamais elle n'écoutera mes besoins. C'est à moi de m'adapter aux siens.

Des avis, des conseils ? Des câlins ? Critiques bienvenues, également. :)

Message modifié par son auteur il y a 14 jours.

Bonjour @Voonx,

J'ai tenté, sans y arriver puisque c'est impossible, de me placer de son point de vue à elle.

Ce que je peux indiquer, en effet, que parfois camper sur ses positions, ça permet de ne pas tout foirer, notamment en relation extérieure à un "couple historique". Cette soirée avec lui, l'aviez-vous projeté ? J'entends par là, cette sortie de sa part avait-elle fait l'objet d'un débat et d'un accord entre vous ?

Je sais que personnellement, annuler (donc refuser, dire non) au dernier moment, alors que le motif est le conjoint qui va mal, c'est violent. Attention, je ne dis pas qu'il ne faut pas en tenir compte, de ce ressenti. Sauf que l'objet du refus, en dernière minute, c'est l'insécurité.

Si, dans un tel cas, l'impasse est fait sur la relation extérieure, au détriment de celle-ci donc, alors que deux personnes se réjouissaient et et s'y voyaient déjà. Alors, il arrivera que cela devienne la coutume, l'habitude... et adieu la relation secondaire. Autant rester mono, dans ces cas-là et afficher clairement : je ne veux pas que tu fréquentes quelqu'un d'autre que moi.

Elle n'a pas pris les précautions, comme tu l'as fait ? Si j'ai bien compris, tu as d'autres amoureuses. Annuler un rdv au dernier moment, à cause de ta conjointe, c'est déjà arrivé ?

Mon avis est étriqué, il n'est que mien et c'est celui d'aujourd'hui. Les "critiques" ? Je préfère des remarques.

Les câlins, ben j'adore en faire, alors avec chaleur intérieure et bienfait !

Salut @Voonx ,

quelques éléments de ton récit font écho à des choses que j'ai vécues, et je peux un peu comprendre ce que tu peux ressentir.

Deux éléments qui me font hausser le sourcil:
1/ la volonté de "cool et léger". Le "cool et léger" [b]peut[\b] survenir par moment, mais en vrai je ne compterais pas dessus. Le poly, c'est très souvent du taf et la récolte des fruits du taf. Comme en mono, en fait, sauf que la pratique du poly c'est un cumul d'emplois ;-)
2/ j'ai le sentiment que seule la partie "liberté" du polyamour intéresse Madame, et non pas le taf qui va avec. Ce qui fait qu'elle récolte les fruits du travail mais ne travaille pas tant que ça. Une sorte de vie à crédit relationnelle. Voir 1/ ci-dessus.
3/ votre relation a l'air d'être déséquilibrée. Je ne sais pas ce que vous en ferez, je me permets de le relever, et d'y mettre un warning.

J'avais dit deux, j'ai fait trois. Tant pis. Tout le monde ment ;-)

Je suis conscient d'être dans les grosses suppositions, merci de me rembarrer au cas où, je n'en prendrai pas ombrage.

D'autres seront plus verbeux que moi. Sincèrement, je te/vous souhaite beaucoup de courage, et bonne route.

Avec bienvaillance,

J.

bonheur
Bonjour @Voonx,

Cette soirée avec lui, l'aviez-vous projeté ? J'entends par là, cette sortie de sa part avait-elle fait l'objet d'un débat et d'un accord entre vous ?

Oui, tout à fait. C'était prévu. Mais elle l'a aussi vu plusieurs fois sur des créneaux non planifiés ces derniers jours (!). J'espérais qu'elle accepte, du coup.

Jack Haddy

3/ votre relation a l'air d'être déséquilibrée. Je ne sais pas ce que vous en ferez, je me permets de le relever, et d'y mettre un warning.

J'ai des warnings qui s'allument. Et pour le coup, j'ai d'autres personnes qui me les lancent depuis plusieurs jours (les amis, les amours, mon psy...).

C'est si difficile, la sensation de devoir tout accepter et ravaler mes émotions. Ou bien partir. Je savais que sa personnalité était conflictuelle, mais je ne pensais pas que ça se retournerait contre moi de cette façon.

Message modifié par son auteur il y a 14 jours.

Bonjour @Voonx, sans dialogue, sans écoute, sans volonté à ce que ça se passe bien, je ne vois pas quelle marge de manœuvre tu as.

Je comprends ta détresse et elle est légitime. Je pense que tu devrais agir vite et sans demi-mesure pour que cette situation cesse.

Si elle décide de mettre en l'air son couple pour une NRE de deux semaines, c'est son choix, mais tu dois au moins savoir à quoi t'en tenir.

Si elle tient à votre couple, qu'elle agisse en conséquence car là elle fait l'exact opposé.

J'en ai vu beaucoup passer des NRE dévorantes et mal gérées. Le scénario habituel est que ça se termine avec la même intensité que ça a commencé. Une fois l'histoire finie, le retour à la réalité est amère. La NRE n'est plus là pour servir d'œillères. Soit le couple n'est qu'un champ de ruine, soit le partenaire historique s'est lancé à son tour dans une autre relation qui a pris la place laissée vacante. Et ensuite ça pleurniche, mais c'est trop tard... 🤷‍♀️

Oui, de l'extérieur les choses semblent assez évidentes.

bonsoir les gens,
merci @Voonx pour le partage, as tu un besoin de plus de proximité avec ta compagne considérée comme"socle": est ce que je comprends bien?
@Topper :« J'en ai vu beaucoup passer des NRE dévorantes et mal gérées »
Est-ce que c’est parce que j’aime me faire l’avocat du diable que j'ai envie d'écouter ses besoins à elle? Je me pose plein de questions en lisant ces échanges...
Qui gère mal la NRE au final ?
Et s’il s’agissait d’une expérience qu’elle n’a pas encore vécu et qui la dépasse ?
Et s’il s’agissait pour Voonx de se demander pourquoi parce qu’elle est dans la passion et non plus dans le léger récréatif, tout à coup la jalousie vient planter ses griffes ?
Et si c’était pas si clair qu’elle n’ait pas auparavant souffert des liaisons « profondes à long terme» de son compagnon et que se sentant de nouveau « l'élue » dans les yeux de son nouvel amoureux elle souhaitait vivre à fond cette nouveauté ?
"(...) qui a pris la place laissée vacante ?"
Il y a donc des places ? des places qu’il faut garder ? Au cas où, un peu comme une assurance amour ?
Si on se défait du modèle « c’est pas pareil pour les amoureux que pour le reste des relations » et qu’on se dit que le poly A permet de vivre des gradients relationnels et une souplesse dans les liens parce que personne n’appartient à personne et que chacun est responsable de sa trajectoire , alors pourquoi ne pas se réjouir pour elle qu’elle vive elle aussi quelque chose de fort avec un autre , qu’elle découvre, au delà du sexe récréatif, qu’elle peut être emportée dans l’amour avec un autre?
A moins que le « mono exclusif d’en face » ne soit vécu comme un rival dangereux qui pourrait la ravir et l’on se place à nouveau dans un modèle d’exclusivité :à quelle crainte cela renvoie t il pour un « polyaguerri »?

Je continue d'explorer avec curiosité les vécus des uns et des autres en polyland, c'est intéressant de voir comment on y trouve des continents et des peuplades différentes, avec des représentations et des attentes et des besoins si différents sous le même drapeau.

Comme dit JackHaddy c'est du taf. Le problème c'est que le parcours de formation à ce taf est très hétérogène et que le niveau attendu de compétence pour arriver à naviguer sans trop de bourrasques reste difficile à atteindre malgré "l'expérience"
Plein de courage à toi @Voonx
Je vous souhaite une douce nuit à tous et toutes
Lau

@lau93 : des mots qui sonnent toujours beaux et justes :-D (+)

L'expérience n'ai pas source de réussite, elle est source de foirage, ou pas, ou plus ou moins...
L'amour doit-il se décliner en terme de "réussite" ?

Voonx,
Votre compagne ne maitrise rien à priori. Elle est complètement dedans et aveugle.
Je pense que la seule chose à faire est de lui "faire comprendre" qu'elle part en vrille à cause de sa gestion de la NRE. Et attendre. Car la réalité est que tôt ou tard cela évoluera dans un sens ou l'autre... La relation nouvelle doit se poser délicatement sur l'existant à mon avis. la compléter... Sinon cela bug !

La NRE est un danger pour tous ceux qui ne la maitrisent pas. C'est un fait !
J'ai difficilement maitrisé la NRE lorsque j'ai rencontré F, c'était très dur... Ma douce, elle, n'a rien géré lors de sa dernière rencontre: Je l'ai quitté. J'ai été faible et intolérant dans une relation qui n'est pas comparable à la votre (je précise). Nos accord était que rien ne doivent polluer la relation originelle. Je raconte cela juste pour vous dire que j'ai connu les soucis de NRE. Lorsque ma douce a rencontré son "homme toxic", je l'ai consolé de ses peines passagères, j'ai été là... elle était accroc', On en parlait. Elle m'a dit que lui c'était de la passion et moi j'étais l'amour tranquille. Mais elle n'a pas posé sa relation à côté de la notre. Elle s'est éloignée de moi dans l'indifférence. Ce n'est pas de la jalousie que j'ai ressenti. C'est un sentiment d'injustice et d'abandon. De tristesse. Je comprends donc complètement votre peine.

Pardon d'être direct, mais voici mon point de vue qui n'engage que moi et qui est juste le fruit de ma réflexion antérieure relative à mon cas:
Effectivement, le danger du célibataire mono est là. Ma douce fréquentait des hommes mariés. Puis le jour où elle a rencontré un célibataire, il lui a mis la main dessus. C'est comme un "schéma classique".
Sauf que les relations plurielles, c'est comme un robot ménager, il faut lire la notice sinon ça part en cacahuettes ! Tout comme il ne faut pas freiner sur la neige, moi je laisserais le frein moteur faire le boulot. Le temps choisi les choses. Mais protégez vous (sortez, trouvez une amante...)

Glissez et vivez votre vie de famille et couple. Apportez lui ce qu'elle n'a pas avec ce monsieur ! Lui se lassera, perdra de son éclat. Le temps fait les choses.. Restez comme vous êtes, vous dans le cocon historique et les enfants. On peut facilement espérer que la relation de Mme ne l'aveugle plus dans quelque temps puisqu'elle n'est pas une relation complémentaire à celle qu'elle a avec vous. Continuez d'être là, de l'adorer... trouvez une amante pour ensoleiller votre coeur au besoin.
Elle se retrouvera tôt ou tard en fin de NRE. Et là, vous serez présent. Elle réalisera qu'elle n'a rien géré.
L'enjeu familial est là. Peut-être est-ce un moment pour se rapprocher de vos enfants...???
Je sais, rien n'est facile. Mais dans votre cas il y a cet enjeu familial qui pour une maman peut jouer.

J'espère ne pas avoir été confu ou maladroit... 3h de smmeil cette nuit... pff !!!
Courage !

Merci pour toutes ces réponses. Je ne suis pas en accord avec tout ce que je lis ; je sais toutefois que chacun s'exprime d'où il est, de ses joies et de ses peines propres.
Je trouve ça donc particulièrement touchant et important pour moi lorsque vous partagez vos récits propres. Je vous situe, je vous entends et ça me permet d'accueillir tout ça, dans un moment où je suis clairement vulnérable.

Pour prolonger la discussion : j'ai pu lui faire comprendre qu'elle était allée trop vite pour moi mais que ça ne signifiait pas que je ne respectais pas son rythme à elle. Je suis plus lent, elle est plus intense. L'enjeu est désormais d'ajuster. Mais je crois que je suis encore trop blessé par les discussions où je me suis souvent senti ramené au rôle du boulet, du mari aux yeux de cocker, du jaloux.

La jalousie, on peut en parler des heures. Je ne crois pas que ce soit la question. C'est un produit complexe, une boule à facettes qui appartient à chacun. Je ne vois pas ce que je peux en dire de plus, à moins de parler de mon enfance et de quantité de choses tristes qui la peuplent. Et alors ? Alors : rien. Ça ne change rien.

Car je vis avec quelqu'un de radicalement incapable de ressentir de la jalousie. Pas simplement parce que j'y veille ci et là (et encore, pas toujours), mais parce que c'est comme ça. Ses insécurités ne génèrent pas du positionnement vis-à-vis d'un autre plus ou moins fantasmé. Souvent c'est très confortable pour moi, je dois dire. Je suis assez content de savoir qu'il n'y a pas de la jalousie tressée entre nous, qui viendrait s'immiscer dans chacune de nos discussions, transactions de couple.

Je pense que, oui, je dois apprendre à attendre. À observer, à me réjouir (quand c'est possible, pas tellement pour l'instant), à soutenir surtout.
Je dois aussi apprendre à m'écouter. Car ce que je commence à percevoir, c'est que j'ai trop mis, trop pour elle, trop sur notre couple, et que je ne dois pas faire ça. C'est là que je me perds et que je risque de ne plus aimer. Parce que je ne suis pas monogame. C'est parfois une souffrance qui prend des formes paradoxales, comme aujourd'hui.

Message modifié par son auteur il y a 10 jours.

Hey les gens.
Je dois dire que tout s'est encore compliqué. Et là je suis en insomnie, une énième, les anxio n'y font rien. Je rumine.
Pour info, j'ai commencé un nouveau job ce lundi, et c'est genre "le" job. J'ai une grosse pression et je n'y suis pas du tout. Le manque de sommeil y est pour quelque chose.

Alors pourquoi ça se complique :
Apparemment on va devoir avoir une discussion sur la protection hors couple. Elle s'est faite testée complètement cette semaine (moi c'était en janvier), et m'en a bcp parlé, bien plus qu'à l'accoutumée. Elle m'a même parlé de la Prep. J'ai senti le truc venir.

J'ai posé direct le truc que hors relation historique, je mets la capote (ce qui a toujours été posé) et que si elle veut faire autrement avec son nouvel amant de quelques semaines, moi je me reprotège avec elle a minima pour le sexe pénétratif.
J'ai posé la limite clairement, sans accuser, juste pour dire. Ça a été moyennement pris. Apparemment elle se pose la question, voudrait pouvoir en discuter, mais j'ai la sensation que là aussi ça va forcer.

Je sais que je peux vraiment envisager ça, à terme, dans quelques mois, si la confiance est là. Ce n'est pas un totem pour moi. Mais là c'est juste n'importe quoi, je suis en train de flipper sur la réalité de ce qu'elle fait déjà avec lui. Alors que je lui ai toujours fait confiance.

Je veux dire, puisqu'elle envisage ça au bout de trois semaines (même moins) avec une nouvelle relation, pourquoi j'attendrais de la rationalité et de l'écoute chez elle ?
Je n'y crois plus assez. Elle plane et je suis spectateur impuissant.

Ce n'est pas une mauvaise personne, tout ça, tout ça. Mais elle est en train de me réduire en compote. Et puis soudain quelques mots d'amour ci et là, de l'attention physique, des projets à nous qui se précisent.
De jolies choses auxquelles je veux croire. Je pense que c'est sincère de sa part, qu'il y a quelques tentatives intéressantes pour me rassurer. Mais derrière, il y a le ras de marée et je suis sur un pédalo. Dès que ça va un peu mieux, que je crois m'être mis dans un endroit où je vais tranquillement panser les blessures et trouver la place d'être heureux de son bonheur, je reprends un truc sur le coin de la gueule.

Vous n'êtes pas dans notre relation. On pourrait imaginer que tout ça était prévisible, que si vous aviez tous les éléments, ce serait très clair... Or, non, je ne crois pas que je pouvais le prévoir. En tout cas, dans les rares personnes qui nous connaissent et avec qui je peux parler polyA, l'étonnement domine.

Question. Comment je fais là ? Je fuis parce que c'est trop dur ? J'ai nos deux enfants, un nouveau job et je ne connais pas grand monde ici, où l'on vit.
Je reste parce que je veux voir jusqu'où ça ira ? Jusqu'où je peux aller pour elle ? Ou simplement parce qu'une toute toute petite part de moi se dit encore qu'elle va réussir à ajuster.

Je me demande si le couperet tombera comme ci, ou comme ça. Peut-être que ce sera une rupture de sa part, pour se protéger de ce que je lui renvoie ? Bof. Je maîtrise assez bien depuis quelques jours. C'est avec vous et d'autres que je m'épanche.

Je ne veux pas encore mettre fin à la relation. Quelque chose m'échappe. Sur moi, sur le polyamour, sur elle. Quelque chose d'important, qui m'appartient entièrement, mais je ne sais pas mettre la main dessus (j'ai un psy, mais ça n'aide pas).

Je ne sais plus quoi faire. J'ai des idées assez sombres.
Alors écrire me fait du bien, plus ou moins, mais j'avais aussi besoin d'être lu cette nuit.

Message modifié par son auteur il y a 8 jours.

De façon évidente, elle a déjà eu un rapport non protégé avec cet homme.

Elle n'est peut-être pas une mauvaise personne mais depuis qu'elle a rencontré cet homme ce n'est plus celle que tu as connue. Protège toi, et tes enfants ! Ce n'est pas le bon timing pour toi mais tu ne sembles pas avoir de moyens pour la ramener à une conduite raisonnable. C'est à elle de se rendre compte qu'elle déconne et de réagir.
Après un tel début de relation tu ne vas plus avoir confiance en elle et ce sera une torture pour toi tant que leur relation durera.

Je pense qu'une solution pourrait être une séparation temporaire : tu lui prépares sa valise ce soir et l'invité à aller habiter temporairement chez son amant ou une amie. En lui expliquant que ce n'est pas contre elle mais que son attitude actuelle est toxique pour toi et que tu as besoin de te protéger.

Je ne pense pas qu'elle ait eu des rapports non protégés sans me le dire. Nous en avons eu nous-mêmes ces derniers jours, avant qu'elle ait ses résultats ; je ne la vois pas me mettre en danger comme ça.

Prend soin de toi Voonx. Tu es la première personne qu'il faut protégé, les autres ensuite.

Voonx
Je ne pense pas qu'elle ait eu des rapports non protégés sans me le dire. Nous en avons eu nous-mêmes ces derniers jours, avant qu'elle ait ses résultats ; je ne la vois pas me mettre en danger comme ça.

C'est normal que tu penses cela car tu as le nez dedans et essaie de faire malgré tout confiance à ta femme. Mais d'un regard extérieur en lisant ton histoire, et en ayant vécu personnellement une telle trahison de nos accords, cela me semble évident. Pour qu'elle mette ce sujet là sur le tapis en insistant sur les tests et encore plus sur les traitements préventifs contre le VIH c'est pour moi un red flag qu'elle a eu au moins un rapport non protégé avec lui.

De toute façon il y a un délai minimal entre un rapport non protégé et sa potentielle détection par un test ist. Un test négatif n'est valable que réalisé 6 semaines après un rapport à risque. C'est pour cela qu'elle a du évoquer la prep...

Bonjour Voonx,

Malheureusement en NRE, on dit, on pense et on fait des choses quand n'aurait jamais dit, pensé et fait en temps normal.
Elle n'est pas elle même en ce moment. C'est très très difficile mais je ne sais pas s'il c'est judicieux de se baser sur la personne qu'elle est en temps normal pour lui faire confiance ou non.

Elle m'a confirmé très clairement et fermement qu'il n'y avait pas eu défaut de protection avec sa NRE. J'ai laissé la place qu'il fallait pour que ça puisse être possible de me dire autre chose.
Donc pour moi ce sujet est clos, définitivement (il faut bien faire confiance). Elle est hyper high sur la NRE mais il y a certainement des limites qu'elle se pose malgré l'évidence de ses envies et c'est plutôt rassurant de mon côté...

J'ai envie de convertir tout ça en quelque chose de joli ; je suis si fleur bleue, même au fond de mon puits.

Mais d'abord je pense que je dois regarder des choses en face chez elle, notamment son besoin-panique de ne pas être frustrée dans ses envies. C'est immature et égoïste ? Oui, d'un certain point de vue, mais elle a vécu dix ans bridée avant de me rencontrer. À faire comme ses ex voulaient faire, à être contrôlée, scrutée, jugée. Je peux avoir de l'empathie là-dessus, même si ça fait mal de sentir sa méfiance parfois (parfois justifiée, il y a des choses sur lesquelles je vais devoir la freiner un peu, notamment cette histoire de protection).

Maintenant j'aimerais que l'on apprenne à se respecter, malgré nos blessures anciennes respectives qui interagissent particulièrement mal en ce moment.