Histoire familiale & représentations
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bonheur
le mardi 12 juillet 2022 à 15h43
Histoire trop longue à raconter dans sa globalité : un amoureux, marié et adultère affectif (suivant les moments :-/ ) m'avait dit un jour "je ne veux pas la faire souffrir inutilement", en parlant de sa toute nouvelle épouse, fraichement marié.
Je laisse chacun-e à sa méditation de cette phrase.
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GeorgyPorgy
le mardi 12 juillet 2022 à 15h57
@bonheur : dans ta citation, je trouve qu'on est dans le "vrai" mensonge, en conscience. Ce que j'essayais de décrire est plus fin, plus rentré, presque comme une attitude inconsciente, apprise où l'on va s'auto-censurer pour ne pas faire souffrir.
En gros, on n'a pas cette "culture" de la communication émotionnelle & ça se transmet de génération en génération.
Et même sur la phrase que tu cites, je pense qu'il y aurait matière à débat... Dans la construction que recoivent & suivent les garçons, je pense qu'il y a cette dimension qui dit que, à partir du moment où on a un engagement un peu solide, la seule manière de vivre "autre chose", c'est dans l'adultère. Ca fait presque partie du "référentiel" inconscient (?)
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
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bonheur
le mardi 12 juillet 2022 à 17h41
GeorgyPorgy
Et même sur la phrase que tu cites, je pense qu'il y aurait matière à débat... Dans la construction que recoivent & suivent les garçons, je pense qu'il y a cette dimension qui dit que, à partir du moment où on a un engagement un peu solide, la seule manière de vivre "autre chose", c'est dans l'adultère. Ca fait presque partie du "référentiel" inconscient (?)
J'ai au départ interprété cela ainsi. Sauf que cette phrase continuais à s'éclairer en moi, version gyrophare d'alerte. J'ai fini par trouver le gênant, pour moi, dans cette phrase. "Inutilement". A quoi ça correspond ? Et là la réponse m'a sauté douloureusement à la figure. C'était ce "nous" que je chéris tellement. Ce "nous" qui n'a pas d'utilité, de valeur en soi. Ce "nous" illégitime et déconsidéré. Ce "nous" gênant et dérangeant, finalement. Et dans ce "nous", figure mon "je". Moi, je suis inutile et en plus je provoquerai de la souffrance.
Oui, on est dans le vrai mensonge, en conscience. Et "inutilement" minimise. Donc "je" cautionne le mensonge et l'inutile de cette souffrance qui préserve. Donc JE quitte, car le rôle qui m'est attribuée, celui de caution à cela, ne me convient pas. Aujourd'hui, je me retire de chaque situation identique ou similaire.