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L'un est polyamoureux, l'autre non. Ca marche ?

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beseeingyou

le lundi 03 février 2014 à 19h07

Et pour les liens, j'ai beau cliquer sur "lien externe", je suis une burne, ça marche pas : www.lynneforrest.com/articles/2008/06/the-faces-of...

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Dom

le lundi 03 février 2014 à 20h02

Et pour reprendre l'exemple de l'escalier et montrer que tout peut être question d'interprétation:

Si quelqu'un se met au bord de l'escalier dans un équilibre précaire (sur un pied, en se balançant pour tenir) et que quelque passe et qu'il/elle tombe... Qui est le plus responsable de l'histoire?

Dans l'engagement/la promesse mono exclusive ("je n'aimerai que toi jusqu'à la mort" pour caricaturer), il y a celui/celle qui s'engage, et celui/celle qui croît que l'autre pourra tenir cet engagement. L'un comme l'autre est imprudent(e) et/ou naïf(ve) et a donc sa part de responsabilité. Sachant cela, soit on perpétue le modèle (et pointer la responsabilité sur l'autre, c'est rater le vrai problème, même si ça n'amoindrit pas la douleur), soit on tente autre chose.

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gdf

le lundi 03 février 2014 à 20h26

Et pour continuer sur l'image de l'escalier, si celui qui t'as poussé sans faire exprès est un illustre inconnu, tu ne t'attendras pas à le voir te faire une visite quotidienne sur ton lit d'hôpital. Si c'est quelqu'un qui partage ta vie, tu t'attend à ce qu'il fasse un petit effort pour s'occuper de toi.
Tout est affaire de contexte.

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beseeingyou

le lundi 03 février 2014 à 21h47

Ben c'est pour ça que les images se cassent vite la gueule dès qu'on rajoute un élément et que ça montre vite ses limites, comme outil...
Fin bref, j'essayais surtout d'illustrer les différentes options/réactions qui s'offrent à nous quand on est dans une situation où quelqu'un nous a fait mal.
Et je tentais avant tout de préciser ma propre pensée au fil de ma rédaction.

Du coup, gdf, si j'ose rebondir -boïng !- je dirais que c'est surtout une question de degrés et de limites personnelles. Perso, j'estime qu'il est préférable de définir (d'abord avec soi-même, ensuite à deux, et on recommence quand ça coince de nouveau) ce qu'on veut dire par "petit" effort. Si la seule chose que la "victime" (appelons un chat un chat, après tout) accepte en réparation, est que la personne qui lui a causé tort sacrifie sa propre vie et son bonheur pour la "réparer" (voire "rendre heureuse"), je pense que c'est là que commencent les emmerdes à n'en plus finir. Bon, c'est moyennement clair, mais je me comprends.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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LuLutine

le mardi 04 février 2014 à 01h16

Siestacorta
on a un équilibre entre notre attention à ne pas prendre des décisions qu'on ne veut pas prendre et savoir prendre des décisions déterminées par l'autre, notre relation avec lui et ce qu'on sait de ses attentes.

Je trouve ce passage très juste et intéressant, en particulier le passage que j'ai mis en gras.
Il y a des gens qui n'expriment pas clairement leurs attentes et qui ensuite te reprochent de ne pas les avoir prises en compte...et c'est assez problématique !

Lorsque quelqu'un avec qui je suis en relation a des attentes, je ne peux pas toujours les satisfaire, mais cette personne saura toujours dans quelle mesure il m'est possible de les prendre en compte. C'est ça aussi, prendre ses responsabilités dans une relation : d'une part, exprimer clairement ses attentes. D'autre part, être explicite sur ce qu'on peut ou pas donner...

bouquetfleuri
c'est difficile pour moi de corriger des choses que je n'ai pas dites comme tu les as comprises.

Peut-être aussi qu'il est possible que tu te sois mal exprimé ?
Et peut-être que justement, tu les as écrites comme elle les a comprises ?
En revanche, peut-être que tu ne les as pas écrites comme tu les pensais ?

Pour ma part j'ai eu l'impression d'un point de vue un petit peu plus nuancé que ce que gcd a traduit, mais dans ce qu'elle a écrit j'ai quand même retrouvé une bonne partie de ce que j'avais compris en te lisant...pourtant, c'est pas faute d'avoir lu plusieurs fois et en détail...

Tu sais ce qu'on dit : entre ce qu'on pense, ce qu'on veut dire, ce qu'on dit réellement, ce qu'on pense avoir dit, ce que l'autre a compris, ce qu'on pense que l'autre a compris...il y a déjà six possibilités de mal se comprendre (et j'en oublie peut-être encore ! :P ) !

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LuLutine

le mardi 04 février 2014 à 02h00

aviatha
Il s'en fout qu'on soit désolé et qu'on assume notre acte, ce dont il a besoin, c'est qu'on en assume la conséquence, qu'on vienne lui faire à bouffer tant qu'il sera dans le plâtre et qu'on l'aide à marcher pendant la rééduc, qu'on porte quelque part un peu du tort qu'on lui a causé (et je suis sûre que c'est très peu contestable sur un cas de blessure physique, je ne vois pas en quoi le moral serait différent)

Ah, ce serait cool si la vie était comme ça, et pour ma part, je serais plutôt du genre à faire exactement ça (mais comme tu le sais peut-être, il arrive aussi que les gens que tu veux aider pour "te rattraper" t'envoient balader avec des remarques genre "Non mais ça va, t'en as fait assez hein ! " - sous-entendu, "Je préfère que tu dégages"). Donc, je tiens compte aussi de la volonté que je perçois en face, c'est d'autant plus important dans ces cas-là.

(Ca rejoint un peu ce que dit beseeingyou : "Tu peux aussi choisir de ne plus vouloir rien avoir à faire avec cette personne parce que ça fera trop mal de penser chaque fois que tu la vois : « si ce con avait regardé devant lui j'en serais pas là ». ")

Par contre, lorsque j'étais dans le rôle du blessé, tu crois que les gens qui m'ont planté un couteau dans le ventre par inadvertance (pour reprendre une image que tu avais utilisée à une époque) sont venus me recoudre ?
Que nenni. J'ai dû me recoudre toute seule. Ou quand j'ai eu de la chance, avec un peu d'aide, mais certainement pas de la personne qui avait causé la blessure.

Ca ne veut pas dire que je ferais de même si les rôles étaient inversés. D'ailleurs il y a bien longtemps je me suis retrouvée à soigner quelqu'un que j'avais blessé, enfin à essayer...mais force est de constater qu'on n'est pas toujours la personne la mieux placée pour ça...ça peut être un peu compliqué. En effet parfois c'est en restant que tu retournes le couteau dans la plaie, et là il vaut mieux s'éloigner.

Disons pour reprendre ton exemple plus haut avec les escaliers, que lorsque le gars te voit il a tellement peur qu'il se remet à tomber, tout le temps. Comme il est déjà blessé, c'est pas terrible terrible. Ben, tu vas pas l'aider pour sa rééduc finalement, parce que sinon il risque surtout de se retrouver en fauteuil roulant à vie...!
Au mieux, tu vas trouver quelqu'un d'autre pour s'occuper de lui. Quelqu'un qui ne lui fera pas peur au point de le faire tomber sans arrêt...

aviatha
dire "c'est pas à moi de porter ça parce que c'est pas moi qui le ressent" quand on en est la cause me semble assez étroit de cœur.

Je pense qu'on n'a pas le même vocabulaire, car tout ce que tu décris plus haut je suis tout-à-fait d'accord avec (moyennant les soucis que j'évoque juste au-dessus, on n'est pas toujours le mieux placé pour, etc.). En revanche, je n'appelle absolument pas ça "porter" les soucis/la souffrance de l'autre.
Personne n'a jamais porté ma souffrance à ma place ou avec moi, pas même une partie de cette souffrance, mais des gens m'ont soutenue. Je n'ai jamais porté la souffrance de quelqu'un d'autre à sa place ou avec lui, ni même une partie de cette souffrance. Mais j'ai soutenu des gens, j'ai été là pour eux.
Même si j'ai pas mal d'empathie et qu'il m'est souvent arrivé de ressentir certaines souffrances, surtout "sur le coup" (au moment où je vois/perçois/comprends que la personne souffre), ça n'a rien à voir selon moi avec le ressenti de la personne concernée : je verrais plus cela comme un "écho" de sa souffrance ; ça ne me touche absolument pas de la même façon que lorsque c'est moi qui souffre, c'est juste....ben de l'empathie quoi, je perçois bien que ce n'est pas ma souffrance et donc ça n'a absolument rien à voir.

J'aurais presque tendance à penser en fait, que quelqu'un qui pense que je dois "porter sa souffrance" (ou une partie) est un peu pervers quelque part. Dans le sens où il nie l'altérité. Il n'est pas moi, je ne suis pas lui. Je ne peux pas porter sa souffrance et inversement. Comment voudrait-il que cela soit possible ?

Bref, après si pour toi "porter une partie de la souffrance" de l'autre c'est le soutenir, alors c'est mon mode de fonctionnement, et celui de beaucoup de gens que j'ai croisés. Mais je n'appelle pas cela de la même façon que toi...

aviatha
Quelqu'un qui va bien, qui a construit sa vie, tracer son chemin, comme n'importe lequel d'entre vous, il peut dire "mon bonheur ne dépend que de moi" le matin et se faire rentrer dedans par un chauffard une heure plus tard et être tétraplégique le soir, il risque de ne pas être du même avis.

C'est drôle parce que j'en ai vus qui ont fait le chemin inverse....(bon, à moins qu'ils aient raconté un gros mensonge hein, je ne suis pas dans leur tête).
Je pense donc qu'on ne peut pas généraliser.

En fait ça me fait penser au fait que certaines personnes sont pessimistes de nature et d'autres plutôt optimistes. Alors même lorsqu'elles se retrouvent clouées au lit, tu verras les dernières rire et relever les bons côtés dans leur vie. Pour les pessimistes, certains se plaindront même s'ils ont "tout"...bref c'est vraiment un état d'esprit.
Je ne minimise en rien les difficultés de certaines situations (et j'espère que tu le comprends). Je dis juste que tout le monde ne réagit pas de la même façon à des situations purement identiques. Ce que tu me sembles pourtant sous-entendre (mais j'ai peut-être mal compris ?)....

aviatha
reconnaître qu'on sera en permanence soumis à des aléas qui ne dépendent pas de nous

Oui, ça ça me semble justement la base pour être heureux en cultivant au maximum ce qui dépend de nous. :)

Accepter les aléas et l'impermanence. Bien sûr certains aléas sont plus difficiles à encaisser que d'autres...je ne dis pas le contraire...

aviatha
et toute sa volonté ne suffira pas à l'en guérir.

Là aussi je pense que tu généralises, mais ça reste mon opinion bien sûr (et non, elle ne changera pas de sitôt).

beseeingyou
Si la seule chose que la "victime" (appelons un chat un chat, après tout) accepte en réparation, est que la personne qui lui a causé tort sacrifie sa propre vie et son bonheur pour la "réparer" (voire "rendre heureuse"), je pense que c'est là que commencent les emmerdes à n'en plus finir. Bon, c'est moyennement clair, mais je me comprends.

Je te comprends aussi, et je suis d'accord !

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beseeingyou

le mardi 04 février 2014 à 03h18

Merci de votre compréhension ;)

D'ailleurs je me comprends encore mieux maintenant que j'ai réalisé que j'avais oublié un élément : en fait, les emmerdes à n'en plus finir commencent peut-être plutôt quand la seule chose que la "victime" accepte en réparation, est que la personne qui lui a causé du tort sacrifie sa propre vie et son bonheur pour la "réparer"/"rendre heureuse", et surtout que la personne en face accepte de le faire, mais au final assume pas sa décision (et finit par faire porter la responsabilité des conséquences de ce choix à l'autre).

Ping......................c'est moi le sauveur, c'est toi la victime. Pong.....................ha ben non en fait c'est le contraire.

Nan mais le triangle dramatique, ça se voit pas mais ça me travaille, depuis 3 ans. D'ailleurs je crois que c'était dans un post de Siestacorta que j'étais tombée sur ce concept, et là je dis merci (je l'ai jamais retrouvé d'ailleurs, c'est con je voulais le filer à quelqu'un).

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(compte clôturé)

le mardi 04 février 2014 à 09h16

Mes "efforts" de construction ne regarde que moi, tout comme le reste de ma vie. Si ne pas être d'accord avec certains doit engendrée que je sois ??? et si je déçois, et bien alors oui, je déçois :-D . Je ne me justifierai devant personne et comme Florent Pagny (encore lui !!!) je garde ma liberté de penser, et j'assume mon point de vue. L'essentiel, pour moi, ce sont les personnes importantes à mes yeux, si je "dérange" les autres, blablabla

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bouquetfleuri

le mardi 04 février 2014 à 09h47

LuLutine
Tu sais ce qu'on dit : entre ce qu'on pense, ce qu'on veut dire, ce qu'on dit réellement, ce qu'on pense avoir dit, ce que l'autre a compris, ce qu'on pense que l'autre a compris...il y a déjà six possibilités de mal se comprendre (et j'en oublie peut-être encore !

J'ai l'habitude de ne pas me faire comprendre.
C'est même un reproche récurrent (pas sous la forme de reproche, d'ailleurs) que me font mes amoureuses...

Cela est un vrai problème pour moi dans la mesure où je travaille à cela (me faire mieux comprendre) depuis très longtemps et avec beaucoup de coeur et d'espérance. J'imagine que ce n'est pas étranger au manque de confiance qui me traverse de temps en temps.

À gcd68 : si j'ai pu d'une manière ou d'une autre t'ennuyer, ou laisser apparaître dans mes propos quelque chose qui te mette en défaut, je te prie d'accepter mes excuses. Mais devant la souffrance exprimée par aviatha je trouvais intéressant de creuser cette notion de responsabilité et des liens particuliers qui existent dans une relation amoureuse et nulle part ailleurs, à la fois à partir de nos expériences mais aussi en prenant de la distance

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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(compte clôturé)

le mardi 04 février 2014 à 11h09

Je prendrai ici une anecdote, au risque de passer de nouveau pour quelqu'un d'inhumain.

Un enfant se promène avec sa mère (ou son père) et, encore jeune, avec un équilibre parfois aléatoire, tombe et pleurniche.
Si les parents se précipitent, alors qu'il va de soi que seul l'amour propre de l'enfant a été meurtri, et le plaigne, etc... l'enfant amplifiera son mal être car il sera source d'attention.
Personnellement, je préfère simplement dire posément et calmement que "ce n'est rien, relève toi, ça va passer". D'instinct c'est ainsi que j'ai élevé mes trois enfants et aujourd'hui encore, je les laisse face à leurs émotions négatives. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce n'est pas rendre service à autrui de se mêler de ses sentiments et de ses émotions. Par contre, à chaque fois que l'on me demande mon avis, je suis là et je dis ce que j'ai à dire, même si ce n'est pas ce qu'autrui voulait entendre. Si l'on sollicite mon attention, je suis présente, mais c'est l'autre qui en fait la demande explicite et donc a conscience que c'est une aide, un soutien et non une obligation de ma part.

Aviatha gèrera elle-même ses émotions, et elle a mon attention et mon soutien car nous traversons tous des périodes difficiles. Cela n'est pas uniquement le lot des poly, qui souvent savent mieux gérer que les autres tout simplement parce que le polyamour engendrent des situations difficiles. D'ailleurs, être en contact étroit et intime avec des poly permet de comprendre et s'épanouir à ce niveau là, à condition que l'on désire évoluer et non se lamenter éternellement.

Respecter quelqu'un ne signifie pas que l'on doive être en plein accord permanent avec cette personne. Reconnaitre la souffrance de l'autre, est important. Après, il y a ceux qui renaissent de leurs cendres et qui vivent de nouveau (sans nécessairement tiré un trait sur le passé, comme le prône la chanson) et ceux qui ne seront jamais heureux tout simplement parce qu'on leur porte plus d'attention lorsqu'ils sont malheureux. Je n'entre tout simplement pas dans ce jeu là car je considère que ce n'est pas rendre service à l'autre.

Cela ne veut pas dire que, si je suis à l'origine, en général involontairement dans le sens où je ne suis pas quelqu'un de méchante ou de provocatrice, d'une émotion désagréable chez quelqu'un, ce quelqu'un sait que je serai là pour l'aider à y voir clair. D'ailleurs, percevoir une situation (comme la jalousie) avec un oeil extérieur peut paraitre froid, mais opportun. Demander à l'autre, tout simplement, pourquoi exactement il se met dans un état pareil, permet à l'autre d'extérioriser. Et puis, s'il veut me cracher son venin à la figure, qu'il le fasse du moment qu'il ne m'agresse pas (l'humour est possible dans ce cas de figure et même recommandé). Au moins ça permet de tout déballer sur la table et de faire le tri. Ca permet aussi d'indiquer que ce que l'autre a perçu comme un provocation ou une menace contre lui, n'en n'était en fait pas une. Avoir conscience de "j'ai agi ainsi parce que je voulais vivre cela, de cette manière" et que l'autre a perçu comme "tu me provoque, tu ne tiens pas compte de moi" sont deux nuances différentes. Ce n'est pas en s'inclinant et en disant "je suis vilaine, je suis méchante, je ne le referai plus" alors que l'on sait que l'on est ainsi et que l'on ne peut être heureux autrement, ben c'est rendre service à l'autre personne ainsi qu'à soi même. Par contre, mettre le doigt sur la faille, et en tenir compte pour qu'à l'avenir mes actes soient interprétés à leur juste valeur, oui. Par contre, mettre le doigt sur la faille, et en tenir compte pour que de mon côté j'adapte mes actes afin qu'ils soient acceptés pour ce qu'ils sont, oui.

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