Polyamour.info

J'aime beaucoup l'idée du lâcher prise. Bien faudrait pas que ce soit récurent, mais ce n'est pas non plus la peine de s'engouffrer dans quelque chose qui peut devenir source de souffrance, quel est l'intérêt. Malheureusement je pense qu'il est difficile de Agen rendre compte à cause de l'euphorie du début. Ah foutues hormones!

La première des choses à faire quand des partenaires ne s'entendent pas est de s'interroger sur la nature des relations amoureuses, leur qualité, leur sens caché et la manière dont on instrumentalise cet "objet paradisiaque" pour n'avoir pas à pousser plus avant son propre devenir.

Si on "pratique" la relation amoureuse comme un outil extérieur et non comme l'expression idéale de soi dans un monde que l'on espère rendre meilleur, on peut effectivement constituer une collection de contacts dont chacun possèdera des qualités propres, utilisables au gré des jours et des envies disparates. On pourra facilement n'avoir aucune attente, laisser l'autre "vivre sa vie", ne pas s'engager et l'on pourra continuer de construire un monde de fantasme où l'amour, concept indéfini pour le coup, saupoudrera légèrement avec toute la puissance des sensations que l'on découvre à chaque fois un dialogue artificiel, articulé sur les différences de chacun.
Et ce genre de relation amoureuse mettra sans cesse en exergue les différences de chacun suscitant au hasard étincelles ou douceur, puisque c'est de cela qu'il se nourrit. On est là dans la fabrication, avec des maîtres d’œuvre et des ouvriers, les rôles s’inversant parfois. Il y a un plaisir fin à y arriver, à considérer la relation amoureuse comme un objectif.

Mais si on considère que la relation d’amour est la conjugaison de deux respects (au sens étymologique), la « dissolution de deux ego dans quelque chose qui les dépasse » selon Christiane Singer, la tentative désespérée de faire exister le monde dans d’autres structures qu’économiques, ailleurs que dans le rapport de force ou le jugement (bon, désespérée, ce n’est pas obligatoire, le contraire est possible) alors le dialogue nécessaire pour lever une partie du doute, pour pouvoir lâcher prise en toute sécurité, oxymore redoutable que celui-ci, pour avancer vers sa propre connaissance en même temps que celle de l’autre, ce dialogue, nécessaire donc, pourra rebondir harmonieusement de l’un à l’autre puis vers un troisième individu, voire un quatrième tant que la résonnance apportera du sens et du questionnement en même temps que l’épanouissement de chacun donnera de la consistance à ses choix.

Bon, ce n’est évidemment jamais aussi tranché, les choses sont un peu plus complexes, mais clairement, pour moi, le fait que des partenaires ne s’entendent pas est un signe sinon un symptôme que l’on choisit unilatéralement (deux choix unilatéraux peuvent se conjuguer, ce qui complique le discernement) sa relation amoureuse.

Pas de jugement de valeur ici, même si ma préférence est marquée, chacun s’organise comme il le peut et chaque voie peut conduire à ce que l’on attend de soi-même. Mais on n’échappe pas au signifiant, il reste à l’accepter.

En amour c est comme dans la vie : on ne peut ni on est obligés de s entendre avec tout le monde ;

C est un peu comme ma voisine : elle est la elle existe , mais je ne vais pas jouer dans son jardin!!!!

Apres ,libres sont ceux qui veulent jouer avec elle !!

Tant qu il y a de l amour et que mon cheri est heureux avec d autres personnes c est cool , quand il rentre épanoui j ai encore plus envie de partager sa zenitude ,.

Ca me fait penser un peu a mon fils , quand il vas chez ses potes il est heureux mais ce ne sont pas mes potes et je ne partage pas ces moments avec lui, il y en a meme que je ne peut pas encadrer mais son bonheur fait plaisir a voir.

Helas oui mon ex ma imposé le couple à 3 et est definivement partie depuis 3 ans avec l autre ...

Je plussoie sur les propos de Coquelicot.

Il y a quelque chose de polynormatif à poser que les différents partenaires devraient se connaître, ou pire encore, s'apprécier.

Parce qu'il y a derrière ça une sorte de liberté forcée, qui est loin de la réalité - déjà parce que comme oxymore ça se pose un peu là… mais aussi parce que ça évoque le cautionnement des autres relations par tous les partenaires.

La bienveillance envers le genre humain, pour moi, ça passe aussi par le respect du fait qu'on ne peut être intéressé exactement et dans tous les cas, par les personnes qui intéressent nos partenaires; juste parce que l'on est soi, et que soi.

Je reprends l'exemple des enfants: non je ne suis pas intéressée par l'entité "enfants" en elle-même, je suis intéressée seulement par les enfants avec lesquels une relation intéressante se développe. Comme avec les adultes…

Vivez vos amours, soyez heureux que vos partenaires et vous-mêmes développiez votre capacité à être heureux, concentrez-vous sur ce que vous vivez avec chacun, mais ne venez pas encombrer automatiquement chaque relation avec les détails de ce que vous vivez dans les autres… profitez, justement, de votre bonheur, pour diffusez votre joie de vivre dans la relation/les relations que vous vivez.

C'est un truc qui demande beaucoup de vigilance dans chaque relation en elle-même, même pour éviter de se vanter d'être heureux parce qu'il s'est passé ceci ou cela avec un autre.

Donc demande de se focaliser sur la relation, sur chaque relation, pendant qu'on la vit, pendant qu'on les vit.

Et cultiver une fission saine, plutôt qu'une fusion qui ne fait que refléter un certain idéal de monogamie étouffante.

Bonne journée!