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Des relations & des courts ou longs métrages ?

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ScottBuckley

le samedi 21 septembre 2013 à 20h59

Vaniel

L'oeuvre est un peu littérale mais intéressante. Qui en est l'auteur ?

@ Vaniel :
Hum, tu parles de l'image dont j'ai indiqué le lien un peu plus haut ?
Je l'ai aperçue dans une série en DVD ( Girls, saison 2, de Lena Dunham & Co. : ce n'est peut-être pas "révolutionnaire" mais je l'aime bien ! elle présente des personnages plus crus, moins "casés dans un couple standard", moins "stéréotypés", moins " les canons de beauté / de l'amour de l'époque " : je vous en reparlerai à l'occasion... si ça vous intéresse ? ) et en la cherchant avec ces mots-clefs je l'ai retrouvée, pour vous la faire partager ;)

" @ GreenPixie : tu me rappelles Caracole, un personnage créé par Alain Damasio dans La Horde du Contrevent, un roman qui pourrait te plaire. Caracole est un troubadour qui a un besoin vital de changements. Il est fluide, changeant. Il invente et réinvente le langage en permanence. "

@ Vaniel et LuLutine :
Merci pour vos deux messages, qui me donnent bien envie de le lire ce livre ! On le trouve facilement en poche ou d'occasion ? ou en bibliothèque ?
Et merci Vaniel ... pour le compliment, enfin si c'en est un je le prends volontiers ! (+)

* Précision : le truc c'est que je n'ai pas forcément " un besoin vital de changements " (car "le changement pour le changement" ne m'intéresserait pas), mais un besoin vital d'énergies intérieures, fraîches, renouvelées...
Ce qui n'est pas tout à fait la même chose.

C'est la richesse d'être qui me touche, pas la richesse d'avoir.

Une personne fauchée peut être hyper débrouillarde et faire de la magie en faisant les poubelles (comme dans la super série documentaire ' Nus & culottés ' ) avec des bouts de chiffons (+) , et une personne riche peut s'avérer ennuyante de conforts et de possessions multiples achetables avec une "Carte Gold"... Et réciproquement !

On a toutes a priori 24h par jour pour vivre, Mais il y a des personnes qui ont un caractère extra qui fait qu'elles vont joliment créer de belles choses à même le mur dans la rue, ou bien relationner et sociabiliser de manière inédite dans une nouvelle ville, lors d'un déménagement, ...
... Et d'autres qui claqueront la porte à leurs nouveaux voisin-es, pour s'enfermer à double tour, chaque soir.

Je n'ai rien contre les caractères un peu "ours / routiniers" (enfin pas trop non plus), mais parfois quand j'en croise trop souvent, ça m'ennuie (l'impression de fréquenter une couette sur pattes), et j'ai envie de les chatouiller pour les faire sortir de leur zone-confort, pour tenter de nouvelles choses avec eux/elles.

.... Que l'on crée ensemble quelque chose, que l'on joue un morceau sur scène, .... que l'on se fabrique des souvenirs inoubliables qui ne s'achètent pas !

Et pour le langage, Vaniel, oui tu m'as bien découvert :-D :
c'est cela qui m'intéresse : un sentiment nouveau et fort, rencontré, difficile à décrire ? >> et si on lui trouvait une expression nouvelle & imagée ou un nouveau mot, pour en parler entre nous, et que ça interpelle et que ça fasse tilt dans nos têtes et en face de nous quand on l'utilise ?

Une jalousie neigeuse (que la confiance mutuelle ou l'estime de soi retrouvée permet de faire fondre facilement), une relation-racine (autour de laquelle poussent d'autres relations plus récentes) .... sont autant d'expressions que j'aime utiliser en tout cas quand c'est pertinent dans la vie, et que l'on enrichit ainsi nos yeux de visions en plusieurs dimensions et sens, en 4-D !

Comme dirait une danseuse que j'ai croisée un jour, également acrobate :
' j'aime l'équilibre, mais le déséquilibre parfois a du bon aussi ! '

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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juby

le dimanche 22 septembre 2013 à 02h55

C'est beau à lire, mais c'est drole, j'écoute justement l'antithèse d'un court-métrage: Samsara. C'est à mon image, moi qui fraie d'intenses amitiés sur le long terme, qui mélange un peu d'amour à tout ça. Je ne virevolte pas (quoique, dans mon coeur si), je creuse et je découvre. Je goûte beaucoup aux longs voyages parce qu'ils me permettent justement d'enlever des couches à ce que j'ai vu au départ. Mon coeur aime bien s'enraciner.

Et oui, étant jeune, je rêvais d'aventures et je trépignais. Je voyais ma mère, qui me ressemble (en fait, à qui je ressemble de plus en plus) et je la plaignais. Mais bon, je sais que c'est ça, que je veux. Ce n,est pas la peur, ni la routine, juste ce besoin de gouter les choses dans leur longueur.

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RobotEtourdi

le dimanche 22 septembre 2013 à 16h47

Voilà une discussion qui fait grandement écho à mes réflexions du moment.

Je comprends absolument que l'on puisse aspirer à des histoires durables et je ne cherche pas spécialement à promouvoir les histoires courtes plus que les autres. Néanmoins, je regrette qu'un "Ça ne pourra pas marché entre nous" (comprenez "en dépit de notre désir présent d'être intimes") interdise à tant de belles rencontres de se concrétiser.

Je pense qu'on peut se faire assez vite une idée sur le genre d'épreuves et/ou point bloquants qui peuvent se présenter dans une optique de relation à long terme. Et s'il faut, dit-on, écouter son cœur, écouter un peu sa raison sur le sujet de temps en temps me paraît salvateur.

Dès lors, s'interdire une relation courte, n'est-ce pas s'interdire d'aimer, juste par convention ?

Prenons un exemple :

Un homme et une femme font connaissance. Ils rient, se font des confidences, parlent d'eux, de tout et de rien. Ils se plaisent. Ils ont l'impression de se connaître depuis toujours. Ils ont envie de passer du temps ensemble, de devenir intimes, mais...
... au cours de la conversation, ils ont découverts quelques aspirations peu compatibles sur des sujets qui ont de l'importance pour eux. Il est poly, elle est mono. Il est casanier, elle est aventurière. Il est végétarien, elle est chasseuse. Il veut un enfant, elle non...

So what ?

Faut-il qu'ils avortent leur embryon de relation ? Qu'ils rentrent chez eux en oubliant cette connexion qu'ils se sont découvert ?
Faut-il qu'ils s'obligent coûte que coûte à faire durer leur relation ? A devoir gérer les désaccords inévitables ? A faire des compromis au point d'aller à contre-valeur ?

Je pense que chaque rencontre, fut-elle courte, est une chance, et qu'elle doit se vivre pleinement. Peut-être cette rencontre-ci aboutira sur une relation changeante. Peut-être celle-là s'évaporera d'elle-même. Peut-être cette autre donnera, oui, une relation pérenne... mais ce sera parce que l'envie est là, et non à cause d'un diktat.

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(compte clôturé)

le dimanche 22 septembre 2013 à 17h46

Mais comment faites-vous, tous et toutes, pour savoir d'emblée si une relation sera ou non durable, sera court ou long métrage? Avec pour corollaire de renoncer pour certains à une relation qu'ils pensent non durable?
Dans les premiers instants d'une relation, on peut être ébloui de se découvrir "si proches et si complémentaires", puis s'apercevoir au fil des mois que cela ne suffit pas à construire une relation durable. Ou à l'inverse, trouver qqn séduisant "pour un coup d'un soir mais guère plus" et découvrir au fil des mois que le lien s'affermit et que malgré les divergences et les réticences du début, on se met peu à peu à l'aimer profondément.
Récemment, lors d'un mariage, le meneur de jeu faisait sortir peu à peu les couples de la piste de danse en fonction de la durée de leur relation: une semaine, six mois, un an, deux, cinq, etc... A la fin, seul mon cher et tendre et moi restions, ayant dépassé 40 ans de vie commune (et peu commune, puisque polyamoureuse depuis presque autant de temps). Quand les jeunes mariés nous ont demandé notre "secret", je leur ai répondu qu'il y en avait deux: 1. Vivre chaque jour l'un après l'autre sans chercher à planifier la relation. 2. savoir qu'on peut s'aimer puis se détester d'un jour à l'autre et ne pas croire, les jours de détestation, que tout est fini: l'amour a ses saisons et ses variations, c'est d'ailleurs ce qui en fait l'intérêt. Sur ce point les amours plurielles sont une bénédiction, puisqu'elles permettent, lorsqu'un chéri nous insupporte, de se dire que d'autres sont magiques dans le même temps. Ce qui aide fortement à relativiser les choses.

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(compte clôturé)

le dimanche 22 septembre 2013 à 19h41

aimerplusieurshommes
Dans les premiers instants d'une relation, on peut être ébloui de se découvrir "si proches et si complémentaires", puis s'apercevoir au fil des mois que cela ne suffit pas à construire une relation durable. Ou à l'inverse, trouver qqn séduisant "pour un coup d'un soir mais guère plus" et découvrir au fil des mois que le lien s'affermit et que malgré les divergences et les réticences du début, on se met peu à peu à l'aimer profondément.

(+) +1

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(compte clôturé)

le dimanche 22 septembre 2013 à 23h16

(+)
Avec mon mari aussi, certains "s'extasient" puis on dit que l'on n'est pas un couple ordinaire. Alors ça intrigue et lorsque l'on explique, les avis sont partagés. Souvent les réactions se terminent par "oui, oui, tant mieux si ça marche pour vous, mais non, non..."

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juby

le lundi 23 septembre 2013 à 01h58

aimerplusieurshommes: je crois que ce n'est pas tant la relation qu'on a devant nous plutôt que ce qu'on veut y mettre.

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Raphaelle

le lundi 23 septembre 2013 à 17h29

Je suis d'accord avec aimerplusieurshommes, avoir plusieurs relations rend plus facile la construction de relations longues.

J'ai constaté que, parfois, l'intensité d'une relation peut augmenter sur la durée. J'ai l'impression que, parfois, certains d'entre nous ne donnons pas assez de chances à une nouvelle relation de se développer si elle n'est pas très enrichissante dès le début, c'est dommage.

La Horde du Contrevent se trouve facilement en poche (coll. Folio SF). Et oui, être comparé à Caracole est un compliment.
A. Damasio a écrit un autre excellent roman intitulé La Zone du dehors qui raconte la réalisation d'une utopie anarchiste.

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ScottBuckley

le lundi 23 septembre 2013 à 22h03

Bonjour,

Eh bien c'est bon de vous lire et de voir la tournure de nos ressentis & réflexions personnelles !

J'espère juste que vous comprenez bien que la question n'est pas tout à fait " une bonne relation c'est mieux que ce soit une relation courte ou longue ? " . ( si ce n'était pas clair, veuillez m'en excuser )

On ne le sait pas vraiment au départ, combien de temps cela va durer, et on est bien incapable de le savoir à 100% pour toutes nos relations.

Alors on peut parfois faire des suppositions, plus ou moins inconscientes.

Et c'est là que des filtres, + les cultures, et que des normes, des formats, des recherches de "durée" / de "sérieux", de "grande compatibilité" supposée, des préjugés, des peurs, peuvent s'immiscer, Avant même que la discussion ou relation puisse commencer.
Quel dommage !

C'est la naissance de la relation qui m'intéresse, la part de ' risque(s) ' / de chance(s) que l'on ose prendre dans telle ou telle relation jamais tentée, qui m'interpelle agréablement, qui m'excite .

La question à mes yeux est plutôt :
>> aurait-on un préjugé / présupposé qui nous censure dès le départ à nous engager dans une relation ?

Y a-t-il des relations et-ou des personnes qui nous sembleraient " trop légères ", " pas assez morales " , " pas assez sérieuses ", " trop fugaces " , ou " trop difficiles à accepter si elles nous engageaient à vie " ?

Par exemple, quand on me demande sur OKCupid (parmi la foultitude de questions qui calculent des compatibilités potentielles ouvertes) :
" > - Would you date an asexual / a bisexual / a buddhist ... ? " etc.

En français, traduit, dans l'idée cela donnerait :
" - Seriez-vous prêt-e à sortir avec une personne asexuelle / une bisexuelle / un-e bouddhiste / une chômeuse pauvre / Ou : une fumeuse de marijuana / une personne qui a des kilos en trop ou obèse / une catholique / une personne de droite/de gauche ? " .
( ou un peu de tout cela à la fois ;) )

Eh bien entre mes réponses d'hier "quand j'étais monoamoureux" et // mes réponses d'aujourd'hui polyamoureux, mes réponses changent.... du tout au Tout !

A toutes ces questions, la plupart du temps j'aurais à l'époque (il y a encore quelques années) répondu " - non ", car je cherchais une relation unique, exclusive, belle et légère mais sérieuse quand même, avec The One, celle qui aurait réussi à conquérir "Mon" coeur, pour au moins plusieurs années successives ou + .

Aujourd'hui, à ces questions je réponds très souvent ' Oui ' : j'expérimente, et je m'engage de + en + et autant que je peux dans une discussion, et-ou une relation, en faisant fi de mes préjugés.

En cherchant à s'apprivoiser mutuellement, à prendre tout le temps qu'il faudra pour cela, en mode ' slow dating ' .

Serais-je capable de sortir avec une femme "de droite" ? avec une personne "asexuelle" ? avec une personne qui m'attire visuellement, physiquement, et qui ressemble de loin à une charmante jeune femme (et qui en fait est un jeune homme à la voix douce) ?

Une aventure sensuelle et-ou sexuelle avec une copine très récente ?
On a osé, j'ai goûté, j'ai aimé .... et on reste bons ami-es ! Cela n'a même pas nuit à notre amitié toute fraîche, au contraire !

Le plaisir sexuel n'a pas forcément à être sacralisé / déifié & placé très très haut sur un autel / mis au placard dans une malle "réservé au couple légitime", on peut le partager avec bien d'autres personnes !

C'est complètement culturel de le réserver uniquement à "son compagnon/sa compagne unique et principal-e" . Et là encore une fois, que l'on ne nous dise pas que ce serait "naturel", car la Nature n'a pas d'intention à notre égard.

Jouer à passer outre mes propres préjugés me plaît.
Repousser, faire bouger certaines de mes frontières, petit à petit...

Quand on ose, et que les désirs et les plaisirs sont réciproques, pourquoi s'autocensurer ?

C'est cela que j'appelle ' oser s'engager dans des courts métrages et des relations expérimentales ' .
Et pourquoi pas renouvelables, et durables, et + si affinités ... par la suite, qui sait ? ..... Personne ne le sait.

Nos élans réciproques non-censurés nous le diront, et feront parler ces
( ...................... ) points de supensions dignes des meilleurs suspens d'Alfred Hitchcock !

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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LuLutine

le lundi 23 septembre 2013 à 22h45

aimerplusieurshommes
Avec pour corollaire de renoncer pour certains à une relation qu'ils pensent non durable ?

Euh, je pensais avoir suivi le fil et il me semblait qu'ici personne n'avait dit ça ? Si ?

@GreenPixie : moi aussi sur OkCupid je coche "oui" aux questions que tu évoques, alors que si j'avais été ouverte uniquement à une relation exclusive (et en supposant donc que je sois célibataire !), j'aurais probablement coché "non" à certaines d'entre elles.

Cela dit, il y en a un paquet auxquelles j'aurais tout de même coché oui si j'étais mono : par exemple une personne obèse ou en surpoids oui, une personne pauvre ou au chômage oui, etc.
A mon "époque mono", je considérais déjà que lorsqu'on tombe amoureux, beaucoup de choses n'ont pas de raison de se mettre en travers de la relation.
Et puis, la question c'est "would you date", autrement dit "sortiriez-vous avec" et pas "épouseriez-vous du jour au lendemain" ! Même mono, ça laisse une "porte de sortie" si on voit qu'au final ça ne "fonctionne" pas. Au fond je ne suis pas sûre qu'il y ait tant de mono que ça qui écartent un(e) prétendant(e) pour une raison "d'incompatibilité théorique" alors qu'ils sont amoureux(ses)...

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ScottBuckley

le mardi 24 septembre 2013 à 14h36

LuLutine

@GreenPixie : moi aussi sur OkCupid je coche "oui" aux questions que tu évoques, alors que si j'avais été ouverte uniquement à une relation exclusive (et en supposant donc que je sois célibataire !), j'aurais probablement coché "non" à certaines d'entre elles.

Cela dit, il y en a un paquet auxquelles j'aurais tout de même coché oui si j'étais mono : par exemple une personne obèse ou en surpoids oui, une personne pauvre ou au chômage oui, etc.
A mon "époque mono", je considérais déjà que lorsqu'on tombe amoureux, beaucoup de choses n'ont pas de raison de se mettre en travers de la relation.

Et puis, la question c'est "would you date", autrement dit "sortiriez-vous avec" et pas "épouseriez-vous du jour au lendemain" !
Même mono, ça laisse une "porte de sortie" si on voit qu'au final ça ne "fonctionne" pas. Au fond je ne suis pas sûre qu'il y ait tant de mono que ça qui écartent un(e) prétendant(e) pour une raison "d'incompatibilité théorique" alors qu'ils sont amoureux(ses)...

@ LuLutine :
En ce qui concerne les questions d'OkCupid et ce à quoi tu fais allusion, ce qui m'embête (et cela ne vient pas de toi, mais des mots, trop flous), c'est qu'il y a un risque de confondre des formes de relations et le sens que l'on donne au verbe anglais " to date with " et au verbe français " sortir avec " .

Cela veut dire quoi au fond, " sortir avec " (d'après OkCupid, par exemple) ?
C'est ultra flou ; et quand un mot est flou sans que cela soit volontaire et assumé des deux côtés, il peut y avoir de Gros malentendus !

A mes yeux, mots & communication flous = relations floues = problèmes relationnels en vue fort possibles (pas obligatoires, mais presque).

" Sortir " = Flirter ? Chercher un plan d'un soir et/ou s'embrasser ? Chercher à se caser "en couple" ? Ne pas être seul-e ce soir-là ? Dormir avec et/ou coucher avec quelqu'un ? Parader ?

" Sortir " avec une "chômeuse", n'a presque aucun sens pour un-e collégien-ne ou lycéen-ne puisque il y en a très peu au lycée (qui sont majeur-es et "dans la vie active"), et qu'à cet âge-là, on ' flirte ' plus qu'on ne cherche déjà "LA partenaire de sa vie à épouser" (a priori)...

L'enjeu affectif n'est pas tout à fait le même, selon l'âge et la situation cherchée.

Par contre, une personne (une femme par exemple) dont l'horloge biologique tourne et avance, qui a un boulot stable en CDI, qui cherche à l'âge de 28-30 ans à " sortir " avec des hommes (via un site de rencontres ou autre) pour chercher et trouver " l'homme de sa vie " parmi ceux-ci, pour fonder un foyer et avoir un enfant, va peut-être avoir des critères sociaux et/ou financiers bien différents, car pourrait chercher une personne " bankable ", sous entendu : ayant une situation sociale, financière, professionnelle, qui en feraient un "terrain constructible" (lu dans un magazine féminin tel quel) pour fonder une famille supposée " plus stable ".

Un homme ou une femme monoamoureuse peut ressentir ce dilemme, quand il est amoureux/se de 2 personnes, et que l'une des deux a des qualités paradoxales dans la balance de " Qui j'aime le plus / qui je vais préférer pour me mettre en couple ? " (exemple : charmant-e mais très pauvre ; moins charmant-e mais riche et surnommé " un bon parti / ayant une bonne situation " ...) .

Un peu comme dans le film ' Match point ' (de Woody Allen : son meilleur à mes yeux) .

Des sociologues ont analysé ce phénomène, et ont remarqué que dans une majorité de cas (pas tous donc), on sortait et/ou on finissait par vivre avec / ou épouser une personne qui vit à moins de 50 kms de chez nous, qui a le même niveau de conversation & d'études que nous, un salaire comparable souvent, la même religion ou spiritualité...

Ils appellent cela ' l'homogamie' (qui peut avoir différentes formes : fr.wikipedia.org/wiki/Homogamie ) On parle aussi de rester dans ' l'entre-soi ' . C'est une forme de communautarisme social.

On parle parfois dans les médias de pratiques de " discrimination positive " à l'égard de "minorités" ou de personnes "handicapées" * ....
... Mais en amour, et dans des relations exclusives / monoamoureuses, je ne suis pas sûr que cela existe très souvent.

Les filtres sociaux sont très souvent là, à notre insu. On n'aime pas n'importe qui pris au hasard dans la rue ( hélas ? ! ) .

Peut-être que les relations affectives & amoureuses plurielles sont justement une et même Des ouvertures possibles, des potentialités, permettant de se libérer en partie de ces ' calculs & enjeux stratégiques ' , de ces " filtres sociaux " discriminants ?

Permettant de ne plus confondre " je t'apprécie beaucoup mais juste pour sortir certains soirs " de : " je veux passer le reste de ma vie avec toi " ?

* Handicap est un mot paradoxal, qui vient de l'expression ' mettre la main dans un chapeau ' ( ' hand in the cap ' en anglais), une manière de faire jouer l'arbitraire Et/Ou le hasard, pour attribuer à une personne quelque chose, parfois pour rééquilibrer des échanges, dans une situation, une course, un partage, entre deux personnes, parfois pour réintroduire plus d'équité et/ou de chances pour l'ensemble des participant-es.

Et si on essayait de ' sortir avec ' ou d'aimer des personnes bien différentes de nous, qui seraient ainsi ' tirées dans un chapeau ' au hasard, à titre d'expériences affectives, ce pourrait être intéressant, non ?

( le jeu de l'amour et du hasard, comme dirait Marivaux ;) )

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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LuLutine

le mercredi 25 septembre 2013 à 00h45

GreenPixie
Et si on essayait de ' sortir avec ' ou d'aimer des personnes bien différentes de nous, qui seraient ainsi ' tirées dans un chapeau ' au hasard, à titre d'expériences affectives, ce pourrait être intéressant, non ?

Un truc qui me gêne dans cette suggestion, c'est que je ne vais pas "essayer d'aimer" quelqu'un qui ne m'attire pas...

J'ai déjà accepté de prendre un verre ou discuter, de passer du temps avec des gens qui n'avaient a priori rien en commun avec moi (et même certains de ceux qui m'avaient abordée dans la rue, c'est dire !). On était loin de l'homogamie dont tu parles (mais, je sais que je suis un cas très particulier, une extraterrestre !).

Il se trouve qu'aucune de ces relations n'a "abouti" si l'on peut dire (je ne suis plus en contact avec eux). Je pense qu'il est contre-productif de continuer à voir quelqu'un s'il n'y a pas d'atomes crochus du tout...
Pourtant, je continue d'accepter certains contacts que la plupart jugeraient "voués à l'échec", parce qu'il n'y a pas de raison pour moi d'agir en fonction d'a prioris.

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Profil

Raphaelle

le mercredi 25 septembre 2013 à 03h56

LuLutine
Un truc qui me gêne dans cette suggestion, c'est que je ne vais pas "essayer d'aimer" quelqu'un qui ne m'attire pas...

+ 1

La nuit étant bien entamée, je vous épargne le pavé que j'avais rédigé en pensées. Deux phrases suffiront.
L'envie de nouvelles expériences ne doit pas nous faire renier ce que nous sommes, ne doit pas diluer les traits de caractères qui font la spécificité de chacun.
Osons nous engager, oui !, mais nous engager dans les relations qui ne nous laissent pas tiède à l'idée d'y penser (vive l'intensité en court, moyen ou long métrage !).

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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ScottBuckley

le jeudi 26 septembre 2013 à 13h00

Vaniel
+ 1

La nuit étant bien entamée, je vous épargne le pavé que j'avais rédigé en pensées. Deux phrases suffiront.
L'envie de nouvelles expériences ne doit pas nous faire renier ce que nous sommes, ne doit pas diluer les traits de caractères qui font la spécificité de chacun.
Osons nous engager, oui !, mais nous engager dans les relations qui ne nous laissent pas tiède à l'idée d'y penser (vive l'intensité en court, moyen ou long métrage !).

Bon jour,

Il me faut sans doute préciser ce que je veux dire :
> mon propos n'est surtout Pas de “ renier qui nous sommes ” ou de “renier qui je suis”, ou de se " forcer " à "aimer" ( <- un verbe large et trop flou) intensément des personnes inconnues, mais au contraire : d’assumer de creuser qui je suis au fond de moi-même, et qui je peux être, dans une nouvelle diversité sociale, plus ouverte, expérimentale.

Et de volontairement faire le choix de + souvent sortir de mon premier cercle de connaissances, trop semblables à moi, pour expérimenter de nouveaux goûts, de nouvelles sensations, sensualités, sexualités, et aller au-delà de mes sentiers battus.

Pour sortir du ' menu classique ' de ma vie (à mes yeux trop ' sociologiquement correcte/casée ' ), pour goûter à d'autres relations, ' à la carte ' .

Voilà pourquoi je suis attiré par l'idée de rencontres fortuites (par hasard) et/ou volontairement provoquées, une vie et une manière d’être proactives, parmi des milieux et cercles que je n'ai hélas pas l'habitude de fréquenter (ou pas assez souvent, intensément).

Et dans lesquels peuvent potentiellement naîtres des amitiés, et + si affinités (+) . Et cela m'est déjà arrivé ! ... mais c'est trop rare à mon goût, dans ma vie, et pourtant je trouve cela fort excitant, une vie + rock n’ roll !!

J’ai vu beaucoup de personnes mourir trop jeunes, trop tôt, ou amères, déçues (y compris dans mon entourage proche), et qui avaient renoncé trop vite, plus ou moins inconsciemment, à vivre la vie dont elles rêvaient Vraiment dans leurs belles âmes.

Et je me suis promis, souvent en pensant à elles, de mettre mes énergies multiples dans l’accomplissement d’une vie le plus possible en adéquation avec mes désirs.

Et les relations intenses plurielles sont les racines-forces de ces désirs, elles en sont la sève organique.

Une utopie ? Non : ce n’est pas parce que ce serait “difficile” que je ne le tenterais pas,
... mais c’est parce que je ne le tenterais pas que ce serait difficile.

Nous prenons nos désirs pour des réalités, car nous croyons en la réalité de nos désirs !
(citation murale de mai 1968, digne des situationnistes ;) )

Les ' énergies de la relation nouvelle ' ( la ' New relationship energy ', en anglais ) sont dans mes ressentis encore plus forts quand je sors de mon milieu habituel quotidien. Comme se réveiller dans le lit d’une autre personne !!!

Exemples d’autres cercles peu fréquentés :

- des personnes ayant 15 à 20 années de différence avec moi (de - ou de +),

- des personnes travaillant dans des milieux professionnels que je fréquente pas ou peu (architectes, avocat-es, personnels de la santé et/ou d'hôpitaux, cinéma/vidéos / théâtre / comédiennes, musicien-nes...), et que j’apprécie pourtant,

- des personnes ayant un niveau de vie très différent du mien (très "pauvres" / frugales / rustiques, ou assez riches financièrement ou en patrimoine), car d’autres formes d’abondances ou de sobriétés peuvent être intéressantes à expérimenter,

- des personnes ayant déjà été - par le passé - des ‘ travailleuses du sexe ’ (pour partager avec certaines d'entre elles, - aujourd'hui -, des relations Non tarifées, maintenant qu'elles n'exercent plus ce métier),

- Et autres personnes encore bien différentes, mais appréciables et intéressantes, que je ne croise pas tous les jours....

Ma vie passée monoamoureuse ne m’autorisait pas à arpenter ces chemins de traverses là.

Or c'est justement ce que permettent - notamment - les relations affectives plurielles ( > oser et pouvoir aimer intensément et même au-delà de l'amitié d'autres personnes en dehors de son ' couple ', en dehors de ses cercles) , et j'ai envie d'aller bien plus loin dans ces possibilités offertes par la vie, par nos vies .

Comme dirait le philosophe Nietzsche (cité je crois par Michel Onfray) :

" Vivre de telle sorte qu’il te faille désirer revivre, c’est là ton devoir ".

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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LuLutine

le jeudi 26 septembre 2013 à 14h56

GreenPixie
- des personnes ayant déjà été des ‘travailleuses du sexe’ (pour des relations Non tarifées),

Travailleuses du sexe, mais relations non tarifées ? Je ne suis pas sûre de comprendre...

Edit : Ahhh ok je pensais que tu parlais de travailleuses du sexe qui n'auraient jamais fait payer leurs relations...tu veux juste dire que toi, tu ne serais pas client.
Bon, c'était ambigu comme formulation pour moi.

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ScottBuckley

le jeudi 26 septembre 2013 à 19h23

LuLutine
Travailleuses du sexe, mais relations non tarifées ? Je ne suis pas sûre de comprendre...

Edit : Ahhh ok je pensais que tu parlais de travailleuses du sexe qui n'auraient jamais fait payer leurs relations...tu veux juste dire que toi, tu ne serais pas client.
Bon, c'était ambigu comme formulation pour moi.

Oui LuLutine,
en effet ce n'était sans doute pas assez clair.

L'expression " ayant été " faisait référence au fait qu'elles avaient dans le passé exercé ce métier, et qu'elles ne l'exerçaient plus.

C'est aussi une référence à une question d'OkCupid, assez pertinente à mes yeux, qui de mémoire était du style :
' Would you date some people who have been working as sex workers in the past ? '

Etant contre la prostitution féminine et masculine * (comme les membres du réseau Zero macho : zeromacho.wordpress.com/ ), j'y ai réfléchi à deux fois avant de répondre. En ayant déjé croisée une (qui ne travaille plus dans ce domaine), j'ai donc trouvé une réponse.

Et suite à ta remarque, j'ai donc réécrit la phrase ci-dessus.
Merci à toi pour ta vigilance :-)

* SVP : Please, pas de réactions ni de digressions ou polémique sur le thème de " je suis pour ou contre la prostitution ou des travailleurs/travailleuses du sexe " ici.

Créez un fil de discussion à part > Si jamais vous voulez réagir sur ce point précis. Merci .

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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LuLutine

le jeudi 26 septembre 2013 à 23h52

GreenPixie
Oui LuLutine,
en effet ce n'était sans doute pas assez clair.

L'expression " ayant été " faisait référence au fait qu'elles avaient dans le passé exercé ce métier, et qu'elles ne l'exerçaient plus.

Oui, mais il n'y avait pas de verbe dans ta parenthèse, qui pouvait donc concerner aussi le passé, d'où mon incompréhension....

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Anarchamory

le dimanche 29 septembre 2013 à 19h13

GreenPixie
Bon jour,

Il me faut sans doute préciser ce que je veux dire :
> mon propos n'est surtout Pas de “ renier qui nous sommes ” ou de “renier qui je suis”, ou de se " forcer " à "aimer" ( <- un verbe large et trop flou) intensément des personnes inconnues, mais au contraire : d’assumer de creuser qui je suis au fond de moi-même, et qui je peux être, dans une nouvelle diversité sociale, plus ouverte, expérimentale.

Et de volontairement faire le choix de + souvent sortir de mon premier cercle de connaissances, trop semblables à moi, pour expérimenter de nouveaux goûts, de nouvelles sensations, sensualités, sexualités, et aller au-delà de mes sentiers battus.

Pour sortir du ' menu classique ' de ma vie (à mes yeux trop ' sociologiquement correcte/casée ' ), pour goûter à d'autres relations, ' à la carte ' .

Voilà pourquoi je suis attiré par l'idée de rencontres fortuites (par hasard) et/ou volontairement provoquées, une vie et une manière d’être proactives, parmi des milieux et cercles que je n'ai hélas pas l'habitude de fréquenter (ou pas assez souvent, intensément).

Je plussoie sur toute la ligne ! Je me reconnais bien là dans ma propre démarche.

Ça me fait penser à l'éducation au goût (gastronomique, mais aussi pictural, musical, etc.). Au début — peut-être par conditionnement culturel, peut-être par immaturité — on peut faire la grimace devant certains plats, certaines œuvres, puis, progressivement, à mesure qu'on s'efforce de faire tomber les barrières mentales, à mesure qu'on apprend à connaître ces plats, ces œuvres, on se surprend à les apprécier !

Je pense aussi qu'il ne s'agit pas de “ renier qui nous sommes ” ou de “renier qui je suis”, ou de se " forcer " à "aimer"... mais plutôt de mieux se connaître, de dépasser nos réactions de surface pour se plonger en nous-même, de devenir plus pleinement qui nous sommes, de connaître nos vrais désirs et nos vrais besoins, et de débrider notre capacité à aimer, de la libérer des obstacles qu'on lui met inconsciemment au travers du chemin.

Çà me fait penser à une discussion sur le Tantra sur un autre fil. J'ai l'impression qu'il y a des parallèles à faire entre ta démarche, GreenPixie, et ce qu'un intervenant dont j'ai oublié le pseudo avait expliqué au sujet du Tantra. (non, c'était pas douxlutin)

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ScottBuckley

le jeudi 10 octobre 2013 à 20h48

LuLutine
Génial ce bouquin (+)
Et désolée pour le HS.... ;)

@ Vaniel :
Si jamais tu as ce livre sous la main, pourrais-tu me le montrer, la prochaine fois que l'on se croisera dans la vraie vie ?
Si oui merci (+) ! Car ça chatouille ma curiosité ....

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LuLutine

le vendredi 11 octobre 2013 à 01h04

GreenPixie
@ Vaniel :
Si jamais tu as ce livre sous la main, pourrais-tu me le montrer, la prochaine fois que l'on se croisera dans la vraie vie ?
Si oui merci (+) ! Car ça chatouille ma curiosité ....

Moi je l'ai ^^

Je t'envoie des photos stuveux :P

Pour le reste, faudra que tu attendes de passer près de chez moi ^^

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