Choix assumé mais crève coeur
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demeter
le lundi 13 mai 2013 à 23h11
MetaZet
Ouaip mais si dans 10 ans tu te dis que finalement, le polyamour est trop important pour que tu y renonces, et que ta femme n'a toujours pas accepté cela, tu seras obligé de la quitter, et ce sera beaucoup plus douloureux, je pense, que si tu l'avais quitté plus tôt.
C'est assurément vrai, mais tu fais peur. On dirait que tu te donnes une raison de la quitter. De quoi es tu tellement coupable que tu cherches autant à raisonner ? Comment peux tu, vouloir, désirer, autant que la vie ressemble à ce quelque chose qu'elle n'est pas, et ne sera jamais ? Tu ne sens jamais qu'à peine formulés, tes mots ne sont déjà plus ce qu'ils annoncent et que la réalité leur échappe ? Les idées sont intemporelles elles ne sont d'aucune utilité, d'aucun secours, elles n'offrent aucune garantie, elles enferment l'instant dans ce qui n'est déjà plus qu'un souvenir. Et tu crois pouvoir te prémunir contre un futur que tu t'empêches de vivre en construisant ainsi tout ce qui te fait peur. Qu'importe la quantité d'eau qu'il y a dans le fleuve, c'est la violence du courant que tu vas ressentir.
Oups, je m'emporte là :)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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Anarchamory
le mardi 14 mai 2013 à 01h17
Demeter,
Je ne suis pas sûr de bien comprendre où tu veux en venir. Peut-être qu'il manque un élément clé dans ce que j'ai dit, pour pouvoir comprendre la situation (ça répondra aussi à gdf). Mon épouse et moi, nous n'avons pas d'enfant, mais nous en voulons (ensemble ou séparément). Mais avoir des enfants, ce n'est pas le genre de chose qu'on peut repousser ou remettre à plus tard indéfiniment. Or, faire des enfants ensemble, ça serait en quelque sorte nous mettre un fil à la patte supplémentaire l'un l'autre. La situation conjugale étant ce qu'elle est, ce n'est pas une riche idée je crois. Mais si on continue d'être ensemble en se disant "bah on va bien voir comment ça évolue", on s'empêche mutuellement de refaire peut-être notre vie avec quelqu'un qui nous correspond mieux et avec qui le projet parental pourrait être envisageable sans difficulté majeure. C'est ça le hic majeur. Si on ne voulait pas d'enfant, ou si les enfants étaient déjà là, on pourrait bien se séparer et se remettre ensemble autant de fois qu'on voudrait sans trop de heurt. Là l'enjeu est plus crucial car il est de décider entre : faire des enfants ensemble, ou ne pas en faire ensemble (ce qui risque d'être égal à : ne pas en faire du tout, surtout pour elle qui est une femme et qui, en outre, souhaiterait développer un très bon niveau d'intimité avec quelqu'un avant d'envisager de fonder une famille).
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gdf
le mardi 14 mai 2013 à 07h35
En effet, avoir déjà des enfants ou seulement envisager d'en avoir, ça change la donne.
Pour le coup, je pense que ça peut être quelque chose qu'on regrette plus tard...tu dis que rester ensemble, c'est prendre le risque d'avoir une séparation plus dure plus tard. Mais se séparer, c'est prendre le risque de ne pas retrouver quelqu'un avec qui on se sente de faire des enfants, ou faire des enfants avec quelqu'un qui ne remplit pas les critères.
Si tu te projette dans 20 ans, est ce qu'il sera plus dur d'être séparé de ta femme actuelle ou sans enfants ? Quel est le plus gros risque ?
Enfin, se séparer, ce n'est pas obligatoirement effacer le passé. Tu as le droit de rester proche de ton ex, surtout si c'est la mère de tes enfants.
Gdf
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(compte clôturé)
le mardi 14 mai 2013 à 13h46
Personnellement, je crois qu'il faut séparer le statut de parent et celui de conjoint. L'un n'entraine pas nécessairement l'autre mais le hic avec la législation c'est que je crois que si, dans un couple marié, si la femme attend un enfant et même si tout le monde sait que le mari n'est pas le père biologique, ce dernier sera obligatoirement reconnu malgré tout comme le père légitime. C'est en tout cas ce que j'avais appris en cours de droit (évidemment ça date un peu, mais c'est peut être toujours le cas). Le désir d'enfant est naturel et ne s'explique pas, comme l'amour d'ailleurs.
La question est peut être aussi de la viabilité du couple, si la descente aux enfers est très fortement amorcée... Je veux dire par là, s'il y a discordance trop importante avec l'autre, est-ce seulement lié à la situation polyamoureuse ou cette situation est-elle un "prétexte" pour justifier une séparation qui dans tous les cas serait souhaitable. Je crois que dès à présent, la séparation serait difficile. Je pense que les réponses et les décisions, seules les personnes concernées peuvent les prendre, entre deux adultes conscients de l'importance de leurs décisions. Une décision réciproque mature nécessite je crois un important dialogue vrai, sincère et intime.
L'amour est affaire de ressenti personnel avant tout, et le désir d'enfant aussi : qui peut ressentir à la place des autres ?
C'est ma conviction actuelle en la matière...
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gdf
le mardi 14 mai 2013 à 16h53
Il y a présomption de paternité pour le mari de la femme enceinte, mais il est possible de.faire un recours pour le père biologique, dans un certain temps après la naissance de l'enfant.
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(compte clôturé)
le mardi 14 mai 2013 à 19h04
D'accord, je ne savais pas, mes cours de droit datent et il est vrai qu'à l'époque les recherches de filiation par ADN étaient inexistante. C'est bien de le savoir.
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lena
le mercredi 15 mai 2013 à 10h28
gdf
Il y a présomption de paternité pour le mari de la femme enceinte, mais il est possible de.faire un recours pour le père biologique, dans un certain temps après la naissance de l'enfant.
Il est aussi possible au père biologique de faire une reconnaissance anticipée, donc avant la naissance. :-)