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Fuite des garçons?

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Apsophos

le mercredi 06 février 2013 à 13h30

"J'ai envie" ou "j'ai pas envie" n'est-ce pas un raccourci pour dire "tel est mon sentiment en cet instant, je tenterai de l'expliquer plus tard et peut-être que je n'y arriverai jamais" ? C'est comme si on demandait "explique moi pourquoi tu es avec moi", ça arrive et est-ce que la conversation qui suit peut être agréable, ne serait-ce que pour l'un des interlocuteur ?
Oui on peut préciser des points, mais est-ce qu'on peut totalement décrire la situation ?

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Siestacorta

le mercredi 06 février 2013 à 13h42

Nan, mais je m'attend quand même à ce qu'on me demande de la précision, et ça me parait pas illégitime.

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LittleJohn

le mercredi 06 février 2013 à 13h57

Je pense que nous nous égarons à tenter de rassurer l'autre ou les autres en parlant du qui, quoi, comment, pourquoi... car c'est bien de cela qu'il s'agit, souvent, de rassurer l'autre. Or, la seule chose qui puisse réellement rassurer l'autre, c'est l'état du nous. Je t'aime, je te désire, je veux passer du temps avec toi...
Parler de l'autre(s) (et du qui, quoi, comment, pourquoi...), pourquoi pas (dans le sens "oui, mais on est pas obligé") quand il s'agit de parler de soi, de partager sa vie.

"Parce que j'ai envie", pour moi, c'est une manière délicate de dire "ton pourquoi n'est pas légitime". Enfin, ce pourquoi . Si, dans une relation, l'on tient pour acquis que l'on ne s'appartient pas l'un l'autre, on n'a pas à se justifier de ce que l'on fait ailleurs. Tout on plus a-t-on un devoir de bienveillance et de prévenance. Et retour au nous.

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bouquetfleuri

le mercredi 06 février 2013 à 14h33

Je souscris de la même façon à ce que dit LittleJohn.
Et si je dois mettre ma petite pierre blanche à l'édifice, je parlerais à ce moment-là de la responsabilité que l'on porte des autres relations et comment on les fait exister dans cette exigence naturelle de non exclusivité.
Et pour être d'accord avec Siestacorta, je rajouterais immédiatement que "parce que j'en ai envie" ne suffit pas en tant qu'argument isolé (heureusement que l'envie accompagne tous les choix), et n'a même pas de légitimité dans ce contexte.
Ce qu'il m'importe de chercher et de trouver est bien comment l'envie se partage en dehors de celui ou celle qui a envie. Autrement dit, comment entrons-nous ensemble dans cette expérience consciente de la vie (pour ne pas dire philosophie) qu'est le polyamour, avec nos attentes différentes, nos satisfactions différentes, nos différentes façon de penser l'autre ou de se penser en l'autre.

La famille quoi, hahahaha, non je rigole !

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Cendre

le mercredi 06 février 2013 à 15h15

J'adore vous lire et partir sur des réflexions d'ordre générique de ce type.

En tout cas, cela rejoint très précisément une question que j'ai abordé le mois dernier avec ma mère, alors que je lui évoquais ce qui se passe en moi (à mots très couvert, j'assume pas encore complètement)
Note : ma mère est médecin psychiatre et psychanalyste, qui pratique aujourd'hui en hôpital après avoir longtemps exercé en libéral (médecine générale + spy). J'ai beau avoir une admiration sans borne pour elle parce qu'elle est avant tout ma mère, je pense que son point de vue est plus qu'éclairé...

Donc pour moi, la question s'est posée en ces termes :
Dans quelle mesure sommes-nous responsables de nos proches ?

S'en est suivi une discussion assez longue sur comment on interagit avec sa famille, avec ses proches. De l'infantilisation qui découle de la sur-protection, de l'impact des interventions que l'on peut avoir sur nos proches, des raisons qui peuvent nous amener à agir (ou au contraire, choisir l'inaction)
Elle m'a donné les billes qu'elle détient de sa lecture de Lacan, en particulier sur les concepts liés à l'instant de voir, le temps pour comprendre et le moment de conclure.

Bon, vu le mal que j'ai à vous retranscrire tout ça, j'ai pas bien tout compris, mais ce que je voulais vous dire là, c'est qu'il me semble que par défaut, nous ne sommes pas responsables de nos proches, malgré tout l'amour que l'on peut leur porter. Et si, en certaines circonstances, on choisi d'intervenir activement, pour les secouer, dans le but de les faire évoluer, de faire avancer la situation, c'est de leur responsabilité de choisir ce qu'ils en font.
Et de la notre d'avoir un regard critique sur ce que l'on a fait, pour quelle raison, sur les effet attendus et les effets obtenus, et envisager de modifier notre comportement pour la prochaine fois, façon "retour sur investissement" comme le faisait remarquer Eric_50 dans un post que j'ai lu récemment :
/discussion/-zq-/Ma-relation-avec-son-autre-amoure...

J'essaye de lâcher prise, mais en fait, j'en suis encore assez loin en fait...

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bouquetfleuri

le mercredi 06 février 2013 à 15h56

Oui, par défaut nous ne sommes pas responsables...
Par responsabilité, je n'entends pas "être investi d'un devoir", mais "être en capacité de répondre de", de la relation et de son cheminement, de l'amour qui se répond etc. au même titre que l'autre. Personne n'a à porter une autre charge que la sienne, et personne n'a à s'en décharger.

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Katouchka

le mercredi 06 février 2013 à 17h00

Bonne question! Dans quelle mesure sommes-nous responsables de nos proches?
Comme le dit Eric, nous sommes responsables de nos choix. Mais c'est valable dans les 2 sens il me semble. Transformer une "relation monogame" en "relation polygame" n'est pas simple. Et même si la liberté du polyamoureux est à respecter, sa responsabilité n'en reste pas moins présente. Pas celle de l'autre mais également de ses choix et de ce que cela provoque chez l'autre, non?
Quand la relation n'existe pas, voyez vous c'est plus simple, la plupart du temps, c'est la fuite! (pour en revenir au sujet!)
Dans mon cas, mes choix impliquent tellement d'autres que ma petite personne que je réfléchis à deux fois , il n'y a pas de bons ou mauvais choix. Et dans tous les cas, il est difficile d'assumer une partie de ce choix. Dans tous les cas, je ne peux être entièrement satisfaite. Franchement je me demande vraiment s'il se pose la même question!

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bodhicitta

le mercredi 06 février 2013 à 17h34

Dans quelle mesure sommes-nous responsables de nos proches ?
Oui ça c'est une question qui m'a fait prendre la fuite quelques fois.
Quand je sentais que les choses n'étaient pas vraiment comprises ou que en tout cas ça leurs faisait mal au fond.
C'est là ou je mets la limite de "coucherie" ou pas. Si je sens qu'on se comprend pas vraiment ou qu'il y a espoir de m'avoir rien qu'à eux, petit câlin, bisous sur la bouche ok le reste niette!
Ma vison du couple étant dite si je ne ferai pas leur bonheur (je suis pas celle qu'il cherche en fait) comme ça ils en cherchent plus facilement une autre.
Mais oui je fais attention et je me suis trompée quelques fois. Les discours, les acceptations ne proviennent pas toujours du cœur.
J'essaye de mettre le doigt sur ce fait, de savoir, vraiment pourquoi certaines personnes peuvent comprendre et d'autres non...

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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PolyEric

le mercredi 06 février 2013 à 21h45

Katouchka
Comme le dit Eric, nous sommes responsables de nos choix. Mais c'est valable dans les 2 sens il me semble. Transformer une "relation monogame" en "relation polygame" n'est pas simple. Et même si la liberté du polyamoureux est à respecter, sa responsabilité n'en reste pas moins présente. Pas celle de l'autre mais également de ses choix et de ce que cela provoque chez l'autre, non ?

Non. En ce qui me concerne, je pense certes que nous sommes responsables de nos choix, mais uniquement par rapport à nous-même, et pas du tout par rapport aux autres.

Si nous souhaitons nous méfier de l'effet de nos choix sur les autres, ce n'est souvent que par peur d'un retour de bâton sur nous-même. Pour éviter efficacement le retour de bâton, nous utilisons la "projection", c'est à dire que nous nous mettons à la place de l'autre et nous essayons de savoir si nous aimerions subir nos propres choix, pour mesurer le danger du retour de bâton. Le problème c'est qu'en faisant cela, nous faisons de grossières erreurs, car nous supposons que les autres fonctionnent comme nous, ou comme des personnes que nous avons connu (cf le transfert), ce qui n'est jamais totalement vérifié. Nous ferions mieux de nous appuyer sur la connaissance de chacun des autres plutôt que de nous projeter ainsi à la place des autres. C'est plus long, plus difficile, mais beaucoup plus efficace. Si par exemple, nous souhaitons devenir polyamoureux, nous ferons surement des malheureux parmi les mono exclusifs, mais nous ferons aussi probablement des heureux parmi les polyamoureux qui attendent avec espoir. Au final, c'est à nous de choisir qui nous acceptons de décevoir et même parfois de perdre, et qui nous voulons séduire ou combler, étant entendu, que la première personne que nous devons séduire et combler, c'est nous-même. Il y a même un effet boule de neige qui fait que nous arriverons à séduire les autres si nos choix nous séduisent nous-mêmes, et nous ne séduirons personnes si nous nous sommes oubliés au moment de faire nos choix.

Katouchka
Dans mon cas, mes choix impliquent tellement d'autres que ma petite personne que je réfléchis à deux fois ,

Si tu t'inclues dans les autres, ça peut marcher de réfléchir beaucoup. Mais si tu t'oublies à longueur de réflexion, cela montrent seulement que tu as oublié la personne la plus importante du lot : toi. N'es tu pas pour l'égalité ? Si ? Alors pourquoi y a t-il une petite personne dans ton raisonnement, une petite personne qui passe après les autres ? En fait la notion d'égalité ne se pose pas ici comme ça. Chacun peut faire ses propres choix dans son propre intérêt, c'est là que nous sommes tous égaux. Accepter l'idée que l'on es une petite personne, c'est se rendre complice d'une injustice, et donc ne pas être très fréquentable, ni pour soi-même, ni pour les autres.

Katouchka
il n'y a pas de bons ou mauvais choix....Dans tous les cas, je ne peux être entièrement satisfaite.

Il n'y a peut-être pas de choix qui satisfasse tout le monde, pas de solution qui préservera l'amour que tous les autres te portent, mais as tu besoin de tout cet amour de surface ou attend-tu un amour profond (non basé sur tes efforts quotidiens).

En tous les cas, il y a surement des choix qui peuvent déplaire à tout le monde, y compris à toi-même. Le choix de ne pas faire de choix par exemple.

Katouchka
Franchement je me demande vraiment s'il se pose la même question !

Peut-être y a t-il déjà répondu. Peut-être a t-il renoncé à plaire à tout le monde.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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bodhicitta

le mercredi 06 février 2013 à 22h03

éric "attends-tu un amour profond (non basé sur tes efforts quotidiens). " (+)
voilà ce que je vie et veux vivre, des amours, inconditionnels !! <3 <3 <3

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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PolyEric

le mercredi 06 février 2013 à 22h03

bodhicitta8
J'essaye de mettre le doigt sur ce fait, de savoir, vraiment pourquoi certaines personnes peuvent comprendre et d'autres non...

Moi j'aurais remplacé "peuvent" par "veulent", et là, ça devient tout de suite plus facile à comprendre. On ne vit pas pour s'adapter aux autres, mais les autres ne vivent pas pour s'adapter à nous. La question serait plutôt, pourquoi certains arrivent (ou sont motivés) pour y trouver un intérêt et d'autres non ? Et là, il y a plein de réponses : ils sont déjà bien, il pensent que c'est une arnaque,...

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bodhicitta

le mercredi 06 février 2013 à 22h23

C'est vrai et aprés tout même si il n'y a pas vraiment de solutions, on peut se consoler en se disant qu'on ne serait pas vraiment heureux et épanouie avec eux. (eux non-plus) pas sur la méme longueur d'onde.
Pfff j'vois que ça en effet, ils veulent pas comprendre
Pour finir avec un peu d'optimisme, rien est impossible méme si ça prend des années "d'ouverture d'esprit", de discutions, de contacts plus ou moins suivis.

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lam

le mercredi 06 février 2013 à 23h06

Complètement d'accord sur la non responsabilité des autres à la place des autres.

Je trouve qu'il y a des personnes qui ne veulent pas comprendre, on peut aussi voir la chose de manière plus complexe parce qu'on est tou-te-s différent-e-s sur notre manière de relationer aux autres, de les placer dans notre vie, de ce qu'on met ou pas dans le "nous" des relations et comment on les investit. Parce que c'est des relations et pas 'juste du sexe', c'est de fait unique et irreproductible. Le 'je ne te suffit pas?" ne tient pas. Ca demande d'aller beaucoup plus loin dans la remise en question. Tout le monde n'a pas envie, et tout le monde ne 'peut' pas facilement non plus.

Cela dit, galèrer à déconstruire sa vision de l'amour amoureux ne donne pas de visa pour de la mauvaise volonté, et à l'inverse je pense que dans un premier temps on a une responsabilité de non pas de l'autre mais de la relation, ou plutôt de 'porter' la discussion sur les arrangements de la relation.

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bodhicitta

le mercredi 06 février 2013 à 23h34

Et les mots sont bien presque insignifiants dans tout ça
Comme dit Iam on est aussi responsable de la relation qui s’établit.
Nous sommes ce que nous faisons, pas forcement ce que nous disons. (méme si ça devrait étre le cas, on ne peut en étre certain) donc les mots ne suffisent pas
Il faut se montrer aimante et attentionnée si on veut que cette relation soit ainsi.
Tant que l'autre n'aime pas notre façon de voir, notre façon d'aimer, il ne nous aime pas totalement

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Katouchka

le jeudi 07 février 2013 à 10h48

Je rêve!!! Vous avez raison, on se comprend vraiment pas!!!

Eric
Non. En ce qui me concerne, je pense certes que nous sommes responsables de nos choix, mais uniquement par rapport à nous-même, et pas du tout par rapport aux autres.

Est-ce parce que je suis "mère" que je pense que mes choix n'engagent pas que moi? Si je choisis que cette situation est trop insupportable au point de ne plus vivre sur le même toit que mon amoureux, cela va forcément avoir un impact sur la vie de mes enfants non???? C'est moi qui aura pris la responsabilité de ce choix mais c'est son choix à lui qui a fait qu'on en est arrivé là, c'était prévisible, c'était le risque. Mais alors je suis seule responsable de la conséquence parce que c'est moi SEULE qui ait fait ce choix de le quitter en fin de compte????? C'est comme ça que tu vois les choses?

Eric

Katouchka
Dans mon cas, mes choix impliquent tellement d'autres que ma petite personne que je réfléchis à deux fois ,

Si tu t'inclues dans les autres, ça peut marcher de réfléchir beaucoup. Mais si tu t'oublies à longueur de réflexion, cela montrent seulement que tu as oublié la personne la plus importante du lot : toi.

Franchement, j'essaie de ne pas m'oublier mais c'est vrai je ne peux passer avant mes enfants. Sinon je n'en aurais pas fait. C'est mon choix. Je l'assume. Mais y'en a marre que ce soit toujours les mêmes qui assument! Et que certains hommes ne sentent pas responsables de leurs enfants. Mon premier, c'est comme ça, ok, j'ai pas vraiment demander l'avis du père avant de le faire, je comprends qu'il ne se sente pas obligé de l'élever mais le dernier, j'ai attendu 7 ans avant que son papa en ait envie et je n'ai rien poussé et au moment où il devient père et que pour lui ce qui est important c'est le "cadre classique" de la famille, il fait un choix qui risque de tout remettre en cause. Je ne suis pas d'accord avec toi Eric, il est responsable!!!!

Eric
Katouchka
il n'y a pas de bons ou mauvais choix....Dans tous les cas, je ne peux être entièrement satisfaite.

Il n'y a peut-être pas de choix qui satisfasse tout le monde, pas de solution qui préservera l'amour que tous les autres te portent, mais as tu besoin de tout cet amour de surface ou attend-tu un amour profond (non basé sur tes efforts quotidiens).

Je ne fais pas le choix d'accepter la situation telle qu'elle se présente et malgré le fait qu'elle ne me plaise pas parce que je cherche à ce qu'on m'aime mais je le fais pour préserver ma famille. Si mes enfants n'avaient pas été là je me serais casser depuis longtemps et les choses auraient évolué autrement. Si j'ai cherché à me faire aimer par son amoureuse c'est parce que c'est comme ça que je voyais le polyamour, pas parce que je suis en quête d'amour. En général, je suis comme ça, je m'entends avec les gens qui sont autour de moi et j'essaie d'avoir de bonnes relations avec les autres parce que j'aime bien.

Eric
Katouchka
Franchement je me demande vraiment s'il se pose la même question !
Peut-être y a t-il déjà répondu. Peut-être a t-il renoncé à plaire à tout le monde.

Non, non, lui ce qu'il veut c'est plaire à tout le monde justement!

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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PolyEric

le jeudi 07 février 2013 à 15h01

Katouchka
C'est comme ça que tu vois les choses ?

Non pas du tout.

D'abord, il est évident que nous sommes responsable de nos enfants.Quand je dit que nous ne sommes pas responsable des autres personnes, je parle uniquement de relations entre adultes sans liens officiels, et notamment qui ne se sont pas engagés explicitement l'un envers l'autre (par un mariage, un pacs, etc). Attention toutefois à ne pas extrapoler cette notion de responsabilité. Le mot responsabilité ne signifie pas "coller au modèle mono du père et de la mère sous le même toit pour le soit disant bonheur des enfants". Une thèse complètement bidon qui a de nombreuses fois montrée qu'elle était fausse, et je suis au premières loges pour te le démontrer si tu souhaite venir voir. Par ailleurs s'il est vrai que l'on se doit de compenser les faiblesse de l'autre parent, qui ont finalement tous les deux l'entière responsabilité et non chacun la moitié, on ne doit pas non plus exhonérer un des parents des responsabilités qu'il a prise envers ses enfants. Attention. De quelle responsabilité parle t-on ? l'homme dont tu parles est par exemple libre de se séparer de toi, à ce que je sache, sans pour autant être libre d'abandonner son enfant. Si vous êtes mariés, ou pacsés, je suppose que la séparation est encadrée par une loi, mais sinon, la loi confirmera surement ce que je disais, à savoir qu'il n'est pas responsable de toi. Dans ce cas là, il n'y a plus que l'enfant qui puisse faire l'objet d'une recherche de responsabilité.

Ensuite, il est clair que tu fais une erreur banale, celle qui consiste à penser que c'est toi ou moi, qui décidons de l'étendue des responsabilités d'autrui. Heureusement que ce n'est pas le cas. En France c'est plutôt bien foutu, on a la chance de ne pas être dans un pays qui craint trop, et on peut s'en remettre à la loi, avec relativement de confiance. Je sais bien qu'il reste quelques vestiges de l'inégalité homme femme en ce domaine, mais beaucoup moins que l'inconscient collectif le laisse penser, et ce n'est pas toujours les femmes qui en font les frais. Donc, commençons par étudier la question juridique de plus près avant de donner des conclusions et de jouer les zorro.

Je ne sais pas si nous nous trouvons toujours dans le sujet, car il est possible que ta situation ne repose pas sur le fait que ton homme fuit le polyamour, mais continuons à parler ici ou dans une autre discussion, peu importe.

Les responsabilités de chacun sont définies par la loi. Faire jouer la loi, présente un inconvénient majeur qu'il faut absolument surmonter, c'est la notion de preuve. La preuve se fait par les écrits. En l'absence d'écrit, il existe d'autres moyens de preuve qui sont plus compliqués mais qui peuvent créer des écrits sur lesquels la justice acceptera de s'appuyer (tests de paternité, témoignages, en dues formes, etc). Je ne suis pas juriste, mais il me semble que dans un premier temps, on peut déjà se demander si le père de l'enfant l'a reconnu à la mairie avant la naissance, ce qui lui donne l'autorité parentale, donc des droits et des devoirs très officiels. Si tu veux continuer cette discussion, il faut au moins se demander ça.

Quand à la responsabilité soit disant morale du style "il est responsable de notre séparation et donc de l'influence que cette séparation aura sur ses enfants", laisse moi rigoler. Faut pas pousser papy dans les orties. Je ne suis pas né de la dernière pluie. D'abord, il n'y a pas forcément de conséquences négatives pour l'enfant, c'est plutôt maintenant que ça va se jouer, sur la façon de se séparer. Ensuite, la responsabilité, quand il y en a une, n'est jamais dans un seul camp. Je me rappelle aussi t'avoir prévenu je ne sais plus ou, que rester dans ta situation te menait à avoir tous les inconvénients et aucun avantage, donc si tu y es restée, c'est aussi de ta responsabilité.

Il veut plaire à tout le monde ? Ca n'a pas l'air de trop marcher puisque ça ne te plait pas, du moins, on dirait, faut voir de plus près.

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Katouchka

le jeudi 07 février 2013 à 15h29

Je pense qu'on reste dans le sujet si on l'élargit à la fuite des garçons face à leurs responsabilités... (ou des filles)
Je suis d'accord avec toi sur tout ce qui est du juridique.
Evidemment, je n'ai pas la même morale que toi.
Je sais bien qu'il n'y a pas forcément de conséquences négatives pour les enfants. Mais c'est vrai que j'aurais plus de mal à assumer ce choix là. Et permet moi d'en vouloir un peu à celui qui me pousse à faire ou pas un choix pareil. Même si je l'aime très fort.
D'ailleurs, lui il ne présente pas les choses comme ça. Toutes les fois où je lui ai parlé de séparation il a toujours été assez malin, comme toi, pour nier toute sa responsabilité et me demander si c'était vraiment ce que je voulais moi. C'est de la manipulation, pure et simple!!!!

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gdf

le jeudi 07 février 2013 à 17h13

C'est pas de la manipulation, c'est du rapport de force. Il n'a pas besoin de faire d'effort puisque tu préfères la situation actuelle à la rupture. Tu choisis de prendre la responsabilité, il n'a pas besoin de le faire. C'est pas juste, c'est pas beau, mais c'est toujours comme ça.
Il y a sur ce forum (pour simplifier) des poly qui se demandent comment faire changer leur compagne-on mono, et des monos qui se demandent quoi faire de leur compagne-on qui se découvre poly.
C'est très simple :
le poly ne peut obliger le mono à accepter le poly. Il peut renoncer à être poly, ou quitter lé mono.
Le mono ne peut pas obliger le poly à renoncer à d'autres amours. Il peut l'accepter, ou quitter le poly.
Chacun n'a qu'un choix, et on ne peut pas reprocher à l'autre de ne pas choisir ou de ne pas faire le choix qu'on veut.

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Katouchka

le jeudi 07 février 2013 à 17h29

gdf, je suis d'accord!
Mais pour faire plus compliqué, je ne demande pas à mon poly de devenir mono, je lui demande de faire en sorte de ne pas m'exclure de sa vie parce qu'il est poly. Je suis sûre qu'il y a des polys qui arrivent très bien à faire ça et puis d'autres pour qui c'est plus dur. Je n'ai pas fuit (pour revenir au sujet) parce que j'avais confiance, j'espère malgré tout ne pas m'être trompée mais des fois c'est pas simple. Et je comprends ceux qui préfèrent la simplicité.

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bodhicitta

le jeudi 07 février 2013 à 17h46

En fait on choisi tous de fuir quand la situation nous apporte plus de mal que de bien à nous ou à nos amours...
Mais faut bien se poser la question, savoir vraiment, ce qui fait mal. De là on peut chercher des réponses qui peuvent ne pas être simple

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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