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Discussion : Amours pluriels ou manques pluriels ?

Drya
le lundi 01 février 2010 à 16h39
Alors là, désolée, mais un deuil reste un deuil: c'est une perte définitive, et plus on aime et on a besoin de ce qu'on perd, plus c'est destructeur, où vous avez vu que ça fait grandir? ou bien c'est qu'on n'en a plus besoin ou que ça n'a au fond plus d'importance, dans ce cas je n'appelle pas ça un deuil, mais une transition logique.
La destruction pure et simple n'est pas une avancée, pas dans ce domaine en tout cas, une transformation par contre, oui.
Discussion : Accepter que certaines personnes aient une quantité limitée d'amour

Drya
le dimanche 31 janvier 2010 à 15h03
Bon, j'ai parfois l'impression qu'on fait de l'amour une raison de vivre, qu'on la met au centre de notre existence, mais que c'est aussi un luxe qu'on peut se permettre, d'être exigent en plus sur cet aspect de notre vie. Je repense à une amie mariée à un africain qui me racontait (n'y ayant encore jamais mis les pieds moi-même) que là-bas, l'amour est loin d'être une priorité, que le mariage sert à sauvegarder du besoin, c'est une question de survie, plus qu'à répondre à des émotions: il existe, mais il est secondaire, c'est un plus, même si comme pour nous, il est le sujet de nombreuses chansons romantiques. Donc, en vérité, l'amour n'est qu'un besoin, voire une simple envie, parmi d'autres auquel on accorde bien plus d'importance que d'autres humains de par le monde. Ton amoureux a peut-être des centres d'intérêt (comme son métier?) qui le comblent mieux que l'amour, qu'il n'en ressent pas le besoin, et que, comme dit siesta, il n'a tout simplement pas de grands élans de coeur.
Discussion : Accepter que certaines personnes aient une quantité limitée d'amour

Drya
le vendredi 29 janvier 2010 à 20h41
Les gens qui manquent de curiosité et d'imagination, ça existe, et c'est peut-être son cas. Pour moi, ce sont deux choses qui donnent l'envie et donc l'énergie d'aller vers les autres. Parfois le minimum vital suffit, c'est reposant.
Discussion : Accepter que certaines personnes aient une quantité limitée d'amour

Drya
le vendredi 29 janvier 2010 à 17h52
L'amour demande de l'énergie, ou plutôt en bouffe sans demander notre avis... Il a peut-être du mal à l'équilibrer?
L'impression qu'il a est peut-être liée au fait qu'au début on a envie d'y consacrer toute son attention, comme un nouveau jouet, et que la première partenaire bénéficie de moins d'attrait... jusqu'à ce que ça se tasse et que les deux relations s'alimentent l'une l'autre?
Discussion : Comment être poly lorsqu'on a du mal a trouver une personne ?

Drya
le vendredi 29 janvier 2010 à 12h23
Perso, je vois le PA plutôt comme une conscience des réalités humaines, une autre conception du couple qui permet, le jour où ça se présente, de considérer comme normal d'avoir plusieurs amours...
...plutôt que tendre à un idéal quasi-inatteignable, ce que je considère absurde finalement, puisqu'on nie volontairement ce qu'est la nature humaine et ça va dans le mur pour presque tout les couples, ça devient forcément une source de conflit et d'insécurité. Bref, désolée si j'ai l'air remontée, mais oui, je le suis... ("Je suis une incomprise!" *balance son pot de fleurs par terre*)
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Le polyamour est-il une forme de libertinage ?

Drya
le mercredi 27 janvier 2010 à 19h53
Le libertinage s'en tient à la sexualité (plurielle), le polyamour met la priorité sur les sentiments (pluriels)... c'est un peu comme ça que je comprends les choses globalement. Non?
Discussion : Pourquoi suis-je si susceptible lorsque j'entends ou je lis des préjugés sur le polyamour?
Discussion : Pourquoi suis-je si susceptible lorsque j'entends ou je lis des préjugés sur le polyamour?

Drya
le mercredi 27 janvier 2010 à 16h36
tentacara
"Comme tu as de la chance! Moi, je suis atrocement jalouse, ça me pourrit la vie! Je crois que j'ai besoin d'un psy!!".
De là à replacer le curseur de la "normalité", il n'y a qu'un pas, non?
En fait, quand on est vraiment lucide sur la nature humaine, C'EST la normalité. Les personnes qui se prétendent exclusives ne font que nier qu'ils ont parfois des désirs ailleurs, même s'ils ne passent jamais à l'acte, et que c'est une vraie difficulté pour tous les couples.
Les jaloux maladifs reconnaissent souvent qu'ils ont besoin d'être rassurés parce qu'ils n'ont pas "confiance en eux" (qu'est-ce que ça veut dire vraiment au fond d'ailleurs?), ils ont peur d'être abandonnés ou de perdre ce qui les rend heureux. De mon point de vue, je n'ai pas beaucoup de confiance en moi, tous ceux qui me connaissent le savent, par contre je suis sincère et j'ai confiance en les autres et en leur sincérité, et je ne suis pas quelqu'un de jaloux, car quand mon homme me dit qu'il m'aime, je sais que j'ai assez d'importance pour lui pour qu'il ne m'abandonne pas pour la première venue.
Je sais aussi que j'aurais beau vouloir l'enfermer pour me protéger, ça ne l'empêchera pas d'être amoureux ailleurs s'il rencontre quelqu'un qui lui fait cet effet, donc aucune raison de l'enfermer, et nous sommes très indépendants, mais très liés.
Discussion : Accepter la monogamie ?

Drya
le mercredi 27 janvier 2010 à 09h49
Merci Insognare pour ton témoignage. Je sens que tu as l'air épuisée et résignée et je comprends pourquoi. J'espère arriver à voir dans ce retour à l'exclusivité un défi à réussir en approfondissant ma relation avec mon compagnon, voire en renouvelant.
Comme tu dis Noemie, c'est exactement tout ça que je ressens, c'est logique. Et je ne vais pas digérer la perte de mon amant comme ça, même avec le temps, les sentiments d'injustice et de perte vont rester, même si en PA aussi on n'aurait pas pu rester ensemble, au mieux on se serait démolis, mais peut-être que cette solution aurait rendu la question moins dramatique (blanc ou noir strictement).
Le PA n'est pas à l'ordre du jour, car nous avons, mon compagnon et moi, d'autres questions sur lesquelles réfléchir avant d'aller plus loin, il nous faut retrouver une stabilité entre nous, et aborder la question du poly demande beaucoup d'énergie, de déséquilibrage pour avancer comme explique RIP, et, comme dit Insognare ça crée des tensions parce que tout est remis en question, la jalousie se rebelle etc... Bref, ce n'est vraiment vraiment pas le moment d'y penser.
Voyez ça comme un exercice de style: au lieu de convaincre qu'il faut passer au PA et comment, cette fois l'objectif est de vivre sans, alors qu'on aurait plutôt envie du contraire. ;)
En tout cas, merci à tous pour vos idées et témoignages, je vais essayer de creuser tout ça...
Le catalogue de burqini, je garde ça sous le coude.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Pourquoi suis-je si susceptible lorsque j'entends ou je lis des préjugés sur le polyamour?

Drya
le mercredi 27 janvier 2010 à 09h27
Faut pas chercher loin: travailler pour une femme, changer de ville, démissionnner, ne pas reprendre l'entreprise de son père... bref, dès qu'on affirme sa liberté de dire "non" à une tradition établie, que ce soit dans une famille ou dans la société.
Des vautes? connais pas... t'as une recette? :D
Discussion : Accepter la monogamie ?

Drya
le mardi 26 janvier 2010 à 19h53
Encore une fois, pour le moment, le PA n'est pas l'objectif , mais en attendant de pouvoir remettre ça sur le tapis peut-être un jour, je dois gérer... De la même façon que les poly ou leurs amoureux doivent gérer leur jalousie, là je dois gérer la peur de voir des gens....
@siesta: je comprends que tu ne sois pas à l'aise avec le sujet, comme beaucoup d'entre vous, puisque vous êtes poly pratiquants, donc la question ne se pose pas, ou bien c'est des souvenirs. (veinards :s)
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Accepter la monogamie ?

Drya
le mardi 26 janvier 2010 à 19h48
Euh, le libertinage c'est pas du tout mon truc ^^
Pour moi la sexualité est quelquechose de profondément intime, je n'en fais pas un jouet anodin, je trouve ça même malsain.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Accepter la monogamie ?

Drya
le mardi 26 janvier 2010 à 19h06
Merci pour vos avis! J'en prends note, ils me seront utiles pour une vision plus large.
Seulement pour le moment, et peut-être pour longtemps, mon couple ne peut pas évoluer vers le polyamour, pour l'un comme pour l'autre, nous avons d'autres choses à gérer d'abord.
Donc je mets le PA de côté et je voudrais revenir sur le titre: "comment accepter la monogamie?".
J'aimerais savoir comment des gens dans ma situation arrivent à garder le cap sur l'exclusivité et même l'accepter vraiment? J'ai lu un post où quelqu'un disait qu'il "ramenait vers son couple l'énergie que suscitait quelqu'un d'extérieur": comment c'est possible? De quelle façon? Qu'est-ce que vous vous dites quand vous sentez que quelqu'un vous fait de l'effet et que vous avez promis de respecter le choix d'exclusivité de l'autre?
Discussion : Pourquoi suis-je si susceptible lorsque j'entends ou je lis des préjugés sur le polyamour?

Drya
le mardi 26 janvier 2010 à 19h02
@ pullmarin: non, mais j'ai passé quelque temps en Allemagne, Lorraine et Alsace... J'en garde toujours des souvenirs culinaires :D
@ Rosalie: oui, j'ai du mal à comprendre comment le lien ne pourrait pas aussi se manifester par la liberté d'être aussi sincères et épanouïs avec les autres. Au quotidien, le lien est plus intérieur que physique. Pourtant je suis quelqu'un de très physique, je veux dire que j'aime prendre mes amis et amours dans mes bras.
D'un autre côté, j'aime présenter mes amis à mon compagnon et inversement: comme pour partager un bonheur de se connaître.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Pourquoi suis-je si susceptible lorsque j'entends ou je lis des préjugés sur le polyamour?

Drya
le mardi 26 janvier 2010 à 18h40
C'est tellement facile à faire que ça serait dommage de pas profiter de la bonne odeur qui sort du four...
PS: ayé, je suis inscrite! :D