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Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Emma
le lundi 18 janvier 2010 à 10h38
Et bien maintenant je peux réintituler mon post "pourquoi j'aurais du vraiment y renoncer".
Bobo...
Bonne chance à toutes et tous et merci pour la discussion.
PS : je n'ai pas répondu aux messages privés très sympas que j'ai reçu. Je ne tiens pas à rencontrer d'autres polyamoureux. 1 ça m'a suffit.
Discussion : La confiance, condition de l'amour multiple et de tout amour, est-elle innée ??

Emma
le samedi 16 janvier 2010 à 18h53
@ titane : la force créatrice fait partie de la nature humaine : c'est bien la seule chose. Regarde la diversité des cultures : pas une qui ne s'organise pareille...
Discussion : La confiance, condition de l'amour multiple et de tout amour, est-elle innée ??

Emma
le samedi 16 janvier 2010 à 18h48
ça c'est normal que ça te paraisse pas mal Siestacorta... tu es... un homme?
moi franchement ça me saoule y'a des hommes et des femmes ça fait donc une humanité. D'ailleurs y'a qu'en France que ce délire continue. Ailleurs ce sont les Humans rights, Menschen Recht, personna humana, etc..
Comme si le modèle français ce n'était pas A est différent de B et B est différent de A, mais bien A est normal et B est différent. Et quand tu n'es pas "normal" tu es spécifique avec tout ce que ça comporte de place subalterne.
Donc naturellement la norme (A = ici les hommes ) est universelle.
Petit exercice : choppez les dico et regardez si les définitions d'homme et de femme sont équivalentes. En fait nous on est des poules pondeuses et vous des citoyens universels. La classe.......
D'ailleurs tu parles bien de l'homme puisque tu parles de "sa copine". Je doute que tu adoptes un point de vue lesbien. Question quelle est la force de la femme alors? ( excuse mais juste marre d'être impensée dans les systèmes d'explication du monde)
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : La confiance, condition de l'amour multiple et de tout amour, est-elle innée ??

Emma
le samedi 16 janvier 2010 à 18h31
euh... deux petites remarques.
D'abord j'aimerais bien qu'on parle des humains, des individus, de l'humanité... l'homme pour ma part je me sens pas trop concernée... (oui je sais l'homme avec un grand H mais justement... la question n'est pas celle de la taille mais de la réelle prise en compte des femmes dans l'universalité)
Ensuite je trouve toujours délicat les élaborations abstraites sur une nature humaine. Au XVIII siècle il a fallu construire cette abstraction pour essayer de fonder un système politique légitime qui ne conduise pas à la guerre civile. En effet Dieu n'étant plus la référence absolue : tout menaçait de s'écrouler. Mais c'est encore plus suspect quand ces élucubrations sont basées sur les études des sociétés animales sur lesquelles on plaque nos schémas d'interprétation. Ce procédé date du XIXè siècle et a principalement servi à justifier de toutes les inégalités sociales par l'argument naturel et scientifique irréfutable (les femmes sont moins intelligentes que les hommes car elles ont un plus petit cerveau, et les noirs sont fait pour le sport, quant aux criminels on les reconnait par la forme des oreilles). Les biologistes qui regardent la nature sont eux mêmes issu d'une société donnée et n'ont pas un regard neutre. Ainsi les animaux ont servi à justifier de la non naturalité de l'homosexualité et donc de sa condamnation nécessaire, alors qu'aujourd'hui on cherche encore à les utiliser dans le sens contraire : "mais oui ça se passe aussi dans le monde animal", donc c'est acceptable.
L'anthropologie, la sociologie, l'ethnologie et l'histoire sont plus intéressantes car elles offrent un visage tellement divers qu'il semble qu'il n'y ai pas de nature humaine. Ou alors une seule : celle de la faculté pour l'humain de construire son monde complètement de A à Z et de donner par la suite un sens à ce monde.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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Emma
le samedi 16 janvier 2010 à 18h16
Oui je n'ai pas plus envie de savoir que mon amour, là à 16h43 est en train de faire un cunnilingus à une telle. Si je suis honnête jamais je ne dirais oui, vas-y. je n'ai pas envie que cela arrive et pas envie de donner mon "autorisation". Après je peux comprendre que l'autre en aie envie. Mais en quoi aie-je besoin de savoir que ça se passe?
Ceci dit ça raconte une relation amoureuse principale très souple et d'éventuelles aventures de temps en temps. Ce que j'appelle de la monogamie
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Emma
le samedi 16 janvier 2010 à 17h46
@ Polyrateau
Oui tu m'as un peu saoulé, je l'avoue, mais maintenant que je comprend mieux moi aussi d'où tu parles : plus du tout. Et merci d'avoir tenté et réussi à me comprendre.
Je crois voir ce que tu as vécu. C'est ce que j'ai fuit et que je recherche d'une autre manière aujourd'hui. J'avais 20 ans et une relation avec un homme merveilleux. Mais relation exclusive et fusionnelle. Et j'ai découvert Berlin. La liberté : pas de norme coucouple hétéro. J'ai donc lâché ma merveille parisienne et plongé dans ce milieu en pleine effervescence et questionnement sur le quotidien, pratiquement et théoriquement.
J'avais besoin de tous les possibles et d'indépendance totale
Peu à peu les possibles sont devenus moins attirants mais l'indépendance (non fusionnel) restait essentielle à mes yeux. J'ai donc construit une belle relation avec une autre merveille en provenance de Freiburg. Nous pouvions avoir des aventures tant que l'autre ne le sache pas. J'ai adoré, car cela me garantissait mon jardin secret. J'ai en effet en horreur l'idée que l'autre puisse savoir tout et doive savoir tout pour se sentir rassuré. La vie nous a séparé.
Quant au big flash de la décennie... (j'adore l'expression) non je ne crois pas. Mais je sais que parfois les plus beaux flash ne font pas les plus belles histoires. Toujours est-il que celle là ne se fera pas : névroses incompatibles! Et puis le je n'en vaut pas la chandelle ( bon c'est naze comme jeu de mot) :D Aujourd'hui je me vois bien dans une relation de type que j'ai eu avec mon beau Freiburgeois...
Mais oui tu as raison nous avons exactement des parcours opposés... je comprend ton choix. Une relation de 10 ans ça se soigne et ne doit pas forcément être remise en question par la nécessaire expérimentation.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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Emma
le samedi 16 janvier 2010 à 17h05
ok partons pour choix... mais alors nos choix on les fait en fonction de quoi? structure ou conjoncture (phases)?
Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Emma
le samedi 16 janvier 2010 à 16h52
après se pose la question de savoir... poly ou mono... ce sont des structures fondamentales des individus ou des phases? Moi même parfois j'en sais rien...
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Emma
le samedi 16 janvier 2010 à 16h37
@ Clémentine, je suis etièrement d'accord avec toi, les choses peuvent évoluer dans les deux sens, mais je crois que partir dans une relation avec la perspective de faire changer l'autre est une erreur. ça peut arriver... c'est tout
@ siestacorta ok aussi sur la notion "indélicat" notemment
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Emma
le samedi 16 janvier 2010 à 16h13
Non le premier n'était pas si important que ça pour moi. Je pense être réellement à l'écoute de mes partenaires sur ce genre de points. Je savais qu'il avait d'autres vues voir d'autres histoires. J'avais accepté le deal d'une aventure avec lui sur des bases qui me convenaient : ce serait court, sans engagement, mais quand on se voit et si on se voit ce n'est que lui et moi et je ne tiens pas à avoir sous les yeux ses autres histoires. C'était un accord entre nous qui valait ce qu'il valait mais qui était celui-ci et je suis assez obtuse sur le respect des paroles données; Il est bien sûr possible de les remettre en question mais alors on en parle à la personne concernée : pas de fait accompli pour moi c'est ça...Pourquoi n'est il pas venu vers moi pour me dire "euh je crois que je vais aller voir la femme là car elle me plait"?... ça aurait suffit... je lui aurait dit sans doute que ça ne me plaisait pas, je serais partie mais je n'aurais pas été en colère. Tu parles de pardon... encore aurait-il fallu qu'il s'excuse. Et je dis bien excusé de ne pas avoir respecté notre accord et non pas d'avoir eu un désir soudain. ça aussi ça m'aurait suffit. J'étais en colère mais sincèrement je ne suis pas traumatisée. Merci Aurélien :). et non le premier ne joue en rien dans l'appréciation du second qui lui fut honnête.
Mais Titane tu sembles penser que les monogames sont juste des gens qui refusent la réalité des désirs multiples et du coup sont pris dans des faux semblants et finissent par prendre pour du mensonge ce qui n'est qu'une réalité profonde. Certains oui, d'autres non. Je sais qu'il y a une quantité de personnes suceptibles de me plaire et qu'il en va de même pour les autres. J'ai même vécu ça à pleine bouche et pense avoir été une "sacrée coureuse de caleçons" sorte de serial monogame. Je n'ai refusé aucun de mes désirs (dans la limite où ils étaient réciproques en face) J'ai aimé ces relations intenses et courtes. Certaines se sont superposées, mais c'était rare et je n'ai pas aimé ça. Je peux même dire que j'aime toujours certaines personnes. donc oui je sais ce qu'est le désir et le sentiment pour plusieurs personnes. Mais cette place de "tous les possibles" me fatigue car j'ai l'impression qu'a force de vouloir tout faire, tout vivre, je ne vis rien.
Quand je parle de monogamie je ne parle pas de désir mais de choix personnel de construction. De choix conscient de construction de relation. Donc pour préciser le titre de mon post "Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux". j'y renonce dans le sens d'une possible construction amoureuse. Passé la durée du deuil (et encore) je pourrais même sans souci recoucher avec lui à l'occasion... il faut dire... il est bel homme... mais je le ferais alors dans une perspective complètement différente, sans attentes et sans construction possible.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Emma
le samedi 16 janvier 2010 à 13h42
et bien merci pour cet échange à toutes et tous et particulièrement à Lulutine et Clémentine.
Par contre titane et surtout polyrateau... franchement parfois vous dites des choses justes mais vous êtes à divers niveau des donneurs de leçon avec une vision très linéaire d'une progression vers le polyamour. Je ne pense pas que que ce soit LA solution je pense que c'est une pratique et une envie de certains et certaines et qui à ce titre se doit d'être prise au sérieux et considéré... Donc je ne suis pas une pauvre petite chose qui arriverait peu à peu vers une conscience totale des limites dans lesquelles elle était enfermée et qui grâce au polyamour se libèrerait. Sincèrement gardez vos recettes sur comment faire pour m'émanciper. Pour reprendre un vieux slogan féministe "ne me libère pas, je m'en charge".
Je suis venue pour comprendre où pouvaient se situer les points d'entente entre plusieurs logiques. Je ne suis pas venue avec l'intention de diagnostiquer en psychologie simpliste et à l'inverse j'aimerais que vous ne le fassiez pas... la reconnaissance de l'altérité ce n'est ni le contrôle par la théorie et l'application d'un discours sur l'autre, ni la projection de ses propres cheminements sur l'autre
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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Emma
le vendredi 15 janvier 2010 à 16h15
@ siestacorta : oui tu as raison sur les différences entre sériel et polyamoureux, avec un énorme bémol. Il y a sur ce point une différence notable entre hommes et femmes. Avoir beaucoup d'amants (poly ou seriel) pour une femme reste connoté "putain". Avec peut-être d'ailleurs un avantage pour les femmes polyamoureuse qui sont "stables". Ceci dit faudrait valider cette hypothèse hasardeuse. En effet la problématique autour des femmes fut de les enfermer dans l'institution stable du mariage. Une femme dont l'énergie sexuelle est canalisée est perçue comme moins dangereuse et n'est plus amenée à provoquer le désordre. Cette logique semble jouer encore dans beaucoup de cas. Alors que pour un homme, oui il faut bien s'amuser. Je fus ainsi beaucoup jugée.
Mais d'une manière générale tu as raison.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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Emma
le vendredi 15 janvier 2010 à 16h05
@polyrateau
Ok j'ai mieux saisi. Sur l'homosexualité tu as raison, car il y a un tabou qui peut se déconstruire et qui doit se déconstruire. Et que l'image sociale peut jouer vraiment aussi sur le polyamour. Sauf que ça dépend du milieu dans lequel tu évolues.
Pour ma part j'ai grandi dans un milieu majoritairement homosexuel et qui pratiquait l'amour libre... Socialement c'est si je portais une robe blanche à l'église pour un mariage hétéro que je risquerais l'opprobe sociale... Les normes se reconstruisent même dans les milieux qui tentent la déconstruction. M'être découverte hétéro et monogame n'a pas été de soi.
Juste je sais que je suis très mal dans les relations polyamoureuses, ça ne me correspond pas... c'est un problème de confiance en soi... pas d'ego.
euh merci Tchu... (là je viens de piquer un fard) ça me fait du bien d'en causer...
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Emma
le vendredi 15 janvier 2010 à 15h47
Merci pour vos réponses.
@ Siestacorta :
Merci pour ton commentaire. Effectivement je ne condamne pas car je ne crois pas à la norme. Pour moi être monogame ce n'est pas être "normal". Je suis tout aussi spécifique, j'appartiens juste à une pratique majoritaire... nuance...
Ce qui m'interroge c'est le phénomène de catégorisation qui a toujours un double effet. De fait, en vous lisant je m'aperçoit que chacune et chacun au-delà de vos points communs avez votre conception propre du polyamour. Cette étiquette "polyamoureux" vous aide à la fois à poser une sorte de "poly pride" que je trouve très chouette et absolument nécessaire à la revendication de vos envies et pratiques. En même temps je me demande toujours si cela ne conduit pas à à terme à enfermer et à limiter en deux sens :
1. Création d'un groupe identifiable et donc marginalisable
2. Normalisation des pratiques à terme dans le groupe afin d'afficher une identité commune nécessaire à la constitution du groupe. et du coup difficulté à terme pour les individus de poser des visions différenciées du polyamour.
Enfin ce sont des problématiques qui se sont retrouvées dans beaucoup de mouvements (black panthers, mouvement gay et lesbien, mouvement féministe). Je suis curieuse de voir comment cela va évoluer ici. Par exemple il y a toute une série de revendication en amérique du nord d'arrêt de la catégorisation hétéro/bi/homo de la part des personnes auparavant impliquées dans ces communautés.
Sinon être monogame ce n'est pas non plus une pratique unique : il y a comme dans le poly amour toutes les nuances de gris. Je comprend ta logique par rapport au monogame seriel mais en même temps c'est stigmatiser une pratique également décriée par la norme....
@polyrateau : ce qui est intéressant, avec la remise en question des pratiques amoureuses c'est la série de miroirs tendus que l'on se tend les uns aux autres. Et j'apprécie le décrypatage fin qui est fait sur la monogamie dans certains post ou articles. Notamment sur la jalousie. Cependant je pense que ça se joue sur comment chacun est capable de se remettre en question ou non. Ce qui est d'ailleurs détestable et contre productif au possible ce sont ceux et celles qui croient avoir trouver LA vérité et tentent de faire passer les autres pour des mécréants voir des crétins. La psy mal digérée est un allié précieux pour ce genre de pratiques car elle permet en plus l'attaque personnelle. Bref tu l'auras compris polyrateau, je te remercie pour ton souci quant à mon ego, mais il va très bien. Ce que tu mets en place est très violent. Tu retournes la logique dont vous devez souffrir et tu me l'appliques. Tu me mets en position d'être immature. Je te trouve gonflé de faire ça alors que tu ne me connais pas. Pour toi si je ne suis pas ployamoureuse c'est que j'ai un problème Et bien oui... tu as raison, mais ce qui est chouette c'est qu'en fait .... on en a tous! Il n'y a pas un choix qui soit théoriquement juste et on est tous complètement névrosés! Youpi!
Et pour revenir à mon histoire : la responsabilité elle n'incombe à personne et il est aussi idiot de vouloir enfermer un polyamoureux en monogamie que l'inverse. Quant aux spéculations sur l'autre, si tu as déjà essuyé un refus d'une monogame et que tu l'aies mal vécu, merci de ne pas projeter sur moi.
et puis merci Junon et Clémentine pour vos merci (et bravo pour certains post signés de votre main au passage) et surtout pour l'image du mikado.
Ceci dit c'est un espace dédié aux polyamoureux et vous n'en avez pas tant que ça. Je ne vais donc pas squatter des lustres.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Emma
le vendredi 15 janvier 2010 à 14h18
Bonjour,
Je suis monogame, et je viens discuter de petites choses. J'aimerais sincèrement avoir un échange.
La lecture de votre forum et des articles est vraiment très intéressante. On y trouve les mêmes questions que celles développées par toutes celles et ceux qui tentent de vivre les choses différemment, je pense notemment à la communauté lesbienne gay et trans . Le refus de se laisser "psychologiser" selon les normes établies et du coup le refus de se laisser tolérer comme des cas à soigner dans une société de normes. Cependant il serait bon d'éviter de psychologiser en sens inverse... Par exemple lu sur votre forum à propos des monogames sériels : "le tableau de chasse". Non désolée même si les relations sont courtes elles sont réelles. Il est toujours possible de trouver les arguments qui permettent de trouver une justification théorique à ses penchants et du coup d'invalider ceux des autres.
À mon humble avis rien n'est normal et tout est construit. Il n'empêche que pour ceux et celles qui les vivent que ces constructions sont très réelles. Et quand la question de la déconstruction se pose, elle se heurte à ces réalités. Est-ce possible? Jusqu'à quel point peut-on avoir le contrôle ?
J'ai rencontré dernièrement deux hommes polyamoureux. Intéressant car il me renvoient forcément à mes limites et me tendent une sorte de miroir. Le premier se découvrait et de ce fait n'a pas été honnête avec moi. Je n'ai pas apprécié, alors qu'il m'avait donné rendez vous pour un concert, de le voir tripoter quelqu'un d'autre sous mes yeux... J'ai horreur d'être mise devant le fait accompli et encore moins de ne pas entendre "j'ai merdé/je t'ai blessée excuse moi". Le second, c'est un peu différent. Drague pendant longtemps, puis les choses se sont enclenchées, je l'ai vu deux fois. C'était chouette, j'avais un petit bout de coeur accroché et puis je réalise, car c'est moi qui ai provoqué la discussion, qu'il a déjà une amie et qu'il est polyamoureux. La discussion fut calme et tranquille, et je lui ai dit que je devais renoncer à lui car nous avions des logiques fondamentalement différentes. Sa façon de voir les choses est tout aussi théoriquement valable que la mienne, mais je sais que m'embarquer dans cette relation, pour moi, c'est un aller direct pour l'enfer. À 32 ans et pas mal d'expériences variées (une histoire à 3, il y a un moment entre autres) et de psychanalyse, je connais mes limites. Je sais que je serais jalouse. Et j'ai beau savoir de quoi est faite la jalousie, elle sera là en écho à des blessures lointaines. Je peux le déplorer et me rêver en sujet universel, capable de me réinventer dans toutes les identités, mais je suis faite, comme tout le monde de chair, d'affects et de mes propres constructions sociales et psychologiques. Juste pour vous dire que la rencontre entre des conceptions différentes est douloureuse pour tout le monde.
J'avoue : il me manque, le message qu'il m'a laissé m'a donné envie de laisser une chance... mais je n'y ai pas répondu. Je renonce, car l'un d'entre nous devra forcément faire une croix sur ses désirs et ce n'est pas bon... pas bon du tout. snif.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.