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Discussion : Questionnement avant de se lancer ou pas

Clown_Triste
le mercredi 04 novembre 2009 à 16h54
Pas grand-chose à ajouter en passant après Paul-Eaglott, dont je partage la vision, qu'il exprime avec beaucoup de clarté et d'éloquence.
Je répéterai simplement qu'il me semble bien compréhensible que Sky, qui a sans doute baigné toute sa vie dans une culture de la monogamie exclusive, mise en avant plus ou moins explicitement dans le discours social, l'éducation, les loisirs, la fiction, etc., ait des doutes et du mal à penser autrement.
Toutefois, POURQUOI ne pourrait-on pas aimer deux personnes ?
Sérieusement, Sky, pose-toi la question : pourquoi cela ne serait-il pas possible ?
Pour reprendre un argument souvent mis en avant (à juste titre, je crois) : nous vivons dans un monde où il est communément admis que l'on aime chacun de ses enfants. Que le fait d'avoir deux enfants n'oblige pas pour autant à ne donner à chacun que la moitié de son amour, ni trois à n'en donner qu'un tiers.
Alors, pourquoi ne pourrait-on pas aimer deux personnes ?
D'ailleurs, n'aime-t-on pas aussi certains de ses amis, parfois énormément ?
Une partie de la réponse tient sans doute dans le fond que l'on confond souvent allégrement "aimer" et "désirer", "aimer" et "être amoureux/se". Que l'on fait l'amalgame entre aimer quelqu'un et vivre avec.
Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet, et beaucoup de choses à lire aussi, mais je vais éviter de me lancer dans un grand déballage ici (je suis joignable par message privé si vous voulez quelques développements et conseils de lecture).
J'ajouterai quelques pistes de réflexion, un peu en vrac...
Par rapport à l'idée de "perdre l'autre", même si l'expression est comprise de tous, il faut sans doute se rappeler à tout instant que l'autre ne nous appartient pas, jamais. Et que donc une relation peut se terminer, pour de multiples raisons. La monogamie limite certains risques en délimitant les relations avec les tiers, mais cela a surtout pour but de protéger notre égo, non ? De maintenir un petit confort ? D'empêcher la diffusion d'autres gènes que les nôtres ?
Vaut-il mieux vivre avec un conjoint qui s'empêche à regret de vivre ses aspirations et finir par divorcer et/ou découvrir une infidélité secrète par la suite, comme cela arrive souvent ?
Ou bien renforcer son rôle de compagnon, de soutien, de membre d'un duo qui s'entraide et se stimule ? Faire du mariage non un carcan mais un pilier ouvert sur lequel les deux peuvent s'appuyer pour être heureux ?
A moins que Hauceane soit d'un tempérament impulsif et irréfléchi, il semble improbable qu'elle mette un terme à 17 ans d'un mariage semble-t-il heureux et harmonieux au nom d'une nouvelle histoire d'amour... à moins que son mari ne tente à tout prix de l'en empêcher !
Aimer quelqu'un d'autre ne veut pas dire renoncer à ce qui existe déjà. Le polyamour, justement, c'est s'affranchir de cette logique "si c'est A, ce n'est pas B", de cette obligation de choisir et de la pression que cela met sur la personne choisie d'être parfaite et de devoir tenir tous les rôles.
Dans votre cas, au-delà de tout le travail intellectuel et émotionnel nécessaire pour changer de paradigme, il me semble que le nerf de la guerre sera essentiellement la question du temps. Car si l'amour n'a pas besoin d'être partagé, le temps si.
Je pense que votre mariage restera sans doute la relation "principale", au sens que vous vivez ensemble, élevez vos enfants ensemble, etc. Il vaudra donc vous mettre d'accord sur la manière de continuer à faire vivre cette relation, sans déséquilibre, tout en en créant de nouvelles au dehors. Queyrel a raison de dire que c'est délicat, mais je pense qu'en vous mettant d'accord et en étant de bonne volonté l'un envers l'autre, vous éviterez bien des quiproquos.
L'une des difficultés sera sans doute aussi de trouver des partenaires à l'extérieur acceptant cette situation et notamment le côté chronophage de votre vie familiale. Sachez quoi dire à ceux et celles qui vous diront "divorce et viens vivre avec moi !".
Mais, encore une fois, qui voudrait divorcer d'un mariage heureux pour aller bâtir une nouvelle union monogame ailleurs alors qu'il est possible, avec un peu de travail, de vivre plusieurs amours ?
Je pense que vous êtes sur la bonne voie et je vous souhaite, à force de discussions mais aussi d'expérimentations, de trouver un chemin qui vous satisfera tous les deux :)
C.T.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Questionnement avant de se lancer ou pas

Clown_Triste
le lundi 02 novembre 2009 à 18h56
Bienvenue en ces lieux, Hauceane !
Je n'ai pas grand-chose à ajouter à ce qu'on dit les autres. Paul-Eaglott, toujours talentueux, résume très bien mon opinion.
Toutefois, je voulais quand même saluer ta démarche, autant que la plume élégante et réfléchie avec laquelle tu nous l'exposes.
Je pense effectivement que vous avez de très bonnes bases pour explorer ensemble de nouvelles formes d'amour qui ne soient plus limitées à la monogamie exclusive (ou à la monogamie adultère).
Je trouve bien compréhensible que ton mari ait des doutes, des inquiétudes. Et peut-être en auras-tu toi aussi un jour, en constatant de tes yeux une complicité particulière entre ton compagnon et une autre femme. Les émotions qui accompagnent les relations sentimentales sont souvent intenses et parfois à l'encontre de nos convictions ou de nos réflexions intellectuelles.
Je vous recommanderai donc d'y aller par petites touches, de maintenir le dialogue, d'être effectivement partenaires dans cette découverte, quitte parfois à perdre une opportunité ou "ralentir l'allure" dans une autre relation si vous sentez que cela met en péril la vôtre. L'état amoureux, à l'inverse de l'amour installé et avéré, est souvent un peu délirant et nourri d'illusions et d'idéalisation d'un nouvel amour. Difficile de rester raisonnable face à l'attrait de la nouveauté, par rapport à une relation de mariage ancrée dans le quotidien.
Mais vous semblez vous aimer solidement, et cela devrait vous prémunir de ce genre de difficultés (surtout si vous vous y attendez et savez les désamorcer).
En vivant de manière polyamoureuse, il est vrai que l'on ouvre une porte sur de nouveaux risques, d'autant plus qu'il n'y a pas une "bonne manière" de pratiquer, à l'inverse des préceptes très fermés de la monogamie.
En multipliant les relations, on a le risque d'avoir du mal à gérer son temps pour être présent auprès de tous ceux que l'on aime (surtout en cas de "crise" simultanée chez l'un et l'autre), on a aussi plus de risque de transmissions de maladies sexuellement transmissibles.
Mais c'est également une formidable ouverture vers une vie plus riche, plus intense en émotions et en liens humains, en savoir, en enseignements, voire en sagesse.
Enfin, une pensée qui pourrait être utile à ton mari : si en plus d'être un époux formidable, il s'avère être aussi un homme ouvert qui accepte et soutient ton désir d'amours plurielles (à l'inverse d'une majorité d'hommes, y compris ceux que tu pourrais croiser), alors il faudrait vraiment que tu sois FOLLE pour le quitter. Cela pourrait être au contraire une raison majeure de plus de continuer votre vie ensemble !
Je pense pouvoir dire que c'est d'ailleurs le cas de bien des couples polyamoureux. A ce titre, tu peux d'ailleurs jeter un oeil sur le blog d'un couple surnommé "George et Madeleine", qui racontent leur parcours de couple marié avec enfant dans l'univers du libertinage et des relations multiples (http://lesliaisonsdangeureuses.blogspirit.com/).
Bon vent à vous deux !
C.T.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Y'as t'il d'autres PA VG (végétarien, végétalien, végan) ici ???

Clown_Triste
le lundi 02 novembre 2009 à 11h00
lammm
Et pour ceux qui sont intéressés par les implications économiques, écologiques, éthiques..... de la présence de viande dans notre alimentation, le bouquin "Bidoche, l’industrie de la viande menace le monde" de Fabrice Nicolino (auteur omnivore :-) ) est sorti récemment.
Merci !
Je note le titre de ce livre et je prévois de me le procurer (malgré son prix un poil élevé). Nombre des témoignages sur ce forum m'ont fait réfléchir à cette question et je pense qu'il est temps de me documenter un peu plus (mes neurones font encore entrer en ébullition, je le sens).
C.T.
Discussion : Polyamoureux, et quoi d'autre?

Clown_Triste
le vendredi 30 octobre 2009 à 13h22
Clementine
Peut-être... "djîk", je la tiens d'un collègue qui a travaillé aux Etats-Unis...
A sa décharge, l'expression américaine "Gee" se dit effectivement "Dji" (pour "Jésus / Djizus"). Mais "geek", ça se prononce "guique" et basta.
Une confirmation sonore et vidéo ici (par exemple) :
www.freeonlineepisodes.net/beauty-and-the-geek-sea...
Discussion : Polyamoureux, et quoi d'autre?

Clown_Triste
le vendredi 30 octobre 2009 à 10h59
En effet, ça se prononce bel et bien "guique".
Celui ou celle qui a enseigné à Clémentine qu'on disait "djîk" devait soit lui faire une blague, soit "se la jouer" pour reprendre les termes de Hyo ;-)
Discussion : Polyamoureux, et quoi d'autre?

Clown_Triste
le jeudi 29 octobre 2009 à 19h07
Un petit ajout aux dires de Hyo :
Si les gens disent "hug" et "geek", ce n'est pas pour se la jouer... mais plutôt parce qu'il n'y a pas de vrai équivalent en français.
Le "geek" est effectivement souvent un "fan", quelqu'un de passionné en général par des oeuvres de l'esprit ou des activités faisant plutôt appel à l'intellect (ça peut être le cinéma, une série TV genre "Star Trek", l'informatique, etc.). Au départ, ce terme évoquait plutôt le genre "garçon intello à lunettes nul en sport et peu doué pour les activités sociales".
Mais ces temps-ci le blason du geek est de plus en plus redoré. Beaucoup de gens (hommes et femmes) se revendiquent de cette étiquette. Il faut dire qu'il existe des geeks célèbres (exemple le scénariste/réalisateur/producteur JJ Abrams - Lost, Mission Impossible 3, Star Trek 2009, etc. - souvent cité en exemple du geek qui a trouvé sa place et "contrôle le monde").
Le "hug" n'est pas vraiment un câlin, mais plutôt une étreinte, une embrassade fraternelle, une manière de saluer un proche dans les sociétés anglo-saxonne (et en Scandinavie aussi, entre autres) mais peu usitée en France. C'est un peu l'équivalent de la bise chez nous, c'est-à-dire que c'est un contact physique court et peu érotisant en général, à l'inverse de ce que le mot "câlin" peut laisser penser.
Voilà, c'était l'intervention Maître Capelienne du soir, vous pouvez reprendre la lecture de vraies interventions... :)
C.T.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Polyamoureux, et quoi d'autre?

Clown_Triste
le jeudi 29 octobre 2009 à 15h25
JHGrenoblois
Et non, le PA est tout sauf standardisé (c'est bien ce que le reste du monde, dit "civilisé", lui reproche) !
Et moi qui croyais avoir ton compris à la vie, à l'univers et au reste... :-/
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Polyamoureux, et quoi d'autre?
Discussion : Et les pots cassés ?

Clown_Triste
le jeudi 29 octobre 2009 à 14h16
dalloway
Oh en moi je me sentais plus encouragée quand c'était Jean qui parlait eh !
En même temps, tu nous interroges sur les problèmes, les difficultés, les "pots cassés" ; tu tends le bâton pour te faire battre ;-)
Mais il est bien évident qu'une vie polyamoureuse est également source de beaucoup de plaisir, d'expériences formidables et participe à rendre l'existence particulièrement riche, humainement dense et digne d'être vécue.
Il y a simplement un prix à payer, souvent lourd, mais qui dépend bien sûr des individus et de leur vécu.
C.T.
Discussion : Et les pots cassés ?

Clown_Triste
le jeudi 29 octobre 2009 à 12h20
Je ne suis pas friand de déballage intime sur le net (et tant pis pour les myriades de fans qui me supplient d'ouvrir un blog racontant par le menu mon incroyable existence), mais je veux bien apporter un peu d'eau à ton moulin, et à celui de tous ceux qui se posent des questions similaires.
Parce qu'en effet, le chemin du polyamour est aussi difficile qu'extraordinaire.
Extra-ordinaire, c'est le mot clef : "hors de l'ordinaire", cette façon de vivre les relations intimes est très minoritaire. La plupart d'entre nous évoluent au milieu d'une population qui vit (et juge les autres) selon une grille de lecture monogame.
Dans mon cas, cela m'a valu beaucoup de relations mémorables et enrichissantes mais "trop courtes", à mes yeux du moins. Même si je ne considère pas la durée comme le critère majeur pour évaluer l'importance d'une relation, je dois avouer que j'ai toujours un pincement au coeur quand une relation qui participe à mon bonheur de vivre s'arrête, généralement parce que la personne en face, malgré tous ses efforts, souffre trop que je ne lui propose pas une relation exclusive monogame "ordinaire".
Beaucoup de ruptures, donc, qu'il faut savoir gérer (sa peine à soi et celle de quelqu'un que l'on aime et à qui on ne souhaite pas de souffrir).
Par ailleurs, se posent plein de petits problèmes liés à cette différence de convictions amoureuses. Risque d'embarras si l'on croise une personne en étant au bras d'une autre. Risque d'incompréhension de nos proches et amis s'ils nous voient au bras de quelqu'un de différent en deux occasions.
Pour ma part, je n'ai jamais eu de gros soucis, mais je me souviens avoir croisé des copains d'une de mes compagnes à l'aéroport (qui comme beaucoup de gens nous imaginaient monogames), alors que j'attendais une autre de mes compagnes... L'incident diplomatique a été évité de peu, et je n'étais pas très à l'aise.
Bref, le polyamoureux est souvent confondu avec le playboy immature (parce que la maturité, c'est forcément le couple qui donne naissance à une famille, semble-t-il). La polyamoureuse passe aisément pour une fille de moeurs légères, ou "un peu paumée".
À l'inverse d'une vie "dans la norme", le chemin de vie polyamoureux demande d'avoir souvent le courage de ses convictions. Impossible de se reposer sur ses laurieurs comme dans une relation classique où l'on est "casé". On est rarement "tranquille" (si c'est ce que tu cherches, tu risques la déception). La multiplication des amoureux/ses dans ta vie multiplie les problèmes potentiels, issus de la vie de chacun des individus impliqués.
Même si tout le monde est de bonne volonté, la question du temps est essentielle et délicate. Chez les polyamoureux, le vrai luxe, c'est d'avoir du temps libre à consacrer aux autres. Pas si simple...
À moins de faire des activités ensemble, le temps doit être partagé entre les uns et les autres. Cela peut créer chez certain(e)s l'impression d'être délaissé(e)s et provoquer des tensions.
Paradoxalement, je crois qu'il est souhaitable pour ceux qui s'impliquent dans un mode de vie ou une relation polyamoureuse d'être très indépendants et de bien tolérer la solitude, d'accepter sans trop de souffrances que les gens entrent et sortent de leur vie, parfois pour un temps, parfois définitivement.
Même si l'on est "sage" et intellectuellement parfaitement convaincu de ce que l'on fait, n'oublions pas que l'amour s'accompagne d'une farandoles d'émotions fortes, pas toujours maîtrisables. Ce n'est donc pas de tout repos...
Ce qui explique sans doute la tentation, pour certains, de "revenir sur le droit chemin" (la norme) en s'essayant à une relation exclusive plus classique, à laquelle ils pourront accorder un maximum de temps et d'énergie. C'est d'ailleurs ce à quoi je m'applique actuellement... avec des difficultés attendues et d'autres moins.
C.T.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Et les pots cassés ?

Clown_Triste
le jeudi 29 octobre 2009 à 10h47
Clementine
J'hésite à livrer ici une ixième resucée de ce que j'ai déjà écrit ici et là... :-)
N'hésite pas, ça fera un résumé efficace (d'autant qu'il n'est pas facile de naviguer et de faire des recherches dans le forum)
Discussion : Polyamoureux, et quoi d'autre?

Clown_Triste
le mercredi 28 octobre 2009 à 16h22
Le PA passe son temps sur les forums Internet ? ;-)
Discussion : Y'as t'il d'autres PA VG (végétarien, végétalien, végan) ici ???

Clown_Triste
le mardi 27 octobre 2009 à 11h55
Hyo
Et histoire de finir sur une note d'humour et de positivisme, je me dis que ça aurait pu être bien pire comme débat.
J'aime beaucoup ce blog et pas que pour le coup de la B12 ;)
J'ai beaucoup souri... et par ailleurs je devine qu'il y des infos intéressantes sur ce site.
Merci pour le lien, Hyo.
Discussion : Polyamour : un ghetto sentimental ?

Clown_Triste
le lundi 26 octobre 2009 à 00h17
Paul-Eaglott
[...]
N'ayant pas été "seul" (càd sans relation) depuis que je connais le concept de polyamour, je ne peux donc pas témoigner de façon pertinente sur la question que tu as posée en tenant compte du sens que tu lui donnais.
Veinard que tu es !
Mais ma question ne se voulait pas limitative, chacun y répond par rapport à son vécu. Et c'est effectivement l'une des forces potentielles du polyamour, pour certains de ceux qui s'y adonnent, que d'éviter de se retrouver en situation de "besoin péniblement urgent" de nouer une nouvelle relation.
Discussion : Polyamour : un ghetto sentimental ?

Clown_Triste
le dimanche 25 octobre 2009 à 21h16
polyrateau
Bof, on a beau avoir déjà quelqu'un, il est des rateaux particulièrement indigestes, qui reste longtemps coincé en travers de la gorge. (Il faut dire que cet objet disgracieux et particulièrement mal profilé, descend difficilement l'osoephage)
Je n'ai pas dit que le fait d'avoir une autre relation par ailleurs rendait "insensible aux râteaux". J'avance simplement qu'il est quand même plus facile de digérer (gloups) celui-ci si l'on peut s'en "consoler" auprès de quelqu'un qui nous aime. Une sorte de lubrifiant émotionnel, donc, pour reprendre l'image de Clémentine ;-)
Discussion : Polyamour : un ghetto sentimental ?

Clown_Triste
le dimanche 25 octobre 2009 à 18h02
Paul-Eaglott
[...] Quand une séduction mutuelle semble se profiler, je préviens toujours très tôt de ma façon d'être et de vivre, je parle de mes amours déjà existantes, etc.
[...]
Mais dans bien des cas, j'ai eu la surprise que ce ne soit pas mal reçu du tout. (Ca ne débouche pas chaque fois sur une histoire ni même sur une aventure, loin s'en faut, mais en tout cas, je ne ressens pas le polyamour comme me condamnant à un minuscule "ghetto".)
Paul, ton message (de même que les témoignages de Junon) rappelle une caractéristique importante de la relation polyamoureuse dont je n'avais pas vraiment tenu compte en jetant mes réflexions de départ dans ce sujet. En effet, à partir du moment où l'on a déjà par ailleurs une ou plusieurs aux relations, je crois qu'il est plus facile d'aborder toutes sortes de personnes, qu'elles soient ou non polyamoureuses, et d'accepter plus sereinement le refus de nouer une relation (ce que certains appeleront "rateau").
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Polyamour : un ghetto sentimental ?

Clown_Triste
le lundi 19 octobre 2009 à 12h38
tonylebuzz
Le PA, on le sens avec ses tripes alors aucune raison de faire des compromis mous. Être et rester soi-même, voilà ce qu'il faut pour être heureux. Il faut aussi en assumer toute les conséquences.
Et si tu nous en disait un peu plus sur ta façon de faire et les conséquences associées, sur le thème des questions posées à la fin du post d'origine ?
Discussion : Polyamour : un ghetto sentimental ?

Clown_Triste
le lundi 19 octobre 2009 à 11h27
Merci pour vos premières réactions.
@Clementine :
Tu as répondu à ta manière. Pour ma part, même si j'ai lancé des pistes pour alimenter la réflexion, j'ai surtout voulu terminer mon post par des questions ouvertes (la série de ? à la fin de l'article). Sans doute pourrait-on être plus ouvert en disant quelque chose du genre :
"La grande majorité des polyamoureux qui témoignent sur ce site semble évoluer au sein d'une société largement monogame. Comment le vivez-vous et cela vous incite-t-il à rechercher particulièrement la compagnie d'autres polyamoureux pour vivre des histoires amoureuses qui ne soit pas contrariées par le modèle monogame dominant ?".
Mais tu as raison, il y a certainement des gens pour qui cette question n'a pas de sens. Et je ne force personne à répondre, heureusement !
@Amorgen :
Paria, je l'aurais parié ! Tu fais bien de mettre l'accent sur "non-exclusif", qui est un terme que je préfère finalement à "polyamoureux". Mais bon, le site s'appelle polyamour.info et tout le monde parle de "PA", alors je m'adapte ;-)
Tu as très bien résumé ta situation, ta démarche, qui illustre sans doute celle d'un certain nombres d'autres "non-exclusifs".
@Kerdekel :
Oui. Et à mains nues, si possible, pour impressionner les filles...
@Sam / RIP :
J'apprécie beaucoup ta vision des choses, sous un angle différent (mais c'est l'une de tes spécialités, non ?). Il est vrai qu'il faut souvent lutter contre cette tendance à vivre comme un échec et une souffrance des expériences qui finalement devraient être attendues, voire formatrices. Je crois que le polyamour incite à prendre du recul face aux fameux "rateaux", mais nous ne sommes sans doute pas tous des maîtres de la zénitude.
Malgré mon pseudo, je ne peux que te rejoindre quant à ton propos de l'importance du rire et de l'humour dans l'amour, même si face à la puissance des émotions générées par l'amour, le désir, l'admiration de l'autre a tendance à tirer vers d'autres extrêmes.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Votre relation avec ce meuble nommé télévision

Clown_Triste
le dimanche 18 octobre 2009 à 22h14
Gin
je l'ai vu en intégralité, 2 fois... :-D
Same here.
Discussion : Polyamour : un ghetto sentimental ?

Clown_Triste
le dimanche 18 octobre 2009 à 18h27
Clementine
[...]
Je polyamoure sans sexe avec bôôôcoup de gens.
[...]
Et y'a des partenaires de vie adorables même pour les tronches de cake comme moi - c'est parce qu'ils en sont eux-mêmes d'ailleurs - pas de souci!
Merci Clémentine. Tu ne réponds pas directement à la question, mais d'après ce que tu disais sur un autre thread, tu n'accordes pas d'importance particulière au fait qu'une personne qui te plaît soit polyamoureuse ou pas.
Sinon, les gens avec qui tu "polyamoures sans sexe"... c'est aussi ce qu'on appelle des "amis", non ? (Ou des proches).
C.T.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.