Polyamour.info

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(Corée)

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Discussion : Comprendre et changer

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le mardi 16 avril 2024 à 06h42

Il n’y a malheureusement pas de recette miracle pour ne pas ressentir de jalousie ou de malêtre face au polyamour.
Je te conseille de t’interroger sur tes besoins profonds dans une relation, et de comment tu souhaites qu’ils soient satisfaits. L’exclusivité sexuelle n’est qu’un medium permettant d’assouvir nos besoins de sécurité, d’égo, etc.

La perte de sommeil me semble être alarmant, et ta partenaire devrait probablement mettre un terme, au moins temporaire, à votre relation. Du moins c’est ce que je ferai si ma partenaire est dans un tel état de souffrance.
Cependant, cela ne veut pas forcément dire qu’elle est en capacité de le faire. Il est tout aussi dur de se séparer de quelqu’un qu’on aime, et peut-être qu’elle ne trouvera jamais le courage de le faire.

Il faut tout de même saluer sa transparence avec toi sur ses autres relations, et ton ouverture d’esprit pour tenter de changer.

Rien ne guaranti que tes besoins relationnels soient comblés dans une relation polyamoureuse.
Je te conseille tout d’abord de retrouver un équilibre sain, ce n’est pas en étant quotidiennement dans un stress émotionnel que tu pourras évaluer sereinement si ce type de relation peut te convenir, ou non.

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Discussion : Pensées polluantes

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le mardi 05 mars 2024 à 05h08

Pour ma part, je te déconseille vivement de la quitter, du moins pas maintenant.

Tout d’abord tu peux essayer de communiquer tes peurs et tes souffrances, et de voir comment celles-ci sont accueillies.
Si ta partenaire te considère vraiment, elle devrait te proposer des alternatives pour avancer ensemble, comme te laisser avoir une relation en premier ou te donner du temps. Elle peut aussi proposer de rompre au vue de tes souffrances, et c’est aussi un signe positif car elle considère tes souffrances.

Si au contraire, ta partenaire retire soudainement sa proposition ou t’expliques que tu es le problème, que ca passera avec le temps sans pour autant s’abstenir etc. alors en effet je commencerai à m’extraire de cette relation.

Au lieu de soudainement rompre, je te conseille d’attentivement observer les défauts de ta compagne sur plusieurs mois, et créer assez de ressentiment pour la quitter sans jamais te retourner.

Comme dit précédemment, tes sentiments à l’idée que ta partenaire ait un rapport avec quelqu’un d’autre sont tout à fait légitimes.
Pour ma part, je n’y pense tout simplement pas, mais plus facile à dire qu’à faire. Je peux ressentir les mêmes souffrances si je m’amuse à y penser exprès, et malheureusement, on ne s’imagine que les scénarios qui nous font le plus souffrir. Il faut se rendre compte que tout cela n’est que pure fantasme.

Peut-être que cette personne vaut la peine d’entamer un processus d’acceptation, tu es le seul à pouvoir le juger.

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Discussion : Appel à questions (pour mon taf de sexologue)

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le dimanche 25 février 2024 à 06h58

@Alabama Merci pour cette discussion, ça m'a fait réfléchir a des interrogations que j'avais, et pour certaines d'entre elles, je cherche toujours des réponses (de la part d'un homme cis):

- Comment se tenir a jour des différentes MST, leur traitement et les risques associés? Par exemple, pendant longtemps je pensais qu'il y avait une forte chance de transmission du HIV (~50%) lors d'un rapport, alors que c'est plutôt autours d'1% pour les hommes et 2% pour les femmes. Il me semble aussi que les traitements modernes empêchent la transmission du HIV. J'ai aussi récemment appris que certain HPV favorise les cancers de la gorge.

- Comment réagir lorsqu'un de nos partenaires s'est fait viole? Lorsque je fus confronte a la situation, je n'ai pas su quoi dire a part que ce n’était pas sa faute, et qu'il faut faire attention... dure :/

- Comment réagir face a un partenaire qui n'est pas a l'aise avec son corps ou sa sexualité? J'ai rencontre quelqu'un qui n'avait eu que des rapports en étant bourres, et qui s'est excuse de ne pas avoir de poitrine. Je dois avouer que ça m'a un peu choqué qu'elle se sente obligée de s'excuser.
J'ai aussi rencontre quelqu'un qui ne pouvait pas me regarder dans les yeux en m'embrassant, et qui généralement attendait d’être forcé a un rapport sexuel.

- Comment aborder le sujet des MST sans que nos partenaires se sentent juges et sans tuer l'ambiance? En général j'aborde ce sujet juste avant le rapport, ou juste après, et c'est assez difficile d'aborder le sujet en amont.
- Quand se faire dépister des MST? Pour l'instant j'ai toujours accompagné mes partenaires pour faire un dépistage (HIV et syphilis) tout les deux si ma partenaire a eu des relations non-protégées (en Corée personne ne se fait dépisté alors que c'est gratuit, et j'ai même eu le droit au "le HIV c'est une maladie de gay" de la part d'un docteur). Dans le cas ou ma partenaire n'a eu que des rapports protégés (et que je juge la personne de confiance), j'offre de me faire dépister seul si elle le souhaite (car j'ai des relations non-protégées avec d'autre personne).

- Comment aborder avec nos partenaires que nous avons eu un rapport non-protégée / a risque? ou comment faire en sorte que nos partenaire soient a l'aise pour nous en parler ouvertement?

Le HS sur TDS / sexologue est intéressant, mais c'est pas très constructive d'attaquer ad hominem. Cela ne change en rien qu'il est intéressant de connaitre les questions que chacun se posent autours de la sexualité.

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : Mon histoire de poly/monogamie: à la recherche de réponses et d'entraide

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le samedi 17 février 2024 à 02h58

Antoine
Peut-être que ce détail n'est pas important mais je l'indique quand même, d'un point de vue sexe, la conjointe a certaines douleurs lors des pénétrations qui sont dues à une pathologie que je ne saurais plus citer (ce n'est pas le vaginisme). Ces douleurs à la longue, lui ont fait perdre sa libido envers moi.

En te lisant, j’ai l’impression que c’est exactement le point le plus important.
Ta compagne semble ne pas être épanouie dans sa sexualité, et j’ai l’impression que malgré ses douleurs vous continuez de pratiquer la pénétration ?? Il faudrait peut-être commencer à penser votre sexualité autrement…

Je comprends qu’elle cherche a se rassurer que ce n’est pas toi problème, i.e. que ce n’est pas satisfaisant avec les autres aussi.

Elle dit ne pas être polyamoureuse, donc a un mon humble avis, il y a certainement des non-dits sur son insatisfaction sexuelle, en plus de la pression qu’on les femmes de satisfaire sexuellement leur conjoint.

Ce ne sont pas ses douleurs qui lui ont fait perdre sa libido, mais probablement ton incapacité à les prendre en compte dans votre sexualité.

Après ce n’est qu’une interprétation, qu’une piste, qu’une hypothèse basée sur ton récit.

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Discussion : Nouvelles rencontres

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le vendredi 16 février 2024 à 10h10

Il faut penser les sites de rencontre comme un vecteur de rencontre, ni plus ni moins.

Personnellement j’attends que quelqu’un like mon profil, et je n’utilise que des sites de rencontre où on peut consulter tous les profils à la fois (pas de swipe).
Les femmes peuvent bien avoir des centaines de like, si une d’entre elles a like mon profil, c’est qu’elle probablement ignore tout les like reçus.

Je pense que les sites de rencontre seraient plus sains si il n’y avait que les femmes qui pouvaient like, mais bon, c’est pas dans la logique marchande qui anime ces sites.

Je trouve cependant dommageable que certaines personnes compartimentent les rencontres, ignorant des opportunités IRL car ils pensent, que de toute façon, ils/elles peuvent trouver quelqu’un en utilisant les sites de rencontre.

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Discussion : Mon problème avec les relations libres

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le dimanche 11 février 2024 à 14h45

La plupart des discussions sur ce forum s’accordent à dire que le polyamour n’est ni mieux, ni plus facile que la monogamie.

Le simple fait que notre société favorise / supporte la monogamie rends de facto tout autres modèles relationnels plus difficile à vivre. Après ce n’est pas non plus la mer à boire.

Je ne pense pas que le polyamour soit, sur le fond (outre les facteurs culturels), plus compliqué que la monogamie lorsque l’on sait nourrir des relations saines. Cependant ce modèle relationnel met très certainement en exergue les travers de ceux ayant déjà du mal à avoir des relations saines.

Il est aussi normal de tester d’autres formes relationnelles si la monogamie ne nous convenait pas. Choisir le polyamour «  en opposition » à la monogamie est simplement le by-product que la monogamie est le modèle unique.
Peut-être que choisir son mode relationnel selon ces besoins est préférable, mais tracer sa route à partir d’expériences est tout aussi noble.

KyoKyo
Je vais donc poser un postulat de base :
tout le monde aimerai pour profiter dans les meilleurs conditions d'un maximum de partenaire possible, et la plupart des gens ont en réalité la capaciter d'être attirer, voir même d'aimer plusieurs en même temps

Ce postulat passe au-dessus du point le plus important qui est la réciproque: accepter que son partenaire profite dans les meilleurs conditions d’un maximum de partenaire possible.

De mon expérience, ce postulat surestime aussi la capacité des personnes à vouloir aimer romantiquement plusieurs personnes en même temps. Ce n’est pas forcément qu’elles ne peuvent pas, mais plutôt par soucis de réciprocité, ne veulent pas aimer d’autres personnes.

Ici, vouloir à autant d’importance que pouvoir: Puis-je avoir des relations homosexuels? Probablement, mais je n’en veux pas (je n’ai évidemment rien contre cette communauté, un peu triste de devoir le préciser). Ensuite on va peut-être me dire que c’est ma construction culturelle ¯\_(ツ)_/¯
Parfois j’ai l’impression qu’on sous-estime l’importance de la volonté monogame sous prétexte qu’on «  peut » aimer plusieurs personnes.

En conclusion, je ne peux qu’inviter les personnes prétendant que le polyamour est plus «  facile » à parcourir ce forum.

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Discussion : Perte libido

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le lundi 05 février 2024 à 10h42

Est-ce un problème pour toi de ne pas avoir de libido ?

S’il n’y a pas de poussée pour passer le cap, bah c’est pas forcément grave, ni forcément un problème.

Par “compulsion” sexuelle, tu veux dire que tu en étais accro ?
Si c’est le cas peut-être qu’en parler avec des personnes qui étaient dans la même situation pourrait t’aider.

Je peux comprendre qu’après avoir «  surconsommer » on n’ait juste plus envie.

Prends soin de toi et ne te mets pas la pression, il n’y a pas que le sexe dans la vie 😄

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Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

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le mardi 30 janvier 2024 à 12h26

Je pense qu’il manque des examples concrets à cette discussion.

J’ai l’impression qu’on essaye de voir du bien où il n’y en a pas.

En quoi se séparer de quelqu’un qu’on aime est (subjectivement) positif si la relation était saine ?

Il y a plein de bonnes raisons pour se séparer. Cela ne change rien au fait qu’on doit faire le deuil de nos projections avec cette personne.

Bien sûr si la relation n’était pas saine alors la rupture est «  positive », mais ce n’est pas très convaincant…

Le polyamour multiplie les ruptures donc je comprends qu’on essaye de rationaliser les ruptures pour mieux les supporter.

On peut se consoler en se disant que les ruptures laissent la place à d’autres relations, un nouveau potentiel. Le prix étant le potentiel des moments à vivre avec la personne se séparant de nous.

Je rejoins @Tuya sur le fait que la douleur des ruptures n’est pas vraiment lié à notre investissement (passé) mais plutôt à nos projections (future).
Peut-être nos sentiments qui nous poussent à nous projeter, ou l’inverse, j’avoue que je ne sais pas trop.
Les projections peuvent être de différentes natures, on peut se projeter que la personne est «  unique », ou se projeter des projets (discussion autour d’un café, voyage, famille etc.), ou encore certains avantages (argent, cadeaux, sexe, place VIP etc.).

J’ai eu des ruptures de relation longue (7 ans), moyen terme (3 à 6 mois) et courte (1 jour à 1 mois).

Ma plus «  belle » rupture fut celle où, ironiquement, je n’aimais pas la personne, mais bon, peut-on parler de relation ?
Dans les faits, je lui ai dis de profiter de l’été sans jamais la recontacter.
On a, je pense, tendance à totalement oublier les personnes qu’on a rejetées. La mémoire sélective est parfois terrifiante d’apathie.

Ma plus douleureuse rupture fut, aussi ironiquement, une rupture où il y avait eu qu’une étincelle. On s’était (fortement) embrassé sans aller plus loin. Sa personnalité était «  unique » à mes yeux, et ne jamais pouvoir vraiment la connaître fut un deuil difficile.

Attention aussi à la réécriture, je pourrais dire que cette rupture douloureuse m’a permis de faire ça et ci, mais encore une fois, c’est au prix du non-vécu potentiel avec cette personne.

La douleur est un bon vecteur de motivation, donc peut-être faudrait-il penser à comment se servir nos ruptures de manière positive, plutôt que d’essayer de les percevoir de manière positive.

Récemment le thème qui me titille c’est «  s’interdire d’aimer », car justement, les ruptures semblent trop douloureuses pour beaucoup de personnes.

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Discussion : Couple libre

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le lundi 29 janvier 2024 à 04h50

@Tuya Merci pour le lien! et mea culpa, il y a bien été dit que le polyamour «  semble multiplier la monogamie ».

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Discussion : Couple libre

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le dimanche 28 janvier 2024 à 04h20

Tuya
@artichaut l'a soulevé dans un de ses posts : les relations multiples sont une multiplication des relations monogames (je répondrais plus tard à ton post artichaut je l'ai trouvé très intéressant).

Je suis aussi intéressé par ce thème, je t’invite à ouvrir une nouvelle discussion !

Par contre, il me semble qu’@artichaut prônait plutôt le contraire ici, je cite:

artichaut
Le polyamour n'est pas l'addition de plusieurs relations mono. C'est —il me semble — (commencer à) penser les relations autrement.

Rien de très grave, mais il est toujours appréciable d’ajouter un lien vers la discussion / message concerné :)

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Discussion : Tout quitter pour être poly, et au final être celib.

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le jeudi 11 janvier 2024 à 06h31

Vous avez un différent de projet de vie, dans ce cas c'est votre mode relationnel, mais on peut faire le parallèle avec vouloir des enfants, vouloir vivre dans un autre pays ou vouloir pratiquer une certaine profession.

En général, la personne initiant un changement se retrouve à porter tout les tords, et l'autre personne se complaît parfois dans une position de victime en attendant le fameux verdict. Un peu ironiquement, il y a cette ambivalence où on aime une personne, mais que comme on voudrait qu'elle soit.

Il n'y a personne à pointer du doigt, en quoi pourrait-on refuser à quelqu'un de vivre dans son pays rêvé? Au final, la situation est douloureuse pour tout le monde, il faudrait une tolérance extrême pour pouvoir simplement se dire "merci de m'avoir accompagner jusqu'ici, et je te souhaite le meilleur pour la suite".

Agapi
Et de mon côté je ne sais pas comment changer, je veux arrêter mais je sens au fond de moi que c'est sûr ! Je vais recommencer ! Et depuis le temps je vois bien qu'il n'est pas d'accord, au bout d'un moment c'est irrespectueux envers lui que de recommencer... En fait je ne vois pas comment me priver d'aimer qui je veux sans avoir l'impression de passer à côté de ma vie...

En lisant ça, je pense que ton choix est dès or déjà plutôt claire. Prends le temps d'y réfléchir, c'est un choix douloureux car tu renonces à quelque chose de précieux dans tout les cas.
Il y a aussi le concept de "tout ou rien", ou un partenaire ne propose que deux options alors qu'il peut en avoir d'autre à considérer. Dans ton cas, j'ai l'impression que les autres possibles ont malheureusement déjà été considérés et ne sont pas satisfaisants.

Agapi
J'ai l'impression d'être tellement mauvaise. Aux yeux de la société dans laquelle nous vivons je suis plutôt un monstre... De quitter un homme bien pour la raison qu'il ne me laisse pas le tromper sentimentalement avec qui je veux. Je me dis si je suis un monstre il vaudrait mieux que je reste seule pour ne plus emmerder personne.

C'est triste à lire, et je pense que beaucoup de personnes non-exclusives ont ressentis la même chose à un moment de leur vie.
Le polyamour en soit, tout comme l’adultère, n'a probablement rien d'une évolution. Cependant, la perception de la société (et donc des individus qui la compose) vis-a-vis du polyamour (et des autres modes relationnels) est ce qui, j’espère, évoluera vers plus de tolérance.

Agapi
Je ne me sens pas légitime de réclamer ça... Quitter mon copain pour la raison qu'il ne me laisse pas développer d'autres romances. Mais lorsque je le quitterai je ne me vois pas imposer ça à qui que ce soit d'autre non plus, j'ai l'impression que personne ne l'acceptera jamais...

Tu es entièrement légitime de réclamer la non-exclusivité sentimentale et/ou sexuelle, tout comme il est légitime de réclamer l’exclusivité sentimentale et/ou sexuelle. Il y a, en effet, beaucoup moins de personne qui seront prête à te l'accorder, mais c'est aussi loin d’être impossible.

Beaucoup de courage à vous deux pour la suite!

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Discussion : Besoin de comprendre

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le mardi 09 janvier 2024 à 13h51

C’est vraiment étonnant comment chaque individu perçoit différemment l’amour et la sexualité.

A l’inverse d’Inconnu, je ne conçois pas la sexualité sans sentiments, sur le papier je comprends, mais je n’y vois pas d’intérêt.

Pour partager de la sexualité à trois, il faudrait que j’aime les deux autres personnes.
Je n’empêche pas mes partenaires de faire du sexe pour le sexe, mais c’est juste sans moi.

L’amour est pour moi une activité comme une autre, comme la dance, le sport ou son travail. On choisit de s’investir dans certaines activités, et forcément choisir c’est aussi renoncer à d’autre activités.
Au final, on dit bien qu’on aime la cuisine.

Ton sentiment que aimer c’est d’être à 100% ou rien, c’est un des marqueurs classiques de la monogamie. Notre culture favorise fortement ce mode de penser, donc je pense que tu n’as pas tort en disant que «  tout le monde pense comme ça ». Je dirais que presque tout le monde pense comme ça, mais souvent sans même savoir qu’il y a d’autres possibilités.

Pourquoi je ne pourrais pas aimer la cusine si j’aime la dance ? Et pourquoi j’aimerais moins la dance si je fais de la cusine ?
Ce sont exactement les mêmes questions que se posent les individus aimant plusieurs personnes.

Il est tout à fait possible tu te sentes complètement étrangé au polyamour, tout comme je me sens étrangé au sexe pour le sexe.
Il y a le terme de polyacceptant qui designe les personnes acceptant que leur partenaire ait de multiples relations sentimentales, sans pour autant en ressentir le besoin. Peut-être est-il intéressant d’également creuser dans ce sens.

Prenez le temps de vous renseigner, il y a plein de précieux témoignages sur ce forum.

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Discussion : Doutes et regrets

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le mardi 26 décembre 2023 à 14h31

Merci pour ce témoignage.

Je dois bien avouer que se positionner polyamoureux, sans vouloir tomber amoureux, c’est une belle antinomie.

Après il n’y a pas forcément de meilleur terme pour expliquer que l’on souhaite des relations sans attachement profond (sexfriender?).

Il est sûrement facile de taper sur cette homme, mais au final on ne sait rien de lui. Les «  toi et moi ce n’est pas normal » étaient peut-être du love bombing, peut-être la NRE lui a fait dire des choses qu’il ne pensait pas vraiment…

Tu dis souffrir qu’il ait plusieurs relations, donc je me demande également si le polyamour te convient. Il a peut-être fait ce constat de son coté et décider de mettre un terme à votre relation.
J’ai personnellement déjà mis fin à une relation car j’ai fait le constat qu’elle ne pouvais pas convenir à ma partenaire. Et peut-être que ma partenaire à penser que je mettais notre relation à la poubelle du jour au lendemain.

C’est un peu difficile d’être en empathie avec toi, car en arrière plan il y a ton mari (et tes enfants) qui en plus d’avoir des problèmes financiers, se retrouvent devoir à gérer cette situation compliquée.

Le polyamour, c’est aussi multiplier les déceptions amoureuses.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Discussion : Polyacceptation ou juste "manque de transparence" ?

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LeGrandStyle

le dimanche 10 décembre 2023 à 10h49

Pour ma part, il me semble naturel de souhaiter être transparent avec ceux qu’on aime. Tu ne peux pas lui montrer une part de toi-même, partager tes doutes, ou encore te montrer triste après une rupture. Personnellement ce serait éprouvant de constamment tenir ce masque, et il est totalement compréhensible que tu souhaites te libérer de cela.

J’ai du mal à comprendre le point de la vanité. Ne serait-ce pas plutôt que tu souhaiterais qu’il t’aime pour ce que tu es vraiment, et non pas simplement l’image que tu lui projettes?
Tu te vanterais de quoi exactement? J’ai des relations et pas toi? Le polyamour existe vraiment et tu loupes ta vie?

Comme il a déjà été dit, c’est surtout tes besoins qui sont en jeu ici, non pas ceux de ton partenaire.

Le flirt d’il y a 10 ans l’a (peut-être) traumatisé, et il s’est protégé comme il a pu. La communication a totalement été rompue sur cet axe, donc on navigue dans le flou. Peut-être a-t-il eu des relations de son coté, peut-être qu’il s’est complètement fermé et vit dans le dénis total. Personne ne peut le savoir, personne ne peut vraiment prédire sa réaction.

Il y a aussi le point de la transparence avec les enfants qui un jour ou l’autre se posera. Ton conjoint peut faire l’autruche, mais les enfants peuvent un jour comprendre et possiblement mal le vivre.
Ca peut être un angle d’approche pour au moins amorcer une discussion et comprendre son point de vue actuel.

Enfin, sur le point de s’en vanter auprès de son entourage, je pense que c’est difficile de pas le faire dans une certaine mesure, car c’est surtout le reflet de l’entourage.
Quand on annonce qu’on peut avoir d’autres partenaires et que son/sa partenaire ne souhaite pas en avoir, les gens ont tendance à dire qu’on a de la chance, ou à penser qu’on a un ascendant sur notre partenaire. Du coup je comprends l’impression de s’en vanter en le mentionnant.

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Discussion : Vers la non exclusivité sexuelle.

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LeGrandStyle

le samedi 30 septembre 2023 à 08h11

Merci pour cette discussion très intéressante, car pour une fois, l’ouverture ne se fait pas sur un fond d’adultère.

Je me reconnais un peu dans ta partenaire, notamment sur le sentiment de se fermer à d’autres expériences jusqu’à la fin de sa vie et la nécessité d’être honnête.
Il faut noter que cela démontre qu’elle désire vivre avec toi, justement, jusqu’à la fin de sa vie.

Avez-vous considéré d’ouvrir votre couple en commençant par toi? Je trouve que c’est important d’avoir cette option sur la table, même si tu ne souhaites pas la prendre.

Bien que cela soit difficile, il serait probablement préférable de laisser passer cette homme sur qui elle a eu une forte attirance. Il y a trop de crystallization autour de lui, et c’est risquer une NRE trop puissante à gerer ainsi que des insécurités trop fortes pour toi vu que tu l’as rencontré.

Comme dis dans cette article, je vous conseille d’y aller progressivement avec des dates, puis se tenir la main, s’embrasser etc.
Cela permet de constater les ressenties de chacun, en discuter et aussi se rendre compte des avantages de ce type de relation.

Comment ne pas être jaloux? Simplement ne pas y penser, tout comme tu n’es pas jaloux lorsqu’elle va en soirée, faire une activité ou travailler. Notre imagination est notre pire ennemie, car objectivement, tu es jaloux de quoi?
Je sais…plus facile à dire qu’à faire. Je me demande pourquoi, mais nous devenons facilement obsédé par ce genre de pensée.

Ceci dit, ce n’est pas très clair si vous cherchez une ouverture exclusivement sexuelle, ou également sentimentale.

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Discussion : Comment trouver ma nouvelle partenaire ?

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LeGrandStyle

le samedi 30 septembre 2023 à 02h36

Pour information, j’avais ouvert une discussion sur la séduction éthique, qui rejoint la problématique exposée.

Ma conclusion personnelle est que la relation est non-consentante si nous n’informons pas explicitement nos partenaires de notre style relationnel polyamoureux.

Le parallèle est que, si quelqu’un accepte de garder notre chien, et que nous lui refilons un chien ayant la rage, il est évident que la personne n’avais pas consenti à garder ce chien.

En clair, avoir un rapport sexuel dans ce cadre est ethiquement équivalent à avoir un rapport sexuel avec quelqu’un d’inconscient.
Je ne juge pas, je l’ai fait et le referait peut-être, mais soyons conscient de nos actes.

Informer nos partenaires, c’est leur donner le pouvoir sur leur choix de vie, et forcément cela nous met en position de faiblesse car nous sommes désormais en proie de leur décision. C’est aussi ca, le polyamour.

Dire que 95% des personnes recherchent des relations exclusives me semblent raisonnables. Le polyamour m’a personnellement fait découvrir ce qu’est d’être dans une «  minorité ».

Tu dis ne pas tromper ta femme, mais est-elle au courant que tu caches votre relation à ces autres femmes? Dans mon cas, ma partenaire se sentait coresponsable de la situation, donc il n’est pas forcément dis que ta femme soit consentante.
Je m’interroge sur ce que «  a peu près » réussi à ouvrir le couple veut exactement dire…

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Discussion : Le/la mono polycompatible

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LeGrandStyle

le mercredi 13 septembre 2023 à 09h27

Siestacorta
J'ai du mal à définir le PA par la maturité, les gens poly se prennent le chou pour des queues... de cerises tout pareil, et j'ai vu des monos plutôt adultes ensemble, si, si, j'invente pas.

Je te rejoins, et mon intention n’était pas de définir le polyamour a une question de maturité. C'était une observation générale que dire qu'il faut être doté d’une certaine maturité pour se réjouir que l’autre jouit de ce que nous désirons nous-mêmes, qui s'applique particulièrement dans les cas du "poly-frustré".

Je suis d'accord pour dire que le polyamour, c'est principalement prendre en compte les besoins de nos partenaires dans nos decisions.
Cependant le point ou je suis en désaccord, c'est que prendre en compte les besoins de nos partenaires ce n'est pas "comprendre que quelqu'un a plus de disponibilité parce qu'on est déjà relationnellement saturé avec une seule", car dans le cas ou la saturation est en fait de la frustration, cela peut revenir à ignorer nos propres besoins. Il serait plus question, à mon avis, de comprendre que quelqu'un s'épanouie en entreprenant plusieurs relations, bien que nous-même nous soyons satisfait avec une seule.

artichaut
Finalement le "poly-saturé" (ou mono-saturé) ne serait rien d'autre qu'une personne heureuse dans ses relations.

La saturation signifie, à mon sens, ne plus pouvoir entrer dans une nouvelle relation. Je parlerais plutôt de "poly-satisfait" (ou "mono-satisfait") si les besoins d'une personne sont comblés dans la/les relation(s) existante(s).
On peut tres bien etre satisfait sans être saturé, satisfait en étant saturé, insatisfait sans être saturé et insatisfait en étant saturé, i.e. tous les cas de figure sont possibles.

Dire que les monogames satisfaits sont "sature" insinue qu'ils ne peuvent pas entrer dans une relation supplémentaire. Or, il me semble que dans une bonne partie des cas, c'est qu'ils ne veulent tout simplement pas bien qu'ils le pourraient.

artichaut
Mais de fait, du point de vue des personnes qui vivent la monogamie, soit elle semble ne pas exister, car on ne voit pas toujours le bain dans lequel on nage, soit elle existe de fait, puisqu'on la vit, puisqu'on y croit.

Les personnes monogames dans ma tranche d'âge (25-35 ans) sont souvent conscientes qu'elles sont monogames, et pour des raisons claires comme avoir des difficultés avec la jalousie, ne souhaitant pas sortir de la norme ou des besoins de sécurité émotionnelle.
Peut-être que nous fréquentons des milieux différents, mais dire que la monogamie est une croyance ne correspond pas à une réalité dans mon expérience.

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Discussion : Le/la mono polycompatible

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LeGrandStyle

le mardi 12 septembre 2023 à 14h41

Siestacorta
une personne peut ne pas vouloir de relation supplémentaire parce qu'elle est déjà relationellement saturée avec une seule, mais comprendre que lea partenaire a plus de disponibilité

N’est-ce pas plutôt, une personne souhaite avoir des relations multiples, mais ne peut pas étant déjà saturée avec une relation ? Pour ma part, je pense que ces situations peuvent être très frustrantes pour les personnes impliquées, et il faut être doté d’une certaine maturité pour se réjouir que l’autre jouit de ce que nous désirons nous-mêmes.

Si la personne n’a pas de volonté d’avoir des relations multiples, et qu’elle laisse la liberté à son partenaire d’en avoir, alors c’est de la polyacceptance.

A mon sens, le polyamour se différencie de la polyacceptance par la volonté d’avoir des relations multiples. Après, on peut éventuellement dire qu’être polyamoureux, c’est aussi parfois passer par des stades de polyacceptance, mais on encule des mouches à ce point.

La monogamie, je la vois personnellement sur deux axes: un schéma sociétal (mariage etc.), et des besoins récurrents (se sentir le plus important, se sentir suffisant etc).
Comme dis dans le poste, les besoins dit «  monogame » ont toute leur légitimité, et s’expriment en partie par l’exclusivité sexuelle.

Au final, dire que la monogamie c’est être relationnellement saturé revient à balayer du revers de la main des besoins aussi légitimes que ceux des non-monogames :/

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Discussion : Pourquoi la société voit elle le corps du partenaire comme une propriété?

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LeGrandStyle

le vendredi 08 septembre 2023 à 04h10

La possessivité me semble être un trait humain. Dès petits, nous avons "nos" affaires, "notre" papa et maman, et si jamais on ramasse un joli caillou sur la plage, soudainement nous souhaitons le garder pour nous.
C'est probablement une stratégie pour s'assurer que nos besoins, matériels et affectifs, sont comblés. Par exemple, il est bien connu que l'aîné, devant partager l'attention de ses parents, sera jaloux du cadet lorsqu'il naît.
Il n'est donc pas étonnant que certains extrapolent cette stratégie dans leur relation, tu es "mon" ami / partenaire.

Cependant ceci n'explique pas tout, la plupart des personnes ne sont pas dans un logique de possessivité avec leur amis, alors pourquoi la société a-t-elle évolué dans le sens ou nos partenaires seraient nos propriétés.

On pourrait s'attarder sur des causes historiques (e.g. ou les enfants / hommes étaient littéralement des propriétés), mais je ne pense pas que ce soit pertinent.

A mon avis, la peur du changement et de l'incertitude est un des facteurs principaux. Le problème n'est pas tant de partager son partenaire, que les implications que cela pourrait entraîner. Les relations sexuelles, pour la majorité, sont aussi affectives, et il me semble raisonnable de dire que cela pourrait chambouler le statu quo. En y réfléchissant, si nous apprenons que notre amitié avec une personne est mise en danger par une autre, alors des comportements possessifs pourraient aussi émerger envers notre ami.
J'ai aussi souvent rencontré la volonté d'être "le plus important" chez mes partenaires, et je me demande si cela n'est pas un moyen de réduire l'incertitude en s'assurant que notre intérêt primera toujours sur l'intérêt de quelqu'un d'autre.

La dépendance affective a aussi probablement un rôle important et rejoint la peur du changement et de l'incertitude, mais en y ajoutant une dimension émotionnelle voire irrationnelle.

Il y a aussi peut-être d'autres explications plus individuelles, par exemple quelqu’un pourrait ne pas supporter que son partenaire est plus que lui, et dans ce cas précis, plus de plaisir sexuelle.

En somme, il n'est pas forcément si mauvais que l'exclusivité sexuelle soit la norme dans nos sociétés, bien que cela ne soit pas arrangeant pour la communauté polyamoureuse.

Blopblop
Mais au final, le corps du partenaire n'appartient à personne, sauf a lui-même. Il est donc libre de faire ce qu'il veut, de s'adonner au plaisir qu'il/elle souhaite.

Dans notre société, toute personne est libre de faire ce qu'elle veut de son corps. Cependant, si jouir de notre liberté blesse ceux qu'on aime, cette liberté en vaut-elle vraiment la peine ? Il n'y ni de bonne ni de mauvaise réponse, à méditer…

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Discussion : Escalator relationnel en poly/mono

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LeGrandStyle

le mercredi 17 mai 2023 à 15h26

@Siestacorta Merci de le pointer! Le lexique du site ne contient que le terme «  escalator relationel ». Il faudrait peut-être considérer d’y rajouter le terme «  ascenseur relationnel » pour avoir un vocabulaire commun.

TristeS
Pourquoi n’as tu pas eu envie de tester cette « alternance » chez l’une et chez l’autre ?

Les raisons majeures sont les suivantes:
- Je ne ressens pas le besoin de vivre ensemble.
- Les contraintes logistiques sont trop pesantes si mes partenaires ne peuvent pas s’entendre.
- La situation de M. n’est pas considérée par K., qui considère que M. à tout les privilèges. Ce manque d’empathie / compersion m’empêche de me projeter sur des projets long-terme avec K..

TristeS
Et pourquoi envisages tu finalement de quitter K ?

En somme, par égoïsme ou par amour, suivant comment on souhaite le voir. Le temps est pour moi extrêmement précieux, et je ne souhaite pas que K. se retrouve dans une situation souffrante avec un arrière goût de gâchis une fois finie.
Je pourrais peut-être reconsidérer plus tard de relationner avec K., cette fois en toutes connaissances de cause.

TristeS
Quelle genre de relation avec K aurais tu souhaité?

J’aurais probablement tenté l’alternance 1 semaine / 1 semaine si M. et K. pouvaient se rencontrer, et qu’il y avait une bonne entente entre mes deux partenaires.
Si cela n’est pas possible, alors une relation amicale avec ou sans relation sexuelle est ce que je souhaiterais, du moins au jour d’aujourd’hui.

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