Polyamour.info

ScottBuckley

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Toulouse (France)

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Discussion : Histoire(s) de la monogamie, de l’hétérosexualité, et des amours plurielles ?

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ScottBuckley

le samedi 12 janvier 2013 à 22h18

Bonjour,

Avez-vous connaissance de livres, vidéos, sites web ou autres documents et récits qui se seraient intéressés à raconter, de leurs origines à nos jours, la mise en place de deux imposantes normes sociales et sexuelles : la monogamie et l’hétérosexualité ?

De quand dateraient-elles ? Sont-elles apparues toutes deux aux mêmes périodes, ou séparément ? Quelles sont les origines, les personnes, les structures, les pouvoirs, les religions, ou autres raisons, qui les ont mise en place, de manière à ce qu’aujourd’hui encore (des milliers d’années plus tard ?) elles apparaissent comme des normes quasi obligatoires voire implicites, dans un grand nombre (une majorité ?) de pays ? Et quelles influences ont eu les différentes religions sur leurs mises en place, à l’échelle de différents continents ?

Face aux contradictions ou aux échecs de la monogamie et de l’hétérosexualité (multiples et bien différents les uns des autres, notamment : orientations sexuelles différentes, bisexualité, homosexualité, amours plurielles, libertinages… sans compter l’adultère, la prostitution, le viol), comment ces deux imposantes normes ont survécu à travers le temps ?

Idem pour les amours plurielles : pensez-vous que l’on puisse savoir, ressentir, ou imaginer quand elles seraient apparues ? Existent-elles depuis les premiers temps de l’humanité (- 30.000 à – 500.000 années, voire bien avant l’homo sapiens et l'homme de néandertal ?), ou sont-elles récentes ? Et si elles existaient depuis toujours (c’est une hypothèse), cela signifierait-il que nous serions “naturellement” polys dès la naissance, dès les premiers êtres nés sur Terre ?

Vos connaissances, avis et ressources sur le sujet m’intéressent !

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Discussion : Les amours et polycultures plurielles face au repli sur soi

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ScottBuckley

le samedi 12 janvier 2013 à 21h03

@ : à Apsophos :
Ce n'est pas parce que le thème des options par défaut et de certaines formes de prédéterminisme social à la naissance (notamment la monogamie, l'hétérosexualité) ne semblent pas t'intéresser qu'il faut en déduire que le sujet est clos, sous la menace potentielle de "coups de masse".
On a le droit de penser différemment de toi, non ?

S'il y avait un moteur de recherche interne à ce vaste site et forum, on pourrait plus facilement savoir si ce thème a déjà été abordé ou pas, depuis 2008, et cela changerait la donne.

Faute de cela, je rappelle que dès le début de ce message, j'ai clairement exprimé le souhait d'en parler aussi de vive voix autour d'un verre avec d'autres, notamment lors de rencontres et cafés polys, parfois préférable à des échanges via écrans interposés.

En attendant, nous avons ici ce forum, qui à mes yeux, depuis des années, est surtout composé d'articles et de discussions (+ ou - longues, + ou - complexes), et de fenêtres (et non de "murs" à casser).

Donc non, pour moi le sujet n'est pas "clos", et j'invite celles et ceux que ça intéresse à s'exprimer librement, sans "masse" ni menace.

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Discussion : Les amours et polycultures plurielles face au repli sur soi

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ScottBuckley

le samedi 12 janvier 2013 à 03h51

ladyk

Green-Pixie, en quelque sorte tu dénonces ces processus, n'est-ce pas ? C'est tout à fait louable. Peut-être peut-on définir un peu plus ce qui détruit les relations, et ce qui produit le repli sur soi ? Est-ce les outils, eux-mêmes, ou ce qu'on en fait ?

Bonjour Ladyk, et bonjour à vous toutes et tous,

Et merci pour vos messages, à l’attention portée à mon post, et à mes questionnements (car ce sont avant tout des ressentis et des questions que je me pose, devant vous).

Ma réponse ci-dessous peut vous paraître longue, mais le sujet est riche, complexe, non binaire, et c’est rare de pouvoir en parler avec vous, et la qualité de votre écoute est belle, vos messages riches également, donc j’espère que vous arriverez à la lire, et que l’on aura prochainement, un jour, l’occasion aussi d’en parler de vive voix, autour d'un verre, sans écran entre nous.

En fait je suis témoin en effet de processus, en cours, d’une époque et d’une société que je vois changer à toute allure, sous une certaine tournure, avec notamment comme tendance forte et lourde (qui pourrait se poursuivre dans les années à venir, de 2013 à 2030 voire au-delà), une forme d’invasion de la culture “à domicile”, de “casanièrisation” (le nombre d’heures et de journées passées chaque année soit chez soi, soit devant des écrans, grimpe de façon vertigineuse).

Je vois aussi de plus en plus de personnes pauvres, qui ne peuvent ni travailler ni payer des impôts ; et je vois des gens riches, très riches, issus de nos pays, de nos écoles publiques, et qui ne veulent plus payer d’impôts ici. Je vois notamment ces deux grandes catégories de populations ne plus se croiser dans l’espace public (segmenté, délimité, sécurisé, policé). Et je vois que tout cela, et bien d’autres choses, menace notamment nos collectivités, nos ressources, et la notion même de vivre ensemble.

Si ce mode de vie et ce choix de vivre et de passer encore plus d’heures et de journées “à domicile” ou de “ne pas travailler” ou “d’être pauvre” est un vrai choix, plein, entier, individuel, fruit du libre arbitre des êtres humains, femmes et hommes, je le comprends d’une certaine façon.

Si en revanche ce choix et ces modes de vies, que je trouve parfois proches du repli sur soi, favorables à l’entre-soi, font partie de la catégorie qu’avec une amie nous appelons la catégorie des ‘ Options par défaut ’, alors là c’est tout autre chose, et là je n’y vois pas beaucoup de place pour le libre arbitre.

Ce sujet des ‘Options par défaut’ (et de leur longue liste) me tient et me tiendra encore pendant très longtemps à coeur, car pour moi il est question là d’une violation de principes démocratiques et de libertés individuelles, pour lesquels beaucoup se sont battu-es et beaucoup sont mort-es.

Dans cette liste, que trouve-t-on ? Pour ma part j’y vois des cases précochées, des non-choix que je n’ai pas eu à faire, et qui ont été fait à ma place, et à notre place.

Exemples : à ma naissance, étant né en France, un certain nombre de cases précochées étaient :
“ - Tu seras monogame, et hétéro ; étant un garçon, tu feras partie du genre masculin qui, depuis que l’humanité existe (30.000 à 500.000 ans, au moins), est le genre dominant sur la planète Terre (les leaders politiques, religieux, guerriers, et les soldats, les forces de l’ordre, sont depuis longtemps presque tous masculins, jusqu’à présent et sauf exceptions, c’est “la norme”) ; tu seras baptisé à l’église, que tu crois en dieu ou non ; tu seras élevé par un père et une mère hétéros ; la femme qui te mettra au monde accouchera dans une clinique et en position horizontale (et non à la maison, accroupie, ou dans l’eau) ; tu devras savoir te battre, et t’intéresser aux machines, aux voitures ; tu devras être galant et intégrer le rôle de séducteur, de “prince charmant”, de "Don Juan" et de protecteur auprès de la gente féminine ; tu ne pleureras pas en public ; tu seras assimilé à la couleur bleu, masculine (et non rose ou rouge) dès ta naissance, dans ton enfance ; une fois adulte tu porteras des vêtements sombres (bleu, kaki, marron, gris, noirs) ; tu ne te raseras pas les jambes, ni la barbe, signes de virilité ; tu respireras par le ventre, puis par les poumons ; par défaut, la grammaire de ton pays fera que ton genre masculin l’emportera systématiquement sur le genre féminin (un homme et un million de femmes = “ ils ont …”) ; tu seras joignable par téléphone ou par courriel (faute de quoi tu seras exclu notamment de beaucoup de papiers administratifs, et de la vie sociale) ; tu seras mobile et tu auras le permis et une voiture individuelle (autrement tu seras davantage exposé au chômage) ; tu auras chez toi dans presque toutes les pièces un accès ou une connexion internet dernier cri “ultra haut débit” (nouvelle norme de l'habitat pour les constructions nouvelles), une télévision, tu seras très souvent “connecté” à quelque chose, tu recevras des ondes wifi en permanence (même sans abonnement), et ton train sera le plus rapide au monde ; tu ne feras pas de tapage nocturne ou diurne, tu ne joueras pas de la musique forte dans l’espace public pour ne pas troubler l’ordre public, et tu écouteras de la musique calmement, dans un casque individuel ; etc... ”.

Les modes de vies, les relations sentimentales et amoureuses, les transports publics, les technologies nouvelles et autres écrans omniprésents (dans l’espace public et privé) sont à mes yeux des choix et des enjeux de société essentiels, mais pour lesquels ni moi ni d’autres citoyens n’ont eu la possibilité de voter “pour ou contre”, pas plus que pour la construction de nouveaux aéroports, nouvelles centrales nucléaires, nouveaux Tgv, etc. La norme et la culture dominante font que l’on doit les utiliser ou les acheter, faute de quoi on est exclu.

Quand je demande au site web de la Sncf un train pour faire Lyon-Paris, la machine me propose d’office, sans me demander mon avis, uniquement des Tgv, me faisant passer le message que seul ce moyen de transport existe pour faire ce trajet. Elle me propose aussi des billets d’avion parfois sur son propre site web (si si, je l’ai déjà vu !), mais jamais de trains régionaux Ter pour ce trajet. Or ces trains Ter existent ! Il faut prendre une correspondance à Dijon, et le trajet dure peut-être 5 ou 6 heures, mais moi j’aime ça, payer moins cher, avoir une plus grande palette de couleurs, de choix, de rythmes, et le voyage au chaud durant lequel je peux lire, la lenteur…

Mais on ne me le propose pas, et mieux encore : on ne m’interdit Pas de les prendre, juste : on fait comme si ça n’existe pas (et d’ailleurs rien que par défi mon prochain trajet de Lyon vers Paris j’irai en boutique exiger des billets “régionaux en Ter”, pour me prouver que c’est possible et que j’aime ça, voyager lentement ! ;) . La “grande vitesse” (les lettres GV de “Tgv”) devient une option par défaut.

C’est la même chose pour la monogamie et l’hétérosexualité : mon ressenti personnel est que bébés nous naissons polys et bis (et d’ailleurs le “Aimons-nous les uns les autres” de la culture catholique aurait pû être interprété ainsi), mais la société actuelle me fait comprendre que la norme c’est de naître monogame et hétéro. Les dictionnaires de langue française et leurs académiciens me rappellent en permanence que “les amours plurielles” et le "polyamour" (ce drôle de mot greco-latin) ça n’existe pas, comme si moi et mes connaissances et ami-es polys on vivait dans une fable de “bisounours” où “tout le monde peut aimer tout le monde” (pour reprendre une expression méprisante à la mode).

Et ce qui me choque, c’est que des personnes dotées d’un cerveau et qui se disent “démocrates” s’indignent (à juste titre) de l’absence de démocratie dans certains pays et dictatures (pour mémoire au 20ème siècle il y avait déjà des pays en Europe où lors des élections le seul et unique parti représenté remportait 99% des suffrages), ... mais ne s'indignent pas de l’absence de liberté individuelle de choisir - Ou non - comment on souhaite se définir, et comment on souhaite aimer, et/ou s’unir à d’autres personnes, parmi une pluralité de choix : la monogamie, les amours plurielles, l’homosexualité, l’hétérosexualité, la bisexualité, entre autres.

Et donc pour répondre notamment à Apsophos (message ci-dessus) : je ne suis pas “contre internet” (la preuve je suis ici, à échanger avec vous via le net), ni "contre les outils", et je ne pense ô surtout pas “avant c’était mieux” (le 20ème siècle fut une boucherie sans nom, deux guerres mondiales des bombes atomiques des camps de la mort et des génocides nombreux, jusque dans les années 1990, et ça n’est pas fini).
De même, si vous me le demandez, je ne suis pas “contre la monogamie”. Je pose juste la question : est-ce que internet, le baptême, et la monogamie, l’hétérosexualité, voire l’excision dans d’autres cultures, sont des choix entiers, pleins, individuels, choisis, modérés selon nos goûts, et acceptés parmi d’autres modes de vie, traités à égalité, ou bien est-ce que ce sont des ‘Options par défaut’, imposés par la culture, par l’éducation et par le passé religieux de mon pays, de ma famille ?

Si demain mes connaissances et ami-es polys deviennent monos, je ne me dirais pas : “ - Oh les traîtres à la cause polyamoureuse ! ” (n’étant pas militant, je ne considère d’ailleurs pas les amours plurielles comme une “cause”, mais comme une liberté et des options de plus), mais plutôt je penserai d’elles et d’eux : ils et elles ont eu le choix entre plusieurs formes d’amitiés, d’affections, de sentiments, de tendresses, d’amours, de relations, exclusives ou ouvertes, et là, pour une période de temps ouverte (momentanée ou durable), ils et elles entrent dans une relation qui ressemble à un vrai choix assumé : la monogamie. Des polys qui deviennent monos font vivre pleinement leur libre arbitre. Des monos qui restent monos, et ne connaissent rien d’autre que la monogamie “subissent” (du moins me semble-t-il) ce choix par défaut de toute autre forme de relation connue dans leur culture, leur éducation, leur environnement.

Donc face à ces nombreuses et oppressantes ‘Options par défaut’ quasi invisibles, je suis pour la biodiversité visible des libertés individuelles, des choix, des relations, des multiples formes du verbe ' aimer ' (sans frontières imperméables), des amours, des genres, des couleurs, des ouvertures...

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Les amours et polycultures plurielles face au repli sur soi

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ScottBuckley

le vendredi 11 janvier 2013 à 02h57

Les amours et les polycultures plurielles peuvent - peut-être ? - apporter des pistes de réflexions et de solutions face à une tendance actuelle qui s’aggrave : le repli sur soi, la casanièrisation des populations, la monoculture personnelle, le “j’ai déjà tout ce qu’il faut à domicile” via les nouvelles technologies. En 2013 on pourrait presque vivre de la naissance à la mort sans quitter son domicile, tout en travaillant.

Comptez autour de vous combien de personnes à présent sont en mode “fermées sur elles-mêmes”, “casquées” (portant sur les oreilles un casque, ou un “kit mains libres” avec oreillette, dans la rue, dans les transports, et même au bureau dans les open space), les “bullées” (en bulle, les yeux rivés sur un écran d’ordinateur, de téléphone, de mp3…).

Ou combien sont chez eux en mode “cocoon”, avec “confort moderne technologique” et multiples appareils pour pouvoir Tout faire et tout avoir “à domicile” : compagnon ou compagne mono, enfants, écran de télé géant style plasma, “home movie”, télé-travail, loisirs, réparations et cours à domicile, livraison de courses, et autres biens et services dématérialisés (musiques en mp3 ou en ligne, DVDs et films VOD, e-photos, e-mess@gerie électronique, “cloud computing” via des datas centers, e-books, télés et radios du monde entier, sites de rencontres, tchats et webcam, wifi, téléphonie illimitée et jeux en ligne, imprimantes 3-D…) via internet et l’e-commerce.
Des petits et gros magasins comme Virgin ferment leurs portes et disparaissent définitivement (car leurs produits s’achètent sous forme physiques ou numériques via internet). Des journaux disparaissent des kiosques (France Soir…), et beaucoup sont largement déficitaires (Les Inrocks, Libération…), remplacés par les écrans de smartphones, les QR codes omniprésents en mozaïques et internet.

Le vivre ensemble et l’écrit (qu’il faut aller chercher dehors) perdent du terrain face au repli sur soi et aux écrans (où tout vient à nous à distance, sans bouger de notre siège).

Cette tendance semble lourde (elle ne fait que progresser depuis 15 ans) et risque de s’accroître d’ici 2020-2030. Et le dérèglement climatique ne risque pas d’améliorer les choses (températures de plus en plus froides ou chaudes, ouragans en hausse, et ventes accrues de “climatiseurs” rejetant l’air chaud à l’extérieur : la boucle est bouclée).

Le couple monogame moderne occidental peut vivre encore plus qu’avant coupé du monde extérieur, en autarcie (“l’enfer, c’est les autres”, les moins riches, les pauvres, les sans abris, les pas comme nous…), et des rues et immenses résidences privées ont déjà fait leur apparition, aux Etats-Unis et en France (inaccessibles aux non-résidents, et protégées par de multiples systèmes de protection, de caméras, gardiens…), peuplées de personnes riches qui militent pour ne plus payer la taxe d’habitation, ou les impôts locaux ou nationaux (ex. : l’exil fiscal du site Amazon, ou des millionnaires), puisque leurs conforts et services privés leur coûtent déjà très chers, et qu’ils n’utilisent plus les services publics de la collectivité locale ou nationale.

En revanche, les amours plurielles me semblent pouvoir incarner un autre art de vivre, plus ouvert : comme tous nos partenaires ne sont pas “à domicile”, contrairement aux monos (à l’abri derrière portes et digicodes, à l’entrée et dans l’ascenseur), on est obligé de sortir de chez soi, de l’entre soi, pour retrouver nos autres amours, pour manger avec elles à l’extérieur, au restaurant.

Beaucoup cherchent les relations humaines terrestres (non numériques), vivent modestement, paient des impôts ou taxes locales, voyagent ou hébergent chez l’habitant, n’ont pas la télévision chez eux, aiment aller au cinéma et danser (lors de festivals et bals folks, par exemple), et pratiquent la consommation collaborative & Co. (covoiturage, colocation, habitat coopératif partagé, coworking, co-lunching le midi, couchsurfing, partages et recyclages d’objets et ressources, achats groupés aux producteurs locaux, trocs de fringues, crowdfunding… : consocollaborative.com/ ).

Car aimer au pluriel, c’est aussi avoir envie d’aimer d’autres que soi, et de partager des choses à l’extérieur de chez soi (du moins c’est mon ressenti).

Vous pouvez trouver ces exemples ridicules, ou la comparaison étrange, mais malgré tout, si ça vous amuse, commencez par compter les “casqués” et les “bullés”, autour de vous, le nombre d’heures quotidiennes ou hebdomadaires passées devant des écrans (et non avec des êtres réels), rapportées en journées à l'échelle d'une année, et leur niveau de confort à domicile.

Est-ce ça l’avenir, le vivre ensemble “chacun pour soi” de demain, les transports Pas en commun ? Pour ma part je n’ai pas de télévision (mais un vieil écran sans antenne pour les dvds, pas de redevance à payer), je ne télécharge ni films ni musiques ni livres (je les emprunte tous en bibliothèques publiques, ou en achète en librairies indépendantes), je n’achète rien sur internet (sauf des billets de trains prem’s parfois), je ne porte jamais mon casque de musique à l’extérieur (je préfère bouquiner écrire dessiner ou écouter et observer les gens autour de moi… et imaginer leus vies privées en coulisses ;) ), et j’utilise le moins possible mon téléphone mobile.

Mais parfois, quand je marche dans la rue parmi la foule des centaines de casqués & bullés, je me sens paradoxalement un peu seul… “Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé”, mais là dans l’espace public c’est plus qu’un !

Et vous ? Quelles ouvertures gardez-vous sur le monde, sur les autres ? Comment les aimez-vous ?

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Discussion : Rendez vous poly (Lyon - 26 janvier)

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ScottBuckley

le jeudi 10 janvier 2013 à 14h42

Mava
Bonjour à tous !
Puisque je viens de m'inscrire ce matin sur la site français des polyamoureux, je me présente : étudiante, j'ai habité 5 ans à Strasbourg et suis actuellement installée depuis Septembre à Lyon. Ayant découvert comme certains une manière de me dénommée "polyamoureuse" après avoir commencé à la vivre consciemment, le réseau le plus proche de "nous" était à Bruxelles. J'y ai donc fait mon premier et dernier café poly.
Les études et la vie faisant, je me suis éloignée de l’étiquetage "polyamoureux" tout en étant une grande pratiquante ;-). A présent que je commence à me repérer dans la ville je souhaiterais vous rencontrer !
D'ailleurs je me demandais si il était possible de se rencontrer avec ceux qui le peuvent de manière informelle avant le 26 Janvier. Notamment parce qu'une amie à moi qui n'est pas souvent là est de passage et que nous discutons beaucoup relations amoureuses ; elle aimerait mieux comprendre ; alors quoi de mieux qu'en discuter avec d'autres ! ?
Au plaisir de vous rencontrer tous bientôt !

Bonjour Mava,

Est-ce que vous êtes toujours plusieurs à vous retrouver avant le 26 janvier ? as-tu reçu mon message ? je n'ai plus aucune nouvelle ... C'est annulé ou bien ?

Green pixie

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Discussion : Le polyamour n'est pas une destination, mais une manière de vivre ?

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ScottBuckley

le mercredi 09 janvier 2013 à 22h44

demeter
Le bonheur n'est sans doute pas une destination, il n'est probablement pas un chemin du tout.
Le polyamour est le récit de quelqu'un qui a suivi une route, une balise sur un parcours de vie déjà écrit, une "obscure clarté" sur la vie et, comme le dit bouquetfleuri, une expression d'une manière d'exister dans le monde. Il y a, aussi surement, d'autres façons d'être vivant, d’autres manières de voyager, d'autres manières de rencontrer l'Autre, d'autres bonheurs.

Hum, " le polyamour : un récit, une personne, une route, une balise, un parcours de vie déjà écrit, une obscure clarté " ? Un et un seul ? Une fatalité digne d'un spleen ou soleil noir de Baudelaire ?
Non, je ne le vois pas comme cela.

Les amours plurielles (expression plus longue, en deux mots, certes ce n'est pas un adjectif, mais c'est plus riche et plus juste, je trouve, quand il y a la place), comme leur nom l'indique, sont avant tout une et même des ouvertures : on ne se résigne pas à un horoscope, à un supposé "destin" venu d'en haut, on ne regarde pas d'un monocle une vie monochrome, ou une seule personne, on ne regarde pas uniquement dans la même direction qu'elle, on ne cherche pas " l'homme ou la femme sa vie " ni sa "moitié" .
On est plutôt dans des regards et des pratiques multiples, on cherche, on confronte son point de vue aux autres, sa jalousie, ses peurs, ses réalités aux autres vécus ...

Et bien sûr oui, parfois comme vous le dites il y a de la tristesse, des larmes, mais comme partout, chez les monos comme chez les polys. Aucune recette miracle ni autoroute ni vie linéaire ne mène au bonheur. Ce serait trop simple (et bien laid, je trouve, la routine garantie à vie).

Mais pour voyager et avancer, à cheval sur la vie, on retire ses oeillères, pour avoir un angle de vue plus proche de 360° . On reste des êtres mortels, mais aussi des personnes plurielles, moins pessimistes, plus hédonistes, et peut-être plus heureuses ...

' A la fin le pessimiste aura, peut-être, un jour raison, mais l'optimiste aura mieux vécu ' .

(citation d'anonyme)

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Discussion : Une poly newsletter mensuelle ?

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ScottBuckley

le mercredi 09 janvier 2013 à 18h30

( Désolé pour le message ci-dessus, un peu longue ma réponse ... )

--> Merci à toutes celles et ceux qui depuis ces jours-ci déjà m'envoient des messages privés via mon profil ici, avec leurs adresses m@ils et un petit mot sympa d'encouragement ! Y compris de la part de nouveaux profils (que je n'avais jamais vus ici d'ailleurs)

Faites tourner l'info autour de vous, que cette future poly cyberlettre grandisse en nombre d'abonné-es, en ouvertures d'esprits, en participations libres et en passerelles poly friendlys.

Et il n'y a a priori pas de date limite pour s'y inscrire, donc quelque soit le jour et l'heure à laquelle vous découvrez ce message, en 2013, votre message privé incluant un encouragement et votre i-miel sont toujours les bienvenus ;)

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Discussion : Des adresses polys en France, un carnet d'adresses en ligne ?

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ScottBuckley

le mercredi 09 janvier 2013 à 18h20

... Et alors, ça ne vous intéresse pas que l'on partage ces adresses ensemble ?

Qu'en pensez-vous de cette proposition de mettre en commun nos belles adresses de lieux friendly en régions de France ?

Vous voulez d'autres exemples d'adresses, ou bien ?

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Discussion : Une poly newsletter mensuelle ?

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ScottBuckley

le mercredi 09 janvier 2013 à 12h21

Cher bouquet fleuri,

Merci pour ton message de prudence, que j'entends bien.

Pour ma part, il ne s'agit surtout pas de remplacer ce qui existe, mais au contraire, de voir une fois par mois, tel un joli pigeon voyageur, ou une colombe poly pacifique, un messager qui en quelques phrases et accroches, chaque mois, comme un rappel, vient nous dire :

" Hey polyfriend, viens nous rencontrer ! il y a de nouveaux rendez-vous & cafés polys dans ta région, si ça t'intéresse inscris-toi sur le site & note-le dans ton agenda pour nous retrouver, et y'aura de la galette à partager en février ! il y a de nouvelles discussions sur des questions qui toi aussi te titillent (relations entre monos et polys ; comment subtilement faire un coming out, dans quel contexte, amoureux, amical, familial, etc.), viens y participer avec nous ! Et il y a de nouveaux reportages à voir en ligne sur le poly via le site amours.pl , et il y a de nouveaux livres à lire : tu devrais les recommander à ta bibliothèque préférée ou aller les chercher dans ta librairie indépendante de quartier (je boycotte amazon et son exil fiscal et les e-books dématérialisés) " .

La poly newsletter (qui pourrait ne faire que 10 ou 20 lignes, par exemple) aurait alors pour rôle d’être ‘ une porte et une ouverture de + ’ vers la vaste galaxie poly, d’être complémentaire (et non pas “LA porte qui remplace les autres”), et de générer du flux vers ce site & forum et d'autres du même thème, et contiendrait surtout des références et titres de liens et des adresses de sites ou liens vers des discussions récentes ou anciennes de ce site (très riche mais très touffu parfois).
+ Quelques adresses polyfriendlys (librairies, centres de doc°, cafés polyfriendlys, associations poly - LGBT féministes & friendly ...) pour s'y retrouver autour d'un verre, autour d'un livre, d'un film ou DVD... ( personne n'a répondu ici à mon post " Carnet d’adresses polys ", mais je persiste à ressentir que ça peut être utile, surtout quand on voyage ! j’ai ainsi adoré retrouver en décembre 2012 la librairie Violette & Co à Paris dans le 11ème rue Charonne, plein de belles découvertes, on sent les rayons de soleil de l’arc-en-ciel nous réchauffer ! ) .

Quand je feuillette à Lyon le journal gratuit ' Hétéroclite ' ou leur guide ' Out 2012-2013 ' je lis : ' Guide lesbien gay bi trans queer intersexe ... mais pas que ... ' (avec une pub de la Région Rhône-Alpes "Tous rhônalpins tous citoyens" en 4ème de couv' du guide), et donc je ne me dis pas "c'est réservé aux gays/lesbiennes, c'est pas pour moi", je l'ouvre et j'aime le feuilleter de temps en temps, et en + j’ai des amis gays/bis/lesbiennes (et d’ailleurs je suis sûr que des passerelles entre polys et bis / LGBT sont possibles Et souhaitables : nous avons des passions et thèmes en commun) : j’aime savoir de quoi elles et ils parlent en ce moment, leurs passions, leurs préoccupations, leurs regards pluriels sur “le mariage pour toutes”, etc.

J'aimerais que cette poly cyberlettre soit dans un esprit ouvert : " on a des sujets & débats qui nous tiennent à coeur, on est plutôt poly, féministes... mais les non-convaincu-es , non pratiquant-es, les curieuses et les friendly sont les bienvenues : venez en parler avec nous ! " . J'aimerais que mes ami-es polyfriendly de coeur et/ou d'esprit puissent la lire en s'y sentant bien, accueilli-es, pour qu’ils et elles nous connaissent mieux, et sans se dire "c'est réservé aux déjà convaincu-es que le polyamour est LA solution à tous les problèmes de couple, de vie" .
D'ailleurs il y a notamment des monos ou des (parfois polys) libertin-es qui s'expriment déjà sur le forum ici-même, et c'est bien ainsi : le cercle doit rester ouvert, dans le respect des opinions des autres et de la 'charte de discussion' du forum.

Et puis à force de parler de façon libre du polyamour autour de moi (de vive voix ou par courriel @), et sans chercher à convertir, le polyamour a révélé des connaissances et ami-es… qui depuis ont fait leur coming out ! (je les croyais monos pures souches, et ne m’y attendais pas du tout de leur part !) , car il s’est trouvé qu’on s’est rejoint sur des conversations et questions liées aux amours plurielles, aux désirs, aux sentiments, à nos libidos, à nos amant-es, à nos peurs d’être séparé-e / ou quitté-e / ou trompé-e … Et la génération et les membres de familles recomposées, monoparentales, suite notamment à des divorces, séparations, aléas de la vie, ont bien des questions à (se) poser à ce sujet !

Les amours plurielles, grâce à leur biodiversité de pratiques et de personnes, pratiquantes, ou friendly, rassemblent plus qu’elles n’opposent (en tout cas dans ce que je vis et vois autour de moi), sans leader ni gourou, sans pensée unique, et c’est une grande force.

En ce qui concerne la cyberlettre : pour ma part, si j'écris sur ce site & forum, c'est parce que je commence (enfin, et un peu) à y prendre mes habitudes, et que la page est dans mes favoris de l'ordi ... mais qu'en est-il pour toutes les autres personnes, qui y font leurs premiers pas, et aimeraient être tenu-es au courant de nos prochaines actualités ? Comment garder le lien ?
Soit elles lisent des messages (parfois pardues face à un site riche et dense et avec des mots et notions si nouvelles) et ensuite partent faire autre chose (et n'y reviennent plus), soit elles publient des messages... et ne savent jamais (car pas d'alertes m@il) quand des réponses ont été postées à leur message & question (ce n'est pas une critique, juste une observation, ce site est déjà super bien fait, c'est un excellent début !), soit les deux...

Voilà l'idée, ouverte ; et comme cette poly newsletter serait une tarte aux cerises, on aura plaisir à la co-écrire à plusieurs mains, telle une partition de piano, et à en être fier-es et à la croquer ensemble à la fin du mois, une fois prête tout juste chaude et croustillante sortie du four ;)

* Nb : et oui, je suis également favorable à ce qu'une newsletter existe sur ce site, intégrée à celui-ci dans son architecture (avec onglet et espace "abonnez-vous !" ) mais qui s'en occuperait ? Selon quelles lignes éditoriales ? je ne connais pas (encore) les personnes qui l'animent et le gèrent, ce site ...

** Merci Jean-François pour ton titre de livre, ça donne envie de le trouver en bibliothèque et de t'y lire !

Alors, rassuré-es ?

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Discussion : Le polyamour n'est pas une destination, mais une manière de vivre ?

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ScottBuckley

le mardi 08 janvier 2013 à 13h37

Bonjour à toutes & tous,

En lisant cette citation " Le bonheur est une manière de vivre, pas une destination " (citation de Roy Goodman ?), j'ai aussitôt pensé aux amours plurielles (étonnant, non ? ;) )

Reformulée, cette citation pourrait être :
Les amours plurielles sont une manière de vivre, pas une destination. Pas un “bon port” à atteindre.

Il y a derrière cela l'idée de vivre autrement, de voyager différemment, et où le temps du voyage en lui-même, les multiplicités de chemins empruntés, les coeurs découverts, sa douceur, sa lenteur, sont plus essentielles que l'idée d'une " destination finale " à choisir et cocher une fois pour toutes dans une liste préétablie d'une agence de "voyages organisés" (sic) . *

On pourrait ainsi partir non pas pour "faire le Népal" (sic) tel un touriste occidental, mais pour faire des rencontres, humaines, conviviales, sentimentales, tout au long d'un chemin, d'un itinéraire, plus ou moins annoté à l'avance, l'espace d'un week-end, de quelques semaines, quelques mois...

Chercher " l'homme ou la femme de sa vie " c'est chercher une forme de destination finale, qui pourrait être scellée “à vie” par un mariage, avec promesse officielle, publique et juridique de garder cette personne dans votre coeur et dans votre lit jusqu'à votre dernier souffle.

Les amours plurielles, me semble-t-il, cherchent davantage une liberté et une franchise amoureuse dans la multiplicité des chemins, des êtres, sans savoir avec quelle(s) personne(s) elles poursuivront voire finiront leurs vies.

Et entre chaque relation, en guise de ponctuations,
non pas un ' point .
final ' qui clot, mais deux points qui ouvrent :
un point virgule qui fait une pause et respire, mais ne sépare pas ;
une parenthèse ouverte ) (
, des points de suspension pour titiller notre suspense ...

... jusqu'à de nouvelles rencontres, telles des pépites ou étoiles inédites qui brillent encore de tous leurs feux *

C'est une toute autre philosophie de vie(s), comme si on libérait notre esprit d'une seule direction à prendre, d'un mono gouvernail à saisir, devant l'infini de l'océan.

Une manière de dire ' Le hasard fait bien les choses, aidons-le ! '

Comment voyagez-vous ?
Voyagez-vous comme vous ' aimez ' ?

Qu'en pensez-vous ?

* Nb : pour un éloge du voyage désorganisé, lire l'anthropologue Franck Michel, notamment ' L'autre sens du voyage : manifeste pour un nouveau départ ' (éditions Homnisphères) , ainsi que d'autres livres portant sur l'autonomie, l'évasion, l'esprit libre nomade .

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Une poly newsletter mensuelle ?

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ScottBuckley

le lundi 07 janvier 2013 à 21h39

Bonjour,

Si l'idée vous tente toujours, alors envoyez-moi votre adresse mel par message privé, et je vous y inscrirai, gracieusement.

D'expérience, réaliser une newsletter comme celle-ci prendrait environ une à deux heures par mois, voire + parfois (au début), voire moins avec le temps, car liste d'emails déjà constituée par la suite, et division de sa réalisation & de la collecte d'infos par deux ou trois personnes qui donnent un petit coup de main.

Une newsletter, au final, c'est comme une belle tarte aux cerises : à faire tout seul c'est peu motivant et c'est long ; à faire à deux ou trois ça devient vite délicieux et bien plus rapide, et on est plusieurs à admirer le résultat, fruit d'une belle coopération à trois ! ;)

La première poly-newsletter pourrait paraître fin janvier - début février 2013 : vos messages, coups de pouces, idées, adresses mels & infos sont les bienvenues d'ici là !

* Nb : ce message n'a a priori pas de "date limite" : quelque soit le jour où vous le lirez, si vous souhaitez être abonné-e à celle-ci, une @dresse par message privé et c'est parti !

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Discussion : Des adresses polys en France, un carnet d'adresses en ligne ?

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ScottBuckley

le lundi 07 janvier 2013 à 17h00

Bonjour à toutes & tous !

Que diriez-vous d'échanger ensemble nos adresses polyfriendlys préférées, ici sur ce forum ? De les classer par villes et régions ? Ainsi quand on voyage on sait où se retrouver, où passer du bon temps, dans des lieux conviviaux partageant nos valeurs ouvertes ...

Ces adresses pourraient être des lieux polyfriendlys, par exemple :

- le joli café coloré gayfriendly " L'Imprévu " (rue quincampoix, proche centre pompidoo ;) )

- la librairie Violette & Co (rue charonne, Paris 11ème), féministe, gay friendly, avec des livres sur le polyamour et autres documents, DVDs,

- la librairie Le Bal des ardents (rue neuve, 69001 Lyon), qui avant fut une librairie La musardine, maintenant c'est plutôt large dans les thèmes et elle est bien grande en espace et ouvertures : avant-garde, queer, LGBT, surréalisme, punk, érotisme & Co. + une belle entrée en forme d'arcade livresque !

- L'espace de documentation Le Point G sur le genre et le féminisme et LGBT (à la Biblio Municipale de la part dieu, à Lyon, en face de la gare sncf) .

- des cafés dans lesquels un coin ou une salle un peu plus intime permet se retrouver à 2, 5 ou 10 ou + pour parler polyamours, lors d'un café-poly, sans que la table d'à côté écoute tout et nous jette des regards étranges ...

Qu'en pensez-vous ? Des adresses à partager ?

A bientôt de vous lire !

Green pixie

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Une BD poly en préparation

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ScottBuckley

le lundi 07 janvier 2013 à 03h48

Une BD poly en préparation :

Bonjour à toutes et tous !

Comme certain-es d’entre vous le savent, je prépare la réalisation du premier tome d’une BD polyfriendly, depuis plusieurs mois déjà.

Pourquoi “friendly” ? Parce qu’elle n’a pas pour objectif de “militer” ou de “convertir” des personnes à adopter le moule d’un “modèle unique idéal” qui serait le polyamour 1.0, mais elle cherche plutôt à ouvrir des conversations enfin débridées, des sentiments frais et chauds, des imaginaires, des confidences sur l’oreiller, des brèches, à provoquer des questionnements, notamment vis-à-vis du monde et du mur du “monoamour hétéro” qui se fissure de plus en plus, si l’on y prête attention.

Cette BD est là pour présenter des personnages croqués, de tous âges, inspirés du réel, de témoignages, de vous notamment, et de lectures, pour montrer qu’en ce début de 21ème siècle, l’amour est plus que jamais à réinventer (dixit Arthur Rimbaud), et que les amours plurielles et leur biodiversité sont l’une des formes possible de ces réinventions présentes et à venir.

Dans le premier tome (qui devrait paraître au plus tard fin 2013), on trouvera pour commencer des enfants et des adultes, avec chacun leurs modes de vies, leurs sentiments amoureux, leurs interrogations, leurs aventures ouvertes, sans tabou.
Le mot “polyamour” n’y sera pas forcément prononcé, en tout cas pas dès le début, car il me semble bien qu’on peut être franchement poly sans connaître l’existence de ce nouveau mot (qui en anglais date des années 1990, sous le nom de “polyamory”).

L’idée est plutôt de montrer que l'on est toutes et tous amené-es à vivre plusieurs relations sentimentales, au cours de notre vie, et que les amours plurielles sont là dans l’air, tout autour de nous en permanence, tout comme l’eau entoure les animaux marins : on baigne dedans, à divers degrés, de façon impalpable, sans s’en rendre compte. Notre éducation, notre culture, le pays et l’endroit où l’on vit, favorisent ou non cet environnement, l’intensité de ces questions, la fréquence de la polyculture dans l’air ambiant, dans les rêves, les secrets, les tabous, dans les désirs, dans les esprits, et sous la couette.

On pourrait croire que les pratiques polyamoureuses sont nouvelles, puisque le mot lui-même est très récent, … et puis l’on trouve, à travers l’histoire, les siècles, parmi mille indices semés par les amours plurielles, tel le Petit Poucet *, une graine de polyculture, là une chanson de Georges Brassens (‘La non-demande en mariage’), ici les parents de Stéphane Hessel (en lien avec le roman et le film ‘Jules & Jim’), et puis l’on découvre des proches et des ami-es qui voudraient être ou sont polys sans le savoir, tout comme Mr Jourdain fait de la prose à l’insu de son plein gré !

Comment on en vient à aimer autrement, et à conjuguer ce grand verbe au pluriel ? Y a-t-il une frontière entre amitiés et amours ?
A la naissance, sommes-nous hétéros, monos, bis, polys ? Est-ce culturel ? Le monoamour est-il un choix individuel, ou une option par défaut collective (case précochée) ? Le mot ‘amour’ est-il masculin au singulier, et féminin au pluriel ? Peut-on trouver et garder une seule et unique amoureuse / amoureux toute sa vie, durant 40 à 60 années ?
C’est quoi une soirée “open kiss” (comme dans le film ‘La guerre est déclarée’ de Valérie Donzelli, avec Jérémie Elkaïm) ?

Si les lutin-es étaient des supers héroïnes, à quoi ressemblerait leur panop(o)ly, leur galaxie et réseaux, leurs pouvoirs, leurs logiciels, leurs séductions, leurs charmes ?
Le coeur est-il aussi petit et limité qu’un gâteau ?
Le mariage est-il un CDI amoureux ? Si oui, son I signifie-t-il “Infini” ou “Indéterminé” ?

Si “L’amour dure trois ans”, combien de temps dureraient les amours plurielles ?
A quoi ressemblerait le plateau et les cartes du jeu de société Polymono ? (une forme subtile de LoveTrivia qui n’a rien à voir avec le Monopoly ;) Pourquoi beaucoup d’entre nous refusent de choisir entre deux personnes qu’elles aiment, ou plutôt choisissent d’aimer les deux, de façon honnête et assumée ? Pourquoi le mot “libertin” avait un sens politique à l’origine ?
Si nos comédien-nes, nos personnalités et dirigeant-es politiques avouaient et étaient officiellement polys ou bis, à quoi ressembleraient leurs parcours, leurs carrières, comment seraient écrits les scénarios, les lois, les règles de jeux ?

Quoi de neuf sur la nouvelle Carte du pays de Tendre, en ce début de 21ème siècle, au pays du mariage pour toutes et tous ?

Voilà notamment quelques unes des premières et multiples questions et conversations que se posent joyeusement les différents personnages, qui seront mis en scène dans cette BD.

→ Bien-sûr, vos suggestions, questions et témoignages sont plus que les bienvenues : n’hésitez pas à m’écrire un message ici et/ou en privé, pour que l’on échange ensemble, ou que l’on se rencontre autour d’un verre, à Lyon ou ailleurs, d’accord ?

A très bientôt j’espère, et tout de bon pour vous en cette 13 heureuse nouvelle année qui annonce de nouveaux printemps !

Chaleureusement,

Green pixie

* Car les polys, tels des petits Poucets, s’aiment et sèment, à travers l’histoire et les espaces, ici et là !

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Une poly newsletter mensuelle ?

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ScottBuckley

le dimanche 06 janvier 2013 à 22h26

Bonjour à toutes et tous !

Oui, je sais que le sujet a déjà été abordé par le passé, que des emails ont déjà été collecté même, mais je relance le sujet au cas où, pour savoir où cela en est.

Certain-es d'entre vous seraient-illes intéressé-es par une poly newsletter ?

Elle pourrait, par exemple : être mensuelle, envoyée en fin de chaque mois et indiquer au minimum :
- les liens vers de nouveaux reportages à voir,
- un nouveau film ou un ancien DVD ou page de site web à (re)voir (la web-série poly ' Family ' ? ),
- un livre ou article paru sur papier ou en ligne,
- les événements et cafés polys organisés pour les semaines ou mois à venir en France,
- des infos pratiques (covoiturage, hospitalité chez l'habitant pour se loger dans une autre ville à l'occasion d'une rencontre café-poly...).

Pour l'instant, à ma connaissance, seules des "alertes événements" expresses de deux lignes maxis sont disponibles.

Qu'en pensez-vous ? Intéressé-e ? J'aimerais beaucoup participer à la réalisation mensuelle d'une telle poly newsletter, je trouve que ça manque vraiment.

A bientôt de vous lire, et n'hésitez pas à me contacter par message privé également, pour que je sois alerté sur ma messagerie perso de votre message, merci !

Green pixie

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Rendez vous poly (Lyon - 26 janvier)

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ScottBuckley

le dimanche 06 janvier 2013 à 21h47

Mava
D'ailleurs je me demandais si il était possible de se rencontrer avec ceux qui le peuvent de manière informelle avant le 26 Janvier. Notamment parce qu'une amie à moi qui n'est pas souvent là est de passage et que nous discutons beaucoup relations amoureuses ; elle aimerait mieux comprendre ; alors quoi de mieux qu'en discuter avec d'autres ! ?

Bonjour à toi Mava,
et sois la bienvenue à Lyon parmi nous !

Si tu souhaites, toi et/ou ton amie rencontrer et discuter avec des polys gônes à Lyon avant le samedi 26 janvier, par exemple en + petit comité (à deux ou trois ou + autour d'une table), tu peux envoyer un message en privé à certain-es d'entre nous, et on sera alerté par email de ton message. Nous sommes environ 62 personnes inscrites sur Lyon, via ce site ici.

Par contre, tu ne figures pas dans cette liste (dans la partie 'Annuaire des membres du site') car tu n'as pas renseigné la ville "Lyon" en t'inscrivant. Si tu le souhaites, tu peux changer cela et le préciser, cela t'aidera à être localisée dans la région parmi nous (faute de quoi tu risques d'être classée à "France" parmi les 400 à 2500 personnes inscrites, une aiguille dans une botte de foin ;) .

Pour ma part je devrai réussir à décaler ma semaine de déplacement au dimanche 27 janvier, donc je serai normalement disponible et présent le samedi 26 janvier et même avant (contacte-moi si tu le souhaites, pour se rencontrer à Lyon autour d'un verre avec ton amie avant le 26).

( * Nb : j'ai déjà rencontré des polys à Strasbourg, et à Paris un poly belge, et illes sont bien sympas aussi ! )

Qu'en dis-tu ?

Green pixie

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Discussion : Combien de polys ?

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ScottBuckley

le dimanche 06 janvier 2013 à 21h16

LuLutine
Et puis il n'est pas question que de Tomas, Meta et Aurélien, contrairement à ce que tu semblais dire

Oui Lulutine, là encore mea culpa, ma mémoire m'a joué un tour, mes excuses.

Quand à encourager des polys à témoigner à l'écran, ce sera (en ce qui me concerne) au cas par cas, et uniquement si les garanties sont assurées d'être écouté de façon honnête, et que le résultat ne soit pas bâclé, tronqué, détourné, volontairement ou involontairement par les journalistes ou personnes en charge du résultat (rédac' chef, maisons de prods, technicien-nes...).

Les amours plurielles sont les nuances d'une alchimie complexe, pas des couleurs noire et blanche opposées, pas des mots ("polygames" / "libertin-es" Vs "monos"), d'où la difficulté de trouver comment en parler, et à qui, en toute confiance.

Mais je suis confiant et je crois qu'avec le temps et les expériences, on réussira de part et d'autre à progresser en ce sens, vers des résultats meilleurs, plus équilibrés. A suivre ...

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Discussion : Combien de polys ?

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ScottBuckley

le dimanche 06 janvier 2013 à 20h54

Bonjour,

Avant toute chose, mes plus humbles excuses à Tentacara, car ma critique ne vous était pas adressée à vous trois (qui avez le courage de témoigner à l'écran), mais plutôt à nous (je m'inclus dans le "nous") qui sommes polys mais trop peu nombreux/ses en effet à témoigner. Nous sommes des centaines (voire + de 1000 ou 2000 ?) inscrit-es sur ce site ici, or ce sont souvent les mêmes qui se dévouent courageusement pour aller répondre à des médias, faute de réponses plus nombreuses venant d'autres coins de France, de Suisse, Belgique...

C'est de ma faute si l'adresse de la critique n'était pas claire, j'en porte la responsabilité. Et il me semble malgré tout que les médias et maisons de prods parisiennes y sont peut-être aussi un peu pour quelque chose (mais c'est peut-être plus compliqué pour eux et cela leur coûte plus cher peut-être de se déplacer avec une caméra en "province", en milieu rural, loin parfois de toute gare Sncf ?).

Pour ma part je ne suis pas contre témoigner, mais je préfère de loin par écrit (journal, site web, thèse universitaire, BD...) ou à la radio/voix audio/téléphone, pour l'instant pas en vidéo. Je suis à titre personnel pour le fait de témoigner si j'ai confiance en l'équipe ou en la personne qui interviewe, + dans son média, et, par exemple j'ai plutôt confiance en Camille (de Rue69).

Mais le polyamour est un sujet subtil, et un mot français encore très nouveau (inconnu des dicos), que trop peu de journalistes me semblent - pour l'instant - vraiment en mesure de " représenter " de façon équilibrée, et c'est parfois soit leur faute (leur culture, éducation, leurs a prioris...), soit une faute indirecte (format du média trop court, moyens de réalisation trop limités, censure par leur direction qui oriente le sujet vers du sensationnel genre "Vis ma vie" ou vers des mots détournés comme "polygamie"...), soit les deux.

Si vous avez des références de journalistes, de personnes, structures, médias, maisons de prods, qui vous semblent mieux que d'autres, qui ne vous ont pas trompé sur leurs intentions réelles, et dont le résultat (concernant les interviews et regard(s) sur le polyamour) a été à vos yeux honnête et réussi, je veux bien leurs noms et/ou contacts.

Cela pourrait nous encourager d'une part à regarder leur travail journalistique, leurs regards, leurs réalisations, et d'autre part peut-être à répondre "oui" si un jour illes nous sollicitent pour être interviewé-es (et les polys du territoire français ou de régions francophones seraient alors, qui sait, mieux représenté-es ?).

Qu'en pensez-vous ?

* Nb : mon ordi n'arrive pas à se connecter au site inthemoodforlove : cela vient-il de mon ordi, ou d'un problème technique autre ? Même en passant par un moteur de recherche ça ne marche pas là à 20h50 ce dimanche soir.

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Discussion : Combien de polys ?

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ScottBuckley

le vendredi 04 janvier 2013 à 14h40

" Et sinon moi aussi preneuse du lien ! "

Mea culpa :
Oui, en fait en le regardant une nouvelle fois, ce petit reportage vidéo, je le trouve mieux (ou moins pire) que ce que j'avais en mémoire. Surtout quand j'en lis la transcription écrite placée ci-dessous, que je trouve assez équilibrée, et assez honnête. Ils citent même le taux d'échec des mariages monos.

Cela reste bien trop court à mon goût (j'avais dis "sept minutes", cela n'en fait que cinq, et ils appellent cela un " grand format "), et c'est une fois de plus Paris-o-centré (c'est à Paris que se trouvent la plupart des médias nationaux, et les 3 interviewé-es sont de Paris). Par contre c'est " cinq minutes " dans un JT d'environ 30 minutes et très regardé puisqu'il s'agit de France 2, donc beaucoup d'audimat.

Je reste à la recherche de DVDs, reportages et documentaires au long format (30 à 52 minutes idéalement) qui parleraient des amours pluriels (j'ai déjà vu et bien aimé ' La grande amoureuse ' dédié à la vie sentimentale et amoureuse de Françoise Simpère ! en sa présence à Paris) .

Et voici le premier lien :
amours.pl/medias-liste/?media_id=11
--> C'est celui de France 2 / Valérie Gaget / novembre 2011 .

... mais beaucoup d'autres liens figurent ici sur cette revue de presse avec extraits, vidéos... régalez-vous ! : amours.pl/medias-liste/

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Discussion : Combien de polys ?

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ScottBuckley

le vendredi 04 janvier 2013 à 13h58

Clown_Triste
J'ai bien aimé ta façon ici d'illustrer comment le choix des mots et de la présentation met des faits "objectifs" en perspective. Tu devrais faire des reportages : )

C.T.

Merci Clown_triste !

Oui, le choix des mots et de la présentation est essentiel, et le choix des faits aussi (et comme on les choisit, ils ne sont plus totalement " objectifs " ! car l'angle de vue est du coup différent ;) . On peut dire " plan social " (sic) ... ou " licenciement massif " : même fait, mais traduction bien différente !

On peut traiter le thème du polyamour de mille façons, de façon hyper élogieuse ( " Le nouveau modèle miracle à faire adopter à toutes & tous " ) ou moraliste et négative, par exemple ( " ce sont des polygames chauds lapins immatures qui ne savent pas choisir entre deux êtres qu'ils aiment " ) .
On peut dans l'absolu opter pour le point de vue uniquement féminin, ou masculin, etc.

On pourrait aussi parodier ou imaginer un site forum " monoamour.info " en décrivant les déboires ou questions existentielles de nombreuses & nombreux monos, et en imaginant que le monoamour serait culturellement minoritaire dans une période historique (passée, future ?) ;) . Nul doute que ' la jalousie ' et ' la perte d'être quitté-e / seul-e ' serait là encore des thèmes récurrents !

Pour moi le polyamour c'est avant tout une nouvelle liberté amoureuse enfin honnête et lucide (sans "prince charmant" et sans " L'homme/ LA femme de ma vie " à chercher pendant des siècles en vain) et une option amoureuse en + (qui n'annule pas les autres) qui élargit la palette de couleurs des choix amoureux, pour conjuguer le verbe ' aimer ' avec moins de frontières (tout comme la tendresse, qui peut être amicale ou amoureuse ou les deux !), qu'on a le droit de connaître sans être regardé de travers, et qui mérite sa place comme mot nouveau dans le dictionnaire (surtout si on est un million ! :) .

Quand je regarde un dico "le robert" de poche, il y a des mots que presque personne n'utilise ("isomorphe", par exemple) alors que le nouveau mot " émoticône / smiley " a droit de cité depuis peu. Un jour j'espère que Alain Rey et ses collègues feront entrer aussi le mot ' polyamour '. Le dictionnaire sexe & rock ' Sexe libris ' (de Camille / Rue69 ) l'a déjà fait, d'autres peuvent suivre !

* Nb : ton conseil ( " faire des reportages " ) me touche, et c'est plutôt du côté de la BD (et de la BD-reportage) que je me tourne, car c'est un langage graphique bien plus universel (voir le succès de Marjane Satrapi avec Persépolis, d'Etienne Davodeau, de Joe Sacco, Guy Delisle...) .

Le jour où cette BD polyfriendly sortira (un 1er tome de 40 à 50 pages pour commencer, fin 2013 ?), même en français, je suis convaincu que des non-francophones pourraient être touché-es par ce qu'elle véhiculera, si la subtilité et la force des croquis et des mots sont là .

Un nouveau langage graphique reste à inventer pour parler des amours pluriels de façon sensible. Cela nous changera des mono-logues habituels !

A suivre ...

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Discussion : Combien de polys ?

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ScottBuckley

le mercredi 02 janvier 2013 à 21h38

Combien de polys (en France, et ailleurs) ?

Dans la série " minorité Vs majorité " (sic), j'ai entendu lors d'un très court reportage sur le polyamour (en guise de conclusion, diffusé sur youtube) : " Les polyamoureux seraient moins de 2% en France ", sur un ton qui laissait entendre, - du moins selon moi - , que c'est une pratique ultra marginale, et du coup presque méprisable, pas "représentative" du peuple français.

Présentés ainsi, pour sûr, les amours pluriels ça ne donnait pas trop envie, ça n'était pas dynamique, on ne sentait pas un courant en mouvement, de plus en plus médiatisé au niveau national, ni une nouvelle géographie amoureuse se dessiner sur la Carte du pays de Tendre du 21ème siècle.

Le polyamour est un arc-en-ciel de biodiversité, et le reportage nous montre tout juste très brièvement un aperçu d'une seule couleur de celui-ci (en l'occurence trois polyamoureux, vivant sous le même toit, plus facile "visuellement" pour un reportage télé), alors qu'on peut être poly pour de multiples raisons, bien différentes les unes des autres, et à des périodes de la vie bien différentes (étudiant-e, quadra, sénior...), à des niveaux de culture et de santé différents.

Présentés autrement, dans ce reportage télévisuel, on aurait pû dire : " Ils sont plus d'un million ( traduction des "2%" du reportage, à l'échelle des 65 millions de Français-es ) et sont de plus en plus nombreux à pratiquer le polyamour, préférant l'honnêteté de cette vie amoureuse plutôt que de se livrer lâchement à l'adultère en cachette comme ( x ) millions de personnes en France " .

Bon, je force un peu le trait, mais c'est une manière de dire que le reportage plaide à sa façon au final pour le monoamour (que l'on suppose pratiqué par 100 - 2% = 98% de personnes en France !), et que celui-ci serait un modèle majoritaire couronné de succès (là je "ris" intérieurement vues les statistiques catastrophiques sur les mariages et divorces et séparations), le tout sans le dire.

Présenter le polyamour en moins de sept minutes, quand le monoamour est lui omniprésent partout depuis des siècles, et assez peu contesté dans les médias, c'est un peu le pot de terre face au pot de fer.
Un peu comme si on nous disait, en filigrane : " There is no alternative to ... / Il n'y a pas d'alternative au monoamour exclusif " (c'est presque le discours que tenait Margaret Thatcher dans les années 1980 pour dire que le néolibéralisme / capitalisme n'avait pas d'alternative existante, qu'il est unique et hégémonique, et donc qu'il ne fallait pas le contester).

J'en profite pour citer cette phrase que j'ai lu l'autre jour, et qui va bien avec le sujet, je trouve :

" La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité " .
Albert Camus

Au plaisir de poursuivre cet échange avec vous !

Green pixie

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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