Participation aux discussions
Discussion : Interactions entre métamours

Caoline
le mercredi 13 septembre 2023 à 16h40
Topper
Si une métamour veut elle-même se protéger d'une souffrance potentielle en décidant de ne pas avoir de contact avec toi, pourquoi ce serait automatiquement pour toi une preuve d'irrespect ?
C'est bien pour ça qu'il me semble indispensable de discuter de ce sujet et d'autres avant de commencer une relation.
Et si un de mes amours voulait malgré cette donnée commencer une relation avec une personne dont les besoins sont en opposition au miens, je ne me sentirais pas respectée (ça doit se justifier ? ) et donc mettrai probablement fin à la relation.
En fait j'ai du mal à comprendre votre acharnement car pour moi, actuellement, il est évident que si une nouvelle relation devait faire souffrir un.e de mes partenaires actuel.le.s, car c'est même valable pour mes amimoureuses et amis intimes, je préférerai sans aucune hésitation renoncer à cette nouvelle relation. Ou si vraiment je pensais que cette nouvelle relation me rendrais tellement plus heureuse, je quitterai celle que ça fait souffrir. Mais vraiment autant la question se serait posée quand je n'avais que mon compagnon historique comme partenaire, je ne sais pas si j'aurais réussi à renoncer à vivre quoi que ce soit d'autre, mais j'aurais essayé si ça l'avait fait souffrir. Là je n'arrive même pas à l'imaginer. Ça sera peut-être plus compréhensible quand j'aurais répondu à un autre sujet.
Discussion : La liberté est elle faites pour tous ?

Caoline
le samedi 09 septembre 2023 à 10h14
Vu le mépris que tu exprimes sur les personnes qui ont plusieurs relations, tu ne peux pas aimer cette femme qui souhaite pouvoir en avoir plusieurs. Tu aimes ce que tu voudrais qu'elle soit.
Si c'est juste sur le moment que ça doit te faire mal de la quitter ça me semble la meilleure solution.
Discussion : Interactions entre métamours

Caoline
le mercredi 06 septembre 2023 à 22h21
De passage aussi ....
"donc après avoir essayé de supporter, il me semble maintenant impossible qu'ils aient d'autres relations qui ne souhaiteraient pas me connaître et échanger un minimum avec moi."
A moins que la formulation ne soit maladroite ....
Je ne vois pas au nom de quoi, tu t'arroges, dans les faits, ce droit de veto sur les relations de tes partenaires.
Que les métamours ne veuillent pas te rencontrer relève de leur liberté personnelle.
Ne serait-ce pas une forme de contrôle et de validation ?
Au nom du respect de moi même. Je sais que ça me fait souffrir, que ça crée questionnements et insécurités donc ils font ce qu'ils veulent mais si ils choisissent d'avoir une relation avec quelqu'un qui refuse d'échanger avec moi ils savent que ça me ferait souffrir et qu'il est probable que je mette fin à notre relation car je n'ai pas envie d'avoir une relation avec quelqu'un qui ne me respecte pas.
J'ai le droit ou avoir commencé une relation avec eux devrait être un engagement à supporter n'importe quelle souffrance ?
Discussion : Interactions entre métamours

Caoline
le lundi 04 septembre 2023 à 17h27
@Papaye si ton envie c'est que tes partenaires se connaissent et interagissent il me semble important de leur proposer et de dire si c'est important pour toi.
Ça a toujours été inconcevable autrement pour moi dans une relation qui dure un peu et ça faisait partie des informations de départ que je donnais. Les rencontres n'ont jamais posé problème, elle ont plutôt apporté une meilleure prise en compte de mon partenaire historique par les nouvelles personnes. Parfois ça a probablement joué dans un prise en compte de la situation réelle à savoir que je ne quitterai pas mon partenaire historique pour eux comme certains l'espéraient. Dans ce cas il valait mieux s'en rendre compte au plus vite et que la relation s'arrête.
J'ai la chance depuis 3 ans 1/2 d'avoir deux compagnons avec qui de ce point de vue tout est idyllique (sur d'autres points il y a eu des moments terriblement difficiles, rien n'est jamais tout rose). Ils s'apprécient, on énormément de respect l'un pour l'autre, nous passons régulièrement des moments à 3, parfois intime mais aussi familiaux ou une balade, qu'il font exceptionnellement juste tous les deux. Ce n'était dans mon esprit pas nécessaire que ce soit aussi idyllique par contre un refus de se rencontrer un manque de respect aurait été rédhibitoire.
Dans mes relations moins investies de type amimoureuses, j'ai des metamours que je connais et apprécie beaucoup, tou.te.s ce.lle.ux que je connais, d'autre que je ne connais pas et ce n'est en rien un problème car je n'ai pas le besoin de partager tous les moments importants de la vie de mes amimooureu.ses.x. Par contre, j'ai ce besoin de fluidité, de possibilité de partager certains moments et de transparence totale avec mes compagnons, donc après avoir essayé de supporter, il me semble maintenant impossible qu'ils aient d'autres relations qui ne souhaiteraient pas me connaître et échanger un minimum avec moi.
Discussion : L’élément fondateur de vôtre polyA ?

Caoline
le lundi 31 juillet 2023 à 12h02
Comme déjà dit ici, je considère avoir toujours été polyamoureuse.
En effet, j'ai toujours eu des sentiments ou des attirances pour plusieurs personnes en même temps ET il est inconcevable pour moi de mentir ou de cacher quelque chose à une personne avec qui j'ai une relation. La transparence pour moi, ce n'est pas un choix, c'est une composante de base de ma personnalité.
Cela ne m'a pas empêchée d'avoir une relation exclusive en pratique pas dans mon ressenti, pendant presque 20 ans. Pour les personnes qui voudraient plus de détail, voir le premier lien dans ma présentation.
Concrètement, je pense que le fait de le vivre est venu du fait que j'ai senti une réciprocité avec un autre homme, avant je n'osais pas y croire. Il y a aussi que je n'avais plus de bébé et plus l'intention d'en avoir, les 12 années précédentes, ça aurait été bien compliqué en pratique.
Discussion : Le polyamour et les deuils familiaux

Caoline
le dimanche 16 juillet 2023 à 20h44
Tereza
J'espère que la rencontre familiale de ce weekend s'est bien passée !
Très bien merci, au delà de toute espérance.
Discussion : Le polyamour et les deuils familiaux

Caoline
le jeudi 13 juillet 2023 à 18h14
@Tereza, je n'ai pas l'impression que la triste évolution de cette relation ai un rapport avec le deuil vécu de ce que tu décris. C'est fou ce que beaucoup de gens ont peur des sentiments, alors que moi je ne peux, sauf rares exceptions ponctuelles en présence d'une personne avec qui je suis en relation amoureuse, avoir de relation intime sans sentiments.
Pour revenir à la question initiale que je trouve très intéressante, je me suis déjà dit que le décès de ma grand mère sera probablement l'occasion de mon "coming-out" auprès des membres de ma famille dont je ne suis pas proche (certains oncles tantes cousin.e.s), ou en tout cas l'occasion qu'ils rencontrent mon deuxième compagnon, ils savent peut-être déjà tous, car j'aurais envie qu'il m'accompagne aux obsèques et que mon compagnon historique ayant été très proche de ma grand-mère viendra probablement aussi. Les membres au même degré que j'apprécie connaissent l'existence de mon second compagnon même si ils ne l'ont pas forcément rencontré pour une question de distance. Enfin si nous y allons, je ne suis pas trop obsèques... En tout cas hors de question pour moi de le cacher ou de me priver de sa présence si j'en ressens le besoin.
Il y a peu, le père de l'amoureux d'une de mes filles est décédé. Nous ne le connaissions pas mais son père et moi sommes allés aux obsèques pour soutenir ma fille et son amoureux. Nous ne nous sommes pas posé la question pour mon second compagnon, même si il les apprécie beaucoup, car il était loin, il travaillait... mais je me suis posée la question pour la carte de condoléance de le noter, en général je mets les prénoms de la famille en ce genre de circonstances. Comme je ne voulais pas risquer que ça mette les jeunes mal à l'aise ni les déranger avec cette question, j'ai signé famille S... sans prénoms puisque nous considérons que mon second compagnon fait partie de la famille.
Dans l'autre sens, j'ai longtemps cru que je connaîtrais la très petite famille de mon second compagnon le jour du décès de sa maman vu ses réticences à ma la présenter. Mais la situation ayant positivement évoluée dernièrement normalement je la rencontre ce week-end. J'en ai tellement rêvé mais du coup je suis plutôt angoissée !
Discussion : Besoin de discuter avec des "poly-acceptant"

Caoline
le mercredi 12 juillet 2023 à 11h26
bonheur
Je pense que tu me connais assez pour savoir que je parle bien entendu du post au dessus du mien. Evidemment.
Le perso, reste en perso. Et d'ailleurs qui dit que j'ai eu un contact en perso ?
Je ne comprenais pas car le poste au dessus du tiens n'évoque pas du tout le polyamour donc je ne voyais pas le rapport. Quand je ne comprends pas, je pose des questions et j'explique mon incompréhension ça évite tout mal entendu.
Pour le message initial tu avais proposé l'échange en perso, je ne sais pas si il a eu lieu.
Discussion : Besoin de discuter avec des "poly-acceptant"

Caoline
le mercredi 12 juillet 2023 à 10h08
bonheur
:-( confondre polyamour et adultère.s :-(
C'est n'avoir rien compris au polyamour :-/
Bonjour bonheur,
Tu parles du post au dessus du tiens, auquel cas le polyamour n'y est même pas évoqué donc je ne comprends pas, ou du post initial de ce fil et dans ce cas si tu as obtenu plus d'informations par une discussion en perso, je trouve ça déplacé de les ramener ici.
Discussion : Couple libre, libertinage, polyamour… je suis perdue

Caoline
le mercredi 21 juin 2023 à 05h16
Lui parler de tes ressentis, de tes peurs, de tes besoins pour voir ce qu'il en pense, savoir ce que lui ressent...
Discussion : Finkielkraut parle de compersion

Caoline
le jeudi 08 juin 2023 à 17h17
Merci siesta pour le partage. Je trouve en effet très intéressant de savoir tout ce qu'on dit sur le sujet dans les médias et en plus je la trouve très agréable cette linguiste.
Discussion : [Podcast] Sexualité 2/5 - Le polyamour fou - durée 25 minutes – Vacarme avril 2023

Caoline
le jeudi 01 juin 2023 à 14h46
Moi j'ai compris le titre comme un parallèle avec l'amour fou alors qu'on dit souvent des polys que si ils peuvent vivre ça c'est qu'il ne sont pas très amoureux donc ça m'a plu.
Quand au reportage ça sort vraiment du traditionnel trouple le plus fréquemment montré comme exemple du polyamour
Par contre oui intimité et sexualité sont souvent confondus et ça donne le truc étrange que le polyamour soit un des thèmes d'une semaine sur la sexualité...
Discussion : Où placer le curseur entre penser à soi et penser aux autres ? Est-ce que toute forme de violence est (in)évitable ?

Caoline
le jeudi 01 juin 2023 à 14h41
louluna
Je dirais que l'un n'empêche pas l'autre, pour en revenir aux mensonges, à la trahison, je pense que personne ne souhaite qu'on le laisse faire ce genre de choses ?
En fait si, il y a des gens qui préfèrent le mensonge et donc la trahison des engagements que savoir. C'est incompréhensible pour moi mais on me l'a exprimé plusieurs fois.
Discussion : U.S : une petite enclave poly

Caoline
le jeudi 01 juin 2023 à 14h38
J'ai aussi pensé à Summerhill avant de te lire. Par contre en lisant le titre j'avais lu petite esclave poly...😁
Discussion : Cheminement d'un poly théorique

Caoline
le mercredi 31 mai 2023 à 10h32
Bienvenue @Eon64
Il est possible que les doutes ressentis par ton épouse soient liés à l'idée reçue que lorsqu'on aime une personne c'est qu'on aime plus la personne précédemment aimée. C'est faux mais cru par tellement de personnes qu'elle peut faire douter même quand on y a réfléchi. En plus le ressenti pour une nouvelle personne, encore plus quand la relation est juste fantasmée et non vécue, n'a rien à voir avec celui dans une relation de plusieurs années don on peut se dire que si on ne ressens plus ça, c'est qu'on aime plus. Or l'amour prend des formes bien différentes, il faut du temps pour s'en rendre compte et s’apaiser.
Cependant, on ne peut pas exclure qu'elle soit mono et qu'elle soit donc en effet en transition avec parachute, sel l'avenir le dira.
En tout cas avec toutes vos discussions vous vous êtes mis dans de bonnes dispositions pour rendre possible le polyamour si cela vous convient.
Bon courage et n'hésite pas à revenir en parler ici.
Discussion : [Dijon] Apéro Poly 7 juin

Caoline
le mardi 30 mai 2023 à 10h22
Pas de rapport direct, mais je pense que ça peut intéresser des personnes lisant cette discussion : marche des fiertés le 24 juin à 13h30, lieu de départ pas encore fixé. Je ne sais pas si je pourrais y être.
Discussion : L'escalator relationnel, plafond de verre des relations polyamoureuses ?

Caoline
le lundi 29 mai 2023 à 16h57
artichaut
Joli tableau !
Ce que tu décris me semblerais presque être une bonne définition de la monogamie, au travers de ses deux éléments indissociables :
- le couple : la misère affective érigée en dogme et présentée comme la panacée en ce monde
- l'adultère : l'individualisme et la consommation jetable
La poly-monogamie a au moins le mérite de tenter :
- de diminuer la misère affective par la multiplication des relations
- de mettre un peu d'éthique et de soin dans tout ça
Mais pour moi, ça tend à échouer sur les deux tableaux :
- la misère relationnelle, bien souvent, est toujours là, et la frustration perdure
- l'éthique se contente bien souvent d'être déclarative, et la souffrance se fait lot commun
Alors, oui, je pense qu'il y a d'autres choses à inventer.
Pourquoi te sens tu obligé de salir et dénigrer ce qui ne te convient pas ? Ou peut-être même est-ce plutôt ce que tu n'es pas en capacité de vivre, donc il faudrait que les autres s'en passent aussi ?
Il y a des monogames exclusifs, respectueux et heureux, même si sur une longue durée c'est très rare. Il y a des adultères avec 2 relations au très long court et où la personne trompée quand elle l'apprend aurait préféré ne pas savoir. Ces deux façons de relationner ne me conviennent pas pour l'adultère, plus pour l'exclusivité, je n'ai jamais été monogame, mais je ne prétends pas que ce soit mauvais pour tout le monde. Pour moi la misère serait l'absence de personne(s) que j'aime qui m'aime(nt) et avec qui il y a une envie réciproque de partager beaucoup de choses, en l’espérant sur du très long terme. C'est ce que j'appelle être en couple et c'est une base importante de ma vie, être deux fois en couple c'est ce qui me convient même si rien n'est jamais parfait. Je survivrais probablement sans, mais je ne pense pas que je serais heureuse.
En fait la misère relationnelle, c'est ce qui ne nous convient pas, ma phrase à ce propos était donc inadaptée, mon ressenti était que tu voulais imposer l'absence de relation de type couple ou en tout cas avec envie de partager beaucoup de temps à tout le monde, c'est ça que je trouvais insupportable.
Il y a des gens qui sont totalement irrespectueux quel que soit le mode relationnel auquel ils s'ydentifient. Et il y a des gens qui sont très bien dans un mode à un moment de leur vie ou pour toute leur vie ou en tout cas c'est ce qu'il y a de plus adapté, voir de moins mal adapté parfois. Pour d'autres ça va être n'avoir aucune relation engagée, c'est tout aussi respectable à condition qu'elles respectent les choix des autres.
De mon point de vue, il y a des points discutables, sujets à risques élevés d'irrespect... dans la monogamie, dans le polyamour, dans l’anarchie relationnelle, dans les partages ponctuels sans lendemain, de ceux ci il me semble intéressant de discuter pour voir comment y être attentif, en tenir compte... Mais condamner plusieurs, voir tous les modes relationnels en ayant la prétention de pouvoir en créer un parfait pour tout le monde, ça me semble utopique et irrespectueux de ce à qui les choix actuels conviennent.
Ne peux tu pas vivre ce qui te convient sans condamner toutes les personnes qui font autrement, donc tout le monde en fait ?
Discussion : L'escalator relationnel, plafond de verre des relations polyamoureuses ?

Caoline
le dimanche 28 mai 2023 à 20h52
En effet si on nomme relation toute interaction entre 2 personnes, ce qui peut correspondre à la définition du Larousse "Ensemble des rapports et des liens existant entre personnes qui se rencontrent, se fréquentent, communiquent entre elles" on peut en avoir un très grand nombre, mais même là, plus on en a, moins on a de temps disponible pour vivre des choses avec les personnes qu'on aime.
Personnellement je suis extrêmement loin d'aimer toutes les personnes avec qui j'ai des interactions ponctuelles, ou plus suivies parfois malheureusement.
Il y a des personnes avec qui je peux avoir des interactions agréables sans les aimer, parce qu'on partage des centres d'intérêt, des buts et qu'elles ne me sont pas désagréables ou pas toujours et même parfois très agréables. Si je ne les aime pas je n'estime pas avoir de relation avec elles.
Pour moi une relation ça a un passé, un présent, un avenir et ça ne peut exister que si les 2 personnes le souhaitent ou y sont "obligées" par engagement moral ou contractuel, il y en a sans amour, par exemple les relations professionnelles.
Je peux passer d'excellents moments avec des personnes que je viens de rencontrer et que je ne reverrais probablement plus, ça peut même exceptionnellement être très intense, et je ne pense pas à de l'intimité quand je dis ça, je pense à une discussion passionnante, à une épreuve vécue ensemble... Dans le passé ça a pu être un moment intime même si, il y avait toujours dans ce cas, un passé minimum et si c'était très agréable, un espoir d'avenir. Mais si ce n'était pas clairement partagé, de mon point de vue ce n'était pas une relation.
Je ne m'intéresse ici qu'aux relations dans lesquelles il y a une forme de sentiments positifs l'un.e envers l'autre que ce soit amitié, sentiments amoureux, amour ou autre. C’est très confus et complexe à définir pour moi tout ça, en tout cas il n'y a pas des cases avec des limites... Eh bien les personnes avec qui j'ai ce type de relation, il y a un passé et un désir d'avenir réciproque, une envie de partager régulièrement des nouvelles, de se voir pour partager des activités diverses, une forme d'engagement à se soutenir mutuellement en cas de besoin et ça vraiment je ne peux pas en avoir des dizaines. Je trouve même que j'en ai déjà trop, mais je ne veux pas non plus rejeter une personne avec qui une envie de relation naît sous prétexte de nombre, mais je sais que dans ce cas, ça sera un peu moins de temps pour celles que j'avais déjà mais c'est fluctuant, il peut en être de même pour d'autres et à un autre moment on aura plus de temps pour ces personnes.
Mes relations amoureuses l'envie de partage est beaucoup plus intense, avec une envie de régularité de temps ensemble, un engagement beaucoup plus fort au soutien mutuel et donc ça, je ne me sens pas réellement en capacité d'en avoir plus que deux, car je trouve le risque de faire souffrir mes 2 Amours ou la potentielle nouvelle personne trop élevé.
Mes relations amimoureuses et amicales c'est plus léger donc plus fluctuant, les engagements ne sont pas formels, il y a de toute façon des contraintes géographiques empêchant de se voir régulièrement, donc là c'est possible qu'il s'en crée une ou quelques autres, mais pas non plus une dizaine car alors je n'aurais plus du tout la disponibilité nécessaire pour partager un peu de temps avec chacun.e assez régulièrement à mon goût et aux leurs.
L'instant présent ne me parle pas en matière de relation, j'aime vivre l'instant à fond mais ça ne m'est possible que si je me sens bien dans ma vie, si j'ai des liens forts avec des personnes sur qui je peux compter et bien sûr ces personnes peuvent compter sur moi.
Juste parce que ça me fait sourire, parfois c’est plus intense avec une personne en présentiel et une autre au téléphone que juste en tête à tête :-D
@artichaut, c'est étrange, ton premier message m'avait donné l'impression que tu souhaiterais imposer un communisme relationnel, par un nivellement par le bas, la même misère relationnelle pour tou.te.s, alors que ton deuxième message me donne plutôt une impression de capitalisme forcené : on prend, on vit intensément l'instant présent, on jette et donc chacun.e se démerde tout.e seul.e.
Discussion : L'escalator relationnel, plafond de verre des relations polyamoureuses ?

Caoline
le vendredi 26 mai 2023 à 12h33
Siestacorta
On peut considérer que le sommet réel de l'escalator, ce serait d'être enterrés ensemble.
Donc toutes les autres étapes passées, si haut qu'on soit sur cette progression, on est encore dedans. Et vouloir sortir de son "axe", c'est tout aussi casse-gueule, voir plus, que lorsqu'on est au début. Et, en ce qui concerne la non-exclusivité, tout aussi impactant et limitant à cette étape dans le cas d'une relation supplémentaire : ampleur du risque à sortir du premier escalator, impossibilité d'aller s'aventurer sur un second sans ça.
Bref, je veux dire que cette séquence culminante n'est pas plus protégée ni protectrice qu'une autre, c'est la qualité du lien qui joue (captain obvious à la rescousse).
C'est vrai qu'avec mon compagnon historique nous avons vécu les étapes couramment citées, et depuis très longtemps, puisque nous allons avoir 32 ans de vie commune et 30 ans de mariage dans un mois, mais j'aurais quand même un goût très amer si ça s'arrêtait là, sans rien regretter pour autant. Ce que l'on continue à vivre, l'évolution de notre relation, c'est toujours du plus, ça ne stagne pas, ne redescend pas. Pour certains le fait que l'on va probablement ne plus vivre ensemble la majorité du temps, au moins pour une période de potentiellement quelques années, pourrait être vu comme une redescente, pour moi c'est pour du mieux y compris entre nous, même si je ne nie pas que ça soit une prise de risque comme chaque changement important. On reste dans l'envie de finir notre vie ensemble, on arrive pas vraiment à l'imaginer autrement même si on a pas non plus l'illusion d'une certitude à ce propos.
Et oui ce qui permet les évolutions c'est la force du lien, je suis très émue quand je le regarde de l'extérieur.
Discussion : L'escalator relationnel, plafond de verre des relations polyamoureuses ?

Caoline
le vendredi 26 mai 2023 à 10h39
Je partage le point de vue d'Alabama. Non le temps n'est pas extensible et plus on a de relations, quelles qu'elles soient, moins on a de temps à partager avec chaque personne. Même si on peut parfois passer du temps avec plusieurs, j'aime les tête à tête aussi, ils me sont toujours très agréables et indispensables dans certaines relations. Cependant c'est sûr que si on ne partage que très peu de choses et de temps dans chaque relation, on peut en avoir pleins mais ce n'est pas mon choix.
J'en reviens à la question initiale et j'ai envie de dire si on est dans du polyamour hiérarchique oui, il y a un plafond de verre puisque le couple socle se réserve des choses alors que s'il n'y a pas de hiérarchie, non, ou en tout cas pas lié au polyamour.
Au départ ça me semblait personnellement inenvisageable qu'il y ait de la hiérarchie, je n'aurais pas su m'investir dans une relation où je savais qu'il y aurait des limites imposées et je ne me voyais pas non plus imposer ça. Ça a été discuté et ok pour mon compagnon historique, sinon j'aurais peut-être envisagé les choses autrement pour ne pas le blesser.
C'est sur cette base que depuis 3 ans 1/2 j'ai 2 compagnons où en théorie il peut y avoir autant d'investissement, je peux partager les mêmes choses. En fait, ça a été régulièrement le cas depuis plus de 10 ans, mais depuis 3 ans 1/2 c'est avec les 2 mêmes compagnons, l'absence de hiérarchie et de plafond de verre ne garantissant pas la longévité de la relation.
En pratique, pendant plus de 3 ans j'avais dans le lieu de vie avec mon compagnon des enfants qui avaient encore besoin de moi la semaine, sauf exception, donc mon temps avec mon autre compagnon vivant à plus de 2 h était très limité ,mais par une raison extérieure pas par choix, d'ailleurs bien que vivant très majoritairement au même endroit que l'un, j'avais plus de temps de qualité en tête à tête avec l'autre. Maintenant ce n'est plus le cas et ça s'équilibre . Il est même probable que pour plusieurs raisons ça s'inverse. Et c'est bien sûr discuté et en accord avec les deux.
Nous n'aurons pas d'enfant avec mon second compagnon, mais là encore pas par hiérarchie ou plafond de verre, mais parce que je n'ai plus envie d'avoir d'enfant et que lui se trouve trop âgé. Pour moi c'est un regret qu'on ne se soit pas connu 10 ans plus tôt, j'aurais aimé vivre cette intensité d'être parents ensembles avec lui aussi. J'ai longtemps pensé que ça aurait été le moyen qu'il soit sûr de l'absence de hiérarchie, avec le temps je pense qu'il en est sûr sans cette "preuve". En en discutant nous avons réalisé la semaine dernière qu'il y a 10 ans, ça aurait nécessité de sacrés changements de vie car il aurait voulu vivre avec son enfant et moi je n'aurais pas quitté ceux avec mon autre compagnon, qui étaient alors petits pour certains. Mais je pense que nous aurions trouvé un moyen pour vivre suffisamment proches pour que ce soit satisfaisant pour tout le monde, pas tous ensemble car je ne l'imagine pas du tout vivre en permanence avec 5 enfants . Je m'égare, j'arrête là mes exemples. Mais donc, dans notre "trouple" en V, pas de hiérarchie, pas de plafond de verre du fait que la relation soit poly.
Mais depuis, suite à des rencontres de personnes exceptionnelles avec qui j'ai eu envie d'une relation intime, parfois par manque de disponibilité de mes 2 compagnons ou envie de vivre des choses différentes, j'ai d'autres partenaires.
Au départ, j'ai tenté une troisième relation sans hiérarchie, mais en fait je n'arrive pas à gérer. Peut-être aussi est-ce parce qu'il y avait une différence dans nos attentes mais à un moment j'ai ressenti le besoin de faire demi tour sur ce fameux escalator qui s'il ne suit pas forcément l'évolution classique existe pour moi. En fait c'est une évolution qui me semble logique, si en se connaissant mieux on se découvre plus d'affinités, les sentiments grandissent, on a envie de partager plus de choses. Si ce qu'on découvre est plutôt négatif, la relation s'étiole. Cette marche arrière ne s'est pas faite facilement, nous sommes passées par une période de coupure totale, même de communication, mais après quelques mois mon amoureuse est devenue mon amimoureuse.J'ai même retenté une deuxième fois, mais là, les raisons de rupture sont totalement extérieures au polyamour et au manque de temps... Je ne suis pas fière du tout de cette relation là, ce fut une sorte de relation pansement pour compenser les découvertes douloureuses avec mon second compagnon qui m'ont fait douter de la poursuite de notre relation.
Depuis je sais que je ne veux plus prendre ce risque de faire du mal, donc soit ça se fait naturellement car les relations se créent avec des personnes qui me connaissent déjà bien et qu'il y a de toute façon des obstacles à une relation très investie au quotidien donc on sait ce qui est possible ou pas; soit quand je cherche une relation par exemple pour partager quelque chose que je ne peux partager avec mes compagnons, là je suis très claire sur le fait que ma dispo est très limité, mon investissement le sera donc aussi. Je dis clairement ce que j'ai à offrir et ce qui ne sera pas possible, d'une certaine façon, je rend visible le plafond de verre. Même si je pense qu'il est impossible d'être sûr de quoi que ce soit mais je dis ce que je souhaite à cet instant T.
De la même façon, il m'est maintenant possible de débuter une relation où les possibilités de l'autre sont limitées, si c'est clair dès le départ, j'ai le choix d'accepter ou non et donc je le vis très bien, même dans une relation plus investie que mes relations amimoureuses qui restent légères dans le vécu, ce qui n'empêche pas des sentiments forts. Par contre quand les possibilités initiales ont changé dans le sens encore moins de disponibilités, je ne l'ai pas supporté et j'ai préféré rompre.
Voilà pour mon expérience sur la question. Je pense que si on veut essayer de ne pas faire souffrir, il faut être clair dès le départ sur ce que l'on pense possible ou non.
Cependant, nous ne sommes pas à l'abri que l'autre espère que ça change et accepte la relation dans l'espoir de ce changement. Il y en a même qui, sans le dire, espèrent qu'on quitte les partenaires historiques. Mais si on a été clair et que ça entraîne des souffrances, c'est de leur responsabilité. Cela dit, le fait que l'autre soit responsable n'apaise pas les souffrances et ça peut être nous qui souffrons si la relation prend fin car l'autre espérait des choses qu'on avait dit clairement ne pas pouvoir apporter.