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Discussion : Un aveu, et des tensions

Lanteans
le mardi 23 mars 2021 à 14h53
Bonjour Edk,
Merci de la réponse, et désolée du temps de la mienne pour le retour !
Honnêtement, c'est le bordel dans ma tête. Je sors moi-même d'une relation longue et compliquée dont je ne suis pas encore remise, j'ai besoin de temps pour me recentrer sur moi. A l'instant t, je ne désire rien de plus avec cet homme, amoureusement parlant. En revanche, je sais que je ne veux pas le perdre en tant qu'ami. Pour le reste, je pense aussi que je me refuse à me poser la moindre question là-dessus tant que ce n'est pas stabilisé entre eux afin d'éviter toute ingérence dans leur couple et également pour me protéger.
En l'occurrence, je pense que le problème n'est pas là. Indépendamment de ce que je peux ressentir ou vouloir, le problème est avant tout entre eux deux. Je ne suis qu'un "symptôme" de problèmes plus profonds.
Ces derniers jours / semaines, d'autres discussions ont eu lieu, plus ou moins houleuses, plus ou moins émotionnellement difficiles. J'en viens à avoir le rôle de "médiatrice" entre eux puisqu'ils n'arrivent pas à se comprendre. Lui voudrait ce qu'il a avec sa femme avec une autre (en l'occurrence moi), sexe mis à part puisqu'il a été clairement dit que c'était une limite à ne pas franchir. Ainsi, il souhaiterait des soirées seuls avec moi, des câlins, de la complicité, dormir ensemble, etc... De fait, sa compagne ressent une grande insécurité et se sent totalement rejetée. Elle ne parvient pas à comprendre que les sentiments développés pour moi n'enlèvent rien à ce qu'il ressent pour elle, ce qui lui le met dans une position délicate où il est contraint de faire un "choix" aussi binaire que elle ou moi. Sans réussir à se décider bien entendu, les sentiments étant aussi forts d'un côté que de l'autre.
Je comprends tout à fait la réaction de mon amie en l'occurrence, il n'y a pas si longtemps, j'aurais réagit comme elle et rejeter en bloc l'idée de "partager" quoi que ce soit, et notamment les moments de tendresse.
De fait, je ne sais pas s'il y a une solution afin d'éviter la rupture. J'en viens même à douter du bien fondé de ma présence dans ces échanges, étant la cause involontaire du problème...
Discussion : Un aveu, et des tensions

Lanteans
le dimanche 14 mars 2021 à 22h55
Bonjour à tous,
Après la lecture de nombreuses discussions, je me sens prête à exposer la situation qui s'est imposée à moi il y a environ une semaine.
Un ami proche, en couple depuis environ 1 an, rencontre des tensions fortes avec sa compagne. Tensions dont je suis la cause involontaire.
En effet, cet ami et moi nous sommes rapprochés ces derniers mois (de façon purement amicale, sans ambiguïté) à la suite de soucis rencontrés dans ma famille et il se trouve que je me suis beaucoup confiée à lui. Nous nous ressemblons beaucoup et nous avons donc peu à peu tissé des liens forts.
Et, il y a environ 1 semaine, il a réalisé avoir des sentiments bien plus qu'amicaux à mon égard, sans pour autant que les sentiments ressentis pour sa compagne ne soient altérés. Beaucoup de discussions ont eu lieu suite à cet "aveu", entre elle et lui, entre elle et moi, ainsi qu'entre lui et moi.
L'idée de trouple, ou de relation multiple a été évoquée entre eux, sans que je ne participe à la discussion. Cependant, sa compagne est totalement fermée à cette idée, ce qui ne fait qu'augmenter les tensions entre eux.
Avez-vous des conseils / remarques avisés ?
Merci, à bientôt !
Discussion : Ils se déchirent, je suis témoin

Lanteans
le mercredi 29 novembre 2017 à 16h18
On dirait que Camille_B a bien retranscrit comment je perçois la situation ;)
Je ne suis pas totalement impliquée dans la situation. Je garde une certaine distance émotionnelle avec tout ça, d'autant plus que je distance physique aide beaucoup sur ce point. Comme tu le dis Camille_B, je regretterais de ne pas "tenter" quelques chose. Qu'il se sépare ou non ne dépend pas de moi ou de ce que je voudrais. J'essaie juste de les orienter sur des pistes de réflexion vers lesquelles ils n'iraient pas tout seuls.
Et concrètement, même s'ils se séparent, ça ne changera rien pour moi. La décision leur appartient, mais je voudrais que ça se fasse dans les meilleures conditions possibles, ou du moins, avec le moins de souffrances et de déchirement possibles.
Je pense réellement être ne mesure de les soutenir et de les aider. Bien qu'ils m'aient élevée, j'ai une vision de l'univers, du monde, de la vie, du couple et de tout un tas d'autres choses très différente de la leur; Je pense que ça ne peut que les aider de voir qu'il y d'autres façons de penser que celle qu'ils ont actuellement. Libre à eux ensuite d'y adhérer en connaissance de cause ou de la rejeter.
Discussion : Ils se déchirent, je suis témoin

Lanteans
le mercredi 29 novembre 2017 à 10h17
Merci de tout cœur pour vos conseils avisés, et merci bonheur pour avoir partagé cette fable. Je tâcherai de la garder à l'esprit en toute circonstance ! ;)
Pour te répondre Siestacorta, je n'essaie pas de leur faire faire des chose malgré eux, bien au contraire. J'essaie, du moins avec ma mère, de lui montrer qu'il y a d'autres manières d'appréhender le problème, qu'il y a toujours au moins deux points de vue opposés pour une même situation.
Ce que je déplore, c'est qu'elle n'arrive pas à voir au-delà de sa colère et de sa déception, elle est empêtrée là-dedans, et n'arrive pas à en sortir. Je sais bien que je ne peux pas la forcer à changer, ou à voir les choses différemment, ce travail ne peut venir que d'elle. Mais la voir souffrir et être impuissante face à cela, ne pouvoir que la prendre dans mes bras pour lui apporter un peu de réconfort me paraît bien insuffisant..
Discussion : Ils se déchirent, je suis témoin

Lanteans
le mardi 28 novembre 2017 à 14h13
Merci beaucoup pour vos réponses. Ca m'ouvre certaines pistes pour dire les choses, ou du moins les orienter vers une discussion.
Bonheur, je n'ai pas l'intention de me mêler plus que ça de leur vie de couple et de leurs problèmes, j'ai bien conscience que ce n'est ni mon rôle, ni ma place. J'essaie seulement de trouver des moyens de leur faire comprendre, à tous les deux, que la situation ne va pas s'améliorer s'ils restent dans cet état d'esprit. Loin de moi l'idée de les accabler encore plus. Quand je leur parle, c'est de façon très générale. Je ne fais aucun reproche, à aucun d'eux, leurs consciences respectives s'en occupent déjà bien assez, il est inutile d'en rajouter une couche. Je fais mon possible pour les épauler.
Siestacorta, merci pour ces pistes de réflexion qui me permettront peut être de faire accepter l'idée d'aller voir un conciliateur. J'avais pensé me proposer pour tenir ce rôle d'intermédiaire, mais c'est sans aucun doute une mauvaise idée, mon implication émotionnelle m'empêchant d'avoir suffisamment de recul et d'être totalement impartiale. Comme le dit bonheur, je ne veux pas me retrouver entre deux feux.
Pour ce qui est de sa culpabilité, il l'a subit sans aucun doute. Vis à vis de ma mère, certes, mais aussi vis à vis de moi. Il a plusieurs fois dit à ma mère de "ne pas m'embêter avec ça, qu'il ne sert à rien que je sois au courant". Je suis sa fille, sinon par le sang, du moins par choix et par affection, et je pense qu'il a peur de me perdre si ça se terminait mal entre eux. Il a peur que quoi qu'il arrive, je prenne le parti de ma mère parce que c'est lui qui a "fauté". J'espère avoir été suffisamment claire et convaincante en lui disant qu'il n'avait pas à s'en faire sur ce point, que quoi qu'il arrive, je resterais toujours sa fille.
Je pensais leur proposer de venir lire les différents témoignages sur ce forum. Sans parler de polyamour au sens strict, cela pourrait éventuellement leur ouvrir des pistes de réflexion. Qu'en pensez-vous ?
Discussion : Ils se déchirent, je suis témoin

Lanteans
le mardi 28 novembre 2017 à 10h55
J'aurais dû préciser que j'ai eu une longue conversation avec M ce week-end. Elle commence à prendre conscience que son comportement ne mènera à rien, si ce n'est fermer d'autant plus L. Elle a également conscience que si tous les deux continuent comme ça, ça finira par exploser, et ça ne fera pas du bien, ni à eux, ni à leur entourage.
Elle a réellement conscience de tout ça, mais quand elle se retrouve submergée par ses émotions (jalousie, peur, colère...), elle les subit et n'arrive pas à les maîtriser, et invariablement, c'est L qui prend tout ça de front.
Elle envisage la possibilité de consulter un thérapeute pour couple, mais ne veut pas en parler à L sous prétexte qu'il "refusera totalement l'idée".
Est-ce que je devrais proposer cette solution à L moi-même ?
Ou éventuellement proposer à M et L d'aller consulter un spécialiste seuls ? Ca ne peut qu'être bénéfique je pense, pour démarrer un travail sur eux-mêmes et prendre du recul sur la situation, ne serait-ce que pour trouver des solutions pour apprendre à maîtriser leurs émotions négatives et communiquer sereinement.
Je les aime profondément, et les voir se déchirer me fait souffrir. Je suis de nature empathique, si je vois quelqu'un souffrir, je souffre avec lui. Je prends une part de sa douleur et me l'approprie, ce qui fait que me sentir impuissante, comme maintenant, est très difficile à supporter et m'affecte plus que je ne le voudrais.
Je sais que je ne devrais pas tant m'impliquer dans leur couple, ce n'est pas mon rôle, et je ne suis pas convaincue que ce soit bénéfique. Mais rester sans rien faire, à ne donner que du réconfort dans les moments de crise, je ne sais pas faire..
Discussion : Ils se déchirent, je suis témoin

Lanteans
le mardi 28 novembre 2017 à 09h47
Bonjour à tous,
J'ouvre ce sujet car deux de mes proches sont dans une phase compliquée et je ne sais pas quoi faire pour les aider. Je suis bien consciente que leur histoire n'a pas grand chose à voir avec le polyamour, auquel cas je supprimerai le fil, ou les administrateurs s'en chargeront, mais je voulais tout de même tenter ma chance.
Alors voilà... M (ma mère) et L (mon beau-père) sont en couple depuis presque 20 ans, et mariés depuis environ 15 ans. Je considère L comme mon père, c'est lui qui m'a élevée après le divorce de mes parents. Depuis environ 1 an, la situation dégénère entre eux, mon beau-père s'étant rapproché d'une autre femme et ancienne collègue, que j'appelerai S.
Habitant à près de 1000 km de chez eux, je ne suis pas témoin direct de ce qu'il se passe à la maison. Cela dit, M se confie à moi, ayant besoin de parler et ne voulant pas impliquer ses amis, car elle a peur, je cite, "de passer pour une conne à vouloir sauver son couple malgré l'adultère". Elle est dans une grande détresse. J'ai passé le week-end avec eux, et je les vois imploser petit à petit et j'avoue ne pas savoir quoi faire.
J'ai exposer l'éventualité à M de s'ouvrir au couple libre, ou éventuellement, par la suite, au polyamour, mais elle est totalement fermée à cette idée et l'a rejetée en bloque, sans même me laisser le temps de lui expliquer. Elle reste bloquée sur "il m'a trompée, je ne veux plus qu'il la voit, sinon c'est fini".
De son côté, L, déjà peu locace de nature, ne fait que se replier davantage sur lui même et souffre énormément de la situation. Il en a parlé un peu avec moi et dit se sentir totalement étouffé par M, au point de ne pas vouloir rentrer à la maison. Il le fait néanmoins, mais avec la boule au ventre. Il faut dire que M l'épie constamment. Elle fouille ses comptes internet (Facebook, mail...), relève son compteur kilométrique pour voir s'il a fait plus de km que ce qu'il prétend, fouille dans son téléphone, etc... Et n'hésite pas à lui mettre sous le nez ses trouvailles, de façon agressive, croyant déjà tout savoir. Par conséquent, L ne parle pas, se réfugie dans le mutisme puisque quoi qu'il dise, il est celui qui a tort. Et, quand la pression devient trop forte, les deux explosent (téléphone balancé à travers la pièce, coup de pieds dans les porte au point de les casser, assiette lancées par terre, etc... et encore, ça, c'est seulement ce que M accepte bien de me dire !)
J'aimerais les aider à trouver une solution, ou du moins, à rétablir les canaux de communication mais ne sachant pas comment faire.. Ils sont sur une pente toxique et destructive, pour l'un comme pour l'autre. Je ne cherche pas forcément à sauver leur couple, je ne sais même pas si c'est possible, seuls eux peuvent le savoir, mais je cherche des moyens pour les aider à communiquer, en toute honnêteté, et surtout dans le calme et le respect.
Des idées ?
Merci d'avance pour vos conseils, et désolée si ce sujet est hors-sujet..
Discussion : Devons nous sortir du placard ?

Lanteans
le mardi 07 novembre 2017 à 16h45
Je ne suis pas convaincue que "sortir du placard" ou non soit réellement la question. Du moins, il y a une autre étape avant d'en arriver à cette question : Est-ce que l'on s'assume pleinement ?
De mon point de vue (et uniquement du mien), on ne peut pas s'exposer au grand jour si on ne s'assume pas pleinement, que l'on parle de polyamour ou d'autre chose d'ailleurs. Ce qui nous retiens de "sortir du placard" c'est la peur d'être jugé et rejeté par les autres, par le plus grand nombre. Or, si l'on s'assume pleinement, je pense qu'on n'a plus peur de ce regard ou de ce jugement, on apprend à ne plus y faire attention, on apprend à prendre en considération le seul jugement ou point de vue des personnes que l'on considère comme étant suffisamment ouvertes d'esprit, ou ouvertes à la discussion, et oublier le jugement du reste du monde.
Je ne dis pas que c'est facile, même quand on s'assume, on prends des coups. Je dis seulement que ces coups sont moins douloureux, et donc, qu'on a moins d'appréhension à les recevoir...non ?
Bonheur : J'aime beaucoup ton analogie entre tes amours plurielles, l'univers en expansion et les différents paysages, habités par différents habitants.. Très approprié, et très agréable à lire..
Je te piquerai sans doute l'idée quand un de mes amis me redemandera ce qui se passe dans ma tête ! :)
Discussion : Besoin d'y voir clair

Lanteans
le vendredi 06 octobre 2017 à 16h31
Je suis totalement d'accord avec elfi.
Les enfants sentent et subissent la crise tout autant que leurs parents, même s'ils ne savent pas de quoi il retourne. Ils peuvent très bien se dire que c'est de leur faute, qu'ils ont fait quelque chose de mal, qui a provoqué les tensions entre vous. Si personne ne leur explique de quoi il s'agit, il est fort possible que ça crée en plus des tensions avec vos enfants, d'autant plus s'ils sont aux portes de l'adolescence.
Je ne dis pas qu'il faut tout leur expliquer par dans le menu détail, mais à minima les rassurer, et leur expliquer qu'il y a quelques disfonctionnements que vous tâchez de régler.
Pour avoir subit ce genre de situation en tant qu'enfant, j'aurais vraiment voulu avoir une explication à l'époque. Même si je n'étais pas en âge de tout savoir et de tout comprendre, je pense que ça aurait en partie facilité mon adolescence et mes premières années en tant qu'adultes. C'est seulement depuis quelques années, c'est à dire 15 ans après, que j'arrive à prendre du recul et comprendre les raisons de leur séparation, et comprendre que je n'y étais pour rien.
Cela dit, je parle avec mon expérience personnelle. Chaque enfant réagi différemment à ce genre de situation, mais je pense que le mensonge ou le non-dit n'est vraiment pas une solution pour les épargner, bien au contraire.
Discussion : Besoin d'y voir clair

Lanteans
le vendredi 06 octobre 2017 à 11h26
Bonjour Wade,
Je me permets d'intervenir dans la discussion, que je suis depuis que tu l'as ouverte.
Je suis très peinée pour toi, pour vous, pour ta famille. Je sais ce que c'est de vivre ce genre de situation, notamment du point de vue de l'enfant. C'est sur ce point que je souhaitais intervenir.
Pour résumer : quand j'avais 6 ans, mon père a eu une amante (ma nounou), ma mère l'a découvert, n'a pas supporté la situation et après maintes disputes et sans explications pour moi, ils ont finit par divorcer.
C'est la version courte, seulement pour alimenter mon propos.
Pour ce qui est de l'enfant, je pense que tant que les parents sont sincèrement biens, heureux, peu importe ce qu'il se passe dans leur couple, l'enfant n'en pâtira pas. Ce serait une erreur que de penser que "ce que l'on ne sait pas ne peut pas nous faire souffrir". C'est faux, et je le sais d'expérience.
Donc le fait que ta compagne veuille parler de son amant à votre enfant ne me choque pas, bien au contraire. Ca lui permettrait de comprendre ce qu'il se passe à la maison.
En revanche, je pense qu'il est indispensable que vous lui parliez tous les deux, ensemble, dans le calme, et sans porter de jugement sur l'autre, ni rejeter la faute sur l'autre, juste expliquer la situation, les faits. Tout ce que veux un enfant, c'est que ces parents soient heureux et lui accordent l'attention dont il a besoin, peu lui importe la vie sexuelle de ses géniteurs !
Cela dit, pourquoi ne pas également envisager d'expliquer la situation à tous vos enfants, et pas seulement à l'ainé ?
Discussion : Une relation secondaire peut-elle durer (vraiment) dans le temps ?

Lanteans
le mercredi 27 septembre 2017 à 10h59
C'est un plaisir de partager avec vous ! :)
calinou696 : Encore une fois, et c'est l'un de mes défauts, j'ai du mal à mettre des mots exacts sur mes pensées.
Je ne vois pas du tout le polyamour comme une finalité en soi. Ce que je voulais dire par "je me sens fondamentalement polyamoureuse", c'est que c'est un mode de pensée et une dynamique relationnelle qui me correspondent. C'est seulement qu'il n'y a pas si longtemps, je n'avais pas de mot pour qualifier ce que je ressentais, ce dont j'avais besoin, jusqu'à ma découverte du polyamour. C'est la définition, le terme, qui se rapproche le plus de ma vision des relations, quelles qu'elles soient.
Est-ce que je vais un jour mettre cette théorie en pratique dans mes relations romantiques ? Je n'en ai franchement aucun idée. Cela dépendra des circonstances j'imagine...!
Discussion : Une relation secondaire peut-elle durer (vraiment) dans le temps ?

Lanteans
le mercredi 27 septembre 2017 à 08h53
Je me suis mal fait comprendre.
L'amour que j'éprouve pour cet ami est du même ordre que celui que je ressens pour mes parents, mes frères et sœurs...peut être même est-il plus fort encore puisque je l'ai choisi.
Je ne pense pas avoir ce décalage dont tu parles. Si c'était le cas, que je me voilais la face, je pense que je ressentirais une certaine jalousie de temps à autres envers son amoureuse. Or ce n'est pas du tout le cas, bien au contraire. Elle fait maintenant partie intégrante de cette relation et ça me ferait tout aussi mal de la perdre elle que le perdre lui.
Et même s'il n'y a pas de relation amoureuse, au sens romantique du terme, entre eux et moi, ça me fait parfois l'effet d'être dans une forme de polyamour. C'est en partie cette relation qui fait que je sens que je suis fondamentalement polyamoureuse, même si je ne l'ai encore jamais réellement expérimenté.
Merci à toi pour ces commentaires. Je tiens aussi à préciser que ça n'a pas été difficile de s'y tenir. Il était naturel que notre relation évolue dans ce sens. Je suis simplement heureuse qu'il ait trouvé une compagne qui lui convienne parfaitement, et qui ait réussi à accepter notre proximité. Ce qui est étrange, et paradoxal, c'est qu'au final, nous sommes encore plus proches maintenant que nous ne l'étions lorsque nous couchions ensemble !
Pour faire le lien avec ce que tu disais, j'ai l'impression de vivre avec lui ce que toi tu vis dans tes relations secondaires.
Merci à toi également pour tes questions et ta propre expérience ! C'est une discussion fort enrichissante ! :)
Discussion : Une relation secondaire peut-elle durer (vraiment) dans le temps ?

Lanteans
le mardi 26 septembre 2017 à 14h39
bonheur : Pour répondre à ta question, oui je l'ai aimé, et oui je l'aime toujours, et il me le rend bien. Cependant, je n'ai jamais été "amoureuse" de lui, et lui n'a jamais été "amoureux" de moi. Ce que je veux dire par là, c'est qu'il a toujours été clair entre nous que nous ne voulions pas de relation romantique. J'utilise le mot "sexfriends" faute de mieux. Nous étions vraiment des amis qui couchent ensemble, mais sans implication romantique. Nous nous sommes vus dans cette dynamique plusieurs mois, sans avoir d'autre partenaire.
Dans mon ressenti, je ne fais pas de différence entre l'amitié que je porte à cet ami en question, et l'amour que je pourrais porter à mon partenaire. L'amitié étant une forme d'amour, je ne vois donc pas de frontière entre les deux. Pour moi, il s'agit seulement d'une dynamique de relation différente.
Je ne sais pas si je suis très claire ^^
Pour ce qui est de l'amoureuse actuelle de mon ami, le début de leur relation a été compliquée. Il lui a fallu du temps pour digérer le fait que nous étions toujours aussi proches après ce qu'il s'était passé entre mon ami et moi. Il a fallu beaucoup de discussions entre eux, puis avec moi, pour que nous trouvions un équilibre. Etant donné que nous avons tous été honnêtes sur ce qu'il s'était passé, sur les limites que chacun voulait poser et sur nos ressentis respectifs, tout s'est fait assez naturellement.
Idem pour moi lorsque mon ami m'a annoncé qu'il avait rencontré quelqu'un et qu'il voulait mettre fin à notre relation physique. J'ai eu un pincement au cœur. Pas par jalousie, mais plutôt dans le sens où j'avais peur que notre relation disparaisse. A ce moment là, j'ai réalisé que la relation physique que nous avions n'était pas prédominante, ni même indispensable. Ce que j'avais peur de perdre, c'était son amitié, cette relation de confiance et de respect mutuel que nous avions développée. J'avais peur que les deux aspects soient indissociables. Au final, nous y avons tous trouvés notre compte :)
Au contraire de toi, je ne me confie pas forcément facilement. Créer des liens amicaux n'est pas difficile en soi pour moi, mais il m'est en revanche très difficile de les approfondir jusqu'à avoir un degré de confiance tel que celui que j'aie atteins avec mon ami. D'où le fait que je considère ce genre d'amitié comme de l'amour, mais sans lien romantique.
N'hésite pas à me dire si je ne suis pas très claire dans mon discours, je me doute que ça peut paraître chaotique !
Discussion : Eclairez moi....

Lanteans
le mardi 26 septembre 2017 à 11h20
Je pense que tu as cette sensation "qu'il t'aime moins qu'avant" car nous sommes presque tous éduqués, toute notre vie, de cette manière. Dans le sens où "si tu m'aimes, il ne doit y avoir personne d'autre", et donc, à l'inverse, "si tu aimes quelqu'un d'autre, c'est que tu m'aimes moins, ou plus du tout".
Or, je ne pense pas que ça fonctionne de cette manière : l'amour pour une personne n'est pas quantifiable. Ce n'est pas parque l'on aime plusieurs personnes que l'on en enlève à l'une ou l'autre. Nous aimons nos enfants de la même manière, nos parents, nos amis...Pourquoi serait-ce différent lorsqu'il s'agit de relation amoureuse ?
Cela dit, cela nécessite de la discussion avec ton mari pour déterminer où il en est et où toi tu en es, connaître vos besoins respectifs, qu'ils soient physiques ou affectifs. A partir de là, vous pourrez trouver une solution qui vous convienne à tous les deux :)
Discussion : Eclairez moi....

Lanteans
le mardi 26 septembre 2017 à 10h59
Bonjour Palomi, bienvenue !
Ton conjoint t'a seulement parlé de "désir" envers cette femme ?
Je pose la question car le polyamour implique bien plus qu'un simple désir physique, et il ne doit pas être un prétexte pour avoir "l'autorisation" d'aller simplement voir ailleurs... Il s'agit d'avoir des relations amoureuses multiples, toutes basées sur la confiance et l'acceptation des différents partenaires, avec certaines limites à ne pas franchir qui sont spécifiques à chaque relations..
Je te conseillerais également d'aller lire dans le forum les différentes discussions sur le sujet. Tu découvriras que tu n'es pas la seule dans cette situation, et éventuellement trouver des éléments de réponses sur comment réagir et aborder le sujet.
Courage à toi :)
Discussion : Une relation secondaire peut-elle durer (vraiment) dans le temps ?

Lanteans
le mardi 26 septembre 2017 à 10h54
Je viens apporter mon grain de sel dans cette discussion..
De mon point de vue, l'amitié est une forme d'amour. On construit une relation basée sur la confiance, le respect mutuel et la discussion. On converse généralement plus facilement avec des amis qu'avec notre partenaire (ce n'est que mon expérience qui parle).
J'ai commencé la relation avec mon plus proche ami en tant que "sexfriend" (je n'aime pas vraiment ce terme, mais faute de mieux...). Nous nous sommes très vite rapproché, nous avons beaucoup de points communs et relativement la même façon d'abordé les choses. Nous avons donc eu une relation, presque de couple, puisque nous nous sommes vus plusieurs fois par semaine, de façon exclusive, pendant plusieurs mois d'affilée. Il a ensuite de son côté mis fin à nos échanges physiques après une rencontre, et ça n'a en rien terni la relation amicale que nous avions développée. J'avais, et ai toujours, des sentiments forts à son égard. Nous nous voyions toujours plusieurs fois par semaine, en tout bien tout honneur désormais, et aucun de nous n'en souffre.
C'est ce que me fait dire qu'une relation secondaire peut tout autant durer qu'une relation principale. Je suis en quelque sorte devenue sa relation secondaire, même si nous n'avons plus de rapports physiques maintenant qu'il est en couple. Sa partenaire est au courant de tout ce qu'il s'est passé entre mon ami et moi, et, à force de discussion, a compris et accepter que nous soyions restés proches. Elle est à son tour devenue une amie proche et je la vois également régulièrement.
A partir du moment où toutes les personnes impliquées sont honnêtes les unes envers les autres, je ne vois aucune entrave au fait qu'une relation "secondaire" puisse durer dans le temps.
A bientôt ! :)
Discussion : Découverte et questionnement

Lanteans
le mercredi 20 septembre 2017 à 12h22
Toinou : Nous somme tout à fait conditionné à ne pas parler de ce genre de chose, ou du moins, à avoir une réaction de colère, de jalousie ou de rejet lorsque notre partenaire aborde ces questions. C'est vraiment dommage, surtout en sachant que cela arrive à n'importe qui. Qui ne s'est jamais retourné sur quelqu'un dans la rue alors qu'il/elle est en couple ? Qui n'a jamais trouvé quelqu'un d'autre de vraiment mignon, ou plus sympathique que la moyenne ? Je trouve ça vraiment dommage que cet état d'esprit de méfiance et de remise en cause des sentiments de l'autre soit devenu "normal" et que l'on ne puisse pas en discuter librement.
Pour ce qui des "ex", je suis à nouveau d'accord avec toi, ça entre dans la même catégorie. Cela dit, j'ai toujours gardé contact avec mes ex même en étant en couple. Pas parce c'étaient des ex, mais avant tout parce que ce sont des amis, plus ou moins proches. Et on ne peut pas effacer complètement une personne avec qui on a partagé plusieurs mois, plusieurs années, de complicité ou de relation. En ce qui me concerne en tout cas.... Je comprends que certaines personnes ne veulent pas garder contact et ce, pour diverses raisons, mais ces raisons demeurent personnelles. Je trouve aberrant que le partenaire actuel interdise à son compagnon / compagne de rester en contact avec certaines personnes sous prétexte que ce sont des ex. Le "risque" est minime à partir du moment où les partenaires sont honnêtes les uns envers les autres, quelle que soit le type de relation qu'ils entretiennent.
Discussion : Découverte et questionnement

Lanteans
le mercredi 20 septembre 2017 à 09h46
Toinou : C'est exactement ce que je voulais dire ! Avoir cette liberté, sans appréhension, de pouvoir parler de sujets "tabous" dans certains couples. Même pas besoin de pratiquer le polyamour pour développer ce genre de communication me direz-vous, mais j'ai la sensation que c'est quelque chose de mal-vu, ou de "pas bien", d'évoquer le fait que quelqu'un d'autre nous plait avec notre partenaire. J'ai eu ce problème avec mon dernier amoureux en date. Un autre me plaisait (beaucoup), je lui en ai parlé, mon amoureux m'a quittée (c'est la version courte). Je trouve ça triste d'abandonner une relation dans laquelle on se sent bien seulement parce que la personne avec qui on a cette relation n'a pas peur de parler de ce qu'elle ressent ou de ce qu'elle pense..
Camille B : Il est vrai que je n'ai jamais été dans une telle situation. Cela dit, si une relation nous met dans une telle insécurité que la jalousie prend le dessus et que l'on perd toute confiance en soi, Est-ce réellement épanouissant ?
De mon point de vue, même en en parlant, je ne pense pas que ce genre de sentiment puisse disparaître complètement, on en garde toujours un trace ou des doutes. Je ne me vois pas vivre une relation qui ne me permettrais pas d'être en confiance avec mon partenaire. C'est sans doute naïf de ma part...?
En tout cas, merci pour vos réponses à tous ! Cette discussion me fait beaucoup réfléchir et permet de remettre les choses en perspective :)
Discussion : Découverte et questionnement

Lanteans
le mardi 19 septembre 2017 à 11h21
Même sans aller jusqu'à parler de liberté émotionnelle, j'ai remarqué (que ce soit par ma propre expérience, ou celle de proches, famille et amis) que les couples "classiques" (faute d'autre mot plus parlant...), on a plutôt tendance à pratiquer une culture du secret et du sacrifice : "Surtout n'en parle pas à mon copain", "Si tu m'aimes, tu dois faire ci, te comporter comme ça, arrêter de voir telle ou telle personne", et autres joyeusetés de ce genre.
Ca me parait logique, à force de développer ce genre de "communication", de se retrouver noyer dans ses mensonges et finir par se sentir prit au piège dans une relation qui aurait pu très bien fonctionner avec un peu d'honnêteté et de transparence.
Bien évidemment, cela demande de l'écoute et de l'ouverture d'esprit de la part des deux parties, ce qui n'est pas toujours simple à trouver..^^
Discussion : Découverte et questionnement

Lanteans
le lundi 18 septembre 2017 à 23h40
Merci à tous pour vos réponses et vos conseils.
TrioBulle, comme pour n'importe quel choix, ou quelle direction prendre, il n'y a que nous même qui puissions savoir quelle solution est la meilleure pour nous. Et peu importe ce qu'en disent les amis, la famille...Je suis habituée à faire mes propres choix ;)
Camille_B, merci pour tes conseils ! Et tu as raison, il n'y a qu'en essayant que l'on peut savoir si quelque chose est fait pour nous ! :)
Je ne suis pas jalouse de nature, même en ayant été uniquement en couple exclusif et monsieur se permettait d'être "relaxé" avec d'autres personnes que moi, pas jusqu'à atteindre les rapports charnels cela dit.
Ce qui m'attire dans le polyamour, ce qui me semble presque utopique à vrai dire, c'est cette culture de la communication et de l'honnêteté qui semble des qualités indispensables pour le vivre sereinement. Ayant déjà été amoureuse de deux hommes en même temps, dont l'un avec qui j'étais en couple, je sais d'expérience que le secret et les non dits sur ce genre de sujet (pour ne pas dire sur tous les sujets) sont le poison d'une relation.
Et même si je ne le pratique jamais, découvrir les détails de ce mode de vie m'aura à minima permis de me poser des questions sur moi même et sur les autres que je ne m'étais jamais posées, et ça continue !
À bientôt :)