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Discussion : [Site] vennvibe.com (rencontres poly)

artichaut
le dimanche 28 avril 2024 à 11h27
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Fluide
Bi-curieux.se
Spectrasexuel-le
Hétéroflexible
- Identité de genre (un seul choix possible)
Agenre
Androgyne
Bi-genre
Genre fluide
Genre non conforme
Genderqueer
Demi genre
En questionnement de genre
Intersexe
Homme
Femme
Non-binaire
Autre -> n'est bizarement pas dans l'ordre alphabétique !
Pan-genre
Transféminine
Transmasculin
Personne transe
Homme trans
Femme transe
Transe non-binaire
Bispirituel-le
Tout le monde- Statut relationnel (un seul choix possible)
Célibataire
Dans une relation
Dans plusieurs relations
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Au 28/04/2024, il y avait 911 membres.
Il semble y avoir une grande proportion d'hommes.
Discussion : Comment construire des relations saines ?

artichaut
le dimanche 28 avril 2024 à 01h36
J'ai l'impression qu'il peut y avoir plusieurs choses en jeu dans ce que tu nommes : des choses ponctuelles et concrètes (par exemple de la gestion de quotidien) et des choses plus transversales, plus insidieuses, ou plus fondamentales (les notions de respect, de consentement, d'équité, etc).
Pour avancer dans ta/tes question/s, j'ai l'impression qu'il y aurait aussi une distinction a faire entre les besoins et les limites.
Enfin il y a probablement une part qui n'est pas réductible à de la théorie, et qui ne peut se réfléchir que en contexte, à l'appui de cas particuliers.
*
Je suis un homme, je peut parler de mon vécu.
J'ai changé a plein d'endroits. Je ne dis pas que je n'ai pas un éternel train de retard, et que je ne suis pas encore loin du compte, mais clairement, en matière d'empathie, de gestions des émotions, de charge relationnelle,… je n'en suis pas au même point qu'il y a 10 ou 20 ans.
Ce qui m'a fait changer (a peu près dans l'ordre d'importance, et chronologique) :
- les copines (principalement les féministes, et principalement les très proches, dans le spectre amies-amoureuses)
- les écrits, podcasts, films, etc (principalement des écrits féministes, mais aussi et dans mon cas c'est notable, des écrits d'hommes)
- mes réflexions, auto-analyses, meta-analyses, les prises de consciences, ma volonté de changer et d'aller vers un monde meilleur et de meilleures relations, certains changements qui en entraînent d'autres, voire font boules de neige, la constatation des transformations apportées par les changements, etc
- des grands drames de la vie
- les copains (au début pas forcément les plus proches, plutôt même des inconnus, et avec le temps de plus en plus les proches)
Les endroits où je refuse de changer :
- si ou quand je ne comprends par les raisons du changement invoqué
- si je ne suis pas intimement convaincu de l'intérêt dudit changement
- quand le changement me met trop en fragilté, voire en danger, qu'il touche à une colonne vertébrale de ma personnalité
- quand je sens que le sol se dérobe sous mes pieds, ou qu'on veut me convaincre qu'on sait mieux que moi ce que je vis, ce que je pense, ce que je ressent
- si ça dépasse certaines de mes limites
Ces refus ne sont pas toujours rédhibitoires et définitifs, ça dépend, parfois c'est juste une question de temps.
Ce qui inversement me fait changer :
- comprendre
- valider intimement et intellectuellement le but et/ou le processus
- la passion de la remise en question pérpétuelle et du décorticage (intellectuel d'abord, émotionnel ensuite)
- l'empathie et l'amour
*
Chronologiquement, je pense que sans l'abnégation et le dévouement de certaines copines féministes (tantôt dans la geulante, tantôt dans le soin) je n'aurais pas changé, ou bien peu.
Inversement aujourd'hui je sens que je me suis beaucoup autonomisé en changement.
Ça me donne le sentiment qu'au moins pour moi, il y a eu besoin de quelque chose comme un déclic (enfin plusieurs déclics, car il a aussi fallu passer des caps de désillusions, de fausses victoires, de découragement, de prosélytisme mal placé, des traversées de conflits, etc.) pour en arriver à une relative autonomie, pour être capable d'aller chercher moi-même des ressources, de l'aide, des discussions auprès de mes pairs, etc.
Bon le monde à changé, le féminisme est devenu mainstream. Peut-être que certaines choses sont plus accesibles, plus ententables aujourd'hui (en tout cas aux plus jeunes générations). Peut-être qu'il y a moins de taf, ou qu'il faut moins de temps pour déclencher des déclics ?
*
Je ne sais pas si ça t'aide…
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le samedi 27 avril 2024 à 22h38
Alabama
je dirais plutôt qu’on y met des choses que l’on ne devrait pas y mettre. Comme « si on est en couple c’est obligatoire », « si tu ne me désires pas c’est que tu ne m’aimes pas », « si je ne fais pas de sexe je suis un·e raté·e », etc…
Oui, tout à fait. C'est ce que j'apelle sur-investir, sans doute.
Alabama
pas de frustration de mon côté, c’est même l’inverse : ça me défrustre, car j’ai retiré mes attentes
Oui, c'est aussi ce que j'ai vécu, quand ça m'est arrivé.
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le samedi 27 avril 2024 à 21h15
…enfin je rejettes l'amour-amoureux comme je rejette l'hétéronorme et comme je rejettes la sexualité normée.
Disons que c'est comme si je considérais que par rapport à nos habitudes, à la hauteur, le niveau de là où on place généralement le sexe et l'amour dans notre vie, c'est comme si je préconisait de n'en garder que 1%.
Reconfiguer à 1% notre désir de sexualité et notre désir de grand amour et avancer à partir de là. Ne leur donner que 1% d'importance dans nos vies, et donc donner — pour un temps au moins — 98% à toute l'étendue des autres possibles. Et aller explorer activement ces 98%.
Et donc il ne s'agit pas du tout de supprimer le sexe et l'amour-amoureux, mais juste les replacer à une place non-démesurée, les destituer du pied d'estale sur lesquel notre culture les a placé, les détrôner en quelque sorte.
[Je dis 1% exprès pour marquer les esprits et bien faire comprendre l'intensité de la chose. Mais en réalité ça serait peut-être plutôt du 10%, …et 80% pour le reste des possibles]
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le samedi 27 avril 2024 à 21h04
Alabama
Cela m'a fait un énorme soulagement, et je découvre que je suis capable d'accepter l'idée qu'il n'y ait pas de sexe, et le vivre bien. Ça me fait penser à une autre discussion que l'on a eue sur l'inhibition du désir. Je ne sais pas si j'inhibe mon désir, mais en tous cas je ne l'encourage pas. Et ça me fait du bien, je vis la relation d'une autre façon. Je vais finir par comprendre ton point sur ce sujet peut-être !
Oui, tu vois, (inhiber ou) arrêter d'encourager ton désir avec cette personne, c'est peut-être une manière d'arrêter de surfocaliser, de surinvestir la sexualité. C'est contre-intuitif, c'est frustrant au départ, on peut même avoir le sentiment de ne pas se respecter soi, d'être dans du renoncement catho à 2 balles, mais on finit par découvrir autre chose, une manière d'ont on ne s'imaginait pas forcément capable d'être ou de relationner. Ça enrichi notre expérience de vie et l'étendue de nos possibles. Ça élargit notre zone de confort relationnel. Et même (c'est mon expérience) ça vient te nourrir affectivement à des endroits innatendus.
Et ça n'empêches nullement de vivre les choses +sexuellement avec d'autres personnes, si d'autres personnes sont raccords avec toi.
Alabama
Mais renconcer à l'amour-amoureux, je n'en suis pas capable, et je ne le désire pas. D'ailleurs, pourquoi, toi, tu désires y renoncer ? D'où ça part, émotionnellement ?
Ma première réaction à été « mais je ne rejettes pas du tout l'amour-amoureux ! »
Comme le sexe, je dis juste : arrêtons de surfocaliser ça, et de penser que sans ça, la vie est trop triste. Arrêtons de chercher ça, et de partir de là. De le penser comme un préalable, un pré-requis à toute relation digne de ce nom.
Et si de fait, ça déboule dans notre vie, arrêtons de le surinvestir, de prendre des vessies pour des lanternes, et ainsi de suite.
…mais en fait si, t'as quand même raison, je rejettes l'amour-amoureux, mais ça c'est plus à titre personnel. Je ne dirais pas que c'est intrinsèque en soi à cette proposition de changement de paradigme.
Discussion : Renoncer au polyamour

artichaut
le samedi 27 avril 2024 à 20h39
Alabama
Alors, je pense que tu interprètes mes mots. Nulle part je n'ai dit qu'il faut en passer par là. Je dis juste que dans cette relation, je vis aussi une profonde amitié
Ah oui, ok, j'avais mal compris.
J'avions cru que tu disais que cette amitié-là, parce que vécu dans un cadre amoureux, dépassait en… (qualité, intensité… le mot que tu voudras) tes autres amitiés.
Peut-être ça m'a fait penser à des personnes (j'en ai connu) qui semblent ne pouvoir être "hétéro-ami·e·s" (ami·e avec une personne du sexe/genre opposé) qu'après une période avec sexualité.
Alabama
Tu peux expliquer cette histoire de pénurie et d'offre et de demande ?
A peu près toutes les personnes que je connais (quelque soit leur genre) galèrent graaaaave à trouver ce qu'elles recherchent en matière relationnelle. Des personnes qui se disent comblées et heureuses relationnellement, je n'en connais pas beaucoup.
Les mecs cis ont l'habitude de se plaindre (notamment sur ce forum) que c'est trop injuuuuste, qu'ils galèrent à rencontrer des meufs (notamment sur les sites de rencontres), mais quasi toutes mes copines se plaignent de la même chose, que c'est trop galèèèèère de trouver des mecs bien (ou des meufs d'ailleurs).
Ça me fait penser qu'il y a un sentiment de pénurie (de belles personnes et de belles relations).
Ce qui n'est absolument pas logique. Puisque toutes ces personnes qui cherchent devraient, en toute logique, se rencontrer et matcher.
Et quand tu galère tant pour trouver ce que tu cherches (certes sans te remettre en question sur ce que tu cherches), tu peux avoir l'impression d'être pris dans un marché ultra concurentiel (ou tu te fais gohster comme tu te ferait licencier, dès que tu fais un truc de travers) et que pour réussir à tirer son épingle du jeu, il faudrait comme se vendre, ce serait comme aller à un entretien d'embauche, devoir se faire passer pour ce qu'on n'est pas, etc. Alors si tu arrive enfin à matcher avec quelq'un·e tu vas surtout pas prendre le risque de te montrer tel·le que tu es. Et c'est un cercle vicieux sans fin.
Bon, on s'éloigne peut-être du sujet du renoncement au polyamour…
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le samedi 27 avril 2024 à 11h03
Peut-être c'est ça, d'ailleurs que je devrais dire, pour ne pas risquer d'être mal compris : ce changement de paradigme part du principe qu'il n'y aura ni sexe, ni amour-amoureux !
Et là je perds 99,99% des gens. Et on me dira "Ah, mais c'est juste de l'amitié ton truc". Mais au moins, avec ce 0,01 qui reste, on peut vraiment commencer à discuter, et envisager une toute autre façon de faire et d'envisager les choses.
En réalité ce changement de paradigme n'empêche en rien le sexe ou l'amour, mais la surfocalisation sur ces notions est telle, que sans proposer des les enlever, j'ai le sentiment de ne jamais pouvoir être compris.
Tant que l'on a cette ligne de mire du sexe, ou de l'amour-amoureux, on reste dans l'ancien paradigme.
Discussion : Renoncer au polyamour

artichaut
le samedi 27 avril 2024 à 10h47
Alabama
Je me suis fait la réflexion il y a peu, que ton paradigme me ferait sans doute plus envie si j’étais un homme.
J'ai répondu là.
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le samedi 27 avril 2024 à 10h44
Je choisis de répondre plutôt ici, à un commentaire posté ailleurs :
Alabama
Je me suis fait la réflexion il y a peu, que ton paradigme me ferait sans doute plus envie si j’étais un homme. En tant que femme, je le vis différemment je pense. Je pense que les hommes ont du mal à aimer, en particulier aimer les femmes. Aimer fait peur, c’est profond et ça chamboule. Accepter d’être dépendant de l’autre, c’est incompatible avec l’identité d’homme telle qu’elle se construit dans le patriarcat.
Et donc je ne suis pas étonnée que l’engagement soit voulu par les femmes et fui ou vu comme contraignant par les hommes. Et que petit à petit des femmes aussi le rejettent par réaction, parce que ce serait ne pas être cool, ou par peur d’être enfermée dans une relation aliénante pour elles, ou par peur que ça n’empiète sur le reste de leurs vies car par éducation elles apprennent à se faire passer après tout le monde.
Donc je me demande à quel point refuser la monogamie, du côté des hommes ce n’est pas refuser l’engagement, refuser de donner de soi, et à quel point ton nouveau paradigme n’est pas teinté de cela aussi. C’est une question ouverte, pas une certitude ou un jugement .
C'est une question que je me pose beaucoup aussi. En tout cas celle-ci : mon refus, non seulement de la monogamie, mais aussi de vivre une « relation amoureuse » est-elle emprunt d'un refus d'engagement ?
Je pense même que j'ai une once de culpabilité (chose pourtant pas très présente chez moi) à cet endroit.
Gros sujet, en tout cas.
Pour l'instant, mes réflexions sur le sujet me laisse plutôt à penser que non (il me semble que je suis plutôt quelqu'un qui s'engage, justement).
Après ta question portait sur mon changement de paradigme, donc sur un concept, et pas seulement sur mon chemin de vie perso.
Je ne sais pas. Et je ne sais pas s'il est plus suceptible de plaire aux hommes, plutôt qu'aux femmes. Je pense surtout que pour l'instant, il n'est pas du tout clair ce changement de paradigme.
En tout cas je te rejoins sur le fait qu'à mon sens, aller vers le polyamour, du côté des hommes, va souvent avec un refuser de s'engager (et pire encore avec "l'anarchie relationelle", je trouve).
Pourtant la monogamie pour moi, permet déjà ça : le refus pour les hommes de s'engager dans les faits (au delà d'un discours d'engagement initial). Le patriarcat est bien rôdé à cet endroit et permet tout à la fois de déserter la charge relationnelle (puisque c'est bon "on est en couple"), de déserter la charge parentale (sous couvert de "travailler pour subvenir aux besoins du ménage"), d'avoir des aventures extra-conjugales, etc, etc.
Le "polyamour hiérachique", par exemple, permet juste d'ajouter une dimension supplémentaire de désertion (de la charge inhérente au couple socle) sans perdre les privilèges acquis par la monogamie.
Et "l'anarchie relationelle" permet de traiter toutes ses relations comme secondaires.
Dans ce changement de paradigme je ne promet ni "le sexe", ni "l'amour-amoureux". Donc je pense que ça n'est attirant pour aucun des deux genres consacrés.
Discussion : Renoncer au polyamour

artichaut
le samedi 27 avril 2024 à 10h22
LeGrandStyle
Je ne pense pas que je pourrais définir l’amour, mais si devais choisir un mot, je dirais simple.
Alabama
Pour autant, effectivement avant ma relation amoureuse actuelle il y a des choses que je n’avais pas ressenties. Une sorte de calme intérieur effectivement, de simplicité. Je ne dis pas que la relation est simple. Mais mon amour lui, est simple et doux.
Au moins sur ça, je vous rejoint, moi aussi je tend vers la simplicité. (…et d'ailleurs, en lien avec le titre de ce fil, moi aussi j'ai renoncé au "polyamour").
Et en un sens, oui, la monogamie fait cette promesse de simplicité
- que soit en terme social (c'est bon je suis casé, c'est bon j'ai répondu au injonctions, ayé je suis en couple, ouf je suis dans la norme, ça c'est fait…).
- ou même en terme déçu-du-poly (finie la jalousie, les emplois du temps compliqués, la charge relationnelle à outrance, la recherche permanente de nouveaux partenaires, les ruptures à la chaîne…)
En mode moins caricatural peut-être, la monogamie promet en se concentrant sur une seule relation, de pouvoir mieux en prendre soin, et fait la promesse d'un avenir (supposé serein, avec cette idée sinon de vieillir ensemble, en tout cas de relation qui s'inscrit dans le temps).
Et cette simplicité promise, elle est précieuse, donc quand on a la chance de la trouver (dans le sentiment de pénurie qui caractérise un marché concurentiel, d'offre et de demande), ça semble logique de vouloir la garder, la préserver.
Une dernière chose qui me semble importante, la monogamie rejoint, me semble t-il, un genre de simplicité dans cette sorte d'évidence, ou de cohérence-dans-la-continuité, en retrouvant une part de ce qui a été pour la plupart d'entre nous le point de départ de notre vie : un foyer parental heureux. Pouvant donner un surplus de sens à notre vie. Et même sans faire d'enfant, voire même sans habiter ensemble, je parle ici d'un surplus de sens symbolique, quelque chose comme reconnecter à ses racines.
Alabama
A cela j’ajoute que cette personne est devenu un ami très proche, avec qui j’ai envie de faire tout un tas de choses. Je n’avais jamais vécu de véritable amitié dans mes autres relations amoureuses, ce qui est triste j’en conviens
Je trouve ça triste en effet qu'il faille en passer par une relation amoureuse-monogame… pour devenir… des ami·e·s très proches. Mais certes, si c'est là le chemin, pourquoi pas.
Discussion : [Lexique] polyacceptant·e (ou poly-acceptant·e) poly-compatible — pertinence et définition —

artichaut
le samedi 27 avril 2024 à 00h06
En 2019, je disais :
artichaut
La première occurrence que j'ai pu trouver de l'emploi du mot polyacceptant·e (sur le net, ou sur ce site) est celle-ci (et dans une version, déjà +intéressante et précise, je trouve) :
Popol (invité), le dimanche 01 avril 2012
En fouillant mieux le forum j'ai trouvé +ancien ! (désolé Popol)
Siestacorta, le mercredi 09 mars 2011 #
Mais aussi, le caractère de ta compagne. Comme tu la décris plutôt monogame, je suis curieux d'en savoir plus sur ce qui lui permet cette poly-acceptance ou cette compersion, pour dire ça avec des grands mots...
(c'est moi qui souligne)
…et même un post qui date du tout début du site, à savoir janvier 2009 (le site étant né en décembre 2008) initié par @AttireDailes et qui s'intitule Acceptation heureuse, ou subie ? et qui s'étonnait déjà d'avoir trouvé dans la FAQ cette définition : « Ce qui définit une relation polyamoureuse c'est que chaque personne impliquée connaît et accepte l'implication des autres. » (c'est moi qui souligne).
Les débats étant déjà là à l'époque :
AttireDailes
Le vif du sujet. Je m''interroge sur ce fameux niveau d'acceptation. Il peut être éclairé, voire heureux, mais ausis souvent subi, de mauvaise fortune, à défaut d'être de bon coeur.
Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

artichaut
le vendredi 26 avril 2024 à 21h23
Alabama
Ce qui me vient en te lisant @artichaut, c’est que pour moi ces termes pourraient être utilisés comme une description et non comme une prescription
Ça m'a donné envie d'en savoir plus sur l'apparition du mot…
Wikipédia dit :
…le terme « hétérosexuel » n'apparaît qu'après la formation du mot « homosexuel », auquel son créateur, Karl-Maria Kertbeny, opposait d'abord le terme « normalsexuel ». En français, l'adjectif apparaît en 1891, et le substantif « hétérosexualité » en 1894.
Ce serait donc comme cis-genre, pour visibiliser une norme invisible.
Ah, ça me le rend déjà plus sympathique ce terme hétéro.
Alabama
Passer du temps entre femmes (…) Les femmes entre elles de touchent, se complimentent, se soutiennent, ce qui est souvent décrit comme étant propre à la relation amoureuse et qui fait pourtant souvent défaut dans les relations hetero de la part des hommes. En ce sens les femmes hetero peuvent souvent avoir des relations plus intimes avec leurs amies qu’avec leurs conjoints. Mais le carcan de l’étiquette invisibilise ce type de relations.
Oui, c'est typiquement ce genre de chose que j'ai à cœur de changer.
La question n'est pas de savoir si on se touche la bite, ou pas. Sauf cas de pédocriminalité ou d'interactions non-consenties (ou pour le plaisir de "parler de cul" entre ami·e·s), on s'en fout, ça ne regarde que les concerné·e·s.
En revanche pouvoir avoir des relations ouvertement intimes (au sens affectif, au sens tendresse, etc), qui ne dit rien de ce qu'on peut vivre avec cette personne dans une intimité en privé (ni dans un sens, ni dans l'autre), voilà ce vers quoi je voudrais tendre.
Et ce, non pas avec tout le monde, mais avec qui on veut. Sans devoir se justifier par une orientation "amoureuse" ou "sexuelle", ou par un statut relationnel du genre de la fameuse question « Vous êtes ensemble ? » ou « C'est ta copine ? »
Alabama
Je dirais que ces termes me sont utiles d’un point de vue politique, mais que dans une discussion de cœur à cœur sur mes attirances je n’en ai pas l’utilité. Je crois qu’on peut s’en passer totalement dans certains contextes intimes.
Oui, c'est ce que je ressent aussi.
Et je sens que je voudrais pouvoir m'en passer dans certains contextes sociaux (a minima dans les contextes de convivialité entre personnes de réseaux affectifs proches).
Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

artichaut
le vendredi 26 avril 2024 à 15h11
artichaut
Cette surfocalisation fabrique pour moi, un monde étriqué et non désirable.
Une presque-boutade m'est venue : ce que je ressent, c'est la suffocation liée à cette surfocalisation.
Oui bi/pan queer non-binaire… sont des concepts qui peuvent apporter de l'air.
Ça ne change malheureusement pas le monde, mais ça peut sans doute le rendre plus respirable, au minimum en apparence, ou par endroits.
Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

artichaut
le vendredi 26 avril 2024 à 11h37
En résumé, je pense que ce qui me dérange dans ce concept hétéro, c'est la surfocalisation, sur un genre en particulier, sur la notion même de genre, sur des interactions-type supposés (le "sexe"), sur des ressentis-type suppossés (être "amoureux").
Cette surfocalisation fabrique pour moi, un monde étriqué et non désirable.
Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

artichaut
le vendredi 26 avril 2024 à 11h17
Et du coup, creusons un petit peu plus cette notion d'hétéro.
Alabama
Je pense que notre manière d'être attiré·e est énormément influencée par la culture, par la construction de genre (la nôtre et celle des autres), ce qui rend la réponse à ta question assez ardue.
En tout cas pour moi, ça rend la question caduque.
Je ne suis en aucun cas attiré par toutes les femmes, donc je n'ai en rien besoin de ce concept pour me définir. Je le trouve non-opérant.
Et par contre, je vois trop en quoi ce concept sert à nommer par quel genre on n'est pas attiré. Et donc à sauver une morale, ou asseoir des catégories qui servent à exclure.
Alabama
artichaut
Et ça veut dire quoi "sexuel" ou "amoureux" ?
Wow, vertigineuse question.
Je me demande souvent qu'est-ce que c'est "être amoureux·se". Franchement, l'existence des personnes asexuelles me fait complètement douter de ma propre définition. Car pour moi le sentiment amoureux est complètement corrélé à l'attirance sexuelle. Si je ressens de l'amour pour quelqu'un ET de l'attirance sexuelle, bah je suis amoureuse :D et donc je peux être amoureuse 1h, une nuit, 10 ans...
Je n'ai pas eu l'occasion de discuter avec une personne asexuelle amoureuse, j'adorerais avoir cette discussion pour comprendre, et peut-être que cela modifierait ma définition "d'être amoureux·se".
Je vais prendre les deux choses séparément ("sexuel" et "amoureux").
1. sexuel
Si on définit 'sexuel" d'un point de vue normé, je dirais que c'est le fait de partager de la génitalité excitatoire.
Être hétérosexuel·le serait donc partager, ou ressentir du désir à l'idée de partager, de la sexualité génitale excitatoire avec les/des personnes d'un autre sexe/genre que nous.
C'est hyper restrictif, et c'est sur-focaliser un type d'interaction. On peut aimer ou pas la sexualité génitale excitatoire, là n'est pas la question, mais en faire un critère évaluatif des relations et de nos orientations, là me semble être souvent le problème. On sur-focalise un type d'interaction (et souvent avec ça, une ou des pratiques bien précises) et on finit par ne voir plus que ça.
Du coup, si j'ai du mal à me ressentir "sexuel" au sens de la norme, j'ai du mal à me ressentir hétéro-sexuel.
Sauf dans certains cas très précis, cette définition normée de la sexualité ne me convient pas du tout. Pour en avoir déjà parlés ensemble toi et moi @Alabama, je sais qu'on partage plutôt cette définition : est sexualité/sensualité tout ce qui me mettrais mal à l'aise, si je m'imaginais le faire avec mon enfant (en considérant, bien sûr, que je ne suis pas tenté par la pédocriminalité). Donc certains baisers, touchers, regards sont "déjà" de la sexualité.
Selon la définition, que ce soit en pratique ou en désir, je ne me situe pas du tout au même endroit.
Et en l'abscence de défintion claire et commune, me dire hétérosexuel ne veut rien dire. Et si j'envoie bouler les normes en matière de sexualité, j'envoie bouler du même coup le terme hétérosexuel.
2. amoureux
Selon la norme être amoureux pourrait être ressentir des papillons dans le ventre, avoir tout le temps envie de voir, d'être avec la personne, etc. Voire que l'abscence de la personne crée en nous un manque, un sentiment de vide.
Perso, j'assimile ça à une pathologie révélatrice de carences affectives profondes.
Donc je ne tiens pas à me définir à partir de ce concept. Ce qui ne veut pas dire que je prétends ne pas avoir de carences affectives profondes, mais je n'ai pas du tout envie de me définir par ce prisme.
Peut-être que ce dont je parle comme norme amoureuse, c'est juste la NRE, la passion du début, cet ego-trip qui nous fait voir en l'autre un mirage de nous-même ? Mais dans ce cas, moi non plus je ne sais pas trop c'est quoi "être amoureux" selon la norme, sinon comme (ce que j'entends que) tu dis, être ami·e·s plus du sexe.
Et si au contraire j'élargit mes sentiments d'amour à toutes les formes d'amour, ou même à toutes les formes d'amour pouvant inclure de la "sexualité" (voir 1.), alors pareil le concept d'hétéroamour (ou "hétéroromantisme") me semble non-seulement inopérant, mais de surcroît, là encore, vient sur-focaliser un type de relation/ressentis, créant des hiérarchies, des reléguations, des traumas.
*
En définitive, trouvant les concepts d'amour et de sexe bien trop étriqués, il m'est difficile de les utiliser pour en plus aller ensuite coller ça à toutes les personnes d'un genre en particulier.
Au final je ressent comme une obligation morale, une injonction sociale à me définir sur des plans (la génitalité excitatoire et la carence affective) qui certes me traversent et me concernent, mais que je trouve socialement et culturellement surinvestis.
Comme si d'ailleurs la génitalité excitatoire devait forcément être liée (voir venir pallier) à nos carences affectives.
J'ai l'impression qu'accepter de me dire hétéro serait accepter de sur-focaliser (donc sur-valoriser) un type d'intercation et de ressentis, tout en assignant a-priori cette sur-focalisation à un certains types de personnes seulement (indépendamment de leurs autres caractéristiques).
Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

artichaut
le vendredi 26 avril 2024 à 01h56
Alabama
Attention à ça, car ce n'est pas la pratique qui définit une orientation sexuelle.
Je sais bien, je connaît le laïus. Mais en l'occurence je considère que ma pratique détermine mon "orientation sexuelle sociale" (concept qui n'existe pas vraiment, mais dont j'ai personnellement besoin).
De même, mon expression de genre fait de moi un "mec cis social", même si je ne me ressent pas forcément cis.
J'ai conscience d'être en dehors des clous du politiquement correct queer en disant ça.
Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

artichaut
le vendredi 26 avril 2024 à 01h23
Alabama
là, je me suis limitée à ce qui est genré dans ce qui m'attire, pour t'aider à cheminer sur c'est quoi être hétéro.
(…)
Là je me suis focalisée sur ce qui m'attire chez quelqu'un·e pour avoir une relation au-delà du sexe.
Oui, j'avais bien compris.
Alabama
Car si on me bande les yeux, ce qui va faire que je n'ai pas de désir c'est uniquement la façon dont on me touche, et j'ai du mal à envisager que ce n'est pas la même chose pour tout le monde. D'ailleurs question pour les hétéros dans la salle, si on vous bandait les yeux, pourriez-vous ressentir du désir sexuel sans avoir vu la personne et sans connaître son genre/sexe ?
Merci pour la question, et voilà pour moi tout est dit.
Si je ferme les yeux, sans savoir par qui je suis touché, bien sûr que je serais possiblement excité, et ce ni par le genre, ni par le sexe, ni même par la personne en soi, mais par… son toucher, sa présence, sa sensibilité.
Si on vous bandait les yeux, pourriez vous bander !?
Si oui, vous n'êtes pas hétéro !
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le vendredi 26 avril 2024 à 00h32
polymerveille
Apres une période de solitude choisie et benefique, sorte d'hibernation, je me sens prête a de nouvelles relations, non exclusives. Je vois des amis , je sors . Dernierement , jai invité cet homme à prendre un thé, 2h de discussions intimes, on parle relations, couple , affectivite, sexualite je confie ma non-exclusivite. Cetait tellement bon et nouveau pour moi de parler en sincerité!
Et apres ca l'envie de le revoir encore .
Et pour lui , aussi , le desir est la, mais il est marié, monogame, un couple qu'il décrit comme avançant vers une séparation, et prefere entretenir une relation d'amitie sans sexe avec moi.
j'adhère car cela permet d'avancer en lenteur, apprecier ce lien sans attendre plus . sauf qu'une partie de moi en veux plus , et ça m'agace
Donc rationnellement j'accueille, je comprend, mais émotionnellement j'ai du boulot.
Moi je trouve ça génial ce que vous vivez déjà.
Peut-être qu'il ne sagit même pas d'avancer en lenteur, mais juste de savourer ce qui est là, et construire à partir de là, à cet endroit là précisèment.
Oui émotionnelement ça peut être du boulot. On n'est pas habitué·e·s à ça. Au lieu de ça, on projette. Toujours "plus", évidemment.
Il propose "une relation d'amitié sans sexe", Super. Qu'est-ce qui, là au sein de cet ensemble là, pourrait t'enthousiasmer, toi ? Comment rendre une telle relation absolument magnifique et extraordinnaire ?
À commencer déjà par ne pas la dévaloriser ni la cantonner à un truc de second plan, ni la configuer comme un miroir aux alouettes d'un truc qui n'arrivera possiblement jamais. Est-il prêt à se mettre en jeu dans une telle relation au présent, ou c'est juste une manière de te mettre "poliment" sur la touche sans le dire ?
.
Merci @polymerveille de m'apporter un exemple. Ce qui me permet de parler par enthousiasme, plutôt que seulement par la négative. C'est plus facile pour moi, on dirait, de le faire avec les exemples des autres.
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le vendredi 26 avril 2024 à 00h24
Alabama
Quand on veut des choses à l'opposé de ce que la société propose majoritairement, c'est un peu la merde.
Je ne suis pas d'accord avec ça. Je pense qu'il y a très peu de gens qui veulent vraiment autre chose.
Genre je suis poly, mais je veux une relation socle. Je suis gay et je veux être en couple. etc.
Ok, y'a peut-être un très léger décalage, mais fondamentalement c'est la même chose.
Si tu fait un pas de côté et cherches à louer une maison dans un endroit où personne ne veut habiter, mais que tu cherche une maison parfaitement identique à celles des endroits où tout le monde cherche, ben oui ça va être tout aussi difficile, sinon plus.
J'ai le sentiment que cette pénurie ressentie, ce désert affectif là, fait encore partie de la norme.
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Et j'ai l'impression que ce que je dit est hyper négatif. Et je me retrouve moi-même à parler de cette norme, qui au fond ne m'intéresse pas. On ne s'en sort pas.
Comme si je ne pouvais expliquer que par la négative.
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le vendredi 26 avril 2024 à 00h06
Alabama
En plus, ça confirmerait la théorie des incels selon laquelle s'ils n'arrivent pas à trouver de partenaire, c'est parce que les nanas sont toutes attirées par les bad boys et que eux étant des nice guys il n'y aurait rien pour eux.
J'ai pas compris en quoi ça confirmerait quoi que ce soit.
À mon sens, les "incels" cherchent tous la même chose, donc ils fabriquent eux-même la pénurie qu'ils stigmatisent.
Alabama
Par contre si on parle de maison, il est certes plus facile d'acheter ou de louer une maison dans un endroit que personne ne veut habiter, là on rejoint les dynamiques de marché, d'offre et de demande.
Ben oui, voilà, c'est tout à fait ça : des dynamiques de marché, d'offre et de demande.