Participation aux discussions
Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

artichaut
le mardi 23 avril 2024 à 13h15
J'ai conscience que je ne dis rien de nouveau.
Ce qui est nouveau, c'est ce que ça fabrique chez moi.
Comme des choses que je savais déjà, mais qui prennent soudain une autre dimension, une réalité.
Et tout d'un coup hétéroland me semble tellement tristoune…
Et ça ne veut pas dire que je vais aller baiser demain avec des mecs.
Juste que j'ai le sentiment que quelque chose s'effondre en moi, quelque chose qui ne m'appartennait pas et qui inutilement m'encombrait.
Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

artichaut
le mardi 23 avril 2024 à 13h15
Aujourd'hui, je me pose cette question, et j'ai le sentiment de ne plus du tout comprendre.
Ça veut dire quoi être hétéro ??
Es-t-on attiré par un sexe ? Par un genre ? Par des attitudes ? Par des pré-supposés ou des trucs que l'on colle sur l'autre (mais qui ne sont pas lui/elle) ? Ou par des trucs auquel l'autre se conforme (mais qui ne sont toujours pas lui/elle) ?
Ça veut quoi que "les hommes" sont attirées par "les femmes" ou réciproquement ?
Perso je me suis toujours considéré comme hétéro, car attirée par des femmes. Mais par des femmes, pas par les femmes. Il y a des femmes qui ne m'attirent pas (mais alors pas du tout).
Mais alors, hétéro, n'est-ce pas plutôt et uniquement quelque chose qui se définit par la négative ?
Étre hétéro ce n'est pas être attiré par les personnes du sexe opposé, mais ne pas être attiré·e par les personnes de même sexe.
Et encore il faudrait définir ce qu'on appelle "être attiré par"…
Si j'ai de la curiosité pour quelqu'un (et j'en ai clairement pour des personnes, indépendamment de leur sexe génital ou de leur genre), ne suis-je pas attiré ?
Mais alors serait-ce uniquement une attirance sexuelle ? et/ou amoureuse ?
Et ça veut dire quoi "sexuel" ou "amoureux" ?
Oh la la, je suis un peu perdu.
Mais surtout, tout ça me semble tellement fake.
Je ne comprends pas ce qui se joue en moi.
J'ai l'impression qu'on m'a inculqué des trucs dégueus dans la peau, qu'on a lobotomisé mes désirs, qu'on a fait de moi un robot.
Et qu'est-ce qu'une femme "hétéro" va aimer chez moi, qu'elle ne pourrait aimer chez une autre ?
Ai-je envie d'être aimé par une personne qui aimerait de moi de simples artefacs culturels ?
Là comme ça, ça ne me fait pas du tout envie.
______________
Voir aussi :
- le Lexique du site et sa page discussion
- la page spécifique : Terminologies pour décrire nos sexualités
Discussion : Aide suite et fin d’une relation impossible

artichaut
le mardi 23 avril 2024 à 12h23
Vraichoix8
ma confiance a été brisée.
-comment faire confiance
je cherche uniquement à récupérer ma confiance
Peut-être ce n'est pas tant une histoire d'amour, qu'une question de confiance…
Discussion : Aide suite et fin d’une relation impossible

artichaut
le mardi 23 avril 2024 à 12h03
Tu dis dans ton titre que la relation est impossible.
Et du reste, dès le début tu dis ne pas t'être sentie aimée.
Et à la fin que tu ne veux plus l'aimer.
Pourquoi dis-tu que évidemment vous avez encore passé des nuits ensemble ?
N'y a t-il pas eu des choses qui se sont déroulées, juste parce que tu avais envie d'y croire ?
Après bon, c'est sûr que ça ressemble à une relation au rabais cette proposition "d'amitié".
Pas étonnant que tu te sente rabaissée.
Discussion : Renoncer au polyamour

artichaut
le mardi 23 avril 2024 à 02h36
LeGrandStyle
Si j’aime vraiment ma partenaire, alors pourquoi la séparation est un des possibles dans mon fort intérieur?
Oui, pourquoi ?
Il y a des personnes qui, en NRE, redeviennent "mono", en tout cas, sont prises dans des émotions mono. C'est peut-être ton cas, même si ça ne t'es encore jamais arrivé avec cette intensité.
C'est marrant car ce que tu décrit est inversé par rapport à ce que dévrivait @Evavita. Et, pour l'avoir vécu, c'est une des pires situation a vivre en tant que poly (celle d'Evavita). Car cette conscience qui normalement est rassurante (qu'une nouvelle relation ne peut en aucun cas annuler la relation que nous vivons) se renverse et devient la cause de notre tourment. Absurde.
Un conseil : si tu dois vivre une relation mono avec cette nouvelle personne, vis-la (il y a des choses, que l'on a à vivre, et les fuir ne sert à rien). Mais ne tarde pas trop à en informer ta/tes partenaires actuels. Rien de pire, que d'apprendre la chose des mois après, quand on a senti venir le truc, mais que l'autre n'a eu de cesse de dire « mais non, je t'assure ».
LeGrandStyle
Une de mes partenaires m’a un jour dit que si je n’avais pas mon entière attention sur une seul et même personne, alors c’est que je ne l’aimais pas vraiment.
Et ça te fait quoi de (re)penser à ça ?
…argument mono par excellence, mais surtout emprunt d'un fort sentiment d'inspiration romantique (!)
Qu'est-ce que l'amour pour toi, LeGrandStyle ?
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le lundi 22 avril 2024 à 20h31
Je viens d'écrire quelque chose sur un autre fil qui m'a ramené ici, qui m'a faire voir les choses un peu autrement, et relisant l'intro de ce fil, j'ai le sentiment qu'il y a quelque chose que je ressent et que je n'ai, jusqu'à présent, pas réussis à exprimer complétement.
Je ne suis pas sûr d'y parvenir, je ne suis pas sûr que ça soit le bon endroit pour le faire, et je me dis un peu « à quoi bon ».
Essayons toutefois.
Si ce que je recherche est recherché par une très grande quantité de personnes, il y a des chances que de ce fait même, je rende moi-même ma quête difficile, voire impossible. Alors certes, on ne choisit pas toujours ses envies, ses désirs, ses fantasmes, mais à bloquer sur ce truc que tout le monde veut, je me fourvoie tout·e seul·e dans une impasse, ou m'oblige à me déployer dans univers ultra-concurentiel et sans pitié, où à coup-sûr je vais plus laisser de plumes, que me réaliser et vivre de beaux moments.
Et si tant est que j'y arrivasse ça serait toujours au détriment de tiers qui auront été moins chanceux, moins salauds, ou moins persévérant que moi.
Bien sûr ça n'est pas valable pour tout.
Il y a plus de personnes qui recherchent une relation mono, que de personnes recherchant une relation non-exclusive (encore que…) Donc selon ma "théorie" ça devrait être plus difficle pour un·e mono de trouver partenaire. Or on lit souvent que c'est plus difficile pour un poly de rencontrer un·e autre poly, avec qui ça puisse fonctionner. En même temps se sont des polys qui se plaignent qui disent ça.
Ce que je veux dire, ce n'est pas qu'il faudrait forcément se contenter de ce que le plus grand nombre ne veut pas. Mais plutôt que les trésors ne se trouvent pas dans les endroits que tout le monde à déjà exploré.
Et tout d'un coup aller sur ces chemins mille fois parcourus ne me semble plus du tout désirable.
Je disais « à quoi bon », car après tout peu m'importe que tout un chacun veuille aller passer ses vacances au même endroit. Et peu m'importe les embouteillages que rencontrent ces personnes sur les autoroutes (ou même sur les petites routes de contournement qu'ils tentent d'emprunter).
Serait-ce un fond d'égoïsme qui surgit là en moi ? Je ne sais pas. M'enfin mon rôle n'est pas de convaincre les autres. On n'est pas obligé de chercher la même chose. Et même tant mieux qu'on ne cherche pas la même chose. Non pas égoïstement, pour garder pour moi et ne pas partager certains trésors, mais tout simplement car plus on sera à chercher/explorer des choses différentes, plus le monde sera riche, et moins on se marchera sur les pieds.
Bref, si je devais résumer, je dirais : si tu sens que tu n'arrives pas à obtenir ce que pourtant tu recherche avidement, pose toi la question si ce que tu cherches, ne serait pas tellement recherché par d'autres qu'il y a comme qui dirait des embouteillages sur la route, et s'il ne te serait pas possible de changer de lunettes, ou mieux, d'élargir ton horizon, et d'aller sinon dans le sens inverse où tu pensait vouloir aller, du moins à un autre endroit, innatendu ou totalement étonnant pour toi ?
Peut-être que des trésors tout aussi étonnants et innatendus t'y attendent !
Discussion : Habitat et non-monogamies

artichaut
le lundi 22 avril 2024 à 17h31
Lili-Lutine
Je comprends l'importance et l'urgence de réfléchir à des formes d'habitat qui soutiennent nos choix de vie non-conventionnels, surtout il me semble en vieillissant, et en envisageant le besoin de soutien et de solidarité autour de nous
Oui, c'est tout à fait ça.
C'est aussi dans mes réflexions : comment on aborde la vieillesse avec ces questions-là ?
Lili-Lutine
De plus, il est crucial de reconnaître que trouver un logement dans lequel on se sent bien est souvent peu accessible financièrement...
Oui et non. On a beaucoup de faux a priori sur le sujet, je trouve.
Ou bien on tend à inverser des logiques. Un peu dans le même esprit que pour les relations.
À force de chercher quelque chose de pré-pensé, pré-construit (et souvent d'hyper normé) on finit par se convaincre qu'il n'y a pas d'autres possibles.
J'ai, par exemple, plusieurs fois habité dans des logements gratuits, et ce n'était pas, de loin, les moins confortables…
Après si tu veux LE truc à fond dans la norme (donc que tout le monde veut), oui ça demande des sous.
Idem que pour les relations : vu que tout le monde cherche la même chose, ça donne le sentiment d'une pénurie (cf les plaintes à répétition, ici sur le forum, ou partout ailleurs).
Lili-Lutine
Si un jour je me trouve dans une situation matérielle précaire (et j'y ai déjà réfléchi), je choisirai toujours je pense un petit studio plutôt qu'une belle chambre dans un grand appartement à partager
Habiter seul·e fait complétement partie, selon moi, des solutions "non-monogames".
Lili-Lutine
Sur le plan politique, il me semble essentiel de remettre en question les normes et les structures sociales qui dictent notre façon de vivre et d'habiter
Les modèles d'habitat monogames perpétuent souvent des hiérarchies oppressives et des privilèges inégaux
Oui, c'est ce dont je me rend compte de plus en plus.
Lili-Lutine
Le plus important, pour moi en tout cas, c’est de trouver son propre havre de paix, peu importe la forme qu'il prend ou avec qui, n'est-ce pas?
Je ne suis pas sûr de croire au concept de havre de paix (et pourtant, je suis comme toi, j'ai besoin de mon lot de calme et de solitude), ou alors avec la conscience de quelque chose de temporaire. Car dans havre de paix, je vois quelque chose d'idéalisé et censé durer éternellement.
C'est peut-être cette notion de temporaire, de non-permanent — d'impermanence pourrait-on même dire —, qui me semble significative.
J'ai le sentiment qu'on cherche sans cesse à fuir ou nier cet aspect non-permanent et toujours en mouvement de la vie.
Et qu'à force de fuir, on finir par s'enfermer dans des relations toxiques ou des modalités d'habitat qui ne nous correspondent pas.
Discussion : Habitat et non-monogamies

artichaut
le lundi 22 avril 2024 à 14h50
En ce moment je me pose aussi la question de l'habitat à très courte durée : peut-on habiter ensemble, un week-end, une semaine, un mois… ?
Je ne parle pas de passer des vacances ensemble, mais bien d'habiter ensemble.
*
Sinon quelques fil de discussion sur le forum à propos d'habiter :
- Vivre en groupe, janv 2010
- Comment organiser la maison ?, juin 2012
- Recevoir d'autres poly-voyageurs, juillet 2013
- Quelles bases pour une vie de groupe réussie ?, janv 2014
- Vivre à plusieurs, juillet 2016
Discussion : Habitat et non-monogamies

artichaut
le lundi 22 avril 2024 à 14h31
Si on reprend ce que Brigitte Vasallo dit de l'amour monogame, qu'il possède 3 caractérisques : il est censé être unique, exclusif et éternel.
alors un habitat non-monogame serait
- ni unique (j'ai eu d'autres habitats avant, j'aurais d'autres habitats après)
- ni exclusif (on peut avoir plusieurs habitats simultanément)
- ni éternel (aucun habitat n'a la garantie d'être "pour la vie")
ou relationellement
- ni unique (j'ai habité avec d'autres avant, j'habiterais avec d'autres après)
- ni exclusif (on peut habiter à plus qu'en couple, à plus que la seule famille nucléaire)
- ni éternel (nous n'habiterons pas toujours ensemble)
Habiter ensembe, comme dormir ensemble, partager du sexe ensemble, ou se projeter toute la vie ensemble, fait partie de ce symbolique censé asseoir, valider et garantir ton existence, ta sécurité, mais qui en réalité valide le système dans lequel il s'inscrit.
Renoncer à l'un (habiter ensemble, dormir ensemble, partager du sexe, se projeter toute la vie, etc) semble remettre en cause toute la relation. Pourtant aucune relation n'est figée, et elle ne devient à chaque instant, que ce qu'on en fait.
Discussion : Habitat et non-monogamies

artichaut
le lundi 22 avril 2024 à 14h31
Je relisais récemment Mona Chollet, et malgré son indéniable capacité à vulgariser certains concepts féministes, je la trouve quand même un peu réac.
Elle se positionne clairement contre la non-exclusivité amoureuse dans « Réinventer l’amour », et dans « Chez soi », j'ai été déçu qu'après tous ces chapitres, elle arrive au bout du compte, à la fin du livre, à… « Imaginer la maison idéale »…
J’ai le sentiment que, de même qu'on peut avoir tendance à chercher LA relation affective (pour ne pas dire amoureuse et sexuelle) censée résoudre tous nos problèmes affectifs jusqu'à la fin de nos jours, de même on peut avoir tendance à chercher LA maison, censée résoudre tous nos problèmes d'habitat, réussissant à combler toutes nos velléités d'habitat (réunissant plein d'enjeux affectifs) jusqu'à la fin de nos jours.
Cette réflexion m’a apporté un éclairage neuf sur des choses sur lesquelles je bloque depuis pas mal d’années et dans lesquelles j’ai pu me fourvoyer. Un certain totalitarisme de l’habitat.
Là où au niveau affectif, je me suis créé au fil des ans, un genre de patchwork relationnel (j’ai cessé d'attendre une relation idéale unique, pour me créer une constellation personnalisée, multiple et toujours en mouvement) j'ai le sentiment d'avoir eu plus de mal à lâcher ce mythe au niveau habitat.
J'ai le sentiment que me dire qu'en matière d'habitat, comme en matière relationnelle, rien n'a à être normé et rien n'est éternel, me ré-ouvre des possibles, me redonne du pouvoir.
Il ne sagit pas tant d'accepter (me résoudre à) une précarité habitationnelle — comme j'ai pu avoir le sentiment qu'on me renvoyait à une précarité, quand à mon mode de vie affectif — que de (ré)ouvrir une porte sur un monde des possibles,
Au demeurant ce sont surtout les autres qui nomment ma vie précaire. Car je refuse certains normes, que le système considère comme la manière sécuritaire de vivre.
Au même titre que la notion de célibataire appartient au système du couple et de la monogamie, la notion de "précarité" appartient au système capitaliste et monogame. C'est une manière de se positionner ou d’être positionné·e à l’intérieur de la grille de lecture du capitalisme.
Je ne sais, au final, si je veux revendiquer la précarité (affective, émotionnelle, relationnelle, habitationnelle, financière…) ou si je veux me détacher de ce mot, pour me détacher des concepts péjoratifs et stigmatisants qu'il récèle.
Ça dépend des contextes, peut-être.
Discussion : Habitat et non-monogamies

artichaut
le lundi 22 avril 2024 à 14h31
Que serait un « habitat non monogame » (c’est à dire une manière d’habiter qui remet en cause — au moins en partie — les fondements systémique de la monogamie) ?
- habiter seul·e (de manière volontaire et assumée)
- co-habiter (coloc, habitat groupé…) avec des ami·es ou des personnes choisi·e·s
- habiter en couple mais avec d’autres personnes en plus (ami·es, frangin·e·s, autres couples…) et sans chercher à installer une hiérarchie d’un couple sur les autres personnes habitantes.
- squatter (qui non content de remettre en cause le système monogame, remet en question la notion de propriété ; même si la dimension provisoire de la plupart des squats, peut être « acceptable » d’un point de vue du système monogame)
- être locataire éternel·le (alors qu’en soi la situation financière permettrait — quitte à quelques sacrifices — d’acheter)
- être en couple (même mono) et habiter dans des logements séparés.
- habiter à temps partiel, chez/avec différentes personnes (éventuellement plusieurs relations), de manière non-cachée.
- habiter dans plusieurs logements, sans hiérarichie particulière entre ces logements (par exemple habiter tantôt en camion, tantôt en dur)
- etc
et peut-être
- être (amoureusement) séparés et continuer à habiter ensemble (sauf à se sacrifier pour les enfants).
Un « habitat non monogame » c'est à la fois un habitat pas en couple (et donc plutôt solo, en coloc, etc), mais c'est aussi des modalités d'habitat qui ne totalise pas toutes les envies d'habitat que l'on peux avoir, qui ne met pas tous ses oeufs dans le même panier. Et donc ça peut-être un habitat pas-à-temps-plein, un habitat non-exclusif, etc.
Discussion : Habitat et non-monogamies

artichaut
le lundi 22 avril 2024 à 14h31
Que serait un « habitat monogame » (c’est à dire une manière d’habiter qui soutien les fondements systémique de la monogamie) ?
- habiter en couple, et même, dormir dans le même lit
- habiter avec sa famille nucléaire (les enfants tant qu’ils sont mineurs, à leur majorité ils/elles sont censé·e·s elles/eux aussi fonder un couple et faire famille ; sauf exception et à condition de ne pas remettre en question la hiérarchie du couple sur les autres personnes habitantes, la famille élargie ne rentre dans ce shéma)
- habiter seul·e ou avec des non-partenaires, si et seulement si la situation est post-vie-de-couple-éternel (veuf/veuve, quoique qu’on soit alors incité à rejoindre un établissement dédié) ou clairement provisoire (étudiant·e, célibataire-frustré·e-cherchant-à-se-mettre-en-couple, divorcé en attente de remariage, etc)
- habiter en couple et avoir une garçonnière secrète pour ses aventures extra-conjugales.
La prééminence du couple, la hiérarchie, la bulle intime préservée (au sens du système monogame le privé n’est pas politique) autour de la famille (affirmant autorité, et même contrôle, des parents sur leur progéniture). Le bien est de préférence acheté pour, comme le mariage, ancrer les choses dans une durabilité. Il est possible de posséder un ou plusieurs autres logements (maison de vacances, investissement locatif…) à condition qu’une hiérarchie claire existe entre ces différents logements : il y a le logement principal, et les résidences secondaires.
Discussion : Habitat et non-monogamies

artichaut
le lundi 22 avril 2024 à 14h31
Je me suis fait une réflexion récemment : je me suis demandé si ma manière de me rapporter à l’habitat, si ce que je cherchais à explorer n’était pas… un habitat non monogame ?
— peut-être que ça pourrait devenir le sujet d'un article, pour l'instant, je balance un peu mes idées en vrac —
Discussion : À mon cher amour

artichaut
le dimanche 21 avril 2024 à 10h54
LeGrandStyle
l’idée romantique qu’aimer c’est donner sans rien en retour.
En quoi cette idée est-elle romantique ?
Discussion : À mon cher amour

artichaut
le jeudi 18 avril 2024 à 11h33
« Si nous sommes incapables d'aimer, c'est peut-être parce que nous désirons être aimés, c'est à dire que nous voulons quelque chose de l'autre (l'amour), au lieu de venir à lui sans revendications et ne vouloir que sa simple présence. »
Milan Kundera (L'insoutenable légèreté de l'être)
Discussion : Relation non exclusive et asexualité

artichaut
le mercredi 17 avril 2024 à 12h10
Hawkeye
Est-ce que tu as creusé le pourquoi de cette faible libido ? Consulté un spécialiste ? Est-ce que ça a toujours été le cas ?
Si on pouvait éviter la pathologisation de l'asexualité, ça serait sympa.
@pshit à l'air de très bien vivre son asexualité. Ce sont les autres qui le vivent mal. Donc en l'occurence, si quelqu'un devait consulter un spécialiste ici, ce serait plutôt les autres (pour, par exemple, apprendre à combler leurs manques affectifs, autrement que par le sexe).
Discussion : Relation non exclusive et asexualité

artichaut
le mercredi 17 avril 2024 à 12h01
pshit
comme toute étiquette, j'évite de l'utiliser, préférant décrire plus précisément la situation.
C'est sûr que c'est toujours plus précis de décire ce qui se vit réellement.
pshit
Et quand je dis que rien ne s'est passé c'est parce que c'est le cas, ni moi ni mon conjoint n'avons encore de relation en plus, pas la moindre proximité physique avec personne d'autre. Évidemment je n'oublie pas la diversité des relations possible, mais actuellement dans les faits on passe pour un couple exclusif de l'extérieur.
C'est qu'en fait ce dont je parle déborde la notion même de couple.
Ce que je veux dire c'est que, de fait, si tu sors de chez toi, tu as des relations avec d'autres humains, et ces relations ne sont pas "rien".
C'est juste que la société à tendance (comme pour le ski nautique) à ne voir et ne considérer que certains types de relations, au détriment de tous les autres.
Bien souvent on considère qu'il n'y a rien tant qu'il n'y a pas eu coït ou cododo. Alors que manger une glace avec quelqu'un, jouer à un jeu de société, c'est déjà quelque chose, c'est déjà relationner. Même aller acheter son pain à la boulangerie c'est relationner. Et de la proximité physique avec d'autres, il y en a à plein d'endroit (rituels de salutation, danse, sport, soins…), juste on ne la considère pas, ou on n'y met pas la même charge symbolique.
pshit
je n'ai pas envie de semer la même frustration que celle que vit mon conjoint.
Évidemment ça se discute au cas par cas, mais j'ai encore du mal à imaginer une situation qui se passerait bien dans mon cas.
Peut-être que si tu propose une relation d'amitié, d'intense-amitié (par exemple à ton "crush" et à tous les autres), ça te permet d'être comprise et de ne pas "semer le trouble".
Certes "amitié" c'est encore une étiquette. Mais "couple", "amoureux", "crush" …et même "relation" sont des étiquettes aussi.
Globalement il est acquis que dans l'amitié il n'y a pas de sexe. Donc ça pose clairement les choses, et ça enlève l'ambiguïté.
Par contre (même si ça n'est pas la norme) il peut tout à fait y avoir dans l'amitié, des contacts affectueux, des câlins, et une proximité physique. Il peut même y avoir de l'amour, puisque l'amitié (comme la parentalité) est une forme d'amour.
Le risque c'est qu'il te manque un petit quelque chose de symbolique (car l'amitié est très dévalorisée en ce monde). Mais si tu t'attaches moins aux étiquettes, qu'à ce qui se vit réellement, alors ça peut te permettre de dévellopper toutes sortes de relations affectivo-intimes d'une très grande qualité et avec plein de câlins/tendresse. L'étiquette « amitié » servant surtout à dire à l'autre « ne t'emballes pas mon coco, nous n'allons pas partager plein de sexe ».
Discussion : Relation non exclusive et asexualité

artichaut
le mercredi 17 avril 2024 à 01h33
pshit
ma libido n'existant presque que dans des situations de manque affectif,
Ça prouve que (contrairement à beaucoup de gens sur cette planète) tu as peu de manque affectifs. C'est archi super !
pshit
Je n'aime pas trop le terme de relation polyamoureuse
Qu'est-ce que tu n'aimes pas dans ce terme ?
pshit
Par contre j'ai une réelle envie de contacts affectueux, des câlins, une proximité physique mais pas de relations sexuelles comme on l'entend habituellement.
Et je trouve ça égoïste de ma part.
Ce n'est pas être égoïste que savoir ce que l'on veut et le dire.
Ce sont les autres qui sont égoïstes, s'ils ne veulent pas entendre ça, ou pire, te réclament autre chose.
Le sexe n'est jamais un dû. Jamais, jamais, jamais.
pshit
(même si actuellement "rien" ne s'est passé avec d'autres personnes)
Comment ça "rien" ??
Ne collerait tu pas là un concept qui ne t'appartiens pas ?
La proximité physique avec d'autres personnes, quel qu'en soit le degré, ça n'est jamais "rien".
Que le monde capitaliste ai surinvestit certaines formes de proximités physiques (la sexualité ou le coït, par exemple), ne devrait pas occulter l'immensité et la richesse de toutes les autres formes de proximités physiques (ou non physiques, d'ailleurs).
C'est pas parce que certains préfèrent le ski nautique et le sacralise, que tu dois nommer "rien" tout ce qui n'est pas du ski nautique.
pshit
j'ai l'impression d'être une tentatrice qui sème la douleur et les tourments, une sirène qui prendrait des hommes aux piège en jouant avec leurs sentiments.
Et bien ne joue pas avec leurs sentiments. Dis leur très clairement les choses.
Et tant pis pour eux s'ils ne veulent pas entendre.
Ce n'est pas à toi de régler leurs problèmes affectifs.
Tu propose des câlins et une proximité physique. Ça leur va, tant mieux. Ça ne leur va pas, tant pis, c'est à eux de refuser et d'aller voir ailleurs.
À la limite si tu veux les aider, tu peux supprimer totalement la sexualité. Comme ça il ne saurait y avoir aucune ambiguïté, aucun faux espoir. Mais encore une fois, même ça, tu n'es en rien obligée de t'y contraindre.
Discussion : Vers la non exclusivité sexuelle.

artichaut
le mardi 16 avril 2024 à 00h45
dany
Je viens de mettre le pied sur un nouveau chemin, et je dois bien avouer que maintenant, j'ai bien envie de l'explorer.
Bonne route sur ce nouveau chemin !
N'oublie pas, n'oubliez pas ce qui a été parcouru.
Un pas après l'autre, la vie suit son cours.
Des crises, il y en aura d'autres, et des joies aussi.
Rien n'est éternel, ni les relations, ni les difficultés.
Et n'oublie pas avec S. que la lenteur sera ta meilleure amie.
Discussion : Difficultés à accepter la sexualité de ma femme avec ses autres relations

artichaut
le lundi 15 avril 2024 à 01h21
Lili-Lutine
Cependant, de mon point de vue, ces fluctuations ne devraient pas remettre systématiquement en question la relation, tant que les autres aspects de celle-ci nous apportent satisfaction
Par exemple, mon partenaire de nid, avec qui je partage un appartement, des enfants, et la gestion financière de notre quotidien depuis plusieurs décennies, ne comble pas toutes mes envies sur le plan sexuel, et réciproquement
Pourtant, c'est la seule personne à ce jour avec laquelle je me vois continuer à vivre de cette manière, nous deux dans le même appartement, pendant encore de nombreuses années
Plus précisément, cette dynamique est possible avec cette personne parce que nous avons toustes les deux accepté·e·s nos différences en matière de sexualité, sans chercher à ce que l'autre nous apporte sexuellement tout ce dont nous avons envie
Au contraire, c'est une source de joie partagée (et de soulagement dans notre cas) de savoir que nos autres partenaires peuvent nous offrir ce que l'autre ne peut pas
Hawkeye
Je sens au plus profond de moi que je ne supporterai pas cette situation.
Aller vers un contexte libre/polyamoureux n'est pas seulement élargir son horizon. Il y a pour celà des deuils à faire. Pour pouvoir découvrir d'autres façon de voir le monde, au delà de ces deuils.
Certaines choses qui semblent insupportables, révèlent parfois d'étonnantes suprises.
Arrêter de focaliser sur certaines attentes peut révélér de l'in-attendu assez incroyable.
@Hawkeye ton chemin sera le tien. Toi seul saura ce qui est acceptable pour toi, et de quelle manière revoir le cadre dans la relation.