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Discussion : Quel bazar dans ma tête.

Sophie72
le mardi 09 juillet 2019 à 11h23
Bonjour,
Je reconnais beaucoup de tes questionnements dans ceux de mon mari même si nos situations sont différentes. Je ne saurais t'aider à cheminer mais pour l'histoire du regard des autres qui pourraient gêner les enfants, je crois qu'il existe encore plein de solutions auxquelles on n'a pas encore vraiment songé. Je pense que pour les plus jeunes, tant que les camarades ne posent pas de questions, ils ne trouvent jamais rien de "bizarre". Pour les ado, il y a un certain besoin de "conformisme" et ils peuvent éprouver une réelle gêne à vivre dans une famille "atypique". Je connais une famille (je ne sais pas s'ils sont polyamoureux, car je ne les connais pas assez bien pour savoir ce genre de choses) pour laquelle ils ont fait le choix de deux foyers et les enfants vivent alternativement une semaine à peu près sur deux dans l'un ou l'autre des foyers et les parents se retrouvent aussi parfois dans le foyer de l'un ou de l'autre. Il y a bien des enfants d'une précédente union mais ils sont grands et indépendants , donc ce n'est pas cette raison qui a motivé ce choix de vie. Je sens beaucoup d'amour et de dialogue et les enfants disent que leurs parents ne sont pas séparés mais ont besoin d'avoir leur "lieu" de vie personnel chacun et ça semble clair pour tout le monde. A partir du moment où c'est clair pour chacun, il n'y a pas de gêne et pas non plus , selon moi, de questions insistante de la part de personnes extérieures. Quand tu doutes de tes choix, les gens se permettent plein de questions et de remarques. Quand tu sais que ce que tu fais te correspond vraiment, il n'ya pas de place pour le doute et non plus pour les remarques déplacées ou quand elles arrivent ça "glisse", j'en suis convaincue.
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le mardi 09 juillet 2019 à 10h24
Merci @Siestacorta pour ta réponse.
Alors pour FB, j'ai déjà mis en "connaissances" mais bizarrement, ce sont encore ses publi que je trouve régulièrement en tête de mon fil d'actualités comme si FB n'avait pas intégré la modif mais au moins je n'ai plus de notifications. On a des contacts en communs, cela fait que probablement je verrai de toute manière encore plusieurs de ses publi. Donc pour le moment, je ne sais pas quoi faire de plus, à part essayer de ne plus aller sur FB un moment.
J'ai finalement décidé de lui envoyer un dernier message. Je crois que c'est pour évacuer ma colère qui se retourne contre moi inutilement et exprimer ma déception et mon incompréhension. Je me doute qu'il n'y aura aucune réponse mais au moins, j'ai dit ce que j'avais à dire et ce n'est pas lui qui "contrôle" les choses, je reprends en main ma vie et je ne me laisse pas traîner plus bas que terre. Donc je suis un peu apaisée par rapport à hier.
J'ai réfléchi aussi et j'en suis arrivée à la conclusion que je me retrouve en quelque sorte "libre" puisque mes sentiments étaient devenues en quelque sorte des chaînes, donc un mal pour un bien comme tout deuil. Je n'avais pas forcément envie de cette liberté là et j'aurais adoré une liberté de sentiments mais après tout, c'est quand même une liberté que je retrouve. Ensuite, je réalise que je ne sais pas si je suis polyamoureuse mais une grande amoureuse, ça oui! Et je crois que j'ai compris que c'est ce qui doit faire peur. Une fille, une femme qui offre son cul (pardon pour l'expression mais cela n'a rien de péjoratif, juste que cela est le mot le plus juste dans ma comparaison) , ça fait moins peur qu'une fille qui offre son cœur. Je crois que ce que j'ai souvent interprété comme du rejet de mon physique ou de ma personnalité est probablement une peur de mes sentiments trop grands. Quand j'aime, je n'aime pas à moitié. Voilà pourquoi même en amitié, je suis souvent déçue. Et force est de constater que le seul mec qui n'a pas pris ses jambes à son cou, il est à mes côtés depuis 32 ans. :) Je pense qu'il est peu probable qu'un deuxième soit aussi "courageux" ! :-D
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le lundi 08 juillet 2019 à 12h30
Siestacorta
Tu sais, les gens peuvent rejeter nos sentiments, et s'ils nous rejettent avec c'est pas forcément qu'ils nous trouvent rien.
Mais comme ils rejettent ce qu'on leur a proposé, offert, ils ne savent pas faire autrement que nous rejeter en même temps. Le bébé avec l'eau du bain... Ils veulent se sortir de la situation, et ne voient pas d'autres solutions que couper les ponts.
Faut dire que parfois, si on refuse notre proposition mais que la personne reste ouverte à une "amitié", on sait pas trop quoi en faire, on tourne en boucle sur ce qu'on a pas résolu... Ce sont peut-être des gens qui craignent le malentendu qui seraient socialement brutaux ?
Je me suis dit ce genre de choses aussi mais en même temps, je sens que c'est comme lui trouver des excuses qui m'empêchent de m'éloigner vraiment, de renoncer à mes sentiments pour lui. J'hésite à lui demander des explications pour être certaine qu'il n'y a pas un genre de "malentendu" mais mon mari ne veut pas, sans doute parce qu'à la fois il veut me protéger d'une nouvelle claque mais aussi parce qu'il serait à nouveau déstabilisé si j'avais une réponse. Je n'attends pas un "retournement de situation" mais quelque chose qui ne rendrait pas aussi laids les sentiments que j'ai eu pour lui. Même mes sentiments maintenant sont moches, sales...Ca fait plusieurs jours que je me demande s'il faut que je le raye de mes contacts FB parce que voir ses publications me fait mal. Mais en même temps c'est le rayer définitivement de ma vie et je n'en trouve pas encore le courage. Mon mari ne me demande d'ailleurs pas de couper les ponts avec lui et ne comprend pas que j'ai préféré prendre le risque de le perdre complètement plutôt que de continuer à avoir des relations vaguement amicales... Mais en fait, je souffrais déjà parce que n'être qu'une vague connaissance dont il pouvait s'éloigner sans crier gare était pour moi source de souffrance. Actuellement, je ne sais pas ce que je veux, attendre que mes sentiments disparaissent et garder le contact (via les réseaux sociaux) ou ne plus avoir du tout de contacts .
Siestacorta
Donc : tu peux te mépriser si tu sais pas faire autre chose pour le moment (je te souhaite que ça dure pas...), mais tu peux aussi voir que si ça se trouve, il y a un mécanisme social en cause qui ne tient pas qu'à toi ou à lui... Et que les gens qui savent le dépasser sont rares. Ca fait mal d'être rejeté (on l'a tous vécu, et on a parfois été de l'autre côté de la porte fermée), mais au-delà des émotions, parfois on ne peut pas en vouloir à l'autre, il sait encore moins ce qu'il peut faire que nous.
Parfois je pense que lui en vouloir m'aiderait pourtant parce que si je ne lui en veux pas à lui, je m'en veux à moi. :( C'est dichotomique et je n'y peux rien.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le lundi 08 juillet 2019 à 10h30
Aujourd'hui, j'ai un peu le moral dans les chaussettes. Bon je savais que cela ne resterait pas stable très longtemps mais bon je ne m'y habitue jamais à ces descentes. Mon moral peut parfois descendre très très bas même s'il peut aussi monter très haut. Là ce qui me mine comme souvent c'est que mon estime de moi en a encore pris un coup dans les plumes et je me sens aujourd'hui encore plus nulle et plus moche qu'avant d'être rejetée comme une malpropre. Alors certes mon amour de toujours me met du baume au cœur mais la petite voix en moi me dit que pour que quelqu'un me méprise ainsi c'est que je suis méprisable. :-( Je savais qu'il n'avait pas de sentiment pour moi mais de là à me rejeter, c'est dur! Je n'arrive pas à comprendre comment j'ai pu me tromper à ce point sur lui. :-(
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le vendredi 05 juillet 2019 à 10h53
Alors que mon moral est assez "stable", c'est compliqué pour mon mari. Je suis moins triste qu'il y a quelques mois puisque je n'attends plus rien mais lui il a de grosses sautes d"humeur, des moments de remise en question où il peut tenir des propos culpabilisants et s'excuser quelques heures ou minutes plus tard. :-( Il ne peut apparemment s'empêcher de se faire des "scénario" sur un avenir proche et les "si" tournent en boucle dans tête, du genre "et si finalement il revient vers elle (moi pour ceux qui auraient du mal à suivre ;) )..." "et si les sentiment qu'elle a pour lui ne disparaissent pas..." etc... Il m'a même dit de partir rejoindre mon ami de vivre ce que j'avais à vivre et de voir si je voulais toujours rester avec lui! Moi bizarrement j'arrive à vivre au moment présent et ne me projette pas. La seule chose que je vois dans l'avenir c'est notre vie toujours ensemble. Pour le reste, au moins j'ai réalisé que ce que je souhaite est tellement peu probable (et là je ne parle pas nécessairement de cet ami mais si jamais j'avais un jour des sentiments pour un autre) que je ne vais pas m'épuiser à courir après .
J'espère que dans les semaines à venir, mon mec ira mieux. Il n'a personne à qui en parler lui. Cela n'aide sans doute pas. :-(
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le mardi 02 juillet 2019 à 12h15
Merci.
Tiens pour rester dans le positif je ne résiste pas à mettre deux poèmes que j'avais écrit en 2016 que j'ai relus hier et qui m'ont fait sourire. Peut-être vous feront-ils sourire aussi. :-)
DEMI-PORTION
On l'appelle "demi portion"
Parce que malgré les décoctions,
Se aisselles touchent le gazon.
Pourtant en amitié
Elle ne fait pas les choses à moitié
S'agrippe comme une araignée.
Faut dire qu'elle a un grand cœur
Un peu la folie des grandeurs,
Aimer ne lui fait pas peur!
Elle aurait même un cœur d'artichaut
Une feuille pour chaque Roméo
Et n'a pas des bras de manchot.
Parmi ses nombreux amants
Beaucoup n'assument pas leur penchant
Mais elle a l'ascendant.
Elle a des formes généreuses
Pas la taille de guêpe des danseuses
Mais n'est pas venimeuse.
Certains la regardent de haut
Se prenant pour des super héros
Pensant que pour sortir du lot
Il faille plus de centimètres
Mais c'est en fait bien mal connaître
Les avantages des petits êtres,
Comme passer inaperçu
Faire discrètement des choses défendues
Ou obtenir l'aide d'inconnus.
On leur accorde peu d'importance
Mais ils symbolisent l'innocence
Par l'arrêt de leur croissance.
Elle, ne le sait que trop bien.
Elle déjoue les théoriciens
Préfère suivre les épicuriens.
Si un jour , vous la rencontrez,
Evitez de la toiser,
Alors ses yeux vous croiserez
Et verrez que la grandeur d'âme
N'est pas corrélée, c'est un drame,
A la longueur des jambes d'une femme.
CŒUR D'ARTICHAUT
Elle n’était pas bien grande,
Pas bien jolie non plus
Elle avait le cœur tendre
Et des idées révolues
Elle ne traînait pas en bande
Elle était un peu ingénue.
Elle avait un cœur d’artichaut
Et une cervelle de moineau
S’est entichée d’un macho
Qui la trouvait trop mélo.
On ne la remarquait qu’à peine
Ne faisait pas beaucoup de bruit
Elle rêvait d’être une sirène,
Une princesse des mille et une nuits,
Epouser un capitaine
Et dire adieu à l’ennui.
Elle avait un cœur d’artichaut
Et une cervelle de moineau
S’est entichée d’un bargeot
Qui avait peur des marmots.
Elle avait une taille de guêpe
Et une voix de crécelle
Adorait manger des crêpes
Flambées au rhum et au miel
Souvenir d’une amourette
Tout près de la citadelle.
Elle avait un cœur d’artichaut
Et une cervelle de moineau
S’est entichée d’un gaucho
Qui aimait trop les bistro.
Elle aimait les vieilles chansons,
La pluie, le vent, les collines,
Les manèges à sensations,
Le parfum de la brillantine
Les champs après la moisson
Les battements dans sa poitrine.
Elle avait un cœur d’artichaut
Et des rêves un peu trop gros.
Emportée par un vent chaud,
Sur une île, elle vit solo.
Toi qui a un cœur d’artichaut
Et des rêves de p’tit pierrot
Loue un bateau, prends ton poncho,
Adopte un môme, fuit les blaireaux.
PS: Je n'arrive pas à mettre au bon "format" et revenir à la ligne après chaque ver, désolée.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le lundi 01 juillet 2019 à 11h20
Un week-end qui m'a fait du bien, où je me suis "ressourcée". On a eu de longues discussions avec mon mari. Bizarrement on a aussi beaucoup fait l'amour. J'arrive à voir les choses avec plus de recul:
1) J'ai perdu un ami qui n'en a jamais été réellement un. Je ne sais pas à ce jour, si je le garderai comme "lointain copain". Je laisse le temps faire son oeuvre.
2) J'ai vu à quel point mon cher et tendre tenait à moi et avait peur de me perdre. Il a été très mal ces derniers jours et a même penser me quitter pour que je sois plus "libre", mais moi cette liberté-là, je n'en veux même pas. Aussi, ces longues discussions nous ont finalement montré à quel point nous avions besoin l'un de l'autre.
3) Je ne pense pas retomber amoureuse avant un sacré bout de temps; je réalise que pendant ces années où je ne l'ai pas été d'un autre, je me suis protégée aussi de ce type de chagrin et que ce n'est pas plus mal. Je ne ferme pas la porte, je ne refoule pas ma nature mais s'il y a un autre ami auquel je m'attache particulièrement au point de me sentir amoureuse, c'est qu'il m'aura montré qu'il est prêt à recevoir ce type d'amour sans prendre peur, sans demander autre chose que de l'amitié, que les choses seront "simples", une vraie et belle amitié comme on en rêve tous. Si cela n'arrive pas et bien tant pis. Je ne mérite pas d'être rejetée comme ça et je ne veux plus prendre le risque de perdre l'homme que j'aime et qui m'aime depuis 32 ans.
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le jeudi 27 juin 2019 à 12h23
Merci à tous pour vos messages. L'air de rien cela m'aide beaucoup.
@bonheur. Je n'ai pas le sentiment de me "travestir" mais de toujours me "freiner", faire de gros efforts d'adaptation. Je ne triche pas, juste que je ne montre pas tout pour ne pas susciter le rejet ou une trop grande incompréhension. Comme je l'ai dit, ces dernières années pas mal de changements se sont faits pour être plus en accord avec moi-même et avoir moins le sentiment de faire trop d'efforts pour être "conforme": j'ai renoncé aux colorations et arbore mes cheveux blancs, je suis végétarienne depuis 4 ans environ, je n'attends plus de ma mère que nous ayons un jour de vraies relations mère/fille, etc... Donc je crois que c'est plus complexe que le fait de s'assumer.
@bovary3
Merci pour ces mots sur mes maux. Ca m'a fait un bien fou ce matin :-) Cela fait plusieurs jours que je sens les larmes prêtes à couler à tout moment parce que c'est dur et comme tu le dis en plus la violence de ce silence est profondément blessante pour moi. Je sais que chaque deuil nous amène à voir ce que l'on ne pouvait voir avant mais à chaque fois que le chemin est douloureux, bon sang! Entre ce que tu as justement dit et le fait qu'une amie à qui je me suis confiée trés récemment ne m'a pas jugée et m'a dit avoir déjà ressenti de l'attirance pour un autre homme sans qu'il se soit passé quelque chose m'a aidé à relativiser. Mon mari m'a dit hier qu'il ne voulait pas me faire de la peine. Il doit sentir que je suis triste et au moins je pourrai lui montrer cette peine que je sens monter sans culpabilité. C'est déjà ça. Peut-être que ce qui m'empêche de pleurer c'est le fait d'être encore dans l'incompréhension par rapport au silence de cet ami. Je suis choquée , lui qui prône beaucoup le respect , de ne pas avoir pris la peine de me répondre. Je m'attendais à ce qu'il me dise qu'il ne ressentais rien de son côté, éventuellement qu'il me dise gentiment qu'il préférait prendre encore davantage de distance mais ce silence c'est méprisant et lâche, comme tu dis et ça ressemble tellement peu à ses valeurs que j'ai comme du mal à réaliser . :-(
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le mercredi 26 juin 2019 à 16h55
Bonjour Romy
Je ne vois pas la séparation comme un échec mais dans mon cas comme un drame car je n'imagine pas une seconde vivre loin de mon cher et tendre. Je ne reste pas avec lui pour des raisons pragmatiques mais parce que je l'aime. Je lui ai demandé si je le décevais par le fait que j'avais des sentiments pour un autre et il m'a répondu que non et même qu'au fond il m'a toujours aimé pour mes "particularités", ce qui m'a fait chaud au cœur mais qu'il espérait être le seul que j'aime et ne pouvait me "partager" avec un autre. Notre amour est beau à mes yeux. Il est précieux, comme quelque chose de rare. Ce doit être pour cela que je me culpabilise aussi. Je pense aussi que nous avons des ressources mais à quel point ? Telle est la question?
Je ne suis pas certaine d'être mieux dans ma peau en assumant. Je me sens toujours en "décalage" par rapport aux autres. Mes relations amicales sont déjà compliquées et j'ai toujours l'impression que c'est parce que je suis "inapte"pour créer des liens sociaux, ben maintenant je me sens inapte au "bonheur". :-(
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le mercredi 26 juin 2019 à 10h28
Merci @bovary3. C'est une analyse très fine et tout ce que tu dis , je ne le sais que trop bien. La kinésiologie, on m'en a parlé mais mon côté rationnel et scientifique n'est pas convaincu. Il faudrait peut-être que je trouve un hypnothérapeute. J'ai fait de l'hypnose lors de ma dernière grossesse et cela a été très réparateur sur des blessures liées à mes accouchements mais pas uniquement car des blessures de mon enfance ont été également "adoucies" en même temps. Une naissance forcément ça ravive les blessures de notre propre enfance.
Pour mon ami, je sens que cela va être douloureux pour moi. Pas de réponse à mon mail pour le moment et je suis presque certaine qu'il n'y en aura pas. Forcément je me sens trahie, limite humiliée. Moi qui ne donne pas facilement ni mon amitié ni mon cœur, justement parce que la peur de l'abandon est toujours proche, c'est compliqué . Heureusement j'ai l'amour de mon mec, celui là est indéfectible et je le sais. Il m'a fallu tant de temps pour en être certaine et probablement que tant que j'avais peur d'être abandonnée, peur de le perdre, je ne m'autorisais pas à tomber encore amoureuse. Mais au final, je lui ai fait de la peine et me sens pitoyable. Nous avons eu une nouvelle longue discussion. Je suis triste que cela le bouleverse tant , au point de se faire des scénario catastrophe , imaginant que nous pourrions nous séparer. Moi je n'imagine pas une seconde le quitter et l'idée qu'il puisse penser que tout cela va nous séparer m'effraie à mon tour. Je me dis que ce serait con de fragiliser cet amour qui dure pour un amour qui n'existe que dans ma tête, qui n'a aucun avenir. Et en même temps je n'ai pas fait exprès de tomber amoureuse. Par contre, peut-être que j'ai le chic pour tomber amoureuse de ceux qui m'ignorent. D'un autre côté, je ne suis attirée que par les personnes qui me semblent "atypiques" , les autres m'ennuient profondément .
Même si tout cela me fait souffrir, je vais faire l'effort de mettre un terme à cette souffrance. Je n'ai pas beaucoup d'estime de moi-même mais je ne mérite pas de souffrir comme ça. Je ne sais pas encore comment mais je crois que le mail c'est aussi une manière de m'aider à prendre des décisions et ne plus laisser mes sentiments et mes doutes me faire souffrir.
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le lundi 24 juin 2019 à 11h18
@bovary3 Je n'ai pas encore pensé à l'éventualité d'une médiation par un tiers parce que pour le moment j'arrive quand même à aborder le sujet et que même s'il fuit parfois un peu et ne répond pas toujours, il écoute et chemine aussi. J'ai oublié de dire que je ne supporte pas les non-dits , mais vraiment pas du tout. Je ne saurais dire si cela vient de ma personnalité ou de mon enfance (secret de famille qui m'a traumatisée), donc je ne laisse jamais une situation s'enliser dans les non-dits.
Mark
Il y a toujours des choix. Parfois et plutôt souvent en fait, je pense qu'on ne se sent pas prêt à les assumer pour des raisons toutes aussi variées qu'il y a de couples. Et ces choix, on les minimise parce que sentiments, amour, habitude, peur de l'inconnu. (cocher les cases qui conviennent)
ll y a un cheminement qui se fait parfois inconsciemment. Et puis un jour on se lève et on se dit basta. J'ai besoin/envie de vivre pleinement ce que je ressens être. C'est là qu' arrive souvent l'heure du bilan de son couple vs. son épanouissement personnel.
et recommence -ou continue - une boucle de cheminement et questionnements, surtout s'il y a déjà une tierce personne qui occupe une partie des pensées et des sentiments.
Statistiquement parlant, je me demande si ce n'est pas le plus souvent la femme qui se sent apte à prendre la décision de reprendre sa liberté?
Résumé? Je pense que nous sommes tous amenés à des questionnements, des changements à différentes étapes de la vie de couple. Certain.es osent prendre ce chemin, d'autres pas. Mais ce n'est à mon sens, qu'une question de temps.
Je ne suis pas certaine de voir les choses comme toi. Pour moi les choix sont toujours limités. Il y a nos rêves et la réalité et nos choix ne sont que de plus ou moins bons compromis avec ce qui ne dépend pas de nous. Dans mon cas, même si mon mari supportait mieux de me voir éprouver des sentiments pour un autre, même s'il acceptait une relation différente de celle que j'ai avec cet ami, l'ami en question lui n'y serait probablement pas enclin, donc au final moi dans l'histoire, le seul choix que j'ai c'est d'être sincère et c'est tout. J'ai d'ailleurs fait le choix d'être sincère avec mon ami. Soit il prend peur et prendra davantage de distance, soit il "tolère" mes sentiments et je verrai si au fil du temps je me "détache" sentimentalement de lui. A mon avis de toute manière cela finira ainsi. Je lui ai donc écrit en précisant que je n'attendais rien de lui , que je voulais juste être sincère et que s'il voulait prendre ses distances parce que cela le mettait mal à l'aise et bien j'affronterai ma peine. Tôt ou tard, cette peine viendra et je me dis que cela fait plusieurs années que je m'y prépare, alors, il est temps d'affronter. Tu peux appeler ça un choix mais j'ai du mal à dire que c'est un choix, juste une solution pour moins subir, mais pas moins souffrir.
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le samedi 22 juin 2019 à 12h10
Je chemine et me pose de nouvelles questions.
Je me rends compte que j'ai toujours beaucoup besoin de l'amour de mon mari . D'ailleurs lors d'une récente dispute, j'ai eu le sentiment que lui supportait bien plus facilement que moi le silence, la "non relation", alors qu'il pense que je l'aime moins que lui. Mais , il y a un "mais", je souffre que sa manière de m'aimer soit par certains aspects trop "possessive". Ce n'est pas du tout un jaloux maladif et je me suis toujours sentie assez libre; mais ma "liberté" selon son amour , j'en ai déjà franchi les limites en ayant des sentiments pour un autre. Il me dit que je suis libre d'avoir des sentiments mais je sens qu'en fait il n'attend qu'une chose: que je n'en ai plus! Je ne sais pas si je suis claire... Donc comment lui faire comprendre que j'ai besoin de plus, qu'il ne me culpabilise pas ! Ca fait plusieurs jours qu'il insiste sur le fait que je lui ai fait mal . J'entends qu'il souffre mais j'ai l'impression que je n'y suis pour rien en réalité.
Je sens que s'il ne comprends pas cela, je vais lui en vouloir. Pire même si un jour mon ami "'s'éloigne", je risque de ressentir de la colère car à l'heure actuelle, je n'ose pas ni avoir trop de contacts avec mon ami ni trop lui en parler de peur de lui faire mal au cœur mais du coup, c'est moi qui souffre. :(
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le jeudi 20 juin 2019 à 12h16
Oui @bovary3, une psychothérapie demande du courage parce que cela remue des choses désagréables. On en sort grandi mais personnellement ce fut très douloureux. J'ai pleuré bon nombre de fois, comme si toutes les larmes retenues pendant mon enfance jaillissaient à ce moment-là. Actuellement je me sens trop "fragile" pour ce genre de thérapie. Mes enfants me demandent beaucoup d'énergie et je me sens tel un "pilier" qui ne doit pas plier. Je cherche donc plutôt des aides thérapeutiques "brèves", plutôt de type cognitives et comportementales.
@cactus, merci de ton témoignage. Je me sens moins seule. :-) Je comprends ce que tu veux dire quand tu dis qu'on ne mérite pas de s'infliger des peines et certainement que souvent je suis tombée amoureuse de personnes qui ne pouvaient m'aimer et que soit c'est une manière de me protéger, soit de me confirmer inconsciemment que je ne suis pas "aimable". Mais en même temps je crois que j'ai besoin aussi de relations affectives non exclusives. L'amour qu'on porte à ses enfants est différent mais c'est de l'amour. Pourquoi ai-je fait tant d'enfants ? Probablement parce je ne me vois pas donner et recevoir de l'amour que d'un seul. Je crois donc au fond que dans mes relations amoureuses, il en est un peu de même. Le souci c'est que je sais que cela est compliqué et qu'il est quasi impossible de ne pas perdre quelque chose dans l’histoire :(
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le mercredi 19 juin 2019 à 17h09
Siestacorta
Sinon, il semble que j'ai fait un contresens sur l'histoire où vous êtes à 4 à la maison... Je croyais que c'était ton mari qui avait une amoureuse, pas ton ami. Désolé.
Du coup, ton mari est juste mono qu'a pas envie de changer, c'est ça ?
Oui on peut dire ça. Il ne comprend pas qu'on puisse aimer deux personnes. On a longuement parlé et il me dit que lui ne pense pas pouvoir tomber amoureux d'une autre que moi. Il me dit même des fois que si je venais à mourir avant lui, il pense que rien ne le retiendrait ici bas. :-( Moi non plus je n'imagine pas ma vie sans lui et je serais désespérée de le perdre mais cela ne m'empêche pas d'éprouver des sentiments profonds pour quelqu'un d'autre. Il semble avoir très peur aussi que je puisse désirer quelqu'un d'autre. Quand je lui demande si cela ne lui ai jamais arrivé, il pense que non, en tout cas pas un désir fort et qu'il n'imagine pas avoir des relations sexuelles avec quelqu'un d'autre. Il n'apprécie pas mon ami; il pense que je me fais de fausses idées, que je le connais très mal et il craint que cet ami profite de ma "naïveté". Certes je le connais peu mais je ne le vois pas comme quelqu'un de malsain et je serais vraiment très étonnée de me tromper à ce point.
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le mercredi 19 juin 2019 à 12h27
Siestacorta
Tes rêves ne sont pas trop grands, mais tu es dans un cadre très puissant.
Tu parles de manques dans la relation avec ta mère, mais aussi d'une relation de 32 ans, avec quatre enfants et qui a commencé très très tôt dans ta vie amoureuse, te laissant peu d'expérience sur ce que tu es capable de vivre comme relations... Ce que tu appelles une crise de la quarantaine, c'est peut-être aussi une réaction super saine face à une vie relativement exigeante.
J'ai presque l'impression que t'oses pas te plaindre. Mais t'as le droit de peiner et de le dire. T'as pas à te culpabiliser d'avoir des aspirations, surtout quand de fait, tu as fait plein de compromis qui peuvent, aujourd'hui, peser aussi lourd que des concessions trop chères...
Je n'ai pas le sentiment d'avoir fait de grosses concessions car je suis incapable de faire des choses contraires à mes idéaux ou mes besoins psychiques fondamentaux mais il est vrai que la vie que je mène laisse peu de place aux sorties, à "l'improvisation", au "grain de folie" . Petite précision ;) je n'ai pas 4 enfants mais 5 allant de 20 ans à 3 ans. Alors les 2 aînés nous laissent plus de libertés mais les 3 derniers ont encore pas mal besoin de nous. J'ai un travail à temps plein et je donne de mon temps par internet à une asso. Bref, je me sens parfois "spectatrice" de ma vie qui me file entre les doigts. Pour les expériences amoureuses, je n'en ai eu aucune autre relation amoureuse concrète avant mon mec (comme je le disais j'ai été souvent amoureuse mais ce n'était pas réciproque) que j'ai connu à 14 ans et aucune autre depuis que je suis avec lui. Je ne l'ai jamais trompée et je pense que lui non plus. De toute manière je pense être incapable d'avoir des relations sexuelles sans être amoureuse et me sentir aimée. Sur le plan sexuel , je me sens plutôt veinarde en fait. Mon mec est très attentif à mon plaisir et même si nous pouvons avoir parfois des périodes où la libido est un peu "endormie", cela revient toujours et ce n'est jamais ennuyeux. Je ne dis pas que je n'ai jamais désiré un autre homme, notamment l'ami dont je parle mais le fait est que cela s'est arrêté au désir.
Siestacorta
Et puis il y a ce passage :
D'un côté, ton mari fait un chemin, et c'est pas négligeable ; mais d'un autre, heu, il "supporte" que tu voies un type qui reste un ami, mais que toi tu accueilles une amoureuse à lui, c'est juste normal ?
Le fait que ça semble pas super équitable, c'est déjà un truc qui m'interroge... Mais passons. Ce qui me semble étrange, c'est que tu te reproches à toi de vouloir trop, alors que visiblement, tu sais aussi faire des tas d'efforts pour que des choses se passent bien. Je sais pas quelles sont les lunettes à travers lesquelles tu vois ta situations, mais elles me semblent un peu déformantes.
Bon courage.
Tu m'ad fait sourire! Je dois souvent déformer selon mon ressenti. Sinon, c'est vrai que cela a été difficile de voir mon ami avoir des gestes affectueux envers sa copine mais le fait est que non seulement moi je n'ai rien à lui offrir d'autre part, je pense que lui ne me vois pas autrement que comme une bonne copine. Une ou deux fois j'ai surpris un regard qui m'a troublé mais comme je déforme justement souvent, je me suis dit que c'était t moi qui voulais voir quelque chose qui n'existe pas.
bovary3. J'ai fait une psychothérapie d'une grosse année il y a maintenant un peu plus de 20 ans. Je me suis autorisée à avoir de la colère envers ma mère. Ca m'a en quelque sorte libérée d'un poids (d'ailleurs à ce moment-là, j'ai perdu du poids physiquement) mais ça reste compliqué. Il est probable que je reste dans ma tête une "mal aimée". Mon mari voudrait que je fasse une thérapie avec ma mère et moi je ne l'imagine pas une seconde. Je suis convaincue que c'est encore moi qui souffrirais. En tout cas, tu as raison ma mère a eu souvent un comportement délétère pour moi et mon père assez "absent".
Merci à vous d'avoir pris le temps de me répondre.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le mardi 18 juin 2019 à 19h28
Justement j'ai lu plusieurs témoignages. Je ne peux pas répondre , ni me projeter car les situations me paraissent très différentes de ce que je connais et de ce que je vis. A part peut-être le doute, le questionnement, mais ça ne m'aide pas vraiment à avancer . Que ce soit juste ou non de me sentir coupable, ça ne change pas le fond. La réalité c'est que je souffre en ce moment malgré ma chance d'avoir un amour qui dure et je fais de la peine à mon mec juste en voulant être honnête. M'accepter comme je suis, je crois que c'est fait depuis longtemps et après ? Ma mère me disait que j'étais une éternelle insatisfaite et que je serais toujours malheureuse. Ca me fait chier mais je finis par croire qu'elle avait raison. Mes rêves sont trop grands, mes aspirations trop élevées probablement et puis la vie beaucoup trop courte.
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le mardi 18 juin 2019 à 16h08
J'ai supprimé mes derniers messages, vu que je finissais par me répondre à moi-même , ce qui est pathétique. Je me dis que même , je devrais tout enlever mais je ne peux pas . Je pensais que je pourrais échanger mon ressenti ici mais je me sens aussi très en "décalage" aussi ici malheureusement. :( Bonne continuation à tous. Je vous souhaite beaucoup d'amour au cours de votre vie.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

Sophie72
le jeudi 13 juin 2019 à 16h19
J'apporte ma modeste contribution :-)
Hier j'ai vu "Nous finirons ensemble" de Guillaume Canet. C'est un film avant tout sur l'amitié mais le polyamour y est en filigrane et j'ai beaucoup aimé. Pour plusieurs personnage il existe un certain flou entre amour et amitié , jeu de séduction ou non mais raconté avec une telle simplicité, une telle "évidence" même que moi je me suis sentie "normale" en regardant ce film. :) Beaucoup d'émotions ; on passe facilement du rire aux larmes sans aucune pudeur et ça fait vachement du bien.
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le mercredi 12 juin 2019 à 12h03
J'essaierai de vous donner des nouvelles. Pour le moment, je sens que le fait que mon Cher et tendre sache tout, me permet de ne plus me sentir coupable et de ne pas être obligée de cacher mes sautes d'humeur à cause de ce deuil que j'aurais à faire tôt ou tard. Je sens en effet que dans le meilleur des cas, je garderai un ami mais il me faudra faire réellement le deuil d'un amour et dans le pire des cas, il me faudra faire le deuil aussi d'une amitié qui n'a peut-être existé que dans ma tête. Je sais que je recule toujours ce moment d'abord parce que je ne sais pas vraiment à quoi je dois renoncer et puis j'ai besoin de garder ce joli sentiment en moi encore un peu. Certains jours , je me dis aussi que c'est triste de toujours renoncer et en même temps j'ai conscience que je suis dans une impasse , qu'il n'y aura rien de plus que mes sentiments à sens unique pour l'un et à double sens pour l'autre et que c'est déjà beaucoup finalement. Mais je vois toujours le verre à moitié vide... d'ailleurs je sens toujours un peu de vide et en manque d'amour. Je ne sais pas si j'arriverai un jour à m'y faire.
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le lundi 03 juin 2019 à 19h38
En fait je pense vraiment savoir pourquoi je ne me sens pas aimable (je ne me suis pas sentie aimée par ma propre mère qui a des difficultés avec les affects de manière générale), mais cela ne change rien de le savoir. C'est pour cela que je dis que les thérapies de type analytique ne me conviennent plus. En fait, lire comme le fait bonheur, c'est une forme de thérapie comportementale d'une certaine manière... :-)
Je suis une "gentille" je pense aux yeux de beaucoup, un peu bizarre pour ceux qui me connaissent un peu, probablement "hautaine" pour ceux qui me connaissent peu, donc je suis probablement une personne qu'on peut apprécier mais dont on ne cherche pas vraiment la compagnie, à laquelle on s'adresse éventuellement quand on a un problème (et c'est sans doute pour cela que je fais un métier de "soins") mais pas davantage. Si j'osais plus aller vers les autres, si je m'efforçais de faire comme les autres dans les relations sociales, je serais probablement plus "aimable" mais je n'ai pas envie de me forcer, donc rien ne changera. La solitude sociale et amicale (car je n'ai pas véritablement d'ami, ni de bonnes copines ou de bons copains, juste des connaissances) me pèse parfois mais jouer un rôle me pèserait davantage...