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Bizbille

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Bizbille

le samedi 17 mars 2018 à 10h16

kill-your-idols
Après avoir lu les dernières deux pages de cette discussion, je me dis que les polyamoureux sont allés trop loin. (c'est aussi pour cela que je suis pour les relations ouvertes, mais contre le polyamour).

Je recommande à tout le monde un bain de réalité: une visite dans la France profonde (celle où on vote FN et on fait des gamins à 20 ans) pourrait faire l'affaire.

Je ne vois pas en quoi voter FN et faire des gosses à 20 ans serait plus réel que d'agir autrement.

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Bizbille

le samedi 17 mars 2018 à 10h15

artichaut
Mais ce n'est pas forcément le cas justement.
Et c'est là où la nuance entre "ça lui convient" et "il/elle se réjouit" fait sens.
C'est un peu la différence entre poly-acceptant et compersif.
(et la compersion ne se décrète pas plus que la réjouissance, bien sûr)

Oui, enfin, si on va toujours dans le "ce n'est pas forcément le cas", on n'a pas fini. On pourrait dire aussi que les dits polyamoureux "ne sont pas forcément" éthiques dans les faits, mais ça ne fait pas avancer la réflexion...
Après, j'entends bien ce que tu dis, mais je me dis que s'il faut que lea partenaire mono soit nécessairement compersif et heureux, ce qui n'est pas gagné, j'en reviens finalement à ma réflexion de départ : si un poly souhaite une autre relation alors que sa/son premier-e partenaire est mono (et pas spécialement réjoui-e), alors c'est contradictoire avec la théorie et ce n'est donc pas du polyamour.

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Discussion : Consentement contre liberté

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Bizbille

le samedi 17 mars 2018 à 09h58

Siestacorta
Tu as parfaitement raison, sur le fond : chacun a des raisons de chercher un cadre et peut avoir des raisons de fuir un autre, et pour être bien dans son choix, qu'il soit exclusif ou non, ça demande de se creuser pas mal.

Après, j'ajouterais quand même un bémol : dans beaucoup de cas, on arrive à l'option poly après avoir testé ou connu ou été éduqué par l'option mono.
(Pour certains c'est "seulement" les rencontres qui chamboulent, toussatoussa, le coup de foudre blabli et je t'aime toujours blablu - généralement sincère, et plus ou moins intègre selon le cas : j'ignore pas le cas cruel de gens qui essaient un nouveau cadre de relation alors qu'avec un peu d'introspection et de courage, changer de relation tout court serait plus respectueux pour tout le monde.)

Pour beaucoup de poly, le fait d'aller vers ce choix est la suite d'un chemin de travail sur soi déjà entamé. Ils ont été mono avant, ils ont déjà un vécu de ce qui ne leur convient pas. Ils savent pas tout de ce qu'il y a à y vivre, mais puisqu'ils essaient quelque chose de nouveau, on peut dire que la part de recherche est plus importante que la part de rejet anxieux ou de fuite... D'autant que si c'est une recherche informée, ils savent que les engagements qu'ils vont prendre sont pas particulièrement légers, et qu'ils se multiplieront plutôt qu'autre chose.
Tandis que beaucoup de monos, qui aimeraient bien rester "comme avant", ont pas d'expérience de ce qu'ils craignent, juste la peur par projection. C'est une peur bien légitime, hein, elle est significative, elle est là pour protéger, il s'agit pas de l'écarter du revers de la main comme si elle ne disait rien de vrai.
Mais c'est une peur de l'inconnu, pas du connu.

Après...
Je veux être honnête sur le "choc" de peur, il sort pas non plus de nulle part en général.
Beaucoup de tensions dans les situations "han, il/elle se dit poly, je suis mono", du point de vue du "poly" c'est une histoire d'une personne déjà engagée qui en rencontre une de plus, qui sait pas trop comment gérer, dit la vérité plus ou moins spontanément, et annonce "mais bon ça existe le polyamour aussi", parfois sans bien avoir fait le point sur sa propre capacité à laisser son/sa partenaire historique aller voir ailleurs. Et c'est pas un point de détail, ça représente plutôt bien qu'en fait, dans ces cas-là, la personne qui croit vouloir passer au poly a pas tellement fait le boulot d'introspection, recherche, proposition dont je parle plus haut.
Et c'est égoïste. Pas méchant, humainement compréhensible, mais c'est pas mature...

Voilà.
Donc oué, tu as raison, il peut y avoir des impensés aussi dans le rapport aux peurs d'un poly mais je le redis, l'impensé "normal" sur la non-exclusivité a, par nécessité, plus d'occasions de peser puisque si le poly agit parle avec de la peur cachée, c'est rarement en ayant commencé sa vie sentimentale ainsi, tandis que si le mono parle avec de la peur cachée, c'est rarement en ayant déjà eu une expérience de non-exclusivité consentante.

Je veux bien qu'en général c'est comme ci ou comme ça, mais ça ne correspond pas à notre expérience. Déjà, c'est moi qui la première ai parlé de non exclusivité, parce que j'avais expérimenté ça avant lui. La différence étant que le libertinage n'inclut pas les sentiments amoureux, mais je m'étais déjà posé la question. De son côté, il s'est pris dans les dents le message "si tu es avec X et que tu tombes amoureux de Y, ça veut dire que t'es pas si bien que ça avec X", ce qui l'avait mis dans une situation de dissonance cognitive forte. Ça l'a fait remettre en cause des relations, ça l'a fait culpabiliser, mais ce ne sont pas de bonnes conditions pour réellement chercher à se comprendre soi-même. Si on est dans l'auto-jugement, on n'est pas assez serein pour se comprendre, à mon avis. C'est un peu grâce à moi qu'il a osé chercher des informations. Quand il a découvert l'existence du polyamour, ça a été une révélation, en mode "je suis comme ça !", mais pareil, ça n'éclaire pas sur le pourquoi et le comment... D'où le fait qu'il soit parti au quart de tour, porté par son enthousiasme, et pensant naïvement que son enthousiasme allait me gagner aussi...

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Consentement contre liberté

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Bizbille

le samedi 17 mars 2018 à 09h31

alinea7
Je m'immiscer subrepticement : devenir polyamoureux pour quelqu'un d'exclusif est tout aussi violent et demande les mêmes questionnements et chamboulements intimes qu'il est nécessaire à un.e poly pour devenir/rester exclusif.ve.

Je dis pas qu'être poly c'est pas beau et tout ça (pas du tout !!) mais pour moi, pour trouver un terrain commun il faut bouger des deux côtés. Et si certains exclusifs peuvent devenir polyamoureux en analysant leurs angoisses, les polys peuvent faire exactement le même chemin, avec d'autres angoisses. Peur d'être phagocyté, peur de trop s'attacher, peur de perdre le libre arbitre, ou bien d'autres...je n'en sais rien. Mais il y a autant de richesse et de connaissance de soi à retirer de sa difficulté à suivre le mode de vie exclusif qu'il y en a à découvrir pourquoi il peut être difficile de ne pas le suivre.
Il me semble qu'il n'y a pas un mode de vie plus noble que l'autre, mais des peurs naturelles qui pèsent plus que d'autres. Avec certaines auxquelles on préfère se confronter parce qu'on gère, plutôt que d'autres.

Donc, évidemment que ça peut remettre la relation en cause, mais ni plus ni moins que si c'est le mono qui ne peut pas dépasser ses peurs et qui se retrouve à démissionner ou souffrir en espérant que son partenaire pourra dépasser son sentiment de claustrophobie relationnelle (c'est probablement pas ça mais je ne connais pas donc faute de mieux je suppose).

Mais encore une fois, je vois ce qui est beau dans le polyamour et je suis en travail actif pour y devenir compatible. Tout ce que je veux dire c'est que d'après moi, moins on est compatible avec un des deux modes et plus on a des peurs à travailler. Parce qu'en fait, l'équilibre c'est d'être flexible, non ?

Je suis d'accord !

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Bizbille

le samedi 17 mars 2018 à 09h26

Siestacorta
Ca... autant trouver des accords, progressivement, respecter des trucs intimes (qui sont pas seulement tes limites mais aussi le cadre où il peut vivre les choses sans planter une relation avec toi qu'il souhaite aussi), je pense que c'est la base.
Autant lui dire "et pourquoi tu abandonnerais pas la non-exclusivité", c'est quelque chose que tu peux proposer mais qui peut aussi mettre votre relation en cause.

Humainement, je (te) comprendrais très bien : il a attaqué le contrat entre vous, a tenté (même inconsciemment) un coup de force, donc une réaction contraire de ta part serait un retour de balancier assez prévisible.

Et ça peut conserver ton équilibre et ta sécurité à toi...
En revanche, conserver la sécurité de la relation si chacun est plus sur le registre de la concession que du compromis (ça aussi je te conseille la lecture !), ça peut présenter des difficultés...


Message modifié par son auteur il y a 9 heures.

Quand je parle de remettre en question, je ne parle pas de remettre en cause. Pour moi, il n'y a pas grand chose qu'on EST, par essence. Dire "je suis comme ça et pas autrement épicétou", c'est limiter la connaissance que l'on a de soi. Et pourquoi pas, si ça ne pose de problème à personne ! Le fait est que nos fonctionnements posent problème à l'autre, dans notre situation. Moi, je veux bien ne pas me limiter à "je suis sentimentalement exclusive, c'est comme ça épicétou", me poser des questions sur ce qui se cache derrière, que cela me change ou non, mais je ne vois pas pourquoi lui ne devrait pas se poser des questions sur son fonctionnement et se limiter à "je suis polyamoureux, c'est comme ça épicétou". Il ne s'agit pas de le culpabiliser, ni de lui demander de se justifier, ni de l'obliger à changer. Et finalement, il a trouvé ce travail d'introspection intéressant pour lui aussi.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 23h28

artichaut
Le principe même de consentement est parfois douteux.
L'idéal, et donc ce vers quoi il faut essayer de tendre, est une situation ou chacune des personnes impliquées se réjouit de la situation en cours, et la trouve préférable à une autre solution (généralement plus conventionnelle).
Chercher le maximum de points positifs pour chacune des personnes impliquées.

Difficile de décréter la réjouissance...


artichaut
Oui, mais souvent au détriment, d'une des partie du tout.

Si c'est le deal de départ, et que la partie l'accepte, que ça lui convient, ce n'est donc pas à son détriment.

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 23h23

Siestacorta
Voilà, c'est ce que je tentais d'expliquer tout à l'heure sur mon rapport au polyamour : le deal d'honnêteté, de communication, d'expression des limites et des besoins de chacun, dans le fait que la non-exclusivité me convient, c'est ça, qui représente des repères, pour moi, plutôt que le cadre classique. C'est en prenant ces repères avec l'autre que j'arrive à croire à mon équilibre.
(et je te conseille vivement la lecture du texte que j'avais mis en lien)

Le texte est enregistré, je le lirais quand j'aurais le temps et l'énergie, parce qu'il est sacrément long ! :D
Après, de mon côté, je commence à saturer d'entendre que mes limites à moi sont du caca-boudin, ou de devoir m'expliquer plein de fois parce qu'on ne comprend pas ce que je dis (pas nécessairement ici, je précise !). Sans parler des fois où je me suis pris dans la tronche que je n'avais pas d'éthique parce que libertine, j'exagère à peine (pas ici non plus) ! Et puis le côté sacro-saint de l'Amour ("on ne peut pas lutter contre !", vraiment ? sérieusement ?), et le côté "je fais rien qu'est-ce que je veux" qui transparaît parfois (parce que se revendiquer de l'étiquette "polyamour" ne confère pas la sagesse comme par magie), ça me soûle un tantinet...
Ce qui est bien, c'est que mon compagnon a entendu ma requête : comme j'en avais marre d'être la seule à remettre en question mon ressenti, je lui ai demandé de remettre en question son envie de multiplier les relations amoureuses. Il en est ressorti des choses intéressantes, tant pour lui que pour nous...

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 22h49

artichaut
Déja je me demande qu'elle différence sociétale il y a, selon (dans un couple hétéro) que ce soit l'homme ou la femme qui "ne veut pas savoir" et "accepte" que l'autre ai des aventures extra-conjugales.
Quel est la part de consentement sincère ou de renoncement, etc (comme cela a déja été questionné dans ce fil).
Et en admettant que oui, tout cela à bien été discuté (et non soutiré), que oui chaque partie est pleinement consentante et volontaire, etc, je me demande si cette volonté de "ne veut pas savoir" n'est pas presque toujours l'expression de la jalousie, jalousie qui du coup peut être (au choix), niée, mise à distance, etc
Et/ou une volonté possessive de garder le contrôle : refuser de savoir, impliquant une prééminance sur les autres relations, rejetant les metamours à une place subalterne et socialement invisible, etc
Dans ces deux derniers cas (en admettant que ce soit pleinement un choix donc) ce serait une façon de ne pas se mettre véritablement en jeu dans cette nouvelle dimension relationelle.
Du coup si c'est du polyamour, ce serait soit du polyamour subi (à consentement douteux), soit du polyamour restreint (à mise en jeu douteuse).
Bref, perso, j'ai du mal à voir, comment le principe du secret, pourrait être pleinement compatible avec le polyamour.

à partir du moment où l'on n'est pas soi-même polyamoureuxe on pourrait parler de consentement douteux.
Mais si on part du principe que tout choix est conditionnel, que ce soit par rapport à ça ou autre chose, du coup ce n'est pas nécessairement incompatible avec le polyamour.
Ou alors il faudrait partir du principe qu'on ne peut pas avoir de relations polyamoureuses si on est déjà avec un-e monoamoureuxe... D'ailleurs concernant la prééminence sur les métamours, je crois qu'il est reconnu qu'en polyamour il puisse y avoir une relation principale et des relations secondaires...

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 22h32

Ah oui, d'accord, je comprends mieux, là ! C'est clair que le changement peut me perturber, et que j'ai une certaine tendance à la rigidité, mais j'en ai conscience, et ce n'est pas au point de vouloir que tout reste tout le temps pareil (sinon je n'aurais jamais souhaité procréer ! :D ). Quand je parle de stabilité, j'entends ce que tu dis par rapport à l'équilibre. J'avance, OK, mais pour avancer dans le chaos ce n'est pas facile... Si les voitures roulaient sans respecter les règles de la circulation, à toute berzingue et sans tenir compte des feux, pourrait-on traverser la route à pieds ? En fait, pour mon équilibre, j'ai besoin de quelques repères stables. Par exemple, ça me perturbe de déranger alors que je suis chez moi, de ne pas savoir si je peux entrer dans la chambre à coucher (la nôtre, donc aussi la mienne) sans tomber sur une conversation intime. Et ça, ça fait partie des choses que mon compagnon a eu du mal à comprendre...

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 21h07

Siestacorta
Ok.
Pour illustrer...
Un tabouret à trois pieds, c'est stable.
Un vélo qui roule, c'est pas stable, mais c'est en équilibre.

Je comprends pas par rapport aux relations ! :(

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 20h50

Siestacorta
Ha ?
J'écris parfois un peu trop vite...
Dis-moi où c'est obscur ?

Euh, partout ! :D
À dire vrai, je pige pas la différence entre stabilité et équilibre. Je vois pas pourquoi stabilité serait égal à immobilisme, non plus.

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 18h55

calinou696
Bon soyons franc hein parce que ca sent la mauvaise foi à plein nez chez certains.
Je sais pas vous, mais moi, je suis un homme hétéro, et quand je vois un joli cul dans la rue, je pourrais vite passer à l'action.
Je ne pense pas être un cas isolé.

Par contre, des nanas prêtes à écarter les cuisses rapidement, il y en a beaucoup moins.
Je ne pense vraiment pas avoir été formaté dans mon enfance ou dans ma jeunesse.

A la base on parle d'amour, mais bon hein :)

Peut-être parce qu'elles craignent pour leur sécurité ? Peut-être parce qu' "une fille bien ne fait pas ça " ? Peut-être parce que toi tu as appris qu'une personne pouvait se résumer à "un joli petit cul" et pas elles ? ;)

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 18h51

Siestacorta
C'est inexact.
En fait, les polyamoureux ne disent pas d'emblée qu'il faut des failles pour expliquer la jalousie ; de toute façon, des failles on en a tous. Donc évidemment, la jalousie passe par là, mais ça n'est pas spécifique aux monos, et les polys ne sont pas du tout immunisés.
Et de fait, il n'y a pas de paradoxe à désirer une vie polyamoureuse et à éprouver de la jalousie dans ce mode de vie. C'est même probable.
La différence, c'est de considérer que la jalousie peut appeler d'autres réponses que l'injonction à rester exclusif. On est légitime à ressentir de la peur, de la colère.
C'est en conclure que la seule solution est l'exclusivité, qui n'est pas légitime...

Alors, oui, au final, c'est bien et même essentiel de bosser sur soi et se comprendre pour garantir la partie de la sécurité qui dépend de nous. Mais le reste se fait dans le cadre des relations, avec l'autre.
Ce à quoi je réagis, là, c'est que la jalousie n'est pas l'indice qu'on doit se prendre seul en main et qu'une fois qu'on aura fait ça, l'autre pourra faire n'importe quoi, on sera prêt à tout.
Non, si on bosse sur ses failles, on sera plus à même de participer à la solution avec l'autre... mais ça marche que si l'autre aussi prend ses responsabilités, dont celle de nous accompagner, aménager le rythme et les formes du changement, écouter, rassurer, se tenir à ses engagements (on zappe pas les rendez-vous, on remet pas en cause les habitudes "importantes", on préjuge pas de ce qui n'est pas important...)


Message modifié par son auteur il y a 10 minutes.

Pour moi, en plus, la jalousie n'est pas à détruire, mais à comprendre. Parce qu'il y a des fois où la jalousie est le signal d'un dysfonctionnement réel, et se rendre sourd à la jalousie c'est risquer de se rendre sourd à un signal d'alerte important...

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 18h50

Siestacorta
Tiens, j'en profite pour un peut titiller le vocabulaire, en espérant que ça stimule des recherches et des perceptions.
La stabilité vient souvent avec l'immobilité.
L'équilibre, non, il se maintient dans le temps par une connaissance et un apprentissage du mouvement.

Donc je comprend qu'on cherche de la sécurité et de l'équilibre. Je pense que dans nos vies affectives, on fait tous ça. C'est un travail assez artisanal, pour reprendre les idées d'une brochure que j'aime bien.

Il s'agit pas de dire "allez, YOLO, on improvise".
Je suis un grand anxieux, je ne peux moi-même pas raisonner comme ça, ma tête fonctionne pas comme ça. Je peux lâcher prise un peu, je m'y exerce, mais j'apprends surtout à faire avec mes fonctionnements et ceux de celles que je peux aimer.

A vrai dire, fixer le cadre polyamoureux m'aide justement à nommer et choisir des repères.
Quand j'ai commencé à creuser ce genre de questions, c'était pas seulement pour comprendre ce que je ressentais, mais également pour pas arriver les mains dans les poches dans mes relations, en pariant sur une stabilité "normale" qui moi me laissait en déséquilibre.

Je pousse pas tout le monde à voir son équilibre dans le PA. Je crois vraiment que ça correspond pas à tout le monde, et même pour ceux pour qui c'est le bon choix, ça n'est pas gravé dans le marbre que c'est ce qui leur conviendra toujours.

Mais je crois aussi que pour certains, ne pas avoir cette option serait la cause d'autres chutes.
Je veux pas dire que yaka polyamourer pour éviter les ruptures et les déceptions... C'est pas une ceinture de sécurité ! C'est une façon de faire. Ca peut être assez exigeant, en dialogue et en recherche, mais projeter l'option mono me permettrait pas d'avancer sur mon chemin, so...


Message modifié par son auteur il y a une heure.

J'ai pas tout compris ! :D

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 18h47

Stitche
Bonsoir Bizbille,

Je vais tenter d'apporter une réponse, bien que je n'ai pas de vécue dans les experiences polyamoureuses à mon compteur.

Les points positifs déjà c'est que vous parler ouvertement de ce que vous désirez tous les deux et des attentes que vous avez tous les deux du couple.
Tu as la sensation d'être délaissée lorsqu'il est avec son autre partenaire si j'ai bien compris. Je pense que de ce point de vu la il faut travailler sur soi, pourquoi tu as cette sensation? C'est une forme de jalousie totalement compréhensible. La jalousie, pour les polyamoureux et les autres est une preuves de ses failles personnelles, de son ressentit, de son sentiment d'insécurité. Peut être que c'est ton égo qui est blessé? TU ne comprend pas pourquoi il passe moins de temps avec toi?
Ces sentiments existent en chacun, il ne s'agit pas de les nier. Même après un long travail sur soi-même on peut éprouver de la jalousie. Et pour cibler ce sentiment il faut essayer de comprendre la cause. Peut être que le fait de rencontrer ses autres amoureuses t'aiderais, de passer du temps tous ensemble?

Je ne sais pas réellement ce qui peut se passer dans ta tête, ce sont des pistes qui me sont venu en lisant ton histoire.

Non, je n'ai absolument pas eu la sensation d'être délaissée ou d'avoir moins de temps. L'amoureuse de mon compagnon ne vivant pas à proximité de chez nous, ils ne se sont pas vus souvent. Et nous nous sommes rencontrées plusieurs fois, nous étions en lien via messagerie. Je ne me suis pas étendue sur tout ça, parce que ça n'avait pas de rapport avec la question que j'étais venue poser ici. Ce qui m'a perturbé ce sont toutes les fois (et elles ont été nombreuses) où cette relation est venue interférer avec la nôtre, ainsi que le flou artistique concernant les règles.

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Discussion : L'ego polyamoureux : en paix ou avide ? libre ou craintif ?

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 15h27

Korial
Le polyamour ne serait-il à l'inverse une soumission aux caprices de l'ego, qui toujours réclame plus et plus d'amour ? C'est si bon, on se sent si bien. Et puis, en recevoir autant, c'est si rassurant. Si la voiture a plusieurs réservoirs, elle court un moindre risque de se trouver à court de carburant. Sous cet angle, accepter d'aimer et d'être aimé par plusieurs personnes n'est-il pas plus aisé que de se réserver à une, s'appliquer à nourrir un feu unique, dans sa fragilité et sa beauté ?

C'est drôle, c'est un peu la conclusion à laquelle est arrivé mon partenaire de vie quand je lui ai demandé de réfléchir à pourquoi il ressentait le besoin de répandre l'amour et d'en recevoir de plusieurs personnes... Il s'est longtemps détesté, ça le rend du coup très sensible à la moindre marque d'affection...

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 15h15

gilloucloclo
c'est nul de traiter les gens de sexistes.
Gardez ça pour les vrais combats qui le méritent.

allez @+

vous m'en voudrez pas de pas rester. ^^

Ce ne sont pas les gens qui sont "traités" de sexistes, mais le discours...

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 15h14

gilloucloclo
Ok, reprenons, admettons que le but de la vie soit de créer la vie.
Et que cela concerne tous les animaux vivants sur terre.
Incluant les hommes et les femmes.

Pour créer la vie, un homme doit juste planter une graine.
Une femme doit porter l’enfant durant 9 mois, puis le nourrir, puis l’élever jusqu’à l’enfant soit suffisamment grand pour survivre tout seul.

Est-il raisonnable de penser les choses suivantes :
Un homme a une libido constante tout au long de sa vie.
Il va sélectionner la femme la plus attirante (ou les femmes)
Il pourra même avoir des réflexes de compétition avec d’autres hommes (jalousie possessivité) qui seront physiques et explicites.
Il peut féconder beaucoup de femmes au cours de sa vie. Il est «  conçu » pour ça

Une femme peut avoir un fonctionnement qui lui permet de sélectionner le mâle selon certains critères. La sélection peut concerner la qualité de l’enfant (donc les gènes) mais aussi la capacité de l’homme de lui assurer sa survivance ainsi que celle de ses enfants durant les années à venir.
Elle peut même aussi avoir des réflexes de compétitions avec d’autres femmes (jalousie possessivité) qui auront une autre forme mais seront plus subtils que chez les hommes.
Une femme peut avoir une baisse de libido. Voire être cyclique.
Un homme lui suffit pour procréer. Mais pas forcément le même.

Voilà un peu où je veux en venir.
Que des années après on peut avoir trace de ces comportements dans nos sociétés modernes, dans nos relations humaines.
Libre à chacun de taire ces signaux.

Perso j’entends ces signaux et au lieu de les taire, je les écoute.
Elles nous apprennent beaucoup de nous et des autres.

J’arrive à une conclusion certes un peu différente des vôtres.
Qu’il faut surtout compartimenter sinon c’est la mélasse.
hahaha

On "peut avoir des traces" de ces comportements, oui, encore faut-il le démontrer... pour trouver aujourd'hui des humains "naturels", vierges de toute influence sociale, je vous souhaite bien du courage... et encore plus pour savoir quels étaient les comportements des premiers humains au juste... m'est avis que sur ce dernier point on est plus dans de l'imagination que dans les faits...

L'être humain est un animal social, la notion d'individus isolés pour élever leur progéniture est somme toute récente.

Par ailleurs, si j'avais suivi la "nature", j'aurais aujourd'hui sans doute une dizaine d'enfants. Bizarrement, ce n'est pas le cas. Et ça change un tantinet la donne...

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 14h06

bidibidibidi
Oui, mais de base, les zones n'ont pas la même taille. Ca, c'est génétique. Donc, sauf à vouloir s'opposer au câblage originel, les garçons auront des facilités d'orientation, les femmes des facilités de communication. Mais avec de l'apprentissage, on peut s'y opposer, c'est un fait.

OK, je note ! ;)

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 14h01

bidibidibidi
Non non. La plasticité du cerveau ne modifie pas sa taille ni les parties qui le constituent, juste les liaisons entre ses parties. La différence de taille entre ces deux zones explique par exemple le fait que les cerveaux des hommes soient plus gros que ceux des femmes (les hommes ont des plus grosses têtes de ce fait). L'orientation spatiale est une partie du cerveau qui demande beaucoup de neurones, c'est certainement la raison pour laquelle l'animal le plus intelligent (en nombre de circonvolutions cérébrales) est le cachalot, il est capable de cartographier en 3D et de se retrouver dans des étendues de la taille d'océans.

La plasticité modifie l'efficacité, c'est le plus important, finalement... et elle permet de réaffecter des zones cérébrales, ce qui n'est pas rien !

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