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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le dimanche 18 mars 2018 à 23h24
bonheur
Tout d'abord merci de replacer l'amour sur un plan également "romantique". Personnellement, j'ai eu des coup de foudre ET des amours qui se sont approfondit en apprenant à connaitre la personne.
Ce qu'il ressort de mon expérience (et donc qui n'engage que moi), c'est que ni le premier cas, ni le second, n'est le meilleur. On peut foirer les deux, si on compte en terme de durée (chez moi 4 ans maxi). Par contre, toutes ces personnes m'ont construite et toutes ces personnes ont une place à part, aujourd'hui encore, en moi. Les souvenirs sont ancrés, les émotions écrites à l'encre indélébile. Lorsque je me suis réveillée (à presque 40 ans, il était temps), je me suis offert le plus beau des cadeaux : reconnaitre et ne pas refouler mes émotions. Vivre enfin ! L'amour me rend vivante, épanouie... de part l'aggloméra de tout (vécus, souvenirs, complicité, authenticité émotionnelle...). C'est un acquis non négligeable que j’emmènerai avec moi, après ma vie. Je le souhaite en tout cas.
On peut souffrir, devoir faire le deuil d'une relation, mais l'amour, les amours, personne ne me volera. C'est gravé (et même tatoué dans mon cas) ! Etre poly, c'est accepté l'immuabilité ET le caractère éphémère de l'autre. Ces dix dernières années, j'ai "emmagasiné" plus de joies et de bonheurs que le reste de ma vie cumulé.
Attention, ce que je dis n'a de sens que pour moi... ou pas ?
Intellectuellement, je comprends, mais je ne me sens pas l'énergie pour vivre la même chose. L'amour d'une personne à la fois, c'est déjà riche, je n'en veux pas plus, sans doute parce que je ne peux pas plus ! :D
Pour les références culturelles plus bas, j'irais écouter ça. Pour ma part c'est la découverte d'Eddy de Pretto qui m'a fait toucher du doigt (même si j'y étais déjà sensibilisée auparavant) le poids des injonctions à la virilité, c'est pas vraiment le sujet mais cela m'a permis de mieux comprendre ce que me dit mon compagnon...
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le dimanche 18 mars 2018 à 23h18
bonheur
Je répondrai que tout est dans la nuance. En matière de polyamour, nombre ont fait la démarche d'une communication opportune (être poly, c'est aussi se relever les manches, c'est même bcp cela).
Si tu dis (on prend un exemple) : "ce type ne t'aime pas, il te veut que pour la baise" ce sera perçu différemment que si tu dis "j'ai cette sensation désagréable qu'il ne t'aime que pour le côté sexuel de votre relation ! Et toi ? Que ressens-tu ? Que penses-tu de cette sensation que je ressens ?"
En somme, de la communication non violente ! Ça, ça va, je connais ! ^^
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le dimanche 18 mars 2018 à 13h53
Caoline
Je suis encore d'accord avec artichaut, décidément ;-)
Dire ok tu es mais tu ne fais pas, ça me semble vraiment nier la personne et ça a peu de chance de permettre à la relation de durer à long terme.
Je suis totalement d'accord avec ça, ce serait comme dire "je n'ai rien contre les homosexuels tant qu'ils restent chastes", c'est absurde ! J'avais caricaturé volontairement pour mieux comprendre le distingo "accepter l'être/discuter le faire" que je ne saisissais pas bien...
Caoline Je précise que si j'ai témoigné, ce n'est pas pour dire "voilà comment il faut faire" mais juste parce que je trouvais triste de ne lire sur ce forum depuis plusieurs mois que des témoignages de transitions dans la souffrance, suivant suite à des découvertes ou volonté de sortir de situations adultères mais pas que. C'est donc vraiment juste pour dire "ça peut aussi bien se passer si on prend le temps, qu'on discute..." mais il y a probablement aussi d'autres façons que ça se passe bien.
Lire comment tu vis l'amour me permet de saisir pourquoi on a des difficultés à se comprendre. Pour moi le fait de tomber amoureuse à toujours été quasi instantané, sans que la relation ai commencé. Pour l'homme de ma vie -même si on devait se séparer un jour, et/ou qu'un autre vienne prendre beaucoup de place dans ma vie je pense que personne ne prendra jamais autant de place que celui avec qui je vis depuis 27 ans et avec qui j'ai fait 5 enfants- , j'ai été foudroyée en lui pinçant la cuisse le premier janvier 1991 au petit matin alors qu'en faisant sa connaissance amicale l'avant veille vraiment je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse me plaire. Ça ne veut pas dire que j'étais obligée de vivre cette histoire, ou d'autres, par exemple quand l'attirance/les sentiments ne sont pas réciproques, les miens vont vite s'estomper, mais si c’est réciproque, j'ai vraiment envie de voir où ça peut nous mener et si quelqu'un ou quelque chose venait m'en empêcher, il est sûr que j'en souffrirait réellement. Je suis hypersensible, je vit et ressens tout de façon exponentielle. J'ai toujours dit que je ne sais pas ce que j'aurais fait si mon L n'avait pas fini par accepter et bien vivre que je vive d'autres relations, si je me serais résignée ou si je l'aurais quitté, mais je suis vraiment ravie de ne pas avoir eu à faire ce choix.
Je ne suis pas sûre du tout de sacraliser plus l'amour que toi, je n'ai d'ailleurs pas l'impression de le sacraliser du tout, au contraire de plutôt le vivre comme un élément qui est là, même si on ne sait comment il va évoluer. J'aurais même tendance à penser que c'est toi qui le sacralise plus puisque pour toi c'est rare, ça se construit, c'est uniquement si on vit déjà des choses intenses ensembles. Bref ce qui est sûr c'est qu'on vit et ressent les choses très différemment toutes les 2. Et quand je parle d'envies, ça ne veut pas dire désirs physiques, puisque même si j'ai pu le vivre à une courte période de ma vie, je n'éprouve plus jamais de désir sexuel pour quelqu'un pour qui je n'ai pas de sentiments. Et donc si je ressens un élan amoureux, ce dont j'ai envie c'est de mieux le/la connaitre, de passer du temps avec lui/elle, et aussi bien sûr de partager de l'intimité physique mais ce n'est vraiment pas que ça.
En fait, c'est moi qui suis en recherche d'une cohérence théorique stable, alors que... et bien maintenant je me rends compte que ce n'est pas possible que je trouve ça ! Que je la construise avec mon partenaire oui, mais chaque relation étant unique (oui, c'est une évidence, mais faut que je m'en souvienne ! :D ) il ne pourrait y avoir un fondement théorique unique pour toutes les façons de vivre le polyamour... En tout cas, ça me fait du bien de découvrir cette diversité de point de vues !
Pour ce qui est de ma façon de ressentir l'amour, en fait ce n'est pas tant l'intensité de ce qui est vécu ni sa construction (qui vient ensuite) qui fait qu'il émergera chez moi. C'est seulement que chez moi l'amour ne peut pas naître sans que je ne connaisse bien la personne, et pour connaître quelqu'un ça me demande du temps, ça me demande pas mal de discussion. J'ai besoin d'un minimum de sécurité pour que l'amour puisse naître, sinon ça ne prend pas. Et il y a des choses qui ne sautent pas aux yeux immédiatement, par exemple si la personne est raciste, ou homophobe, ou fermée au féminisme... Mon besoin de sécurité passe avant mes besoins affectifs, en gros... sans que ce ne soit volontaire de ma part !
Pour la question des envies, j'avais bien compris qu'il s'agissait d'envies romantiques et pas sexuelles, je fais bien la part des choses ! ;)
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Bizbille
le dimanche 18 mars 2018 à 13h08
artichaut
Toutes les histoires ne commencent, heureusement pas comme ça. Et oui, il peut y avoir de la malhonnêteté à agir volontairement caché puis mettre devant le fait accompli.
L'histoire de Caoline n'est pas comme ça, la mienne, et plein d'autres non plus.
(Même si ce que tu as vécu, est également beaucoup présent et raconté sur le forum)
Bizbille
finalement j'ai du mal à voir comment le "je fais" peut être tant discuté que ça.
C'est là, déja ou l'empathie, le "Je ne fais pas de chantage" de Bonheur ou le "chercher des solutions ensembles pour minimiser, soutenir" de Caoline prennent tout leur sens.
Bien sûr que le "je fais" (à partir du moment où l'on est en confiance que le "je suis" est respecté) peut-être discuté, ne serait-ce que dans sa lenteur, dans ses modalités, dans le fait de faire une pause, voire dans le fait de ne rien faire (même si à long terme c'est sans doute illusoire et se cacher la face, et ne pas pleinement respecter le "je suis").
Souvent discuter avec le/la metamour (si cela peut se faire dans l'écoute et la bienveillance mutuelle) peut être une façon d'envisager la complexité de la chose, et cesser de considérer des solutions toutes faites comme véritablement envisageables.
Alors il faut creuser. Et tester des choses. Et poser des limites (surtout au début). Et se questionner beaucoup sur ce qui pose réellement problème. Et prendre en compte ce qui pose réellement problème aux autres. Etc.
En fait, je crois que là où je me trompe, c'est que quelque part, inconsciemment, je cherche une sorte de "fonctionnement universel" au polyamour, histoire sans doute de me simplifier la compréhension. Du coup je perçois des messages contradictoires, simplement parce que chacun-e vit les choses à sa manière. D'un côté on me dit "on ne peut pas mettre une relation en pause à cause d'une personne qui n'est pas impliquée dedans", et de l'autre j'entends qu'une pause est une solution (temporaire, c'est le principe) pour prendre le temps de l'acceptation. Et je comprends mieux, aussi, ce qui a pu générer de l'embrouille entre mon partenaire et moi : lui a pioché dans les discours variés ce qui lui parlait le plus, et donc ce qui "l'arrangeait" le plus (involontairement). Et il a fallu que je cherche de mon côté des propos plus en accord avec ma vision des choses.
Clairement on a fait les choses à l'envers, à vous lire, il faudra les reprendre à l'endroit ! ;)
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Bizbille
le dimanche 18 mars 2018 à 12h54
Siestacorta
Alors, selon les poly, si tu lis les autres fils sur le forum, tu trouveras une conception différente de l'amour.
La mienne, c'est que l'amour est puissant. Il nous pousse vers des gens, vers des situations, vers des changements que nous n'aurions pas envisagé sans lui. Il nous remet en cause, parce qu'on se retrouve attaché à des gens qui ont leurs attentes, leurs peurs, et que pour que l'attachement dure, on est appelé devenir meilleur, à pas rester "commeçaetpicétou". C'est quelque chose qui ouvre des portes vers les autres, et nous travaille assez profondément pour qu'on reste pas replié sur soi.
Cela en fait sa beauté et son intérêt.
Par contre, l'amour n'est pas sacré dans le sens où on a plein d'autres motivations et d'autres forces en nous, qu'on a notre intelligence pour voir à quel moment le sentiment ne crée pas par magie du bien-être pour les autres, juste en étant là.
Ce qu'on fait par amour n'est pas "bien" par essence et ne nous emmène pas nécessairement au bon endroit. On voit plein de gens faire les pires conneries au nom de l'amour... C'est facile, c'est une des grosses excuses offertes par la société pour pas se regarder en face et se demander "je voulais faire quoi de bien, là ?".
Et surtout, on appelle amour un cocktail d'émotions tellement complexe et de sentiments ( variant encore plus selon les individus, leurs histoires, leurs failles, leur sensibilité) qu'une fois reconnue l'intensité de l'expérience, on ne sait pas encore grand chose.
Se fier aveuglément à cette intensité, en mettant de côté le reste de notre vie, c'est fonctionner à la passion plutôt qu'avec l'ensemble de notre "âme" (je met des pincettes : âme pour essence de soi, pas pour entité qui passe la douane chez Saint-Pierre).
Et la passion, étymologiquement (et littérairement), c'est lié à la pathologie : c'est ce qu'on subit, pas ce qu'on veut quand on est soi-même.
Message modifié par son auteur il y a 10 minutes.
Je veux bien que l'amour soit puissant, mais pour moi (toujours pour moi), ce n'est pas un drame de renoncer à une relation qui n'est pas encore une relation amoureuse, ni même de la maintenir à un stade "infra-amoureux" si c'est le souhait de tous. C'est sans doute lié à mon fonctionnement de diesel : il me faut du temps pour que ce que j'appelle un "crush", un coup de coeur, devienne un amoureux.
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Bizbille
le dimanche 18 mars 2018 à 12h48
bonheur
Je ne met pas au pied du mur, jamais. Je ne fais pas de chantage, jamais. D'ailleurs, si je suis une complication insurmontable et que je rend malheureuse (mes métamours en particulier), je rompt. Je ne supporte pas de faire du mal. Par contre, autrui qui me dit "j'irai mieux demain, lorsque j'aurai fait le travail nécessaire, mais en attendant, soit à mes côtés, parce que j'ai besoin de toi", là oui, je suis présente et je fais mon possible pour que des équilibres soient créés et que chacun-e, dans son autonomie, soit valorisé.
C'est une façon de faire que je comprends mieux... je me pose encore une question, toutefois : est-ce que si j'éprouve un ressenti négatif par rapport à une relation dans laquelle je ne suis pas directement impliquée, et que je le fais savoir, n'est-ce pas une forme d'ingérence de ma part ?
bonheur
Je crois, en effet, que dans le discours, il y a la valeur personnelle que l'on attribue à l'amour. Je veux dire par là, ce que l'amour implique intérieurement à titre individuel.
Oui, on peut passer son chemin et ne pas vivre l'amour (dans mon cas affectif, d'autant que je deviens de plus en plus demi-sexuelle).
D'ailleurs, on peut chasser complètement l'amour sentimental de sa vie, étant donné que l'amour peut amener des souffrances et que l'on n'aime pas souffrir. Dans ce cas, si on a des besoins sexuels, ben on couche à droite à gauche, histoire de ne pas se focaliser et surtout de ne pas s'attacher, et basta. Ca simplifie je suppose drôlement la vie.
On peut aussi accepter la complication et vivre ses émotions, autant que possible.
Je suppose que pour beaucoup de polys, et sans généraliser, choisir d'aimer ET d'aimer est la seule solution. Un choix est injuste, par nature.
Oui, c'est pas bête. Un choix est nécessairement fait au détriment d'une autre option !
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Bizbille
le dimanche 18 mars 2018 à 11h02
artichaut
Je pense que là où il peut y avoir un "c'est comme ça", c'est : "c'est comme ça, je suis poly" ou "c'est comme ça j'aime (ou me sent attiré par) 2 personnes à la fois", etc.
Et pas envie que ce truc le soit nié, ou nécessairement considéré comme une passade, ou parce que c'était différent avant, qu'un retour en arrière soit considéré comme une évidence.
Ensuite il y a, que fait-on avec cette nouvelle donnée. Et il y a une différence entre "je suis" (qui peut être expliqué, mais n'a pas a être remis en cause) et "je fait" (qui peut être discuté).
D'accord avec ça aussi, mais finalement j'ai du mal à voir comment le "je fais" peut être tant discuté que ça. Je caricature, mais si on tombe dans du "OK, tu peux tomber amoureux de plusieurs personnes, j'accepte ça, mais par contre que tu commences une autre relation alors qu'on est ensemble, alors là, pas d'accord !", ça ne me paraît pas très correct non plus...
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Bizbille
le dimanche 18 mars 2018 à 10h58
Caoline
Tu trouverais plus étique que les 2 autres souffrent de ne pas vivre leur envies ?
C'est très complexe car si ça engendre de la souffrance il n'y a pas de solution vraiment bonne juste une moins mauvaise et celle ci est différente dans chaque situation.
Mais c'est quand même drôlement plus étique de chercher des solutions ensembles pour minimiser, de soutenir, que de dire "débrouilles toi avec ton ressenti moi je vis tout ce que je veux" non ?
Pour moi (et je dis bien "pour moi"), je trouve préférable de ne rien commencer qui puisse faire mal à autrui, surtout si c'est juste pour "vivre une envie". Quand une relation est débutante, pour moi ce n'est pas si difficile d'y mettre un terme dès qu'un attachement commence à poindre, si cela amènerait une tierce personne à en pâtir, parce que me concernant j'ai besoin de temps pour que se développe un amour fort. Après, je suis plutôt mono donc je ne suis sans doute pas dans l'éthique autant qu'un poly... J'essaie de comprendre cette éthique-là, qui n'est pas la mienne "de base", au moins sur un plan théorique, mais j'ai du mal à comprendre, du coup, le concept de "je commence une relation sans rien te dire, et maintenant que c'est bien commencé, que les sentiments sont bien là, bien forts, qu'on ne peut plus revenir en arrière sans que cela n'engendre de souffrance, on va te soutenir pour que tu finisses par accepter cet état de fait". Pour moi, l'amour n'a rien de sacré, ce n'est pas une divinité contre laquelle on ne peut rien, et je me dis que ça aurait aussi bien pu ne pas commencer, d'où ma difficulté à comprendre, sans doute... D'un côté, on a "ne pas accepter la situation engendre de la souffrance pour deux autres personnes", mais de l'autre j'ai "si ça n'avait pas commencé, il ne serait même pas question de souffrance".
Après, une fois que la situation est en place, ça ne sert à rien de dire "si...". C'est là, c'est là, point. Et on est d'accord qu'il est plus respectueux de chercher des solutions collégialement plutôt que d'imposer en mode un point c'est tout et débrouille-toi.
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le dimanche 18 mars 2018 à 09h44
Caoline
C'est un but dans le sens ou tout le monde espère que tout le monde le vive positivement, mais ce n'est ni obligatoire, ni possible pour tout le monde. De mon point de vue c'est du polyamour même si une personne le vit difficilement à condition que les autres en tiennent compte, soient attentifs, soutenant... Et ça n'en est pas si le.a partenaire de la personne qui souffre lui dit "c'est comme ça ou on se sépare" et donc laisse à l'autre tout le poids de la souffrance de sa décision de non exclusivité.
Je ne vois pas de "il faut" dans ce que j'écris.
J'ai cru entendre ce "il faut" en sous-texte, dans tes propos ou dans ceux d'Artichaut, j'ai sans doute mal compris ! ^^
Du coup, je comprends mieux, là ! Après, ça me paraît étrange le côté : "nos actes te font du mal, mais on te soutient !" ou "je prends en compte le fait que tu souffres, mais je continue quand même !". C'est caricatural, je sais bien que dans les faits c'est plus complexe que ça et je le comprends, mais sur un plan théorique ça me questionne, par rapport à l'éthique revendiquée... j'ai l'impression, mais je peux me tromper, que ça revient au même qu'un "c'est comme ça", mais en enrobant le tout dans de la douceur pour que la pilule soit plus facile à avaler...
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le dimanche 18 mars 2018 à 09h34
artichaut
Peut-être que l'arrêt de la relation était un truc symbolique (ou pragmatique), et que la nécessité quasiment vitale était d'être comprise et prise en compte… ou comme dit Caoline : "que les autres en tiennent compte, soient attentifs, soutenant." ?
Je pense que même si mon compagnon n'a pas été hyper compréhensif au début, par la suite ils ont essayé de faire au mieux sur ce plan, mais d'une part ils avaient leurs propres difficultés, et d'autre part le début avait été tellement bancal qu'on était trop souvent sur le qui-vive... bref, nous nous prenions beaucoup trop la tête, je pense, et ma santé n'a pas supporté 6 mois d'ascenseur émotionnel...
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le samedi 17 mars 2018 à 21h30
Siestacorta
Alors écoute, sexe ou pas sexe (j'insiste sur ce point quand même, parce que beaucoup de gens donnent à leurs actes ou leurs abstinence sexuelle une signification forte), ça dépend en partie d'à quel point s'était annoncé comme "une vraie relation en plus qui prend de la place dans ma vie", avec insistance sur le fait que cette relation changeait quelque chose à votre relation à vous, ou si c'était juste une personne de plus avec qui il s'entendait bien.
Mais, là, tel que tu le présentes, tant que pour chacun ça n'ouvrait pas sur autre chose, on était pas dans le polyamour.
Ca l'a peut-être été par la suite pendant une période où tu as tenté de tolérer le truc, de leur point de vue "déresponsabilisé", mais on est bien d'accord que les bases étaient pas solides du tout.
Le paramètre "vrai relation en plus qui prend de la place dans ma vie" est venu après coup, au départ ce n'était pas parti pour ça... Et ensuite, il tentait de me rassurer en me disant que ça ne changeait rien pour moi, alors que concrètement, si, ça changeait des choses, je ne suis pas froide au point d'en avoir rien à foutre de ses ressentis à elle ou à lui, donc oui, de fait, pour moi ça a changé des choses... Je pense que pour lui, il FALLAIT qu'une relation n'impacte pas l'autre, mais du coup il a commis des erreurs en essayant de se transformer en mur hermétique quand il y avait un problème d'un côté comme de l'autre, d'une part parce qu'elle et moi sentions bien que quelque chose clochait sans savoir quoi, et d'autre part ça le poussait à trouver une solution convenable aux deux sans nous consulter... Dans tous les cas, tabler sur du "ça ne change rien pour toi", ça me paraît être un leurre (en plus du fait qu'il parlait à ma place). Ça, il l'a compris maintenant.
Et cette histoire de bases pas très solides, oui, je suis d'accord, c'est ce qui m'a fait péter un câble au final. Du fait de ces bases bancales, c'était toujours les mêmes problèmes qui revenaient sans pouvoir trouver de solution, on marchait toustes sur des œufs, c'était répétitif, et même si dans leur esprit cette histoire ne devait pas durer (ils ne souhaitaient pas avoir de projet à long terme), je ne pouvais plus supporter une répétition de plus. Peut-être que leur histoire reprendra, je ne dis pas non d'emblée à ça, mais pour moi il était d'une nécessité quasiment vitale de porter un coup d'arrêt à cette situation qui tournait en rond, quitte à ce que, une fois les plaies pansées (pensées ?), les choses reprennent autrement, sur des bases plus saines...
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le samedi 17 mars 2018 à 19h14
Siestacorta
Je pense que le mélange des deux genre, théoriques et personnels, est souvent bénéfique.
Si j'ai tendance à le favoriser, c'est pour pas me retrouver à donner des injonctions et des repères généraux inadaptés, et pas promouvoir du bonheur en kit quand, de fait, parler de polyamour c'est parler de relations humaines, de sentiments humains : tout le bordayl spécifique et éthique compris.
Et puis, même sans un premier temps de confidence, le ressentis perso pointaient déjà dans les demandes. Ne pas y répondre, quand on a l'oreille sensible à ça, c'est difficile, et peut-être contre-productif.
Et bon, ya un effet de polarisation, même si je tente de le compenser du mieux que je peux : si j'ai l'impression qu'on pousse les idées polyamoureuse vers un antagonisme avec les idées monogames (je choisis le terme justement parce qu'on parle d'un cadre d'idées), quand il s'agit plutôt de favoriser une écologie sentimentale diversifiée, je creuse la part de vécu pour pas rentrer dans le manichéisme, les pures revendications... L'opposition poly/mono, elle est déjà posée souvent, autant tenter de faire mieux que ça.
Par ailleurs... J'ai tendance à "fouiner". J'espère ne pas avoir imposé dans l'échange quelque chose à quoi tu ne consentais pas vraiment.
J'ai l'impression que l'on a beaucoup sur-interprété mes ressentis ! Même si je suis encore un peu triste par rapport à la manière dont ça s'est passé et par rapport à l'autre dame de l'histoire, j'ai déjà accepté le fait que je suis avec un polyamoureux. On a déjà eu des discussions, et j'ai déjà dit dès le départ que nous avions trouvé un modus vivendi. Il y a des choses que j'ai moyennement bien pris, du genre "il a dû y avoir des signes annonciateurs avant l'annonce" euh non, il est poly, pas insatisfait ; "tu dois accepter" en fait, c'est un peu déjà fait, là ; "tu te sens délaissée" non, je n'ai jamais dit ça, et je ne l'ai pas ressenti non plus ; "voilà comment nous, nous avons trouvé un accord" euh, ce n'est pas ma question ; "tu dois travailler sur toi" je vous ai pas attendu pour commencer, t'sais ; "il faut penser à son métamour" mais qu'est-ce qui vous fait croire que je n'y pensais pas ?
Je n'avais pas spécialement envie de revenir sur tout ça, j'avais plus besoin de réfléchir sur ce point théorique pour mieux le comprendre (cela a été répondu) et expliquer les passages douloureux de cette expérience a réactivé certains ressentis, mais au final c'était quand même intéressant ! ^^
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le samedi 17 mars 2018 à 18h37
Siestacorta
Ben... ça dépend de ce qu'il disait de la forte amitié et de votre accord préalable et de la façon dont il lui a présenté leur lien à eux...
Comme tu fais référence à ton ouverture au libertinage, est-ce que ça signifie que t'étais ok pour qu'il vive amitié + sexe dans cette relation ?
Ca n'enlèverait rien à ce qu'il y a d'inconséquent dans le fait de ne pas respecter l'accord, ou d'avoir tenté unilatéralement d'en repousser la limite, puis d'avoir emballé ça dans les petits cœurs comme si de rien...
J'étais OK pour de l'amitié, aucun souci pour ça. j'étais très contente pour lui qu'il en soit ainsi.
Dans nos discussions antérieures à sa rencontre, j'étais en mode "Le polyamour, moui, pourquoi pas, peut-être un jour, mais là, euh, quand même, bof, je ne suis pas tellement sûre, je ne le sens pas..." et lui a juste retenu "le polyamour pourquoi pas" et a retranscrit à sa chérie : "elle est OK pour essayer le polyamour mais elle a un peu peur. On a juste jamais eu d'occasion avant", sauf qu'on n'avait eu que des discussions théoriques, il ne m'a pas demandé si concrètement, là, tout de suite, dans la vraie vie, ça me branchait. Je n'ai su qu'elle et lui avait abordé la question concrètement que plus tard, quand leurs sentiments avaient déjà bien évolué... et qu'il était devenu douloureux de faire machine arrière. Donc pour ce qui est d'un accord à ce propos... c'était très flou, en fait !
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le samedi 17 mars 2018 à 14h50
Siestacorta
On peut au passage noter que la compersion et la jalousie peuvent être ressenties, si ce n'est simultanément, au moins dans un temps proche par rapport à la même situation.
Le coeur humain est bien assez grand et complexe pour tolérer ses propres contradictions...
Donc bref, "pas de compersion du tout", je sais pas de quoi c'est signe, par contre "pas que de la compersion", ça veut juste dire que la vie suit son cours.
Pour mon cas personnel, on peut dire que j'ai été heureuse pour mon compagnon jusqu'à ce que je découvre qu'il y avait plus qu'une forte amitié entre lui et son amoureuse. Est-ce que l'on peut dire pour autant que sa relation avec elle n'était pas de type polyamoureuse ? (c'est pas très bien dit, j'espère que ma question est claire pour autant...)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le samedi 17 mars 2018 à 14h40
artichaut
J'ai l'impression que ce fil partit sur une trame très théorique, en arrive à une trame très perso-pratique.
C'est pas un critique, ou un reproche. Même en l'occurrence je trouve ça bien.
Je me dis juste qu'il faut parfois essayer de dénouer les deux. Et que nos réponses/questionnements sont à entendre ou nuancer avec cette double articulation.
Oui, le but de mon fil était une réflexion théorique, j'ai l'impression que l'on en a fait le tour à présent (encore que, les échanges que l'on a eu sur la conversation "pourquoi le polyamour ne marche pas pour moi" m'a remis le doute ! :D ).
Le fait est que l'on m'a rapidement donné des conseils sur comment gérer l'acceptation du fait que mon compagnon est polyamoureux, en interrogeant mes ressentis, ma relation... alors que ce n'était pas ma question de départ ! :D Sur ces plans-là, nous avons déjà fait un bon bout de chemin lui et moi. Cette histoire appartenant maintenant au passé, nous avons même pu en reparler longuement à tête reposée, il y a déjà beaucoup d'éléments que l'on a compris à présent. Mais du coup, comme je ne venais pas ici pour recevoir des conseils sur l'acceptation, je ne m'étais pas trop étendue sur le contexte dans mon post de départ, et j'ai eu l'impression qu'il fallait que je remette les pendules à l'heure en en racontant plus dans le fil... peut-être que je n'aurais pas dû ?
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le samedi 17 mars 2018 à 14h25
Caoline
Je ne considère pas que tout le monde doit forcément être réjouis par la situation dans les relations polyamoureuses. C'est l'idéal c'est sûr, mais je considère que j'ai vraiment beaucoup de chance que ça le soit pour mon compagnon, qu'il ai ressenti de la compersion dès qu'on a commencé à le vivre alors qu'il avait des réticences avant.
Par contre, je considère que si la situation est difficile pour un.e de partenaire, les autres doivent en tenir compte, chercher des solutions pour que ce soit le moins difficile possible, rassurer, réconforter... pour que ce soit du polyamour.
Et si vraiment c'est trop douloureux, soit l'autre est capable de rester mono sans trop en souffrir, soit la relation ne peut pas durer.
Je suis plutôt d'accord avec ça, bien que je ne sois pas tellement idéaliste. C'est l'idéal si, mais ce n'est pas un but en soit, à mon avis. C'est le "il faut" qui me gêne. Je commençais à prendre acte du "si le partenaire n'est pas compersif, ça n'est pas forcément incompatible avec le polyamour", du fait qu'un choix est forcément conditionnel, si on y réfléchit, donc que quelqu'un qui est mono accepte de rester avec un poly il n'accepte pas moins librement que s'il s'agissait d'une autre situation, et entendre des avis à l'opposé de ça, bon, je pige la logique, mais c'est un tantinet perturbant pour moi ! :D
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le samedi 17 mars 2018 à 13h27
Caoline
D'accord, la façon dont tu en a parlé ici m'avait donné cette impression.
Et bien sûr qu'il faut faire avec nos conditionnements, ils font parti de nous, on ne peut pas forcément tout déconstruire.
Comme je l'ai dit plus haut, j'ai tout à fait intégrer le fait qu'il a la "capacité" de tomber amoureux de plusieurs personnes. Moi, à priori, je n'ai pas cette "capacité" là (enfin, il n'est pas exclu que je découvre ça un jour, mais jusqu'à présent ça m'est inconnu). Mais dans les deux cas, sans vouloir se forcer à changer, surtout pas, je trouve qu'il est intéressant de s'interroger sur le pourquoi et le comment de cet état de fait : quels conditionnements l'autorisent à, quels conditionnements m'empêchent de... En tout cas, mieux comprendre comment je fonctionne m'aide à mieux accepter le fonctionnement des autres, parce que je me rend compte que ce qui me paraît "naturel" et "évident" ne l'est en fait pas tant que ça. Mon compagnon s'est laissé embarquer par son enthousiasme en partie parce que pour lui tout paraissait "naturel" et "évident", d'autant qu'il me savait ouverte à la réflexion. Maintenant qu'il a pris le temps de réfléchir sur lui-même, il comprend que ce n'est pas si simple que ça...
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le samedi 17 mars 2018 à 12h06
Siestacorta
C'est pas évident quand on est dans l'adversité et la difficulté, ou quand on est au stade d'épuisement où on lèche ses plaies en se demandant si ça valait bien la peine, mais rien n'est jamais tellement gâché que ça.
En ce moment je la ressors souvent, la devise d'Ovide que j'ai trouvée dans Walking Dead : "Perfer et obdura, dolor hic tibi proderit olim" : sois fort et patient, ta peine d'aujourd'hui te sera utile demain.
Par ailleurs, pour aider à te remettre, à vous remettre, c'est peut-être le moment d'être, non pas "on revient à comme avant", mais d'en mettre un bon coup de plus sur l'attention que vous vous portez, la bienveillance. Vous offrir mutuellement ce que vous savez déjà agréable pour l'un et l'autre. Ca peut être matériel, ça peut être des façons de faire, des mots... Mais bref, ré-investir la part de joie de votre relation. Pas oublier totalement les évènements, mais vous montrer que vous pouvez en revenir, continuer votre route et voir peu à peu ce que vous avez appris.
C'est super sain que tu sois venue faire le point ici, chercher sur quel pied tu peux danser, sur lequel tu t'appuies quand tu veux faire un saut... Mais maintenant que t'es en train d'apprendre ça, tu peux repréter attention à la musique de votre relation.
(ok, je conseille quand même aussi un peu d'eau gazeuse pour faire passer ma lourdeur métaphorique).
On entre dans cette phase-là, peu à peu, mais je crois que j'ai besoin de retourner la question dans tous les sens pour réussir à tourner la page. J'ai un fonctionnement plutôt lent ! :D Après, ce n'est peut-être pas du gâchis (même si j'ai du mal à ne pas avoir cette pensée en tête, surtout en pensant à la souffrance que ces tâtonnements hasardeux ont occasionné pour l'ex de mon compagnon), mais je garde une sensation de perte de temps dans mon cheminement personnel. L'impression d'avoir dû faire machine arrière, mais tu as raison : ce peut être reculer pour mieux sauter, wait and see ! ;)
Nous sommes actuellement dans un projet de vie qui nous recentre l'un sur l'autre, quoi qu'il en soit, et pour le moment ce n'est pas d'actualité pour lui d'entamer de nouvelles relations, il n'a pas de frustration à revenir à nous deux dans ce contexte. Je garde en tête qu'il n'est pas un libertin, bien entendu, mais tu as raison, il n'y a pas que ça entre nous !
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le samedi 17 mars 2018 à 11h43
Caoline
Faut il vraiment une raison au fait d'aimer plusieurs personnes ? Je ne pense vraiment pas, je pense que c'est naturel. C'est la culture au départ basé sur des questions de propriété, d'héritage qui inculque la monogamie comme une norme alors qu'elle n'est en rien naturelle.
Rien n'est 100 pour 100 "naturel" chez l'humain. Même l'attachement amoureux, la manière dont on le vit et l'exprime, n'est pas totalement naturel. Pour moi, rien n'est sacré, et l'amour pas plus qu'autre chose.
En passant, la jalousie n'est pas totalement culturelle non plus. J'avais lu que pour tester des médicaments contre l'infarctus, on mettait un singe mâle dans une cage, et juste à côté de sa cage, sa femelle préférée avec un autre mâle. Le premier mâle a fréquemment une crise cardiaque en voyant cela.
Ce n'est pas parce que quelque chose ne serait pas "naturel" que c'est à rejeter de fait, ce n'est pas parce que quelque chose serait "naturel" que ce serait à accepter de fait. Sans parler du fait qu'il est bien compliqué de déterminer avec certitude ce qui est "naturel" de ce qui est "culturel" chez l'humain (entre autres).
Caoline
Pour dire le fond de ma pensée Bizbille je trouve que ta volonté de le faire travailler sur son envie/ sa capacité à aimer plusieurs personnes comme si c'était forcément signe d'un problème, c'est violent et manipulatoire.
Non, il n'y a pas de "comme si c'était forcément signe d'un problème", je ne l'ai pas posé comme ça, ce n'est pas ce que je pense, et il ne l'a pas reçu comme ça non plus. Je ne lui ai pas demandé de changer, ni de faire une thérapie. Le fait est que ma façon de ressentir lui pose un problème, sa façon de ressentir me pose un problème, mais ce ne sont pas nécessairement des problèmes en soit, et encore moins des pathologies.
Je ne le lui ai pas imposé, je lui ai proposé, et il s'est saisi de cette occasion. Il n'y avait simplement pas pensé de lui-même, c'est tout. Il a pu découvrir ses propres conditionnements, mais je ne crois pas que parce qu'un comportement serait issu au moins en partie d'un conditionnement, alors il serait à rejeter.
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le samedi 17 mars 2018 à 11h24
Siestacorta
Ca... autant trouver des accords, progressivement, respecter des trucs intimes (qui sont pas seulement tes limites mais aussi le cadre où il peut vivre les choses sans planter une relation avec toi qu'il souhaite aussi), je pense que c'est la base.
Autant lui dire "et pourquoi tu abandonnerais pas la non-exclusivité", c'est quelque chose que tu peux proposer mais qui peut aussi mettre votre relation en cause.
Humainement, je (te) comprendrais très bien : il a attaqué le contrat entre vous, a tenté (même inconsciemment) un coup de force, donc une réaction contraire de ta part serait un retour de balancier assez prévisible.
Et ça peut conserver ton équilibre et ta sécurité à toi...
En revanche, conserver la sécurité de la relation si chacun est plus sur le registre de la concession que du compromis (ça aussi je te conseille la lecture !), ça peut présenter des difficultés...
Merci pour la lecture ! J'ai l'impression, au moins au début de sa deuxième relation, que monsieur me demandait des concessions, et que j'ai été bien seule pour réfléchir et proposer des compromis. Ou alors qu'il a fait des concessions que je ne lui demandais même pas (genre "c'est pour toi qu'elle et moi ne sommes pas allés chez ses parents", alors que je lui avais seulement dit que je préférais ne pas être au courant de ça, comment pouvais-je prévoir que ça lui poserait un problème de conscience ? Est-ce que c'est obligé de pousser la transparence jusqu'à raconter tout ce qu'on fait avec l'autre partenaire ?). Bref, depuis nous en avons parlé, je pense qu'on est au clair avec ça maintenant.
Il n'en demeure pas moins que moi j'ai encore du mal à me remettre de cette histoire alors que lui a tourné la page, et que j'ai l'impression d'un gros gâchis, parce qu'il y avait énormément d'infos utiles sur le net qui auraient pu nous aider si seulement on les avait lu dès le début...