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Discussion : Mes insécurités l'ont perdue...

Siestacorta
le mardi 17 avril 2018 à 17h43
Je pense qu'elle t'a manqué de respect ET que t'as merdé (la visite alcoolisée)...
On peut être indulgent sur les deux choses, si ya la bonne volonté de faire mieux.
Mais, le soucis, c'est que tu sembles très amoureux de quelqu'un qui n'est pas capable de reconnaître ta façon de faire des efforts. Si ça se trouve c'est une fille chouette, et ses choix sont les bons pour elle... Mais n'empêche, regarder vers elle te fait plus de mal que de bien.
Tu tournes en rond dans un cycle de culpabilité, où les jugements de valeur de quelqu'un que tu as aimé viennent se mélanger à ceux que tu portes sur toi-même.
(je voudrais relativiser, les phrases blessantes que tu cites ont aussi un aspect moins jugeant, c'est à dire : elles parlent d'elle, de ce qu'elle ressent. "je te méprise" est très jugeant, on peut difficilement dire pire, mais pour mépriser quelqu'un, il faut en général se faire un certain nombre d'illusions sur soi-même...
Et puisqu'on peut aimer des gens mauvais pour nous, et que les gens, nous compris, disent des conneries même aux gens avec qui ils sont en relation : pars du principe que pour le coup, c'est pas toi qui merdait, que si elle a été infoutue de dire mieux, et qu'elle était autant un problème que toi dans ces échanges-là).
Faut que tu fasses ton tri, c'est à dire : elle n'a ni raison ni tort de pas t'aimer, on aime, on aime pas, on aime plus... Ca n'a rien de rationnel. Et si elle a des jugements sur toi, ce sont les siens, rien d'autre. Faut faire avec, on se fait juger, on juge... C'est con, on peut espérer mieux, mais faut pas y donner plus d'importance qu'au bien qu'on peut (se) faire.
Si la rencontre avec quelqu'un de rude t'a stimulé pour avancer, après, tant mieux. Ça justifie clairement pas la violence, mais vois-y au moins ce que ça a révélé en toi.
Si ça te marque dans ton parcours amoureux : c'est un risque, quand on aime, on s'expose, même quand on a moins d'insécurités. Alors avec quelqu'un qui a des moments irrespectueux comme ça...
Fais le tri entre le fait que tu ne peux sans doute plus être dans une relation avec elle et le fait que tu puisses de nouveau être aimé par la suite, par une (des) femme(s) qui auront autant de valeur que tu en as donnée à ta C.
Ce sera pas fastoche, le mix chagrin d'amour et reconstruction personnelle, c'est pas un chemin de roses. Mais, une de mes devises actuelles :
"Perfer et obdura, dolor hic tibi proderit olim"
Sois patient et fort, la douleur d'aujourd'hui te sera utile demain.
C'est Ovide cité dans Walking Dead.
Et toi, t'es du côté des vivants !
Je vais te dire, t'es admirable de continuer à avancer malgré une sale passe, et tu as l'air intellectuellement super intéressant.
Alors voilà, t'auras des saisons torrides et des saisons plus blêmes, en attendant, continue à faire ce qui est bon pour toi, et sois indulgent avec toi-même.
T'as peut-être des défauts à corriger, on en a tous, mais si tu rames, c'est pas que t'es idiot. La vie et le monde sont plutôt moches et difficiles, si on les regarde bien en face... et de dehors. C'est toi, en faisant des trucs bien, qui va y donner du goût, jusqu'à ce que par hasard, tu te retrouves plutôt content d'y être.
Et je vais te dire autre chose : les gens qu'on aiment peuvent nous aider à désirer faire des efforts, dans le quotidien, dans le travail sur nous-même, dans notre empathie, par contre, les récompenses, faut pas les attendre de leur part. Ils peuvent participer à notre bonheur, nous faire du bien, nous soutenir, et leur bonheur peut compter pour nous. Mais la personne qui peut nous récompenser de nos efforts, c'est nous même en train de faire ces efforts. C'est sur nous que ça marche, ça, et parfois, de façon assez imprévisible, sur les autres... Donc bref, n'attends pas de récompense, en tout cas, pas avant de te reconnaitre ta propre valeur humaine... qui de base, même avant que t'aies des qualités, est grande.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

Siestacorta
le mardi 17 avril 2018 à 13h12
@artichaut : ça te dit que je reprenne cette filmographie sur senscritique ? Sans le système d'annotation "local", mais ça serait une façon de diffuser... je pourrai sans doute faire le lien vers l'article d'origine.
Discussion : Cherche littérature pro "fidélité" pour voir ce qui se dit...

Siestacorta
le lundi 16 avril 2018 à 23h56
99,9 % des bouquins qui parlent d'amour ou de couple, que ce soit romans ou essais, parlent d'un point de vue monogame ou au mieux, des heurs et malheurs de l'adultère.
Sérieusement, je pense que tu pioches au pif dans un rayon développement personnel, tu trouves mille exemples qui proposeront tout sauf le polyamour...
yallah
Pour être bref, mes questionnements viennent du fait que s'il y a adhésion théorique aux principes du polyamour, leur mise en œuvre ne s'impose pas et peut connaitre des heurts faisant disparaître toute possibilité de relation amoureuse même monogame.
Si tu veux dire que remettre sur la table le cadre d'une relation dont les engagements étaient antérieurement exclusifs représente des difficultés, c'est assez clair. Mais le changement y est pour beaucoup. C'est comme avoir des enfants, par exemple... Ca change tout, mais si c'est désiré, ça peut être à la fois complexe et exaltant.
L'autre difficulté qu'on retrouve forcément, c'est qu'on baigne justement dans une culture qui parle surtout d'amours exclusives, les conseils et soutien de l'entourage manquent souvent, et la bibliographie de bouquins sur le sujet est assez courte (quoi que grandissante).
Si tu voulais dire que le polyamour en soi créerait des peines qu'on ne peut pas avoir dans des relations exclusives, ça, c'est nettement plus faux... Ça va un peu plus vite, mais dans le fond, la question de la force de nos attachement est la même.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Café poly : polyamour, vraie prise de conscience ou prétexte consumériste ?

Siestacorta
le lundi 16 avril 2018 à 13h20
Hello, @rencontrotteur : tu pourrais modifier le titre pour qu'il apparaisse sous la forme "[Grenoble] Café poly : vraie prise blablabla...", s'il te plait ?
Quand on passe par la page évènement, ça parait redondant ; mais quand c'est lu comme sujet sur la page discussions, c'est une info pertinente pour les gens qui pratiquent pas souvent ce forum...
Discussion : Polyamoureux sans le savoir

Siestacorta
le lundi 16 avril 2018 à 01h49
msa
Il faut qu'il y ait un peu de mystère dans un couple polyamoureux. Il faut seulement se contenter de donner des signes d'infidélité. Ce sera plus excitant pour les deux.
Je dis pas que ça peut pas marcher, le jeu sur le mystère, mais d'expérience, c'est pas une solution poly si prisée que ça...
Discussion : Polygynie… Le polyamour dans un seul sens ?

Siestacorta
le dimanche 08 avril 2018 à 13h49
bonheur
Dans le cas de l'adultère on décide pour les autres, y compris du choix de quitter.
On décide du sens qu'on donne à ses actes, donc !
Ici en tout cas, leur intention ne compte pas plus que l'acte, c'est cette contradiction que je relevais (et chez moi, avoir des contradictions est plutôt une richesse, surtout quand ça nous rend capable de faire avec celles des autres).
Bref, histoire de revenir dans la logique du fil : je crois que les intentions comptent quand elles sont déclarées et assumées.
On prend en charge nos actes, nos décisions, mais le sens qu'on donne aux actes ne dépend pas que de nous, dès lors qu'ils ont des conséquences sur autrui. Je comprend qu'on veuille être le seul à donner du sens à ses choix, au point de faire des choix unilatéraux sans offrir la possibilité à l'autre de chercher un compromis, ou de ne pas déclarer ses choix quand on les fait.
Je trouve ça souvent triste, mais je le comprend.
C'est toute l'énorme difficulté de se donner à soi-même des libertés dans un cadre où les autres pourraient en demander certaines qui ne nous avantagent pas.
L'intention compte beaucoup mais, en amour notamment, c'est dans ce qu'on fait ou pas à l'autre qu'on définit à deux le sens de ce qui s'est passé, de ce qu'on accepte qu'il (nous) soit fait.
Il peut donc en pratique y avoir des situations de polygynie consenties, donc (oui, c'est le Siestacat qui retombe sur ses pattes, ta-daaaaa).
Mais ces choix individuels s'inscrivant dans une société où les hommes ont déjà d'autres privilèges ont moins de chance d'être libres que d'autres choix individuels et - comme toute non-réciprocité impensée - plus de risques d'être au bénéfice de l'un et au détriment de l'autre.
Surtout s'il est dit d'emblée que l'asymétrie est une condition sine qua non à la relation, qu'elle est vouée à demeurer telle quelle sans possibilité d'évolution...
Là les intentions seraient un peu trop claires pour que les choix et les actes soient qualifiés de polyamoureux.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Polygynie… Le polyamour dans un seul sens ?

Siestacorta
le dimanche 08 avril 2018 à 13h19
bonheur
Siestacorta :"par défaut, je vais tenter de ne pas nuire en fonction de ce que je considérerais comme nuisible si on me le fait sans partager les intentions communes."Bonheur : C'est malheureusement dans ces cas là que l'on se comporte plus comme des moutons que comme des singes.
hm... Les moutons qui se font part en amont de leurs intentions pour décider si oui on non ils vont quelque part, c'est pas commun...
Discussion : Polygynie… Le polyamour dans un seul sens ?

Siestacorta
le dimanche 08 avril 2018 à 12h26
bonheur
Il faut considérer les intentions et non les actes !
Je suis assez d'accord, hein.
Mais histoire de te troller (courtoisement, car en fait je te préviens de mon intention qu' est plus de discuter que de te blesser...), est-ce que les intentions d'un adultère comptent ?
(bon, sur cette réponse, on sort de ce qu'Aletheia a posé comme situation dans sa discussion, hein. Quand on parlait de la réciprocité faire/pas vaire vouloir/pas vouloir, on développe le sujet, mais là je le pousse sur autre chose, donc si nécessaire, on peut faire un lien vers ailleurs)
Discussion : Polygynie… Le polyamour dans un seul sens ?

Siestacorta
le dimanche 08 avril 2018 à 12h17
bonheur
Il faut considérer les intentions et non les actes !
Je pense qu'il faut surtout déclarer ses intentions et s'accorder avec celles des autres.
Oui, je peux désirer être frappé, c'est bien un érotisme. Mais il est explicité.
Comme dans la vie on doit souvent agir sans connaître les valeurs des autres, et que décrire nos actes fera partie de la vérité, même en éclaircissant les intentions ne pas faire aux autre ce qu'on ne voudrait pas qu'ils nous fassent, c'est important...
Je voudrais bien parfois qu'on me frappe. Que je sois sportif ou coquin, je définis mon cadre pour ça.
Je sais que c'est mon désir, mon attente, que pour vivre cela, je devrais en parler à l'autre, pas me jeter dans des bastons dont l'issue serait peut-être moins désirable.
Si ces cadres privilégiés existent, c'est par rapport à un cadre courant, plus comment. Celui où se frapper est pas apprécié...
Les valeurs (le consentement, la compétition, et même pourquoi pas l'art de la guerre) comptent. Ce que chacun désire compte.
Et c'est la limite de cette règle morale récurrente : les "autres", leurs désirs, et mon rapport à eux. A quel moment ça change la continuité entre ce que je désire (ou pas) et ce que je vais faire ?
Tant que je ne connais pas les attentes de l'autre, je peux nuire sans m'en rendre compte. Donc par défaut, je vais tenter de ne pas nuire en fonction de ce que je considérerais comme nuisible si on me le fait sans partager les intentions communes.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Polygynie… Le polyamour dans un seul sens ?

Siestacorta
le dimanche 08 avril 2018 à 10h53
bonheur
Je n'apprécie pas ce dicton : ne fait pas à autrui ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse. Je le trouve très con. Ce qu'aime une personne et ce qu'aime une autre personne est différent.
Hm... On a plus facilement en commun ce qu'on aime pas que ce qu'on aime, non ? (ou " ce qu'on ne voudrait pas qu'on nous fasse ", qui est je crois plus près du dicton).
Etre blessé, négligé, engueulé, oublié, dénigré... C'est plutôt ce genre d'actes sur lesquels on peut s'identifier à l'autre, en ne le commentant pas sur lui.
Donc oui, il faut faire avec ce qu'on aime, et ça peut être bien différent de ce que l'autre aime. Mais ce qu'on aime pas, donc les contraintes qu'on pose à l'autre, qu'on peut se poser mutuellement, ça vient avec, mais c'est un échange très différent.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Polygynie… Le polyamour dans un seul sens ?

Siestacorta
le vendredi 06 avril 2018 à 11h22
bidibidibidi
dans la sphère sexuelle, les constructions mentales n'ont pas de prises. Si tu trippes sur les chèvres, tu pourras faire tout ce que tu veux, tu tripperas toujours sur les chèvres et les femmes ne t'intéresseront pas. Le désir se moque de la morale, de tes constructions mentales et de ta réflexion.
Je maintiens mon argument : le désir se construit certes avant qu'on ne le pense, il continue toutefois à se construire à mesure qu'on vit et qu'on pense.
Il s'agit donc pas de s'imposer ce qu'on ne désire pas, mais de pas y voir un monde où ce qu'on veut et ce qu'on fait reste sans effet.
Quand on fait l'amour à quelqu'un, est-ce qu'on ne fait QUE ce qui correspond à notre désir, ou est-ce que les désirs de l'autre ne nous emmènent pas ailleurs ? Dans un ailleurs qui enrichira encore notre érotisme ?
bidibidibidi
Après, vous pouvez aussi faire une montée en puissance progressive. Qu'est ce qu'il ressentirai si tu embrassais un autre homme. Si tu dormais avec (sans rien de plus). Si tu passais un moment de tendresse avec. Etc... Ca peut permettre de découvrir si vraiment c'est si terrible pour lui. Mais bon, faut trouver aussi un homme assez gentil pour accepter de subir vos petits tests :-D
Oh, ça doit se trouver, des gens pas pressés...
Bon, le truc, c'est que même si on rencontre quelqu'un qu'est pas dans le fuego caliente dé l'initiative de la sédouctione, et qui plaise, limiter le corps c'est aussi pousser la romance. Va bien falloir faire quelque chose, alors pourquoi pas "s'exciter"... la cervelle. Et bon, l'histoire pourrait être alors encore plus difficile à juguler... Donc au delà d'un tiers arrangeant, il faut de toute façon que les gens et leurs désirs soient assez mûrs.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Polygynie… Le polyamour dans un seul sens ?

Siestacorta
le jeudi 05 avril 2018 à 20h23
Aletheia
Je crois qu'il essaye vraiment d'avoir ces "idées progressistes", mais il y a un fossé entre penser que c'est super, et le ressentir. Pour C., ça réveille surtout des inquiétudes de l'ordre de l'intime.
Pourtant, s'il "a été déçu à plusieurs reprises par le modèle de couple traditionnel", c'est pas que de l'analyse, c'est du vécu.
Je comprend les inquiétudes, mais faut donner aussi de la place à ce qu'on recherche, à ce qu'on est capable de mettre en place.
Tous les gens qui ne savent pas nager ont peur d'aller là où ils n'ont pas pied, même s'ils pensent bien que nager ce serait super.
Bon, ils apprennent. Pas en deux heures, mais ils apprennent.
Dans l'eau, pas seulement dans leur tête.
Pourtant, nager, ça n'est pas particulièrement une aspiration "structurelle"...
Aletheia
Est-ce qu'on peut choisir et changer la structure même de ce qui nous excite (dans ce cas-là, désir de possession/soumission, très banal dans les relations sexuelles hétéros) ? Est-ce que cette dialectique sexuelle peut être rationnellement, consciemment déconstruite, alors même que nos pulsions et désirs sexuels appartiennent au domaine de l'inconscient ?
Justement, ça ne se réduit pas au sexuel. Si c'est la façon dont on voit le sexe qui influence la façon dont on est attaché (moins désirer quelqu'un parce qu'il a fauté...), ça met quand même le sexe au dessus du cœur.
Anatomiquement comme psychiquement, ça n'a rien d'évident.
Bien sûr, les enjeux du sexe et du désir sont intimes, profonds, complexes, inconscients... Mais inconscient, ça ne veut pas dire "voué à rester le même quoi qu'on pense et fasse". C'est pas occulte, c'est pas magique et hors de portée, ç'a lieu dans la vie et quand les choses se font, on peut y réfléchir ; donc on va vivre et penser, et ce faisant, on changera un tout petit peu ou beaucoup.
Comment savoir d'avance si ça peut marcher ?
On peut pas ! Mais je pense pas que ce soit une raison suffisante pour ne rien faire, si on ressent quelque chose de cet ordre là. "De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins", ça peut avoir un sens pour la richesse relationnelle.
Aletheia
Est-ce qu'on peut choisir et changer la structure même de ce qui nous excite ?
Qu'arrive-t-il quand on choisit toujours la même excitation ?
(et je ne parle toujours pas que de sexe...)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Polygynie… Le polyamour dans un seul sens ?

Siestacorta
le jeudi 05 avril 2018 à 15h38
artichaut
Et puis les "idées progressistes" bon, faut pas se forcer non plus, hein.
Un petit peu quand même, tant que ça fait assez de bien ?
Si c'est pas le cas, d'accord, mollo-mollo, mais quand ça réveille quelque chose, faut rester attentif !
Discussion : [Texte] Ruptures amoureuses, séparations affectueuses. Coral Herrera Gómez, oct 2014 (trad. avril 2018)

Siestacorta
le mercredi 04 avril 2018 à 17h28
Bon, mais a priori moi ça me concerne pas : en fait, j'ai un arrangement avec Dieu.
Discussion : Polygynie… Le polyamour dans un seul sens ?

Siestacorta
le mardi 03 avril 2018 à 23h05
Aletheia
J’ai 25 ans, je suis en couple depuis trois ans avec C. (32 ans). C’est ma première relation amoureuse, ce qui n’est pas le cas de C.
Ca veut dire qu'un homme plus âgé et plus expérimenté que toi a défini beaucoup de ce qui te semble "normal" dans une relation amoureuse.
C'est pas grave en soi, mais pour toutes les questions qui se poseront par la suite pour toi, il faudra que tu gardes en tête que tu n'as pas de point de comparaison.
Aletheia
Il a été déçu à plusieurs reprises par le modèle de couple traditionnel, dans lequel chacun "appartient" à l’autre, se conforme sans s'en rendre compte aux besoins de son partenaire, et finalement, s'oublie dans la relation.
C'est pourtant ce qu'il s’apprête à te faire vivre...
Aletheia
il n’est pas prêt à accepter le fait que je développe des relations amoureuses avec d’autres hommes, il ne peut garantir la façon dont il réagira émotionnellement à cette situation. Il a peur que cela lui coupe l’envie d’être mon partenaire et que cela brise notre relation telle qu’elle existe aujourd’hui.
J'ai mis en italique ce qui explicite une demande.
Il est peut-être sensible et pas bête et capable de comprendre qu'il y a un paradoxe, mais il est en train de se laisser offrir par toi ce qu'il ne veut pas t'offrir.
Alors certes, c'est toi qui as proposé, mais vu que ça l'avantage beaucoup, il pourrait se demander s'il peut pas se mettre à la hauteur de son rejet du "couple traditionnel dans lequel chacun appartient à l'autre" autrement qu'en profitant d'une liberté non-partagée.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Polygynie… Le polyamour dans un seul sens ?

Siestacorta
le mardi 03 avril 2018 à 22h38
Aletheia
Pensez-vous qu’il y ait des règles implicites d’équité dans une relation polyamoureuse, d’un point de vue moral, éthique..?
Oui.
Et c'est pas implicite, parce que si c'était de la polygynie, on l'appellerait comme ça.
Dans les définitions que tu trouveras sur le site, sur wikipedia ou ailleurs, on dit souvent que le contenu de la relation est une question d'accord entre les partenaires, mais on te dit jamais que le sexe d'un partenaire à une quelconque importance pour décider qui bénéficie de quoi.
Et si yen a un qui peut s'il veut, et l'autre qui peut pas parce que c'est ce que l'autre lui demande, alors le consentement (qui fait que cette relation est "assumée" par les deux) est faussé.
Après il peut y avoir une asymétrie dans les relations en plus, mais l'installer comme une nécessité pour soi et pour l'autre ?
Pas la peine de l'appeler polyamour, puisque le choix de non-exclusivité n'est pas offert aux deux.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Et une de plus qui se questionne...

Siestacorta
le mardi 03 avril 2018 à 21h18
Manipura
Même si j'ai (...)je n'ai pas autorisé de relations sexuelles, j'ai malgré tout passé deux nuits dans le lit d'un autre homme, je me suis laissé séduire et ça, si je n'y mets pas un peu les formes, je sais qu'il ne le comprendra pas et qu'il ne me le pardonnera jamais.
On ne peut que constater qu'on est dans un monde où pour plein de gens, c'est l'essentiel, et que c'est là que se trace la ligne de ce qui se fait ou pas.
J'en pense pas moins sur le fond réactionnaire de cette conception, mais faut avouer qu'au moins, t'as ça pour toi, et que ça peut beaucoup compter pour la suite.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Et une de plus qui se questionne...

Siestacorta
le mardi 03 avril 2018 à 21h10
Manipura
Si moi j'ai fais l'erreur de procéder à l'envers, je peux décider de lui annoncer de la meilleure façon qui soit.
Désolé j'ai pas le jus pour répondre correctement au long post précédent (patafaute, tu te confies et c'est du boulot, et en plus tu vas plutôt loin dans ta compréhension, bravo à toi).
Sur la question du dévoilément /aveu, néanmoins...
Bon, sur le forum, t'auras remarqué qu'on a pas tous la même approche de l'infidélité et du chemin poly qui peut s'ouvrir à cette occasion.
J'ai du mal à savoir si tu es plus dans le genre intègre qu'a besoin de tout dire, tout ou rien ça passe ou ça casse, ou si tu peut te contenter de la sincérité.
Je crains que tu ne sois pas excessivement pragmatique, parce que si tu comptes parler poly à ton compagnon, de là à ce qu'il ait lui aussi besoin de fouiller le forum et qu'il comprenne autre chose dans tes confidences ici que ce que tu lui auras dit toi même, ya pas forcément si loin... Je veux pas te faire stresser, mais bon, j'avoue que j'aurais pesé ça en écrivant, dans des circonstances similaires...
Bref.
Ce qui va te demander du boulot, c'est choisir entre dire "tiens, juste comme ça outofnowhere, si on se penchait sur les joies de la non-exclusivité" et "hm, oui, il s'est passé un truc avec un type, j'ai pas décidé de le garder parce que t'es plus important pour l'instant, mais dans cette période un peu bousculée, j'aimerais bien que tu réfléchisses à l'idée que je renoue avec lui, en fait - d'ailleurs j'ai gardé le contact...".
L'un peut être malhonnête, l'autre violent.
Je pense (c'est qu'un sentiment personnel, pas une conviction) que tes confidences ici sont un peu un galop d'essai pour voir comment ça sortira quand tu seras en situation.
Plus généralement, sur le mensonge et la vérité, ya deux facilités :
- d'un côté, croire qu'on va s'en tirer comme ça en disant rien alors que ya des choses qu'ont changé à partir de là,
- de l'autre côté, croire qu'une fois qu'on a balancé la vérité on a vraiment fait les choses bien, au moins j'ai plus à porter mes conneries seul, et si ça va pas, c'est le karma, le destin, ç'a peut-être fait du mal mais mais on est tellement meilleur de cœur qu'avant d'avouer - Amen ! et si les gens comprennent pas ça, c'est qu'ils sont pas assez bons.
C'est à toi de construire la confiance entre toi et ton aimé.
C'est vrai que ce sera plus solide si tu donnes à l'autre les moyens de comprendre ton chemin.
Mais, oui, c'est vraiment toi qui décides. Tu prends à la fois soin de toi, de l'autre, et de la relation.
Ce serait à mon sens trop moraliste de te dire "tu as fôté, tu dois souffrir maintenant". Je trouve plutôt bien que tu roules sept fois la langue dans ta bouche avant de cracher le morceau, quand on peut craindre que l'autre croies qu'on crache sur lui...
Je pense que c'est important d'être en paix avec soi-même pour ce genre de dialogues, à toi de trouver comment.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : [Texte] Ruptures amoureuses, séparations affectueuses. Coral Herrera Gómez, oct 2014 (trad. avril 2018)

Siestacorta
le mardi 03 avril 2018 à 18h40
Caoline
La durée sans contact dont tu parles artichaut, j'appelle vraiment pas ça une modification de relation mais comme tu le dis une rupture. J’ai remarqué qu'il faut souvent prendre un peu de distance un moment pour digérer chacun de son coté mais plusieurs mois ça me semble assez violent. Ça ne veut pas dire que j'enverrai promener les quelques ex avec qui je n’ai plus de contacts, mais je pense qu'ils ne peuvent décemment pas espérer une relation amicale après un si long silence.
C'est sur ça que j'insistais tout à l'heure, il y a une différence à faire entre rupture et séparation, et j'en vois une aussi entre rupture de l'histoire et rupture du lien.
Et quand à savoir combien de temps il va falloir pour que le lien se refasse, ça dépend de deux personnes, deux états affectifs, pas tellement de dates de péremption... On est pas des yaourts ! Nos liens et nos sentiments non plus.
Il y a plein d'évènement dans la vie qui vont mettre plusieurs années à trouver un sens différent de celui qu'on leur avait donné sur le moment.
Pour des temps de vie aussi intenses que ceux qui concernent des relations amoureuses et des ruptures, je crois que la délicatesse et la loyauté, et cela, sur du long terme, sont les meilleurs moyens dont on peut disposer indépendamment du calendrier.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.