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Siestacorta

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Paris (France)

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Discussion : Suite et fin

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Siestacorta

le vendredi 24 juin 2022 à 15h49

Donald

Son monsieur actuel est avec elle depuis plusieurs années et comme elle est revenue à la maison après notre séparation (c'est le moment où elle l'a rencontré) je pense que je n'avais plus peur de la perdre.

Là c'est nouveau, je me retrouve dans la situation de n'importe quel mono et je me pose des questions angoissantes que je ne me posait pas pour son monsieur actuel.
!

Ta vie est en train de changer, tes perspectives (sans parler des siennes). T'as clairement pas à attendre de toi-même de faire comme si de rien, comme si ça roulait tout seul comme tu le voulais. C'est pas le cas.
Ces secousses émotionnelles sont des alertes. Ca peut vouloir dire que t'as besoin de ralentir, ça peut être juste la surprise et puis en fait la route se poursuit.
Sois pas trop déçu de toi-même, tes efforts ne sont pas annulés du tout.
Quand ton épouse t'a renvoyé à la tête tes errements passés, je crois que c'était dans la confiance. Et elle n'a pas confiance en un gars qui assure de bout en bout, mais elle parle avec confiance à quelqu'un qui s'ouvre et qui vous surprend tous les deux. Donc lui parler de ton insécurité malgré ton désir de bien faire, ça peut aider à cultiver votre lien, même quand ça pique.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Siestacorta

le vendredi 24 juin 2022 à 15h35

Donald

Là ça a fait un peu mal je vous l'avoue. Je l'ai invité à lire mes messages sur ce forum et à y répondre. Elle a refusé. Mais m'a demandé de l'honnêteté dans mes écrits.
Je vous la dois donc.

Je suis très mobilisé ailleurs donc j'ai suivi sans répondre directement.
Tu nous "dois" rien. Peut-être à ton épouse, et peut-être que par choix de travail sur toi-même, tu te "dois", mais c'est toi qui es en train de te responsabiliser de ce rapport ) ton
Et ça me semble bénéfique sur deux points :
- dans la communication, comme tu le soulignes. Qu'elle puisse remonter à ce passé et t'en parler, que tu puisses l'entendre... Si vous intégrez ce surplus de confiance entre vous (qui s'ajoute à d'autres confiances qui vous ont mené jusqu'à cet aujourd'hui où vous n'avez pas rompu), votre relation prend de la profondeur et de la force. Je te vends pas un couple en béton armé, mais juste que vous aimiez votre lien, et que ça restera bon pour vous, quelle que soit la forme (peut-êtres strictement amicale-parentonfonctionnelle à terme ? Mais quelle incomparable amitié, si vous faites ça avec la compréhension mutuelle.).
- dans ton rapport à toi. Ces circonstances te donnent une occasion de t'explorer. Et tu te découvres parfois pire, parfois meilleur que tu ne t'imagines... et tu vois aussi que le meilleur, tu peux le faire au lieu de croire qu'il s'agit d'être ou ne pas être "assez bon". Tu fais les choses bien, ou du mieux que tu peux, et ça te définit, et ça a des effets.

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Siestacorta

le samedi 18 juin 2022 à 15h26

Dans le doute, j'aurais tendance à investir consciemment le bon côté, les bons ressentis. Cultiver ce qui peut se passer et ce qu'on peut faire de bon dans la relation. Si la relation semble bonne par elle-même, et si ya au moins une curiosité qui parle, et si ya de la confiance à des moments, qui a mesure se voit validée : ben on peut tenter de laisser ces émotions travailler. Ça empeche pas de rester prudent et d'indiquer ses limites actuelles.

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Siestacorta

le samedi 18 juin 2022 à 13h39

Ayna
En fait tu veux dire que le fait que qqn avec qui je partage de l’intimité en partage avec une autre génère en moi une peur (il risque de tomber amoureux, de me quitter) donc j’ai davantage conscience de l’attachement ou amour que j’ai pour lui.

Oui.
Mais la part de "réactance" c'est, dans certains cas, que la peur de perdre quelqu'un peut être confondue avec ce qu'on ressent plus généralement dans la relation. Je crois qu'il faut être honnête avec cette possibilité-là quand on fait le point sur ce qu'on est prêt à vivre sur du long terme.

A noter que c'est pas blanc ou noir : c'est à dire que même si je crois qu'il y a des situations où cette peur de perdre entraine vraiment une illusion sur l'investissement futur dans la relation, elle est bien pour d'autres situations un stimulant et un dynamisant tout à fait bienvenu.

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Siestacorta

le vendredi 17 juin 2022 à 17h34

Donald
@Siestacorta, mais on peu aussi accepter de renoncer à quelque chose sans être frustré ?

Non ?

Ah oui oui ! Là je décris juste ma mauvaise stratégie pour gérer la frustration. Ça me permet d'éviter de lancer un conflit.
Mais je sais renoncer (peut-être un peu trop pour mon propre bien). Et ce n'est effectivement pas systématiquement frustrant après coup.

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Siestacorta

le vendredi 17 juin 2022 à 15h39

lau93
Je comprends l'idée
En ce qui me concerne ça a plutôt tendance à éteindre l'élan :-(
comme si son corps ne "m'appartenant" plus j'avais du mal a me sentir légitime à le désirer
bon dit comme ça c'est un peu zarbi...

Alors je pars pas du cadre du désir sexuel pour répondre, mais pour avoir une expérience d'autres désirs empêchés socialement, je peux poser une expérience : me sentant "privé" de quelque chose parce que l'autre vit ailleurs ou ne m'écoute pas de lui-même, je considère que j'ai "perdu d'avance". Plutôt que de vivre en soupesant et surtout revendiquant mes besoins et désirs, je cesse de me projeter une option où je suis exaucé. D'une certaine manière, ma frustration relève alors de ma décision.

A noter que ça a des conséquences un peu "passives-aggressives", parce que je la frustration sortira plus tard, ou un dépit qui fera boule de neige sur mes autres décisions.
Je crois que c'est une forme de stratégie d'échec et/ou d'évitement, chez moi.
C'est quelque chose qui pourrait ressembler ?

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Siestacorta

le vendredi 17 juin 2022 à 12h31

Ayna
Je comprends pas bien cette notion…

Je devrais formuler :

"même si ma libido dans le couple n'était plus importante avant, cette peur change ma perception de mon environnement, la présence d'un tiers pour l'autre a modifié cet environnement pour moi (il m'est plus sensible parce que je vois ce qu'il s'y passe de nouveau (il s'y passe sûrement du nouveau à d'autres moments, mais là je le ressens)). "

Mais je ne sais pas si ça change ce que tu ne comprends pas bien...
J'ai l'impression que ma phrase n'est pas précise, mais là tout de suite je ne vois pas ce qui peut poser une difficulté ? (normal que je me comprenne moi, donc si tu peux pointer ça me changera ma perception à moi :-) )

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Siestacorta

le vendredi 17 juin 2022 à 11h57

Ah oui, la part de mystère et de distance fonctionne sûrement très bien.
C'est une des qualités que je trouve aux non-exclusivités (pas seulement au PA) : elles prennent compte d'un environnement qui change, donc la relation redevient "mobilis in mobile", ça bouge (en distances changeantes et en nouvelles inconnues, donc) et les joies de l'autre peuvent nous faire prendre conscience de nos propres recherches... Et donc reprendre vie, d'une certaine manière.

(oui j'ai tendance à voir l'immobilité des sentiments comme plutôt une inertie qu'une forme de bonheur. Je différencie ça de la sécurité, qui (pour moi....) elle aussi se fabrique plus circonstanciellement plutôt que définitivement)

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Siestacorta

le vendredi 17 juin 2022 à 11h39

Il doit y avoir un petit bout de réactance ("vouloir maintenir la liberté d'action lorsqu'on la croit ôtée ou menacée"), dans certains cas de remontées de libido après implication d'un tiers.

C'est à dire
- l'autre trouve ailleurs une stimulation sexuelle
- ça me fait réaliser que peut-être que ma sexualité dans cette relation pourrait m'échapper (ce qui dans le schéma mono doit paraitre comme une menace plus existentielle encore)
- j'ai peur et vois que je n'aurais peut-être accès à ce que je considérais comme accessible ou que je ne considérais plus
- même si ma libido dans le couple n'était plus importante avant, cette peur change ma perception de mon environnement parce que celui de l'autre a changé
- je réinvestis mes émotions, une partie de la peur se transforme en désir / besoin de "vivre l'autre" de nouveau.

Ça doit marcher aussi avec autre chose que le sexe.
Ça ne fait pas tout, mais je suis persuadé que ça joue souvent.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : J'ai trompé ma copine et je pense que je suis polyamoureux

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Siestacorta

le lundi 13 juin 2022 à 23h57

Bonjour,

pas bcp de temps pour développer sur ton parcours, excuse-moi de mon questionnement un peu générique de ta confidence.

Tu te "sens" polyamoureux.

Je cherche pas à refuser ou offrir un label qualité. Mais le sens qui me semble le plus hors-norme du polyamour, et donc ce qui change vraiment par rapport à d'autres non-exclusivités, c'est moins de constater ta capacité à aimer plus d'une personne que celle de ne pas douter de l'amour de quelqu'un qui n'aime pas que nous. Et plus tard, mettre patiemment en pratique ces capacités : c'est pas parce qu'on annonce qu'on décide d'être poly qu'on est pas dans un apprentissage relationnel - comme dans toutes les relations, d'ailleurs, mais avec certains obstacles différents voire supplémentaires.
Être poly, pour moi, c'est quelque chose qui s'affirme différemment quand tu le dis "a priori" que quand t'as les cœurs dans le cambouis. D'où ma réaction à te dire d'y aller prudemment à te dire poly à une partenaire.

(Je te passe les discussions sur le sens d' "aimer", c'est primordial mais pas le sujet de suite).

Autrement dit, si tu veux utiliser le cadre poly, pense bien que tu n'amènes pas seulement ta capacité d'aimer multiple, mais plus globalement une perspective de vie, qui demande à deux personnes de se poser plein de comment on fait souvent exigeants, avec implications a minima bilatérales (elle aura aussi ses demandes, peut-être d"autres amoureux), concernant toujours plus de deux personnes : c'est pas juste "accepte ma libertay d'aimay", mais "nous allons changer de vie amoureuse".

Par ailleurs, il faut noter que les perspectives de "comment vivras-tu nos non-exclusivités" s'ouvriront aussi pour ta nouvelle partenaire.
Aujourd'hui elle doit penser au type avec qui elle est, mais apres un temps, il pourrait y avoir d'autres relations possibles. Et pour son actuel aussi.
Comme l'exclusivité, le polyamour est une situation sentimentalement transmissible...
(Le jeu de mot est assez pourri, mais permet au moins de voir plus loin que ce qu'on va faire soi pour soi).

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Siestacorta

le lundi 13 juin 2022 à 18h01

Donald
@Siestacorta, Oui, ce que je voulais dire c'est que tes interventions toutes en nuances ont le mérite de poser de bonnes questions. Mais celles-ci peuvent être dérangeantes. Du coup j'ai rapidement fait un travail d'introspection avec ma psy qui m'a tout de suite posé elle aussi les bonnes questions.

J'ai écouté mon cœur ET ma raison: le ressentiment n'aurait pas changé le passé. Les évènements ont eu lieu.

Merci pour le supplément d'explications et de compliments. Je suis très sensible aux deux :-)

Et bravo pour ton travail. Je te souhaite qu'il soit récompensé dans la relation, mais je suis déjà convaincu qu'il t'apprend beaucoup à toi, et ça peut en soi être motif de fierté (la satisfaction on verra d'un jour à l'autre).

Donald
Que voulait ma femme ? qu'est ce que je voulais ? Que voulait son Monsieur ?

Et bien c'est simple, on voulait tous les trois la même chose.
Alors, pourquoi se forcer à faire des choses que l'on n'avait pas envie de faire ?

Ca peut effectivement arriver qu'en mettant tout bien honnêtement sur la table, on constate que tel changement n'entraine pas nécessairement des conséquences inacceptables. Le pire est rarement certain !

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Siestacorta

le lundi 13 juin 2022 à 15h51

Donald
Bé oui voyons...:-)

Non, j'imagine que la formulation était plutôt une façon de dire du bien à travers son paradoxe.
Mais j'étais intéressé par ce paradoxe, en fait.

Sinon, cool que tu te retrouves dans une posture plus écoutante, accueillante, et que ça aie de l'effet. Content pour toi.
Je crois que c'en a pas à chaque fois, pas avec tout le monde, parce que parfois les directions que prennent les gens dépendent vraiment plus de nos réactions. Mais même dans ce cas-là, qu'on reste accueillant et aimant change encore les choses en moins pire, et à défaut de nous protéger le cœur, donne les moyens d'en prendre un peu soin.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Siestacorta

le dimanche 12 juin 2022 à 22h03

Donald


PS merci à @Siestacorta, que je déteste. Parcequ'il m'a fait réfléchir.

Je... Le... Prends bien ..?

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Discussion : Comment évoluer de mes erreurs passées ?

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Siestacorta

le jeudi 09 juin 2022 à 10h49

Bonjour,,

je suis au boulot entre deux temps moins dispo, je n'ai pas le temps de tenir compte de tout et de tout développer, mais je voudrais laisser une trace de première réaction.

Déjà merci pour le témoignage, bravo pour ta vraie capacité de décantation.

Tu as rencontré deux femmes avec qui tu pouvais te considérer "stable" :
- la première, stable parce que la première très tôt, puis stable longtemps par la construction du foyer et une certaine situation médicale. Et pour toi, pas consciemment, cela faisait des contraintes sécurisantes extérieures. Qui en réalité ne font pas tenir le couple par elles-seules, ce qui fait tenir la relation (=/= de couple...), c'est de cultiver la relation, comme un être vivant par lui-même, qui change.
- la seconde, plus jeune... je me fais l'image (et no soucy si tu me réponds que je me plante) d'une relation où tu étais le mec sécurisant qui offre à une plus jeune une occasion de croire qu'elle n'a pas foiré sa vie de femme, pourtant déjà avancée (en pratique, pas en "âge").

Je m'aventure à poser que si tu as aimé ces femmes, c'est aussi comme figures d'émancipation. Le savoir-faire pour être stable, tu l'as. Mais si tu aimes ces femmes qui sont capables de changer de vie, c'est un peu en t'émancipant par procuration. Tu leur donnes de l'espace pour le faire... Mais ça amène (la vie moderne amène, par ailleurs : te culpabilises pas) des changements qui doivent entrainer ta propre émancipation. Et dans ton amour pour elles, c'est peut-être ce que tu recherchais, voilà ma réaction.

Ca se passe "mal" (du point de vue de tes attentes actuelles au moins) pour plusieurs raisons, dont certaines sont externes à ta personnalité et à vos histoires.
Mais ce que tu écris là, ton questionnement, c'est autant le signe de ta peur de recommencer le même cycle que ta capacité à évoluer.
Je ne dis pas que le polyamour garantirait de transformer le plomb en or sur ce second mariage.
Mais que ce moment où il est une possibilité de choix peut toi te rendre capable d'aller sur un chemin qui ne soit pas la sécurité par défaut, mais celui que tu désires. Et ce, en comprenant ce que tu désires, ce dont tu as peur, ce dont tu n'as pas peur, ainsi que ce qui ne dépend pas de toi.

Tu as déjà commencé, par la thérapie. C'est un gros gros bout de ce chemin.

Bon, ça c'est juste ma première réaction, sur une facette, et encore une fois, peut-être que je me fais une image très fausse et donc que mon raisonnement tient mal.

Il y a d'autres choses à dire, je repasserai relire.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : [Livre] élaboration d'une Bibliographie, commentée, sur le polyamour

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Siestacorta

le mercredi 08 juin 2022 à 14h42

Je viens de voir cité ici le livre "Corps, amour, sexualité : les 100 questions que vos enfants vont vous poser" de Charline Vermont.
Le polyamour n'en est pas le sujet, mais il y est mentionné. Et comme les bouquins de parentalité qui mentionnent le terme sont sans doute pas légion, ça mérite d'être relevé, je crois.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : En parler aux enfants (ancien titre : Dire beaucoup, en peu de mots)

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Siestacorta

le mercredi 08 juin 2022 à 14h38

Merci @JohnBombadil pour ces éléments.
Je souligne :

JohnBombadil


Un des éléments facilitateur ici a été l'achat du livre "Corps, amour, sexualité : les 100 questions que vos enfants vont vous poser" de Charline Vermont.
Un vrai trésor ce bouquin !
Elles y ont quasiment libre accès, et la possibilité de nous demander de leur en lire des passages ou de leur expliquer tel ou tel point. Au fil des soirs ça a été l'occasion de parler de nombreux sujets : consentement, non binarité, grossesse... Et polyamour ! (Car oui le sujet est abordé d'une manière plutôt juste, même si cela reste assez court).

Je sais pas si c'est quelque chose qui se fera dans plusieurs titres à l'avenir mais je trouve ça génial qu'aujourd'hui, des parents puissent avoir ça dans la besace. J'ai jamais entendu dire ça auparavant.
Il y a même pas 10 ans, des ouvrages gamincompatibles avec le mot polyamour dedans, c'était compliqué à trouver.
Ce que je trouve si génial, c'est que l'existence écrite du mot dans un livre de la maison amène aux enfants un élément de légitimation supplémentaire. Le polyamour, c'est pas un délire de papa-maman, ça existe : ya un livre qu'en parle.
Ca rassure les parents comme dans ce témoignage, même sans utiliser le texte sur le moment : on a le droit d'en parler, puisqu'apparemment d'autres le font.

(après une hirondelle fait pas le printemps, l'écrit ne fait pas la légitimité intellectuelle et morale : ya des bouquins de dianétique pour enfants, ça veut pas dire que c'est ok pour moi).

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Reprise relations sexuelles

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Siestacorta

le mardi 07 juin 2022 à 11h30

x


On verra, je crois que c'est vraiment impossible de m'aider à travers un forum : vous pouvez pas forcer mon cerveau à lâcher la peur à distance

Non, mais ça peut être pour toi un lieu pour "ruminer" tes émotions et tes recherches. C'est pas les gens qui te répondent qui vont te changer, c'est toi qui feras du chemin si, à l'occasion, tu tombes sur une réponse qui te donne à réagir ou à réfléchir.
C'est d'ailleurs aussi un peu ce qu'il se passe chez un psy - même si bien sûr il est à la base nettement plus formé pour encourager la part nourrissante de la rumination.

Tout ça ne te changera pas d'un coup, pas aussi vite que ce qui t'a fait mal t'a changé. "Forcer" ton cerveau aurait de grandes chances d'être une douleur supplémentaire...

Mais disons : tu as sûrement eu tout un chemin pour être la personne qui s'est retrouvée à trop souffrir d'un moment, d'une relation.
Il en faut donc tout un autre pour être une personne qui saura vivre mieux. Un forum peut faire partie de ce chemin (mais certainement pas le constituer à lui seul, t'as toute une vie à cultiver pour ça).

En ce moment, là où t'en es, je ressens de la colère. Et c'est sain que tu passes par là. C'est une façon de te confirmer à toi-même que ce qu'on t'a fait était injuste.
Je pense que si tu écris ici, en floutant la situation pour pas qu'une personne concernée soit reconnue et se reconnaisse, c'est en partie pour que justement elle se reconnaisse et entende ta colère.
Je crois qu'il faut que ta colère s'exprime pour que t'aies l'occasion de passer à autre chose. Je ne veux pas dire que ça marcherait que tu puisse passer ta colère sur la personne concernée. C'est très incertain qu'elle reconnaisse l'injustice, ou qu'elle répare. Ca peut arriver, dans certains cadres, mais établir ces cadres et tomber sur une personne capable de faire cette démarche réparatrice après qu'elle aie fait du mal, c'est pas commun.

Mais bref, puisque colère il y a (NDSiesta : je le ressens, si ça se trouve c'est pas ça du tout du tout - désolé dans ce cas), il faut qu'elle ait une issue pour qu'elle ne te fasse agir dans des tas de situations qui n'ont pas de rapport avec elle. Je pense qu'elle est présente, sous une autre forme, dans les images négatives que tu as quand tu envisages quelqu'un. Tu n'es pas en colère contre les personnes que tu rencontres, mais ta colère "coincée", ton sentiment d'injustice, font que tu évites d'aimer, parce que tu sens que t'as pas résolu la difficulté de la relation d'avant, et qu'une part de ton crâne fuit la confrontation avec quelqu'un autant qu'elle la "recherche" (sans doute : la fantasme) avec ta relation passée.

Je pense que ton réflexe de poster des encouragements à revenir de la violence fait partie de ce chemin sur ta colère.
Peut-être qu'ailleurs qu'ici, de façon plus ou moins informelle, tu pourras plus tard ainsi aider des victimes... Peut-être que ça te donnerait un espace pour cette énergie-là.
Ou peut-être qu'on sait pas encore sur quel évènement de vie tu pourrais tomber qui prendrait assez de place pour que tu n'aies plus "besoin" d'être en colère pour savoir que la vie peut être meilleure (plus "juste") avec toi.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : L'échec de notre relation

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Siestacorta

le mardi 07 juin 2022 à 11h06

Je lis pour l'occasion ton premier fil.

J'intuite peut-être sur pas grand-chose, j'ai pas pesé ou demandé beaucoup d'éléments, mais le post du puzzle et le moment où elle t'offre une liberté relationnelle que tu ne parviens pas/cherches peu à exploiter m'ont laissé avec un début d'image de votre relation.
Et comme tu resserres l'essentiel de tes échanges aussi sur "l'arrivée" du polyamour, et de cet homme dans votre vie, on croit qu'il y a peu à dire sur votre vie commune, votre relation.

Avec la bonne volonté que tu mets à comprendre le polyamour et ta compagne, pour que ça se passe assez mal, il faut chercher quelque chose d'autre en amont

- comme tu le fais en supposant qu'elle tombe amoureuse plutôt qu'elle n'est poly. Elle va ailleurs, lui aussi, c'est une histoire qui se raconte comme ça.

- mais on peut chercher à comprendre quand cet évènement sentimental a des effets délétère sur votre lien. Dans quel état est votre lien à ce moment-là.
Je cherche pas à vous culpabiliser, l'un ou l'autre, ni à vous faire regretter.
Je souligne que pour qu'un lien tienne face à une épreuve, un changement (on peut mettre la naissance d'un enfant, la mort d'un proche, un changement de travail dans cette catégorie), il faut que sa solidité tienne par une "culture" de ce lien, qu'il soit arrosé, choyé, pratiqué consciemment. Il ne vit pas que sur le sentiment, même si ça compte.
Donc s'il y a quelque chose qui manquait dans cette culture c'était peut-être avant la rencontre ( ça peut être un dialogue de prise de conscience de ce qui compte pour elle et qu'elle n'a pas). Et encore une fois, il s'agit pas de refaire le match en regrettant, mais de connaitre le mieux le moment pour que les choix que faites aient un sens : si on peut faire aujourd'hui des efforts particuliers ou non, si elle peut regarder cette rencontre sous l'angle plus large de ses besoins en général...

Courage, parce que ces prises de consciences sont parfois pénibles. Mais vaut mieux regarder en face à deux, entre gens qui s'aiment même si c'est plus comme avant mais assez pour éviter de se faire du mal inutilement. Et au pire, s'il y a de l'échec comme dit le titre, considérer que cette douleur t'apprend quelque chose et te permettra d'être meilleur un jour.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : La maman et la putain

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Siestacorta

le mardi 07 juin 2022 à 10h36

Anny
même si je vois aussi les poly comme une communauté bienveillante (ce forum n’y ai pas pour rien 😉), c’est comme partout : il y a des «   effets de mode » et sûrement pas mal de gens qui se cache derrière ce joli mot «   pour faire de la merde » et continuer, voir justifier leurs actes en étant à côté de la plaque.

Oui. Il y a un effet de halo sur le polyamour, qui est dû au travail d'auto-légitimation des gens qui le proposent comme une forme de non-monogamie sans les contraintes de la polygamie traditionnelle, ni les mensonges de l'adultère, ni la focalisation exclusive sur le sexe des libertinages et des consommations en série.

On a eu à prouver à des gens qu'on aime qu'on voulait mieux que ça. Et on a utilisé le mot "polyamour" pour ça ("non-monogamie éthique", si on a le temps de se poser...).
Ce mot est entré dans le vocabulaire amoureux... Y compris dans celui de gens qui ne cherchent pas beaucoup plus loin sur son sens.
Dès lors, il y a un malentendu qui peut jouer, et ce sera plus ou moins conscient.

Or les gens qui parlent de ça, et même certains qui vivent ça, sont pas de meilleurs humains que les autres. Avoir entendu parler d'un moyen de bien faire, et même l'avoir étudié un peu, ça ne garantit vraiment pas qu'on va être capable d'appliquer ça, ni que ce sera facile.

Ca marche déjà pas très bien avec l'amour, alors je vois pas pourquoi le polyamour amènerait par lui-même plus de vertus aux gens.
Au mieux, plus d'occasions de travailler dessus.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : L'échec de notre relation

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Siestacorta

le mardi 07 juin 2022 à 09h55

Bonjour,

et bravo pour tes qualités d'analyse et ta sensibilité. Tu as semble-t'il souvent devancé les besoins de ta compagne, réfléchi... Elle a eu de la chance, de ce point de vue.

Il y a un point qui pourrait, avec un gros conditionnel, rendre moins fatale l'issue de ce chapitre.
Quand tu "confrontes" ton amoureuse, tu poses plus l'issue que tu crains que tu n'interroges son comportement actuel en montrant ses effets sur toi.
Est-ce que c'est ton récit qui fait ça ou est-ce que c'est ça ce qui se passe ?
Parce qu'en créant la discussion
-"je crois que notre couple est parti pour se dissoudre"

- plutôt que

-"dans ce qui se passe en ce moment, je remarque ci est ça, je me sens inquiet et j'ai besoin que tu me parles très franchement de ce que tu vis et envisages et qu'éventuellement on réaffirme ce qu'on veut ensemble"

tu orientes beaucoup l'issue de l'échange et peut être impacte sur ce qui se concrétiserait ensuite. Tu penses ne plus avoir de place dans sa vie, le dire peut vous empêcher d'inventer des transformations de cette place plutôt que d'acter sa disparition (après je veux pas survendre des options, c'est pas parce qu'on peut éviter certains choix à un moment qu'on ne devrait pas les faire quand même quand ils sont les plus tenables).

Selon comment elle a vécu ce dialogue, ça a pu lui rendre certains choix plus envisageables que d'autres. Ta compagne peut être quelqu'un qui se laisse porter par le fil de l'eau, ne prend que des choix qui s'impose plutôt que de connaitre et d'explorer ce qui vaut pour elle. Du coup elle fait un choix s'il se présente, si elle y adhère un peu, mais pourrait en faire d'autres.

Je parierais pas forcément ma chemise dessus : tu sembles très intuitif, donc tu as sans doute devancé quelque chose de réel pour ta compagne et entendu le discours de cet autre homme.
Mais même dans ce cas, interroger les besoins de ta compagne et te trouver quand même avec la perspective de votre rupture, ce pourrait être un acte aimant envers elle et envers le lien que tu as à elle : tu ferais ça par fidélité à ce que tu ressens pour elle - un moyen de ne pas insulter l'avenir, de ne pas regretter d'avoir aimé sans condition. Ca peut la toucher.
Au pire, c'est une façon de faire qui, si elle amène un dialogue potentiellement triste, vous met au clair et ne laisse aucun d'entre vous seul avec ses responsabilités - ce qui aide à pas garder des tensions...

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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