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Siestacorta

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Discussion : Sommes-nous sur la bonne voie?

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Siestacorta

le vendredi 26 août 2022 à 13h22

alinea7
Tu aurais un/des exemples ?
Parce que là en projet de couple je me dis que "on continue de dormir toutes les nuits ensemble" ça pourrait convenir mais c'est concret et absolument équivalent à "pas de découchage".
Du coup si y a des exemples de règles pas concrètes qui seraient plus adaptées/moins risquées, je crois que ça aiderait à percevoir la nuance. Mais même sans rapport avec le découchage.

Oui, tu as raison de demander.
Pour dire ça : je crois que tout ce qu'on organise par défaut et sans y penser pour une relation exclusive a le potentiel de devenir quelque chose qu'on fait par choix dans une relation poly. Tout ce qu'on se disait "boh, on projettera et on en parlera ce soir, demain ou plus tard quand on y pensera ya le temps" demande finalement d'être plus concret pour représenter ce qu'on vit déjà ensemble et qu'on désire maintenir.

C'est à dire,donc : un resto ou telle sortie tels jours du mois, les hobbys communs maintenus s'il yen avait, à mettre en place peut-être si on avait pas pris le temps de le faire à une époque où yavait pas de contrainte en vue, les projets de vacances qu'on consolide d'autant plus qu'on doit dire aux tiers que ces dates ne seront pas dispo, des "coutumes" de retrouvailles à inventer après découchage (et même pendant : on se fait signe, on s'appelle, on se texte), des voyages et des w-e.

L'intérêt de voir ce genre de temps comme des projets, c'est justement de se projeter ensemble dans l'avenir. Plutôt que de contraindre le moment où on sera absent, on donne de l'attention aux moments où on se montrera qu'on aime être ensemble. Et savoir que ces moments vont exister, que pour le coup on s'engage à les faire exister, peut aider à limiter la crainte que la relation se perde dans le changement.

Attention, cet investissement "en conscience" de ces projets de couple doivent avoir un équilibre de quantité et de qualité pour ne pas devenir des stratégies d'occupation du terrain ne laissant pas de marge à la non-exclusivité.

Il y a une question de fiabilité : si on dit qu'on sera revenu à telle heure, on fait tout pour, et si ça change, on appelle en amont avant d'être déjà en retard, en expliquant, pour pas que l'attente inattendue se charge de stress supplémentaires.

Ceci-dit, il y a une limite plus "négative" à laquelle je suis plus sensible : quand tu manges avec moi, quand on fait un truc qu'on partage, tu textes pas un autre.
Bon, j'ai cette limite avec mes amis et ma famille, et ça passe pas pareil selon les gens et les cas. Mais pendant la NRE, ça peut piquer plus.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Sommes-nous sur la bonne voie?

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Siestacorta

le vendredi 26 août 2022 à 11h55

Assez d'accord sur l'esprit, la lettre et le mauvais esprit des règles concrètes.

Plutôt tendance à en mettre le moins possible.
Je comprend très bien qu'elles puissent être éprouvées comme un besoin, mais je crois que si c'est indispensable, c'est fait pour être temporaire, le temps de voir vivre, de voir les questions réelles par rapport à ce qu'on anticipait.

Par contre, je comprend leur fonction de symbolique rassurante.
Si c'est leur but, je propose de remplacer ce genre de limites spécifiques (nuits, "je t'aime" réservé au couple socle) par des projets et des habitudes tout aussi symboliques, et plus fertiles. Incarner le couple plutôt que des limites imposées aussi aux tiers.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Trouple, Avis et de témoignages ?

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Siestacorta

le jeudi 25 août 2022 à 14h09

Troupleheureux
Bonjour à tous,

Nous venons sur ce forum a des fins «   solidaires ». Nous sommes en trouples (2 femmes 28 ans/35 ans et 1 homme 32 ans) depuis bientôt 4 ans. Aujourd’hui tout est parfait, nous avons trouvé l’équilibre mais pas sans mal!

Le but étant de partager notre expérience, nos erreurs, pour d’une part, éveiller a cette relation de trouple qui nous combles mais aussi aider ceux qui veulent se lancer dans ce type de relation et ceux qui le sont déjà mais sont encore dans la phase de réglage.

N’hésitez pas à venir vers nous au besoin! Nous répondrons sans tabous.

Bonjour !
Merci d'offrir votre témoignage.
toutefois, puis-je vous suggérer de vous inscrire ? Une partie des gens préfèrera écrire par message persos plutôt que de témoigner publiquement ou échanger des coordonnées.
Après inscription, demandez à ce que l'un de nous vous écrive en mp, et allez chercher dans les spams de la boite aux lettres, beaucoup de service mail comptent les courriers du site comme indésirables tant qu'on précise pas le contraire.

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Discussion : Un polyamour qui me ronge

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Siestacorta

le mardi 23 août 2022 à 08h30

alinea7
vue ton manque d'estime de toi, je me demande si tu n'as pas tendance à saboter votre relation involontairement, dans le sens où comme tu ne crois pas qu'il puisse t'arriver quelque chose d'aussi chouette que votre relation, que tu puisses le mériter et que ça puisse durer.
Et si c'est le cas, comment se place la démarche du polyamour là dedans.
(======> ...)

Et puis, le fait de voir ton partenaire comme si supportif et tolérant de tes difficultés, ça augmente l'estime que tu as pour lui, attention à ne pas en déduire l'idée de ne pas le mériter, de ne t'en trouver que plus pénible, de ne l'en trouver que plus admirable, etc. C'est un sacré cercle vicieux aussi. Prends soin de lister aussi tes qualités !!!

Merci de pousser vers cette réflexion, j'ai tenté d'aller dans ce sens avec moins de subtilité :-)

D'une façon générale, mais encore plus dans un parcours compliqué avec des réactions apprises en fonction, on devrait moins dire "je suis comme ça" que "je suis devenu comme ça". Et donc, ce pouvoir qu'on a eu de changer pour survivre est le même que le pouvoir de changer pour vivre : on peut pas devenir quelqu'un qui n'a jamais souffert, mais on peut devenir quelqu'un qui réagit à autre chose qu'à la peur de souffrir.

Et oui, @Cerise, ce qu'on raconte là c'est lié à ta question sur le polyamour. Les relations amoureuses avec nos partenaires comme avec (l'existence) des partenaires de partenaires, ça se construit avec comment on ressent. Si c'est par lutte contre la souffrance qu'on crée son cadre amoureux, la souffrance et la lutte seront toutes les deux des éléments importants.

Je dis pas du tout qu'il faut être bien dans ses pompes pour être en relation, je dis que choisir comment on les fait (exclusives ou non, plus ou moins fusionnelles, plus ou moins avec de la famille passée ou à venir) comme réponse à une souffrance a des effets. Pas que des mauvais, mais généralement ça demande de travailler son rapport à soi pour que le rapport à l'autre puisse être confiant - dans les deux sens. Et comme je disais, le polyamour est un accélérateur d'émotions et de sentiments, donc tous ceux qui se baladaient dans ton crâne dans un cadre monogame vont venir s'exprimer plus souvent et parfois différemment dans des cadres non-exclusifs.

Contrairement à ce que tu a lu sur Facebook, je te dirai pas "c'est pas pour toi". Je pense que si tu le cherches comme ça, c'est qu'une partie de toi y voit quelque chose, imagine quelque chose.
Mais je dis que pour être bien avec cette recherche, il faut que tu la regarde dans son ensemble, dans qui tu es pour voir comment être bien.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Un polyamour qui me ronge

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Siestacorta

le lundi 22 août 2022 à 11h57

Cerise du matin

QUant à la culpabilité, je la porte, et je reste forte. Ca c'est moi. Ne pas que ça se voit. Je n'aime pas les discussions à coeur ouvert : sinon je pleure, et ca me saoule. Je prefere éviter en prenant des décisions comme celles que tu trouves...nulles.

Non, pas nulles par elles-mêmes, mais prises en regardant plus le plan que la route, quoi.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Un polyamour qui me ronge

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Siestacorta

le lundi 22 août 2022 à 11h51

Cerise du matin
@Siestacorta
Mon chéri lirait ma prochaine phrase, il dirait : "à force de dire "je suis comme ci, je suis comme ça", tu te persuades de l'être vraiment et rien ne change", mais je n'aime pas la faiblesse.

Et si être vraiment plus forte c'était arrêter d'essayer de prouver artificiellement que tu l'es ?
Je veux dire, avancer plus sur ce que tu ressens, qui te met visiblement souvent dans la tension, c'est déjà un taf de personne forte aussi, quand tu constates bien qu'on peut agir de façon admirable en se sentant comme une merde... donc l'acte et l'engagement prouvent pas, c'est lutter pour être bien avec toi-même qui t'offrira la confiance et l'assurance.

Tu essaies d'être forte pour te sentir libre. T'as sans doute un parcours qui explique ça. Mais selon ce que tu écris ici, tu as une espèce de tension entre ton autonomie et le soutien que tu as trouvé dans une relation fusionnelle (j'ai pas compris comment toi tu as pu avoir une relation en plus dans ce cadre " on se quitte pas d'une semelle", par contre).
Et je pense que la non-exclusivité ne fait que révéler cette tension qu'est déjà active avant. Donc un.e thérapeute poly-open, oui, ce serait le top, mais en vrai un.e thérapeute qui te fera bosser sur la dépendance affective et le parcours qui t'y a menée (parce que si c'est pas ça c'est quand même dans ce coin-là) pour te rendre plus libre et donc plus forte dans l'amour que tu partages, a mon avis c'est surtout ça l'essentiel.

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Discussion : Au secours

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Siestacorta

le lundi 22 août 2022 à 11h01

Ennel

Quand à la partie sexuelle à proprement parler, il y a effectivement à creuser . Mon modèle est encore exclusif, dans le sens de l'autre vers moi, alors que dans l'autre sens, ça ne l'est pas puisque des désirs sont présents (mais me culpabilisent).

Encore merci de m'avoir consacré du temps et de l'attention.
(...)

De rien, content si ça peut t'apporter du grain à moudre.
Tu sais, la non-exclusivité poly n'est pas forcément saturée de sexe. La sexualité est quelque chose qui fait réagir les gens, leurs sentiments jaloux, leurs insécurités narcissiques, mais c'est souvent disproportionné par rapport aux évènements.

Quand je t'encourage creuser, c'est plus pour voir ce qui compte pour toi. Il y a des non-exclusivités où le sexe compte plus que le reste (plans cul, libertinages divers), le polyamour est peu prescripteur là-dessus ; pour préciser, selon moi les polys pour qui le sexe sont la motivation primaire pour relationner sont pas plus nombreux que les monos.
Et par ailleurs, il y en a encore un bon nombre qui ont plus ou moins régulièrement du mal quand cette partie de la non-exclusivité se manifeste. La différence majeure c'est pas de se définir comme décomplexé ou libéré là-dessus, mais de savoir si, en cas de difficulté avec l'autre vie sexuelle d'un partenaire, ça crée une condition de rupture (et dans ce cas savoir si c'est ce partenaire ou si définitivement on gère pas ça, et choisir de changer de cadre).

Tout ce passage pour pas que tu fantasme le polyamour comme tu fantasmes la libération sexuelle. Je dis pas que c'est pas des trucs bien, je dis qu'explorer tes désirs, t'interroger comptera autant sinon plus que de mettre le mot "polyamour" dans ta boite à idées.
D'où ma suggestion de travail avec un thérapeute, pour trouver là où ça te démange comme ça, si c'est important, et comprendre ce que tu veux en faire. Je persiste à penser que cette émotion retentissante que tu as confiée ici va plus profond que ton histoire passée et que cette fille, et si c'est vrai, c'est une exploration qui peut demander du temps et du soutien.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Au secours

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Siestacorta

le dimanche 21 août 2022 à 19h37

Bonjour.

Il y a un nœud important dans ton adolescence, et peut-être avant.
Je veux dire que même si tu n'avais pas encore ce déluge d'émotions de l'époque, tu as sans doute eu une part importante de ton fonctionnement sentimental qui s'est construit autour de cette époque. Je dis ça parce qu'une histoire "fondatrice", à 14 ans, qui a encore des retentissements si longtemps après, c'est rare. Et c'est pas cette fille qu'est merveilleuse en soi (si ça se trouve maintenant elle est affreuse et con), c'est ton lien avec elle qui a été d'une intensité rare, et cette rupture de même.
On peut s'intéresser à ce qui s'est passé. Les ruptures ados c'est des drames d'ados, pourquoi celui-ci a tant compté ?
Mais je crois en réalité que la question c'est pourquoi il y avait de la place en toi pour être si fortement malheureux ? On a tous (la plupart, ok) des chagrins d'amour, ça nous construit généralement. Où ça s'enracine (à mon sens avant cette histoire) pour que tu fasses le lien avec la jalousie ?

Et si ça se trouve, cette douleur que ta tête laisse sortir maintenant sort parce que t'es plus prêt à la gérer qu'à l'époque. Il s'est peut-être passé un truc, directement ou dans ton entourage, qui a ouvert une porte. Sur ces souvenirs mais surtout sur tes besoins en amour.

Et tel que je le lis, ça va te demander de creuser assez loin pour que tu doives passer par la case thérapie. Pour parler de cette histoire, de ton souvenir, mais aussi de qui tu étais à ce moment-là et qui tu es devenu.
Je pense que si tu veux comprendre ce qui te rend jaloux et ce que tu désires (parce que la jalousie, ça peut être ça, un mélange de désir qu'on punit avec de la peur et de la colère, qu'on projette sur les actes des autres), ça vaudrait le coup.

Ta confidence est très sexuelle. J'avoue que là-dessus je pourrai sans doute pas dire grand chose... mais si c'est un thème qui t'a travaillé dans la vie, ça mérite aussi d'aller en parler, parce que bon, des collégiens qui ont pas l'occase de coucher, c'est encore assez courant. Donc pour que ce soit un "enfer" de penser à sa sexualité, à l'époque et aujourd'hui, ça vaut sans doute la peine de penser à ce qu'est le sexe. Pourquoi le charnel est si chargé, apparemment un peu plus qu'il n'en a besoin pour faire plaisir.

Continue à chercher, des évènements psychologiques comme ça te donnent la chance d'être plus disponible à la suite...

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Un polyamour qui me ronge

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Siestacorta

le dimanche 21 août 2022 à 19h20

Cerise du matin

Je n’arrive ainsi plus à voir si je suis réellement capable de supporter ça ou si je me force parce que je ne supporte pas l’échec. Je ne supporte pas l’échec moi, mais je ne veux surtout pas l’imposer à lui. Il est adorable et me parle en permanence, me rassure, il ne fait rien de mal. C’est moi qui deconne… et je ne veux pas lui faire subir mon échec à moi.

Je n’ai personne avec qui échanger avec ce sujet.
Je suis seule et je fais clairement des conneries.
Quand il me demande si je veux arrêter, je lui répète que il ne doit pas vouloir arrêter dès que je suis au plus mal.

Sérieux, ce passage est si douloureux, si blindé de je ne sais quelle rigidité interne...

Crois-moi, le poly n'est ici qu'un accélérateur (comme souvent), ça te fait toucher à une tournure d'esprit particulière qui agit apparemment sur plein d'autres domaines.
Et je pense que tu te ferais tellement de bien à bouger ça en toi que, contre un peu de patience, ça serait offrir beaucoup de joie à ton amoureux, de te voir évoluer près de lui, avec son soutien.

Ce "dialogue" à la fin de la citation, ça manque tellement d'écoute. Tu t'écoutes pas, tu l'écoutes pas, il peut pas entendre où t'en es avec ça, et moi si on me disait ça c'est moi qu'on coincerait dans la culpabilité : je préfèrerais rompre avec la tiers-aimée le temps que ça avance avec une partenaire historique indécise, et on me mettrait le flingue sur la tempe de pas le faire, la menace étant de faire culpabiliser l'autre ?
Non, faut être honnête, tu souffres, vous vous aimez, tu es désolée, c'est bon 5e essai tu as compris, il faut que tu travailles sérieusement sur toi. Si votre dialogue n'est pas honnête maintenant (pas juste sincère, mais honnête-raisonnable-en se connaissant bien), les dialogues à venir s'amélioreront pas.

Bon là il manque un peu ce qu'il cherche lui, depuis quand. C'est sûr que là maintenant t'es tellement dans la peine que tu as du mal à pas être que sur ton émotion et ta perception de lui. Mais si il te dit "je peux arrêter", et que ça le met pas dans cet état, l'entendre ce serait vous faire du bien ; à charge pour toi de remettre l'ouvrage sur le métier, je veux dire, de prendre maintenant le temps de construire dans votre intimité, dans la tienne, dans ta tête, avec de l'aide d'un.e pro a priori, les bonnes conditions pour faire vivre votre relation - l'ouvrir si vous en avez encore envie. C'est reculer mais vraiment pour mieux sauter, ou même décider qu'en fait on peut vivre sans certaines acrobaties, aussi, finalement. Et que si c'est un "échec" (si tu gardes ce genre de jugement sur toi-même...), il fait ce que les échecs font le mieux, nous apprendre un truc.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Un polyamour qui me ronge

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Siestacorta

le dimanche 21 août 2022 à 18h54

Cerise du matin Franchement ça a été chiant la dernière fois. Je sais que pour lui ça n’a pas été un bon moment. Et moi non plus entre nous.

On avait juste envie d’envoyer balader. Je l’ai poussé à recommencer. Et je refais la même.
Encore.
(...)

Sérieusement je pense que vous êtes tous les deux des hommes, moi je me mets a sa place : ça fera déjà la 5 eme fois que je fais tout foirer..

Je sais pas d'où tu sors tant de culpabilité.
Tu veux son bonheur avant le tien, et en plus, visiblement, son bonheur malgré lui ?
Je me mets à sa place, et je te dis : il préfèrera avancer à ton rythme que rendre plusieurs personnes malheureuses.
C'est de toute façon une recommandation récurrente en polyamour : autant que possible, on avance au rythme du plus lent. Si c'est toi qui le pousse lui, tu ne vas quand même pas à la vitesse où ça pourrait marcher.

Tu ne fais foirer qu'une option que vous ne savez pas encore ouvrir ensemble. Pas son bonheur. Si ça se trouve, là où tu foires vraiment, c'est en forçant, pas en demandant d'y aller.
Arrête avec le "je ne peux pas décemment", les "je dois"... Si t'as quelque chose qui te met la pression, je suis quasi-certain que c'est pas sa non-exclusivité.

Je tente une hypothèse : tu te serais pas persuadée d'avoir trop de la chance de l'avoir connu, et qu'en fait, même avant le poly, ton bonheur avec lui serait voué au tragique ?
Que ta valeur est systématiquement à remettre en doute, que l'amour qu'il te donne c'est pas "mérité" ?
Peut-être que je me trompe, mais je sens quelque chose comme ça. Pas forcément ça-ça, mais approchant.
Un truc d'ego surgonflé au point de pas regarder les choses telles quelles (et ça veut pas dire que tu te plais : ça veut dire que pour te donner de l'importance, tu bétonnes une image ou une autre, même pas forcément valorisante).

Si je me gourre désolé, j'explore, et t'as le droit de m'envoyer bouler.
Je doute pas que là aujourd'hui tu souffres par la présence d'une tiers et d'une contradiction entre tes propositions et tes ressentis réels.
Mais j'ai l'impression que tu te mets, vous mets à l'épreuve. Alors que lui-même semble te le dire, c'est pas urgent.

Je vais relire si t'as déjà parlé de ça, mais pourquoi tu tiens tant, au départ, à ouvrir la relation ?

(modif' : ok, tu as eu "le droit" toi, et tu trouverais injuste que ce soit pas équitable. Mais je pose la question quand même, parce que je comprends pas ce qui, en dehors d'un sens du juste qui t'honore, ne te-vous-lui laisse pas d'autre choix que la non-exclusivité).

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Siestacorta

le dimanche 21 août 2022 à 12h46

La maison peut rester un refuge, mais oui, ça vaut peut-être le coup de trouver une alternative à votre vie un peu fusionnelle.

C'est peut-être un des premiers pas que j'évoquais, qui peut venir avant l'aventure full-poly : fabriquer une vie sociale, des conforts affectifs en plus et en dehors de votre couple.

La jalousie (et donc l'apprentissage de nos capacitéset limites), dans un cocon partagé ne se manifestait pas... peut-etre un peu par manque d'occasions. Ça veut pas dire qu'elle ne peut pas être là du tout ?

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Discussion : Un polyamour qui me ronge

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Siestacorta

le dimanche 21 août 2022 à 12h39

Cerise du matin


Engager des discussions je veux bien mais on a déjà fait ça. Il m’a déjà rassuré.

Je crois que l'enjeu du dialogue, c'est pas de te rassurer sur son amour et ses engagements, mais sur ce reflexe de contrôle.

Je pense que cette "Cerise blindée" prend les commandes très vite en situation difficile, sans que ça te laisse le temps d'aller décortiquer la peur elle-même. Faut savoir qu'on a pas tous les mêmes peurs, à l'intérieur de la jalousie ; c'est une émotion qui en mélange d'autres.
Et pour que vous puissiez te rassurer ensemble, il faut être précis sur ce qui réagit en toi.

Pour dire ça dans un langage qui peut te parler, tu pourras mieux mettre ta peur à l'épreuve en la connaissant. En pratique, identifier les moments, les mors, gestes, changements, "anticipations anxieuses", qui se manifestent et s'y confronter, mais peut-être avec des expériences plus progressives, pas en disant "fais ta vie, moi la mienne, on fonce feux éteints et on verra où ça nous mène".

Je crois que pour continuer à grandir comme personnes, on doit aussi bien apprendre des obstacles matériels, extérieurs, que des difficultés affectives. Et un des apprentissages, c'est que certains de ces dialogues avec nos parts flippées, tristes, défensives, se font "à découvert ", en laissant un autre être là. Il ne peut pas faire à notre place, mais s'il reste aimant aux endroits de soi qu'on trouve les plus obscurs, il peut faire ce qu'il faut de lumière pour qu'on desamorce nos propres pièges.

Ici, ton refus d'être la méchante qui empêche sa liberté, c'est un rapport à toi-même autant qu'un rapport à lui. Tu as une empathie pour lui, pour une part libre de lui. Et cette empathie est liée à la peur et à ta réaction de contrôle. Mets les mots, les souvenirs et les projections que tu as dans ce nœud-là, dis à ton amoureux que tu vas avoir besoin de son écoute sur ça, pas pour l'empêcher de faire ses choix, mais pour vous donner le temps, donc l'occasion, de faire les meilleurs ensemble.

(Je précise que "meilleurs choix" peut aussi ne pas être du polyamour : approfondir votre connaissance mutuelle peut déboucher sur des choix différents, mais surtout dans ton cas plus de culpabilisés).

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Discussion : Un polyamour qui me ronge

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Siestacorta

le dimanche 21 août 2022 à 11h52

Cerise du matin
Évidemment qu’une séparation c’est carrément fou d’y penser.
Je me sentirais encore plus fautive que je sais pertinemment qu’il préfèrera qu’on reste tous les deux.
Et cette discussion ne m’enchante pas. Dans tous les cas je suis forcément coupable de ce qui arrive. Je me sens coincée. Serrée. Coincée dans des émotions dont je n’arrive pas à sortir.

Je suis désolé, sincèrement, de te lire en souffrance. Tu es quelqu'un qui essaie de bien faire, tu aimes et tu es aimée.
Ce genre de peine sentimentale n'est pas juste... mais je crois que l'amour ne l'est pas tellement.

Les relations ne s'entretiennent et ne se protègent pas au courage d'un seul ; c'est en travaillant non seulement chacun de son côté mais aussi ensemble, que c'est le plus efficace.

Je disais plus haut que tu donnais sans doute pas un message compréhensible, cohérent. C'est cohérent avec ta volonté d'être juste et forte, mais pas avec où tu en es, donc avec où vous en êtes.
Tu te montres juste, mais pas honnête. Tu crois pouvoir tenir, tu le peux peut-être, mais tu douilles, ça te fait changer de projets vite, et ça a autant d'impact sur vous que si tu rejetais la non-exclusivité sans rien vouloir entendre.

Il y a une issue, mais c'est avec un dialogue et un travail émotionnel qu'on la trouve.

Après, un job, si t'avais déjà besoin de travailler ou de trouver quelque chose qui t'investit avant les questions poly, c'est pas une mauvaise solution. C'est que ce soit basé sur seulement de la fuite et un dialogue bloqué par principe sur "fais ce que tu veux, laisse moi galérer seule, JE gère pour moi, toi, nous, seule" que je trouve risqué.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Un polyamour qui me ronge

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Siestacorta

le dimanche 21 août 2022 à 11h32

Bref, t'éteins pas un feu en le couvrant avec des posters de lacs.

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Discussion : Un polyamour qui me ronge

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Siestacorta

le dimanche 21 août 2022 à 11h26

Cerise du matin


Je m’en veux de ne pas y arriver. Et c’est impossible pour moi de lui faire stopper cela. Je ne le punirais pour quelque chose qui me concerne ..

Tu pourrais le punir aussi par la fuite en avant, à moyen terme : si ton plan boulot marche, ça résout qu'une partie de tes émotions. C'est possible que ce mauvais contexte fasse qu'il restera de la mauvaise vibe entre vous, que tu seras pas au top au boulot, et que vous devrez rompre anyway. Vous serez punis tous les deux, ce qui me semble pas être une responsabilité que tu pourrais préférer...

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Un polyamour qui me ronge

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Siestacorta

le dimanche 21 août 2022 à 11h13

@Cerise,

Bonjour.
Le comportement que tu te reproches, c'est la douleur éprouvée dans la jalousie ou ton refus de céder à cette souffrance ?

Parce que le message "il ne faut pas que tu renonces à tes aspirations quand je suis au pire" n'est peut-être pas le message qui permettra de construire, à deux ou à plus, si ça tient compte ni de tes réactions ni de ce qu'il veut lui (et visiblement votre relation en fait partie).

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Polydébutante, comment faire son coming out à la personne désirée ?

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Siestacorta

le vendredi 19 août 2022 à 13h13

Ya peut-être un biais de perception sur la longévité des relations.
Je vais reformuler un peu ce que dit @Topper.

Je crois pas que les couples historiques qui s'ouvrent doivent penser avec un horizon limité. J'en ai vu assez durer pour pas croire qu'ils rompent tellement plus que s'ils avaient été monos... Et faudrait aussi penser à des relations post-rupture potentiellement plus bénéfiques.

Ce qui est plus difficile qu'en mono, c'est peut-être de rencontrer des gens qui soient et non-exclusifs et vraiment "compatibles" avec, déjà, soi (et c'est pas plus commun qu'avec des monos) et éventuellement avec notre situation relationnelle du moment.

Et même, pour une partie des monos, le projet de vie mono peut rassembler facilement et supplanter la question de compatibilité "spontanée" (celle qu'on évalue après la NRE 😏), quand trouver "le bon projet réalisable" poly est moins un plan standard, moins culturellement pré-cartographié.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Gérer sa colère en communication non violente

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Siestacorta

le mardi 16 août 2022 à 23h51

Je dirais que la CNV de personne à personne ne sert pas à gérer ses émotions mais à communiquer malgré l'intensité des émotions quand on peut espérer une issue mutuellement bénéfique...

Et c'est pas trop le cas avec ce gars, non ?
Le mec est violent, sexiste, te dénigre et te menace. Pourquoi tu veux donner à boire à un âne qui n'a pas soif ?

T'es arrivé à un moment où t'avais bien le droit d'être en colère...
L'exprimer, dans ce cas, à qui ça faisait mal ?

Apparemment surtout à toi.
Si tu tiens à utiliser la cnv ici, c'est plutôt avec toi-même ! Là à la rigueur tu vas pouvoir faire avancer ta colère vers autre chose. Tu as décrit la situation/ta réaction et identifié ton émotion. Ce que te demande la cnv là, c'est de verbaliser (pour toi) ton besoin, et de trouver un moyen concret d'y répondre.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Mise en Garde à propos du polyamour

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Siestacorta

le mardi 16 août 2022 à 22h14

Cyr34


Par exemple : le comportement de la Rose n’est pour moi pas explicable par sa simple localisation, en tous cas ce n’est pas mon point de vue ! A travers MON histoire, j’entrevois peut être désormais plus une entité qui profite du petit prince, son bien être à elle passant avant tout. J’y entrevois également la culpabilité qui est mise sur le dos du petit prince …

Hm. Toxique, peut-être, mais l'histoire part de l'idée que le Prince a plutôt envie de la retrouver non ? Il pense à elle tout le long du roman. Et cet attachement structure tout le reste. Donc il la retrouvera pas, mais elle est racontée plutôt comme secrètement tendre, et elle l'encourage à partir découvrir le monde.

Et puis, pour contredire le site... C'est pas une femme. C'est une rose. Elle est plantée là, elle peut pas faire grand-chose d'autre. Je veux dire que dans ce cas, c'est difficile d'en faire une représentante du féminin en général, parce qu'elle n'a pas l'autonomie d'une personne.

Elle est dans un délire narcissique, mais on peut pas dire qu'elle est toxique comme une personne peut l'être. Si le prince est ému par elle, c'est aussi parce qu'il la trouve un peu pathétique avec ses prétentions, ses épines contre les tigres, ses mythos... Et son égocentrisme est d'emblée quelque chose d'absolument illusoire, justement parce que c'est une rose et pas une personne qui pourrait donner elle-même de l'importance à ses actes.
Si la rose était un personnage à égale mesure du prince, qu'on devrait la considérer toxique, alors on devrait considérer le prince comme super condescendant de décréter qu'elle a besoin de lui pour se débrouiller et l'affirmation sur "c'est ma rose spéciale parce que je lui donne du temps" n'aurait plus de sens.
C'est un personnage d'emblée décrit comme fixé (donc pas comme la plupart des personnes) et ce qui nous intéresse ici c'est pourquoi on s'attache ou non. Et le renard développe ce point, alors qu'il a plus d'autonomie (d'agentivité - mais bon).

Ce qui qualifie la rose, c'est pas de représenter le féminin, c'est d'être belle et fragile. Ces propriétés sont prioritairement féminines... si on le décide.
Ce qui qualifie le renard, c'est d'être sauvage, fascinant et malin. Il représente une catégorie de gens, ou une part de chacun ?

Après, c'est bien possible que même dans la tête de Saint-Ex, il y ait du sexisme au départ.
Mais si on met, comme le fait le site masculiniste, le degré d'interprétation, rose = femme, petit prince = homme (il doit pas avoir 12 ans dans l'histoire, mais bon...), une femme ne devrait pas pouvoir s'identifier au petit prince : elle ne devrait qu'attendre qu'on vienne l'arroser, la mettre sous un couvercle ou derrière un paravent (vu que les roses sont les seuls persos féminins, si je me souviens, vlà la représentativité si on va par là).

Je crois que pour que les symboles de la fable valent quelque chose, il vaut mieux leur donner une interprétation plus large comme tu l'as fait, et plutôt penser que ça parle de l'attachement en général, pour n'importe qui.
Donc, ce n'est pas la rose qui est par essence toxique, ni le prince particulièrement bête parce que tout le roman parle de son apprentissage, c'est la relation à ce moment-là qui va pas. Mais on est libre d'avancer, hommes ou femmes n'en déplaise à ce site toxique pour le coup.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Il est poly, je suis sa NRE / Mono

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Siestacorta

le lundi 15 août 2022 à 18h48

bonheur
C'est vrai, la fiabilité du canal ? Y en a t il un dans cet histoire ?

Je veux dire par là que si elle n'échange pas avec la méta, ce qui dans le contexte est effectivement pas simple, l'amoureux de Camille sera le seul à pouvoir raconter l'ensemble. Je dis que puisqu'il a caché sa situation et semble l'avoir déjà fait auparavant, ça me paraît compliqué de le croire sur parole.

Après, je le juge moins que j'en ai l'air. Il a probablement ses raisons d'avoir voulu vivre cela ainsi. Mais je crois quand même que si continuation il doit y avoir, ne pas prendre tout le monde en compte amène juste plus de difficulté...

Bon, c'est aussi possible de limiter ce temps au cadre d'une "aventure", dont on garde des souvenirs. Mais cette légèreté là c'est une tournure d'esprit, à chacun de voir.

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